[0001] L'invention concerne un procédé permettant de raccorder un câble électrique sur un
élément d'extrémité tel qu'un contact de connecteur. L'invention concerne également
un élément d'extrémité utilisable pour la mise en oeuvre de ce procédé.
[0002] L'invention s'applique principalement au raccordement de câbles électriques comportant
une âme en un métal léger tel que de l'aluminium, revêtu d'une gaine isolante. Toutefois,
elle peut aussi être utilisée pour le raccordement de câbles dont l'âme est réalisée
en tout autre matériau tel que du cuivre, notamment lorsqu'une étanchéité de la connexion
est souhaitée et/ou lorsqu'on désire que le raccordement soit réalisé de manière non
agressive pour le câble.
[0003] Dans les industries telles que l'industrie aéronautique mettant en oeuvre de grandes
longueurs de câbles électriques et pour lesquelles des gains financiers et/ou pondéraux
sont souhaités, certains câbles à âme en cuivre de forte section ont été remplacés
depuis quelques années par des câbles à âme en aluminium. En effet, malgré la nécessité
d'utiliser des câbles à âme en aluminium de section plus forte pour compenser une
conductibilité moindre comparée à celle du cuivre, le bilan des masses fait apparaître
un gain d'environ 50 %.
[0004] Pour profiter plus largement du gain de poids procuré par l'utilisation de câbles
à âme en aluminium, il serait logique de remplacer également les câbles à âme en cuivre
de plus faible section par des câbles à âme en aluminium. Cela concerne notamment
les câbles à âme en cuivre allant de la jauge 10 (4,9 mm² de section) à la jauge 24
(0,2 mm² de section).
[0005] Cependant, si la différence de résistance à la rupture en traction entre les deux
matériaux ne pose pas de problème particulier pour les câbles de section supérieure
à 5 mm², elle devient critique pour les câbles de plus faible section. En effet, les
efforts exercés sur les câbles, notamment lors de la réalisation des câblages, risquent
alors d'être préjudiciables à la continuité électrique des circuits, donc à la sécurité
des avions.
[0006] Un autre problème concerne, la sensibilité de l'aluminium aux agressions chimiques.
Cette sensibilité impose de rendre la connexion entre le câble en aluminium et le
contact en cuivre étanche, afin d'isoler l'aluminium du milieu ambiant, ce qui n'est
pas nécessaire lorsqu'on utilise un câble en cuivre.
[0007] Cependant, compte tenu du plus grand diamètre des câbles à âme en aluminium par rapport
aux câbles à âme en cuivre à résistivité équivalente, toute augmentation de diamètre
des contacts pour assurer l'étanchéité et la tenue à la traction de la connexion rend
difficile, voire impossible, l'utilisation des outils normalisés nécessaires à la
mise en place et au déverrouillage des contacts, si l'on utilise les connecteurs normalisés
les plus courants, à déverrouillage des contacts par l'arrière.
[0008] Par ailleurs, une augmentation de diamètre des cavités qui sont formées sur les connecteurs
normalisés pour recevoir les contacts normalisés est difficile à envisager sans une
modification de l'emplacement des cavités, du fait de la proximité de celles-ci sur
les connecteurs existants. Toutefois, une modification des positions des cavités équivaudrait
à rendre obsolète l'ensemble des connecteurs normalisés actuellement utilisés.
[0009] Enfin, un changement de technologie de connectique pour utiliser des contacts à déverrouillage
par l'avant exigerait de grosses modifications et la création de nouveaux connecteurs,
ce qui n'est évidemment pas souhaitable.
[0010] Dans le document GB-A-977 466, on a proposé de raccorder un câble électrique sur
un élément d'extrémité tel qu'un contact électrique en introduisant l'extrémité du
câble dans un alésage borgne, de diamètre uniforme, usiné dans une zone de raccordement,
de l'élément d'extrémité. La surface extérieure de cette zone de raccordement est
initialement une surface tronconique dont le diamètre va en augmentant vers l'extrémité
ouverte de l'alésage. L'élément d'extrémité est réalisé en un métal ductile, de telle
sorte qu'un effort de compactage radial exercé sur la zone de raccordement a pour
effet de donner à la surface extérieure de cette zone une forme cylindrique, de diamètre
uniforme. Une liaison mécanique s'opposant à la séparation de l'élément d'extrémité
et du câble est ainsi réalisée.
