[0001] La présente invention est relative aux composants résistifs de puissance, tels qu'utilisés
dans les systèmes refroidis de l'électronique de puissance.
[0002] Ces composants sont actuellement réalisés selon plusieurs techniques, qui tentent
de satisfaire aux principales contraintes antagonistes imposées, qui sont essentiellement
des contraintes dimensionnelles, thermiques et électriques.
[0003] En particulier, la réduction des dimensions de ces composants, imposée dans les applications
modernes, augmente la densité de chaleur émise, dans chaque composant, par le ou les
éléments résistifs correspondants, qui doivent donc être isolés électriquement, mais
non thermiquement. Pour cette raison, une barrière diélectrique, assurant l'isolement
électrique de chaque élément résistif, doit simultanément, pour constituer un drain
thermique approprié, posséder une résistance thermique la plus faible possible.
[0004] L'épaisseur des matériaux constituant cette barrière diélectrique est donc déterminante.
De plus, la qualité du contact physique entre chaque élément résistif et cette barrière
diélectrique joue un grand rôle, de même que la qualité du contact physique entre
cette dernière et le dissipateur thermique sur lequel le composant doit être implanté.
[0005] Les réalisations mises en oeuvre aujourd'hui, qui comportent au moins un élément
résistif, par exemple métallique, sur une semelle diélectrique, l'ensemble étant monté
dans un boîtier, n'apportent pas de résultats satisfaisants à ces exigences techniques,
ne garantissent pas le niveau de puissance demandée, et n'assurent pas la stabilité
des contacts thermiques à long terme.
[0006] Dans d'autres cas, les réalisations connues font appel, sans améliorer grandement
les caractéristiques, à des systèmes compliqués et coûteux. Les performances et la
fiabilité se trouvent bien souvent réduites en l'absence de précautions prises pour
conserver une température de chaque élément résistif, qui est un élément émetteur
de chaleur, suffisamment faible dans les zones critiques nécessaires pour les faibles
valeurs ohmiques et au niveau des connexions électriques de chaque élément résistif
du composant.
[0007] Les composants résistifs de puissance actuellement sur le marché sont l'aboutissement
de transferts de technologies ne s'adaptant pas forcément aux différentes contraintes,
parmi lesquelles on note plus particulièrement :
- la finesse extrême des éléments résistifs, qui les rend difficile à mettre en oeuvre
dès lors que les dimensions augmentent,
- l'existence d'un support des éléments résistifs, ce support étant réalisé en matériaux
thermiquement isolants,
- un système mécanique reliant chaque élément résistif et sa semelle au boîtier qui
ne garantit pas le contact physique nécessaire à une bonne évacuation de la chaleur
produite,
- des boîtiers et matériaux non adaptés aux composants de grandes tailles, et
- une forme inadaptée des éléments résistifs, provoquant des points chauds sur ces derniers,
préjudiciables à leur durée de vie et/ou leur donnant une inductance élevée.
[0008] L'invention vise à pallier les inconvénients précités des réalisations connues de
composants résistifs de puissance.
[0009] A cet effet, l'invention propose un composant résistif de puissance, destiné à être
installé sur un dissipateur thermique, et comportant :
a) une structure interne, qui comprend au moins un élément résistif électriquement
conducteur, plat et mince, reposant sur une barrière diélectrique sensiblement plane,
électriquement isolante et à bonne conductivité thermique, qui repose sur le dissipateur
thermique lorsque le composant est installé sur ce dernier,
b) un boîtier électriquement isolant, qui enveloppe ladite structure interne sauf
au niveau de la face de contact de la barrière diélectrique avec le dissipateur thermique,
et est muni d'au moins deux bornes de connexion électrique externe du composant, dont
chacune est électriquement raccordée à au moins un élément résistif par au moins un
élément de liaison interne au boîtier,
c) des moyens de liaison mécanique de la structure interne au boîtier et
d) des moyens de fixation du composant par son boîtier sur le dissipateur thermique,
et qui se caractérise en ce qu'il comprend de plus un dispositif d'application sous
pression calibrée de chaque élément résistif et de la barrière diélectrique sur le
dissipateur thermique, ledit dispositif d'application exerçant sur la structure interne
une charge prédéterminée et stable assurant ladite mise en pression calibrée.
