[0001] La présente invention concerne un luminaire pour une lampe de type linéaire montée
en position fixe, comprenant au moins un profilé écran placé dans le flux lumineux
de la lampe et mobile autour d'un axe de rotation parallèle à sa direction longitudinale.
Un tel luminaire peut servir à l'éclairage d'un plan de travail ou d'objets orientés
horizontalement ou verticalement, notamment l'éclairage de lignes d'assemblage d'automobiles
qui combine un faisceau asymétrique avec un angle de suppression de lumière anti-éblouissement,
l'éclairage de boutiques, l'éclairage de halls de sport, l'éclairage vertical de tableaux
d'affichage ou scolaires, etc.
[0002] Un luminaire selon le préambule ci-dessus est connu du brevet GB-A-653 486 (R & A.G.
CROSSLAND LTD). Ce document décrit un luminaire pour une lampe de type linéaire associée
à deux profilés qui constituent des écrans parallèles à la direction longitudinale.
Il est indiqué que ces écrans, dont la position est ajustable, peuvent être opaques,
ou translucides, ou réflecteurs. Il est clair que selon celui de ces trois cas qui
est considéré, l'effet technique est différent. Toutefois comme les profilés, une
fois définis (c'est-à-dire opaques, ou translucides, ou réflecteurs), ne peuvent plus
être modifiés, cela limite les possibilités de réglage de l'éclairement.
[0003] On a souhaité, dans le cas de la présente invention, obtenir une optique permettant
d'obtenir un faisceau principal bien concentré, tout en pouvant faire diverger une
partie de la lumière pour des applications spécifiques. La largeur du faisceau principal
doit être relativement étroite afin d'obtenir un niveau d'éclairement élevé et une
bonne uniformité d'éclairement. En outre un effet anti-éblouissement serait apprécié
en supplément.
Le but de l'invention est donc de générer un éclairage multi-zones réglable dans une
large gamme d'angles, avec un contrôle indépendant de l'éblouissement, réglable aussi
dans une large gamme d'angles. Ceci est obtenu du fait qe le luminaire est muni d'au
moins deux profilés dont l'un est un réflecteur principal et l'autre est le susdit
profilé écran, lequel est d'un type déviant latéralement la lumière, et a une dimension
et une position telle qu'il intercepte une partie du flux lumineux renvoyé par le
réflecteur principal.
De préférence, le réflecteur principal possède un axe focal sur lequel est sensiblement
placée la lampe. Ainsi on obtient un éclairage concentré.
L'axe de rotation du profilé écran est avantageusement placé sensiblement sur l'axe
focal. Ainsi il reste à distance constante de la lampe lorsqu'on le déplace.
Selon un mode de réalisation, le profilé écran est transparent et est constitué d'un
assemblage de prismes élémentaires dont chacun est parallèle à la direction longitudinale
du profilé.
Selon un autre mode de réalisation, le profilé écran est une paroi opaque constituée
de prismes élémentaires côte à côte dont chacun est parallèle à la direction longitudinale
du profilé, et dont la surface qui reçoit la lumière est traitée en miroir
Selon encore un autre mode de réalisation, le profilé écran est constitué d'un louvre
avec des lamelles parallèles à la direction longitudinale du réflecteur principal,
lamelles qui sont inclinées par rapport à un plan passant par l'axe de rotation du
louvre. Avantageusement, la surface des lamelles du louvre qui reçoit la lumière est
traitée en miroir.
De préférence, la section du profilé écran est un arc de cercle dont le centre est
situé sensiblement sur son axe de rotation.
Ainsi les éléments du profilé écran sont tous en permanence à la même distance de
la lampe, et produisent un effet régulier.
Le réflecteur principal est avantageusement mobile aussi, autour d'un axe parallèle
à sa propre direction longitudinale.
La rotation du réflecteur principal permet encore plus de souplesse dans le réglage
de la direction et de la répartition de l'éclairage.
Le luminaire comportant en outre un boîtier, il est muni avantageusement d'un profilé
de fermeture parallèle à la direction longitudinale du réflecteur principal, pour
fermer un vide éventuel entre ce réflecteur et le boîtier, et de moyens de rotation
de ce profilé de fermeture autour d'un axe coïncidant avec l'axe de rotation du profilé
écran, le dit profilé de fermeture ayant une section transversale en arc de cercle,
dont le centre est situé sur l'axe de rotation.
Ce profilé de fermeture peut être placé dans le trajet du faisceau lumineux sortant
du réflecteur principal, en plus du profilé écran, afin d'éviter certains types d'éblouissement
et il peut aussi être utilisé pour masquer un vide entre le réflecteur et un boîtier
contenant ce dernier.
