[0001] La présente invention concerne de façon générale des déclencheurs auxiliaires destinés
à être associés à des disjoncteurs, notamment des disjoncteurs à boîtier moulé.
[0002] Un disjoncteur à boîtier moulé classique comprend de façon générale, à l'intérieur
d'un boîtier moulé, un mécanisme de commande de disjoncteur, une barre de déclenchement
déplaçable de façon à provoquer la rupture de l'accrochage du mécanisme de commande
de disjoncteur et au moins un déclencheur principal destiné à commander un déplacement
de la barre de déclenchement. Si le disjoncteur est multipolaire, il peut être prévu
un certain nombre de déclencheurs principaux, ce nombre étant égal au nombre de pôles
du disjoncteur. Dans ce cas, si l'un quelconque des déclencheurs principaux du disjoncteur
détecte une condition électrique qui est supérieure à un seuil prédéterminé, par exemple
s'il détecte une intensité de courant circulant dans le pôle correspondant supérieur
à une valeur prédéterminée, ce déclencheur principal se met en fonctionnement pour
commander un déplacement de la barre de déclenchement, ce déplacement de la barre
de déclenchement provoquant la rupture de l'accrochage du mécanisme de commande de
disjoncteur, et ce mécanisme de commande de disjoncteur provoquant ainsi l'interruption
simultanée des différentes voies de courant qui correspondent aux différents pôles
du disjoncteur multipolaire.
[0003] Dans un tel disjoncteur à boîtier moulé classique, que celui-ci soit monopolaire
ou multipolaire, il peut être souhaitable d'associer au disjoncteur un déclencheur
auxiliaire qui est destiné à pouvoir provoquer lui aussi la rupture de l'accrochage
du mécanisme de commande de disjoncteur, et cela d'une façon indépendante du fonctionnement
du déclencheur principal ou des déclencheurs principaux inclus dans le disjoncteur.
Par exemple, il peut être souhaitable d'associer ou de combiner au disjoncteur un
déclencheur auxiliaire d'un premier type qui détecte en permanence la présence ou
l'absence d'une tension au niveau du disjoncteur et qui est destiné à faire disjoncter
le disjoncteur lorsque cette tension disparaît ou devient inférieure à un seuil prédéterminé.
Un tel déclencheur auxiliaire de ce premier type, qui est un déclencheur auxiliaire
classique, est communément appelé "déclencheur auxiliaire du type à déclenchement
par manque de tension".
[0004] On peut utiliser aussi un déclencheur auxiliaire d'un second type qui est destiné
à faire disjoncter le disjoncteur lorsqu'un courant électrique supérieur à un niveau
prédéterminé circule à l'intérieur du déclencheur auxiliaire. Un tel déclencheur auxiliaire
du second type, qui est un déclencheur auxiliaire classique, est communément appelé
"déclencheur auxiliaire à déclenchement par émission de courant".
[0005] Par conséquent, il a été déjà réalisé ou proposé des disjoncteurs incluant ou recevant
des déclencheurs auxiliaires pouvant être indifféremment soit des déclencheurs auxiliaires
du type à manque de tension, soit des déclencheurs auxiliaires du type à déclenchement
par émission de courant. Il a aussi déjà été proposé de concevoir un déclencheur auxiliaire
pouvant constituer soit un déclencheur auxiliaire du type à manque de tension, soit
un déclencheur auxiliaire du type à déclenchement par émission de courant. Un tel
déclencheur auxiliaire comprend en général un certain nombre de pièces qui sont communes
aux deux types de déclencheurs auxiliaires que l'on souhaite constituer. Par contre,
d'autres pièces du déclencheur auxiliaire sont spécifiques du déclencheur auxiliaire
du type à manque de tension et encore d'autres pièces différentes sont spécifiques
du déclencheur auxiliaire du type à déclenchement par émission de courant. Par ailleurs,
certaines pièces qui sont communes à ces deux types de déclencheurs auxiliaires doivent
être montées différemment pour les deux types de déclencheurs auxiliaires. Le fait
qu'un grand nombre de pièces soient différentes entre ces deux types de déclencheurs
auxiliaires constitue un inconvénient parce que ceci entraîne un coût de fabrication
relativement élevé et un coût de montage lui aussi relativement élevé.