[0010] Selon l'invention, le dispositif d'application sous pression comprend au moins un
élément élastiquement déformable dans une mesure prédéterminée pour obtenir ladite
charge prédéterminée, des moyens de fixation sur le boîtier de l'élément élastiquement
déformé dans ladite mesure prédéterminée, et un élément indéformable, intégré à la
structure interne, dans laquelle il est empilé avec le ou les éléments résistifs et
la barrière diélectrique, et leur transmet, en la répartissant, la charge prédéterminée
qu'il reçoit du ou des éléments élastiquement déformables.
[0011] Dans des modes de réalisation préférés, on a recours, en outre, à l'une et/ou à l'autre
des dispositions suivantes :
- les moyens de fixation du ou des éléments élastiquement déformables sur le boîtier
sont simultanément des moyens de fixation du boîtier sur le dissipateur thermique,
- la liaison mécanique du boîtier à l'empilage constitué par l'élément indéformable,
le ou les éléments résistifs et la barrière diélectrique est assurée par un constituant
semi-rigide électriquement isolant, remplissant partiellement le boîtier,
- la face de l'élément indéformable et/ou de la barrière diélectrique au contact du
ou des éléments résistifs est rendue électriquement conductrice par un dépôt de résistivité
appropriée ou un report d'une feuille conductrice ou de résistivité appropriée, ne
perturbant pas la valeur ohmique du composant,
- chaque élément résistif est réalisé dans une feuille d'alliage métallique ou de métal
d'épaisseur choisie de sorte que sa masse lui donne une capacité adiabatique suffisante,
- chaque élément résistif présente en plan la forme sensiblement d'un quadrilatère subdivisé,
perpendiculairement à deux côtés opposés, en bandes parallèles d'une largeur sensiblement
constante (b), sauf pour les deux bandes d'extrémité qui sont d'une largeur (h) supérieure
à (b), les bandes étant reliées par des zones d'extrémité et séparées les unes des
autres par des fentes de largeur (a) aussi faible que possible compatible avec un
isolement suffisant entre les bandes, les fentes étant ménagées alternativement de
l'un vers l'autre des deux côtés opposés en s'arrêtant à une distance (c) de l'autre
côté opposé qui correspond à la largeur d'une zone d'extrémité, et les fentes ayant
une extension longitudinale commune (d), en projection parallèle auxdits côtés opposés,
l'élément résistif comportant en outre des pattes de connexion repliées par rapport
au plan du quadrilatère et chacune s'étendant sur une même longueur (i) le long de
l'un respectivement de deux autres côtés opposés, les distances (b) et (d) étant choisies
pour obtenir la valeur ohmique déterminée du composant, la distance (c) étant supérieure
à b pour constituer dans chaque zone d'extrémité un drain thermique efficace par conduction
selon l'épaisseur (e) et limitant la température dans chaque zone voisine du fond
d'une fente, dans la partie périphérique de l'élément résistif, la dimension (h) étant
supérieure ou égale à la dimension (c) et la dimension (i) étant supérieure à h, pour
limiter la température dans les zones de connexion électriques.
[0012] D'autres avantages et caractéristiques de l'invention découlent de la description
donnée ci-dessous, à titre non limitatif, d'exemples de réalisation décrits en référence
aux dessins annexés sur lesquels :
- la figure 1 est une vue schématique, en coupe transversale, d'un premier exemple de
composant résistif,
- la figure 2 est une vue analogue à la figure 1 d'un second exemple de composant résistif,
- la figure 3 est une vue en perspective de l'élément résistif des composants des figures
1 et 2, et
- la figure 4 est une vue schématique en élévation latérale d'un élément élastiquement
déformable du dispositif de mise sous pression calibrée des composants des figures
1 et 2.
