[0001] La présente invention se rapporte aux machines de jeux munis d'un monnayeur notamment
électronique qui permet d'utiliser différents systèmes de paiement à la fois plus
sûrs et plus pratiques que ceux existant actuellement.
[0002] On utilise, en particulier dans les casinos, des machines de jeux semblables à celles
représentées schématiquement sur la figure 1. Ces machines se présentent généralement
sous la forme d'un corps 101, muni d'une fenêtre 102 permettant de faire afficher
les paramètres du jeu. La machine peut comporter un bras latéral 103 permettant de
lancer la partie, qui consiste par exemple à faire défiler des symboles sur l'écran.
Dans cet exemple, la partie est gagnée si les symboles forment une combinaison gagnante,
et elle est perdue dans le cas inverse.
[0003] Pour pouvoir lancer la partie, le joueur doit mettre dans un monnayeur 104 un ou
plusieurs jetons 105. Lorsque la partie est gagnée, une trémie 106 libère un certain
nombre de jetons, correspondant selon les règles du jeu par exemple à n fois la mise
.
[0004] Les jetons sont actuellement le plus souvent des jetons métalliques qui peuvent être
de couleurs et de diamètres différents correspondant à des valeurs faciales différentes.
Ils peuvent également être de matériaux de nature différente. Pour que le monnayeur
104 puisse les distinguer entre eux il faut alors utiliser la signature magnétique
donnée par les matériaux de nature différente et/ou les dimensions différentes. On
utilise encore parfois la pratique ancienne consistant à utiliser des pièces de monnaie
à la place de jetons.
[0005] Outre les éventuelles tentatives de fraude, l'usage de jetons n'est pas pratique.
Il nécessite la présence d'un personnel relativement important dans une caisse centrale,
et des opérations de comptabilité sources d'erreurs, voire de fraude. En outre l'usage
des jetons ralentit l'utilisation de la machine et limite le montant des mises possibles.
[0006] On souhaite donc pouvoir substituer à l'usage des jetons un système plus moderne,
sans toutefois renoncer complètement à cet usage pour ne pas bouleverser les habitudes
des joueurs et préserver certains aspects conviviaux de la machine.
[0007] Pour cela l'invention propose une machine de jeux à monnayeur électronique, principalement
caractérisée en ce qu'elle comporte un premier monnayeur à jetons sécurisés par détection
sans contact, et/ou un deuxième monnayeur à cartes à puce, associé alors à des moyens
de commutation pour utiliser au choix l'un de ces deux monnayeurs.
[0008] D'autres particularités et avantages de l'invention apparaîtront clairement dans
la description suivante faite à titre d'exemple non limitatif en regard des figures
annexées qui représentent :
- la figure 1, une machine de jeu selon l'art connu,
- la figure 2, une machine de jeu selon l'invention;
- la figure 3, une coupe longitudinale d'un jeton sécurisé;
- la figure 4, une coupe transversale d'un tel jeton;
- la figure 5, un monnayeur à jetons sécurisés;
- la figure 6, un monnayeur à carte à puce;
- les figures 7 et 8, des vues de face et de côté d'un dispositif de tri de jetons sécurisés.
[0009] la machine de jeux selon l'invention représentée sur la figure 2 est essentiellement
identique dans son aspect et dans son fonctionnement à la machine classique représentée
en figure 1. En effet, il est très important de ne pas perturber les habitudes du
joueur.
[0010] Selon l'invention, on remplace le monnayeur 104 par un monnayeur 114 de présentation
extérieure identique mais fonctionnant à partir de jetons 115 sécurisés par un dispositif
électronique, et on ajoute éventuellement un deuxième monnayeur 124 qui permet de
faire fonctionner également à la machine à partir d'une carte "à puce". Le monnayeur
124 sera fixé de préférence sur le flanc droit de la machine à une hauteur convenable
pour pouvoir introduire aisément la carte à puce dans la fente du monnayeur et pour
pouvoir lire les indications du dispositif de visualisation dont est muni ce monnayeur,
lequel permet d'indiquer différentes données, notamment le solde de la carte. Le monnayeur
124 peut également être intégré à la machine.
