[0001] L'invention a pour objet un procédé et un dispositif d'allumage électronique, pour
moteur à combustion interne à allumage commandé, dans chaque cylindre du moteur, par
au moins une bougie en série avec un secondaire d'une bobine d'allumage, dont le primaire
est alimenté en courant électrique à partir d'une source électrique, telle que la
batterie d'un véhicule équipé du moteur, par un commutateur placé dans un circuit
de charge du primaire, et lui-même commandé par une unité de calcul et de commande,
comprenant avantageusement un microcontrôleur.
[0002] L'invention a plus précisément pour objet un procédé et un dispositif du type mentionné
ci-dessus, permettant d'effectuer un diagnostic de l'allumage du moteur, grâce à l'unité
de calcul et de commande, ou calculateur, qui gère la fonction allumage ainsi, éventuellement,
que la fonction injection, lorsque le moteur est équipé d'une installation d'alimentation
en combustible par injection, l'unité de calcul et de commande étant alors un calculateur
dit "de contrôle moteur".
[0003] Le procédé et le dispositif selon l'invention sont destinés à être mis en oeuvre
non seulement à bord des véhicules, mais également sur les appareils de contrôle et
de diagnostic en station service.
[0004] Le diagnostic d'allumage consiste à donner des informations qualitatives relatives
aux étincelles produites par les bougies dans les chambres de combustion du moteur.
Ces informations doivent permettre de déterminer s'il y a absence ou présence d'étincelle,
et, dans ce dernier cas, si l'étincelle est correcte.
[0005] De nombreux procédés et dispositifs ont déjà été proposés pour fournir un tel diagnostic,
qui est obtenu soit en mesurant le courant traversant la bougie, à l'aide d'un shunt,
soit en effectuant une analyse de la tension aux bornes du primaire de la bobine d'allumage,
pendant l'étincelle réelle ou présumée.
[0006] Un dispositif d'allumage, avec diagnostic d'allumage du second type mentionné ci-dessus,
a été proposé par la demanderesse dans la demande de brevet européen EP 559 540: il
comprend, d'une part, des moyens de mesure du courant de charge, destinés à fournir,
sur une sortie, un signal en réponse aux dépassements d'une valeur déterminée, inférieure
au courant nécessaire pour créer la tension d'allumage au secondaire de la bobine
par coupure du courant primaire, et, d'autre part, des moyens de transposition de
la tension primaire, pour former l'image de la tension secondaire et fournir, sur
ladite sortie, un signal lorsque la tension secondaire devient inférieure à un seuil
déterminé indiquant la fin de l'étincelle à la bougie. Ces moyens de transposition
comprennent, en série entre la borne du primaire non reliée à la source et la masse,
la jonction émetteur-collecteur d'un transistor et des résistances de collecteur et
d'émetteur, de façon que la tension aux bornes d'une des résistances soit représentative
de la différence entre la tension aux bornes du primaire et la tension de source.
[0007] Un premier inconvénient d'un tel dispositif est qu'il ne permet pas, de façon simple,
de discriminer des étincelles de différents cylindres, à haut régime, en raison d'une
superposition entre les transpositions des tensions secondaires et les charges primaires.
Par exemple, dans un moteur à quatre temps à quatre cylindres en ligne, la charge
du primaire de la bobine du cylindre n° 3 peut commencer alors que l'étincelle à la
bougie du cylindre n° 1 n'est pas terminée.
[0008] Pour remédier à cet inconvénient, il est nécessaire de dupliquer certains composants
du circuit, et/ou de prévoir une diode entre le primaire de chaque bobine et des moyens
de transposition qui peuvent être communs à deux cylindres, sinon à tous les cylindres.
[0009] Un autre inconvénient est qu'un tel dispositif est coûteux à réaliser, car les résistances
et diodes qu'il comporte sont des composants à haute tension, et occupent une surface
relativement importante sur des circuits imprimés utilisés.
[0010] Le but de l'invention est de remédier aux inconvénients du dispositif précité connu
par EP 0 559 540, et de proposer un procédé et un dispositif permettant un contrôle
de la qualité de l'allumage en détectant si l'étincelle est d'une durée ni trop courte
ni trop longue, et si l'étincelle est d'une qualité suffisante pendant une durée suffisante.
[0011] Un autre but de l'invention est de proposer un procédé et un dispositif permettant
en outre de surveiller l'usure de la bougie, ou, plus généralement, la dégradation
du circuit secondaire qui la comporte en série avec le secondaire de la bobine et
un fil résistif d'antiparasitage, par exemple intégré à la bougie.
[0012] Un autre but encore de l'invention est de proposer un procédé permettant une mise
en oeuvre par un dispositif dont de nombreux composants peuvent être communs à tous
les cylindres du moteur, et donc en unique exemplaire dans un dispositif de réalisation
plus économique et moins encombrant.
[0013] Un autre but enfin est de proposer un procédé de diagnostic d'allumage compatible
également avec le calcul et la commande du temps de charge du primaire, de la manière
déjà connue, notamment par le document EP 559 540 précité, le procédé selon l'invention
pouvant être mis en oeuvre par un dispositif qui n'est structurellement que peu différent
des dispositifs connus pour effectuer ce calcul et cette commande du temps de charge
du primaire.
