(19)
(11) EP 0 631 103 A2

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
28.12.1994  Bulletin  1994/52

(21) Numéro de dépôt: 94401382.0

(22) Date de dépôt:  20.06.1994
(51) Int. Cl.5F28G 1/12
(84) Etats contractants désignés:
BE DE ES GB IT LU NL SE

(30) Priorité: 22.06.1993 FR 9307547

(71) Demandeur: TECHNOS ET COMPAGNIE
F-92150 Suresnes (FR)

(72) Inventeur:
  • Bizard, André
    F-75016 Paris (FR)

(74) Mandataire: Behaghel, Pierre et al
CABINET PLASSERAUD 84 rue d'Amsterdam
F-75440 Paris Cédex 09
F-75440 Paris Cédex 09 (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Perfectionnements aux installations de nettoyage de tubes par circulation de boules spongieuses, notamment au plan de l'imprégnation en eau des boules


    (57) Pour imprégner d'eau les boules spongieuses (1) destinées au nettoyage des tubes d'un condenseur, on les introduit dans un réservoir (2) dont la partie haute forme une chambre (10) séparée du reste par une grille (9) non traversable par les boules, chambre reliée à un vérin (17) à piston (19), puis, après avoir rempli d'eau le réservoir et les volumes qui communiquent avec lui, on ferme toutes les vannes donnant accès à ce réservoir, on recule le piston du vérin, ce qui expulse l'air des boules dans la chambre, et on remplit à nouveau le tout d'eau de façon à évacuer cet air et à imprégner d'eau les boules.




    Description


    [0001] Il est connu que le nettoyage permanent de la surface interne des tubes des condenseurs ou échangeurs de chaleur peut être réalisé par une circulation continue à l'intérieur de ces tubes d'un courant d'eau chargé de boules élastiques constituées par une matière spongieuse.

    [0002] Ces boules spongieuses doivent être imprégnées d'eau avant leur mise en service.

    [0003] Cette imprégnation a pour but de purger l'air contenu dans les cellules ouvertes de la structure spongieuse des boules afin de donner à ces boules une densité apparente très voisine de celle de l'eau : si l'air des boules n'était pas purgé, les boules seraient plus légères que l'eau et elles auraient tendance à flotter et à ne nettoyer que la partie supérieure des tubes, généralement horizontaux, du condenseur ou analogue.

    [0004] L'imprégnation des boules se fait le plus souvent manuellement en pétrissant les boules sous l'eau avant leur injection dans le circuit fermé de nettoyage comprenant les tubes à nettoyer.

    [0005] Cette opération manuelle est longue et fastidieuse. Elle devient difficile, voire dangereuse, lorsqu'il s'agit de boules de type "abrasif" contenant des particules présentant des arêtes vives.

    [0006] On a également proposé un procédé d'imprégnation automatique des boules en eau consistant à introduire les boules à imprégner dans un réservoir relié à une pompe à vide à travers une grille dont les mailles sont trop petites pour pouvoir être traversées par les boules, ladite pompe ayant pour rôle d'évacuer l'air contenu dans les boules et de les imprégner en eau (voir les documents US-A-3 872 920 et US-A-4 420 038).

    [0007] Cette solution est délicate à mettre en oeuvre en raison notamment de la nécessité de prévoir des moyens pour séparer l'air et l'eau aspirés simultanément et de la présence fréquente de débris dans l'eau qui entoure les boules, débris qui bouchent ou endommagent certains composants de petite section du système de mise à vide.

    [0008] L'invention vise très généralement les installations de nettoyage de tubes ci-dessus définies et plus particulièrement, mais non exclusivement, les procédés et dispositifs d'imprégnation en eau des boules de nettoyage utilisées par ces installations.

    [0009] Elle a pour but, surtout, de rendre ces derniers procédés et dispositifs tels qu'ils remédient aux inconvénients signalés ci-dessus en proposant une solution à la fois efficace et robuste, qui se prête à une automatisation avec un grand degré de sécurité, ce qui permet de réduire d'autant les frais et soins d'entretien et de surveillance requis par les installations de nettoyage correspondantes.

