[0001] La présente invention est relative à un dispositif interrupteur multipolaire à commande
électromagnétique du type contacteur. Elle concerne plus particulièrement une pièce
destinée à coopérer avec le porte-contacts mobiles d'un tel dispositif, ainsi qu'avec
le boîtier, de manière d'une part à assurer un appui fixe aux ressorts sollicitant
les contacts mobiles et, d'autre part, à délimiter des chambres de coupure d'arc pour
chaque pôle.
[0002] Les contacteurs comprennent généralement, à l'intérieur d'un boîtier constitué d'un
socle et d'un capot, un électro-aimant comportant une bobine de commande associée
à un circuit magnétique constitué d'une armature mobile et d'une armature fixe. L'armature
mobile est solidarisée à un porte-contacts mobiles comprenant pour chaque pôle :
- Un ressort sollicitant un pont de contacts mobiles dans le but d'assurer une pression
de contact avec des contacts fixes correspondants. Selon un premier mode de fonctionnement,
les contacts mobiles sont en pression contre les contacts fixes en position de repos,
c'est à dire lorsque la bobine de l'électro-aimant n'est pas sous tension. Les contacts
mobiles sont alors dits à ouverture. Selon un second mode de fonctionnement, les contacts
sont à fermeture, et sont par conséquent ouverts au repos.
- Un évidement assurant le guidage des contacts mobiles au cours de leurs mouvements
provoqués par un changement d'état de la bobine électromagnétique. Il s'agit d'un
guidage en translation suivant une direction parallèle à celle du déplacement de l'armature
mobile.
[0003] Un second ressort s'oppose de surcroît à l'action de l'électro-aimant, c'est à dire
qu'il repousse l'armature mobile lorsque la bobine n'est pas sous tension. Lorsque
le contacteur est du type à ouverture, les actions des deux ressorts s'ajoutent, et
l'électro-aimant doit par conséquent être plus puissant pour les surmonter, faire
ainsi remonter l'équipage mobile et ouvrir les contacts.
[0004] Des solutions ont été proposées pour éliminer cet inconvénient. Ainsi, il a été proposé
d'interposer une pièce fixe par rapport au boîtier du contacteur, qui constitue un
appui fixe pour les ressorts réalisant la pression de contact entre contacts fixes
et mobiles, et annihile de ce fait les efforts résistants dus à ces derniers au départ
du mouvement de l'équipage mobile sous l'action de l'électro-aimant et avant ouverture
des contacts.
[0005] La première mention de cette solution se trouve dans le brevet FR 1 523 839, dans
lequel est décrit un interrupteur comportant des contacts mobiles appliqués par un
premier ressort à des contacts fixes. Un second ressort exerce son action entre un
coulisseau monté fixe dans le boîtier de l'interrupteur et une barre transversale
coulissant dans une ouverture du boîtier, ladite barre étant de surcroît soumise à
l'action de l'électro-aimant de l'interrupteur.
[0006] La force de fermeture des contacts, exercée par le premier ressort, présente une
réaction absorbée par le boîtier par l'intermédiaire de pièces auxiliaires interposées
entre le boîtier et ledit ressort.
[0007] Toutefois, le principe ainsi divulgué s'avère mal commode à mettre en oeuvre, car
les pièces auxiliaires sont en nombre égal au nombre de pôles à ouverture, et il faut
les monter manuellement une à une dans les évidements du porte-contacts. Le temps
de montage est relativement long, parce qu'il est nécessaire d'installer lesdites
pièces auxiliaires, puis les ressorts de pression de contact et enfin les ponts des
contacts mobiles dans les logements prismatiques du porte-contacts. Cette opération
répétitive s'avère difficile à exécuter du fait de la nature des pièces.
[0008] C'est pourquoi le brevet français FR 2 652 947, tirant parti de la position du problème
et de sa résolution de principe, a fait progresser cette technique en proposant de
constituer un appui fixe unique pour les ressorts de pression de contact, appui en
forme de plaquette rectangulaire solidarisée au boîtier.
