[0001] La présente invention a pour objet un procédé d'électrodéposition sur une surface
d'un substrat en acier d'un revêtement d'un alliage métallique à base de zinc.
[0002] La présente invention a également pour objet un matériau d'acier revêtu comprenant
un substrat en acier et une couche de revêtement d'un alliage métallique à base de
zinc.
[0003] On sait qu'une couche d'un alliage à base de zinc comme par exemple du type zinc/nickel,
zinc/aluminium, ou zinc/cobalt déposée sur un substrat en acier a une excellente activité
de protection pour ledit substrat contre la corrosion.
[0004] Ainsi, les matériaux d'acier revêtus d'un alliage zinc/nickel sont largement utiles
comme matériaux résistants à la corrosion dans le domaine des véhicules automobiles,
des appareils électroménagers et des matériaux de construction, en particulier pour
le bâtiment.
[0005] A titre d'exemple dans le domaine automobile, les tôles d'acier revêtues d'une couche
de zinc sur une face et d'une couche de revêtement d'un alliage de zincnickel sur
l'autre face sont couramment utilisées.
[0006] L'intérêt de ce type de tôles à revêtement différentiel est particulièrement visible
dans la fabrication des pièces de carrosseries automobiles, comme par exemple les
portières ou les ailes.
[0007] En effet, ces éléments sont soumis à deux types de corrosion.
[0008] La première corrosion dite cosmétique initiée principalement par une agression mécanique
du type rayures ou gravillonnages peut mettre l'acier à nu en contact avec l'atmosphère
extérieure.
[0009] La seconde corrosion dite perforante apparaît le plus souvent au niveau des corps
creux et progresse de l'intérieur vers l'extérieur de la carrosserie.
[0010] Alors que la corrosion cosmétique fait appel préférentiellement au pouvoir sacrificiel
du revêtement vis à vis de l'acier, la résistance à la perforation est liée à l'effet
barrière du revêtement.
[0011] L'utilisation d'une tôle à revêtement différentiel du type zinc sur une face et zinc/nickel
sur l'autre face, permet d'utiliser le pouvoir sacrificiel du revêtement de zinc sur
la face extérieure de l'élément de carrosserie et l'effet barrière du revêtement d'alliage
zinc/nickel sur la face intérieure de cet élément de carrosserie.
[0012] Généralement, pour réaliser le dépôt d'une couche de revêtement d'un alliage à base
de zinc sur la surface d'un substrat en acier, on utilise un procédé d'électrodéposition
consistant à faire passer ledit substrat dans un bain d'électrolyte contenant des
ions zinc et des ions nickel en milieu chlorure ou en milieu sulfate.
[0013] A titre d'exemple, le bain peut avoir la composition suivante :
ZnCl₂ : 2 à 3 moles par litre
NiCl₂ : 0,2 à 1 mole par litre
Le reste étant de l'eau déminéralisée ou non, Température du bain 50 à 70°C,
pH : 4 à 5.
[0014] La densité de courant est ajustée pour obtenir le pourcentage de nickel désiré dans
l'alliage zinc/nickel (habituellement de l'ordre de 12% de nickel).
[0015] Or, on constate que le revêtement d'alliage zinc/nickel ainsi électrodéposé a une
propriété d'adhérence relativement déplorable.
[0016] En effet, lors d'un test d'adhérence simple consistant à utiliser une pastille en
acier revêtue et recouverte d'un ruban adhésif normalisé, qui est pliée à 90° avant
de retirer le ruban adhésif, on constate que la totalité du revêtement s'est détachée
du substrat en acier.
[0017] Pour améliorer l'adhérence du revêtement d'alliage zinc/nickel sur la surface du
substrat en acier sur laquelle ledit revêtement a été déposé, une solution consiste
à déposer une première couche de revêtement de nickel par dépôt chimique au trempé
sans courant électrique, puis à déposer par électrodéposition une couche d'alliage
zinc/nickel sur la première couche de nickel préalablement déposée.
