[0001] Le domaine de l'invention est celui des antennes de télécommunication jusqu'à des
fréquences de l'ordre du gigahertz.
[0002] Plus précisément, l'invention concerne un élément rayonnant du type dipôle. En effet,
il est encore fréquent, dans les télécommunications hautes fréquences, d'utiliser
un tel élément rayonnant du type dipôle en tant qu'antenne émettrice ou réceptrice
omnidirectionnelle.
[0003] L'invention a de nombreuses applications, telles que par exemple les relevés de champs,
du type mesure de diagrammes d'antennes ou encore mesure de compatibilité électromagnétique.
[0004] Les éléments rayonnants du type dipôle connus de l'état de la technique sont généralement
constitués d'éléments de lignes bifilaires, c'est-à-dire de tiges cylindriques conductrices,
alimentés par une ligne d'alimentation.
[0005] Ces éléments rayonnants connus constitués de tiges conductrices présentent des performances
relativement large-bande, ce qui les rend utilisables dans de nombreuses applications.
[0006] Toutefois, plusieurs inconvénients sont liés à leur utilisation.
[0007] En effet, les lignes d'alimentation (par exemple les lignes coaxiales) sont généralement
dissymétriques, alors que les éléments rayonnants sont eux symétriques.
[0008] Par conséquent, afin que le rayonnement de ces éléments rayonnants soit acceptable,
il convient d'utiliser un symétriseur. Un symétriseur se représente traditionnellement
comme un transformateur qui fait intervenir des impédances localisées ou distribuées,
et permet, lorsqu'il est placé entre un élément rayonnant symétrique et une ligne
d'alimentation dissymétrique, de rendre les courants symétriques sur la structure
rayonnante. Un tel symétriseur présente l'inconvénient majeur de nécessiter une mise
au point toujours délicate.
[0009] On connaît également des éléments rayonnants constitués de tiges cylindriques qui
sont autosymétrisés, de façon à pouvoir être utilisés sans symétriseur. L'obtention,
sur ces éléments rayonnants, d'une telle caractéristique d'autosymétrie ne peut toutefois
être obtenue qu'au détriment d'une complexité accrue de leur structure.
[0010] Un autre inconvénient de ces éléments rayonnants connus du type dipôle à tiges cylindriques
est lié à leur adaptation à la ligne d'alimentation à laquelle ils sont reliés.
[0011] En effet, sans une telle adaptation, l'énergie émise par un générateur et transmise
à un élément rayonnant par une ligne d'alimentation n'est pas rayonnée par l'élément
rayonnant mais renvoyée sur le générateur.
[0012] Généralement, cette adaptation est réalisée grâce à l'utilisation de deux tronçons
supplémentaires (ou stubs) placés l'un en série et l'autre en parallèle. On parle
alors d'adaptation double stub. Or, la détermination de la longueur de chaque stub
(série ou parallèle) étant empirique, l'adaptation nécessite de nombreuses opérations
de soudure/dessoudure.
[0013] Enfin, d'une façon générale, ces éléments rayonnants connus du type dipôle à tiges
cylindriques présentent un encombrement relativement important ainsi qu'un maniement
mécanique parfois difficile.
[0014] L'invention a notamment pour objectif de pallier ces différents inconvénients de
l'état de la technique.
[0015] Plus précisément, un objectif de l'invention est de fournir un élément rayonnant
du type dipôle qui possède une large bande passante et des diagrammes omnidirectionnels
tout en présentant un faible encombrement et une mise en oeuvre mécanique très simple.
[0016] L'invention a également pour objectif de fournir un tel élément rayonnant du type
dipôle qui ne nécessite pas l'utilisation conjointe d'un symétriseur.
[0017] Un autre objectif de l'invention est de fournir un tel élément rayonnant du type
dipôle qui soit facilement adaptable à la ligne d'alimentation à laquelle il est relié.