[0011] Cependant, la solution décrite dans ce document GB-A-977 466 n'est pas applicable
à un câble à âme en aluminium de section inférieure à 5 mm², compte tenu de la faible
résistance à la rupture en traction d'un tel câble.
[0012] De plus, et quelle que soit la nature du métal dans lequel est réalisé le câble,
la solution décrite dans le document GB-A-977 466 ne permet pas de réaliser une connexion
étanche.
[0013] L'invention a principalement pour objet un procédé permettant de raccorder un câble
électrique tel qu'un câble à âme en aluminium de faible section sur un élément d'extrémité
tel qu'un contact électrique en assurant une connexion électrique stable et fiable,
une tenue mécanique satisfaisante ainsi qu'une étanchéité vis-à-vis de l'ambiance
extérieure, sans compliquer la mise en oeuvre, sans rendre obsolète la connectique
normalisée utilisée actuellement et en préservant au maximum l'utilisation des outillages
existants.
[0014] Conformément à l'invention, ce résultat est obtenu au moyen d'un procédé de raccordement
d'un câble électrique sur un élément d'extrémité dont une partie arrière de raccordement
comporte un alésage borgne et une surface extérieure présentant au moins une partie
tronconique dont le diamètre augmente vers une extrémité ouverte de l'alésage, dans
lequel :
- on introduit le câble dans l'alésage borgne ; et
- on compacte radialement la partie arrière de raccordement pour donner à la surface
extérieure une forme cylindrique ;
caractérisé par le fait
- qu'on utilise un câble comportant une âme revêtue d'une gaine isolante ;
- qu'on dénude le câble sur une longueur inférieure à celle de l'alésage borgne ;
- qu'on introduit le câble dans un alésage borgne étagé formé d'au moins deux tronçons
cylindriques ayant chacun une extrémité d'entrée chanfreinée, de telle sorte qu'une
partie non dénudée du câble soit reçue dans un tronçon d'entrée de l'alésage, la partie
tronconique de la surface extérieure étant située autour du tronçon d'entrée et d'au
moins un autre tronçon de l'alésage ; et
- qu'on compacte radialement la zone de raccordement de l'élément d'extrémité par tréfilage,
en exerçant une traction sur cet élément, de façon à faire passer la zone de raccordement
dans une filière calibrée.
[0015] Grâce à ces caractéristiques, la liaison mécanique entre l'élément d'extrémité et
l'âme du câble est complétée par une liaison mécanique entre l'élément d'extrémité
et la gaine isolante. Etant donné que cette dernière est généralement réalisée en
matière plastique à haute performance mécanique et électrique, la tenue mécanique
est améliorée et permet notamment d'envisager le raccordement d'un câble de faible
section à âme en métal léger. De plus, la connexion ainsi réalisée est étanche et
n'est pas agressive pour le câble.
[0016] Dans une mise en oeuvre préférentielle de l'invention, on utilise un élément d'extrémité
présentant au moins un trou de visite qui débouche dans un tronçon de fond de l'alésage
borgne et on place un manchon d'étanchéité transparent dans ce tronçon de fond, avant
d'introduire le câble dans l'alésage.
[0017] Le trou de visite permet notamment de traiter l'intérieur de l'alésage borgne, avant
d'y placer le manchon d'étanchéité transparent. Grâce à la transparence du manchon,
il permet aussi de vérifier la bonne mise en place de l'âme du câble lorsque la connexion
a été réalisée. Le manchon transparent préserve alors l'étanchéité de la connexion.
[0018] Avantageusement, et notamment lorsqu'on utilise un câble dont l'âme est en métal
léger, on place également une bague d'interface, en un matériau électriquement conducteur
tel que de l'argent, dans un tronçon intermédiaire de l'alésage, après avoir mis en
place le manchon d'étanchéité transparent dans le tronçon de fond et avant d'introduire
le câble dans l'alésage. Cette bague d'interface est destinée à améliorer le contact
électrique entre l'âme du câble et l'élément d'extrémité ainsi qu'à compenser la différence
de dilatation entre les matériaux constituant ces deux pièces. Pour faciliter l'introduction
du câble dans l'alésage tout en évitant la nécessité d'un détrompage, la bague d'interface
est chanfreinée vers l'intérieur à ses deux extrémités.