    [0010] A cet effet, les dispositifs d'imprégnation de boules du genre en question selon l'invention comprennent encore un réservoir interposé entre une première et une seconde vannes associées respectivement à une conduite d'admission en eau et à une conduite d'évacuation d'eau, un raccord muni d'une troisième vanne reliant le sommet du réservoir à une source de boules neuves de nettoyage, une grille à mailles trop petites pour laisser passer les boules disposée à l'intérieur du réservoir de façon à réserver en haut de celui-ci une chambre inaccessible aux boules, une conduite équipée d'une quatrième vanne reliant ladite chambre à une évacuation et un dispositif propre à engendrer une dépression dans cette chambre, et ils sont essentiellement caractérisés en ce que le dispositif générateur de dépression est constitué par un vérin à piston ou analogue dont l'un des deux compartiments séparés par le piston ou analogue communique avec la chambre de façon telle que chaque va-et-vient du piston engendre successivement une augmentation d'une quantité bien déterminée du volume défini par l'intérieur du réservoir et par les espaces qui communiquent avec cet intérieur, lorsque les quatre vannes ci-dessus de desserte du réservoir sont fermées, puis une annulation de cette augmentation.

    [0011] Pour ce qui est des procédés d'imprégnation mettant en oeuvre les dispositifs ci-dessus, ils sont essentiellement caractérisés selon l'invention par la suite des étapes suivantes : les deux premières vannes étant fermées et les deux autres ouvertes, on introduit dans le réservoir une charge de boules neuves à travers la troisième vanne ; puis, la deuxième et la troisième vannes étant fermées et les deux autres ouvertes, on admet de l'eau dans le réservoir jusqu'à son remplissage total en eau ; ensuite, l'ensemble des quatre vannes étant fermées, on actionne le piston ou analogue dans le sens qui correspond à une augmentation du volume en communication avec l'intérieur du réservoir, ce qui soumet ce volume à une dépression en vidant au moins partiellement les boules de l'air qu'elles contiennent, air qui est recueilli dans la chambre haute du réservoir et la capacité qui communique avec cette chambre ; après quoi l'on ouvre la première et la quatrième vannes de façon à remplir à nouveau d'eau l'ensemble des volumes considérés, ce qui imprègne d'eau les boules au moins partiellement vidées d'air et on actionne le piston ou analogue en sens inverse du précédent pour le replacer en sa position initiale, le cycle des deux étapes ci-dessus définies qui mettent en oeuvre un va-et-vient du piston ou analogue pouvant être renouvelé une ou plusieurs fois.

    [0012] Dans des modes de réalisation avantageux, on a recours en outre à l'une et/ou à l'autre des dispositions suivantes :
    • si l'on appelle V le volume de la cylindrée du vérin et v le volume, à la pression atmosphérique, de l'air contenu dans les cellules de la charge de boules introduites dans le réservoir, on donne à V une valeur supérieure à 4v,
    • le vérin est constitué par une pompe à membrane dont l'organe mobile constitue le fond du réservoir,
    • la chambre haute intérieure au réservoir est traversée par un couloir vertical délimité latéralement par une grille, couloir prolongeant vers le bas le raccord du réservoir à la troisième vanne et un flotteur est disposé au-dessous de ce couloir de façon à empêcher les boules contenues dans le réservoir de remonter dans ledit couloir,
    • le dispositif comprenant le réservoir, le vérin et les tuyauteries et vannes de desserte, est monté en dérivation sur la tuyauterie de recyclage des boules de nettoyage des tubes d'un condenseur ou analogue, tuyauterie qui s'étend de la sortie à l'entrée de ce condenseur,
    • dans une installation selon l'alinéa précédent, le dispositif comprenant le réservoir, le vérin et les tuyauteries et vannes de desserte est associé à un compteur de boules et à un trieur de boules conforme aux enseignements du document US-A-4 974 662 de façon telle que toute extraction, hors de l'installation, d'une charge de boules usées soit compensée par l'introduction dans cette installation d'une charge équivalente de boules neuves imprégnées d'eau, et le fonctionnement de l'ensemble est automatisé.


    [0013] L'invention comprend, mises à part ces dispositions principales, certaines autres dispositions qui s'utilisent de préférence en même temps et dont il sera plus explicitement question ci-après.

    [0014] Dans ce qui suit, l'on va décrire quelques modes de réalisation préférés de l'invention en se référant aux dessins ci-annexés d'une manière bien entendu non limitative.