[0014] L'idée à la base de l'invention est qu'une image de la qualité de l'étincelle à la
bougie est donnée par l'impédance dynamique de cette bougie pendant l'étincelle, et
que l'observation de l'intensité d'un courant que l'on fait circuler dans le primaire
de la bobine, pendant l'étincelle, permet d'en analyser la vitesse d'accroissement
pendant au moins une durée de diagnostic, cette vitesse d'accroissement de l'intensité
du courant primaire dépendant en particulier de l'impédance dynamique de la bougie
pendant l'étincelle.
[0015] En résumé, selon l'invention, la qualité de l'étincelle est déterminée à partir de
la mesure de la vitesse d'accroissement de l'intensité du courant circulant dans le
primaire de la bobine pendant au moins une durée de diagnostic déterminée pendant
la durée de l'étincelle présumée.
[0016] A cet effet, l'invention propose un procédé d'allumage électronique du type présenté
ci-dessus et comprenant l'étape consistant à commander cycliquement la charge du primaire
pendant des durées de charge définies et à des instants définis par l'unité de calcul
et de commande, de sorte que la coupure de la charge, à la fin de chaque durée de
charge, est destinée à provoquer une étincelle à la bougie, et se caractérise en ce
qu'il comprend de plus les étapes consistant :
- entre deux durées de charge successives, à commander le passage d'un courant de mesure
dans le primaire pendant au moins une durée de diagnostic et à un instant définis
par l'unité de calcul et de commande,
- à déterminer une vitesse d'accroissement de l'intensité du courant dans le primaire
pendant au moins une durée de diagnostic,
- à discriminer les vitesses d'accroissement élevées des vitesses d'accroissement faibles,
et
- à en déduire une information sur la présence et/ou la qualité d'une étincelle à la
bougie, après la fin de la durée de charge antérieure.
[0017] La discrimination des vitesses d'accroissement de l'intensité du courant dans le
primaire pendant chaque durée de diagnostic peut être assurée par comparaison avec
au moins un seuil correspondant, pour délivrer un signal de présence d'étincelle en
cas de dépassement de ce seuil correspondant, mais, dans une variante de mise en oeuvre
particulièrement simple, on mesure l'intensité du courant dans le primaire pendant
au moins chaque durée de diagnostic, et on discrimine les vitesses d'accroissement
en comparant l'intensité maximum mesurée à la fin de la durée de diagnostic correspondante
à un seuil d'intensité correspondant, pour délivrer un signal de présence d'étincelle
si l'intensité maximum mesurée est supérieure au seuil d'intensité.
[0018] Avantageusement, le procédé consiste à commander au moins deux durées de diagnostic
successives entre deux durées de charge successives, et à en déduire, d'une part,
la présence d'une étincelle si au moins un signal de présence est délivré dans un
premier intervalle de temps prédéterminé, suivant la fin de la durée de charge antérieure,
et se terminant au plus tôt en même temps que la première durée de diagnostic, et,
d'autre part, une durée minimale d'une étincelle de qualité suffisante en fonction
du nombre de signaux de présence délivrés.
[0019] En outre, le procédé peut consister de plus à déduire que l'étincelle est trop courte
si un second signal de présence n'est pas délivré dans un second intervalle de temps
prédéterminé, supérieur au premier intervalle de temps, suivant également la fin de
la durée de charge antérieure, et se terminant au plus tôt en même temps que la seconde
durée du diagnostic.
[0020] Dans un exemple préféré de réalisation, le procédé consiste à commander également
une troisième durée de diagnostic entre deux durées de charge successives, et à en
déduire que la bougie est en court-circuit si un troisième signal de présence est
délivré avant la fin d'un troisième intervalle de temps prédéterminé, suivant également
la fin de la durée de charge antérieure, supérieur au premier et, le cas échéant,
au second intervalle de temps prédéterminé, et se terminant au plus tôt en même temps
que la troisième durée de diagnostic.
[0021] Afin de surveiller l'usure de la bougie et du circuit secondaire qui la comporte
en série avec le secondaire, le procédé peut consister de plus à mesurer l'intensité
maximum du courant dans le primaire pendant au moins une durée de diagnostic de même
rang après des durées de charge successives, à comparer les mesures entre elles et/ou
à au moins un seuil d'intensité maximum, et à en déduire au moins un signal témoignant
de la dégradation du circuit secondaire.
[0022] L'invention a également pour objet un dispositif d'allumage électronique, du type
précité, comprenant de plus des moyens de mesure du courant dans le primaire, montés
en série dans le circuit de charge entre le commutateur et la masse, et relié à des
moyens de détection, eux-mêmes reliés à l'unité de calcul et de commande, comme connu
par EP 559 540, et qui se caractérise en ce que :
- l'unité de calcul et de commande comprend des moyens générateurs d'un signal de commande
du commutateur pour le passage du courant dans le primaire pendant au moins une durée
de diagnostic et à au moins un instant définis par ladite unité, entre deux durées
de charge successives du primaire, et
- les moyens de détection comprennent des moyens discriminant les vitesses d'accroissement
de l'intensité du courant dans le primaire et délivrant un signal à ladite unité de
calcul et de commande lorsque l'intensité mesurée du courant dans le primaire est
supérieure à un seuil, au moins pendant les durées de diagnostic.