[0019] L'invention a également pour objet un élément d'extrémité utilisable lors de la mise
en oeuvre du procédé de raccordement défini précédemment.
[0020] Plus précisément, il est proposé un élément d'extrémité prévu pour être monté, par
compactage radial, sur l'extrémité d'un câble électrique, cet élément comprenant une
partie avant et une partie arrière de raccordement, cette dernière comportant un alésage
borgne, apte à recevoir une extrémité du câble, et une surface extérieure présentant
au moins une partie tronconique dont le diamètre augmente vers une extrémité ouverte
de l'alésage, caractérisé par le fait que, l'élément d'extrémité étant prévu pour
être monté sur l'extrémité d'un câble comportant une âme revêtue d'une gaine isolante,
dénudé sur une longueur inférieure à celle de l'alésage borgne, ce dernier est étagé
et formé d'au moins deux tronçons cylindriques ayant chacun une extrémité d'entrée
chanfreinée, un tronçon d'entrée de l'alésage étant apte à recevoir une partie non
dénudée du câble, la partie tronconique de la surface extérieure étant située autour
du tronçon d'entrée et d'au moins un autre tronçon de l'alésage, et la partie avant
présente un épaulement tourné vers la partie arrière de raccordement, apte à servir
d'ancrage à un dispositif de traction, pour le compactage radial de la partie arrière
de raccordement par tréfilage.
[0021] Lorsque l'alésage borgne formé dans la zone de raccordement de l'élément d'extrémité
comprend un tronçon d'entrée, un tronçon intermédiaire et un tronçon de fond, la surface
extérieure de cet alésage comporte un tronçon cylindrique qui entoure le tronçon de
fond de l'alésage et un tronçon tronconique qui entoure le tronçon intermédiaire et
le tronçon d'entrée de l'alésage.
[0022] On décrira à présent, à titre d'exemple non limitatif, une forme de réalisation préférentielle
de l'invention, en se référant aux dessins annexés, dans lesquels :
- la figure 1 est une vue en coupe longitudinale partielle d'un élément d'extrémité
tel qu'un contact électrique prévu pour être raccordé à l'extrémité d'un câble électrique
; et
- les figures 2A à 2H sont des vues en coupe longitudinale illustrant schématiquement
les principales étapes de mise en oeuvre du procédé de raccordement selon l'invention.
[0023] Sur la figure 1, on a représenté un élément d'extrémité 10 tel qu'un contact électrique,
avant son raccordement à l'extrémité d'un câble électrique 12 formé d'une âme 14 et
d'une gaine isolante 16. L'âme 14 du câble 12 peut être réalisée en un métal quelconque,
bien que l'invention s'applique avantageusement au cas où cette âme est réalisée en
un métal léger tel que de l'aluminium. La gaine isolante 16 est réalisée en une matière
plastique à haute performance mécanique et électrique. Elle recouvre l'âme 14 du câble
12, à l'exception de son extrémité qui est dénudée sur une longueur L prédéterminée.
[0024] L'élément d'extrémité 10 est réalisé en un matériau électriquement conducteur et
possédant de bonnes aptitudes à la déformation à froid, tel qu'un alliage de cuivre.
[0025] L'élément d'extrémité 10 présente une symétrie de révolution autour d'un axe longitudinal
et comporte une partie avant normalisée 10a, strictement identique à la partie avant
des contacts existants, ainsi qu'une partie arrière de raccordement 10b, dont la forme
est modifiée conformément à l'invention.
[0026] Dans le cas où l'élément d'extrémité est constitué par un contact électrique comme
l'illustre la figure 1, la partie avant 10a est identique à celle des contacts mâles
normalisés. Cependant, cette partie avant 10a peut prendre des formes et des dimensions
diverses selon l'application envisagées. Ces formes peuvent notamment être celles
d'un contact femelle ou d'un embout. Pour une raison qui apparaîtra par la suite,
il est important d'observer que la partie avant 10a de l'élément d'extrémité 10 présente
une collerette 18 qui définit un épaulement 20 tourné vers la partie arrière de raccordement
10b.