    [0015] Les figures 1 à 3, de ces dessins, montrent schématiquement un dispositif, établi conformément à l'invention, permettant d'imprégner en eau des boules de nettoyage, ce dispositif étant monté en respectivement trois phases opératoires différentes.

    [0016] La figure 4 montre schématiquement une installation de nettoyage de boules équipée d'un tel dispositif.

    [0017] La figure 5 montre schématiquement, d'une part, un mode de construction préféré proposé conformément à l'invention pour le dispositif d'imprégnation et, d'autre part, l'association préférée de ce dispositif avec d'autres accessoires en soi connus.

    [0018] Les boules 1 à imprégner d'eau sont des boules spongieuses en caoutchouc à porosité ouverte.

    [0019] Le dispositif représenté sur les figures 1 à 3 comprend un réservoir 2 desservi au voisinage de sa base par une conduite d'entrée d'eau 3 équipée d'une première vanne 4 et, au voisinage de son sommet, par une conduite de sortie d'eau 5 équipée d'une seconde vanne 6.

    [0020] Le sommet du réservoir 2 est relié, à travers une troisième vanne 7, à une trémie 8 de réception de boules 1 neuves.

    [0021] La portion supérieure du réservoir 2 est traversée par une grille horizontale 9 qui délimite au-dessus d'elle une enceinte 10.

    [0022] Cette enceinte est elle-même traversée par un couloir vertical délimité latéralement par une grille cylindrique 11 faisant communiquer le raccord de la trémie 8, équipé de la vanne 7 avec l'intérieur du réservoir 2.

    [0023] Les mailles des éléments grillagés 9 et 11 sont suffisamment petites pour ne pas pouvoir être traversées par les boules 1 et suffisamment grandes pour qu'aucune perte de charge seulement négligeable soit subie par l'eau lors de son passage à travers ces mailles.

    [0024] Un flotteur 12, constitué par exemple par une boule creuse remplie d'air, est disposé, dans une structure de guidage légère 13 constituée notamment par des tiges métalliques, juste au-dessous de l'embouchure inférieure du couloir grillagé 11 de façon à pouvoir libérer cette embouchure pour sa position normale de repos illustrée sur la figure 1 et au contraire obturer cette embouchure pour sa position haute représentée sur les figures 2 et 3.

    [0025] Cette obturation empêche toute remontée de boules dans le couloir 11 lors du processus d'imprégnation en eau, boules dont l'imprégnation en eau pourrait être alors compromise.

    [0026] L'enceinte 10 est reliable à l'atmosphère, ou plus précisément à une conduite d'évacuation, par une conduite 14 équipée d'une quatrième vanne 15.

    [0027] Un vérin 17 comprenant ici un cylindre 18 et un piston 19 à tige 20 est mis en communication avec le réservoir 2 de la façon suivante : l'une A des deux chambres A et B, du cylindre 18, séparées par le piston 19, est directement reliée à la portion de la canalisation 14 qui se trouve entre le réservoir 2 et la vanne 15.

    [0028] La portion, de la conduite 14, qui se trouve en aval de la vanne 15 est ici directement reliée à la conduite d'évacuation 5, laquelle débouche inférieurement au-dessus d'un panier de réception 21.

    [0029] On voit encore sur la figure 1 :
    • une conduite de purge 22 raccordée à la base du réservoir 2 et équipée d'une vanne 23,
    • entre la vanne 7 et la base de la trémie 8, deux mécanismes à tiroir 24 et 25 propres à délimiter entre eux, lorsqu'ils se trouvent en position de fermeture, un espace 26 de volume bien déterminé, ce qui peut servir au dosage précis des charges de boules introduites dans le réservoir 2,
    • une poignée 27 terminant la tige de piston 20 du vérin 17 et permettant les manoeuvres de cette tige à la main.


    [0030] Le fonctionnement du dispositif ainsi décrit est le suivant.

    [0031] Initialement, le réservoir 2 est vide en ce sens qu'il ne contient ni eau ni boule, et les vannes 4, 6 et 23 sont fermées.

    [0032] On introduit alors dans le réservoir 2, à travers la vanne 7 ouverte et le couloir 11, la charge de boules 1 à imprégner d'eau.