[0018] Ces objectifs, ainsi que d'autres qui apparaîtront par la suite, sont atteints selon
l'invention à l'aide d'un élément rayonnant adaptable du type dipôle et constitué
de:
- une plaque de substrat;
- une ligne d'alimentation située sur la face inférieure de ladite plaque de substrat;
- un dépôt métallique situé sur la face supérieure de ladite plaque de substrat et sensiblement
en forme en T : la barre horizontale dudit T étant constituée de deux brins latéraux
séparés par une fente de couplage, et la barre verticale dudit T constituant un plan
de masse pour ladite ligne d'alimentation, lesdits brins latéraux constituant la partie
rayonnante dudit élément rayonnant;
ladite ligne d'alimentation présentant une première portion d'extrémité s'étendant
selon un axe interceptant l'axe de ladite fente et dépassant dudit axe de la fente
de couplage d'une première longueur variable,
ladite fente présentant une seconde portion d'extrémité dépassant de l'axe de ladite
première portion d'extrémité de la ligne d'alimentation d'une seconde longueur variable,
et
ledit élément rayonnant comprenant des premiers et/ou des seconds moyens à capacité
variable, lesdits premiers moyens à capacité variable étant connectés entre un plan
de masse et l'extrémité de ladite ligne d'alimentation située dans ladite première
portion d'extrémité, lesdits seconds moyens à capacité variable étant connectés entre
un plan de masse et l'extrémité de ladite fente située dans ladite seconde portion
d'extrémité.
[0019] L'élément rayonnant selon l'invention est donc réalisé en technologie imprimée, ce
qui permet un gain de place considérable et un maintien mécanique beaucoup plus aisé.
[0020] Par ailleurs, le dépôt métallique comprend d'une part les deux brins latéraux (formant
la barre horizontale du T) qui constituent le dipôle proprement dit, et d'autre part
un prolongement, selon une direction orthogonale à ces brins latéraux (prolongement
formant la barre verticale du T), qui constitue le plan de masse pour la ligne d'alimentation.
[0021] Ainsi, la présence de ce plan de masse associé à la ligne d'alimentation assure que
l'alimentation est autosymétrisée. En d'autres termes, l'élément rayonnant selon l'invention
ne nécessite pas l'utilisation conjointe d'un symétriseur.
[0022] De plus, la ligne d'alimentation alimente les deux brins latéraux par l'intermédiaire
de la fente de couplage.
[0023] Afin de pouvoir mettre en oeuvre le principe connu de l'adaptation double stubs dans
le cas d'un élément rayonnant réalisé en technologie imprimée, l'invention propose
une réalisation originale des stubs ou tronçons d'adaptation série et parallèle. En
effet, selon l'invention :
- le stub série est constitué de la première portion d'extrémité de la ligne d'alimentation
qui dépasse de l'axe de la fente, et possède la première longueur variable ; et
- le stub parallèle est constitué de la seconde portion d'extrémité de la fente qui
dépasse de la première portion d'extrémité de la ligne d'alimentation, et possède
la seconde longueur variable.
[0024] Un choix convenable de ces première et seconde longueurs variables permet d'adapter
l'élément rayonnant sur une large bande.
[0025] L'élément rayonnant selon l'invention est également adaptable grâce aux premiers
et/ou seconds moyens à capacité variable. En effet, la modification de la capacité
des premiers moyens a le même effet qu'un allongement ou une diminution "physique"
(c'est-à-dire réelle) de la première longueur variable. De même, on peut agir sur
la seconde longueur variable en modifiant la capacité des seconds moyens à capacité
variable.
[0026] Avantageusement, ladite fente est de forme rectangulaire.
[0027] Préférentiellement, la longueur cumulée de l'ensemble desdits deux brins latéraux
est sensiblement égale à la moitié de la longueur d'onde de fonctionnement dudit élément
rayonnant.
[0028] Ainsi, on obtient des valeurs classiques d'impédance de rayonnement pour les deux
brins latéraux constituant le dipôle proprement dit.
[0029] Avantageusement, lesdits deux brins latéraux sont de même longueur.
[0030] De façon avantageuse, ladite ligne d'alimentation est une ligne microruban.
[0031] Dans un mode de réalisation préférentiel de l'invention, l'élément rayonnant comprend
également des moyens de réflexion permettant de supprimer un rayonnement arrière dudit
élément rayonnant.
[0032] De cette façon, on dirige vers l'avant l'énergie rayonnée par l'élément rayonnant.
Ceci permet de gagner à peu près 3 dB sur le maximum de directivité de l'élément rayonnant.
[0033] L'invention concerne également un réseau d'éléments rayonnants comprenant au moins
deux éléments rayonnants selon l'invention.