[0023] Selon un mode de réalisation simple et économique, le commutateur est commandé, depuis
une sortie de commande de l'unité de calcul et de commande, par l'intermédiaire d'un
amplificateur d'interface, les moyens de mesure du courant dans le primaire comprennent
un shunt en série avec le commutateur, entre ce dernier et la masse, et les moyens
de détection comprennent au moins un premier et un second comparateur, recevant chacun
le signal du shunt sur une entrée et le comparant respectivement à un premier et à
un second seuil d'intensité, reçu sur une autre entrée du comparateur correspondant,
la sortie de chaque comparateur étant reliée à une entrée de diagnostic de l'unité
de calcul et de commande, le second seuil d'intensité étant supérieur au premier,
mais inférieur au courant nécessaire pour créer une tension d'allumage par coupure
du primaire, pour le calcul par ladite unité des durées de charge du primaire.
[0024] Avantageusement, pour permettre la surveillance du circuit secondaire, l'unité de
calcul et de commande comprend une seconde entrée de diagnostic, reliée au shunt,
et transmettant la mesure de l'intensité du courant à un convertisseur analogique/numérique,
lui-même relié à des moyens de mémorisation et comparaison des valeurs maximum d'intensité,
mesurées pendant les durées de diagnostic, entre elles et/ou à un seuil d'intensité
maximum, et des moyens délivrant un signal de dégradation du circuit secondaire.
[0025] Selon une réalisation économique, le dispositif d'allumage comprend des moyens de
mesure du courant dans le primaire, des moyens de détection, une unité de calcul et
de commande, et, éventuellement, un amplificateur d'interface, qui sont communs à
tous les cylindres du moteur.
[0026] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention découleront de la description
donnée ci-dessous, à titre non limitatif, d'un exemple de réalisation décrit en référence
aux dessins annexés sur lesquels :
- la figure 1 est un schéma fonctionnel de principe d'un dispositif selon un mode particulier
de réalisation de l'invention ;
- la figure 2 montre les courbes représentatives de la variation, en fonction du temps
t, du signal de commande délivré au commutateur, du courant Ip dans le primaire de
la bobine, du courant Is dans le secondaire de la bobine, et du signal de diagnostic
transmis à l'unité de calcul et de commande ;
- la figure 3 montre une constitution possible du dispositif de la figure 1 ;
- les figures 4 et 5 montrent les variations en fonction du temps des courants Ip et
Is selon des courbes plus représentatives et à plus grande échelle que celles de la
figure 2 ;
- la figure 6 représente, à plus grande échelle, quatre courbes représentatives du courant
de mesure pendant une durée de diagnostic pour quatre valeurs différentes de la résistance
du circuit secondaire, et
- la figure 7 représente les quatre courbes correspondantes d'évolution du courant Is.
[0027] Le dispositif, dont la constitution de principe est représentée sur la figure 1,
est destiné à l'allumage d'une chambre de combustion de moteur à combustion interne,
équipée d'au moins une bougie 10, placée en série avec le secondaire 12 d'une bobine
d'allumage 11. Le primaire 13 de la bobine 11 est relié à une source d'alimentation
(batterie du véhicule en général), de tension Vbat. Du côté opposé respectivement
à la source Vbat et à la bougie 10, le primaire 13 et le secondaire 12 ont une borne
commune reliée au collecteur d'un transistor bipolaire 14 de type NPN, dont l'émetteur
est relié à la masse par l'intermédiaire d'une résistance de shunt 15. Le shunt 15
est ainsi en série dans le circuit de charge du primaire 13 à partir de la source
Vbat, entre la masse et le transistor d'allumage 14, servant d'interrupteur ou de
commutateur de coupure, pouvant basculer de l'état bloqué à l'état saturé et inversement,
pour commander le courant primaire Ip, qui parcourt le primaire 13 lorsque le transistor
14 est conducteur à l'état saturé.
[0028] Ce commutateur 14 est commandé à la fermeture et à l'ouverture à partir d'une unité
de calcul et de commande 16, par l'intermédiaire d'un amplificateur 17 servant d'interface
entre la base du transistor 14 et l'unité 16, qui est un calculateur de contrôle moteur,
du type microcontrôleur, comportant au moins un microprocesseur, et ayant au moins
une sortie S donnant l'information de commande à l'amplificateur 17.
[0029] Le shunt 15 sert à mesurer le courant primaire Ip, et fournit à ses bornes une tension
représentative de ce courant. Cette information issue du shunt 15, et relative à l'intensité
du courant primaire Ip, est traitée, sous forme analogique ou sous forme logique ou
numérique, par un détecteur à seuil 18 relié à au moins une entrée E du calculateur
16, permettant de recevoir une information de diagnostic sur la présence et la qualité
d'une étincelle produite entre les deux électrodes de la bougie 10 et générée par
le secondaire 12 de la bobine d'allumage 11 par la coupure de la charge du primaire
13.
[0030] La figure 1 représente le dispositif pour une seule bougie 10 dans un seul cylindre,
afin de ne pas surcharger la figure, mais les moyens de mesure du courant primaire
constitués par le shunt 15, l'unité de calcul et de commande 16, l'amplificatur d'interface
17 et les moyens de détection constitués du détecteur à seuil 18 sont communs à toutes
les bougies 10 de tous les cylindres, auxquelles ils sont reliés par des diodes de
sélection (non représentées) de manière connue, et sont donc prévus chacun en unique
exemplaire dans le circuit.