    [0033] Le niveau supérieur de la charge de boules ainsi introduites ne doit pas dépasser, à l'intérieur du réservoir 2, celui de la base du flotteur 12.

    [0034] On ferme alors la vanne 7 et on ouvre les deux vannes 4 et 15.

    [0035] L'eau est alors introduite dans le réservoir 12 et le niveau de cette eau monte dans ledit réservoir, dont le contenu d'air s'échappe par la conduite 14, la vanne 15 ouverte et la conduite 5.

    [0036] Lorsque le niveau de l'eau monte dans le réservoir, le flotteur 12 s'élève progressivement en même temps que les boules et vient obturer la base du couloir 11.

    [0037] Lorsque la totalité du volume intérieur au réservoir 2, comprenant celui de l'enceinte supérieure 10 ainsi que celui de la conduite 14 jusqu'au niveau de la vanne 15, est rempli d'eau, ainsi que visible sur la figure 2, on ferme les deux vannes 4 et 15, ce qui délimite une capacité totalement fermée et remplie d'eau dans laquelle sont noyées des boules 1 encore chargées d'air.

    [0038] On tire alors sur la poignée 27 de façon à créer dans la capacité définie ci-dessus une certaine dépression, laquelle fait évacuer une partie de l'air contenu dans les boules, comme visible sur la figure 3.

    [0039] Cet air monte à la partie supérieure du réservoir 2 et se rassemble dans l'enceinte 10 et dans le couloir 11, enceinte et couloir dans lesquels les boules ne sont pas admises.

    [0040] Après qu'un temps suffisant s'est écoulé pour assurer cette évacuation de l'air contenu dans les boules vers l'enceinte 10, on ouvre la vanne 4, ce qui admet un nouveau volume d'eau à l'intérieur du réservoir 2, volume qui imprègne les boules 1 au moins partiellement vidées de leur air initial.

    [0041] En même temps que cette ouverture de la vanne 4 ou peu après, on ouvre la vanne 15 pour chasse l'air du circuit et rendre possible un nouveau remplissage complet des capacités en eau.

    [0042] Puis, à l'aide de la poignée 27, on repousse le piston 19 vers sa position initiale, le surplus d'eau étant évacué à travers la vanne 15.

    [0043] A la fin de ce cycle, l'imprégnation des boules en eau est incomplète si la cylindrée du vérin, c'est-à-dire le volume d'air ou d'eau déplaçable dans la chambre A lors de chaque va-et-vient complet du piston 19, est insuffisante, par rapport au volume d'eau dont on désire imprégner les boules.

    [0044] On complète alors l'imprégnation de ces boules en effectuant un second cycle d'opérations identique au premier après avoir refermé les deux vannes 4 et 15.

    [0045] Si le volume d'eau que l'on désire introduire dans les boules est important par rapport à la cylindrée du vérin 17, l'imprégnation de ces boules peut nécessiter plus de deux cycles successifs.

    [0046] Le nombre des cycles nécessaires peut être déterminé de la manière suivante.

    [0047] Si v est le volume à la pression atmosphérique de l'air contenu dans les cellules de la charge de boules à imprégner et si V est la cylindrée du vérin 17, la pression P, exprimée en bars absolus, qui règne dans le réservoir 2 après le recul du piston 19 correspondant à la figure 3 est donnée par la formule



    [0048] Dans la pratique, on constate qu'il faut que la pression P soit inférieure à 0,2 bar pour que les boules soient suffisamment imprégnées, c'est-à-dire pour que leur densité apparente soit suffisamment voisine de celle de l'eau.

    [0049] On en déduit que l'imprégnation complète des boules pourra être effectuée au cours d'un cycle unique d'opérations si la charge des boules admises est telle que la pression P après le premier "recul" du piston est inférieure à 0,2 bar, c'est-à-dire si le volume V est supérieur à 4v.

    [0050] Dans le cas contraire, il faut effectuer au moins un second cycle d'opérations au cours duquel la pression P' obtenue dans le réservoir après le nouveau recul du piston 19 en sa position illustrée sur la figure 3 est donnée par la formule


    formule dans laquelle v' est le volume, à la pression atmosphérique, de l'air restant dans les cellules de la charge de boules à la fin du dernier cycle effectué.

