[0001] La présente invention concerne un dispositif pour brancher des éléments de connexion
dans des logements de connecteurs, et une machine pour brancher automatiquement lesdits
éléments de connexion.
[0002] Plus particulièrement, le dispositif conforme à l'invention est destiné à l'enfichage
de broches mâles ou femelles, qui sont préalablement montées, généralement par sertissage,
sur les extrémités des conducteurs de câbles électriques, dans les logements de réception
correspondants de connecteurs qui peuvent être de diverses formes telles que circulaire,
rectangulaire ou autre, et dont l'opération d'enfichage ou d'insertion des broches
s'effectue usuellement par leur face transversale arrière.
[0003] Le domaine aéronautique constitue une application préférentielle du dispositif de
branchement et de la machine automatique de l'invention. En effet, la multitude de
câbles électriques, destinés à relier, par l'intermédiaire de connecteurs spécifiques,
les différents appareils et équipements de l'aéronef pour en assurer le bon fonctionnement,
implique de nombreuses opérations préalables de branchement des broches, terminant
les conducteurs desdits câbles, dans les logements correspondants des connecteurs
spécifiques afin de constituer, par la suite, des faisceaux ou des harnais de câblage.
Les connecteurs de chaque faisceau, équipés des broches, sont ensuite engagés dans
des connecteurs complémentaires prévus sur les équipements ou sur d'autres faisceaux.
[0004] Bien entendu, le dispositif et la machine de branchement selon l'invention pourraient
s'appliquer à d'autres domaines industriels, par exemple automobile, dès l'instant
où de nombreux branchements entre des éléments de connexion et des connecteurs sont
à réaliser.
[0005] On connaît déjà, notamment par la publication du brevet français 2 681 987 de la
demanderesse, un tel dispositif pour brancher des broches, serties aux extrémités
dénudées de câbles électriques, dans les logements correspondants de connecteurs.
Ce dispositif et la machine qui en est équipée permettent en particulier de réduire
les interventions manuelles, d'éviter les risques d'erreurs dans le choix entre les
différentes broches, les outils d'insertion à disposition et les branchements dans
les logements de connecteurs. Pour cela, le dispositif comprend :
- un corps déplaçable en direction dudit connecteur ;
- un outil d'insertion associé, par des moyens de liaison amovibles, audit corps et
pourvu de moyens de préhension dudit élément de connexion à introduire dans le logement
correspondant du connecteur ; et
- des moyens pour commander l'ouverture ou la fermeture des moyens de préhension, associés
audit corps et permettant, respectivement, le montage de l'élément de connexion à
brancher dans ledit outil puis le retrait dudit outil après branchement dudit élément
dans le logement du connecteur, ou le maintien dudit élément durant son insertion
dans ledit logement.
[0006] Ce dispositif décrit dans la demande de brevet précitée donne des résultats satisfaisants
et même excellents, comparés notamment aux outils d'insertion antérieurs manuels,
mais, toutefois, il peut se produire, là encore à cause du nombre considérable de
branchements à réaliser (plusieurs milliers sur un hélicoptère, par exemple), des
connexions difficiles, voire défectueuses, dues essentiellement à des erreurs géométriques
entre la broche et le logement.
[0007] En effet, une première erreur d'orientation peut apparaître lorsque l'axe longitudinal
de la broche, correspondant à celui de l'outil, est angulairement décalé par rapport
à l'axe du logement, de sorte que la broche est introduite légèrement en biais dans
le logement, en risquant de venir en butée dans un épaulement interne de celui-ci,
ou de se déformer exagérément. Une seconde erreur de positionnement peut également
provenir du fait que l'axe de la broche est alors décalé parallèlement de l'axe dudit
logement, de sorte que son extrémité bute contre le bord d'entrée du logement empêchant
la connexion, ou alors parvient, dans le meilleur des cas, à la suite de l'effort
d'insertion, à se déformer pour s'engager dans le logement.
[0008] Il convient en outre de mentionner, du fait que la connexion s'effectue de façon
non guidée (absence notamment de chanfrein dans le bord d'entrée des logements), les
risques de blocage de la broche en différents endroits, par exemple au niveau de l'épaulement
interne qui est prévu dans le logement et contre lequel vient s'appliquer, de façon
usuelle, la collerette de la broche après avoir franchi une douille élastique permettant
de la maintenir axialement en position connectée. De tels risques de blocage, correspondant
à des points durs rencontrés lors de l'introduction de la broche, conduisent bien
souvent à un échec d'insertion.
[0009] La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients et concerne un dispositif
et une machine de branchement permettant de tenir compte de ces éventuels risques
d'erreur.
[0010] A cet effet, le dispositif de branchement du type décrit ci-dessus est remarquable,
selon l'invention, en ce qu'il comprend des moyens élastiques disposés entre ledit
outil et ses moyens de préhension, pour être susceptibles d'agir selon l'axe longitudinal
d'insertion dudit élément de connexion dans ledit logement du connecteur, en ce que
lesdits moyens de liaison amovibles sont définis par une articulation à centre de
rotation, qui relie ledit outil audit corps et dont le centre de rotation est sensiblement
confondu avec ledit axe longitudinal de l'élément de connexion, et en ce que des moyens
d'indexage sont associés audit corps pour agir sur ladite articulation de façon à
aligner ledit outil sur ledit corps, parallèlement audit logement.
[0011] Ainsi, grâce à l'invention, l'insertion des broches dans les logements respectifs
des connecteurs s'effectue sans difficulté pour la totalité des branchements à réaliser,
même lorsque des erreurs géométriques peuvent apparaître, pour quelques connexions,
initialement avant l'introduction de la broche. En effet, par l'intermédiaire de l'articulation
à centre de rotation et aux moyens d'indexage associés, l'outil d'insertion et, donc,
la broche saisie par les moyens de préhension, sont automatiquement recalés au moins
parallèlement à l'axe dudit logement. Aussi, même dans le cas où, après ce recalage,
l'outil est légèrement décalé parallèlement à l'axe du logement, la broche peut malgré
tout "s'autocentrer" dans ledit logement, grâce à la liberté de mouvement offerte
par l'articulation à centre de rotation, lesdits moyens d'indexage étant effacés.
Par ailleurs, même lorsque des points durs sont rencontrés par la broche lors de son
insertion dans le logement, les moyens élastiques permettent de les déceler pour reculer
le dispositif puis le réintroduire différemment, afin d'insérer la broche sans déformations
de celle-ci.