[0018] Dans ce cas, l'adhérence du revêtement est meilleure que dans le cas d'un dépôt par
électrodéposition directe, mais il n'est pas totalement satisfaisant.
[0019] Le test dit du "ruban adhésif" permet de constater que le revêtement est partiellement
arraché de la pastille d'essai revêtue.
[0020] L'invention a donc pour but d'éviter les inconvénients précédemment mentionnés en
proposant un procédé d'électrodéposition sur une surface d'un substrat en acier d'une
couche d'un revêtement d'un alliage métallique à base de zinc, du type ZnX, dont X
est le second élément de cet alliage, qui assure une bonne adhérence du revêtement
sur ledit substrat en acier, sans réaliser de couche de revêtement par dépôt chimique
au trempé.
[0021] L'invention a donc pour objet un procédé d'électrodéposition sur une surface d'un
substrat en acier d'une couche en revêtement d'un alliage métallique à base de zinc,
du type ZnX, X étant le second élément de cet alliage, caractérisé en ce que l'on
dépose entre la surface du substrat et la couche de revêtement dudit alliage, une
couche de sous revêtement dudit alliage avec un pourcentage dudit élément X tel que
le potentiel de réduction dudit alliage de ladite couche de sous revêtement par rapport
à une électrode au calomel saturé est supérieur ou égal ou sensiblement inférieur
au potentiel de dégagement de l'hydrogène sur l'acier du substrat, pour obtenir le
pourcentage du second élément X désiré.
[0022] Selon d'autres caractéristiques de l'invention :
- on dépose, entre la couche de sous revêtement et la couche de revêtement dudit alliage,
au moins une couche intermédiaire de sous revêtement avec un pourcentage du second
élément X tel que le potentiel de réduction dudit alliage de la couche intermédiaire
n de sous revêtement est supérieur ou égal ou sensiblement inférieur au potentiel
de dégagement d'hydrogène sur ledit alliage de la couche intermédiaire n - 1 de sous
revêtement précédemment déposée,
- on dépose, entre la couche de sous revêtement et la couche de revêtement dudit alliage,
une couche intermédiaire de sous revêtement avec un pourcentage du second élément
X tel que le potentiel de réduction dudit alliage de la couche intermédiaire de sous
revêtement est supérieur ou égal ou sensiblement inférieur au potentiel de dégagement
d'hydrogène sur ledit alliage de la couche de sous revêtement précédemment déposée.
[0023] L'invention a également pour objet un matériau d'acier revêtu comprenant un substrat
en acier et une couche de revêtement d'un alliage métallique à base de zinc du type
ZnX, X étant le second élément de cet alliage, ladite couche de revêtement étant déposée
par électrodéposition sur une surface dudit substrat, caractérisé en ce qu'il comporte
entre la surface du substrat et la couche de revêtement, une couche de sous revêtement
dudit alliage avec un pourcentage du second élément X tel que le potentiel de réduction
dudit alliage de la couche de sous revêtement par rapport à une électrode au calomel
saturé est supérieur ou égal ou sensiblement inférieur au potentiel de dégagement
de l'hydrogène sur l'acier du substrat.
[0024] Selon d'autres caractéristiques de l'invention :
- le matériau comporte, entre la couche de sous revêtement et la couche de revêtement,
au moins une couche intermédiaire de sous revêtement avec un pourcentage du second
élément X tel que le potentiel de réduction dudit alliage de la couche intermédiaire
n de sous revêtement est supérieur ou égal ou sensiblement inférieur au potentiel
de dégagement d'hydrogène sur ledit alliage de la couche intermédiaire n - 1 de sous
revêtement précédemment déposée,
- le matériau comporte, entre la couche de sous revêtement et la couche de revêtement
dudit alliage, une couche intermédiaire de sous revêtement avec un pourcentage du
second élément X tel que le potentiel de réduction dudit alliage de la couche intermédiaire
de sous revêtement est supérieur ou égal ou sensiblement inférieur au potentiel de
dégagement d'hydrogène sur ledit alliage de la couche de sous revêtement précédemment
déposée.