[0011] Les cartes dites "à puce" sont bien connues actuellement dans l'état de la technique
et elles sont utilisées par exemple dans les cabines téléphoniques ou dans les distributeurs
bancaires.
[0012] La carte à puce utilisée dans la machine de jeux selon l'invention aura de préférence
une présentation extérieure et électrique identique à celles actuellement normalisées,
telles que les cares à prépaiement ou rechargeables que l'on trouve sur le marché
et qui en particulier vont permettre de pouvoir cumuler les gains provenant des parties
gagnées sous la commande du lecteur. On pourra toutefois prévoir d'utiliser tout type
de carte convenable, en particulier les cartes actuellement étudiées pour jouer le
rôle de porte-monnaie électronique, lesquelles sont particulièrement prévues pour
pouvoir être réapprovisionnées dans un lecteur adéquat. On pourra même utiliser éventuellement
une carte du type carte bancaire en prévoyant le paiement des gains éventuels par
une procédure appropriée, par exemple distribution de jetons ou paiement à la caisse
centrale. Ce dernier mode de paiement sera d'autant plus concevable que la carte bancaire
sera de préférence utilisée pour des mises relativement importantes justifiant son
utilisation.
[0013] Le monnayeur 114 comprend une partie mécanique qui permet de recevoir les jetons
115 et de les faire défiler devant une antenne de réception qui permet un dialogue
avec ces jetons qui sont munis d'un circuit intégré permettant de les identifier d'une
manière sécurisée et de déterminer leur valeur.
[0014] On pourra se reporter aux schémas des figures 3 et 4 pour la suite de la description
de ces jetons.
[0015] Un tel jeton électronique 1 est porteur d'une information susceptible d'être lue
automatiquement. L'utilisation d'un tel jeton sera recherchée pour lutter contre des
fraudes par imitation des jetons dans l'usage de machines à sous ou tout autre appareil
utilisant des jetons ou des pièces de monnaie. On parlera dans toute la suite de jeton
étant bien entendu qu'il pourra s'agir de jeton ou de pièces de monnaie selon l'application.
[0016] Le jeton électronique 1 objet de l'invention est constitué d'un ensemble de pièces
2,5,6, assemblées de façon à assurer une tenue mécanique au jeton et la protection
physique du circuit électronique 3 et 4 placé dans le jeton.
[0017] Ce circuit électronique permet l'identification du jeton, c'est à dire qu'il est
porteur d'une information caractéristique pouvant être contrôlée de manière à vérifier
l'authenticité du jeton.
[0018] Le circuit électronique permettant l'identification du jeton comporte un circuit
intégré 3 de mémorisation de l'information caractéristique et des moyens du type émetteur/récepteur
4 permettant d'accéder à cette information sans contact.
[0019] Les moyens d'accéder à l'information caractéristique sans contact comportent, selon
une réalisation préférée, une antenne constituée par une simple bobine 4 ou, selon
un autre mode de réalisation, par un circuit oscillant 7. Dans le cas d'un circuit
oscillant il sera possible d'accéder à l'information caractéristique à une distance
éloignée (une dizaine de centimètres) alors que dans le cas de la simple bobine cette
distance sera beaucoup plus courte (quelques millimètres) car l'accord en fréquence
est "lâche" avec la bobine d'inductance seule. La simple bobine est utilisée par exemple
pour les machines à sous dans lesquelles le jeton peut être guidé de façon précise
à proximité d'un moyen de lecture sans contact du jeton.
[0020] La lecture se fait par un lecteur sans contact (non représenté), apte à émettre un
champ magnétique modulé en amplitude. Le circuit intégré du jeton se sert de ce champ
magnétique modulé pour s'alimenter. La réponse du jeton se fait par modulation du
champ magnétique par l'antenne du jeton en fonction des informations caractéristiques
stockées dans celui-ci.