[0027] La partie arrière de raccordement 10b de l'élément d'extrémité 10, qui commence immédiatement
en arrière de l'épaulement 20, présente une surface extérieure qui définit successivement,
à partir de cet épaulement, une partie cylindrique 22, de diamètre uniforme, et une
partie tronconique 24, dont le diamètre va en augmentant depuis la partie cylindrique
22 jusqu'à l'extrémité arrière de l'élément 10. Comme l'illustre la figure 1, la longueur
de la partie tronconique 24 est sensiblement le double de la longueur de la partie
cylindrique 22.
[0028] De plus, un alésage borgne étagé 26 est formé coaxialement dans la partie arrière
de raccordement 10b de l'élément d'extrémité 10 et s'étend jusqu'à l'intérieur de
la collerette 18. En partant du fond, cet alésage 26 comporte un tronçon cylindrique
de fond 26a, de relativement petit diamètre, un tronçon cylindrique intermédiaire
26b, dont le diamètre est légèrement supérieur à celui du tronçon de fond 26a et un
tronçon cylindrique d'entrée 26c, dont le diamètre est légèrement supérieur à celui
du tronçon intermédiaire 26b. A leur extrémité d'entrée, chacun des tronçons cylindriques
26a, 26b et 26c comporte un chanfrein 28a, 28b et 28c respectivement.
[0029] En dehors de son extrémité qui est située à l'intérieur de la collerette 18, le tronçon
de fond 26a de l'alésage 26 est situé en totalité à l'intérieur de la partie cylindrique
22 de la surface extérieure de la partie arrière de raccordement 10b. Le tronçon intermédiaire
26b de l'alésage 26, dont la longueur est légèrement plus grande que celle du tronçon
de fond 26a, est principalement situé à l'intérieur de la partie tronconique 24 de
la surface extérieure de la partie arrière de raccordement 10b et se prolonge légèrement
à l'intérieur de la partie cylindrique 22. Enfin, le tronçon d'entrée 26c de l'alésage
26 est totalement situé à l'intérieur de la partie tronconique 24 et présente une
longueur inférieure à celle des tronçons cylindriques 26a et 26b.
[0030] Par ailleurs, il est à noter que la longueur L de la partie dénudée du câble 12 est
prédéterminée afin d'être légèrement supérieure à la longueur culée des tronçons 26a
et 26b de l'alésage 26, mais sensiblement inférieure à la longueur totale de cet alésage
26.
[0031] Le tronçon de fond 26a de l'alésage 26 présente un diamètre calibré égal au diamètre
de l'âme 14 du câble 12, augmenté d'un léger jeu et de deux épaisseurs d'un manchon
d'étanchéité transparent 30 prévu pour être monté légèrement à force dans ce tronçon
de fond 26a. Le manchon d'étanchéité transparent 30 peut notamment être fabriqué à
partir d'une gaine tubulaire en matière plastique extrudée, sectionnée à intervalles
réguliers. Il présente une forme totalement symétrique, afin de pouvoir être monté
dans le tronçon de fond 26a de l'alésage 26 sans avoir recours à un détrompage long
et coûteux.
[0032] Un trou de visite 32 est percé radialement dans la partie arrière de raccordement
10b de l'élément d'extrémité 10, de façon à déboucher sur la partie cylindrique 22
de la surface extérieure de cette partie arrière 10b et dans le tronçon de fond 26a
de l'alésage 26. Ce trou de visite 32 facilite le traitement de la surface de l'alésage
borgne 26, c'est-à-dire le dépôt éventuel de revêtements de protection sur cette surface
ainsi que son rinçage. Il permet aussi de contrôler visuellement la présence de l'âme
14 du câble 12 lorsque le raccordement a été effectué.
