[0001] Les différentes pièces d'un logement présentent des besoins de ventilation variables
les unes par rapport aux autres, et également, pour une même pièce, au cours du temps.
Ce besoin évolue principalement en fonction du type de pièces et de l'occupation.
En ce qui concerne les pièces techniques, le besoin en ventilation est fonction essentiellement
des émissions de vapeurs d'eau. En ce qui concerne les pièces principales, chambres
et salle de séjour, c'est le nombre de personnes occupant ces pièces qui détermine
le niveau de ventilation nécessaire.
[0002] Actuellement, la technique la plus avancée en matière de gestion du besoin de ventilation,
permet d'asservir la section d'ouverture des entrées d'air et des sorties d'air à
l'humidité relative des pièces ventilées. Pour les sorties d'air, la mesure de l'humidité
relative seule est suffisante, puisque la température des pièces d'un logement varie
très peu et que les émissions de vapeur d'eau dans les pièces techniques où sont placées
ces sorties d'air sont généralement assez fortes.
[0003] La production de vapeur d'eau dans les chambres et les pièces de séjour, qui sont
les pièces concernées par les entrées d'air, est principalement due à la respiration
des occupants. Cette production de vapeur d'eau est estimée entre 40 et 80 grammes
d'eau par heure et par personne en fonction du métabolisme et des conditions ambiantes.
[0004] Les pièces équipées de mobilier, notamment de rideaux, de tapis, de moquettes, présentent
un comportement "tampon" qui atténue les variations d'humidité que l'on devrait trouver
si l'on ne considérait que l'émission de vapeur d'eau.
[0005] La faiblesse des émissions de vapeur d'eau associée au comportement "tampon" de l'ameublement
impose de détecter de faibles variations d'humidité dans l'air. Des études ont montré
que la variation d'humidité relative dans une chambre occupée par deux personnes et
une chambre vide avec un mobilier standard est de l'ordre de 10 à 15 %, quelle que
soit la saison, dans la mesure où la ventilation est effectuée selon la réglementation
en vigueur en France depuis 1982.
[0006] Il doit être considéré que la fonction des entrées d'air est non seulement de permettre
une admission d'air, mais aussi de le répartir au mieux pour ventiler principalement
les pièces occupées. Il est donc essentiel de détecter des faibles variations entre
une pièce occupée et une pièce vide, afin de répartir correctement le débit total
extrait. Ceci est d'autant plus vrai que l'on travaille en extraction mécanique seule,
l'asservissement dans les pièces techniques pouvant conduire à une réduction du débit
total extrait, qu'il est impératif de répartir dans les pièces occupées, sous peine
de dégrader la qualité de l'air dans ces pièces.
[0007] Par ailleurs, la quantité de vapeur d'eau contenue dans l'air extérieur est très
variable en fonction de la saison. A titre d'exemple, on relève environ 4 grammes
par kg d'air en Janvier et 10 grammes par kg d'air en Août à Paris. Quand l'air extérieur
est ramené à la température d'une pièce de séjour, qui est à peu près fixe tout au
long de l'année, I'humidité relative résultante peut varier sensiblement. C'est ainsi
que pour une pièce vide :
- 4 grammes d'eau par kg d'air conduisent à 30 % d'humidité relative à 20°C,
- 6 grammes d'eau par kg d'air conduisent à 40 % d'humidité relative à 20°C,
- 8 grammes d'eau par kg d'air conduisent à 55 % d'humidité relative à 20°C,
- 10 grammes d'eau par kg d'air conduisent à 70 % d'humidité relative à 20°C.
[0008] Le but de l'invention est de fournir un procédé et un dispositif de réglage de la
section d'ouverture d'une entrée d'air de ventilation dans un local, qui tienne compte
de l'humidité de l'air extérieur et de l'humidité de l'air à l'intérieur du local,
qui dépend également de la présence ou non d'occupants dans une pièce, pour moduler
la section d'ouverture de l'entrée d'air.