[0021] Le moyen de mémorisation placé dans chaque jeton comporte une mémoire PROM contenant
un numéro de série programmé lors de sa fabrication. On pourra par exemple choisir
une mémoire PROM à programmation laser.
[0022] L'information caractéristique comporte donc un numéro de série. Elle peut également
comporter la valeur faciale du jeton ou une information codée.
[0023] De façon plus précise le jeton est constitué d'une couronne métallique 2 et de deux
flasques 5 et 6 concentriques avec la couronne et placées de part et d'autre de la
couronne. L'une des deux flasques sert de support au circuit électronique. Le circuit
peut être par exemple fixé à cette flasque par collage. Le circuit se trouve alors
entre les deux flasques accolées. L'espace intérieur est rempli de résine 8.
[0024] Le jeton peut être fabriqué de la manière que va suivre et cela conformément à un
autre aspect de l'invention.
[0025] Les flasques sont réalisées en matière plastique. La couronne est en métal ce qui
permet d'avoir, outre la tenue mécanique, un tintement similaire à celui des pièces
de monnaie.
[0026] On procède alors selon les étapes suivantes :
- découpe de plaques métalliques de manière à obtenir des couronnes de dimensions désirée.
[0027] Les flasques sont réalisées par injection thermoplastique. Le matériau utilisé est
résistant aux chocs et à l'abrasion. Le polycarbonate, le polysulfone, le polytherimide
éventuellement chargés de fibres de verre pourront, par exemple, être utilisés.
[0028] L'utilisation d'un thermoplastique permet d'obtenir différentes couleurs. Les jetons
réalisés en couleur pourront être utilisés pour les machines à sous.
[0029] Un logo ou des inscriptions peuvent éventuellement être gravées dans le moule.
[0030] Le circuit intégré et l'antenne sont éventuellement fixés sur un substrat en verre
epoxy.
[0031] On met ensuite en place une flasque 5 qui peut comporter un logement réservé à la
mise en place du circuit électronique.
[0032] On peut prévoir de déposer une goutte de colle sur la flasque afin d'y fixer le circuit
intégré et l'antenne réalisée par la bobine 4 ou le circuit oscillant 7.
[0033] On procède ensuite au dépôt d'une goutte de résine sur le circuit intégré et sur
l'antenne.
[0034] On met en place la couronne métallique 2.
[0035] On met en place de la deuxième flasque 6.
[0036] On solidarise l'ensemble par une soudure par ultrasons, un clipsage ou un collage.
[0037] Enfin on peut procéder au test du jeton avant mise sur le marché.
[0038] Comme on peut le voir sur la figure 2 la partie mécanique du monnayeur 114 est reliée
à un dispositif électronique 107 qui permet à la fois de commander les moteurs de
la partie mécanique et d'effectuer le dialogue avec les jetons. Ce dispositif électronique
est relié au monnayeur à carte 124 de manière à ce que le joueur puisse utiliser l'un
ou l'autre de ces monnayeurs. Le monnayeur fonctionnant par défaut sera de préférence
le monnayeur à jetons et le basculement vers le monnayeur à carte se fera par introduction
de la carte dans celui-ci. Le monnayeur à carte est lui-même réuni aux dispositifs
électroniques 108 de la machine à jeux et les circuits électroniques des monnayeurs
à carte sont prévus pour s'interfacer avec l'interface standard de cette électronique
108.
[0039] On a représenté sur la figure 5 la partie mécanique 114 du monnayeur à jetons.
[0040] Le problème posé par l'usage d'un jeton sécurisé du type selon l'invention est qu'il
faut avoir le temps de réaliser une transaction sans contact entre le jeton et les
moyens de contrôle à distance de celui-ci pendant que le jeton passe dans le monnayeur,
plus particulièrement pendant le temps où il passe entre les moyens permettant de
l'orienter vers l'une des deux sorties correspondant aux jetons reconnus comme bons
ou mauvais. En effet, compte tenu de la taille du monnayeur, qui doit être de préférence
très semblable, voire identique, a celle d'un monnayeur classique, le trajet du jeton
est très court et la durée correspondant à ce trajet est très faible et tout juste
suffisante pour permettre une transaction correcte permettant de reconnaître la validité
du jeton.