[0012] En conséquence, grâce aux moyens élastiques axiaux et à l'articulation à centre de
rotation, la liaison entre l'outil d'insertion et le corps du dispositif est souple
et non plus rigide comme précédemment, de sorte que les broches s'engagent et s'insèrent
convenablement dans les logements des connecteurs, garantissant des branchements fiables
à l'usage.
[0013] Avantageusement, le dispositif comprend, de plus, des moyens de détection et d'analyse
des efforts lors de l'insertion desdites broches dans les logements respectifs desdits
connecteurs, lesdits moyens étant associés audit corps déplaçable. Ainsi, on peut
contrôler en permanence l'effort d'insertion de la broche dans le logement et détecter
une éventuelle anomalie durant l'insertion, telle qu'un point dur, par l'intermédiaire
des moyens élastiques axiaux.
[0014] De préférence, ledit corps est creux et, à l'intérieur de celui-ci, est logé et maintenu
l'outil d'insertion par lesdits moyens de liaison amovibles à articulation, lesdits
moyens de préhension dudit outil faisant saillie par rapport audit corps. Le dispositif
présente alors une compacité appréciable.
[0015] Dans un mode préféré de réalisation, ladite articulation à centre de rotation est
sphérique et comprend une rotule liée coaxialement audit outil, à l'opposé de ses
moyens de préhension, et montée dans une bague correspondante fixée audit corps. On
remarque ainsi la simplicité de réalisation et la fiabilité de fonctionnement des
moyens de liaison. Par exemple, lesdits moyens d'indexage peuvent être définis par
un vérin ou analogue, porté coaxialement par ledit corps et susceptible d'agir sur
la rotule de ladite articulation pour aligner ledit outil, susceptible de maintenir
une broche par ses moyens de préhension, coaxialement à celui-ci.
[0016] Dans ce cas, la liaison entre ledit vérin et ladite rotule peut être réalisée par
l'intermédiaire d'une empreinte conique, qui est ménagée dans la rotule et avec laquelle
peut coopérer l'extrémité, de forme complémentaire, de la tige dudit vérin.
[0017] Dans un mode préféré de réalisation, lesdits moyens élastiques comprennent des ressorts
qui sont associés audit outil, au voisinage de sa face transversale d'extrémité tournée
vers lesdits moyens de préhension, et avec lesquels coopèrent ces derniers pour être
susceptibles de coulisser axialement entre deux positions extrêmes correspondant à
la course desdits ressorts. Ainsi, par cette réalisation simple, les ressorts permettent,
lorsqu'ils se compriment à la suite d'une anomalie durant l'insertion, d'emmagasiner
de l'énergie qu'ils restituent à la broche si celle-ci parvient à se débloquer, par
l'intermédiaire des moyens de préhension, pour la forcer, en souplesse, à continuer
sa progression dans le logement du connecteur. Dans le cas contraire, si l'effort
atteint un seuil prédéterminé, le dispositif est retiré pour effectuer les contrôles
nécessaires.
[0018] Par exemple, lesdits moyens de préhension sont définis par deux mâchoires relativement
déplaçables angulairement l'une par rapport à l'autre sous l'action desdits moyens
de commande.
[0019] Dans ce cas, lesdits ressorts sont disposés dans des logements dudit outil, débouchant
de sa face transversale d'extrémité, et lesdites mâchoires sont munies de tiges s'engageant
respectivement dans lesdits logements en traversant axialement lesdits ressorts, et
comportant des épaulements externes contre lesquels vient en appui l'une des extrémités
desdits ressorts, tandis que leur autre extrémité s'applique contre une butée desdits
logements.
[0020] En outre, l'une desdites mâchoires est montée sur un bras pivotant dudit outil, auquel
sont associés lesdits ressorts correspondants. Les moyens de commande desdits moyens
de préhension sont définis par un vérin ou analogue lié audit corps déplaçable et
susceptible d'agir alors sur ledit bras pivotant dudit outil pour ouvrir au moins
ladite mâchoire mobile desdits moyens de préhension. La mâchoire mobile revient en
position de fermeture, par exemple par un rappel élastique du bras pivotant pour s'appliquer
contre l'autre mâchoire en maintenant éventuellement une broche.
[0021] Avantageusement, ledit outil d'insertion est pourvu d'une fente longitudinale qui
débouche de sa face transversale, en direction desdits moyens de préhension, et dans
laquelle est apte à être reçue l'extrémité dudit câble à brancher, de façon à la guider
jusqu'auxdits moyens de préhension saisissant la broche. De plus, un vérin ou analogue
est prévu sur ledit corps déplaçable pour traverser, lorsqu'il est actionné, radialement
la fente longitudinale dudit outil et maintenir l'extrémité dudit câble dans ladite
fente durant l'insertion de la broche.
[0022] Par ailleurs, audit corps peut être associé un vérin ou analogue qui est susceptible
de bloquer ledit câble dans ledit outil d'insertion, afin d'effectuer un test de rétention
dudit câble pour contrôler le verrouillage de la broche dans le logement du connecteur.
[0023] L'invention concerne également une machine pour brancher automatiquement des éléments
de connexion, tels que des broches équipant les extrémités de câbles électriques,
dans des logements de connecteurs, du type comportant :
- un bâti, sur lequel sont aptes à être reçus lesdits connecteurs ;
- un équipage mobile lié audit bâti et susceptible de se déplacer selon les trois axes
d'un repère orthonormé ;
- au moins un dispositif de branchement qui comprend un corps porté par ledit équipage
mobile, et un outil d'insertion associé, de façon amovible, audit corps ;
- une zone de changement desdits outils, choisis en fonction des caractéristiques géométriques
desdits éléments à brancher ; et
- une unité de pilotage programmable, contenant les informations relatives aux différents
branchements à réaliser en fonction des éléments de connexion et des logements des
connecteurs, et susceptible de commander ledit équipage mobile et ledit dispositif
de branchement.
[0024] Avantageusement, ce dernier est du type spécifié ci-dessus.
[0025] Lesdits moyens de détection et d'analyse des efforts, associés audit dispositif de
branchement, sont alors reliés à ladite unité de pilotage programmable et sont définis
par une jauge de contrainte rapportée sur le corps dudit dispositif.
[0026] Selon une autre caractéristique, la machine comprend, de plus, des moyens de visualisation
qui sont montés sur ledit équipage mobile pour identifier les connecteurs à brancher
et déterminer les coordonnées des différents logements de réception, et qui sont définis
par au moins une caméra reliée à ladite unité de pilotage programmable.