[0013] Sur la figure 1, le composant résistif, par exemple d'une puissance de 200 W à 2
kW, comprend un boîtier 1, en matière plastique élastiquement isolante, qui recouvre
et entoure latéralement une structure interne 2. Cette dernière comprend essentiellement
l'empilage constitué d'un élément indéformable 3, électriquement isolant dans cet
exemple, et en céramique ou porcelaine, reposant par sa grande face inférieure plane
sur pratiquement toute la face supérieure d'un élément résistif 4, plat et mince,
reposant lui-même par sa face inférieure sur la grande face supérieure d'une barrière
diélectrique 5 plane, laquelle repose par sa grande face opposée ou face inférieure,
contre la face supérieure plane d'un dissipateur thermique 6, en métal avec ou sans
circulation de fluide caloporteur, lorsque le composant est fixé sur ce dissipateur
6 par des vis telles que 7, retenues sur le boîtier 1 pour être "imperdables" par
tous moyens connus à cet effet, et traversant des alésages 8 de parties latérales
opposées du boîtier 1 pour se visser dans le dissipateur 6.
[0014] Dans cet exemple, la barrière diélectrique 5 est stratifiée et comprend deux couches
superposées, qui peuvent être en céramique, par exemple en Al2 O3, AlN ou BeO, ou
en un mélange de ces corps, ou encore en une association de ces corps avec des feuilles
de métal ou d'alliage, par exemple de cuivre ou d'Invar, de sorte que la barrière
diélectrique 5 soit simultanément électriquement isolante, d'une excellente conductivité
thermique, et d'une bonne robustesse mécanique.
[0015] L'élément résistif 4, décrit ci-dessous en référence à la figure 3, comprend deux
pattes de connexion 9, dont chacune est électriquement raccordée à l'une respectivement
de deux bornes 10 de connexion externe du composant par un élément de liaison souple
11, de faible résistivité. Chaque borne 10 est logée dans une cheminée 12 de la partie
supérieure 13 du boîtier 1, et présente une patte de connexion 14, en saillie vers
l'intérieur du boîtier 1, et chaque élément de liaison souple 11 est raccordé de manière
simple aux pattes de connexion 9 et 14 correspondantes par soudure électrique ou par
brasure.
[0016] La structure interne 2 est assemblée au boîtier 1, et plus précisément mécaniquement
reliée aux parois latérales internes du boîtier 1, par un corps ou constituant semi-rigide
15, électriquement isolant, tel qu'une résine souple synthétique, qui adhère fortement
à la structure interne 2 et au matériau du boîtier 1, et enveloppe les raccordements
des éléments de liaison souples 11 aux pattes de connexion 9. Ce constituant 15 est
introduit dans le boîtier 1 par un procédé de remplissage partiel.
[0017] Comme cela est bien connu, l'élément résistant 4 d'un tel composant résistif de forte
puissance dégage, lorsqu'il est parcouru par un courant électrique de puissance, des
quantités importantes de chaleur, qui doivent être évacuées, au travers de la barrière
diélectrique 5 formant drain thermique, par le dissipateur 6. Pour mettre l'élément
résistant 4, la barrière diélectrique 5 et le dissipateur 6 dans une relation d'échanges
thermiques aussi favorable que possible, les faces de l'élément indéformable 3 et
de la barrière diélectrique 5 qui doivent conserver un bon contact physique avec l'élément
résistant 4 sont usinées par rodage, rectification ou tout autre procédé assurant
une planéité globale excellente. De même, la planéité de la face inférieure de la
barrière diélectrique 5 doit être bonne et adaptée à celle de la face supérieure du
dissipateur 6 avec laquelle elle doit conserver un bon contact physique.
[0018] Ces bons contacts physiques sont garantis par un dispositif d'application sous pression
calibrée de l'élément résistant 4 contre la barrière diélectrique 5 et de cette dernière
contre le dissipateur 6. Ce dispositif comprend au moins un élément élastiquement
déformable 16, dont une déformation élastique prédéterminée, lorsqu'il est fixé sur
le boîtier 1, permet d'exercer une charge prédéterminée et stable sur la structure
interne 2, dans laquelle l'élément indéformable 3 reçoit cette charge et la retransmet,
en la répartissant, à l'élément résistant 4 et à la barrière diélectrique 5, pour
assurer la mise en pression calibrée.
[0019] L'élément élastiquement déformable à déformation calibrée 16 est par exemple en métal
ou en tout autre matériau ne présentant pas de phénomène de fluage sous charge. Il
peut comprendre ou être constitué par un ressort, une rondelle, ou tout autre organe
mécanique analogue.
