[0001] La présente invention a pour objet un connecteur électrique rectangulaire du type
défini par le préambule de la revendication 1.
[0002] On connaît déjà de nombreux connecteurs de ce type, souvent dénommés connecteurs
à insertion et extraction assistées. Un exemple en est donné dans le document FR-A-2
424 643. Un autre connecteur similaire est décrit dans le document US-A-5 169 327.
[0003] La plupart des connecteurs connus du type ci-dessus défini ne présentent pas une
sécurité complète lorsqu'ils sont placés dans un milieu vibratoire. Les vibrations
peuvent en effet exercer sur la fiche des efforts tendant à la dégager de l'embase
et ces efforts, transmis par les doigts, peuvent les faire glisser le long des couloirs.
[0004] La présente invention vise notamment à fournir un connecteur électrique à étrier
répondant mieux que ceux antérieurement connus aux exigences de la pratique, notamment
en ce que ce risque est, dans une large mesure, écarté.
[0005] Dans ce but, l'invention propose un connecteur dans lequel la fiche comporte des
pattes d'accrochage élastiques placées de façon à s'engager sous l'étrier en fin d'insertion
et à retenir la fiche.
[0006] Si un tel connecteur est soumis à des vibrations, les forces éventuelles dans le
sens de l'extraction sont absorbées par l'appui des pattes et ne sont pas transmises
par le contact doigts-couloirs.
[0007] Dans le cas fréquent où la fiche est constituée par moulage de matière plastique
renforcée par des charges, les pattes d'accrochage sont avantageusement constituées
par deux portions terminales de la fiche, en forme de fourche, séparées incomplètement
de la partie médiane de la fiche par des fentes.
[0008] Pour permettre un engagement facile des pattes lors de l'insertion, des encoches
de passage de becs terminaux de ces pattes sont avantageusement ménagées dans la partie
terminale de l'étrier qui se rapproche de l'embase lors de l'insertion. Une fois que
les becs ont traversé les encoches, le coulissement ultérieur de l'étrier les amène
sous des zones d'accrochage.
[0009] Les couloirs constituant des rampes d'insertion et d'extraction présentent avantageusement
une partie terminale sensiblement parallèle à la direction de déplacement de l'étrier,
donc perpendiculaire à la direction d'insertion et cette partie terminale étant dimensionnée
de façon à être abordée par les doigts dès que les becs des pattes ont traversé les
encoches.
[0010] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit d'un mode
particulier de réalisation, donné à titre d'exemple non limitatif. La description
se réfère aux dessins qui l'accompagnent, dans lesquels :
- la figure 1 est une vue en perspective du connecteur, vu côté embase, alors que l'étrier
occupe la position pour laquelle les doigts sont à l'entrée des couloirs ;
- la figure 2, similaire à la figure 1, montre l'étrier complètement enfoncé ;
- la figure 3 est une vue en perspective du connecteur, vu côté fiche, alors que l'étrier
est complètement enfoncé ;
- la figure 4 est une vue en bout du connecteur, dans la direction de la flèche F de
la figure 3 ;
- la figure 5 est une vue de détail à grande échelle, montrant la fiche dans une position
inverse de celle où elle se trouve sur les figures 1 à 4.
[0011] Le connecteur montré sur les figures comporte deux boîtiers, que l'on considèrera
comme constituant une embase 10 et une fiche 12. Les termes " fiche" et "embase" sont
utilisés par commodité et n'impliquent nullement que l'embase constitue l'élément
fixe. L'embase porte un étrier d'insertion et d'extraction 14.
[0012] La fiche et l'embase qui ont été représentées sont d'un type dit modulaire, comportant
des compartiments séparés par des cloisons telles que 16 et destinés à recevoir des
galettes contenant des contacts (non représentées). Cette constitution modulaire n'est
pas un élément de l'invention et n'est pas indispensable.
[0013] L'embase 10 est à section rectangulaire allongée et présente, dans son sens d'allongement,
deux flancs parallèles 18 munis de moyens de clavetage coulissant permettant à l'étrier
14 de se déplacer dans la direction F (figure 3) en étant retenu dans la direction
d'insertion et d'extraction, orthogonale à F.
[0014] Dans le mode de réalisation représenté sur la figure 1, deux clavettes 20 d'une seule
pièce avec l'embase s'engagent dans des rainures non visibles sur la face interne
de l'étrier, s'étendant depuis l'extrémité ouverte de l'étrier jusqu'à un emplacement
à proximité du fond.
[0015] La fiche 12 présente également une section rectangulaire. Sa face externe est en
majeure partie lisse. Comme le montre la figure 5, elle présente une partie avant
22 destinée à s'engager de façon coulissante dans l'embase et une partie arrière 24
séparée de la partie avant par un épaulement 26. L'épaulement se trouve à proximité
immédiate de l'embase ou contre elle lorsque le connecteur est enfiché.
[0016] L'étrier 14 et la fiche 12 comportent des moyens coopérants pour provoquer, en réponse
aux déplacements de l'étrier 14, l'insertion ou l'extraction de la fiche, suivant
le sens du déplacement.
[0017] Les moyens portés par la fiche sont constitués par au moins une paire de doigts 28
en saillie sur la partie arrière 24, de part et d'autre de la fiche. Dans le mode
de réalisation représenté, deux paires de doigts 28 sont prévues, ce qui assure un
meilleur guidage de la fiche lors de son insertion et de son extraction.