[0027] Plus particulièrement, ledit équipage mobile peut se composer :
- d'une tête montée coulissante le long de l'axe OZ dudit repère, parallèle auxdits
logements desdits connecteurs, et portant, dans son prolongement, ledit dispositif
de branchement ;
- d'un chariot sur lequel est disposée ladite tête et qui est monté coulissant le long
de l'axe OY dudit repère ; et
- d'une poutre sur laquelle peut se déplacer ledit chariot et qui est montée coulissante
le long de l'axe OX dudit repère sur deux rails de guidage fixés audit bâti.
[0028] Ainsi, cet équipage mobile joue le rôle d'un robot trois axes, dont les déplacements
sont commandés à partir de l'unité de pilotage.
[0029] En outre, il est prévu un mécanisme pour écarter les câbles déjà branchés et guider
le câble à brancher dans le logement correspondant du connecteur choisi, ledit mécanisme
étant monté, de façon coulissante, sur ledit équipage mobile et présentant un organe
en forme d'entonnoir, qui est sensiblement coaxial audit dispositif de branchement
et qui est susceptible d'être traversé par la broche portée par les moyens de préhension.
[0030] De préférence, la machine comprend une zone de prédestination des câbles après branchement,
qui est située sur ledit bâti et qui comprend une pluralité de pinces élastiques aptes
à recevoir lesdits câbles par l'intermédiaire de mécanismes de préhension associés
respectivement auxdites pinces. Ainsi, les câbles sont dirigés selon le cheminement
du faisceau à obtenir, au fur et à mesure de leur branchement.
[0031] Les figures du dessin annexé feront bien comprendre comment l'invention peut être
réalisée. Sur ces figures, des références identiques désignent des éléments semblables.
[0032] La figure 1 montre en perspective schématique une machine de branchement automatique
munie d'un dispositif de branchement conforme à l'invention.
[0033] La figure 2 représente un dispositif de branchement tel qu'il est agencé sur la machine.
[0034] Les figures 3A et 3B sont respectivement des vues latérales opposées de l'outil d'insertion
dudit dispositif.
[0035] Les figures 4A et 4B montrent l'alignement de l'outil par rapport audit corps, grâce
aux moyens de liaison amovibles.
[0036] Les figures 5A et 5B illustrent les deux positions extrêmes susceptibles d'être occupées
par les moyens de préhension, grâce aux moyens élastiques axiaux.
[0037] Les figures 6A et 6B illustrent le fonctionnement des moyens de préhension sous l'action
des moyens de commande.
[0038] Les figures 7A, 7B, 7C, 7D, 7E et 7F montrent schématiquement les principales phases
de fonctionnement de ladite machine pour procéder à l'insertion d'une broche dans
le logement du connecteur.
[0039] Les figures 8A et 8B montrent plus particulièrement et à une échelle agrandie, l'insertion
de broches, respectivement mâle et femelle, au moyen du dispositif, dans des logements
correspondants de connecteurs.
[0040] La figure 9 représente un faisceau ou harnais de câblage obtenu.
[0041] La figure 10 est un diagramme représentant l'effort à exercer durant l'insertion
d'une broche dans le logement et illustre les deux courbes obtenues respectivement
avec un dispositif usuel et le dispositif selon l'invention.
[0042] La figure 11 représente des exemples d'anomalies pouvant survenir lors de l'insertion
d'une broche, qui apparaissent sur ladite courbe obtenue et qui sont corrigées par
ladite machine.
[0043] La machine de branchement 1, montrée sur la figure 1, a pour objet le montage automatique
d'éléments de connexion, tels que des broches prévues aux extrémités des câbles électriques,
dans des logements de connecteurs électriques. Les broches 2 des câbles électriques
3 et les logements 4 des connecteurs 5 sont plus particulièrement représentés en regard
des figures 8A et 8B.
[0044] Dans cet exemple de réalisation, la machine 1 comprend notamment un bâti 6, un équipage
mobile 7, un dispositif de branchement 8 et une unité de pilotage programmable intégrée
à un pupitre de commande 9 symbolisé en traits mixtes sur la figure 1 et regroupant
le matériel informatique nécessaire (écrans, imprimante, micro-ordinateurs) au fonctionnement
de la machine. Plus particulièrement, l'équipage mobile 7 est monté sur le bâti 6
et porte le dispositif de branchement 8. Cet équipage est susceptible de se déplacer
selon les trois axes OX, OY et OZ d'un repère orthonormé de référence lié au bâti
de la machine. Pour cela, il se compose d'une tête 10 qui est montée coulissante par
rapport à un chariot 11, selon l'axe OZ correspondant, dans cet exemple, à la verticale
et au bout de laquelle est situé le dispositif de branchement 8. Le chariot 11 est,
quant à lui, monté coulissant, selon l'axe OY du repère, sur une poutre 12 alors horizontale
dont les extrémités sont portées par deux rails de guidage parallèles et opposées
14, selon l'axe OX dudit repère. Ces rails 14 sont fixés au bâti de la machine. Ainsi,
la poutre 12, le chariot 11 et la tête 10 forment l'équipage mobile 7, qui correspond
ainsi à un robot trois axes.
[0045] Sur la table 6A du bâti 6, sont agencés des supports 15 pour la réception et la fixation
des connecteurs 5 à brancher dont les dimensions et formes sont diverses et dont la
disposition sur les supports est tel que les logements de réception 4 sont parallèles
à l'axe OZ dudit repère, c'est-à-dire parallèles au dispositif de branchement porté
par la tête 10 dudit équipage mobile 7. Les faces transversales arrière 5A des connecteurs,
par lesquelles s'effectuent les insertions, sont évidemment tournées vers l'extérieur,
dans le plan XOY. Par ailleurs, comme le montre cette figure 1, des moyens de visualisation
16 sont prévus sur le chariot 11 de l'équipage. Ils sont constitués par une caméra
vidéo 16A qui permet d'identifier notamment les différents connecteurs à brancher
et de déterminer, par des déplacements OX et OY, les coordonnées exactes des logements
prévus dans chaque connecteur. Bien évidemment, les différentes informations sur ces
connecteurs et logements sont saisies et intégrées dans ladite unité de pilotage,
ce qui permet de constituer une banque de données des connecteurs, constamment réactualisée
à chaque nouveau connecteur, différent de ceux déjà mémorisés.