[0041] Pour pouvoir effectuer cette transaction avec une sécurité suffisante, l'invention
propose par exemple d'immobiliser le jeton pendant le temps nécessaire avec les moyens
représentés sur la figure 5.
[0042] Le monnayeur vue en coupe sur la figure 5 comprend un corps 301 muni d'une fente
à son extrémité supérieure, dans laquelle on introduit un jeton 115.
[0043] Cette fente débouche sur un tunnel qui bifurque dans deux directions séparées: Une
direction verticale "Bon" qui dirige le jeton vers l'intérieur de la machine de jeux
où il est stocké; une direction inclinée "Mauvais" qui dirige le jeton vers une fente
de sortie permettant au joueur de le récupérer.
[0044] L'orientation du jeton entre ces deux sorties est obtenue à l'aide d'une palette
302 inclinée qui peut être rétractée par l'action d'un électro-aimant 303, de manière
à venir se plaquer contre la paroi du couloir débouchant sur la sortie Mauvais. Lorsque
la palette est dans sa position de repos correspondant à la position non rétractée,
le jeton est dirigé vers la sortie Mauvais, et lorsqu'elle est rétractée contre la
paroi du couloir le jeton tombe dans la sortie Bon.
[0045] En outre on a disposé dans la partie verticale du couloir, avant sa bifurcation,
un premier doigt 304 qui permet d'obstruer ce couloir alors que le jeton 115 est à
moitié introduit dans la fente d'entrée, et un deuxième doigt 306 qui permet de l'obstruer
lorsque le jeton a franchi l'obstacle correspondant au premier doigt. Ces doigts sont
manipulés respectivement par des électro-aimants 305 et 307.
[0046] On a enfin disposé 3 détecteurs de présence, du type optique ou magnétique par exemple.
Un premier détecteur 308 est situé contre les doigts 304 et 306, un deuxième détecteur
309 est situé avant la sortie Bon et un troisième détecteur 310 est situé avant la
sortie Mauvais. Bien entendu l'antenne de lecture sans contact 311 devra être placée
à proximité du lecteur 308.
[0047] Ces électro-aimants sont commandés par les moyens électroniques 107, qui reçoivent
eux-mêmes les signaux de détection des moyens de détection 308 à 310. Le programme
de fonctionnement du monnayeur à jetons permet de commander les électro-aimants de
la manière suivante :
lorsque la machine de jeux n'est pas en fonctionnement, aucun des électro-aimants
n'est alimenté et dans cette position de repos les doigts 304 et 306 sont rétractés,
laissant le passage libre au jeton 115, et la palette 302 est en place au milieu des
couloirs, orientant le jeton vers la sortie Mauvais.
[0048] Lorsque le système est en fonctionnement en attente d'un jeton, le doigt 304 est
rétracté, le doigt 306 est sorti et la palette est en place. On peut ainsi introduire
un jeton 115 qui vient franchir l'emplacement du doigt 304 et reste bloqué par le
doigt 306 en face des moyens de détection 308. Les moyens de contrôle à distance du
jeton sont également situés à ce niveau.
[0049] La détection du jeton par le détecteur 308 entraîne la sortie du doigt 304 qui vient
bloquer un autre jeton qui serait éventuellement introduit après le premier. La transaction
entre le jeton et les moyens de contrôle de celui ci s'effectue alors sans problème
puisque le jeton est immobilisé par le doigt 306 dans une position où ces moyens de
contrôle permettent de fonctionner aisément.
[0050] Lorsque le test est terminé, si le jeton est reconnu comme bon, la palette 302 et
le doigt 306 se rétractent simultanément, ce qui permet au jeton de passer par la
sortie Bon. Ce passage est détecté par le détecteur 309, et à la suite de cette détection
le doigt 306 et la palette 302 ressortent dans les couloirs, puis le doigt 304 se
rétracte pour permettre l'arrivée d'un nouveau jeton. Le détecteur 309 est utilisé
pour vérifier que le jeton n'est pas resté coincé dans le lecteur. Si cela est le
cas, le signal du détecteur permettrait d'activer par exemple une alarme (non représentée).