[0025] L'invention a encore pour objet un matériau d'acier revêtu comprenant un substrat
en acier et une couche de revêtement d'un alliage zinc/nickel à 12% de nickel, ladite
couche de revêtement étant déposée par électrodéposition sur une surface dudit substrat,
caractérisé en ce qu'il comporte entre la surface du substrat et la couche de revêtement,
une couche de sous revêtement d'alliage zinc/nickel à 24% de nickel et, sur ladite
couche de sous revêtement, une couche intermédiaire de sous revêtement d'alliage zinc/nickel
à 18% de nickel.
[0026] Les caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la description
qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple.
[0027] Dans ce qui suit, l'invention sera décrite pour un alliage métallique à base de zinc
du type ZnX, le second élément X de cet alliage étant du nickel, mais pouvant être
également par exemple du fer, du cobalt ou du chrome.
[0028] Pour déposer un alliage métallique par électrodéposition sur une surface d'un substrat
en acier, par exemple un alliage zinc/nickel à 12% de nickel, on polarise le substrat
métallique pour l'amener au potentiel de réduction de l'alliage à déposer, c'est à
dire que l'on polarise ledit substrat au potentiel de -0,95 V/Ecs dans le cas de l'alliage
zinc/nickel à 12% de nickel.
[0029] Selon les résultats des recherches effectuées par la Demanderesse, on suppose que
l'adhérence du revêtement ainsi électrodéposé dépend directement du dégagement d'hydrogène.
[0030] En effet, l'électrodéposition se faisant en milieu acide aqueux par exemple dans
un bain contenant ZnCl₂, KCl, NiCl₂ et H₂0 le pH de la solution est très acide et
on compte un nombre important d'ions H⁺ en solution.
[0031] Au cours de la réaction de dépôt électrolytique, l'hydrogène dégaze sous forme de
bulles et souvent ces bulles d'hydrogène se forment en dessous de la couche de revêtement
empêchant celui-ci d'adhérer sur la surface du substrat métallique.
[0032] On a constaté que plus l'hydrogène se dégage au cours de la réaction d'électrodéposition,
plus l'adhérence du revêtement sur la surface du substrat métallique est moins bonne.
[0033] Une série d'essais a été réalisé pour tenter de comprendre ce phénomène de dégazage
de l'hydrogène au cours de la réaction d'électrodéposition pour trouver une solution
afin de minimiser ce dégazage et d'éviter au maximum la formation d'hydrogène dans
la solution.
[0034] Des éprouvettes ont été revêtues d'une couche de revêtement d'un alliage zinc/nickel
à 12% de nickel et d'une épaisseur de 6µm.
[0035] Certaines éprouvettes ont fait l'objet du dépôt électrodéposé, entre la surface du
substrat et la couche de revêtement d'alliage zinc/nickel, d'une couche de sous revêtement
d'alliage zinc/nickel d'une épaisseur de 0,04µm avec un pourcentage de nickel différent
selon les éprouvettes.
[0036] D'autres éprouvettes ont fait l'objet du dépôt électrodéposé, entre la couche de
sous revêtement d'alliage zinc/nickel et la couche de revêtement d'alliage zinc/nickel,
d'une couche intermédiaire de sous revêtement d'un alliage zinc/nickel d'une épaisseur
de 0,04µm, avec un pourcentage de nickel différent.
[0037] Ces éprouvettes ont alors subi le test d'adhérence dit "test du ruban adhésif".
[0038] Selon le degré d'arrachement du revêtement, l'adhérence a été classée dans une fourchette
de 1 à 5, le coefficient 1 étant réservé à l'arrachement total du revêtement, le coefficient
5 a aucun arrachement et les coefficients 2 à 4 selon le degré d'arrachement.