[0020] Tel que représenté sur la figure 4 et monté sur le boîtier 1 de la figure 1, cet
élément 16 a une structure de barrette ayant au repos, comme représenté en traits
interrompus 16a sur la figure 4, une forme générale de V très ouvert, avec deux ailes
17 sensiblement symétriques inclinées sur une base centrale 18 sensiblement plane
et, dans l'extrémité de chaque aile 17, un trou pour le passage d'une vis 7 de fixation
de l'élément 16 sur le boîtier 1 dans sa position de déformation élastique prédéterminée,
représenté en trait plein 16b sur la figure 4.
[0021] L'élément 16 est amené dans sa position de déformation élastique prédéterminée pour
obtenir la charge prédéterminée par le vissage des vis 7 dans le dissipateur 6 jusqu'à
ce que les têtes des vis 7 viennent en butée contre les ailes 17 elles-mêmes en butée
contre le boîtier 1, comme montré sur la figure 1. Dans cette position, les ailes
17 sont fléchies sensiblement dans le prolongement l'une de l'autre, et la base centrale
18 applique la charge prédéterminée contre la zone centrale de la partie supérieure
13 du boîtier 1. L'élément indéformable 3 de la structure interne 2 présente une partie
centrale 20 en saillie vers le boîtier 1, et sur laquelle prend appui la zone centrale
de la partie supérieure 13 de ce boîtier, sous laquelle la saillie 20 est centrée
dans une nervure 19 du boîtier 1.
[0022] Les vis 7 sont donc simultanément des moyens de fixation du composant résistif par
son boîtier 1 sur le dissipateur 6, et des moyens de fixation et de déformation de
l'élément élastiquement déformable 16 dans sa position de déformation élastique prédéterminée
sur le boîtier 1.
[0023] La charge prédéterminée et stable est ainsi une charge centrale, exercée par la base
18 de l'élément déformable 16 sur la partie centrale 20 de l'élément indéformable
3 au-travers de la zone centrale de la partie supérieure 13 du boîtier 1. Par sa grande
face inférieure, l'élément indéformable 3 répartit la charge prédéterminée qu'il reçoit
et assure la mise sous pression calibrée.
[0024] La charge prédéterminée, auto-calibrée par flexion élastique, peut être obtenue par
un dispositif de mise en pression pouvant comporter plusieurs éléments élastiquement
déformables tels que 16, dont le nombre est adapté à une répartition judicieuse de
la charge, en fonction de la taille du composant et des caractéristiques demandées.
[0025] De plus, le montage "imperdable" des vis 7 sur le boîtier 1 rend simultanément les
éléments élastiquement déformables 16 du dispositif de mise sous pression solidaires
du boîtier 1, même au repos, ce qui facilite la distribution et le montage du composant.
[0026] L'exemple de la figure 2, sur laquelle les mêmes références numériques ont été utilisées
pour désigner les mêmes éléments, se distingue essentiellement de celui décrit ci-dessus
par le fait que la partie centrale en saillie 20 de l'élément indéformable 3 traverse
une ouverture ménagée dans la zone centrale de la partie supérieure 13 du boîtier
1, de sorte que la base centrale 18 de l'élément élastiquement déformable 16 s'applique
directement contre la face supérieure de la partie centrale 20 de l'élément indéformable
3, qui est accessible à l'extérieur du boîtier 1. La charge prédéterminée est ainsi
directement transmise de l'élément élastiquement déformable 16 à l'élément indéformable
3. Une autre différence vis-à-vis de la figure 1 est que la barrière diélectrique
5 comporte une troisième couche 5a, inférieure, en cuivre par exemple, pour améliorer
la transmission de chaleur au dissipateur avec lequel elle est en contact, et qui
est également traversée par les vis 7.