[0051] Si la détection indique que le jeton est mauvais, seul le doigt 306 se rétracte,
la palette 302 restant en place. Le jeton sort alors par la sortie Mauvais. Le détecteur
310 détecte son passage et le doigt 306 ressort dans le couloir, puis le doigt 304
se rétracte permettant également l'arrivée d'un nouveau jeton. Le détecteur 310 a
la même fonction que le détecteur 309 et peut par conséquent activer une alarme lorsqu'un
jeton est coincé.
[0052] Le cycle peut alors recommencer.
[0053] Le monnayeur à carte 124 dont un schéma simplifié est représenté sur la figure 6
a en soi une structure très proche de celle des lecteurs de carte à puce bien connus.
[0054] Il comprend à l'intérieur d'un boîtier 401 essentiellement un microcontrôleur 402
qui gère l'ensemble des opérations. Ce microcontrôleur est réuni par un bus à une
mémoire de programme 403, du type EPROM par exemple, à une deuxième mémoire 404, du
type EEPROM par exemple, qui permet de mémoriser un certain nombre de paramètres qui
évoluent peu, des listes d'interdiction par exemple, et à une troisième mémoire 405
du type RAM servant de mémoire vive pour l'exécution du programme du microcontrôleur.
Le microcontrôleur peut éventuellement être relié à un circuit RTC (Real Time Clock)
horloge temps réel et à un module de sécurité qui comprend un algorithme de diversification
DES ou RSA.
[0055] Le bus est également relié à un afficheur 406, qui permet d'afficher en particulier
les sommes jouées et les gains obtenus, à un lecteur de cartes à puce 407 destiné
à recevoir la carte du joueur, et éventuellement des cartes destinés au personnel
pour intervenir par exemple sur les paramètres du système de paiement (notamment la
valeur associée aux boutons minimum et maximum), et à un certain nombre de boutons
de commande, ici deux boutons 408 et 409. Ces boutons dans cet exemple de réalisation
servent aux joueurs pour miser, le premier correspondant par exemple à la mise minimale
et le deuxième à la mise maximale. Un autre bouton non représenté permet de lancer
le jeu. On trouve enfin dans le monnayeur un certain nombre d'interfaces destinées
à le connecter avec l'extérieur. Dans cet exemple de réalisation on a une première
interface 410 destinée à le relier à la machine de jeux et une deuxième interface
411 destinée à le relier à l'électronique 107 du monnayeur à jetons.
[0056] L'interface 410 permet de décoder les instructions apparaissant sur le bus et destinées
à la machine de jeux. L'interface physique destinée à être connectée à la machine
de jeux se présente sous la forme d'un connecteur 412 comportant un ensemble de broches
permettant d'émettre et de recevoir les mêmes signaux que ceux qui transitent entre
les moyens électroniques 108 de la machine de jeux, la trémie de distribution 106
et le monnayeur mécanique, qui est ici remplacé par le monnayeur à jetons électroniques
114.
[0057] Les signaux apparaissant sur ce connecteur 412 seront déterminés par des instructions
circulant sur le bus du monnayeur 124 et décodées par l'interface 410. Ces instructions
seront eux-mêmes déterminées par le programme de fonctionnement implanté dans la mémoire
403. Le programme et l'interface comprenant le connecteur 412 sont adaptés aux types
de machines utilisées. Dans l'exemple de réalisation décrite la machine répond aux
spécifications des machines existant actuellement sur le marché.
[0058] Le connecteur 412 est relié à un dispositif de commutation 413 qui permet de connecter
l'électronique 108 soit au monnayeur 124, soit à la trémie 106, en gardant néanmoins
les connexions avec le monnayeur nécessaires au fonctionnement du monnayeur à jetons
sécurisés 144, ainsi qu'éventuellement une connexion de supervision.