[0039] Le tableau ci-dessous donne les résultats de ces différents essais.
| N°essais |
%Ni couche de sous revêtement |
%Ni couche intermédiaire de sous revêtement |
adhérence |
| 1 |
|
|
1 |
| 2 |
15 |
|
2 |
| 3 |
18 |
|
2 |
| 4 |
21 |
|
4 |
| 5 |
18 |
15 |
2 |
| 6 |
21 |
15 |
3 |
| 7 |
21 |
18 |
4 |
| 8 |
21 |
21 |
5 |
| 9 |
24 |
18 |
5 |
[0040] En examinant les résultats de ces essais, on constate que plus le pourcentage de
nickel de la couche de sous-revêtement augmente, meilleure est l'adhérence du revêtement.
[0041] L'explication de ce phénomène est liée au potentiel de dégagement de l'hydrogène.
[0042] Dans l'essai n° 1, on a directement électrodéposé une couche de revêtement d'alliage
zinc/nickel à 12% de nickel sur la surface du substrat en acier.
[0043] Pour cela, on a polarisé le substrat pour l'amener à - 0,95V/Ecs, potentiel de réduction
de l'alliage zinc/nickel à 12% de nickel par rapport à une électrode au calomel saturé.
[0044] Or, pour arriver à -0,95V/Ecs, le substrat en acier a d'abord été amené à -0,78V/Ecs,
potentiel de dégagement de l'hydrogène sur l'acier.
[0045] Ainsi, dès que le substrat a été porté à -0,78V/Ecs, la réaction de dégagement de
l'hydrogène a débuté et s'est poursuivie jusqu'à ce que le potentiel du substrat atteigne
-0,95V/Ecs.
[0046] A ce moment, le dépôt de l'alliage zinc/nickel sur la surface du substrat en acier
débute et en ce qui concerne le dégagement de l'hydrogène ce n'est plus le potentiel
de son dégagement sur l'acier qu'il faut prendre en compte, mais son potentiel de
dégagement sur l'alliage que l'on a déposé.
[0047] En effet, dès que le dépôt commence et que l'on a déposé une mince couche d'alliage
sur la surface du substrat en acier, la suite du dépôt de cet alliage s'effectue sur
la couche dudit alliage précédemment déposée.
[0048] Dans l'essai n° 2, on a d'abord déposé une couche de sous revêtement d'alliage zinc/nickel
à 15% de nickel avant de déposer la couche de revêtement à 12% de nickel.
[0049] Le potentiel de réduction de la couche d'alliage zinc/nickel à 15% de nickel étant
égal à -0,90V/Ecs, la réaction de dégagement d'hydrogène a été plus courte que dans
le premier essai avant le début du dépôt de l'alliage, ce qui explique que l'adhérence
soit légèrement meilleure.
[0050] L'essai n°4 par exemple, donne un bon résultat en adhérence du fait du potentiel
de réduction de l'alliage zinc/nickel à 21% de nickel qui est égal à -0,85V/Ecs, c'est
à dire assez proche de -0,78V/Ecs.
[0051] Ces essais montrent déjà que dans le cas où l'on réalise une couche de sous revêtement
avec un alliage zinc/nickel dont le pourcentage de nickel est tel que le potentiel
dudit alliage est proche du potentiel de dégagement de l'hydrogène sur le substrat
en acier, on augmente de manière significative l'adhérence du revêtement.
[0052] Les essais 5 à 9 montrent qu'il est possible d'améliorer encore la qualité de l'adhérence
du revêtement en déposant une couche intermédiaire de sous revêtement entre la couche
de sous revêtement et la couche de revêtement.
[0053] La couche intermédiaire de sous revêtement d'alliage zinc/nickel a un pourcentage
de nickel tel que le potentiel de réduction dudit alliage soit proche du potentiel
de dégagement de l'hydrogène sur l'alliage zinc/nickel précédemment déposé dans la
couche de sous revêtement.
[0054] Le meilleur résultat est d'ailleurs obtenu lors de l'essai n° 9, dans lequel on a
d'abord déposé une couche de sous revêtement de 0,04µm d'alliage zinc/nickel à 24%
de nickel et une couche intermédiaire de sous revêtement de 0,04µm d'alliage zinc/nickel
à 18% de nickel avant de déposer la couche de revêtement final d'alliage zinc/nickel
à 12% de nickel.