[0009] Cette plaquette est percée d'alvéoles pour permettre le passage des cloisons d'isolement
du porte-contacts, lors du déplacement de ce dernier lorsque l'armature mobile de
l'électro-aimant est rappelée vers l'armature fixe.
[0010] La contribution de ce brevet est donc uniquement de proposer une structure simple
commune à tous les pôles à ouverture, et qui permet - par sa conception et celle du
porte-contacts - un montage facile et automatisable, notamment des ponts des contacts
à ouverture et de leurs ressorts respectifs dans les ouvertures prévues à cet effet
dans le porte-contacts.
[0011] La présente invention va beaucoup plus loin.
[0012] Son objet est de présenter, en une seule pièce, une structure permettant en premier
lieu d'assurer un appui fixe pour les ressorts de pression de contact des pôles à
ouverture et, en second lieu, de cloisonner les chambres de coupure d'arc pour tous
les pôles.
[0013] La seconde fonction consiste à protéger les chambres de coupure qui sont soumises
à des sollicitations intenses du fait des arcs électriques répétés qui s'y produisent.
Ces arcs provoquent une érosion des cloisons entre chambres de coupure, et des changements
brutaux de temperature qui fragilisent à terme le matériau des cloisons.
[0014] Jusqu'ici, ces cloisons faisaient partie intégrante du socle des contacteurs, parmi
d'autres reliefs de la base dudit socle permettant la fixation et/ou le positionnement
des organes internes du contacteur.
[0015] Cependant, pour des raisons essentiellement pratiques, les socles sont fabriqués
en matériau thermoplastique, qui est facile à travailler, mais dont la tenue à l'érosion
et aux températures élevées est mauvaise. Pour les cloisons, l'idéal serait d'utiliser
un matériau thermodurcissable, très résistant et dont les essais d'endurance prouvent
que la tenue aux changements brusques de température et aux érosions d'arcs est excellente.
Un tel matériau est toutefois difficile à transformer. Les coûts de fabrication sont
par conséquent plus élevés.
[0016] La nécessité d'aboutir à un compromis coût/performance raisonnable a entraîné le
maintien de l'utilisation des boîtiers en matériaux thermoplastiques, qui ne résistent
pourtant pas de la meilleure manière aux conditions extrêmes générées dans les chambres
de coupure d'arc, avec pour résultats des percements de cloisons entre pôles qui limitent
la durée de vie du produit.
[0017] L'objectif de l'invention est de résoudre ce problème en proposant une unique pièce
en un matériau endurant, qui réalise simultanément un cloisonnement latéral et de
la face opposée au socle de chaque chambre de coupure. Comme on l'a dit, cette pièce
permet également un appui fixe pour les ressorts de pression de contact des pôles
à ouverture.
[0018] A cet effet, cette pièce dite auxiliaire est solidarisée au socle du boîtier, et
elle comporte essentiellement :
- Une plaquette parallèle à la base dudit socle, sur laquelle reposent les ressorts
des contacts mobiles à ouverture.
- Des cloisons perpendiculaires coopérant avec les parois des évidements de guidage
des porte-contacts et avec celles du socle pour délimiter une chambre de coupure d'arc
par pôle.
[0019] Selon une configuration préférentielle, lesdits évidements des porte-contacts mobiles
ne comportent qu'un seul logement par pôle pour les ponts de contacts mobiles, lesquels
sont identiques, de même que les lames des contacts fixes et le porte-contacts mobiles,
pour les deux versions à pôles à fermeture et à ouverture.
[0020] Cette configuration est particulièrement avantageuse puisqu'une seule référence est
nécessaire pour chaque produit, le montage étant légèrement différent, essentiellement
à cause de l'orientation que l'on donne aux pièces à assembler et à l'ordre de montage
du ressort de pression de contact et du pont de contacts mobiles, qui est inversé
selon que l'on a affaire à un pôle à ouverture ou à un pôle à fermeture.