[0059] Ainsi lorsque le joueur utilise le monnayeur a carte 124 en introduisant une carte
dans la fente de celui-ci,ce monnayeur prend la main et fait basculer les moyens de
connexion 413 de telle manière que les signaux adressés à la trémie de distribution
106 pour lui faire délivrer le cas échéant les jetons provenant d'un gain soient orientés
vers l'interface 410, afin que le microprocesseur 402 reconnaisse le montant du gain
et incrémente en conséquence la mémoire contenue dans la carte introduite dans le
lecteur 407. Simultanément le microprocesseur affiche sur l'afficheur 406 des indications
correspondant à ce gain, par exemple le montant total du crédit disponible dans la
carte après cette opération. De plus le microprocesseur commande l'émission par l'interface
de signaux à destination de l'électronique 108, qui simulent la délivrance par la
trémie 106 des jetons. En effet celle-ci émet normalement un signal pour chaque jeton
qui sort, afin de permettre à l'électronique 108 de décompter les jetons ainsi délivrés
par la trémie. Ce signal est délivré sur la borne 413 du connecteur 412 et il correspond
au signal émis par la borne 423 de la trémie 106 et reçu sur la borne 433 du connecteur
de l'électronique 108. A titre de variante, l'invention propose de recevoir sur une
borne 414 du connecteur 412 les signaux émis par la borne 423 lorsque c'est la trémie
elle-même qui fonctionne, c'est à dire lorsque le joueur utilise le monnayeur à jetons
114. Ceci permet de mémoriser dans une mémoire de travail du monnayeur à carte 124
les gains correspondant au fonctionnement avec les jetons.
[0060] Pour pouvoir faire basculer les moyens de connexion 413 entre la trémie 106 et le
monnayeur à cartes, le connecteur 412 comprend en outre une borne supplémentaire 415
de laquelle sort le signal de commande de ces moyens de commutation 413.
[0061] A titre d'exemple le fonctionnement de la machine de jeux pourra être le suivant.
[0062] Lorsque le joueur utilise des jetons, il les introduit dans le monnayeur 144 et la
machine fonctionne de la manière habituelle, si ce n'est que les jetons sont vérifiés
d'une manière beaucoup plus sûre et que l'électronique du monnayeur à carte 124 enregistre
les jetons délivrés par la trémie 106 en cas de gain, ce qui permet d'obtenir une
statistique sur ces gains.
[0063] Lorsqu'un joueur désire utiliser le monnayeur 124, il introduit sa carte dans le
lecteur 407. Cette introduction lance le fonctionnement de ce monnayeur qui déclenche
le basculement des moyens de commutation 413 et prend la main pour piloter l'entrée
des mises et la sortie des gains. Le contenu de la carte 407 est alors contrôlé afin
de valider son existence et le montant des crédits qui y est inscrit. Cette validation
permettra par exemple d'éliminer les cartes contrefaites ou appartenant à des personnes
qui sont inscrites sur une liste noire d'interdiction de jeu. Elle se fera à l'aide
des procédés de reconnaissance de sécurité bien connus dans l'art.
[0064] Ces contrôles étant effectués et reconnus valables, le microprocesseur affichera
alors sur l'afficheur 406 le montant du crédit contenu dans la carte. Le joueur choisira
le montant de la mise qu'il désire mettre en jeu en appuyant sur l'un des deux boutons
408 ou 409. Pour des mises intermédiaires entre la mise minimale et la mise maximale,
le joueur pourra appuyer plusieurs fois sur le bouton 408 jusqu'à arriver à la mise
maximale. Certaines machines interdisent des mises maximales au moyen d'un signal
d'inhibition envoyé par la machine. Cette action sera reprise sur l'afficheur de diverses
manières, par exemple affichage de la mise ou du contenu décrémenté du crédit de la
carte, ou des deux successivement ou simultanément.
[0065] Le joueur fera alors fonctionner la machine de jeux de la manière ordinaire, par
exemple en actionnant le levier 103.