[0009] A cet effet, le procédé qu'elle concerne, consiste à asservir la section d'ouverture,
d'une part et principalement, à la différence de la quantité de vapeur d'eau contenue
dans l'air du local et de la quantité de vapeur d'eau de l'air extérieur, afin que
la section d'ouverture augmente lorsque cette différence augmente et, d'autre part,
de façon indépendante, à la quantité de vapeur d'eau dans l'air extérieur.
[0010] Cette solution permet de tenir compte à la fois de la quantité d'eau contenue dans
l'air extérieur et de la quantité d'eau contenue dans l'air du local.
[0011] Selon une caractéristique, ce procédé consiste à mesurer les humidités relatives
contenues respectivement dans l'air du local et dans l'air extérieur, à des températures
aussi proches que possible l'une de l'autre et largement indépendantes de la température
extérieure.
[0012] Il est important, pour que la comparaison entre les deux humidités relatives respectivement
dans l'air du local et dans l'air extérieur soient cohérentes, que les températures
soient les plus proches possibles l'une de l'autre, puisqu'une différence de 1°C dans
une plage de température autour de 20°C entraîne une erreur de 3 % d'humidité relative
pour une quantité d'eau donnée dans l'air.
[0013] Afin d'assurer une indépendance de la réponse vis-à-vis de la température extérieure,
il est aussi important que les humidités relatives soient lues à des températures
aussi proches que possible de la température intérieure, dont les fluctuations sont
beaucoup plus faibles.
[0014] Selon un premier mode de mise en oeuvre, la section d'ouverture de l'entrée d'air
est toujours la même pour une différence donnée d'humidité, quelles que soient les
données climatiques extérieures. La section de l'ouverture augmente seulement quand
la différence des quantités de vapeur d'eau augmente. Cette loi de variation de la
section d'ouverture conduit à une ouverture de base identique en été et en hiver,
c'est-à-dire à une section identique lorsque la quantité de vapeur d'eau dans l'air
extérieur varie.
[0015] Selon un autre mode de mise en oeuvre, ce procédé consiste à asservir la section
d'ouverture, d'une part, à la différence de la quantité de vapeur d'eau contenue dans
l'air du local et de la quantité de vapeur d'eau de l'air extérieur, et, d'autre part,
à la quantité de vapeur d'eau de l'air extérieur.
[0016] Il s'agit dans ce cas de tenir compte, non seulement de la différence entre les quantités
de vapeur d'eau contenues respectivement dans l'air du local et dans l'air extérieur,
mais encore de la quantité de vapeur d'eau de l'air extérieur.
[0017] Dans ce cas, la section de l'ouverture de base va varier en fonction de la quantité
de vapeur d'eau dans l'air extérieur, même si la différence entre les quantités de
vapeur d'eau contenues dans l'air du local et dans l'air extérieur est nulle.
[0018] Suivant une première possibilité, ce procédé consiste à augmenter la section de l'ouverture
lorsque la quantité de vapeur d'eau de l'air extérieur augmente.
[0019] Ce mode de mise en oeuvre conduit à une ouverture de base plus importante en été
qu'en hiver, dans la mesure où, comme indiqué précédemment, la quantité de vapeur
d'eau dans l'air extérieur est plus importante l'été que l'hiver.
[0020] Suivant un autre mode de mise en oeuvre, ce procédé consiste à diminuer la section
de l'ouverture lorsque la quantité de vapeur d'eau de l'air extérieur augmente.
[0021] Dans ce cas, l'ouverture de base est plus faible en été qu'en hiver, dans la mesure
où la section de l'ouverture d'entrée diminue lorsque la quantité de vapeur d'eau
de l'air extérieur augmente. Ce dernier mode de mise en oeuvre peut être intéressant
dans le cas où la quantité de vapeur d'eau de l'air extérieur est très importante,
et où l'on souhaite isoler le local de l'air extérieur lorsque l'humidité extérieure
augmente et que le local n'est pas occupé.