[0033] Le tronçon cylindrique intermédiaire 26b de l'alésage borgne 26 présente un diamètre
calibré égal au diamètre de l'âme 14 du câble 12, augmenté d'un très léger jeu et
de deux épaisseurs d'une bague d'interface 34. La bague d'interface 34 est prévue
pour être montée légèrement à force dans le tronçon intermédiaire 26b de l'alésage
26. Elle est usinée dans un matériau hautement conducteur permettant d'améliorer le
contact entre l'âme 14 du câble 12 (par exemple en aluminium) et l'élément d'extrémité
10 (par exemple en alliage de cuivre). La bague d'interface 34 permet aussi de compenser
la différence de dilatation entre les matériaux constituant ces deux pièces (coefficient
de dilatation d'environ 17 pour un alliage de cuivre et d'environ 23 pour un alliage
d'aluminium). Pour remplir au mieux ces deux fonctions, la bague d'interface 34 est
avantageusement réalisée en argent. En effet, la conductivité de l'argent est satisfaisante
et son coefficient de dilatation est d'environ 19. De plus, il s'agit d'un métal facile
à usiner et relativement malléable.
[0034] Il est à noter que la présence de la bague d'interface 34 peut parfois être évitée.
C'est notamment le cas lorsque l'âme 14 du câble 12 est également réalisée en un alliage
de cuivre. C'est aussi le cas lorsque cette bague d'interface peut être remplacée
par un dépôt métallique remplissant la même fonction à l'intérieur de l'alésage 26.
[0035] Pour faciliter l'introduction du câble 14, la bague d'interface 34 présente à chacune
de ses extrémités un chanfrein intérieur 36. Cette configuration symétrique de la
bague d'interface 34 permet d'éviter d'avoir recours à un détrompage long et coûteux
lors du montage.
[0036] Les différentes étapes du raccordement du câble électrique 12 sur l'élément d'extrémité
10 vont à présent être décrites en se référant successivement aux figures 2A à 2H.
[0037] Dans un premier temps, on procède à un certain nombre de traitements de surface sur
l'élément d'extrémité 10, selon des techniques habituelles. Ces traitements de surface
comprennent le plus souvent un cuivrage de toutes les surfaces intérieures et extérieures
de l'élément 10, facilitant l'adhérence des autres dépôts. Un nickelage peut aussi
être effectué sur la partie avant 10a de l'élément 10. On peut en outre effectuer
soit une dorure mince sur toutes les surfaces intérieures et extérieures de l'élément
10, soit une dorure sélective épaisse sur la partie avant 10a de cet élément. Enfin,
comme on l'a déjà indiqué, un dépôt d'argent peut être fait à l'intérieur de l'alésage
26, notamment lorsqu'on désire se passer de la bague d'interface 34.
[0038] Le trou de visite 32 rend possible l'échappement de l'air contenu dans l'alésage
26 lors du dépôt électrolytique et facilite les divers rinçages.
[0039] Ensuite et comme l'illustre la figure 2A, le manchon d'étanchéité transparent 30
est monté légèrement à force dans le tronçon de fond 26a de l'alésage 26. Cette opération
est facilitée par la présence du chanfrein 28a à l'entrée de ce tronçon 26a. Lorsqu'elle
est terminée, le manchon d'étanchéité transparent 30 s'étend sur toute la longueur
du tronçon de fond 26a et obture ainsi de façon étanche le trou de visite 32 (figure
2B).
[0040] La bague d'interface 34 est à son tour montée légèrement à force dans le tronçon
intermédiaire 26b de l'alésage 26. Cette opération est facilitée par le chanfrein
28b qui se trouve à l'entrée du tronçon 26b. Lorsqu'elle est terminée, la bague d'interface
34 occupe toute la longueur du tronçon intermédiaire 26b.
[0041] On introduit alors dans l'alésage 26, équipé du manchon 30 et de la bague 34, l'extrémité
partiellement dénudée du câble 12, comme l'illustre la figure 2B. Etant donné que
la longueur L de la partie dénudée du câble 12 est inférieure à la longueur totale
de l'alésage 26 et à peine supérieure à la longueur cumulée des tronçons 26a et 26b
de cet alésage, l'extrémité de la partie non dénudée du câble 12 se trouve située
à l'intérieur du tronçon d'entrée 26c de l'alésage 26, à proximité du chanfrein 28b,
lorsque l'extrémité du câble 10 est en butée dans le fond de cet alésage. Il est à
noter que l'introduction du câble 10 est facilitée, pour son âme 14, par le chanfrein
36 formé à l'entrée de la bague d'interface 34 et, pour sa gaine 16, par le chanfrein
28c formé à l'entrée du tronçon d'entrée 26c de l'alésage 26. La pénétration de l'extrémité
de l'âme 14 dans le manchon d'étanchéité transparent 30 ne pose pas de problème particulier,
du fait que le diamètre intérieur de ce manchon est légèrement supérieur au diamètre
intérieur de la bague d'interface 34. Elle est contrôlée visuellement, par le trou
de visite 32, au travers du manchon transparent 30.