[0066] En cas de perte, rien ne se passe et le monnayeur reprend la main, par exemple en
réaffichant le crédit de la carte. Le joueur peut alors relancer une nouvelle mise
en appuyant sur les boutons 408 ou 409. On remarque que l'on peut ainsi accélérer
le fonctionnement de la machine de jeux par rapport à la situation où il faut rechercher
des jetons et les remettre dans le monnayeur 144. On améliore ainsi grandement la
rentabilité de la machine.
[0067] Dans le cas où le joueur à gagné, le montant du gain est transmis au monnayeur 124
et le microprocesseur crédite la carte de cette valeur. Simultanément le gain obtenu
et/ou le montant du nouveau crédit est affiché sur l'afficheur 406, et le joueur peut
derechef jouer à nouveau et aussi vite que dans les cas précédents, sans avoir à récupérer
des jetons qui seraient redistribués par la trémie 106.
[0068] Les différentes transactions utilisées par les cartes des joueurs, ainsi qu'un certain
nombre d'informations concernant le jeu avec des jetons, entre autres les montants
distribués à la suite de gain comme expliqué plus haut, sont mémorisés dans les mémoires
404 du monnayeur à carte 124. Ceci permet à différents moments, par exemple en fin
de journée, de venir recueillir ces informations dans des buts de contrôles et de
statistiques. Pour cela on pourra par exemple utiliser une interface supplémentaire
par exemple une ligne série RS232 ou un système infra-rouge munie d'un connecteur
adéquat placé sur le monnayeur 124. Une autre solution consiste à utiliser une carte
spécifique par exemple la carte dénommée MaxiCard (marque déposée par la Demanderesse)
au gestionnaire de la machine de jeux. Cette carte est introduite dans le lecteur
407 qui la reconnait et qui met en oeuvre le programme de chargement dans la carte
des données recueillies dans les mémoires du monnayeur.
[0069] Les valeurs faciales des jetons sont déterminées généralement par leur couleur. Il
est nécessaire de les trier selon ces valeurs à différentes étapes de leur utilisation,
par exemple à l'intérieur de la machine de jeux ou à la caisse centrale où on les
distribue. Le système de jetons sécurisé par détection à distance selon l'invention
permet de faciliter considérablement ce tri.
[0070] Pour cela on utilise une machine représentée schématiquement sur les figures 7 et
8 en coupes vues de devant et de côté.
[0071] Les jetons qui sont mis en vrac dans une trémie 501 arrivent dans un canal de tri
502 où ils s'immobilisent dans une première position, figurée par le jeton 115, devant
un système de détection à distance 503 qui permet de déterminer tout d'abord qu'il
s'agit d'un bon jeton et ensuite quelle est sa valeur. Dans cette position le jeton
est immobilisé sur une roue à galet 504 qui comporte une demi-couronne disposée sur
sa circonférence pour délimiter un creux intérieur de la taille du jeton. Dans cette
position cette demi-couronne est située vers le haut, ce qui arrête le jeton. Lorsque
le jeton est reconnu bon et sa valeur mémorisée, le galet 504 entraîné par un moteur
non représenté se met à tourner, et lorsqu'il a fait un demi tour le jeton tombe dans
le creux intérieur du galet.
[0072] En dessous du galet 504 on trouve un deuxième galet 505 identique au premier. Ces
galets sont entraînés par exemple par un système de roues dentées 506 et 507, de telle
manière que leurs vitesses de rotation soient identiques mais que les couronnes soient
situées à l'opposé l'une de l'autre. Ainsi au demi-tour suivant, le jeton qui se trouve
dans le creux intérieur du galet 504 tombe dans le creux intérieur du galet 505. Bien
qu'on n'ait représenté sur la figure que deux galets, la machine en comprend autant
qu'il existe de valeurs faciales des jetons. On pourra aussi prévoir d'en disposer
un nombre supplémentaire afin de prévoir une évolution des valeurs faciales des jetons.
[0073] De cette manière, pour chaque tour de l'ensemble des galets le jeton passe d'un galet
à l'autre pendant un demi-tour en s'arrêtant ensuite pendant la durée d'un demi-tour.