[0006] Un objet de la présente invention consiste à proposer un déclencheur auxiliaire pour
disjoncteur à boîtier moulé, ce déclencheur auxiliaire pouvant constituer soit un
déclencheur auxiliaire du type à manque de tension soit un déclencheur auxiliaire
du type à déclenchement par émission de courant, tandis que la quasi totalité des
pièces qui constituent un tel déclencheur auxiliaire sont identiques pour les deux
types de déclencheurs auxiliaires que l'on peut ainsi agencer.
[0007] Un autre objet de la présente invention consiste à proposer un tel déclencheur auxiliaire
dans lequel le seuil de déclenchement du déclencheur auxiliaire est à la fois précis
et réglable, ce seuil pouvant être différent lorsque le déclencheur auxiliaire est
du premier type ou du second type et ce réglage du seuil pouvant être effectué de
façon indépendante lorsque le déclencheur auxiliaire est du premier type ou du second
type.
[0008] L'invention concerne donc plus précisément un déclencheur auxiliaire pour disjoncteur
à boîtier moulé,
ledit disjoncteur comprenant : un mécanisme de commande de disjoncteur ; une barre
de déclenchement déplaçable de façon à provoquer une rupture de l'accrochage du mécanisme
de commande de disjoncteur ; et au moins un déclencheur principal destiné à commander
un déplacement de la barre de déclenchement,
ledit déclencheur auxiliaire comprenant, dans un boîtier de déclencheur : un dispositif
d'actionnement électromécanique incluant une bobine entourant un fourreau, dans le
fourreau, un noyau fixe, un noyau mobile définissant avec le noyau fixe un entrefer,
un poussoir lié au noyau mobile et un premier ressort poussant en permanence le poussoir
dans le sens de l'augmentation de dimension de l'entrefer ; et un système à accumulation
d'énergie incluant une palette destinée à commander un déplacement de ladite barre
de déclenchement, un second ressort accumulant de l'énergie pour actionner la palette
et un verrou accroché à la palette et déplaçable pour libérer son accrochage à la
palette.
[0009] Selon une caractéristique essentielle de la présente invention,
ledit second ressort accumule et libère, lors de ses déplacements au cours du fonctionnement
dudit déclencheur auxiliaire, une énergie supérieure à l'énergie accumulée et libérée
par ledit premier ressort lors de ses déplacements au cours du fonctionnement dudit
dispositif d'actionnement électromécanique ; et
une partie d'actionnement du poussoir peut venir pousser sur une partie d'actionnement
du verrou de telle sorte qu'un déplacement du verrou dans le sens de la libération
de son accrochage à la palette soit provoqué par un déplacement du poussoir dans un
sens déterminé, une garde étant prévue entre ladite partie d'actionnement du poussoir
et ladite partie d'actionnement du verrou lorsque le poussoir n'est pas déplacé dans
ledit sens déterminé.
[0010] Selon un mode de réalisation particulier de l'invention,
le poussoir est fixé au noyau mobile et s'étend de façon coulissante au travers
du noyau fixe ;
le premier ressort entoure le poussoir et exerce une poussée au niveau de ses deux
extrémités respectivement sur le noyau fixe et sur le noyau mobile, dans le sens de
leur éloignement l'un de l'autre ;
le diamètre externe du noyau fixe est supérieur au diamètre externe du noyau mobile
; et
le fourreau présente un trou central qui le traverse longitudinalement et qui comprend
un premier alésage débouchant sur une première extrémité, un second alésage de sensiblement
le même diamètre et débouchant sur une seconde extrémité opposée et une partie médiane
d'un diamètre plus faible que celui desdits premier et second alésages ;
d'où il résulte que l'ensemble formé par le noyau fixe, le noyau mobile, le poussoir
et le premier ressort peut être monté à l'intérieur du trou du fourreau des deux manières
suivantes : soit en logeant fixement le noyau fixe dans le premier alésage de façon
à constituer un déclencheur auxiliaire du type à déclenchement par manque de tension,
soit en logeant fixement le noyau fixe dans le second alésage de façon à constituer
un déclencheur auxiliaire du type à déclenchement par émission de courant.