    [0051] Comme la quantité v' peut être calculée par la formule


       on peut déduire de la formule (2) ci-dessus la valeur de P' en fonction de V et v.

    [0052] Si cette valeur est encore supérieure à 0,2 bar, il faut prévoir un troisième cycle et ainsi de suite.

    [0053] Il ressort de ce qui précède que les boules introduites dans le réservoir 2 ne sont correctement imprégnées d'eau que si le volume de l'air qu'elles contiennent initialement est inférieur ou égal au volume maximum calculé acceptable en fonction de la cylindrée V du vérin et du nombre de cycles prévus pour celui-ci.

    [0054] Pour ne pas risquer de dépasser ce seuil, il est recommandé de doser avec précision chaque charge de boules neuves introduites dans le réservoir en vue de leur imprégnation : c'est le rôle affecté aux tiroirs 24 et 25 définissant le sas 26 de volume bien défini, ainsi que décrit ci-dessus.

    [0055] Bien entendu, des moyens agitateurs peuvent être prévus dans la trémie 8 ou sur celle-ci pour s'assurer que les boules descendent par simple gravité dans le sas 26 dès l'ouverture du tiroir supérieur 24, laquelle ouverture peut être asservie à une fermeture du tiroir inférieur 25.

    [0056] Lorsque la charge de boules 1 introduite dans le réservoir 2 est suffisamment imprégnée d'eau, cette charge est évacuée, par un courant d'eau, à travers la vanne 6 ouverte et la conduite 5 et elle est recueillie dans le panier 21.

    [0057] La figure 5 fait apparaître dans sa partie droite une autre construction du dispositif imprégnateur ci-dessus décrit.

    [0058] Dans cette autre construction, les éléments identiques ou analogues à ceux précédemment décrits sont affectés des mêmes références que précèdemment.

    [0059] Les principales différences entre ladite autre construction et la précédente sont les suivantes :
    • ici, le vérin est constitué par une pompe à membrane 28 et la membrane déformable 29 de cette pompe constitue elle-même le fond du réservoir 2,
    • une chambre 30 disposée au-dessous de cette membrane 29 est mise à l'air libre en 31,
    • la membrane 29 est reliée par une tige 32 qui traverse de manière étanche le fond de la chambre 30 à une seconde membrane souple 33 identique qui divise un boîtier 34 inférieur en deux compartiments C et D susceptibles d'être reliés isolément et alternativement à une source d'air comprimé et à l'atmosphère, respectivement à travers deux raccords 35 et 36.


    [0060] La structure 13 de support et de guidage du flotteur 12 est ici supportée par une grille 16 qui traverse l'intérieur du réservoir 2 un peu au-dessus de la membrane 29.

    [0061] Cette grille 16, comme la grille 9, est agencée de façon à ne pas pouvoir être traversée par les boules.

    [0062] Enfin, on ne trouve pas ici de capacité comparable au compartiment A du vérin 17 ci-dessus sur le tronçon de conduite 14 compris entre la chambre 10 et la conduite d'évacuation 5.

    [0063] Le fonctionnement de ce mode de réalisation est exactement le même que le précédent, les commandes manuelles de la poignée 27 étant ici remplacées par les déplacements verticaux de la membrane 29, eux-mêmes commandés par mise en communication alternative de chacun des deux compartiments C et D avec une source d'air comprimé, chacune de ces mises en communication l'un des deux compartiments étant synchronisée avec une mise en communication de l'autre compartiment avec l'atmosphère extérieure.

    [0064] Comme indiqué plus haut, il est particulièrement avantageux, selon l'invention, de monter l'ensemble d'imprégnation de boules ci-dessus décrit sur la tuyauterie 37 de recyclage de boules équipant une installation de nettoyage des tubes 38 constituant un condenseur ou échangeur de chaleur, ainsi que visible sur la figure 4.

    [0065] Les tubes 38 en question, qui forment un faisceau horizontal, sont alimentés en eau froide à partir d'une conduite 39 et l'eau réchauffée qui sort de ces tubes est évacuée par une conduite 40.

    [0066] Cette conduite 40 est équipée d'un dispositif à grilles 41 de récupération des boules de nettoyage et la tuyauterie de recyclage 37 est elle-même équipée d'une pompe de circulation 42, d'un sas 43 servant à collecter les boules lorsqu'on désire arrêter leur circulation, puis, à son extrémité aval, d'une buse d'injection 44 des boules débouchant dans la conduite d'admission 39.