[0031] Le fonctionnement du dispositif selon le procédé de l'invention est décrit ci-dessous
en référence aux quatre courbes (a) à (d) de la figure 2 pour une seule bougie 10.
La courbe (a) représente un chronogramme du signal de commande du commutateur 14 appliqué
à la sortie S de l'unité 16. Les courbes (b) et (c) représentent respectivement l'intensité
du courant primaire Ip et du courant secondaire Is en fonction du temps, et la courbe
(d) représente le signal appliqué par le détecteur 18 sur l'entrée E de l'unité 16.
Sur sa sortie S, l'unité 16 applique cycliquement un signal de sortie de l'instant
t0 de fermeture du commutateur 14 jusqu'à l'instant tl de coupure. Pendant la durée
de charge du primaire 13, entre ces instants t0 et t1, le courant primaire Ip croît
progressivement comme représenté sur la courbe (b). En environ 1 µs après l'instant
de coupure t1, Ip s'annule à partir de sa valeur maximum de l'ordre de 6 A, suffisante
pour que sa coupure donne la tension d'amorçage requise aux bornes de la bougie 10,
et le courant secondaire Is prend très rapidement sa valeur maximum de l'ordre de
60 mA, comme montré sur la courbe (c). A partir de cette valeur maximum, Is diminue
progressivement, alors que Ip est nul.
[0032] Entre t1 et le début de la durée de charge (t1-t0) suivante, l'unité 16 applique
sur sa sortie S une commande de fermeture du commutateur 14 pendant trois durées de
diagnostic successives, de préférence de même valeur, et espacées dans le temps, t3-t2,
t5-t4 et t7-t6. Le courant primaire Ip croît progressivement à partir du début t2,
t4 ou t6 de chaque durée de diagnostic pour s'annuler rapidement à la coupure en t3,
t5 ou t7 à la fin de chaque durée de diagnostic, comme montré sur la courbe (b). Au
cours de l'étincelle, pendant laquelle le courant secondaire Is diminue progressivement
comme montré sur la courbe (c), jusqu'à s'annuler en t8, de sorte que la durée de
l'étincelle T = t8-t1 soit de l'ordre de 1,5 ms, dans des conditions normales d'allumage,
il correspond à chaque impulsion d'un signe choisi positif de courant primaire Ip
une impulsion d'un signe choisi négatif de courant secondaire Is, qui n'est pratiquement
plus sensible en dehors de la durée d'étincelle T. Pendant cette durée d'étincelle
T, au cours de laquelle l'étincelle est normalement présente, après l'instant t1 (à
la fin de la durée de charge t1-t0, d'environ 3 ms, au cours de laquelle le courant
de charge circule dans le primaire 13), l'impédance Z de la bougie 10 est faible (de
l'ordre de 20 à 100 kΩ). Après l'étincelle (après t8), l'impédance Z est élevée (supérieure
à 1 MΩ).
[0033] En théorie, et pendant une étincelle normale, la vitesse τ d'accroissement du courant
primaire Ip, est exprimée par la formule (1) suivante :

où, Imax est le courant maximum de saturation du primaire 13 (de l'ordre de 24 A,
pour une tension usuelle de batterie de 13 V),
Z est l'impédance de la bougie 10 (de l'ordre de 20 kΩ),
η est le rapport de transformation entre le secondaire 12 et le primaire 13 (de l'ordre
de 100),
L
F est la self de fuite de l'ensemble primaire 13 et secondaire 12 (de l'ordre de 1
mH).
[0034] Par contre, en l'absence d'étincelle, cette vitesse d'accroissement du courant primaire
Ip, qui correspond à la pente de la courbe de Ip en fonction du temps t, est donnée
par la formule (2) :

où, Vbat est la tension de la batterie (de l'ordre de 13 V), et Lp est la self inductance
(de l'ordre de 6 mH).
[0035] Au cours des durées de diagnostic t3-t2, t5-t4 et t7-t6, et pendant une étincelle
normale, la vitesse d'accroissement de Ip est de l'ordre de 50 A/ms, alors qu'en l'absence
d'étincelle, cette vitesse d'accroissement τ' est de l'ordre de 2 A/ms.
[0036] Cette vitesse d'accroissement de Ip correspond aux gradients de vitesse au cours
des durées de diagnostic, qui sont calibrées à une valeur constante de l'ordre de
20 µs par exemple. Cette vitesse d'accroissement de Ip peut donc être exprimée par
le rapport de l'intensité maximum de ce courant à la fin t3, t5 ou t7 de chaque durée
de diagnostic sur ladite durée de diagnostic, ou plus simplement encore, par les valeurs
de l'intensité maximum.
[0037] Les gradients forts (50 A/ms) sont discriminés des gradients faibles (2 A/ms) par
le détecteur 18, comprenant par exemple un comparateur à seuil. Le seuil Io peut être
calibré à une valeur constante et unique pour toutes les durées de diagnostic, et
être fixé par exemple à 1 A. Chaque fois et aussi longtemps que Ip est supérieur à
Io, le détecteur 18 applique à l'entrée E de l'unité 16 un signal non nul, tel que
représenté en (d) sur la figure 2. Le signal transmis pendant t1-t'0 correspond à
un courant primaire Ip > Io=1 A, pendant la durée de charge (t1-t0).