[0018] Les doigts 28 sont destinés à s'engager dans des couloirs 30 découpés dans l'étrier
14 et débouchant le long de l'arête de l'étrier placé côté fiche. Ces couloirs présentent
une entrée évasée, facilitant le passage des doigts 28, et ils ont une forme courbe.
Dans leur partie initiale, les couloirs sont obliques par rapport à la direction de
déplacement de l'étrier. Dans leur partie terminale, ils sont parallèles à ce sens
de déplacement, de façon qu'une traction sur la fiche n'ait pas tendance à chasser
l'étrier.
[0019] Conformément à l'invention, des moyens sont prévus pour retenir de façon positive
la fiche lorsqu'elle a été complètement insérée par déplacement de l'étrier dans le
sens d'insertion.
[0020] Dans le cas illustré sur les figures, ces moyens comprennent deux paires de pattes
élastiques 32 et 34 appartenant à la fiche, terminées chacune par un bec d'accrochage
36, destiné à s'engager, en fin de course de l'étrier, sous une zone d'accrochage
de l'étrier.
[0021] Lorsque, ce qui est le cas le plus fréquent, les composants du connecteur sont en
matière plastique moulée, chaque paire de pattes peut être constituée par une portion
terminale de la fiche, en forme de fourche, séparée incomplètement de la partie médiane
de la fiche par des fentes 38 (figure 5) parallèles à la direction d'insertion de
la fiche. A condition de prévoir des dépouilles suffisantes, la fabrication d'une
telle fiche ne présente pas de difficultés particulières.
[0022] Les becs des pattes 32 viennent de façon naturelle s'engager sous des zones terminales
d'accrochage de l'étrier 14 lorsque ce dernier arrive au bout de sa course.
[0023] Pour faciliter le passage des becs 36 des pattes 32, des encoches 40 sont avantageusement
prévues dans la face interne des branches de l'étrier. Ces encoches sont suffisamment
longues pour être en face des pattes 32 jusqu'à ce que le bec ait dépassé l'étrier
au cours de l'insertion de la fiche. Une fois que les becs ont dépassé l'étrier, le
déplacement complémentaire de l'étrier amène des zones d'accrochage 42 sous les becs.
[0024] Le mode d'utilisation du connecteur est classique. Pour l'accoupler, on recule l'étrier,
jusqu'à une position qui peut être fixée par un verrouillage élastique et pour laquelle
les doigts 28 viennent se placer à l'entrée des couloirs 30. La fiche 12 est posée
sur l'embase 10 et vient dans la position montrée en figure 1. On pousse alors l'étrier
14. Au début du mouvement, la partie oblique d'une des faces du couloir 30, constituant
rampe, force les doigts dans le sens d'insertion. Une fois la pleine insertion réalisée,
le déplacement complémentaire de l'étrier amène les doigts au fond de la partie du
couloir parallèle au sens de déplacement de l'étrier, en même que les becs des pattes
viennent sous les zones d'accrochage.
[0025] Pour désacoupler le connecteur, il suffit de tirer sur l'étrier et la séquence inverse
de la précédente se produit, si ce n'est que c'est la face du couloir inutilisée durant
l'insertion qui joue cette fois le rôle de rampe.
1. Connecteur électrique rectangulaire comprenant :
- une embase (10) destinée à contenir des contacts électriques, ayant deux flancs
extérieurs parallèles,
- une fiche (12) destinée à contenir des contacts, coopérant avec les premiers, déplaçable
parallèlement aux flancs de l'embase dans une direction d'insertion et d'extraction,
la dite fiche ayant des doigts en saillie vers l'extérieur, orthogonaux à la dite
direction, placés dans une zone qui reste hors de l'embase en position d'insertion
complète, et
- un étrier (14) d'insertion et d'extraction de la fiche, pouvant coulisser le long
des flancs orthogonalement à la direction d'insertion, dans lequel sont découpés des
couloirs débouchants de réception des doigts, ayant une forme telle que le déplacement
de l'étrier dans un premier sens provoque l'enfoncement des doigts dans les couloirs
depuis l'entrée de ces derniers,
caractérisé en ce que la fiche (12) comporte des pattes d'accrochage élastiques
placées de façon à s'engager sous l'étrier (14) en fin d'insertion et à retenir la
fiche.
2. Connecteur selon la revendication 1, caractérisé en ce que les pattes d'accrochage
sont constituées par deux portions terminales de la fiche, en forme de fourche, séparées
incomplètement de la partie médiane de la fiche par des fentes parallèles à la direction
d'insertion.
3. Connecteur selon la revendication 2, caractérisé en ce que des encoches (40) de passage
de becs terminaux de ces pattes sont ménagées dans la partie terminale de l'étrier
qui se rapproche de l'embase lors de l'insertion.
4. Connecteur selon la revendication 3, caractérisé en ce que les couloirs constituent
des rampes d'insertion et d'extraction ayant une partie terminale sensiblement parallèle
à la direction de déplacement de l'étrier.
5. Connecteur selon la revendication 4, caractérisé en ce que la partie terminale est
dimensionnée de façon à être abordée par les doigts dès que les becs des pattes ont
traversé les encoches.