[0022] Un dispositif pour la mise en oeuvre de ce procédé comprend deux enceintes en communication
respectivement avec l'air extérieur et avec l'air à l'intérieur du local. Afin d'assurer
une température stable et proche de la température intérieure, les enceintes peuvent
être situées dans la pièce à ventiler, et conçues de telle façon que les apports calorifiques
provenant des parois soient beaucoup plus importants que ceux provenant de l'air.
[0023] Il est possible aussi de préchauffer l'air neuf à une température proche de la température
intérieure, si la disposition précédente est insuffisante. Les enceintes sont séparées
l'une de l'autre par un échangeur thermique étanche à la vapeur d'eau assurant un
équilibrage final de leurs températures respectives, les deux enceintes contenant
deux faisceaux de fibres sensibles à l'humidité relative et maintenus en tension par
un ressort, et étant reliés par un mécanisme d'entraînement à au moins un volet de
réglage de la section de l'ouverture d'entrée d'air, le mécanisme d'entraînement du
ou des volets de réglage étant commandé, d'une part, par le mouvement relatif des
deux faisceaux et, d'autre part, par leur mouvement d'ensemble.
[0024] Selon une forme d'exécution, une extrémité de chaque faisceau est fixe, tandis que
son autre extrémité est montée, à l'extérieur de l'enceinte contenant le faisceau
de fibres considéré, sur une pièce en forme de fléau qui, prenant appui sur un axe
disposé en bout de l'échangeur et vis-à-vis duquel il peut pivoter, est relié directement
ou indirectement à au moins un volet de réglage de la section de l'ouverture d'entrée
d'air.
[0025] Les deux faisceaux de fibres, par exemple de fibres textiles, présentent la faculté
de s'allonger lorsque l'humidité augmente et de se raccourcir lorsque l'humidité diminue.
Lorsque la différence d'humidité est équilibrée entre l'intérieur et l'extérieur,
et que l'humidité varie de la même façon à l'intérieur du local qu'à l'extérieur,
les deux faisceaux s'allongent ou se raccourcissent de la même valeur. Au contraire
si, lors de l'occupation du local par des personnes, I'humidité augmente à l'intérieur
du local, le faisceau de fibres soumis à l'influence de l'air à l'intérieur du local
s'allonge plus que l'autre faisceau, provoquant une inclinaison du fléau, qui est
mise à profit pour régler la section de l'ouverture d'entrée d'air dans le local.
[0026] Suivant une première forme d'exécution, sur la pièce en forme de fléau est fixée
l'extrémité d'au moins un câble dont l'autre extrémité est fixée sur un volet monté
dans l'ouverture d'entrée d'air.
[0027] Dans la mesure où l'on souhaite régler la section de l'ouverture de passage de l'air
en tenant compte, d'une part, de la différence d'humidité entre l'intérieur du local
et l'extérieur, et, d'autre part, de l'humidité extérieure, sur la pièce en forme
de fléau et sur le support de celui-ci sont fixées respectivement les extrémités de
deux câbles dont les autres extrémités sont fixées sur deux volets montés dans l'ouverture
d'entrée d'air, articulés autour du même axe afin de pouvoir, dans une position, être
plaqués l'un contre l'autre, l'un des volets étant plein, et l'autre comportant au
moins une ouverture centrale susceptible d'être plus ou moins obturée par le premier
volet.
[0028] Lorsque la quantité de vapeur d'eau contenue dans l'air est la même dans le local
et à l'extérieur de celui-ci, les deux volets sont plaqués l'un contre l'autre, et
l'ouverture de base est délimitée entre ces deux volets et la paroi intérieure du
conduit. Lorsque la quantité de vapeur d'eau à l'intérieur du local devient supérieure
à la quantité de la vapeur d'eau de l'air extérieur, le volet plein bascule par rapport
au volet ajouré, ouvrant ainsi un passage supplémentaire à l'intérieur de ce second
volet pour augmenter la section de passage de l'air.