[0038] Les signaux transmis pendant t3-t'2 et t5-t'4 correspondent à un courant primaire
Ip > Io, pendant les durées de diagnostic t3-t2 et t5-t4, qui se sont déroulées avant
la fin de l'étincelle en t8. Par contre, aucun signal n'est donné sur l'entrée E pendant
la durée de diagnostic t7-t6 postérieure à t8, car Ip est resté inférieur au seuil
Io de 1 A pendant cette durée.
[0039] Les signaux reçus par l'entrée E de l'unité 16 au cours des durées de diagnostic
telles que t3-t2 et t5-t4 sont donc des signaux de présence d'étincelle.
[0040] Le programme de diagnostic spécifique mis en oeuvre par le microprocesseur de l'unité
16 permet, à partir des signaux de présence d'étincelle délivrés par le détecteur
18, de déterminer que l'étincelle a été de qualité suffisante pendant un intervalle
de temps au moins égal à t5-t1, dans cet exemple, donc T ≧ t5-t1, et que l'étincelle
s'est très vraisemblablement éteinte avant t7, donc T < t7-t1.
[0041] D'une manière générale, si, pendant un intervalle de temps prédéterminé T1, commençant
en tl et se terminant au plus tôt en t3, mais pas après t4, l'unité 16 ne reçoit pas
de signal de présence d'étincelle du détecteur 18, elle délivre un diagnostic de défaut
d'étincelle, signifiant que le circuit de la bougie 10 est vraisemblablement ouvert.
[0042] Si l'unité 16 reçoit un premier signal de présence pendant T1 (par exemple t3-t'2),
mais pas de second signal de présence pendant un intervalle de temps prédéterminé
T2, commençant également en t1 et se terminant au plus tôt en t5 (mais pas après t6),
l'unité 16 considère qu'il y a bien eu une étincelle, mais que celle-ci n'a pas été
d'une qualité convenable pendant une durée suffisante. L'unité 16 délivre alors un
diagnostic d'étincelle trop courte.
[0043] Si l'unité 16 reçoit successivement deux signaux de présence d'étincelle pendant
T2, dont le premier pendant T1, mais pas de troisième signal de présence pendant un
troisième intervalle de temps prédéterminé T3, commençant en t1 et se terminant au
plus tôt en t7, mais pas avant le début (t0) de la durée de charge suivante, l'unité
16 délivre un diagnostic d'étincelle de qualité convenable pendant une durée suffisante.
[0044] Enfin, si l'unité 16 reçoit successivement trois signaux de présence d'étincelle
pendant T3, elle délivre un diagnostic d'étincelle trop longue, signifiant que la
bougie 10 est vraisemblablement en court-circuit.
[0045] Pour une détection plus fine d'un éventuel court-circuit, le détecteur 18 peut, pendant
la troisième durée de diagnostic t7-t6, comparer le courant mesuré Ip à un seuil de
court-circuit particulier, par exemple inférieur à 1 A.
[0046] De manière générale, le détecteur 18 peut comparer l'intensité du courant mesuré,
au cours de chaque durée de diagnostic, à un seuil propre à chacune des durées de
diagnostic, surtout si ces dernières ne sont pas d'une même valeur.
[0047] L'unité 16 peut ainsi diagnostiquer la présence ou l'absence d'étincelle de qualité
convenable, et la durée d'une telle étincelle comprise, par exemple, entre 0,4 ms
et 2 ms.
[0048] La mesure de la durée d'étincelle peut être prise en compte par l'unité 16 pour ajuster
la valeur I2 du courant primaire Ip pour laquelle est effectuée la coupure, afin de
garantir par exemple une durée d'étincelle suffisante pour éviter les imbrûlés, une
telle durée pendant moins de 0,4 ms indiquant une probabilité élevée de circuit ouvert,
tandis qu'une durée d'étincelle supérieure à 2 ms indiquant une probabilité élevée
de court-circuit, ces deux valeurs délimitant une plage de durée d'étincelle que l'expérience
a révélé comme normale.
[0049] Sur la figure 3, les éléments du dispositif analogues à ceux de la figure 1 ont été
indiqués par les mêmes références. L'amplificateur 17 comprend deux transistors bipolaires,
dont un 19 de type NPN relié par sa base à la sortie S de l'unité 16 par l'intermédiaire
d'une résistance 21, tandis que son émetteur est à la masse et son collecteur relié
par une résistance 22 à la base de l'autre transistor 20, de type PNP, dont l'émetteur
est mis à la tension de la source Vbat, et le collecteur relié par une résistance
23 à la base du transistor d'allumage 14, qui comporte, sur son collecteur relié au
primaire 13, une diode Zener intégrée (et non représentée) de manière connue.
[0050] Le détecteur 18 comprend un filtre RC d'entrée 24-25, filtrant les mesures de courant
primaire aux bornes du shunt 15, et les transmettant à une entrée négative d'un premier
comparateur à seuil 26, recevant sur une entrée positive un seuil de tension correspondant
au seuil d'intensité Io de détection d'étincelle, et défini, à partir d'une source
de tension logique Vcc (de + 5 V par exemple) par l'intermédiaire d'un pont à résistances
27, 28 et 29.