[0004] Ces aspects de l'invention ainsi que d'autres aspects plus détaillés apparaîtront
plus clairement grâce à la description suivante d'un mode de réalisation non limitatif.
La figure 1 représente en coupe transversale une variante de réalisation d'un luminaire
selon l'invention.
La figure 2 représente en coupe transversale une autre variante de réalisation d'un
luminaire selon l'invention.
[0005] Le dispositif représenté sur la figure 1 est conçu pour une lampe de type linéaire,
par exemple une de celles connues sous les références TL, PL, Halogène, SON-T. Il
comporte un boîtier 13 qui contient et protège l'ensemble optique.
Il est muni d'une lampe 2 de section circulaire montée en position fixe dans un profilé
réflecteur 1 dont la surface de la face concave est un miroir produisant un éclairage
concentré, c'est-à-dire dont la largeur angulaire est de l'ordre de 2×20° ou 40°,
ce qui est étroit au sens habituel des optiques de 150 mm de large pour lampes TL
ou PL, et s'avère idéal pour la plupart des applications assymétriques. Il en résulte
un éclairement uniforme dans des plans à courte distance du luminaire. Pour produire
un tel éclairage, ce profilé réflecteur 1 a une section parabolique avec une distance
focale d'environ 0,8 D, "D" étant le diamètre de la section de la lampe 2. L'axe de
la lampe, dont les supports sont fixés au réflecteur, coïncide avec la ligne focale
du réflecteur. Ce dernier comporte une partie 4 en retrait au dessus de la lampe,
qui est concave ou plane, qui a pour but de récupérer plus de lumière au dessus de
la lampe. Ce réflecteur est par exemple réalisé en métal extrudé.
Des moyens, non représentés mais que l'homme du métier peut facilement réaliser, permettent
sa rotation autour d'un axe parallèle à sa propre direction longitudinale (perpendiculaire
au plan de la figure). Du fait que le réflecteur est mobile l'ouverture du boîtier
est prévue plus large que celle du réflecteur, de façon qu'aucune partie du boîtier
n'occulte la lumière sortant du réflecteur dans les différentes positions possibles
de ce dernier. Sur la figure 1 le réflecteur est tourné au maximum dans le sens des
aiguilles d'une montre et de ce fait un vide 12 se trouve à droite entre le bord du
réflecteur 1 et le bord du boîtier 13 ; dans la figure 2 c'est l'inverse : le vide
est à gauche. Un profilé de fermeture 11 est prévu, parallèle à la direction longitudinale
du profilé réflecteur. Des moyens de rotation de ce profilé de fermeture autour de
l'axe 7 coïncidant avec le centre de la lampe, et sont constitués par exemple par
des bras 10 placés à chaque extrémité du profilé de fermeture et dont l'axe de rotation
est fixé au réflecteur. De préférence, la section transversale de ce profilé de fermeture
est un arc de cercle, dont le centre coïncide avec l'axe 7. Ce profilé de fermeture
11 peut avoir deux usages : il peut être placé dans le trajet du faisceau lumineux
sortant du réflecteur (bien que cette pratique perde de la lumière) afin d'éviter
l'éblouissement en un lieu précis, et il peut aussi être placé comme le montrent les
figures, pour masquer le vide entre le boîtier et le réflecteur. Dans une variante
simplifiée, ce profilé de fermeture peut être partie intégrante du profilé réflecteur
1, comme indiqué par les références 14 sur la figure 2 ; dans ce cas, sa fonction
est seulement de masquer le vide entre le boitier et le réflecteur. Bien que les éléments
10,11 d'une part et les éléments 14 d'autre part soient représentés sur la même figure
pour éviter une figure supplémentaire, il est clair qu'ils ne sont pas présents ensemble
dans un même luminaire.
Le luminaire est ici muni d'un profilé écran 3 constitué d'une pluralité de prismes
faits d'une matière transparente, dont chacun est parallèle à la direction longitudinale
du réflecteur. Une articulation permet la rotation de cet ensemble de prismes autour
de l'axe 7, constituée par exemple par des bras 5 placés à chaque extrémité du profilé
prismatique 3, et dont l'axe de rotation est fixé au réflecteur.
Les prismes sont appuyés, dans le plan de la figure, sur une ligne virtuelle qui est
un arc de cercle et le centre de cet arc de cercle coïncide avec l'axe de rotation
7.