[0021] La pièce auxiliaire est fixe par rapport au socle, ce qui lui permet d'assurer ses
deux fonctions. Elle est munie d'une ouverture pratiquée dans une zone centrale de
la plaquette, permettant le passage d'un organe de maintien du porte-contacts mobiles
dans l'armature mobile de l'électro-aimant. Cette liaison mécanique ne devient efficiente
que lorsqu'il y a fléchissement dudit porte-contacts mobiles sous l'effet des forces
des ressorts ou, exceptionnellement, lors du collage des contacts.
[0022] Selon une solution préférentielle, la liaison entre cet organe de maintien et la
partie mobile de l'électro-aimant est une liaison en queue d'aronde. La position centrale
s'explique par la fonction de maintien. Il ne s'agit pas d'une fixation, et la tolérance
de la liaison est par conséquent très large. Lorsque le porte-contacts mobiles subit
une flexion, l'appui central résultant de cette liaison compense ladite flexion et
maintient autant que possible l'agencement relatif des pièces malgré les contraintes
mécaniques.
[0023] L'assemblage du contacteur est d'autant plus aisé que le porte-contacts mobiles,
solidarisé à ses deux extrémités longitudinales éloignées de la base du socle à des
bras de commande manuelle du dispositif, constitue, en association avec ces derniers
ainsi qu'avec la pièce auxiliaire formant les chambres de coupure d'arc et avec l'armature
mobile de l'électro-aimant, un sous-ensemble complet que l'on pose au montage dans
les reliefs prévus à cet effet dans le socle. Les bras en question réalisent par ailleurs
la liaison mécanique principale entre le porte-contacts et l'armature mobile, au moyen
de liaisons à queues d'aronde verticales.
[0024] La pièce auxiliaire objet de l'invention vient alors s'emboîter dans des logements
du socle prévus à cet effet, et devient solidaire du boîtier.
[0025] Au cours du fonctionnement, lorsque l'armature mobile de l'électro-aimant heurte
l'armature fixe légèrement libre, celle-ci se soulève et l'armature mobile heurte
la carcasse du bobinage. Celle-ci comporte des amortisseurs, préférentiellement localisés
à ses coins, et elle est au surplus légèrement mobile de façon à amortir les chocs
provoqués par l'arrivée brutale de l'armature mobile.
[0026] Ces amortisseurs permettent d'atténuer l'usure des contacts, provoquée entre autres
par les quelques ms de séparation des contacts lors de chaque choc à la fermeture,
pour les pôles à fermeture. Cette séparation brève et les vibrations résultantes créent
une usure anormale que les amortisseurs diminuent.
[0027] Pour les versions à pôles à ouverture, lorsque les armatures s'écartent, le mouvement
est inverse : l'équipage mobile vient heurter le socle et provoque des vibrations.
Celles-ci ne sont pas retransmises aux contacts grâce à la course d'usure et à l'appui
fixe des ressorts de contact.
[0028] Selon une caractéristique additionnelle, le dispositif interrupteur de l'invention
comporte au voisinage du couvercle une pièce de commande manuelle dotée d'un bouton
de manoeuvre, et reliée aux deux bras de commande manuelle par l'intermédiaire de
cames comportant à leurs extrémités deux zones de repos pour lesdits bras dans lesquelles
les armatures de l'électro-aimant sont respectivement en position rapprochée ou éloignée.
Les zones de repos sont raccordées entre elles par une rampe inclinée permettant de
transformer le mouvement parallèle à la base du socle du bouton en un mouvement perpendiculaire
réalisé par l'équipage mobile formé de l'armature mobile, du porte-contacts et des
bras de commande manuelle. La rampe inclinée comporte un point extrême peu avant le
point de repos armatures rapprochées, au niveau duquel les deux armatures sont au
contact, alors qu'elles sont à faible distance l'une de l'autre en position de repos
rapprochée. Ladite pièce dotée d'un bouton de manoeuvre comporte au surplus au moins
un organe ressort destiné à exercer une force de rappel vers le point de repos armatures
éloignées, qui s'exerce lorsqu'une impulsion de tension dans la bobine de l'électro-aimant
met les deux armatures en contact.