[0074] Lorsque le jeton est bloqué dans un galet correspondant à sa valeur faciale, un système
électronique non représenté relié aux moyens de détection 503 vient ouvrir une trappe
telle que 508 en face du galet ainsi sélectionné. Le jeton tombe alors dans une goulotte
de tri 509, à la sortie de laquelle il vient s'empiler sur les autres jetons de même
valeur déjà triés. Le cas échéant un piston 510, qui traverse l'axe du galet, vient
pousser le jeton vers la goulotte 509 sous l'action d'un électro-aimant 511. Ceci
permet de dégager plus sûrement le jeton, bien qu'on puisse par une disposition adéquate
du dispositif utiliser uniquement l'action de la pesanteur.
[0075] On constate que le dispositif connaît à tout moment l'emplacement dans chacun des
galets successifs de la chaîne de galets du jeton trié au premier niveau. De cette
manière, les jetons peuvent se succéder les uns après les autres dans les galets de
manière continue et il suffit d'ouvrir la bonne trappe au bon moment. De même on peut
utiliser un électro-aimant unique 511 pour venir appuyer sur tous les pistons 510
à l'aide d'une barre commune 512. La liaison entre cette barre et les pistons se fera
par un système à ressorts télescopiques, de telle manière que si une trappe n'est
pas ouverte le piston s'efface en comprimant le ressort.
[0076] On a ainsi un dispositif de tri particulièrement simple, puisqu'il suffit d'un seul
moteur pour entraîner l'ensemble des galets et d'un seul électro-aimant pour entraîner
l'ensemble des pistons.
1. Machine de jeux à monnayeur électronique, caractérisée en ce qu'elle comporte un premier
monnayeur (114) à jetons sécurisés (115) par détection sans contact, et/ou un deuxième
monnayeur (124) à cartes à puce associé à, et des moyens de commutation (413) pour
utiliser au choix l'un de ces deux monnayeurs.
2. Machine selon la revendication 1, caractérisée en ce que les moyens de commutation
(413) donnent la priorité au premier monnayeur (114) et qu'ils basculent sur le deuxième
monnayeur (124) à la détection de l'introduction d'une carte à puce dans ce deuxième
monnayeur.
3. Monnayeur (114) à jetons sécurisés (115) pour machine selon l'une quelconque des revendications
1 et 2, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens (307) pour immobiliser le jeton
dans une position permettant une transaction avec des moyens de reconnaissance le
temps nécessaire au déroulement de cette transaction.
4. Monnayeur (124) à carte à puce pour machine selon l'une quelconque des revendications
1 et 2, caractérisé en ce qu'il comprend une interface (412) permettant d'émettre
et de recevoir des signaux identiques a ceux émis et reçus par l'électronique (108)
d'une machine de jeux connue.
5. Monnayeur selon la revendication 4, caractérisé en ce qu'il comprend en outre une
entrée (414) destinée à recevoir des signaux décomptant la distribution par une trémie
(106) de jetons gagnés pour mémoriser le nombre de ces jetons lors du fonctionnement
de la machine avec des jetons.
6. Monnayeur selon l'une quelconque des revendications 4 et 5, caractérisé en ce qu'il
comprend une borne de sortie (415) permettant de délivrer des signaux de commande
des moyens de commutation (413) entre le premier et le deuxième monnayeur.
7. Machine de tri pour machine selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisée
en ce qu'elle comporte un canal de tri (502) comprenant un ensemble de galets (504,
505) munis d'une demi-couronne extérieure et entraînés en rotation continu par des
engrenages (506, 507) de telle manière que des jetons sécurisés (115) introduits dans
ce canal puissent passer d'un galet au suivant, et qu'il comporte en outre un ensemble
de trappes (508) placées devant les galets pour permettre l'éjection du jeton sécurisé
lorsqu'il passe dans un galet correspondant à sa valeur faciale.
8. Machine selon la revendication 7, caractérisé en ce qu'elle comporte en outre un ensemble
de pistons (510) passant à l'intérieur des axes des galets pour venir expulser les
jetons lorsque les trappes sont ouvertes.