[0011] Ces objets, caractéristiques et avantages, ainsi que d'autres de la présente invention
seront mieux compris lors de la description détaillée d'un exemple de réalisation
qui va suivre, illustrée par les figures annexées parmi lesquelles :
la figure 1 est une vue générale en perspective d'un déclencheur auxiliaire selon
la présente invention ;
la figure 2 est une vue en coupe longitudinale du déclencheur auxiliaire de la figure
1, lorsque celui-ci est monté de façon à constituer un déclencheur auxiliaire du type
à manque de tension ;
la figure 3 est une vue en coupe longitudinale du déclencheur auxiliaire de la figure
1 lorsque celui-ci est monté de façon à constituer un déclencheur auxiliaire du type
à déclenchement par émission de courant ; et
la figure 4 est un diagramme qui représente l'évolution des diverses forces mises
en jeu dans le déclencheur auxiliaire de la figure 2, lors du fonctionnement de celui-ci.
[0012] Sur la figure 1, un déclencheur auxiliaire selon la présente invention est indiqué
de façon générale par le repère 1. Le déclencheur auxiliaire 1 selon l'invention est
destiné à venir s'accoupler à ou venir se loger dans un disjoncteur à boîtier moulé
classique (non représenté). Le déclencheur auxiliaire 1 comprend de façon générale
un boîtier de déclencheur 2 qui est destiné à supporter de façon fixe ou mobile la
plupart des pièces qui constituent ensemble l'appareil. Un système à accumulation
d'énergie est constitué de façon générale par une palette 4 qui est montée de façon
pivotante sur le boîtier 2 au niveau de deux articulations 6 disposées de part et
d'autre du boîtier 2 et un ressort 8 qui est destiné à accumuler l'énergie pour actionner
la palette. Dans l'exemple représenté sur la figure 1, il est prévu en fait deux ressorts
8 qui sont montés en parallèle et qui agissent conjointement.
[0013] Le déclencheur auxiliaire 1 comprend un dispositif d'actionnement électromécanique
qui inclut une bobine 10 qui entoure d'autres pièces du dispositif (non représentées
sur la figure 1 et qui seront décrites plus en détails dans la suite du texte). Le
déclencheur auxiliaire comprend aussi un bornier 12 supportant deux bornes électriques
14, 16 qui sont connectées électriquement à la bobine 10 et qui sont destinées à être
connectées à des fils électriques externes (non représentés). La plupart des pièces
internes du déclencheur auxiliaire 1 ne sont pas visibles sur la figure 1 et seront
décrites par ci-après.
[0014] La figure 2 représente en coupe longitudinale le déclencheur auxiliaire de la figure
1 lorsque celui-ci est monté d'une façon particulière afin de constituer un déclencheur
auxiliaire du type à manque de tension. Sur la figure 2, le déclencheur auxiliaire
1 est représenté plus en détail. Le dispositif d'actionnement électromécanique inclut
principalement la bobine 10 qui entoure un fourreau 18 comprenant un trou central
20 qui le traverse de part en part longitudinalement, et dans ce fourreau sont agencés
un noyau fixe 22, un noyau mobile 24 définissant avec le noyau fixe un entrefer 26,
un poussoir 28 lié rigidement au noyau mobile 24 et un premier ressort 30. Le poussoir
28 se présente sous la forme d'une tige allongée qui est enfilée au travers d'un trou
central du noyau mobile 24 et qui est fixée au noyau mobile par vissage. Une première
extrémité 32 du poussoir 28 dépasse légèrement du noyau mobile 24 et l'autre extrémité
opposée 34 du poussoir 28 est relativement éloignée du noyau mobile 24, c'est-à-dire
qu'une partie significative du poussoir 28 s'étend (vers la droite sur la figure 2)
sur une longue distance à l'extérieur du noyau mobile 24 tandis qu'une autre partie
opposée 32 s'étend sur une courte distance à l'extérieur du noyau mobile 24. Au niveau
de la partie du poussoir 28 qui s'étend sur une longue distance à l'extérieur du noyau
mobile 24 du côté de l'extrémité 34, un ressort de compression 30 est disposé de façon
à entourer le poussoir 28 tandis que le noyau fixe est disposé autour de cette même
partie du poussoir 28.