[0029] Selon une autre forme d'exécution de ce dispositif, la pièce en forme de fléau est
solidaire d'un levier agissant sur une vanne mélangeuse de deux pressions d'air différentes,
la pression du mélange étant recueillie à l'intérieur d'une poche déformable agissant
sur un volet monté dans l'ouverture d'entrée d'air.
[0030] Avantageusement, les pressions à l'intérieur et à l'extérieur du local sont différentes,
et sont utilisées pour l'alimentation de la vanne mélangeuse.
[0031] Suivant une possibilité, la vanne mélangeuse comprend un piston sur une extrémité
duquel prend appui le levier fixé sur la pièce en forme de fléau, le piston comportant
une ouverture transversale pour réaliser la mise en communication réglable, suivant
sa position axiale, de deux enceintes à des pressions différentes avec une enceinte
à la pression de mélange.
[0032] De toute façon, l'invention sera bien comprise à l'aide de la description qui suit,
en référence au dessin schématique annexé représentant, à titre d'exemples non limitatifs,
trois formes d'exécution de ce dispositif :
Figures 1 et 2 sont deux vues d'un premier dispositif dans deux conditions de fonctionnement
;
Figure 3 est une vue schématique d'un second dispositif ;
Figure 4 est une vue en perspective d'un troisième dispositif ;
Figure 5 est une vue en coupe du dispositif de figure 4 ;
Figure 6 est une vue d'un diagramme de fonctionnement d'une ouverture d'entrée d'air
équipée du dispositif selon l'invention.
[0033] La figure 1 représente un premier dispositif, dans lequel l'ouverture d'entrée d'air
dans un local est désignée par la référence 2. Ce dispositif comprend deux enceintes
Vi et Ve, dont celle Vi est reliée par un conduit 3 avec l'intérieur du local à aérer,
et dont celle Ve est reliée par un conduit 4 à l'extérieur du local. Ces deux enceintes
Vi et Ve sont parallèles, et séparées l'une de l'autre par un échangeur de chaleur
5 afin que les températures dans les deux enceintes soient les plus proches possibles
l'une de l'autre. Cet échangeur de chaleur 5 est monté coulissant à travers le support
6 situé à proximité de l'une des extrémités des enceintes, et maintenu poussé en direction
de l'autre extrémité des enceintes, qu'il traverse également, par un ressort 7.
[0034] A l'intérieur des deux enceintes Vi et Ve, sont montés deux faisceaux Fi et Fe de
fibres textiles, sensibles à l'humidité. Ces deux faisceaux parallèles sont fixés
à leur extrémité située du côté de la paroi 6, et montés à leur autre extrémité, après
traversée de la paroi avant des enceintes correspondantes, sur une pièce 8 en forme
de fléau qui prend appui sur un axe situé en bout de l'échangeur de chaleur 5, avec
possibilité de pivotement autour de cet axe. Les deux faisceaux Fi et Fe sont maintenus
en tension par un ressort 10. Sur le support du fléau 8 et sur le fléau 8 sont fixées
respectivement les extrémités de deux câbles 12 et 13, dont les autres extrémités
sont fixées, après passage sur des poulies de renvoi 14, sur deux volets respectivement
15 et 16. Le volet 15 est articulé autour d'un axe 17 transversal à l'axe de l'ouverture
2, et comporte une ouverture centrale 18. Le volet 16 est articulé autour du même
axe 17, et est susceptible de pivoter par rapport au volet 15 pour venir soit se plaquer
contre celui-ci, soit former un angle avec celui-ci et dégager plus ou moins l'ouverture
centrale 18. Le volet 15 définit l'ouverture de base désignée par la référence 19
alors que le volet 16, en combinaison avec l'ouverture 18 du volet 15, définit la
section complémentaire de passage d'air, lorsqu'existe une différence entre les quantités
de vapeur d'eau contenues dans l'air intérieur au local et dans l'air extérieur.