    [0067] On retrouve sur cette figure 4 la vanne 4 ci-dessus permettant d'admettre l'eau dans le dispositif imprégnateur ainsi que la conduite 5 de sortie de ce dispositif et que sa trémie de chargement 8 associée à la vanne 7 correspondante.

    [0068] Dans ce cas, les boules imprégnées qui sortent du réservoir à travers la conduite 5 sont directement injectées dans la tubulure de recyclage 37 au lieu d'être recueillies dans le panier 21.

    [0069] Selon des modes de réalisation préférés, le dispositif imprégnateur ci-dessus est en outre associé à un trieur de boules du type de celui qui fait l'objet du document US-A-4 974 662 ainsi qu'à un compteur de boules du genre de ceux actuellement connus.

    [0070] L'ensemble ainsi constitué permet d'assurer une conduite entièrement automatique de l'installation de nettoyage considérée.

    [0071] On rappelle ici que le nettoyage en continu des tubes 38 n'est efficace que si le diamètre des boules est supérieur à celui du diamètre intérieur des tubes à nettoyer et si le nombre des boules en circulation est suffisant pour que le temps séparant en moyenne deux passages consécutifs de boule dans un même tube ne soit pas trop élevé.

    [0072] Le trieur objet du brevet ci-dessus permet d'extraire en permanence du circuit les boules usées dont le diamètre est devenu trop petit.

    [0073] Quant au compteur de boules, il mesure en permanence le nombre de boules demeurant en circulation : lorsque ce nombre de boules devient insuffisant pour assurer un nettoyage efficace, c'est-à-dire lorsque le nombre de boules manquantes atteint un seuil préétabli, ledit compteur émet un signal indiquant qu'une charge de boules neuves doit être réinjectée dans le circuit de nettoyage.

    [0074] Le dispositif d'imprégnation ci-dessus décrit est dimensionné en fonction de l'importance désirée pour cette charge de boules neuves et il permet de réinjecter cette charge dans le circuit dès que le compteur lui en donne le signal.

    [0075] L'ensemble considéré est représenté sur la figure 5.

    [0076] Le compteur de boules monté sur la conduite de recyclage 37 est désigné par la référence 45.

    [0077] Le trieur 46 est monté sur la même conduite juste en aval du compteur 45.

    [0078] Les boules usées dont le diamètre est devenu trop petit sont déviées par une conduite 47 vers un collecteur de boules usées 48 dont la base, en forme de tronc de cône ou analogue, communique avec une vanne 49 de vidange des boules usées.

    [0079] Le collecteur 48 est raccordé à la conduite d'admission d'eau 3 ci-dessus, équipé de la vanne 4.

    [0080] Une grille 50 montée dans ce collecteur empêche que les boules usées puissent avoir accès à cette conduite 3.

    [0081] Une vanne à opercule 51 montée sur ladite conduite 3 rend possible un réglage fin de la sélection opérée par le trieur 46.

    [0082] En effet, en ajustant à l'aide de cette vanne 51 le débit d'eau qui circule dans l'ensemble des deux conduites 47 et 3, on règle le degré de l'aspiration exercée à travers le trieur sur les boules usées : plus cet effet d'aspiration est puissant et plus la valeur de seuil qui doit être atteinte en décroissant par le diamètre des boules usées pour justifer leur remplacement par des boules neuves est élevée.

    [0083] Il est à noter que, dans ce mode de réalisation de la figure 5, on ne trouve plus la vanne de vidange 23 précédente, la vidange du réservoir 2 pouvant être ici effectuée à travers la vanne 4, le collecteur 48 et la vanne 49.

    [0084] Le fonctionnement de cet ensemble, qui met en oeuvre essentiellement des ouvertures et fermetures de vannes et tiroirs et qui peut donc être très facilement automatisé, est le suivant.