[0015] Le noyau fixe 22 comprend un trou longitudinal qui le traverse de façon à laisser
passer ainsi au travers le poussoir 28 et de façon à constituer, dans une partie du
noyau fixe 22, un logement 36 pour le ressort de compression 30. Le noyau fixe 22
comprend en outre au niveau de son trou central, une partie taraudée 38 dans laquelle
vient se fixer une pièce de butée 40 qui peut être réglée axialement en la vissant
plus ou moins dans la partie taraudée 38.
[0016] Le ressort de compression 30 s'appuie d'un côté contre une face d'extrémité du noyau
mobile 24, cette face constituant aussi l'entrefer 26, et s'appuie de l'autre côté
contre une face d'extrémité de la pièce de butée 40. Il résulte de cela que la force
de compression du ressort 30 tend à écarter le noyau mobile 24 du noyau fixe 22 et
à faire en sorte que l'entrefer 26 prenne une dimension maximale.
[0017] Le trou central 20 du fourreau 18 comprend un premier alésage 42 qui débouche sur
une première extrémité 44 du fourreau, un second alésage 46 qui débouche au niveau
d'une seconde extrémité opposée 48 du fourreau et une partie médiane 50 qui présente
un diamètre plus faible que le diamètre du premier alésage 42 et que le diamètre du
second alésage 46, les diamètres des alésages 42 et 46 étant de préférence égaux.
[0018] Comme cela a déjà été décrit de façon générale en relation avec la figure 1, on peut
voir sur la figure 2 les détails de construction du système à accumulation d'énergie.
Ce système d'accumulation d'énergie comprend la palette 4 qui est montée pivotante
autour de l'axe 6 et le second ressort 8 qui sert à accumuler de l'énergie en vue
d'actionner brutalement la palette 4. Le second ressort 8 a une extrémité fixée à
une pièce d'ancrage fixe 51 et son autre extrémité est fixée à une partie d'ancrage
52 de la palette 4. La palette 4 comprend une extrémité d'accrochage 54 qui est éloignée
de l'articulation 6. Ce système à accumulation d'énergie comprend en outre le verrou
55 qui est monté de façon pivotante autour de l'axe 56 et qui est poussé en permanence
(dans le sens contraire des aiguilles d'une montre sur la figure 2) à l'aide d'un
ressort 57 qui est enroulé autour de l'axe d'articulation 6 et qui est amarré au boîtier
de l'appareil grâce à une de ces branches 58 qui vient s'appuyer en permanence contre
une partie de la pièce d'ancrage 51. Le verrou 55 comprend une partie d'accrochage
60 qui vient coopérer avec la partie d'accrochage 54 de la palette 4, lorsque cette
palette 4 est en position armée pour laquelle elle est déplacée par pivotement (dans
le sens des aiguilles d'une montre sur la figure 2) dans le sens qui bande le second
ressort 8. La palette 4 est destinée à commander un déplacement d'une barre de déclenchement
(non représentée) qui est classiquement incluse dans un disjoncteur classique et qui
est destinée elle-même à provoquer, de façon classique, la rupture de l'accrochage
d'un mécanisme de commande de disjoncteur lui-même inclue dans un disjoncteur classique.
[0019] Le verrou 55 est, en position armée, accroché à la palette 4 et est déplaçable (par
pivotement dans le sens des aiguilles d'une montre sur la figure 2) à l'encontre du
ressort 57 afin de libérer son accrochage à la palette 4 de façon à permettre à la
palette 4, du fait de la détente du second ressort 8, de se déplacer brusquement par
pivotement afin de provoquer le déplacement de la barre de déclenchement (non représentée)
du disjoncteur (non représenté).