[0055] De tels dépôts successifs, sont réalisés de manière connue par exemple sur une ligne
d'électrodéposition de type CAROSEL, dans laquelle on règle le courant de diffusion
dans le bain, d'un premier rouleau conducteur pour assurer un dépôt d'alliage zinc/nickel
à 24% de nickel et dans le bain, d'un second rouleau conducteur pour assurer un dépôt
d'alliage zinc/nickel à 18% de nickel.
[0056] La vitesse de défilement de la bande d'acier formant le substrat est calculée pour
obtenir l'épaisseur désirée de revêtement, c'est à dire 0,04 µm.
[0057] Afin de pouvoir régler différemment la densité de courant au niveau de chaque rouleau
il suffit par exemple de les équiper au moins les deux premiers, de ponts d'anodes
afin de pouvoir brider ces ponts pour obtenir de très faibles densités de courant
et donc des dépôts d'alliage zinc/nickel à pourcentage de nickel élevé.
[0058] Lors du passage du substrat d'acier sur le premier rouleau de la ligne d'électrodéposition,
celui-ci est polarisé jusqu'au potentiel de réduction de l'alliage zinc/nickel à 24%
de nickel, soit -0,80V/Ecs.
[0059] Le dégagement d'hydrogène commence dès que le substrat en acier atteint -0,78V/Ecs
et le dépôt de l'alliage zinc/nickel commence lorsque le substrat atteint - 0,80V/Ecs,
soit pratiquement immédiatement après le dégagement d'hydrogène qui est très limité.
[0060] Ensuite, lorsque le substrat en acier revêtu de la couche de sous revêtement d'alliage
zinc/nickel à 24% de nickel passe au niveau du second rouleau conducteur, sa polarité
est amenée au potentiel de réduction de l'alliage zinc/nickel à 18% du nickel, soit
-0,90V/ Ecs.
[0061] Le dégagement d'hydrogène redevient actif lorsque le substrat en acier atteint le
potentiel de dégagement d'hydrogène sur l'alliage zinc/nickel à 24% de nickel et le
dépôt de l'alliage zinc/nickel à 18% de nickel débute lorsque le potentiel dudit substrat
atteint -0,90V/Ecs.
[0062] Au niveau des rouleaux conducteurs suivants, le substrat en acier est polarisé à
-0,95V/Ecs, potentiel de réduction de l'alliage zinc/nickel à 12% de nickel permettant
son dépôt sur le substrat en acier.
[0063] Ainsi, afin de limiter le dégagement d'hydrogène et d'assurer une bonne adhérence
du revêtement, le procédé selon l'invention consiste à déposer, entre la surface du
substrat en acier et la couche de revêtement d'alliage zinc/nickel, une couche de
sous revêtement d'alliage zinc/nickel avec un pourcentage de nickel tel que le potentiel
de réduction dudit alliage de ladite couche de sous revêtement par rapport à une électrode
au calomel saturée est supérieur ou égal ou sensiblement inférieur au potentiel de
dégagement de l'hydrogène sur l'acier du substrat, puis à déposer, entre la couche
de sous revêtement et la couche de revêtement d'alliage zinc/nickel, au moins une
couche intermédiaire de sous revêtement avec un pourcentage de nickel tel que le potentiel
de réduction de l'alliage zinc/nickel de la couche intermédiaire n de sous revêtement
est supérieur ou égal ou sensiblement inférieur au potentiel de dégagement d'hydrogène
sur ledit alliage de la couche intermédiaire n-1 de sous revêtement précédemment déposée,
jusqu'à déposer une couche d'alliage zinc/nickel.
[0064] De manière satisfaisante, on peut également déposer directement la couche intermédiaire
de sous revêtement d'alliage zinc/nickel avec le pourcentage de nickel désiré sur
la couche de sous revêtement précédemment déposée.