    [0085] Lorsque le compteur de boules 45 indique que le nombre de boules en circulation est insuffisant pour assurer un nettoyage efficace des tubes 38, c'est-à-dire lorsque le nombre de boules manquantes atteint le seuil d'alarme, il déclenche le cycle d'opérations successives ci-après :
    • fermeture des vannes 52, 6 et 15 et ouverture des vannes 49 et 7, ce qui évacue les boules usées recueillies dans le collecteur 48, à travers la vanne 49, en même temps que l'eau qui était contenue dans ledit collecteur 48 et dans le réservoir 2,
    • fermeture du tiroir supérieur 24 et ouverture du tiroir inférieur 25, ce qui déverse dans le réservoir 2 la charge de boules contenues dans le sas 26, puis fermeture des vannes 7, 49 et du tiroir inférieur 25,
    • ouverture des vannes 52 et 15 pour laisser le collecteur 48 et le réservoir 2 se remplir d'eau,
    • fermeture des vannes 4 et 15, puis injection d'air comprimé dans la chambre C pour faire descendre la membrane 29 afin de créer un vide dans le réservoir 2 et d'extraire l'air des boules,
    • ouverture de la vanne 4 pour admettre l'eau dans le réservoir 2 et imprégner ainsi d'eau les boules, puis ouverture de la vanne 15 pour évacuer l'air accumulé dans l'enceinte 10,
    • injection d'air comprimé dans la chambre D et mise à l'air libre de la chambre C pour ramener la membrane 29 en sa position haute,
    • répétition éventuelle au moins une fois du cycle d'imprégnation mettant en oeuvre le va-et-vient de la membrane 29,
    • ouverture de la vanne 6 pour injecter les boules ainsi imprégnées d'eau dans le circuit 37,
    • ouverture du tiroir supérieur 24 et actionnement de l'agitateur des boules contenues dans la trémie 8 pour remplir à nouveau de boules le sas 26.


    [0086] L'ensemble est alors prêt pour accomplir à nouveau la suite des opérations ci-dessus qui permettent automatiquement d'évacuer une charge donnée de boules usées et d'introduire une charge équivalente de boules neuves après les avoir imprégnées d'eau.

    [0087] En suite de quoi, et quel que soit le mode de réalisation adopté, on obtient finalement un dispositif qui permet d'imprégner d'eau les boules d'une installation de nettoyage, dispositif dont la constitution et la mise en oeuvre résultent suffisamment de ce qui précède.

    [0088] Ce dispositif présente d'importants avantages par rapport à ceux antérieurement connus et en particulier les suivants.

    [0089] Il est extrêmement rustique et robuste, les mailles des grilles qu'il comprend présentant des dimensions relativement grandes, ce qui supprime les risques de bouchage ou de détérioration de ces grilles par les différents débris susceptibles de se trouver dans l'eau d'entraînement des boules.

    [0090] Il se prête à une automatisation très poussée, en particulier lorsqu'il est associé au dispositif de comptage et de triage faisant l'objet du mode de réalisation décrit en référence à la figure 5, ce qui permet de réduire considérablement les frais relatifs à la surveillance de l'installation de nettoyage dans son ensemble.

    [0091] En effet, la seule intervention nécessitée par l'ensemble de l'installation de nettoyage du condenseur ou analogue se limite alors en tout et pour tout au remplissage de la trémie 8 en boules neuves lorsque cette trémie ne contient plus un nombre suffisant de boules.

    [0092] La capacité de cette trémie pouvant être importante, son remplissage en boules ne nécessite dans la pratique que deux ou trois interventions par an, ce qui représente une économie de main d'oeuvre importante par rapport aux installations actuelles pour lesquelles l'imprégnation des boules à injecter doit être effectuée manuellement plusieurs fois par mois.

    [0093] En outre, l'automatisation possible de l'ensemble de l'installation permet de conférer au nettoyage du condenseur ou analogue un degré de sécurité élevé puisque, avec cette installation, on est assuré que les boules en circulation assurant le nettoyage sont à chaque instant, d'une part, en nombre suffisant, et d'autre part, dans un état de faible usure pour lequel l'efficacité du nettoyage est élevé.

    [0094] Comme il va de soi, et comme il résulte d'ailleurs déjà de ce qui précède, l'invention ne se limite nullement à ceux de ses modes d'application et de réalisation qui ont été plus spécialement envisagés ; elle en embrasse, au contraire, toutes les variantes.