[0020] Le déplacement du verrou 55 dans le sens qui provoque son désaccrochage de la palette
4 est obtenu par un déplacement approprié du poussoir 28. Sur la figure 2, on voit
que l'extrémité 32 du poussoir 28 constitue une partie d'actionnement 32 du poussoir
28 et elle est située en regard et à une faible distance d'une partie d'actionnement
62 du verrou 55. Lorsque le déclencheur auxiliaire 1 est armé, c'est-à-dire lorsqu'il
est dans la position représentée sur la figure 2, le verrou 55 est accrochée à la
palette 4 et le verrou 55 est dans une position pivotée (dans le sens contraire des
aiguilles d'une montre) de telle sorte que sa partie d'actionnement 62 soit située
à une faible distance de la partie d'actionnement 32 du poussoir 28. Cette faible
distance est appelée par la suite "garde". Bien entendu, dans cette position armée,
le poussoir 28 est dans une position de repos telle que représentée sur la figure
2, et cette position de repos correspond en fait à une position du poussoir 28 dans
laquelle il est complètement poussé (vers la droite) du fait que la bobine 10 est
constamment alimentée en courant électrique et que cela a pour conséquence que le
noyau mobile 24 est attiré contre le noyau fixe 22 (c'est-à-dire que l'entrefer 26
est rendu minimum). Si à un instant quelconque, le courant circulant dans la bobine
10 vient à devenir inférieur à un seuil prédéterminé, c'est-à-dire si la tension aux
bornes de ladite bobine 10 devient nulle ou inférieure à un seuil prédéterminé, la
force de compression du premier ressort 30 devient supérieure à la force d'attraction
du noyau mobile 24 vers le noyau fixe 22, et le poussoir 28 se déplace alors vers
la gauche sur la figure 2, c'est-à-dire en direction de la partie d'actionnement 62
du verrou 55, et ce déplacement du poussoir 28 provoque le pivotement (dans le sens
des aiguilles d'une montre sur la figure 2) du verrou 55 qui se décroche alors de
la palette 4, et cette palette 4 est alors libérée et se déplace brusquement sous
l'action du second ressort 8.
[0021] Une caractéristique essentielle de l'invention réside dans le fait que le second
ressort 8 peut accumuler et libérer, lors de ses déplacements au cours du fonctionnement
du déclencheur auxiliaire 1, une énergie mécanique supérieure à l'énergie mécanique
qui peut être accumulée et libérée par le premier ressort 30 lors de ses déplacements
au cours du fonctionnement du dispositif d'actionnement électromagnétique de ce même
déclencheur auxiliaire 1.
[0022] Une autre caractéristique de la présente invention réside dans le fait qu'il est
prévu la "garde" entre la partie d'actionnement 32 du poussoir 28 et la partie d'actionnement
correspondante 62 du verrou 55, lorsque le verrou est accroché à la palette 4 et lorsque
le poussoir 28 est normalement sollicité du fait de l'excitation normale de la bobine
10.
[0023] On voit que le déclencheur auxiliaire de la figure 2, qui constitue un déclencheur
du type à déclenchement par manque de tension, peut fonctionner correctement alors
que la bobine 10 est alimentée en courant électrique sous une très faible puissance
électrique (par exemple faible tension et/ou un faible courant). En effet, la bobine
10 sert à créer une force électromécanique qui est juste suffisante pour vaincre la
force de compression du premier ressort 30. Ce premier ressort 30 peut avoir une force
de compression très faible. La force de compression du ressort 30 doit cependant être
suffisante pour pouvoir actionner le verrou 55 afin que celui-ci libère la palette
4. Cependant, du fait qu'il est prévu une garde entre la partie d'actionnement 32
du ressort 28 et la partie d'actionnement correspondante 62 du verrou 55, lorsque
la tension aux bornes de la bobine 10 diminue, même d'une façon très lente, jusqu'à
devenir inférieure au seuil prédéterminé, le premier ressort 30 provoque soudainement
un début du déplacement dudit poussoir 28 dans le sens de l'augmentation de l'entrefer
26, ce début de déplacement du poussoir 28 s'opérant d'une façon complètement indépendante
du système d'accumulation d'énergie constitué par le verrou 55, la palette 4 et le
second ressort 8 pendant tout le temps où le poussoir 28 se déplace en direction du
verrou 55 de façon à supprimer la "garde" évoquée précédemment.