[0065] Le potentiel de réduction de l'alliage zinc-nickel de la couche de sous revêtement
par rapport à une électrode au calomel saturé peut être compris entre le potentiel
de dégagement d'hydrogène sur l'acier du substrat et ledit potentiel de dégagement
d'hydrogène moins 15%, ou moins 10%, ou moins 5% ou encore moins 2%.
[0066] Le potentiel de réduction de l'alliage zinc/nickel de la couche intermédiaire de
sous revêtement peut être compris entre le potentiel de dégagement d'hydrogène sur
la couche de sous revêtement précédemment déposée et ledit potentiel de dégagement
d'hydrogène moins 15%, ou moins 10%, ou moins 5% ou encore moins 2%.
[0067] La couche de sous revêtement a une épaisseur supérieure à 0,01µm et de préférence
supérieure à 0,02µm.
[0068] La ou les couches intermédiaires de sous revêtement ont une épaisseur supérieure
à 0,01µm.
[0069] Le procédé selon l'invention n'est pas limité au dépôt d'un alliage zinc/nickel,
mais peut très bien être appliqué au dépôt d'autres alliages à base de zinc, du type
zinc/fer, zing/chrome ou encore zinc/cobalt.
1. Procédé d'électrodéposition sur une surface d'un substrat en acier d'une couche d'un
revêtement d'un alliage métallique à base de zinc, du type ZnX, X étant le second
élément de cet alliage, caractérisé en ce que l'on dépose, entre la surface du substrat
et la couche de revêtement dudit alliage, une couche de sous revêtement dudit alliage
avec un pourcentage du second élément X tel que le potentiel de réduction dudit alliage
de ladite couche de sous revêtement par rapport à une électrode au calomel saturé
est supérieur ou égal ou sensiblement inférieur au potentiel de dégagement d'hydrogène
sur l'acier du substrat, pour obtenir le pourcentage du second élément X désiré.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'on dépose, entre la couche
de sous revêtement et la couche de revêtement dudit alliage, au moins une couche intermédiaire
du sous revêtement avec un pourcentage du second élément X tel que le potentiel de
réduction dudit alliage de la couche intermédiaire n de sous revêtement est supérieur
ou égal ou sensiblement inférieur au potentiel de dégagement d'hydrogène sur ledit
alliage de la couche intermédiaire n-1 de sous revêtement précédemment déposée.
3. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'on dépose, entre la couche
de sous revêtement et la couche de revêtement dudit alliage, une couche intermédiaire
de sous revêtement avec un pourcentage de second élément X tel que le potentiel de
réduction dudit alliage de la couche intermédiaire de sous revêtement est supérieur
ou égal ou sensiblement inférieur au potentiel de dégagement d'hydrogène sur ledit
alliage de la couche de sous revêtement précédemment déposée.
4. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le potentiel de réduction
de l'alliage de la couche de sous revêtement par rapport à une électrode au calomel
saturé est compris entre le potentiel de dégagement d'hydrogène sur l'acier du substrat
et ledit potentiel de dégagement d'hydrogène moins 15%.
5. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le potentiel de réduction
de l'alliage de la couche de sous revêtement par rapport à une électrode au calomel
saturé est compris entre le potentiel de dégagement de l'hydrogène sur l'acier du
substrat et ledit potentiel de dégagement d'hydrogène moins 10%.
6. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le potentiel de réduction
de l'alliage de la couche de sous revêtement par rapport à une électrode au calomel
saturé est compris entre le potentiel de dégagement d'hydrogène sur l'acier du substrat
et ledit potentiel de dégagement d'hydrogène moins 5%.
7. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le potentiel de réduction
de l'alliage de la couche de sous revêtement par rapport à une électrode au calomel
saturé est compris entre le potentiel de dégagement d'hydrogène sur l'acier du substrat
et ledit potentiel de dégagement d'hydrogène moins 2%.
8. Procédé selon la revendication 2 ou 3, caractérisé en ce que le potentiel de réduction
de l'alliage de la couche intermédiaire de sous revêtement est compris entre le potentiel
de dégagement d'hydrogène sur la couche de sous revêtement précédemment déposée et
ledit potentiel de dégagement d'hydrogène moins 15%.