[0046] Le dispositif de branchement 8 comprend, comme le montre la figure 2, un corps 17
qui est fixé, par tout moyen approprié, à la tête 10 de l'équipage mobile, et un outil
d'insertion 18 rapporté, de façon amovible, dans le corps 17 et destiné à assurer
le montage des broches 2 dans les logements 4 des connecteurs. Aussi, en raison des
nombreuses caractéristiques dimensionnelles et de forme desdites broches, une pluralité
d'outils d'insertion 18 adaptés à chaque type de broches doit être prévue. Par conséquent,
la machine 1 comprend une zone 19 équipée des différents outils d'insertion nécessaires.
On a représenté, sur la figure 1, à titre d'exemple, deux outils d'insertion 18 maintenus
respectivement par des potences 19A par l'intermédiaire d'éléments de maintien appropriés
19B, tandis qu'un outil d'insertion 18 est déjà monté dans le corps du dispositif
de branchement 8 situé en bout de la tête 10 dudit équipage mobile 7.
[0047] En outre, la machine 1 est munie d'un mécanisme 20 pour faciliter le montage des
broches dans les logements des connecteurs et d'une zone 21 de prédestination des
câbles branchés. Ce mécanisme 20 et cette zone 21 seront décrits plus particulièrement
lors du fonctionnement de la machine.
[0048] Le corps 17 du dispositif montré sur la figure 2 est creux et présente, par exemple,
une section polygonale, telle que carrée, bien que tout autre forme de section soit
structurellement possible. L'outil d'insertion 18 a une forme générale parallélépipédique
et il est monté à l'intérieur du corps creux 17 en y étant associé par des moyens
de liaison amovibles 22. Il est par ailleurs muni de moyens de préhension commandables
23 permettant de saisir la broche du câble à brancher. Par rapport au repère orthonormé
de la machine, le corps creux 17 est aligné selon l'axe OZ, le long duquel peut coulisser
la tête 10 de l'équipage 7 et sur lequel sont également alignés parallèlement lesdits
logements 4 des connecteurs. Les moyens de préhension 23 font saillie par rapport
à l'extrémité ouverte 17A du corps, et les moyens de liaison amovibles 22, disposés
du côté de la face transversale 18A opposée à celle 18B de l'outil prolongé par les
moyens de préhension, sont tournés vers le fond 17B du corps, qui obture l'autre extrémité
du corps.
[0049] Le dispositif de branchement 8 comprend, selon l'invention, des moyens élastiques
24 disposés entre l'outil 18 et ses moyens de préhension 23, dont le but est d'agir
selon l'axe longitudinal d'insertion de la broche dans le logement du connecteur,
et les moyens de liaison amovibles 22 sont avantageusement définis par une articulation
22A à centre de rotation C, qui relie l'outil 18 au corps 17 et dont le centre C est
confondu avec l'axe longitudinal d'insertion, comme on le verra ultérieurement. Des
moyens d'indexage 25 sont alors associés au corps 17 pour agir sur l'articulation
22A de façon à permettre l'alignement dudit outil d'insertion selon l'axe du corps
17, c'est-à-dire selon OZ. Plus particulièrement, l'articulation 22A est sphérique,
de sorte qu'elle se compose d'une rotule 22B située dans le prolongement axial de
l'outil 18 et issue de sa face transversale 18A, et d'une bague 22C fixée à la paroi
latérale 17C du corps et présentant une surface annulaire interne 22D en V recevant
ladite rotule. Le centre de celle-ci définit le centre de rotation C de l'articulation.
La bague 22C peut être réalisée en une matière déformable élastiquement de façon à
permettre, lorsque l'outil doit être changé, le désengagement de la rotule du corps
17 solidaire de la tête 10 de l'équipage mobile. Par exemple, l'opération de changement
d'outil peut s'effectuer automatiquement. Dans ce cas, l'outil s'engage dans les éléments
de maintien 19B de la potence correspondante 19, puis le corps 17 du dispositif est
déplacé par l'équipage mobile 7 pour libérer la rotule 22B de la bague 22C et laisser
ledit outil d'insertion sur sa potence. A ce moment, l'équipage mobile est amené en
regard d'un autre outil à utiliser, de façon que la bague 22C du corps 17 engage l'outil
sélectionné par coopération de sa rotule avec la bague, et désengage ledit outil des
éléments de liaison 19B par un déplacement approprié de l'équipage mobile 7.
[0050] Bien évidemment, l'opération de changement d'outil peut également s'effectuer manuellement.
[0051] Aussi, cette articulation à rotule reliant l'outil au corps du dispositif de branchement
permet d'aligner, avant chaque branchement, l'outil d'insertion 18 dans l'axe longitudinal
du corps 17, c'est-à-dire selon l'axe OZ. Pour cela, on a représenté, sur la figure
4A, le cas où l'outil est décalé angulairement d'un angle A par rapport à l'axe longitudinal
du corps du dispositif, correspondant à l'axe OZ. Afin d'éviter cette erreur de décalage
angulaire mentionnée préalablement, des moyens d'indexage 25 sont prévus et ils sont
constitués par un vérin 25A lié au fond 17B du corps et disposé selon l'axe longitudinal.
Ainsi, lorsque le vérin est actionné, commandé à partir dudit pupitre avant chaque
branchement à effectuer, l'extrémité conique 25C de sa tige 25B s'engage dans une
empreinte analogue 22E ménagée dans la rotule sphérique 22B, de façon à recaler automatiquement
l'outil d'insertion 18 selon ledit axe, comme le montre la figure 4B. Ainsi, par la
combinaison des moyens de liaison amovibles 22 à articulation sphérique et des moyens
d'indexage 25, l'outil du dispositif est parfaitement aligné par rapport à l'axe longitudinal
d'insertion. Avant chaque branchement, la tige 25B du vérin est rentrée de sorte que
l'outil aligné présente avantageusement des degrés de liberté autour du centre C,
nécessaires à la progression de la broche dans le logement du connecteur.