    Revendications

    1. Dispositif d'imprégnation des boules spongieuses destinées au nettoyage des tubes d'un condenseur ou analogue, comprenant un réservoir (2) interposé entre une première (4) et une seconde (6) vannes associées respectivement à une conduite d'admission en eau (3) et à une conduite d'évacuation d'eau (5), un raccord muni d'une troisième vanne (7) reliant le sommet du réservoir à une source (8) de boules neuves de nettoyage (1), une grille (9) à mailles trop petites pour laisser passer les boules disposée à l'intérieur du réservoir de façon à réserver en haut de celui-ci une chambre (10) inaccessible aux boules, une conduite équipée d'une quatrième vanne (15) reliant ladite chambre à une évacuation et un dispositif propre à engendrer une dépression dans cette chambre, caractérisé en ce que le dispositif générateur de dépression est constitué par un vérin à piston ou analogue dont l'un des deux compartiments séparés par le piston (19,29) ou analogue communique avec la chambre (10), de façon telle que chaque va-et-vient du piston engendre successivement une augmentation d'une quantité bien déterminée du volume défini par l'intérieur du réservoir et par les espaces qui communiquent avec cet intérieur, lorsque les quatre vannes ci-dessus de desserte du réservoir sont fermées, puis une annulation de cette augmentation.
     
    2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le vérin est constitué par une pompe à membrane dont l'organe mobile (29) constitue le fond du réservoir (2).
     
    3. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que la chambre haute (10) intérieure au réservoir (2) est traversée par un couloir vertical délimité latéralement par une grille (11), couloir prolongeant vers le bas le raccord du réservoir à la troisième vanne (7) et en ce qu'un flotteur (12) est disposé au-dessous de ce couloir de façon à empêcher les boules contenues dans le réservoir de remonter dans ledit couloir.
     
    4. Installation de nettoyage des tubes d'un condenseur ou analogue à l'aide de boules, caractérisée en ce qu'elle comprend le dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, comportant le réservoir (2), le vérin (17,29) et leurs tuyauteries et vannes de desserte, monté en dérivation sur la tuyauterie de recyclage (37) des boules, tuyauterie qui s'étend de la sortie à l'entrée du condenseur.
     
    5. Installation de nettoyage selon la revendication 4, caractérisée en ce que le dispositif comprenant le réservoir (2), le vérin (17,28) et leurs tuyauteries et vannes de desserte est associé à un compteur de boules (45) et à un trieur de boules (46) de façon telle que toute extraction, hors de l'installation, d'une charge de boules usées soit compensée par l'introduction dans cette installation d'une charge équivalente de boules neuves imprégnées d'eau, et en ce que le fonctionnement de l'ensemble est automatisé.
     
    6. Procédé d'imprégnation mettant en oeuvre le dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé par la suite des étapes suivantes : les deux premières vannes (4,6) étant fermées et les deux autres (7,15) ouvertes, on introduit dans le réservoir (2) une charge de boules neuves (1) à travers la troisième vanne (7) ; puis, la deuxième (6) et la troisième (7) vannes étant fermées et les deux autres (4,15) ouvertes, on admet de l'eau dans le réservoir jusqu'à son remplissage total en eau ; ensuite, l'ensemble des quatre vannes étant fermées, on actionne le piston ou analogue (19,29) dans le sens qui correspond à une augmentation du volume en communication avec l'intérieur du réservoir, ce qui soumet ce volume à une dépression en vidant au moins partiellement les boules de l'air qu'elles contiennent, air qui est recueilli dans la chambre haute du réservoir et la capacité qui communique avec cette chambre ; après quoi l'on ouvre la première (4) et la quatrième vannes (15) de façon à remplir à nouveau d'eau l'ensemble des volumes considérés, ce qui imprègne d'eau les boules au moins partiellement vidées d'air et on actionne le piston ou analogue en sens inverse du précédent pour le replacer en sa position initiale, le cycle des deux étapes ci-dessus définies qui mettent en oeuvre un va-et-vient du piston ou analogue pouvant être renouvelé une ou plusieurs fois.
     
    7. Procédé d'imprégnation selon la revendication 6, caractérisé en ce que, si l'on appelle V le volume de la cylindrée du vérin et v le volume, à la pression atmosphérique, de l'air contenu dans les cellules de la charge de boules introduites dans le réservoir, on donne à V une valeur supérieure à 4v.
     




    Dessins