9. Procédé selon la revendication 2 ou 3, caractérisé en ce que le potentiel de réduction
de l'alliage de la couche intermédiaire de sous revêtement est compris entre le potentiel
de dégagement d'hydrogène sur la couche de sous revêtement précédemment déposée et
ledit potentiel de dégagement d'hydrogène moins 10%.
10. Procédé selon la revendication 2 ou 3, caractérisé en ce que le potentiel de réduction
de l'alliage de la couche intermédiaire de sous revêtement est compris entre le potentiel
de dégagement d'hydrogène sur la couche de sous revêtement précédemment déposée et
ledit potentiel de dégagement d'hydrogène moins 5%.
11. Procédé selon la revendication 2 ou 3, caractérisé en ce que le potentiel de réduction
de l'alliage de la couche intermédiaire de sous revêtement est compris entre le potentiel
de dégagement d'hydrogène sur la couche de sous revêtement précédemment déposée et
ledit potentiel de dégagement d'hydrogène moins 2%.
12. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la couche de sous revêtement
a une épaisseur supérieure à 0,01µm.
13. Procédé selon la revendication 12, caractérisé en ce que la couche de sous revêtement
a une épaisseur supérieure à 0,02µm.
14. Procédé selon la revendication 2 ou 3, caractérisé en ce que la ou les couches intermédiaires
de sous revêtement ont une épaisseur supérieure à 0,01µm.
15. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le second
élément X de l'alliage à base de zinc est du nickel.
16. Procédé selon l'une des revendications 1 à 14, caractérisé en ce que le second élément
X de l'alliage à base de zinc est du fer.
17. Procédé selon l'une des revendications 1 à 14, caractérisé en ce que le second élément
X de l'alliage à base de zinc est du cobalt.
18. Procédé selon l'une des revendications 1 à 14, caractérisé en ce que le second élément
X de l'alliage à base de zinc est du chrome.
19. Matériau d'acier revêtu comprenant un substrat en acier et une couche de revêtement
d'alliage métallique à base de zinc du type ZnX, X étant le second élément de cet
alliage, ladite couche de revêtement étant déposée par électrodéposition sur une surface
dudit substrat, caractérisé en ce qu'il comporte entre la surface du substrat et la
couche de revêtement, une couche de sous revêtement dudit alliage avec un pourcentage
du second élément X tel que le potentiel de réduction dudit alliage de ladite couche
de sous revêtement par rapport à une électrode au calomel saturé est supérieur ou
égal ou sensiblement inférieur au potentiel de dégagement d'hydrogène sur l'acier
du substrat.
20. Matériau selon la revendication 19, caractérisé en ce qu'il comporte entre la couche
de sous revêtement et la couche de revêtement, au moins une couche intermédiaire de
sous revêtement avec un pourcentage du second élément X tel que le potentiel de réduction
dudit alliage de la couche intermédiaire n de sous revêtement est supérieur ou égal
ou sensiblement inférieur au potentiel de dégagement d'hydrogène sur ledit alliage
de la couche intermédiaire n-1 de sous revêtement précédemment déposée.
21. Matériau selon la revendication 19, caractérisé en ce qu'il comporte entre la couche
de sous revêtement et la couche de revêtement dudit alliage, une couche intermédiaire
de sous revêtement avec un pourcentage du second élément X tel que le potentiel de
réduction dudit alliage de la couche intermédiaire de sous revêtement est supérieur
ou égal ou sensiblement inférieur au potentiel de dégagement d'hydrogène sur ledit
alliage de la couche de sous revêtement précédemment déposée.
22. Matériau selon la revendication 19, caractérisé en ce que le potentiel de réduction
de l'alliage de la couche de sous revêtement par rapport à une électrode au calomel
saturé est compris entre le potentiel de dégagement d'hydrogène sur l'acier du substrat
et ledit potentiel de dégagement d'hydrogène moins 15%.