[0052] Par ailleurs, les moyens élastiques axiaux 24 du dispositif permettent de participer
avantageusement à l'insertion des broches dans les logements, notamment lorsqu'elles
rencontrent des points durs, tels que mentionnés préalablement. Dans cet exemple de
réalisation illustré sur la figure 5A, les moyens élastiques 24 sont définis par des
ressorts de compression 24A qui sont reçus dans des logements 18C prévus dans l'outil
d'insertion 18 et débouchant de sa face transversale 18B, vers les moyens de préhension
23, en coopérant avec ceux-ci. En effet, les moyens de préhension sont définis par
deux mâchoires 23A,23B relativement déplaçables angulairement l'une par rapport à
l'autre pour saisir la broche à insérer et elles sont issues de tiges parallèles 23C,
par exemple deux par mâchoires, qui s'engagent alors dans les logements respectifs
18C de l'outil. Chaque tige, qui est entourée par le ressort 24A, est munie d'un épaulement
externe 23D qui est pressé élastiquement par le ressort contre une plaque 18D, terminant
la face transversale 18B de l'outil et traversée par les tiges correspondantes. Les
ressorts 24A sont initialement en position détendue en prenant appui, d'un côté, sur
les épaulements externes des tiges et, de l'autre côté, sur des butées internes 18E
prévues dans les logements, de sorte que les moyens de préhension 23 et, donc, la
broche 2 peuvent coulisser coaxialement sur une course C, comme le montre la figure
5B, entre la position détendue et la position comprimée des ressorts 24A. Ainsi, dans
le cas où la broche rencontre un point dur lors de son insertion, ces derniers se
compriment et emmagasinent de l'énergie, qu'ils peuvent restituer si la broche parvient
à se débloquer, permettant ainsi son insertion en douceur et de supprimer les efforts
d'insertion saccadés qui apparaissent bien souvent. Si la broche reste bloquée, les
ressorts se compriment jusqu'à un seuil d'effort maximal, qui stoppe la progression
du dispositif, comme on le verra ultérieurement.
[0053] Concernant les moyens de préhension 23, l'une des mâchoires, par exemple la mâchoire
23A, est montée sur un bras pivotant 18F intégré à l'outil et portant alors les deux
ressorts 24A correspondant qui entourent les tiges 23C de ladite mâchoire. Le bras
18F est monté sur un axe 18G orthogonal à l'axe longitudinal du dispositif et il est
mobile angulairement autour de cet axe sous l'action de moyens de commande 26, de
façon à ouvrir ou fermer la mâchoire mobile 23A par rapport à la mâchoire 23B, comme
le montrent les figures 6A et 6B. Les moyens de commande 26 sont définis par un vérin
26A qui est fixé perpendiculairement à la paroi latérale 17C du corps et dont la tige
26B, traversant un passage radial 18H dudit outil, peut agir sur le bras 18F pour
le faire pivoter autour de l'axe 18G et ouvrir dans ce cas les moyens de préhension.
Les mâchoires 23A et 23B étant écartées l'une de l'autre, l'extrémité 3A d'un câble
3 à brancher peut alors être disposée dans ledit outil 18 et, plus particulièrement,
dans une fente médiane longitudinale 18I ménagée dans l'outil et débouchant de la
face transversale 18B. Ainsi, l'extrémité du câble est guidée de façon à présenter
la broche 2 dans l'axe des moyens de préhension. A ce moment, comme le montre la figure
6B, la tige 26B du vérin 26 est rentrée et la mâchoire mobile 23A est ramenée vers
sa position initiale, par exemple au moyen d'un ressort de rappel non représenté prévu
dans l'axe d'articulation 18G du bras 18F, de sorte que les deux mâchoires saisissent
la broche 2. Pour maintenir l'extrémité du câble dans la fente longitudinale 18I dudit
outil, un vérin 27 est fixé radialement à la paroi latérale 17C du corps, de façon
que sa tige 27A, lorsqu'elle est actionnée, traverse un passage radial 18J de l'outil
pour s'engager dans la fente et empêcher l'extrémité 3A du câble de sortir de celle-ci.
[0054] En outre, on remarque que, en plus des vérins 26A et 27, un autre vérin 28 est fixé
radialement à la paroi latérale 17C du corps 17. Ce vérin 28 a pour but de bloquer
l'extrémité du câble dans l'outil pour effectuer, après l'insertion de la broche dans
le logement du connecteur, un test de rétention et vérifier si le branchement broche-logement
est correct. Pour cela, comme le montre la figure 6B, la tige 28A du vérin traverse
un passage radial 18K de l'outil pour déboucher dans la fente longitudinale 18I et
bloquer le câble dans celle-ci.
[0055] Les figures 3A et 3B permettent notamment de mettre en évidence le profil de la fente
18I, les différents passages radiaux 18H, 18J et 18K, et l'axe d'articulation 18G
du bras pivotant 18F dudit outil 18.
[0056] Le fonctionnement de la machine de branchement automatique 1, équipée du dispositif
de branchement 8 conforme à l'invention, se déroule de la façon suivante.
[0057] Tout d'abord, on suppose que, comme le montre la figure 7A, des câbles 3 sont déjà
branchés dans les logements d'un connecteur 5 fixé à son support 15 lié à la table
6A du bâti. Ces câbles 3 sont dirigés vers la zone de prédestination 21 qui consiste
à acheminer les câbles selon la configuration du faisceau à réaliser pour donner ainsi
une ébauche à ladite configuration finale. Ces câbles sont alors présentés au-dessus
de pinces élastiques 21A et introduits dans celles-ci par un mécanisme à vérin 21B
qui engage le câble à l'intérieur de la pince, comme le montrent les figures 7E et
7F. Par ailleurs, on remarque sur la figure 7A le mécanisme 20, facilitant l'insertion
des broches à monter et protégeant les câbles déjà branchés, qui gênent le passage
de l'outil d'insertion vers le connecteur. Dans un exemple de réalisation, le mécanisme
20 comprend un organe évasé 20A en forme d'entonnoir, qui est disposé sensiblement
coaxialement au dispositif 8 pour être traversé par la broche maintenue par les moyens
de préhension 23 de l'outil d'insertion 18. La forme évasée de l'organe 20A contribue
ainsi à écarter, en douceur, les câbles 3 déjà branchés et à offrir de plus un passage
idéal à la broche 2 du câble à brancher. Cet organe 20A est prévu en bout d'un bras
coudé 20B susceptible de coulisser, selon l'axe OZ du repère, par rapport au chariot
11 dudit équipage mobile 7.
[0058] Avantageusement, des moyens 30 pour détecter et analyser les efforts lors de l'insertion
des broches dans les logements respectifs des connecteurs sont agencés entre le fond
17B du corps et la tête 10 de l'équipage mobile et ils sont définis par une jauge
de contrainte reliée, par une liaison 30A, à l'unité de commande programmable dudit
pupitre 9 de la machine.