[0035] Tant que les quantités d'air respectivement à l'intérieur du local et à l'extérieur
sont égales, les faisceaux Fi et Fe possèdent la même longueur, comme montré à la
figure 2, le seul mouvement possible étant une translation parallèlement à l'échangeur
de chaleur 5, lors d'une variation d'humidité, de même valeur pour l'air extérieur
et pour l'air intérieur. L'ouverture de base 19 varie alors en fonction de cette variation
d'humidité. Si, au contraire, la quantité de vapeur d'eau à l'intérieur du local s'accroît,
c'est-à-dire qu'il existe une différence avec la quantité de vapeur d'eau dans l'air
extérieur, le faisceau Fi s'allonge plus que le faisceau Fe, ce qui se traduit, comme
montré à la figure 1, par un déséquilibre et une rotation du fléau 8 autour de l'axe
9. Cette rotation se matérialise par un pivotement du volet 16, qui dégage plus ou
moins l'ouverture 18 du volet 15, créant ainsi un passage d'air additionnel par rapport
à l'ouverture de base 19. Lorsque la quantité de vapeur d'eau contenue dans le local
diminue, le faisceau Fi se rétracte, et sa longueur redevient égale à celle du faisceau
Fe, ce qui se traduit par un mouvement de pivotement relatif du volet 16 vis-à-vis
du volet 15, jusqu'à ce qu'il vienne en appui l'un contre ce volet 15, lorsqu'il n'existe
plus de différence entre les quantités de vapeur d'eau respectivement dans le local
et à l'extérieur.
[0036] La figure 3 représente un autre dispositif, dans lequel les mêmes éléments sont désignés
par les mêmes références que précédemment.
[0037] Le fonctionnement des faisceaux de fibres Fi et Fe est le même que dans le cas précédent,
avec pivotement du fléau 8 lorsqu'il existe un déséquilibre entre les quantités de
vapeur d'eau à l'intérieur du local et à l'extérieur. Ce second dispositif vise à
assurer un traitement différent de l'information reçue par le fléau 8. A cet effet,
le fléau est solidaire d'un levier 22, dont l'extrémité libre prend appui contre la
tête d'un piston 23 monté coulissant à l'intérieur d'un cylindre 24, et qui est soumis
à l'action d'un ressort 25 maintenant cette tête de piston plaquée contre le levier
22. Dans une paroi du cylindre 24 sont ménagés deux orifices 26 et 27 parallèles l'un
à l'autre, et dans la paroi opposée deux orifices correspondants 28 et 29 respectivement
débouchant dans une chambre de mélange 30. Dans ce dispositif, est mis en oeuvre un
conduit d'air 32, dans lequel régne une pression positive par rapport à la pièce à
ventiler, de l'ordre de 10 à 40 Pa. Il existe une pression P+ dans la partie amont
du conduit d'amenée d'air, et une pression P- à l'aval de celui-ci, qui peut être
soit la pression du local à ventiler, soit une pression négative obtenue par l'intermédiaire
d'un dispositif à effet Venturi, placé entre le conduit 32 et le local à ventiler.
Les orifices 26 et 27 du cylindre 24 sont alimentés respectivement par la pression
P+ et la pression P-. Une ouverture transversale 33 est ménagée dans le piston 23,
pour permettre le passage d'air respectivement des orifices 26 et 27 vers la chambre
de mélange 30. Il va de soi que suivant la position de l'ouverture 33 du piston 23,
le mélange des pressions P + et P- ne se fait pas dans les mêmes proportions, ce qui
influe sur la valeur de la pression de mélange Pm dans la chambre de mélange 30. Cette
pression de mélange dépend également de la géométrie du cylindre et des sections de
passage des orifices 26 et 27.