[0051] La sortie du comparateur 26 est reliée en parallèle à la source de tension + Vcc
au travers de la résistance 30 et à l'entrée d'un inverseur 31. La sortie du filtre
RC 24-25 est également reliée en parallèle à l'entrée positive d'un second comparateur
à seuil 32 recevant sur son entrée négative un autre seuil de tension défini par le
pont de résistances 27, 28 et 29 à partir de la source de tension + Vcc. Comme pour
le comparateur 26, la sortie du comparateur 32 est reliée en parallèle à la source
+ Vcc au travers de la résistance 30 et à l'entrée de l'inverseur 31, en étant isolée
de la masse par la capacité 33. L'ensemble des deux comparateurs 26 et 32 constitue
un circuit OU, qui attaque l'entrée E de diagnostic de l'unité 16 par l'intermédiaire
de l'inverseur 40.
[0052] Le comparateur 26 compare les mesures de courant au seuil Io, de 1 A par exemple,
pour la délivrance des signaux de présence d'étincelle comme décrit ci-dessus. Le
comparateur 32 compare les mesures d'intensité du courant primaire Ip à un second
seuil d'intensité I1, supérieur à celui Io du comparateur 26, et par exemple égal
à 4,5 A, pour fournir un signal lorsque le courant de charge Ip dans le primaire 13
dépasse ce second seuil I1, lorsque le courant Ip à couper pour obtenir une étincelle
de qualité satisfaisante est I2, par exemple de 6 A, comme indiqué sur la courbe (b)
de la figure 2. A partir de la durée (t'1-t0) entre le début t0 de la charge du primaire
13, fixé par l'unité 16, et l'instant t'1 de dépassement de I1, l'unité 16 peut déterminer
le temps t1-t'1 nécessaire pour arriver au courant I2 et, pour l'allumage suivant,
déterminer t0 de façon appropriée. L'instant du début de la charge peut ainsi être
ajusté de façon optimale par l'unité 16 sans sortie supplémentaire du détecteur 18
vers l'unité de commande 16.
[0053] Dans le dispositif de la figure 3, comme dans celui de la figure 1, il est très important
de noter que le shunt 15, l'unité de calcul et de commande 16 et le détecteur à seuils
18 sont communs à tous les cylindres et à toutes les bougies, et sont donc chacun
monté en unique exemplaire dans le circuit, ainsi plus compact et économique.
[0054] Pour une bougie, les courbes des courants Ip et Is mesurés sur un tel dispositif
sont représentées respectivement sur les figures 4 et 5, avec un décalage de l'origine
des temps pour Is par rapport à Ip. Après une durée de charge du primaire d'environ
3 ms, pour laquelle Ip croît de 0 à pratiquement 6 V, on constate deux pointes de
signe choisi positif de courant primaire Ip mesurées pendant les deux premières durées
de diagnostic de 20 µs commençant respectivement à environ 3,2 ms et 4 ms. A ces pointes
de courant Ip, correspondent des pointes de signe choisi négatif du courant secondaire
Is, qui s'annule vers 5 ms, indiquant une durée d'étincelle légèrement inférieure
à 2 ms.
[0055] Les signaux de mesure du courant primaire Ip aux bornes du shunt 15 sont également
transmis de la sortie du filtre RC 24-25 en parallèle directement sur une seconde
entrée E' du calculateur 16 et appliqués à un convertisseur analogique/numérique 34,
lui-même relié à des moyens de comptage, mémoires, registres et comparateurs numériques
35 du calculateur 16. Le courant primaire Ip, mesuré pendant les durées de diagnostic,
est utilisé comme signal analogique de diagnostic transmis à l'entrée analogique E'
du microprocesseur du calculateur 16. Grâce au convertisseur 34 et aux mémoires et
comparateurs numériques 35, on assure la comparaison des intensités maximum du courant
primaire Ipmax, telles que mesurées pendant des durées de diagnostic, de même rang
(par exemple toujours pendant la première durée de diagnostic) entre des durées de
charge qui se succèdent, et ces valeurs Ipmax sont comparées les unes aux autres ainsi
qu'à un seuil maximum Imax d'intensité de courant primaire, adapté en fonction de
l'ordre de la durée de diagnostic considérée dans la suite de ces durées de diagnostic
entre deux durées de charge consécutives, afin de détecter la diminution des valeurs
Ipmax, en fonction de la durée de fonctionnement de l'installation, ce qui traduit
l'usure de la bougie 10 et, plus généralement, la dégradation du circuit secondaire,
comprenant cette bougie 10, le secondaire 12 ainsi qu'une résistance d'antiparasitage,
en série avec la bougie 10 et/ou intégrée dans cette dernière. En effet, la dégradation
de ce circuit secondaire se traduit par une augmentation progressive de la résistance
équivalente de ce circuit, d'où une diminution corrélative des signaux d'intensité
maximum Ipmax, comme cela est représenté sur la figure 6.