[0029] En d'autres termes, il y a un rappel mécanique lorsque l'entrefer entre les armatures
est réduit à zéro, après mise sous tension de la bobine. La réinitialisation du contacteur
en position automatique s'effectue donc électromagnétiquement.
[0030] Cette possibilité s'avère intéressante par exemple pour une réinitialisation de la
commande d'un chauffe-eau en réglage jour/nuit, par l'impulsion véhiculée sur le secteur,
après un fonctionnement en manuel.
[0031] A présent, l'invention va être décrite plus en détail, à l'aide des dessins annexés,
pour lesquels :
- La figure 1 représente une pièce auxiliaire selon l'invention, vue en perspective.
- La figure 2 est une coupe parallèle aux armatures, montrant l'implantation de ladite
pièce auxiliaire,
- Les figures 3 et 4 sont des vues coupées transversalement des deux versions possibles
de dispositifs interrupteurs, à pôles à ouverture et à pôles à fermeture.
- La figure 5 est une vue similaire à celle de la figure 2, coupée à hauteur de l'armature
magnétique.
- La figure 6 montre un porte-contacts mobiles, vu en perspective avec deux pôles à
ouverture et deux pôles à fermeture.
- La figure 7 illustre la coopération entre la pièce auxiliaire de l'invention et le
porte-contacts de la figure précédente.
- En figure 8 et 9 se rajoutent au dispositif de la figure 7 respectivement les bras
de commande manuelle et l'armature magnétique de l'électro-aimant.
- La figure 10 est une vue en perspective du socle dans lequel est installé l'assemblage
apparaissant en figure 9.
- Les figures 11, 12 et 13 complètent le montage de la figure 10 respectivement avec
le bobinage magnétique sur sa carcasse, l'armature fixe et la pièce de commande manuelle.
- La figure 14 schématise la came de la pièce de commande manuelle, et
- La figure 15 montre une vue en plongée d'un dispositif selon l'invention complètement
assemblé et fermé par un capot.
[0032] La figure 1 montre une pièce auxiliaire (A) selon l'invention. Elle est constituée
d'une plaquette (1) sur laquelle prennent appui les ressorts des ponts de contacts
mobiles des pôles à ouverture, et de cloisons (2) séparant les chambres de coupure.
[0033] Dans la zone centrale de la plaquette (1) une ouverture (3) permet la liaison entre
le porte-contacts mobiles et l'armature mobile de l'électro-aimant. Cette ouverture
(3) se situe entre une cloison (2) et une portion (2') qui, à partir de la plaquette
(1), se développe dans la même direction que les cloisons (2), mais sur une longueur
beaucoup plus limitée.
[0034] Les cloisons comportent des nervures (4) de renforcement, et des évidements (5) destinés
à coopérer avec la base du porte-contacts mobiles. La pièce auxiliaire (A) est fixée
au bâti, en l'espèce le socle (S) du boîtier, par l'intermédiaire d'appuis (6) qui
viennent s'emboîter dans des logements prévus à cet effet dans ledit socle (S), et
sont verrouillés lorsqu'on met le couvercle (C).
[0035] La figure 2 montre le positionnement de ladite pièce auxiliaire dans le boîtier.
Les appuis (6) sont situés à la jointure entre le socle (S) et le couvercle (C). Dans
cette configuration, deux ponts de contacts mobiles (7) sont à ouverture, les deux
autres (7') étant à fermeture. Ils sont par conséquent respectivement au contact et
écartés des lames des contacts fixes (8) au repos, c'est à dire lorsque l'armature
mobile (9) de l'électro-aimant est éloignée de son armature fixe (10).
[0036] Sur cette vue, on distingue les ressorts de pression de contact (11) des ponts de
contacts mobiles (7, 7'), ainsi que le ressort de rappel (12) de l'armature mobile
(9) en position de repos.