En faisant tourner l'assemblage de prismes 3 autour de l'axe 7, on influence l'orientation
du faisceau et, une fois le luminaire installé, il est facile de changer le réglage
si les conditions changent. Dans une variante, les prismes à la surface supérieure
(sur la figure) de l'écran 3 sont par exemple aluminisés ou argentés de façon à rendre
la surface réflectrice comme un miroir. Alors l'effet de redirection de la lumière
est obtenu par une seconde réflexion sur le réflecteur 1. Dans une autre variante
très simplifiée, la surface supérieure (sur la figure) de l'écran 3 pourrait être
lisse et traitée en noir mat. Alors il n'y aurait pas d'effet de redirection de la
lumière mais seulement un effet anti-éblouissement. En outre de la lumière serait
perdue.
Des lamelles transversales 15 peuvent être prévues pour éviter l' éblouissement dans
des plans de vision parallèles à l'axe de la lampe. Le luminaire représenté sur la
figure 2 comporte comme celui décrit ci-dessus un boîtier 13, un réflecteur 1, et
une lampe 2. Il est muni d'un profilé écran constitué d'un louvre 8 avec des lamelles
9 qui sont inclinées de préférence dans une direction parallèle au plan de symétrie
du réflecteur 1, et la surface des lamelles du louvre qui reçoit la lumière (à gauche
sur la figure) est traitée en miroir. Une articulation permet la rotation de cet ensemble
de lamelles autour de l'axe 7, constituée par exemple par des bras 6 placés à chaque
extrémité du louvre 8, et dont l'axe de rotation est fixé au réflecteur. Dans une
variante simplifiée le louvre pourrait aussi être fixé à des lamelles transversales
15.
Les lamelles sont appuyées, dans le plan de la figure, sur une ligne virtuelle qui
est un arc de cercle et le centre de cet arc de cercle coïncide avec l'axe de rotation
7.
La surface de l'ensemble de prismes 3 ou du louvre 8 est telle que, considérée dans
le sens transversal par rapport au réflecteur, elle n'intercepte qu'une partie seulement
du flux lumineux produit par le luminaire. Autrement dit l'angle sous lequel on voit
ces éléments depuis la lampe est plus petit que l'angle sous lequel on voit l'orifice
de sortie du réflecteur.
En variante, la rotation du profilé écran ou du profilé de fermeture pourraient aussi
être obtenue à partir de glissières curvilignes dans lesquelles les extrémités des
profilés glisseraient.
1. Luminaire pour une lampe (2) de type linéaire montée en position fixe, comprenant
au moins un profilé écran (3, 8) placé dans le flux lumineux de la lampe et mobile
autour d'un axe de rotation parallèle à sa direction longitudinale, caractérisé en
ce qu'il est muni d'au moins deux profilés dont l'un est un réflecteur principal (1)
et l'autre est le susdit profilé écran, lequel est d'un type déviant latéralement
la lumière, et a une dimension et une position telle qu'il intercepte une partie du
flux lumineux renvoyé par le réflecteur principal.
2. Luminaire selon la revendication 1, caractérisé en ce que le réflecteur principal
possède un axe focal (7) sur lequel est sensiblement placée la lampe (2).
3. Luminaire selon la revendications précédente, caractérisé en ce que l'axe de rotation
du profilé écran (3, 8) est sensiblement placé sur l'axe focal (7).
4. Luminaire selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le
profilé écran (3) est transparent et est constitué d'un assemblage de prismes élémentaires
dont chacun est parallèle à la direction longitudinale du profilé.
5. Luminaire selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le
profilé écran (3) est une paroi constituée de prismes élémentaires côte à côte dont
chacun est parallèle à la direction longitudinale du profilé, dont la surface qui
reçoit la lumière est traitée en miroir.
6. Luminaire selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le
profilé écran (8) est constitué d'un louvre avec des lamelles (9) parallèles à la
direction longitudinale du réflecteur principal, lamelles qui sont inclinées par rapport
à un plan passant par l'axe de rotation du louvre.
7. Luminaire selon la revendication précédente, caractérisé en ce que la surface des
lamelles (9) du louvre qui reçoit la lumière est traitée en miroir.
8. Luminaire selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce
que la section du profilé écran (3, 8) est un arc de cercle dont le centre est situé
sensiblement sur son axe de rotation.
9. Luminaire selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce
que le réflecteur principal (1) est mobile aussi, autour d'un axe parallèle à sa propre
direction longitudinale.
10. Luminaire selon la revendication précédente, comportant un boîtier (13), caractérisé
en ce qu'il est muni en outre d'un profilé de fermeture (11) parallèle à la direction
longitudinale du réflecteur principal (1), pour fermer un vide éventuel (12) entre
le réflecteur principal et le boîtier, et de moyens de rotation (10) de ce profilé
de fermeture autour d'un axe coïncidant avec l'axe (7) de rotation du profilé écran,
le dit profilé de fermeture ayant une section transversale en arc de cercle, dont
le centre est situé sur l'axe de rotation.