[0024] Il résulte de cela qu'il est dans ces conditions possible de concevoir un ensemble
mécanique constitué essentiellement par le noyau fixe 22, le noyau mobile 24, le poussoir
28 et le premier ressort 30 qui peut fonctionner d'une façon précise, sensible (c'est-à-dire
avec des forces de frottement très limitées) et fiable, de façon à pouvoir constituer
le seuil prédéterminé précis et fiable pour lequel le déclencheur auxiliaire provoque
l'action de déclenchement.
[0025] En outre, une telle caractéristique de précision et de fiabilité du seuil de déclenchement
du déclencheur auxiliaire peut être obtenue pour une puissance électrique consommée
dans la bobine 10 extrêmement faible, par exemple de l'ordre de quelques milliwatts.
[0026] La figure 4 représente un diagramme présentant les variations de la force d'attraction
du noyau mobile 24 vers le noyau fixe 22 ainsi que les variations de la force de poussée
du poussoir 28 contre la partie d'actionnement 62 du verrou 55, cela en fonction de
la position prise par le poussoir 28. Sur l'axe des abscisses, la position 0 correspond
à la position du poussoir 28 lorsque le noyau mobile 24 est complètement attiré vers
le noyau fixe 22. On voit que tant que la tension aux bornes de la bobine 10 est supérieure
à un seuil prédéterminé, la force d'attraction du noyau mobile vers le noyau fixe
pour l'entrefer minimum est supérieure à la force de poussée du ressort 30. Le point
A du graphique correspond au seuil de tension pour lequel la force d'attraction est
égale à la force de poussée du ressort 30.
[0027] Si la tension aux bornes de la bobine 10 chute de façon à passer en dessous de la
valeur de seuil correspondant au point A, le poussoir 28 se déplace en direction du
verrou 55 brusquement. La force de poussée du poussoir 28 suit le segment linéaire
A-B pendant le rattrapage de la garde qui existe entre le poussoir 28 et le verrou
55, puis ensuite le poussoir 28 pousse le verrou 55 et, du fait des forces de frottement
et de résistances mécaniques diverses régnant dans le mécanisme du verrou 55 et de
la palette 4 qui s'opposent au déplacement du verrou 55, la force de poussée réelle
du poussoir 28 est réduite de ces forces de résistance, de telle sorte que la force
de poussée réelle du poussoir 28 suit sur le graphique les segments B-C puis C-D.
Cependant, dans le même temps, la force d'attraction du noyau mobile 24 vers le noyau
fixe 22 suit la courbe A-E qui décroît très rapidement et, à chaque instant, cette
courbe A-E reste en dessous des trajets A-B-C-D.
[0028] Il résulte de cela que, lorsque le poussoir 28 a commencé à se déplacer en direction
du verrou 55, du fait que la tension appliquée à la bobine 10 est devenue égale ou
légèrement inférieure à la tension de seuil prédéterminée, le déplacement ne peut
plus s'interrompre jusqu'à ce que le poussoir 28 actionne complètement le verrou 55,
quelque soient les forces de résistances mécaniques qui sont plus ou moins aléatoires
et variables et qui concernent l'ensemble du mécanisme de déclenchement constitué
par le verrou 55, la palette 4 et le second ressort 8. Sur le graphique, la variation
de force mesurée sur l'axe des ordonnés correspondant au segment B-C correspond à
la somme des forces mécaniques aléatoires qui peuvent s'opposer à l'actionnement du
verrou 55. Pour représenter le fait que ces forces mécaniques sont aléatoires, on
a représenté des points C'-D' différent des points C-D afin de montrer que ces forces
mécaniques de résistance au déplacement du verrou 55 peuvent varier dans une large
proportion sans pour autant influer sur le fait que lorsque le poussoir 28 commence
à se déplacer pour actionner le verrou 55 il va jusqu'à la fin de sa course de déplacement
afin d'actionner complètement le verrou 55.