[0037] La pièce auxiliaire (A) est non seulement solidarisée au socle (S) par les appuis
(6), mais elle est également positionnée à l'aide des reliefs rainurés (13), qui assurent
le cloisonnement inférieur des chambres de coupure.
[0038] Les différences de montage qui existent entre les pôles à ouverture et les pôles
à fermeture apparaissent en figures 3 et 4. Dans le premier cas, le pont de contacts
mobiles (7) est orienté vers le bas, face aux pastilles de contact des lames des contacts
fixes (8), et le ressort de pression de contact (11) est monté après ledit pont (7),
entre celui-ci et la pièce auxiliaire (A).
[0039] Cette vue longitudinale permet également de voir les bornes de raccordement (14,14')
situées aux extrémités du dispositif.
[0040] Pour les pôles à fermeture, on place en premier le ressort (11) dans le logement
(15) du porte-contacts (16). Les pastilles de contact des ponts de contacts mobiles
(7') sont tournées vers le haut, vers les lames de contact fixe (8), comme cela apparaît
en figure 4. Les mêmes lames de contact fixe (8) que pour les pôles à ouverture sont
utilisées, mais elles sont retournées. La succession de ces deux vues montre clairement
que les pièces sont conçues pour servir dans les deux cas de figure. Seul, l'ordre
de montage change et s inverse, ainsi que la position des contacts.
[0041] La figure 5 montre l'interpénétration entre les différentes pièces, et notamment
le porte-contacts mobiles (16) et la pièce auxiliaire (A). La pièce (A) comporte des
évidements (5) qui s'ajustent en largeur autour des resserrements (17) de la base
du porte-contacts (16) (voir figure 6). La hauteur de ces évidements (5) est supérieure
à celle de la base à l'endroit de l'interpénétration, afin que le porte-contacts (16)
conserve sa mobilité en translation.
[0042] La liaison en queue d'aronde (20) entre l'armature mobile (9) de l'électro-aimant
et le porte-contacts (16) se trouve sur une branche centrale de celui-ci qui traverse
la plaquette (1) via l'ouverture (3). Il est à noter que lorsqu'on met le capot (C),
il n'y a pas de contact entre la pièce auxiliaire (A) et l'armature mobile (9). Les
liaisons mécaniques (20', 20'') armatures (9) / bras (19, 19') en queues d'aronde
verticales réalisent la fonction de solidarisation de ces deux éléments, et par conséquent
de l'ensemble porte-contacts (16) / armature mobile (9).
[0043] Comme on l'a déjà mentionné, la liaison en queue d'aronde (20) n'a pas pour fonction
de solidariser les deux éléments qu'elle relie. Elle ne sert que lorsque le porte-contacts
(16) est soumis à un fléchissement au cours du fonctionnement, à cause des forces
des ressorts (11) ou au moment d'un collage des contacts. Elle empêche alors une déformation
interne pouvant nuire au fonctionnement, ou même provoquer une rupture du porte-contact
(16).
[0044] Lorsque les ressorts (11) de pression de contact sont dans la configuration à ouverture,
ils sont positionnés sur la plaquette (1) par un téton (18), alors qu'ils reposent
simplement au fond du logement (15) dans la configuration inverse.
[0045] Les figures 6 à 9 illustrent les étapes du montage du sous-ensemble que l'on pose
dans les rainures (13) du socle (S) prévues à cet effet. Le porte contacts mobile
(16) prend la forme d'un E renversé, dont les branches extérieures (18, 18') coopèrent
avec les bras de commande manuelle (19, 19'), alors que la branche centrale (20) coopère,
comme on l'a vu, avec l'armature mobile (9) de l'électro-aimant.
[0046] La figure 6 montre particulièrement clairement les resserrements (17) autour desquels
s'ajustent les évidements (5) de la pièce auxiliaire (A).