[0059] Avant de débuter un cycle de fonctionnement, on contrôle les caractéristiques de
la broche du nouveau câble à brancher. Si cette broche requiert l'utilisation d'un
outil d'insertion 18, notamment ses moyens de préhension, différent du précédent,
on procède à son changement de la façon indiquée précédemment. Dans le cas contraire,
l'outil 18 est maintenu dans le corps 17 du dispositif par la liaison 22. La tête
10 de l'équipage mobile est alors en position haute et l'opérateur peut alors effectuer
le montage de la broche 2 dans l'outil d'insertion 18. Pour cela, le vérin 26A est
actionné de sorte que sa tige 26B fait pivoter le bras 18F de l'outil et déplace angulairement
la mâchoire mobile 23A, ouvrant les moyens de préhension 23. L'opérateur place alors
la broche contre la mâchoire fixe 23B en prenant soin de guider l'extrémité 3A du
câble dans la fente longitudinale 18I de l'outil et commande le vérin pour rentrer
la tige 26B, ce qui entraîne la fermeture de la mâchoire mobile 23A.
[0060] Comme on le voit notamment sur la figure 8A, les mâchoires saisissent la partie arrière
2A de la broche 2, derrière sa collerette 2B, de façon à présenter au mieux sa partie
active 2C pour le branchement.
[0061] Puis, l'équipage mobile 7 est déplacé pour amener le dispositif de branchement 8
selon les coordonnées du logement correspondant 4 du connecteur et on procède au réalignement
angulaire automatique de l'outil d'insertion 18 par rapport à l'axe longitudinal du
corps 17 aligné sur OZ, par l'action du vérin d'indexage 25A qui agit sur la rotule
22B de l'articulation 22A. Comme le montre la figure 7A, l'outil 18 est alors convenablement
aligné. Entre-temps, la tige 27A du vérin 27 est actionnée pour maintenir l'extrémité
3A du câble dans la fente longitudinale 18I de l'outil 18.
[0062] A ce moment, la phase d'insertion proprement dite peut commencer. Pour cela, le mécanisme
20 est commandé pour amener l'organe évasé 20A dans l'axe du logement choisi, à proximité
de la face transversale arrière 5A du connecteur, permettant de dégager les câbles
déjà branchés, comme le montre la figure 7B. Puis, après une course rapide selon l'axe
OZ, de la tête 10 amenant la broche 2 jusqu'au voisinage de l'organe évasé 20A, l'insertion
intervient selon une course lente de la tête portant le dispositif de branchement
8. Durant toute cette course d'insertion, les efforts de réaction sur l'outil sont
analysés, en temps réel, par l'intermédiaire de la jauge de contrainte 30 reliée à
l'unité de pilotage, afin de détecter le verrouillage de la broche dans son logement
ou de déceler toute anomalie, comme on le verra ultérieurement en regard des figures
10 et 11.
[0063] Pour en revenir à la phase d'insertion représentée sur la figure 7C et en détail
sur la figure 8A, on voit la collerette 2B de la broche mâle 2 franchir et écarter,
de façon usuelle, les pattes élastiques 4A d'une douille 4B située dans le logement
4. Le branchement est définitivement établi lorsque la collerette 2B de la broche
a franchi les pattes 4A pour venir en butée contre un épaulement 4C dudit logement,
lesdites pattes revenant ensuite spontanément en position pour s'appliquer derrière
la collerette et l'immobiliser alors axialement en position contre l'épaulement 4C,
garantissant le branchement. La figure 8B montre l'insertion d'une broche femelle
2.1 dans le logement 4.1 d'un autre connecteur 5.1.
[0064] Lorsque la connexion est établie, un test de rétention est effectué. Pour cela, la
tige 28A du vérin 28 est commandée pour bloquer l'extrémité 3A du câble dans la fente
longitudinale 18I de l'outil 18. Puis, on procède à un léger recul axial de l'outil
via le corps 17 du dispositif et la tête 10 de l'équipage mobile. Si le test s'avère
concluant, c'est-à-dire si la broche reste verrouillée, l'outil 18 est dégagé par
le retour en position haute de la tête 10 dudit équipage mobile, les mâchoires desdits
moyens de préhension glissant sur la partie arrière 2A de la broche, sinon l'opérateur
est prévenu par l'intermédiaire d'un signal apparaissant sur le pupitre de commande
pour qu'il intervienne. Lorsque la tête 10 se trouve en position haute, la tige 27A
du vérin 27 est rétractée et la mâchoire mobile 23A est ouverte pour dégager le câble
3 de la fente longitudinale 18I dudit outil et, au moyen de l'organe évasé 20A du
mécanisme, à travers lequel passe le câble, ce dernier est amené vers la zone de prédestination
pour être introduit dans la pince élastique 21A choisie, via le vérin 21B.
[0065] Le cycle de branchement étant terminé en ce qui concerne la première extrémité de
ce câble 3, l'équipage mobile 7 effectue si nécessaire un changement d'outil et, ensuite,
l'opérateur met en place la broche de la seconde extrémité du câble et démarre un
nouveau cycle. Lorsque tous les câbles ont été traités, leurs broches ayant été insérées
dans les connecteurs, on obtient après prédestination et cheminement définitif des
câbles selon l'agencement souhaité, un faisceau ou harnais de câblage 31 prêt à raccorder
entre eux les différents équipements ou des connecteurs d'autres faisceaux, tel que
celui illustré à titre d'exemple sur la figure 9.
[0066] Le diagramme représenté sur la figure 10 montre l'effort exercé, exprimé en newtons,
en fonction du déplacement, exprimé en millimètres, lors de l'insertion d'une broche
dans le logement du connecteur, jusqu'à son verrouillage. La courbe C, en trait épais,
correspond à celle obtenue par le dispositif de branchement 8 de l'invention monté
sur la machine 1, tandis que la courbe C1 correspond à celle obtenue par un dispositif
de branchement antérieur. On constate que la courbe C1 présente un profil saccadé
résultant essentiellement du fait que la liaison entre l'outil d'insertion et le corps
du dispositif est rigide. L'insertion s'effectue alors continuellement par à-coups
à cause des différentes erreurs de positionnement et des points durs rencontrés. L'un
de ceux-ci P a été représenté à titre d'exemple, sur cette courbe C1. En revanche,
le dispositif de branchement de l'invention permet, grâce à une liaison souple (moyens
élastiques axiaux 24 et articulation à rotule 22A) entre l'outil 18 et le corps 17
du dispositif, de "lisser" la courbe pour obtenir la courbe C où l'on constate que
l'effort varie régulièrement, sans changement brusque, durant l'insertion de la broche.