[0027] L'élément résistant 4 des composants des figures 1 et 2, représenté sur la figure
3, est constitué à partir d'une feuille ou d'un dépôt d'un alliage métallique ou d'un
métal électriquement conducteur et présente une forme en périphérie qui permet une
mise en place et une immobilisation économique, ne demandant aucun accessoire supplémentaire,
par exemple une forme carrée ou rectangulaire. Sa structure particulière et ses dimensions
particulières décrites ci-dessous sont destinées à obtenir la valeur ohmique requise
du composant, sans point chaud et avec une inductance quasi-nulle. L'épaisseur "e"
de l'élément résistant 4 est choisie de sorte que sa masse d'alliage ou de métal garantisse
une capacité adiabatique suffisante, et de sorte qu'elle permette simultanément une
bonne conductibilité thermique transversalement au flux thermique parcourant cet élément
mince dans son plan. Cet élément est réalisé par usinage laser, gravure chimique ou
par découpe mécanique à partir d'une feuille ou d'un dépôt de métal ou d'alliage métallique
ayant subi ou non un traitement thermique préalable de détente. L'usinage de la feuille
ou du dépôt rectangulaire de l'élément résistant 4 consiste à la ou le subdiviser,
perpendiculairement aux deux grands côtés du rectangle, en bandes ou cellules 21 parallèles,
d'une largeur sensiblement constante b, sauf pour les deux bandes 22 d'extrémité qui
ont une largeur h supérieure à b. Ces bandes 21 et 22 sont séparées les unes des autres
par des fentes 23 de largeur a qui sont ménagées alternativement de l'un vers l'autre
des deux grands côtés du rectangle, en s'arrêtant à une distance c de l'autre côté
opposé. Cette distance c correspond à la largeur d'une zone d'extrémité 24 par laquelle
deux bandes adjacentes sont reliées l'une à l'autre. Les fentes alternées 23 présentent
ainsi une extension longitudinale commune d, en projection perpendiculaire sur les
petits côtés du rectangle. Dans cet exemple, les deux pattes de connexion 9 sont chacune
rectangulaires et repliées perpendiculairement au plan du rectangle des bandes 21
et 22, et chacune s'étend sur une même longueur i le long de l'un respectivement des
deux petits côtés du rectangle, à partir de l'un respectivement de deux sommets opposés,
aux extrémités d'une diagonale du rectangle.
[0028] La largeur a des fentes 23 est aussi faible que possible pour que l'élément résistant
4 présente la plus grande surface possible en contact avec la barrière diélectrique
5, cette largeur a restant cependant d'une valeur suffisante pour assurer un isolement
électrique suffisant entre les cellules ou bandes adjacentes 21 et 22. La largeur
b des bandes 21 et l'extension commune d des fentes 23 sont choisies pour obtenir
la valeur ohmique requise. La largeur c des zones d'extrémité 24 est, en règle générale,
toujours plus grande que b, afin que la zone d'extrémité 24 constitue un drain thermique
rendu efficace par la conduction transversale dans l'épaisseur e de l'élément résistif
4. Ces mesures permettent d'éviter une augmentation excessive de la température dans
chaque zone 25 délimitée autour du fond d'une fente 23. On remarque que ces zones
25 à fond de fente sont ainsi disposées dans la partie périphérique de l'élément résistant
4, qui est mieux refroidie que la partie centrale. Dans les zones des connexions électriques
9, la densité de courant est abaissée, et donc aussi l'élévation de température, en
adoptant une largeur h des bandes d'extrémité 22 au moins égale à c et en choisissant
la longueur i des pattes de connexion 9 telle qu'elle soit supérieure à h. Cette disposition
constitue un frein thermique pour les connexions électriques 9 qui ne sont pas emprisonnées
dans l'ensemble recevant la pression calibrée ou charge mécanique prédéterminée.
[0029] Ainsi, les dimensions a, b, c, d, e, h et i sont choisies de façon à permettre une
dissipation thermique sans point chaud dans les parties actives de l'élément 4, et
en particulier les rapports entre les dimensions c, h et i sont définis de façon à
éviter les points chauds dans les connexions de sortie et à y maintenir une température
sensiblement égale à celle des parties actives.
[0030] De plus, les faces de l'élément indéformable 3 et de la barrière diélectrique 5 en
contact avec l'élément résistif 4 sont rendues conductrices, par un dépôt métallique
de résistivité appropriée, ou par un report d'une feuille conductrice ou de résistivité
appropriée, ne perturbant pas la valeur ohmique du composant, par un traitement de
surface réalisable par différents procédés, tels que sérigraphie, dépôt en couches
minces ou épaisses, de quelques microns à quelques centaines de microns. Cette mesure
technique fait que le composant ne présente pas de phénomène de "décharges partielles"
pour des potentiels allant jusqu'à au moins 7 kV.