[0047] Les bras de commande manuelle (19, 19'), connus en soi, comportent les liaisons en
queue d'aronde (20', 20'') précitées destinées à s'adapter à des logements correspondants
pratiqués dans les côtés de l'armature mobile (9) de l'électro-aimant. Le sous-ensemble
est alors suffisamment compact pour être assemblé au reste d'une seule pièce, comme
cela apparaît en figure 10 où il est posé dans le socle (S).
[0048] Ces bras sont en matériau thermoplastique, qui s'avère résistant à l'usure mécanique
et au choc. A l'inverse, le porte-contacts mobiles (16) est en matériau thermodurcissable,
comme la pièce auxiliaire (A).
[0049] La figure 11 fait apparaître la bobine (21) et sa carcasse (22) que l'on pose autour
de la branche centrale de l'armature mobile (9). La carcasse (22) de la bobine est
maintenue sur le socle (S) au moyen de clips pour assurer le montage malgré le ressort
(12). A chaque coin, elle comporte des amortisseurs destinés à amortir le choc que
provoque l'armature mobile (9) lorsqu'elle heurte l'armature fixe (10) à la fermeture.
La carcasse (22) est légèrement mobile pour accroître l'effet d'amortissement.
[0050] Des lames souples (23, 23') sont reliées à des bornes de connexion (24, 24') pour
l'alimentation de la bobine (21).
[0051] Le montage est complété par l'armature fixe (10) de l'électro-aimant (voir figure
12), et la pièce de commande manuelle (25) qui apparaît en figure 13, munie de son
bouton de manoeuvre (26) et des organes ressorts (27, 27'). Comme on l'a dit, cette
pièce coopère avec les bras de commande manuelle au moyen d'un trajet-came (30) (voir
figure 14) sur lequel se déplace l'arbre (31) reliant des deux branches desdits bras
(19, 19').
[0052] Il y a trois positions possibles du bouton (26). La position centrale représente
le fonctionnement automatique (elle est illustrée en figure 15). Dans un sens (voir
la flèche F en figures 13 et 14), on commande les contacts, alors que dans l'autre
sens, on agit sur la bobine que l'on coupe.
[0053] La commande des contacts implique la proximité des armatures (9, 10) de l'électro-aimant.
En poussant le bouton (26) de sorte que l'arbre (31), venant d'une position de repos
(R1), gravisse le plan incliné (32), on rapproche les armatures (9, 10). L'arbre (31)
passe par un sommet (P), puis se cale dans une position de repos (R2). Les organes
ressort (27, 27') sont alors appliqués contre une surface intérieure du capot (C).
L'existence du sommet (P) permet de maintenir l'arbre en position de repos (R2). Les
contacts sont fermés. L'arbre (31) étant légèrement redescendu, il existe un faible
entrefer entre les armatures.
[0054] Dès qu'une impulsion de courant survient dans la bobine (21), les armatures (9, 10)
se collent, l'arbre (31) remonte au niveau (P) et les organes ressorts (27, 27') le
renvoient en position centrale.
[0055] Lorsqu'on est en fonctionnement automatique, donc en position centrale, la manoeuvre
du bouton en sens inverse déconnecte la bobine et stoppe le fonctionnement automatisé,
par déconnexion d'une des lames souples (23, 23').
1. Dispositif interrupteur multipolaires à commande électromagnétique du type contacteur,
comprenant un boîtier constitué d'un socle (S) et d'un capot (C), à l'intérieur duquel
se trouve un électro-aimant composé d'une bobine (21) et d'un circuit magnétique formé
d'une armature fixe (10) et d'une armature mobile (9) solidarisée à un porte-contacts
mobiles (16) comprenant pour chaque pôle :
- Un ressort (11) sollicitant un pont de contacts mobiles (7, 7') dans le but d'assurer
une pression de contact avec des contacts fixes (8) correspondants, soit au repos
pour des contacts mobiles à ouverture, soit à la mise sous tension de la bobine (21)
de l'électro-aimant (9, 10) pour des contacts mobiles à fermeture, et
- Un évidement assurant le guidage des contacts mobiles,
caractérisé en ce qu'il comporte une pièce auxiliaire (A) solidarisée au socle
(S) du boîtier et constituée essentiellement :
· d'une plaquette (1) parallèle à la base dudit socle (S), sur laquelle reposent les
ressorts (11) des contacts mobiles à ouverture (7), et
· de cloisons (2) perpendiculaires à la plaquette (1), coopérant avec les parois des
évidements de guidage du porte-contacts (16) et avec celles du socle (S) pour délimiter
une chambre de coupure d'arc par pôle.