[0067] En effet, selon l'invention, on parvient à reproduire une insertion faite manuellement
par un opérateur qui modifie les efforts qu'il transmet à l'outil ainsi que son orientation,
en fonction de ses propres sensations.
[0068] Par ailleurs, les courbes obtenues peuvent être découpées en trois zones afin de
les interpréter. Une première zone I, délimitée par les points O, DO et F1, correspond
au début de l'insertion et permet de déceler une anomalie provenant du positionnement
de la broche par rapport au logement, et notamment un décalage parallèle de celle-ci.
Une deuxième zone II, délimitée par les points DO, D1 et F1, correspond à l'insertion
de la broche dans le logement et permet de déceler un éventuel blocage de celle-ci
pendant sa progression, dû à un point dur représenté par exemple sur la courbe C1
de la figure 10 et nécessitant un effort élevé pour le surpasser, pouvant entraîner
une détérioration de la broche. Enfin, une troisième zone III, délimitée par les points
D1, D2 et F2, correspond au verrouillage de la broche dans le logement par la douille
élastique et permet de déceler la fin de l'insertion.
[0069] On a représenté sur la courbe C de la figure 11, analogue à celle illustrée sur la
figure 10, des anomalies susceptibles d'apparaître lors de l'insertion dans les zones
I et II. Par exemple, dans la zone I, la broche peut s'appliquer sur la face transversale
arrière 5A du connecteur et, plus particulièrement, sur un joint en élastomère fixé
à celle-ci, dans le cas d'un décalage parallèle de celle-ci par rapport au logement
que ne permet pas de compenser l'articulation à rotule pour "recaler" la broche vers
son logement. Dans ce cas, les ressorts axiaux 24A se compriment par l'avance de l'outil
d'insertion, jusqu'à ce que les efforts mesurés par l'intermédiaire de la jauge 30
atteignent, selon la droite D représentée, le seuil d'effort admissible F1. L'équipage
mobile 7 stoppe alors immédiatement sa progression puis recule, de sorte que l'opérateur
est ainsi prévenu de l'anomalie et procède aux corrections nécessaires avant de relancer
le cycle de branchement.
[0070] Dans la zone II, la broche en cours d'insertion peut se bloquer à cause d'un point
dur P1. Les ressorts axiaux 24A se compriment, jusqu'à ce que les efforts mesurés
par la jauge atteignent le seuil F1. L'équipage mobile cesse sa progression, puis
le dispositif effectue une rotation autour de l'axe d'insertion (rotation par rapport
à la rotule 22B de l'articulation). Si la broche parvient à se dégager, l'énergie
mécanique emmagasinée par les ressorts est restituée, de sorte que la broche s'insère
alors dans le logement. Les efforts mesurés redevenant inférieurs au seuil F1, la
tête de l'équipage mobile reprend sa progression normale suivant l'axe d'insertion
OZ. Si, après cette première rotation, la broche n'est toujours pas dégagée, correspondant
alors à un nouveau point dur P2, la tête effectue un léger recul axial pour diminuer
l'énergie emmagasinée par les ressorts, et on effectue ensuite une nouvelle rotation,
jusqu'au moment où la broche parvient à franchir le point dur. Puis, lorsque la broche
entre en contact avec l'épaulement interne du logement, les ressorts élastiques se
compriment et, dès que les efforts mesurés via la jauge atteignent le seuil F2, la
tête de l'équipage mobile stoppe sa progression puis dégage l'outil par un recul axial.
A ce moment, le test de rétention précité est effectué.
1. Dispositif pour brancher des éléments de connexion, tels que des broches équipant
les extrémités de conducteurs électriques, dans des logements de réception de connecteurs,
du type comportant :
- un corps (17) déplaçable en direction dudit connecteur ;
- un outil d'insertion (18) associé, par des moyens de liaison amovibles (22), audit
corps et pourvu de moyens de préhension (23) dudit élément de connexion à introduire
dans le logement correspondant du connecteur ; et
- des moyens (26) pour commander l'ouverture ou la fermeture desdits moyens de préhension,
associés audit corps et permettant, respectivement, le montage de l'élément de connexion
à brancher dans ledit outil puis le retrait dudit outil après branchement dudit élément
dans le logement du connecteur, ou le maintien dudit élément durant son insertion
dans ledit logement,
caractérisé en ce qu'il comprend des moyens élastiques (24) disposés entre ledit
outil et ses moyens de préhension, pour être susceptibles d'agir selon l'axe longitudinal
d'insertion dudit élément de connexion dans ledit logement du connecteur, en ce que
lesdits moyens de liaison amovibles (22) sont définis par une articulation à centre
de rotation (22A), qui relie ledit outil audit corps et dont le centre de rotation
est sensiblement confondu avec ledit axe longitudinal de l'élément de connexion, et
en ce que des moyens d'indexage (25) sont associés audit corps pour agir sur ladite
articulation de façon à aligner ledit outil (18) sur ledit corps, parallèlement audit
logement.
2. Dispositif selon la revendication 1,
caractérisé en ce qu'il comprend, de plus, des moyens de détection et d'analyse des
efforts (30) lors de l'insertion desdites broches dans les logements respectifs desdits
connecteurs, lesdits moyens étant associés audit corps déplaçable (17).
3. Dispositif selon l'une des revendications précédentes 1 ou 2,
caractérisé en ce que ledit corps (17) est creux et, à l'intérieur de celui-ci, est
logé et maintenu l'outil d'insertion (18) par lesdits moyens de liaison amovibles
(22) à articulation, lesdits moyens de préhension (23) dudit outil faisant saillie
par rapport audit corps.
4. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 3,
caractérisé en ce que ladite articulation à centre de rotation est sphérique et comprend
une rotule (22B) liée coaxialement audit outil, à l'opposé de ses moyens de préhension,
et montée dans une bague correspondante (22C) fixée audit corps (17).
5. Dispositif selon la revendication 4,
caractérisé en ce que lesdits moyens d'indexage (25) sont définis par un vérin (25A)
ou analogue, porté coaxialement par ledit corps et susceptible d'agir sur la rotule
(22B) de ladite articulation pour aligner ledit outil, susceptible de maintenir une
broche par ses moyens de préhension, coaxialement à celui-ci.