[0038] La pression de mélange Pm est injectée dans une poche souple 34, située dans un volume
35 en communication avec le local à ventiler. Lorsque c'est la pression P+ qui est
injectée dans la poche 34, celle-ci est gonflée, et le volet 36 obture le conduit
d'amenée d'air 32. Si, au contraire, la pression P- est injectée dans la poche souple
34, le volet 36 est repoussé par la pression P+ régnant en amont du conduit 32, réalisant
une ouverture complète de ce volet. L'injection d'une pression de mélange Pm intermédiaire,
permet de positionner le volet 36 de façon à obtenir la section souhaitée adaptée
à la différence d'humidité entre l'air à l'intérieur du local et l'air à l'extérieur
de celui-ci.
[0039] Lorsque les deux faisceaux Fi et Fe s'allongent ou se rétractent simultanément, le
mouvement de translation du levier 22 est communiqué directement au piston 23 sans
phénomène d'amplification. Au contraire, lorsque l'on a un allongement différentiel
des deux faisceaux Fi et Fe, le mouvement de rotation du fléau 8 provoque une amplification
du mouvement de translation du piston 23.
[0040] Les figures 4 et 5 représentent un troisième dispositif dans lequel les mêmes éléments
sont désignés par les mêmes références que précédemment.
[0041] Dans ce cas, les deux faisceaux de fibres Fe et Fi sont disposés parallèlement l'un
à l'autre dans deux enceintes Ve et Vi en communication respectivement avec l'air
extérieur et l'air intérieur. Ces deux enceintes sont séparées par une paroi étanche
5, permettant toutefois les échanges thermiques, afin que les températures dans ces
deux enceintes soient aussi proches que possible. Les deux faisceaux Fe et Fi sont
sensiblement parallèles à l'ouverture d'un conduit 38 dont l'ouverture peut être plus
ou moins obturée par un volet 46. Chacun des deux faisceaux de fibres est fixé, à
l'une de ses extrémités, à un point fixe 39a, 39b. A son autre extrémité, soumise
à l'action d'un ressort respectivement 40, 42, chaque faisceau Fe, Fi est monté sur
une pièce 43, 44. Les deux pièces 43, 44 sont montées pivotantes autour d'un axe A,
commun aux deux pièces, perpendiculaires aux deux faisceaux de fibres Fe, Fi, et parallèles
au plan de l'ouverture du conduit 38.
[0042] La pièce 43 de fixation du faisceau Fe, située dans l'enceinte Ve en communication
avec l'air extérieur, porte également un axe B d'articulation du volet 46, sensiblement
parallèle au faisceau de fibres Fe, Fi. Pour sa part, la pièce 44 de fixation du faisceau
Fi porte l'extrémité d'un levier 47, dont l'autre extrémité est montée sur la face
extérieure du volet 46. Lorsque les quantités de vapeur d'eau dans l'air à l'intérieur
de la pièce et à l'extérieur de celle-ci sont égales, les faisceaux Fi et Fe ont la
même longueur, et le seul mouvement possible pour le volet 26 est un pivotement autour
de l'axe A. Plus les faisceaux Fe, Fi s'allongent, plus le volet 46 s'ouvre et dégage
une section de passage importante.
[0043] Lorsque la quantité de vapeur d'eau à l'intérieur est plus importante que la quantité
de vapeur d'eau à l'extérieur, ce qui est le cas lorsqu'une pièce est occupée par
des personnes, le faisceau Fi s'allonge plus que le faisceau Fe, la pièce 44 pivote
plus que la pièce 43, et entraîne en rotation le volet autour de l'axe B, ce qui augmente
encore la section de passage de l'air. Il est possible d'obtenir un réglage adapté
du dispositif en tenant compte de la distance entre l'extrémité du levier 47 associée
au volet 46 et l'axe A, ainsi qu'entre la distance entre cette même extrémité et l'axe
B.
[0044] Lorsque la quantité de vapeur d'eau à l'intérieur décroît, le levier 47 repousse
le volet par rotation de celui-ci autour de l'axe B et permet de diminuer la section
de passage.