[0042] Comme l'illustre également la figure 2C, l'introduction de l'extrémité du câble 12
dans l'élément d'extrémité 10 est précédée ou suivie de la mise en place de l'élément
d'extrémité 10 dans un outil de sertissage illustré de façon très schématique. Cet
outil de sertissage comprend une pince 38 et une filière calibrée 40.
[0043] La pince 38 est formée d'au moins deux mors venant enserrer l'élément d'extrémité
10 autour de la partie cylindrique 22 de sa surface extérieure, de façon à pouvoir
prendre appui sur l'épaulement 20, comme l'illustre la figure 2D.
[0044] La filière 40 est également formée d'au moins deux demi-coquilles qui sont refermées
sur la partie cylindrique 22 de la surface extérieure de l'élément d'extrémité 10,
lorsque la pince 38 est fermée comme l'illustre la figure 2D.
[0045] On compacte ensuite radialement la partie arrière de raccordement 10b de l'élément
d'extrémité 10 par tréfilage, de la manière illustrée sur les figures 2E et 2F. Comme
l'illustrent les flèches F sur ces figures, cette opération de tréfilage ou de sertissage
est effectuée en exerçant un effort de traction sur l'élément d'extrémité 10, selon
son axe, au moyen de la pince 38, de façon à faire passer sur toute sa longueur la
partie arrière de raccordement 10b au travers de la filière calibrée 40. Cette opération
a pour conséquence de transformer la surface extérieure de la partie arrière de raccordement
10b en une surface cylindrique, dont le diamètre uniforme est sensiblement égal au
diamètre initial de la partie cylindrique 22.
[0046] On donne ainsi au tronçon intermédiaire 26b et au tronçon d'entrée 26c de l'alésage
26 des formes tronconiques dont le diamètre va en diminuant vers l'extrémité ouverte
de l'alésage 26. La déformation du tronçon intermédiaire 26b de l'alésage a pour conséquence
une déformation analogue de la bague d'interface 34.
[0047] Par conséquent, et comme l'illustre la figure 2G, lorsque cette opération de tréfilage
est terminée, il existe une liaison mécanique à la fois entre l'élément d'extrémité
10 et l'âme 14 du câble 12 et entre l'élément d'extrémité 10 et la gaine 16 de ce
câble. Cette liaison mécanique s'oppose à tout arrachement accidentel de l'élément
d'extrémité et assure une tenue mécanique suffisante lorsque l'âme 14 du câble 12
est de petit diamètre et formée d'un métal léger tel que de l'aluminium. En outre,
la liaison mécanique obtenue entre l'élément d'extrémité 10 et la gaine 16 du câble
12 assure l'étanchéité du raccordement, conjointement avec le manchon d'étanchéité
transparent 30 au droit du trou de visite 32 (figure 2H).
[0048] On réalise ainsi une connexion particulièrement adaptée à l'utilisation d'un câble
à âme en aluminium mais dont l'étanchéité et le caractère non agressif permettent
d'envisager son application dans le cas d'un câble dont l'âme est réalisée en tout
autre matériau et notamment en cuivre.
1. Procédé de raccordement d'un câble électrique (12) sur un élément d'extrémité (10)
dont une partie arrière de raccordement (10b) comporte un alésage borgne (26) et une
surface extérieure présentant au moins une partie tronconique (24) dont le diamètre
augmente vers une extrémité ouverte de l'alésage, dans lequel :
- on introduit le câble (12) dans l'alésage borgne ; et
- on compacte radialement la partie arrière de raccordement (10b) pour donner à la
surface extérieure une forme cylindrique ;
caractérisé par le fait
- qu'on utilise un câble (12) comportant une âme (14) revêtue d'une gaine isolante
(16) ;
- qu'on dénude le câble sur une longueur inférieure à celle de l'alésage borgne (26)
;
- qu'on introduit le câble dans un alésage borgne étagé (26) formé d'au moins deux
tronçons cylindriques (26a,26b,26c) ayant chacun une extrémité d'entrée chanfreinée
(28a,28b,28c), de telle sorte qu'une partie non dénudée du câble soit reçue dans un
tronçon d'entrée (26c) de l'alésage, la partie tronconique (24) de la surface extérieure
étant située autour du tronçon d'entrée (26c) et d'au moins un autre tronçon de l'alésage
(26) ; et
- qu'on compacte radialement la partie arrière de raccordement de l'élément d'extrémité
(10) par tréfilage, en exerçant une traction sur cet élément, de façon à faire passer
la partie arrière de raccordement dans une filière calibrée (40).