6. Dispositif selon la revendication 5,
caractérisé en ce que la liaison entre ledit vérin (25A) et ladite rotule (22B) peut
être réalisée par l'intermédiaire d'une empreinte conique (22E), qui est ménagée dans
la rotule et avec laquelle peut coopérer l'extrémité (25C), de forme complémentaire,
de la tige dudit vérin.
7. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes 1 à 6,
caractérisé en ce que lesdits moyens élastiques (24) comprennent des ressorts (24A)
qui sont associés audit outil, au voisinage de sa face transversale d'extrémité (18B)
tournée vers lesdits moyens de préhension, et avec lesquels coopèrent ces derniers
pour être susceptibles de coulisser axialement entre deux positions extrêmes correspondant
à la course desdits ressorts.
8. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes 1 à 7,
caractérisé en ce que lesdits moyens de préhension (23) sont définis par deux mâchoires
(23A,23B) relativement déplaçables angulairement l'une par rapport à l'autre sous
l'action desdits moyens de commande (26).
9. Dispositif selon les revendications 7 et 8,
caractérisé en ce que lesdits ressorts (24A) sont disposés dans des logements (18C)
dudit outil, débouchant de sa face transversale d'extrémité, et en ce que lesdites
mâchoires (23A,23B) sont munies de tiges (23C) s'engageant respectivement dans lesdits
logements en traversant axialement lesdits ressorts, et comportant des épaulements
externes (23D) contre lesquels vient en appui l'une des extrémités desdits ressorts,
tandis que leur autre extrémité s'applique contre une butée (18E) desdits logements.
10. Dispositif selon la revendication 8,
caractérisé en ce que l'une (23A) desdites mâchoires est montée sur un bras pivotant
(18F) dudit outil, auquel sont associés lesdits ressorts correspondants (24A).
11. Dispositif selon la revendication 10,
caractérisé en ce que les moyens de commande (26) desdits moyens de préhension (23)
sont définis par un vérin (26A) ou analogue, lié audit corps déplaçable et susceptible
d'agir alors sur ledit bras pivotant (18F) dudit outil pour ouvrir au moins ladite
mâchoire mobile (23A) desdits moyens de préhension.
12. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 11,
caractérisé en ce que ledit outil d'insertion (18) est pourvu d'une fente longitudinale
(18I) qui débouche de sa face transversale, en direction desdits moyens de préhension,
et dans laquelle est apte à être reçue l'extrémité dudit câble à brancher, de façon
à la guider jusqu'auxdits moyens de préhension (23) saisissant la broche.
13. Dispositif selon la revendication 12,
caractérisé en ce qu'un vérin (27) ou analogue est prévu sur ledit corps déplaçable
(17) pour traverser, lorsqu'il est actionné, radialement la fente longitudinale (18I)
dudit outil et maintenir l'extrémité dudit câble dans ladite fente durant l'insertion
de la broche.
14. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes 1 à 13,
caractérisé en ce que, audit corps (17), est associé un vérin (28) ou analogue qui
est susceptible de bloquer ledit câble dans ledit outil d'insertion (18), afin d'effectuer
un test de rétention dudit câble pour contrôler le verrouillage de la broche dans
le logement du connecteur.
15. Machine pour brancher automatiquement des éléments de connexion, tels que des broches
équipant les extrémités de câbles électriques, dans des logements de connecteurs,
du type comportant :
- un bâti (6), sur lequel sont aptes à être reçus lesdits connecteurs ;
- un équipage mobile (7) lié audit bâti et susceptible de se déplacer selon les trois
axes d'un repère orthonormé ;
- au moins un dispositif de branchement (8) qui comprend un corps (17) porté par ledit
équipage mobile, et un outil d'insertion (18) associé, de façon amovible, audit corps
;
- une zone (19) de changement desdits outils, choisis en fonction des caractéristiques
géométriques desdits éléments à brancher ; et
- une unité de pilotage programmable (9), contenant les informations relatives aux
différents branchements à réaliser en fonction des éléments de connexion et des logements
des connecteurs, et susceptible de commander ledit équipage mobile et ledit dispositif
de branchement,
caractérisée en ce que ledit dispositif de branchement (8) est du type spécifié selon
l'une quelconque des revendications précédentes 1 à 14.
16. Machine selon la revendication 15,
caractérisée en ce que lesdits moyens de détection et d'analyse des efforts (30),
associés audit dispositif de branchement, sont reliés à ladite unité de pilotage programmable
et sont définis par une jauge de contrainte rapportée sur le corps (17) dudit dispositif.
17. Machine selon l'une des revendications 15 ou 16,
caractérisée en ce qu'elle comprend, de plus, des moyens de visualisation (16) qui
sont montés sur ledit équipage mobile (7) pour identifier les connecteurs à brancher
et déterminer les coordonnées des différents logements de réception, et qui sont définis
par au moins une caméra (26A) reliée à ladite unité de pilotage programmable.
18. Machine selon l'une quelconque des revendications 15 à 17,
caractérisée en ce que ledit équipage mobile (7) se compose :
- d'une tête (10) montée coulissante le long de l'axe OZ dudit repère, parallèle auxdits
logements desdits connecteurs, et portant, dans son prolongement, ledit dispositif
de branchement (8) ;
- d'un chariot (11) sur lequel est disposée ladite tête et qui est monté coulissant
le long de l'axe OY dudit repère ; et
- d'une poutre (12) sur laquelle peut se déplacer ledit chariot et qui est montée
coulissante le long de l'axe OX dudit repère sur deux rails de guidage (14) fixés
audit bâti.
19. Machine selon l'une quelconque des revendications 15 à 18,
caractérisée en ce qu'il est prévu un mécanisme (20) pour écarter les câbles déjà
branchés et guider le câble à brancher dans le logement correspondant du connecteur
choisi, ledit mécanisme étant monté, de façon coulissante, sur ledit équipage mobile
(7) et présentant un organe (20A) en forme d'entonnoir, qui est sensiblement coaxial
audit dispositif de branchement (8) et qui est susceptible d'être traversé par la
broche portée par les moyens de préhension.
20. Machine selon l'une quelconque des revendications précédentes 15 à 19,
caractérisée en ce qu'elle comprend une zone (21) de prédestination des câbles après
branchement, qui est située sur ledit bâti et qui comprend une pluralité de pinces
élastiques (21A) aptes à recevoir lesdits câbles par l'intermédiaire de mécanismes
de préhension (21B) associés respectivement auxdites pinces.