23. Matériau selon la revendication 19, caractérisé en ce que le potentiel de réduction
de l'alliage de la couche de sous revêtement par rapport à une électrode au calomel
saturé est compris entre le potentiel de dégagement d'hydrogène sur l'acier du substrat
et ledit potentiel de dégagement d'hydrogène moins 10%.
24. Matériau selon la revendication 19, caractérisé en ce que le potentiel de réduction
de l'alliage de la couche de sous revêtement par rapport à une électrode au calomel
saturé est compris entre le potentiel de dégagement d'hydrogène sur l'acier du substrat
et ledit potentiel de dégagement d'hydrogène moins 5%.
25. Matériau selon la revendication 19, caractérisé en ce que le potentiel de réduction
dudit alliage de la couche de sous revêtement par rapport à une électrode au calomel
saturé est compris entre le potentiel de dégagement d'hydrogène sur l'acier du substrat
et ledit potentiel de dégagement d'hydrogène moins 2%.
26. Matériau selon la revendication 20 ou 21, caractérisé en ce que le potentiel de réduction
de l'alliage de la couche intermédiaire de sous revêtement est compris entre le potentiel
de dégagement d'hydrogène sur la couche de sous revêtement précédemment déposée et
ledit potentiel de dégagement d'hydrogène moins 15%.
27. Matériau selon la revendication 20 ou 21, caractérisé en ce que le potentiel de réduction
de l'alliage de la couche intermédiaire de sous revêtement est compris entre le potentiel
de dégagement d'hydrogène sur la couche de sous revêtement précédemment déposée et
ledit potentiel de dégagement d'hydrogène moins 10%.
28. Matériau selon la revendication 20 ou 21, caractérisé en ce que le potentiel de réduction
de l'alliage de la couche intermédiaire de sous revêtement est compris entre le potentiel
de dégagement d'hydrogène sur la couche de sous revêtement précédemment déposée et
ledit potentiel de dégagement d'hydrogène moins 5%.
29. Matériau selon la revendication 20 ou 21, caractérisé en ce que le potentiel de réduction
de l'alliage de la couche intermédiaire de sous revêtement est compris entre le potentiel
de dégagement d'hydrogène sur la couche de sous revêtement précédemment déposée et
ledit potentiel de dégagement d'hydrogène moins 2%.
30. Matériau selon la revendication 19, caractérisé en ce que la couche de sous revêtement
a une épaisseur supérieure à 0,01µm.
31. Matériau selon la revendication 30, caractérisé en ce que la couche de sous revêtement
a une épaisseur supérieure à 0,02µm.
32. Matériau selon la revendication 20 ou 21, caractérisé en ce que la ou les couches
intermédiaires de sous revêtement ont une épaisseur supérieure à 0,01µm.
33. Matériau selon l'une des revendications 19 à 32, caractérisé en ce que le second élément
X de l'alliage à base de zinc est du nickel.
34. Matériau selon l'une des revendications 19 à 32, caractérisé en ce que le second élément
X de l'alliage à base de zinc est du fer.
35. Matériau selon l'une des revendications 19 à 32, caractérisé en ce que le second élément
X de l'alliage à base de zinc est du cobalt.
36. Matériau selon l'une des revendications 19 à 32, caractérisé en ce que le second élément
X de l'alliage à base du zinc est du chrome.
37. Matériau d'acier revêtu comprenant un substrat en acier et une couche de revêtement
d'un alliage zinc/nickel à 12% de nickel, ladite couche de revêtement étant déposée
par électrodéposition sur une surface dudit substrat, caractérisé en ce qu'il comprend,
entre la surface du substrat et la couche de revêtement, une première couche de sous
revêtement d'alliage zinc/nickel à 24% de nickel et, sur ladite couche de sous revêtement,
une couche intermédiaire de sous revêtement d'alliage zinc/nickel à 18% de nickel.
38. Matériau selon la revendication 37, caractérisé en ce que les couches de sous revêtement
ont une épaisseur égale à 0,04µm.