[0031] A proximité des quatre sommets du rectangle, et le long des deux grands côtés de
ce dernier, l'élément résistant 4 présente également quatre petites pattes 26, repliées
perpendiculairement, qui facilitent le positionnement de l'élément résistant 4 sous
l'élément indéformable 3, dont la partie inférieure est aménagée en semelle rectangulaire
de distribution de pression sur l'élément résistant 4, sur la face supérieure duquel
la limite d'influence de l'élément indéformable 3 est repérée par le périmètre en
pointillés 27 sur la figure 3.
[0032] Dans cet exemple, la forme de la barrière diélectrique 5 est également rectangulaire.
[0033] Avantageusement, dans toutes les réalisations possibles, les formes en plan des parties
en contact physique de l'élément déformable 3, de l'élément résistant 4 et de la barrière
diélectrique 5 sont des formes homothétiques.
[0034] L'élément 3 est positionné centré, d'une part, sur l'élément 4, par sa semelle reçue
entre les pattes de positionnement 26 de l'élément 4, et, d'autre part, dans le boîtier
1, par sa partie centrale en saillie 20, qui se centre soit dans la nervure 19 (fig.
1), soit dans l'ouverture dans le dessus 13 du boîtier 1 (fig. 2). Enfin la barrière
5 est positionnée vis-à-vis du boîtier 1, dans la base duquel elle s'emboîte avec
un jeu limité.
[0035] En conséquence, les formes des éléments 3 et 4 et de la barrière 5, et d'une façon
générale de tous les éléments constitutifs de la structure interne, garantissent un
positionnement rapide, précis et économique lors de l'assemblage, sans qu'il soit
nécessaire de recourir à des moyens externes tels que des collages, soudures, brasures
ou autres procédés d'assemblage souvent générateurs de tension dilatométrique ou augmentant
les résistances thermiques des assemblages. Le composant résistif est donc d'une fabrication
économique.
[0036] Bien que les exemples de composant résistif décrits ci-dessus ne comportent qu'un
seul élément résistif 4 muni de deux pattes de connexion 9 seulement, il doit être
bien compris que le composant résistif selon l'invention peut comprendre un ou plusieurs
éléments résistifs, chacun muni d'au moins deux bornes ou pattes de connexion, le
ou les éléments résistifs pouvant être aménagés en réseau résistif.
1. Composant résistif de puissance, destiné à être installé sur un dissipateur thermique
(6), et comportant :
a) une structure interne (2), qui comprend au moins un élément résistif (4) électriquement
conducteur, plat et mince, reposant sur une barrière diélectrique (5) sensiblement
plane, électriquement isolante et à bonne conductivité thermique, qui repose sur le
dissipateur thermique (6) lorsque le composant est installé sur ce dernier,
b) un boîtier (1) électriquement isolant, qui enveloppe ladite structure interne (2)
sauf au niveau de la face de contact de la barrière diélectrique (5) avec le dissipateur
thermique (6), et est muni d'au moins deux bornes (10) de connexion électrique externe
du composant, dont chacune est électriquement raccordée à au moins un élément résistif
(4) par au moins un élément de liaison (11) interne au boîtier (1),
c) des moyens (15) de liaison mécanique de la structure interne (2) au boîtier (1)
et
d) des moyens (7) de fixation du composant par son boîtier (1) sur le dissipateur
thermique (6), caractérisé en ce qu'il comprend de plus un dispositif (3, 16, 7) d'application
sous pression calibrée de chaque élément résistif (4) et de la barrière diélectrique
(5) sur le dissipateur thermique (6), ledit dispositif d'application exerçant sur
la structure interne (2) une charge prédéterminée et stable assurant ladite mise en
pression calibrée.
2. Composant selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit dispositif d'application
sous pression comprend au moins un élément (16) élastiquement déformable dans une
mesure prédéterminée pour obtenir ladite charge prédéterminée et des moyens (7) de
fixation sur le boîtier (1) du ou des éléments (16) élastiquement déformés dans ladite
mesure prédéterminée.