[0045] Un ressort de rappel 48 du volet 46 en position fermée permet de maintenir une ouverture
minimale en compensant la pression dans le conduit d'amenée d'air. De même, il est
possible de compenser le poids du volet lorsque l'entrée est placée en position horizontale,
par exemple dans un plafond.
[0046] La figure 6 représente un diagramme de fonctionnement d'une ouverture d'entrée d'air
équipée du dispositif selon l'invention. Dans ce diagramme, l'axe des abscisses indique
la quantité de vapeur d'eau H, tandis que l'axe des ordonnées indique la valeur de
l'ouverture O de l'entrée d'air. Cette ouverture peut varier entre une ouverture minimale
Om et une ouverture maximale OM. La courbe en trait plein indique le mouvement d'ensemble,
c'est-à-dire lorsque la quantité de vapeur d'eau à l'intérieur du local est égale
à la quantité de vapeur d'eau à l'extérieur, ce qui correspond à une rotation autour
de l'axe A dans le dernier dispositif décrit. Les lignes en traits mixtes indiquent
la possibilité d'ouverture complémentaire du volet, par rotation de celui-ci autour
de l'axe B dans le dernier dispositif décrit, lorsque la quantité de vapeur d'eau
à l'intérieur du local est supérieure à la quantité de vapeur d'eau dans l'air extérieur.
[0047] Comme il ressort de ce qui précède, l'invention apporte une grande amélioration à
la technique existante en fournissant un dispositif de conception simple permettant
d'assurer la ventilation d'un local en tenant compte de l'occupation de celui-ci,
en jouant sur la différence entre la quantité de vapeur d'eau de l'air à l'intérieur
du local, et de la vapeur d'eau contenue dans l'air extérieur.
[0048] Comme il va de soi, l'invention ne se limite pas aux seules formes d'exécution de
ce dispositif, décrites ci-dessus à titre d'exemples, elle en embrasse au contraire
toutes les variantes.
[0049] C'est ainsi notamment que les moyens de détection de la quantité de vapeur d'eau
à l'intérieur du local et à l'extérieur de celui-ci pourraient être différents et
constitués non pas par des faisceaux dont on exploite la variation de longueur, mais
par des hygromètres d'un autre type, ou encore que l'échangeur de chaleur entre les
deux enceintes de mesure de l'humidité pourrait être différent sans que l'on sorte
pour autant du cadre de l'invention.
1. Procédé de réglage de la section d'ouverture d'une entrée d'air dans un local, caractérisé
en ce qu'il consiste à asservir la section d'ouverture (2), d'une part et principalement,
à la différence de la quantité de vapeur d'eau contenue dans l'air du local (Vi) et
de la quantité de vapeur d'eau de l'air extérieur (Ve), afin que la section d'ouverture
augmente lorsque cette différence augmente et, d'autre part, de façon indépendante,
à la quantité de vapeur d'eau dans l'air extérieur.
2. Procédé de réglage selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il consiste à mesurer
les humidités relatives contenues respectivement dans l'air du local et dans l'air
extérieur, à des températures aussi proches que possible l'une de l'autre et largement
indépendantes de la température extérieure.
3. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il consiste à augmenter la
section de l'ouverture (2) lorsque la quantité de vapeur d'eau de l'air extérieur
augmente.
4. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il consiste à diminuer la section
de l'ouverture lorsque la quantité de vapeur d'eau de l'air extérieur augmente.
5. Dispositif pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une quelconque des revendications
1 à 4, caractérisé en ce qu'il comprend deux enceintes (Ve, Vi) en communication respectivement
avec l'air extérieur et avec l'air à l'intérieur du local, conçues de telle façon
que les échanges calorifiques soient beaucoup plus importants par les parois que par
l'air, séparées l'une de l'autre par un échangeur thermique (5) étanche à la vapeur
d'eau assurant un équilibrage de leurs températures respectives, les deux enceintes
contenant deux faisceaux de fibres sensibles à l'humidité (Fe, Fi) et maintenus en
tension par un ressort, et étant reliés par un mécanisme d'entraînement à au moins
un volet de réglage de la section de l'ouverture d'entrée d'air dans le local, le
mécanisme d'entraînement étant commandé, d'une part, par le mouvement relatif des
deux faisceaux et, d'autre part, par leur mouvement d'ensemble.
6. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce qu'une extrémité de chaque
faisceau (Fe, Fi) est fixe, tandis que son autre extrémité est montée, à l'extérieur
de l'enceinte contenant le faisceau de fibres considéré, sur une pièce (8) en forme
de fléau qui, prenant appui sur un axe (9) disposé en bout de l'échangeur et vis-à-vis
duquel il peut pivoter, est relié directement ou indirectement à au moins un volet
de réglage (15, 16, 36) de la section de l'ouverture d'entrée d'air (2, 32).
7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que, sur la pièce (8) en forme
de fléau est fixée l'extrémité d'au moins un câble (12, 13), dont l'autre extrémité
est fixée sur un volet (16, 15) monté dans l'ouverture d'entrée d'air (2).
8. Dispositif selon l'ensemble des revendications 3 et 6, caractérisé en ce que, sur
la pièce (8) en forme de fléau et sur le support de celle-ci sont fixées respectivement
les extrémités de deux câbles (12, 13) dont les autres extrémités sont fixées sur
deux volets (15, 16) montés dans l'ouverture d'entrée d'air (2), articulés autour
du même axe (17) afin de pouvoir, dans une position, être plaqués l'un contre l'autre,
l'un (16) des volets étant plein, et l'autre (15) comportant au moins une ouverture
centrale (18) susceptible d'être plus ou moins obturée par le premier volet (16).
9. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que la pièce (8) en forme de
fléau est solidaire d'un levier (22) agissant sur une vanne mélangeuse (23, 24) de
deux pressions d'air différentes, la pression du mélange étant recueillie à l'intérieur
d'une poche déformable (34) agissant sur un volet (36) monté dans l'ouverture (32)
d'entrée d'air.
10. Dispositif selon la revendication 9, caractérisé en ce que les pressions à l'intérieur
et à l'extérieur du local sont différentes, et sont utilisées pour l'alimentation
de la vanne mélangeuse (23, 24).
11. Dispositif selon la revendication 9, caractérisé en ce que la vanne mélangeuse comprend
un piston (23) sur une extrémité duquel prend appui le levier (22) fixé sur la pièce
(8) en forme de fléau, le piston (23) comportant une ouverture transversale (33) pour
réaliser la mise en communication réglable suivant sa position axiale, de deux enceintes
(26, 27) à des pressions différentes (P+, P-) avec une enceinte (30) à la pression
de mélange (Pm).
12. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que chaque faisceau de fibres
sensibles à l'humidité (Fe, Fi) est fixé à l'une de ses extrémités à un point fixe
et à son autre extrémité, soumise à l'action d'un ressort (40, 42) sur une pièce (43,
44) montée pivotante autour d'un axe (A), cet axe étant commun aux deux pièces, perpendiculaire
aux deux faisceaux de fibres et parallèle au plan de l'ouverture de l'entrée d'air,
la pièce (43) de fixation du faisceau (Fe) situé dans l'enceinte (Ve) en communication
avec l'air extérieur portant également un axe (B) d'articulation du volet (46) de
réglage de la section de passage de l'entrée d'air, cet axe (B) étant sensiblement
parallèle aux faisceaux de fibres (Fe, Fi), tandis que la pièce (44) de fixation du
faisceau (Fi) situé dans l'enceinte (Vi) porte l'extrémité d'un levier (47) dont l'autre
extrémité est montée sur la face extérieure du volet (46).
13. Dispositif selon la revendication 12, caractérisé en ce que le volet (46) est équipé
d'un ressort de rappel (48) permettant de maintenir une ouverture minimale en compensant
la pression dans le conduit d'amenée d'air.