[0056] Cette figure 6 représente quatre courbes de Ip mesurées au cours de la première durée
de diagnostic t3-t2, la courbe 36 correspondant à une bougie 10 à l'état neuf, tandis
que les courbes 37, 38 et 39 correspondent à l'utilisation de la même bougie 10 après
des durées d'utilisation progressivement croissantes. On constate que l'intensité
maximum du courant primaire Ipmax diminue progressivement lorsque la durée d'utilisation
de la bougie 10 augmente, de la courbe 36 à la courbe 39. La surveillance de Ipmax
donne donc une image de la dégradation du circuit secondaire, et par comparaison avec
un seuil d'intensité maximum Imax, par exemple de 1 A, on peut considérer que les
courbes 36 et 37 correspondent à une bougie 10 dans un état acceptable, car Ipmax
est supérieur au seuil Imax, alors que les courbes 38 et 39 correspondent à une bougie
10, ou, plus généralement, à un circuit secondaire trop dégradé, nécessitant par exemple
le changement de la bougie.
[0057] Sur la figure 7, on a représenté les quatre courbes du courant secondaire Is 40,
41, 42 et 43, obtenues au cours des étincelles pendant lesquelles on a respectivement
mesuré, pendant la première durée de diagnostic, les courbes 36 à 39 de Ip qui correspondent
aux pointes de signe négatif de courant Is visibles et superposées pour les quatre
courbes 40 à 43 de la figure 7. On constate que les courbes 42 et 43, correspondant
à des étincelles obtenues avec une bougie 10 dans un état dégradé, reflété par les
courbes 38 et 39 de la figure 6, correspondent à des étincelles de trop courte durée,
alors que la durée des étincelles des courbes 40 et 41, obtenues avec une bougie 10
en bon état, tel que reflété par les courbes 36 et 37 de la figure 6, est suffisante
pour obtenir une étincelle de qualité convenable pendant une durée suffisante.
[0058] Il est à noter que le procédé de diagnostic décrit ci-dessus peut être mis en oeuvre
par un dispositif (voir figures 1 et 3), qui est à la fois structurellement peu modifié
par rapport à celui décrit dans EP 0 559 540, et de réalisation bien plus économique
que ce dernier, puisqu'il ne nécessite pas de composants à haute tension.
1. Procédé d'allumage électronique, pour moteur à combustion interne à allumage commandé,
dans chaque cylindre du moteur, par au moins une bougie (10) en série avec un secondaire
(12) d'une bobine d'allumage (11) dont le primaire (13) est alimenté en courant électrique
à partir d'une source (Vbat) par un commutateur (14) placé dans un circuit de charge
du primaire (13), et lui-même commandé par une unité (16) de calcul et de commande,
comprenant l'étape consistant à commander cycliquement la charge du primaire (13)
pendant des durées de charge (t1-t0) définies et à des instants (t0) définis par l'unité
(16) de calcul et de commande, de sorte que la coupure de la charge à la fin (t1)
de chaque durée de charge (t1-t0) est destinée à provoquer une étincelle à la bougie
(10), caractérisé en ce qu'il comprend de plus les étapes consistant :
- entre deux durées de charge (t1-t0) successives, à commander le passage d'un courant
de mesure dans le primaire (13) pendant au moins une durée de diagnostic (t3-t2) et
à au moins un instant (t2) définis par l'unité (16) de calcul et de commande,
- à déterminer une vitesse d'accroissement de l'intensité (Ip) du courant dans le
primaire (13) pendant au moins une durée de diagnostic,
- à discriminer les vitesses d'accroissement élevées des vitesses d'accroissement
faibles, et
- à en déduire une information sur la présence et/ou la qualité d'une étincelle à
la bougie (10) après la fin de la durée de charge (t1-t0) antérieure.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il consiste à discriminer les
vitesses d'accroissement de l'intensité (Ip) du courant dans le primaire (13) pendant
chaque durée de diagnostic (t3-t2) par comparaison avec au moins un seuil correspondant,
et à délivrer un signal de présence d'étincelle en cas de dépassement du seuil correspondant.
3. Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce qu'il comprend de plus l'étape
consistant à mesurer l'intensité (Ip) du courant dans le primaire (13) pendant au
moins chaque durée de diagnostic (t3-t2), et à discriminer les vitesses d'accroissement
en comparant l'intensité maximum mesurée pendant la durée de diagnostic correspondante
à un seuil d'intensité (Io) correspondant, pour délivrer un signal de présence d'étincelle
si l'intensité maximum mesurée est supérieure au seuil d'intensité (Io).
4. Procédé selon l'une des revendications 2 et 3, caractérisé en ce qu'il consiste de
plus à commander au moins deux durées de diagnostic successives (t3-t2, t5-t4) entre
deux durées de charge (t1-t0) successives, et à en déduire, d'une part, la présence
d'une étincelle si au moins un signal de présence (t3-t'2) est délivré dans un premier
intervalle de temps (T1) prédéterminé, suivant la fin (t1) de la durée de charge antérieure,
et se terminant au plus tôt en même temps (t3) que la première durée de diagnostic
(t3-t2), et, d'autre part, une durée minimale d'une étincelle de qualité suffisante
en fonction du nombre de signaux de présence délivrés.
5. Procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce qu'il consiste de plus à déduire
que l'étincelle est trop courte si un second signal de présence (t5-t'4) n'est pas
délivré dans un second intervalle de temps prédéterminé (T2), supérieur au premier
intervalle de temps (T1), suivant également la fin (t1) de la durée de charge antérieure,
et se terminant au plus tôt en même temps (t5) que la seconde durée du diagnostic
(t5-t4).
6. Procédé selon l'une des revendications 4 et 5, caractérisé en ce qu'il consiste à
commander également une troisième durée de diagnostic (t7-t6) entre deux durées de
charge (t1-t0) successives, et à en déduire que la bougie (10) est en court-circuit
si un troisième signal de présence est délivré avant la fin d'un troisième intervalle
de temps (T3) prédéterminé, suivant également la fin (t1) de la durée de charge antérieure,
supérieur au premier (T1) et, le cas échéant, au second intervalle de temps (T2) prédéterminé,
et se terminant au plus tôt en même temps (t7) que la troisième durée de diagnostic
(t7-t6).
7. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce qu'il consiste
de plus à mesurer l'intensité maximum du courant (Ip) dans le primaire (13) pendant
au moins une durée de diagnostic (t3-t2) de même rang après des durées de charge (t1-t0)
successives, à comparer les mesures entre elles et/ou à au moins un seuil d'intensité
maximum (Imax), et à en déduire au moins un signal témoignant de la dégradation du
circuit secondaire comportant la bougie (10) et le secondaire (12) de la bobine (11).
8. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce qu'il consiste
à calibrer les durées de diagnostic (t3-t2, t5-t4, t7-t6) sur une valeur constante
et les seuils (Io) correspondants d'intensité de courant (Ip) sur une valeur également
constante.
9. Dispositif d'allumage électronique, pour moteur à combustion interne à allumage commandé,
dans chaque cylindre du moteur, par au moins une bougie (10) en série avec un secondaire
(12) d'une bobine d'allumage (11), dont le primaire (13) est alimenté en courant électrique
à partir d'une source (Vbat) par un commutateur (14) placé dans un circuit de charge
du primaire (13), et lui-même commandé par une unité de calcul et de commande (16),
des moyens (15) de mesure du courant (Ip) dans le primaire (13) étant montés en série
dans le circuit de charge, entre le commutateur (14) et la masse, et reliés à des
moyens de détection (18), eux-mêmes reliés à l'unité de calcul et de commande (16),
caractérisé en ce que :
- l'unité de calcul et de commande (16) comprend des moyens générateurs d'un signal
de commande du commutateur (14) pour le passage du courant (Ip) dans le primaire (13)
pendant au moins une durée de diagnostic (t3-t2) et à au moins un instant (t2), définis
par ladite unité (16), entre deux durées de charge (t1-t0) successives du primaire
(13), et
- les moyens de détection (18) comprennent des moyens (26) discriminant les vitesses
d'accroissement de l'intensité du courant (Ip) dans le primaire (13) et délivrant
un signal à ladite unité de calcul et de commande (16) lorsque l'intensité mesurée
du courant (Ip) dans le primaire (13) est supérieure à un seuil (Io), au moins pendant
les durées de diagnostic.
10. Dispositif selon la revendication 9, caractérisé en ce que le commutateur (14) est
commandé, depuis une sortie de commande (S) de l'unité (16) de calcul et de commande,
par l'intermédiaire d'un amplificateur d'interface (17), les moyens de mesure du courant
(Ip) dans le primaire (13) comprennent un shunt (15) en série avec le commutateur
(14), entre ce dernier et la masse, et les moyens de détection (18) comprennent au
moins un premier (26) et un second comparateur (32), recevant chacun le signal du
shunt (15) sur une entrée et le comparant respectivement à un premier (Io) et à un
second seuil d'intensité (I1), reçu sur une autre entrée du comparateur (26, 32) correspondant,
la sortie de chaque comparateur étant reliée à une entrée (E) de diagnostic de l'unité
(16) de calcul et de commande, le second seuil d'intensité (I1) étant supérieur au
premier (Io), mais inférieur au courant (I2) nécessaire pour créer une tension d'allumage
par coupure du primaire (13), pour le calcul par ladite unité (16) des durées de charge
(t1-t0) du primaire (13).
11. Dispositif selon la revendication 10, caractérisé en ce que l'unité de calcul et de
commande (16) comprend une seconde entrée de diagnostic (t1), reliée au shunt (15),
et transmettant la mesure de l'intensité du courant (Ip) à un convertisseur analogique/numérique
(34), lui-même relié à des moyens (35) de mémorisation et de comparaison des valeurs
maximum d'intensité (Ip), mesurées pendant les durées de diagnostic (t3-t2, t5-t4,
t7-t6), entre elles et/ou à un seuil d'intensité maximum (Imax), et des moyens délivrant
un signal de dégradation du circuit secondaire comportant la bougie (10) et le secondaire
(12) en cas d'intensité (Ip) maximum mesurée inférieure audit seuil (Imax).
12. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 9 à 11, caractérisé en ce que
lesdits moyens (15) de mesure du courant (Ip) dans le primaire (13), ladite unité
de calcul et de commande (16), lesdits moyens de détection (18) et, éventuellement,
ledit amplificateur d'interface (17), sont communs à toutes les bougies (10) de tous
les cylindres.