[0001] L'invention concerne les échangeurs de chaleur du type comprenant au moins une boîte
à fluide à paroi tubulaire, séparée en compartiments par une cloison transversale,
et une multiplicité de tubes parallèles, communiquant chacun avec un compartiment
de la boîte à fluide par une ouverture de ladite paroi tubulaire.
[0002] Un tel échangeur, utilisable notamment comme condenseur dans une installation de
climatisation de véhicule automobile, est décrit dans EP-A-0 377 936. Dans cet échangeur
connu, la paroi tubulaire présente des fentes transversales, chaque cloison étant
introduite latéralement à travers l'une de ces fentes et présentant un contour approprié
lui permettant de venir en butée contre les extrémités de cette même fente. La cloison
ainsi immobilisée est ensuite brasée à la paroi tubulaire. Cette disposition a pour
inconvénient de compliquer la réalisation de la paroi tubulaire par l'usinage des
fentes, et impose une forme irrégulière pour la cloison. De plus, ces fentes créent
des risques de fuite supplémentaires.
[0003] Pour remédier à ces inconvénients, FR-A-2 676 535 propose d'introduire la cloison
dans la paroi tubulaire, par une extrémité ouverte de celle-ci, pour l'amener dans
la position qu'elle doit occuper, puis de déformer la paroi tubulaire de part et d'autre
de la cloison pour immobiliser celle-ci.
[0004] L'invention apporte une solution encore plus simple, particulièrement adaptée au
cas où la boîte à fluide comporte une seule cloison transversale.
[0005] L'invention vise un procédé de réalisation d'un échangeur de chaleur comprenant au
moins une boîte à fluide à paroi tubulaire, séparée en compartiments par une cloison
transversale sensiblement en forme de disque, et une multiplicité de tubes parallèles,
communiquant chacun avec un compartiment de la boîte à fluide par une ouverture de
ladite paroi tubulaire, procédé dans lequel on introduit la cloison dans la paroi
tubulaire, par une extrémité ouverte de celle-ci, pour l'amener dans la position qu'elle
doit occuper.
[0006] Selon l'invention, on déforme ensuite la cloison au moyen d'outils appliqués contre
les deux faces de celle-ci, en la dilatant radialement de façon à l'immobiliser dans
ladite position par serrage dans la paroi tubulaire.
[0007] D'autres caractéristiques, complémentaires ou alternatives, de l'invention sont énoncées
ci-après :
- L'un au moins desdits outils est un poinçon comportant une région en saillie qui forme
une empreinte en creux dans la face correspondante de la cloison.
- Ladite région en saillie est limitée radialement vers l'extérieur par une première
surface annulaire entourant l'axe longitudinal de la paroi tubulaire et inclinée par
rapport à celui-ci.
- La région en saillie est limitée radialement vers l'intérieur par une seconde surface
annulaire inclinée par rapport audit axe en sens contraire de la première surface
annulaire et définissant avec celle-ci une arête d'attaque annulaire.
- La première surface annulaire est plus fortement inclinée que la seconde surface annulaire.
- On applique sur les deux faces de la cloison des poinçons comportant des régions en
saillie disposées sensiblement en regard l'une de l'autre.
- On applique les outils sur les faces de la cloison par percussion.
- On brase la paroi tubulaire à la cloison et/ou aux tubes de façon étanche au fluide.
- Le brasage est effectué par fusion d'un revêtement métallique fusible prévu sur l'une
au moins des pièces à braser.
[0008] Les caractéristiques et avantages de l'invention seront exposés plus en détail dans
la description ci-après, en se référant aux dessins annexés, sur lesquels les figures
1 et 2 sont des vues en coupe axiale montrant deux phases successives du procédé selon
l'invention.
[0009] Les figures montrent une paroi tubulaire 1 destinée à une boîte à fluide d'échangeur
de chaleur, notamment de condenseur pour une installation de climatisation de l'habitacle
d'un véhicule automobile, et une cloison transversale 2 en forme de disque destinée
à séparer le volume intérieur de la boîte à fluide en deux compartiments 3 et 4. L'échangeur
de chaleur terminé comprend une série de tubes de circulation de fluide non représentés,
orientés perpendiculairement à l'axe longitudinal 5 de la paroi tubulaire et mutuellement
alignés le long de celui-ci, dont les extrémités traversent des ouvertures ménagées
dans la paroi tubulaire, et qui débouchent les uns dans le compartiment 3, les autres
dans le compartiment 4.