2. Dispositif interrupteur selon la revendication 1, caractérisé en ce que chaque évidement
du porte-contacts mobiles (16) ne comporte qu'un seul logement (15) pour les ponts
de contacts mobiles (7, 7'), lesquels sont identiques, ainsi que les lames des contacts
fixes (18) et le porte-contacts mobiles (16), pour les deux versions à contacts mobiles
à fermeture et à ouverture.
3. Dispositif interrupteur selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que
la pièce auxiliaire (A) formant les chambres de coupure d'arc comprend une ouverture
(3) dans la zone centrale de la plaquette (1) permettant le passage d'un organe de
maintien (20) du porte-contacts mobiles (16) dans l'armature mobile (9) de l'électro-aimant,
et dont la liaison mécanique ne devient efficiente que lorsqu'il y a fléchissement
dudit porte-contacts mobiles (16) sous l'effet des forces des ressorts (11) ou au
moment d'un éventuel collage des contacts (7, 8).
4. Dispositif interrupteur selon la revendication précédente, caractérisé en ce que l'organe
de maintien (20) du porte-contacts mobiles (16) prend la forme d'une queue d'aronde
qui coopère avec un logement correspondant dans l'armature mobile (9) de l'électro-aimant.
5. Dispositif interrupteur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
en ce que le porte-contacts mobiles (16), solidarisé à ses deux extrémités longitudinales
(18, 18') éloignées de la base du socle (S) à des bras de commande manuelle (19, 19')
du dispositif, constitue, en association avec ces derniers ainsi qu'avec la pièce
auxiliaire (A) délimitant les chambres de coupure d'arc et l'armature mobile (9) de
l'électro-aimant, un sous-ensemble complet que l'on pose au montage dans les reliefs
(13) prévus à cet effet dans le socle (S).
6. Dispositif interrupteur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
en ce que la carcasse (22) du bobinage (21) de l'électro-aimant comporte des systèmes
amortisseurs destinés à amortir les chocs provoqués par l'armature mobile (9) de l'électro-aimant
lorsqu'elle arrive en bout de course après contact avec l'armature fixe (10).
7. Dispositif interrupteur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
en ce qu'il comporte au voisinage du capot (C) une pièce de commande manuelle (25)
dotée d'un bouton de manoeuvre (26), reliée aux deux bras (19, 19') de commande manuelle
par l'intermédiaire de cames (30) comportant à leurs extrémités deux zones de repos
(R1, R2) pour lesdits bras (19, 19') pour lesquelles les armatures (9, 10) de l'électro-aimant
sont respectivement en position rapprochée ou éloignée, lesdites zones de repos (R1,
R2) étant reliées par une rampe inclinée (32) permettant de transformer le mouvement
parallèlement à la base du socle (S) du bouton (26) en un mouvement perpendiculaire
réalisé par l'équipage mobile formé de la culasse mobile (9), du porte-contacts (16)
et des bras de commande manuelle (19, 19'), ladite rampe (32) inclinée comportant
un point extrême (P) peu avant le point de repos (R2), au niveau duquel les deux armatures
(9, 10) sont au contact, alors qu'elles sont à faible distance l'une de l'autre en
position de repos (R2), et en ce que ladite pièce (25) dotée d'un bouton de manoeuvre
(26) comporte au moins un organe ressort (27, 27') destiné à exercer une force de
rappel vers le point de repos (R1), qui s'exerce lorsqu'une impulsion de tension dans
la bobine (21) de l'électro-aimant met les deux armatures (9, 10) en contact.