[0029] Sur la figure 3, on distingue le déclencheur auxiliaire 1 qui a déjà été décrit en
relation avec les figures 1 et 2 mais qui est monté de façon différente de façon à
constituer un déclencheur auxiliaire du type à déclenchement par l'émission de courant.
On voit que l'on peut constituer ainsi un déclencheur auxiliaire à déclenchement par
émission de courant en utilisant pratiquement les mêmes pièces que celles du déclencheur
auxiliaire du type à déclenchement par manque de tension de la figure 2.
[0030] Sur la figure 3, les mêmes index de référence ont été utilisés pour les mêmes pièces
que celles utilisées sur la figure 2, même lorsque ces mêmes pièces ne sont pas montées
de la même façon ni dans le même sens sur ces figures.
[0031] Les différences entre le déclencheur auxiliaire de la figure 3 et le déclencheur
auxiliaire de la figure 2 sont les suivantes :
- le noyau fixe 22 est monté dans le premier alésage 42 pour le déclencheur auxiliaire
de la figure 2 alors que le noyau fixe 22A est monté dans le second alésage 46 pour
le déclencheur auxiliaire de la figure 3 ; et
- le noyau fixe 22A du déclencheur auxiliaire de la figure 3 peut être conçu d'une façon
totalement identique au noyau fixe 22 du déclencheur auxiliaire de la figure 2 mais
il peut aussi être conçu d'une façon légèrement différente, comme cela est représenté
effectivement sur la figure 3, cette différence consistant en ce que le noyau fixe
22 peut inclure la pièce de réglage 40 servant à régler la force de compression du
premier ressort 30 alors que le noyau fixe 22A n'a pas besoin d'inclure une telle
pièce 40.
[0032] L'ensemble formé par le noyau fixe 22A, le noyau mobile 24, le poussoir 28 et le
premier ressort 30 peut être monté à l'intérieur du trou du fourreau 18 des deux manières
suivantes :
- soit en logeant fixement le noyau fixe 22 ou 22A dans le premier alésage 42 de façon
à constituer un déclencheur auxiliaire du type à déclenchement par manque de tension
(voir figure 2),
- soit en logeant fixement le noyau fixe 22 ou 22A dans le second alésage 46 de façon
à constituer un déclencheur auxiliaire du type à déclenchement par émission de courant
(voir figure 3).
[0033] Le déclencheur auxiliaire 1 du type à déclenchement par émission de courant tel que
représenté sur la figure 3 fonctionne "à l'envers" du déclencheur de la figure 2 dans
le sens où le déclencheur auxiliaire de la figure 3 se déclenche, c'est-à-dire déverrouille
le verrou 55, lorsqu'un courant électrique traversant la bobine 10 devient supérieur
à un seuil prédéterminé.
[0034] On voit qu'il n'est pas prévu dans le déclencheur auxiliaire du type à déclenchement
par émission de courant représenté sur la figure 3 un quelconque moyen de réglage
du seuil prédéterminé de déclenchement, bien que cela pourrait être envisagé facilement
par l'homme du métier, parce qu'en général un tel déclencheur auxiliaire du type à
déclenchement par émission de courant ne nécessite pas un déclenchement pour un seuil
prédéterminé très précis.
[0035] L'invention n'est pas limitée au mode de réalisation qui a été décrit en relation
avec les figures 2 et 3. De nombreuses modifications ou de nombreux perfectionnements
peuvent y être apportés. Ainsi, on peut perfectionner le dispositif en prévoyant un
pallier 64 (voir aussi bien figure 2 que figure 3) qui entoure le noyau mobile 24
et qui est logé dans l'alésage 42 ou 46 du fourreau 18. Cette pièce 64 sert à supporter
et guider le noyau mobile 24 lors de son déplacement longitudinal. En effet, le noyau
mobile 24 doit avoir un diamètre externe inférieur au diamètre interne de la partie
rétrécie 50 pour pouvoir être monté, et il ne peut donc pas être directement guidé
par l'alésage 42 ou 46.