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'on utilise un élément
d'extrémité (10) présentant au moins un trou de visite (32) qui débouche dans un tronçon
de fond (26a) de l'alésage borgne, et par le fait qu'avant d'introduire le câble (12)
dans cet alésage, on place un manchon d'étanchéité transparent (30) dans le tronçon
du fond.
3. Procédé selon la revendication 2, caractérisé par le fait qu'on utilise le trou de
visite (32) pour faciliter le traitement de l'intérieur de l'alésage borgne (26),
avant d'y placer le manchon d'étanchéité transparent (30).
4. Procédé selon l'une quelconque des revendications 2 et 3, caractérisé par le fait
qu'après avoir placé le manchon d'étanchéité transparent (30) dans le tronçon de fond
(26a) et avant d'introduire le câble (12) dans l'alésage borgne (26), on place une
bague d'interface (34) en un matériau électriquement conducteur dans un tronçon intermédiaire
(26b) de l'alésage.
5. Procédé selon la revendication 4, caractérisé par le fait qu'on utilise une bague
d'interface (34) chanfreinée vers l'intérieur à ses extrémités.
6. Elément d'extrémité prévu pour être monté, par compactage radial, sur l'extrémité
d'un câble électrique (12), cet élément comprenant une partie avant (10a) et une partie
arrière de raccordement (10b), cette dernière comportant un alésage borgne (26), apte
à recevoir une extrémité du câble, et une surface extérieure présentant au moins une
partie tronconique (24) dont le diamètre augmente vers une extrémité ouverte de l'alésage,
caractérisé par le fait que, l'élément d'extrémité étant prévu pour être monté sur
l'extrémité d'un câble (12) comportant une âme (14) revêtue d'une gaine isolante (16),
dénudé sur une longueur inférieure à celle de l'alésage borgne (26), ce dernier est
étagé et formé d'au moins deux tronçons cylindriques (26a,26b,26c) ayant chacun une
extrémité d'entrée chanfreinée, un tronçon d'entrée (26c) de l'alésage étant apte
à recevoir une partie non dénudée du câble, la partie tronconique (24) de la surface
extérieure étant située autour du tronçon d'entrée et d'au moins un autre tronçon
de l'alésage, et la partie avant (10a) présente un épaulement (20) tourné vers la
partie arrière de raccordement (10b), apte à servir d'ancrage à un dispositif de traction,
pour le compactage radial de la partie arrière de raccordement par tréfilage.
7. Elément d'extrémité selon la revendication 6, caractérisé par le fait qu'au moins
un trou de visite (32) débouche dans un tronçon de fond (26a) de l'alésage borgne,
et par le fait qu'un manchon d'étanchéité transparent (30) est placé dans ce tronçon
de fond.
8. Elément d'extrémité selon la revendication 7, caractérisé par le fait que l'alésage
borgne comprend aussi un tronçon intermédiaire (26b) dans lequel est placée une bague
d'interface (34) en un matériau électriquement conducteur.
9. Elément d'extrémité selon la revendication 8, caractérisé par le fait que les extrémités
de la bague d'interface (34) sont chanfreinées vers l'intérieur, et par le fait que
le diamètre intérieur de cette bague est légèrement inférieur au diamètre intérieur
du manchon d'étanchéité transparent (30).
10. Elément d'extrémité selon l'une quelconque des revendications 8 et 9, caractérisé
par le fait que la surface extérieure comporte une partie cylindrique (22) entourant
principalement le tronçon de fond (26a) de l'alésage, et une partie tronconique (24)
entourant principalement le tronçon intermédiaire et le tronçon d'entrée de l'alésage.