[0010] Dans son état initial, comme montré à la figure 1, la cloison 2 présente des faces
opposées 6 et 7 planes et parallèles, et possède un diamètre légèrement inférieur
au diamètre intérieur de la paroi tubulaire 1. Elle peut donc y être introduite avec
jeu, par l'une des extrémités ouvertes de celle-ci, pour être amenée à l'emplacement
voulu. On introduit également avec jeu dans la paroi tubulaire, de part et d'autre
de la cloison, deux poinçons 8 et 9. La face d'extrémité de chaque poinçon tournée
vers la cloison, ou face de travail, présente une nervure annulaire 10 de révolution
autour de l'axe 5, limitée par deux surfaces tronconiques, l'une radialement extérieure
11, l'autre radialement intérieure 12, définissant entre elles une arête circulaire
13. La génératrice de la surface 11 fait avec l'axe 5 un angle supérieur à 45°, et
celle de la surface 12 un angle inférieur à 45°. Les sommets des cônes auxquels appartiennent
ces surfaces sont situés respectivement du côté de la cloison 2 et du côté du corps
du poinçon par rapport à la face de travail de celui-ci. La surface annulaire 12 délimite
dans la face de travail du poinçon un évidement central ayant un fond plat 16.
[0011] Pour fixer en place la cloison, on frappe ses faces 6 et 7 au moyen des poinçons.
Les nervures 10 pénètrent alors dans ces faces en formant des empreintes annulaires
14 (figure 2). De plus, les surfaces inclinées 11 des nervures repoussent la matière
de la cloison radialement vers l'extérieur, augmentant le diamètre extérieur de celle-ci
et provoquant son serrage radial dans la paroi tubulaire 1. Pour éviter une dilatation
de cette dernière sous la poussée radiale exercée par la cloison, la paroi tubulaire
peut être insérée dans un manchon épais 15, comme montré à la figure 1, pendant cette
opération.
[0012] La position de la cloison étant ainsi stabilisée, l'étanchéité entre les compartiments
3 et 4 peut ensuite être assurée par brasage de la façon habituelle. De même, on peut
réaliser un brasage étanche entre la paroi tubulaire et les tubes de circulation,
après la mise en place de ces derniers.
[0013] Les faces de travail des poinçons peuvent avoir une forme différente de celle décrite
et représentée. En particulier, l'évidement défini par les surfaces tronconiques 12
et le fond plat 16 peut être supprimé et remplacé par une surface plane limitée par
l'arête circulaire 13.
1. Procédé de réalisation d'un échangeur de chaleur comprenant au moins une boîte à fluide
à paroi tubulaire, séparée en compartiments (3,4) par une cloison transversale (2)
sensiblement en forme de disque, et une multiplicité de tubes parallèles, communiquant
chacun avec un compartiment de la boîte à fluide par une ouverture de ladite paroi
tubulaire (1), procédé dans lequel on introduit la cloison dans la paroi tubulaire,
par une extrémité ouverte de celle-ci, pour l'amener dans la position qu'elle doit
occuper, caractérisé en ce qu'on déforme ensuite la cloison au moyen d'outils (8,9)
appliqués contre les deux faces (6,7) de celle-ci, en la dilatant radialement de façon
à l'immobiliser dans ladite position par serrage dans la paroi tubulaire.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'un au moins desdits outils
est un poinçon (8,9) comportant une région en saillie (10) qui forme une empreinte
en creux (14) dans la face correspondante de la cloison (2).
3. Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce que ladite région en saillie (10)
est limitée radialement vers l'extérieur par une première surface annulaire (11) entourant
l'axe longitudinal (5) de la paroi tubulaire (1) et inclinée par rapport à celui-ci.
4. Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce que la région en saillie (10)
est limitée radialement vers l'intérieur par une seconde surface annulaire (12) inclinée
par rapport audit axe (5) en sens contraire de la première surface annulaire (11)
et définissant avec celle-ci une arête d'attaque annulaire (13).
5. Procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce que la première surface annulaire
(11) est plus fortement inclinée que la seconde surface annulaire (12).
6. Procédé selon l'une des revendications 2 à 5, caractérisé en ce qu'on applique sur
les deux faces (6,7) de la cloison (2) des poinçons (8,9) comportant des régions en
saillie (10) disposées sensiblement en regard l'une de l'autre.
7. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'on applique
les outils (8,9) sur les faces (6,7) de la cloison (2) par percussion.
8. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'on brase
la paroi tubulaire (1) à la cloison (2) et/ou aux tubes de façon étanche au fluide.
9. Procédé selon la revendication 8, caractérisé en ce que le brasage est effectué par
fusion d'un revêtement métallique fusible prévu sur l'une au moins des pièces à braser.