3. Composant selon la revendication 2, caractérisé en ce que ledit dispositif d'application
sous pression comprend également un élément (3) indéformable, intégré à la structure
interne (2), dans laquelle il est empilé avec le ou les éléments résistifs (4) et
la barrière diélectrique (5), et leur transmet, en la répartissant, la charge prédéterminée
qu'il reçoit du ou des éléments élastiquement déformables (16).
4. Composant selon l'une des revendications 2 et 3, caractérisé en ce que les moyens
de fixation (7) du ou des éléments (16) élastiquement déformables sur le boîtier (1)
sont simultanément des moyens de fixation (7) du boîtier (1) sur le dissipateur thermique
(6).
5. Composant selon l'une quelconque des revendications 3 et 4, caractérisé en ce qu'au
moins un élément élastiquement déformable (16) a la forme d'une barrette ayant, au
repos, une forme générale de V très ouvert (16a) avec une base sensiblement plane
(18), et, dans l'extrémité de chaque aile (17) de la structure en V, au moins un trou
de passage d'une vis (7) de fixation et de déformation en flexion de la barrette,
dont les deux ailes (17) sont fléchies sensiblement dans le prolongement l'une de
l'autre pour solliciter la base (18) vers la structure interne (2), en position (16b)
de mise sous pression calibrée de la barrette.
6. Composant selon au moins la revendication 3, caractérisé en ce que la liaison mécanique
du boîtier (1) à l'empilage constitué par l'élément indéformable (3), le ou les éléments
résistifs (4) et la barrière diélectrique (5) est assurée par un constituant semi-rigide
(15) électriquement isolant, remplissant partiellement le boîtier (1).
7. Composant selon au moins la revendication 3, caractérisé en ce que la face de l'élément
indéformable (3) et/ou de la barrière diélectrique (5) au contact du ou des éléments
résistifs (4) est rendue électriquement conductrice par un dépôt de résistivité appropriée
ou un report d'une feuille conductrice ou de résistivité appropriée, ne perturbant
pas la valeur ohmique du composant.
8. Composant selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que les
éléments de liaison (11) raccordant chaque élément résistif (4) aux bornes (10) sont
des éléments souples, à faible résistivité électrique, liés à des pattes de connexion
(9) de l'élément résistif (4) par soudure électrique ou brasure.
9. Composant selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que chaque
élément résistif (4) est réalisé dans une feuille ou un dépôt d'alliage métallique
ou de métal d'épaisseur (e) choisie de sorte que sa masse lui donne une capacité adiabatique
suffisante.
10. Composant selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que chaque
élément résistif (4) présente en plan la forme sensiblement d'un quadrilatère subdivisé,
perpendiculairement à deux côtés opposés, en bandes parallèles (21) d'une largeur
sensiblement constante (b), sauf pour les deux bandes d'extrémité (22) qui sont d'une
largeur (h) supérieure à (b), les bandes (21, 22) étant reliées par des zones d'extrémité
(24) et séparées les unes des autres par des fentes (23) de largeur (a) aussi faible
que possible compatible avec un isolement suffisant entre les bandes (21, 22), les
fentes (23) étant ménagées alternativement de l'un vers l'autre des deux côtés opposés
en s'arrêtant à une distance (c) de l'autre côté opposé qui correspond à la largeur
d'une zone d'extrémité (24), et les fentes ayant une extension longitudinale commune
(d), en projection parallèle auxdits côtés opposés, l'élément résistif (4) comportant
en outre des pattes de connexion (9) repliées par rapport au plan du quadrilatère
et chacune s'étendant sur une même longueur (i) le long de l'un respectivement de
deux autres côtés opposés, les distances (b) et (d) étant choisies pour obtenir la
valeur ohmique déterminée du composant, la distance (c) étant supérieure à b pour
constituer dans chaque zone d'extrémité (24) un drain thermique efficace par conduction
selon l'épaisseur (e) et limitant la température dans chaque zone (25) voisine du
fond d'une fente (23), dans la partie périphérique de l'élément résistif (4), la dimension
(h) étant supérieure ou égale à la dimension (c) et la dimension (i) étant supérieure
à h, pour limiter la température dans les zones de connexion électriques.