[0034] Enfin, l'invention concerne aussi un procédé d'ajustement de l'adaptation d'un élément
rayonnant, caractérisé en ce qu'il comprend une première étape d'ajustement de ladite
première longueur variable et une seconde étape d'ajustement de ladite seconde longueur
variable.
[0035] En effet, il est toujours nécessaire d'ajuster les valeurs des première et seconde
longueurs variables (des stubs série et parallèle) que le principe de l'adaptation
double stub permet de calculer théoriquement.
[0036] Dans un mode de réalisation du procédé selon l'invention, ladite première étape d'ajustement
de la première longueur variable consiste à modifier la valeur de la capacité de premiers
moyens à capacité variable connectés entre un plan de masse et l'extrémité de la ligne
d'alimentation située dans la première portion d'extrémité,
et ladite seconde étape d'ajustement de la seconde longueur variable consiste à
modifier la valeur de la capacité de seconds moyens à capacité variable connectés
entre un plan de masse et l'extrémité de la fente située dans la seconde portion d'extrémité.
[0037] Avantageusement, ladite première étape d'ajustement de la première longueur variable
consiste également à découper partiellement ladite première portion d'extrémité de
la ligne d'alimentation,
et ladite seconde étape d'ajustement de la seconde longueur variable consiste également
à boucher partiellement ladite seconde portion d'extrémité de la fente avec un matériau
conducteur.
[0038] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de
la description suivante d'un mode de réalisation préférentiel de l'invention, donné
à titre d'exemple indicatif et non limitatif, et des dessins annexés, dans lesquels
:
- la figure 1 présente une vue en perspective d'un mode de réalisation préférentiel
de l'élément rayonnant selon l'invention;
- la figure 2 présente un schéma électrique équivalent d'un élément rayonnant selon
l'invention;
- la figure 3 présente un exemple de moyens à capacité variable pouvant être mis en
oeuvre dans un élément rayonnant selon l'invention;
- la figure 4 présente une courbe de variation, en fonction de la fréquence, du rapport
d'onde stationnaire pour un exemple d'élément rayonnant selon l'invention;
- la figure 5 présente, sur un abaque de Smith, le principe de l'adaptation double stub;
- la figure 6 présente un second mode de réalisation d'un élément rayonnant selon l'invention
comprenant un réflecteur;
- la figure 7 présente un exemple de réseau comprenant plusieurs éléments rayonnants
selon l'invention ; et
- la figure 8 présente une courbe de variation, dans un abaque de Smith, de l'impédance
d'entrée pour un exemple d'élément rayonnant selon l'invention.
[0039] L'invention concerne donc un élément rayonnant du type dipôle réalisé en technologie
imprimée. La figure 1 présente une vue en perspective d'un mode de réalisation d'un
tel élément rayonnant.
[0040] Comme montré sur cette figure 1, l'élément rayonnant selon l'invention comprend principalement
une plaque de substrat 1, une ligne d'alimentation 2, et un dépôt métallique 3.
[0041] La plaque de substrat 1 est par exemple un substrat Duroïd du type verte téflon,
possédant une permittivité relative ε
r = 2,2 et une épaisseur h = 0,76 mm.
[0042] La ligne d'alimentation 2 est située sur la face inférieure de la plaque de substrat
1. Il s'agit par exemple d'une ligne microruban de largeur w. Cette ligne d'alimentation
2 est reliée à un connecteur 4 (par exemple de type SMA) permettant de relier l'élément
rayonnant à un câble coaxial traditionnel (non représenté).
[0043] Le dépôt métallique 3 est situé sur la face supérieure de la plaque de substrat 1
et est en forme de T.
[0044] La barre horizontale de ce T du dépôt métallique, qui est la partie rayonnante 8
de l'élément rayonnant, est constituée de deux brins latéraux 5,6 séparés par une
fente de couplage 7. La longueur L de cette partie rayonnante 8 est choisie égale
à la moitié de la longueur d'onde de fonctionnement, de façon à avoir une valeur classique
d'impédance, à savoir

(la partie imaginaire de Z
r pouvant être annulée en retouchant légèrement la longueur L de la partie rayonnante).
La longueur L et la largeur W de cette partie rayonnante 8 déterminent les propriétés
mécaniques propres à l'élément rayonnant.
[0045] Dans l'exemple présenté, les deux brins latéraux 5,6 sont de même longueur L/2.
[0046] La ligne d'alimentation 2 alimente la partie rayonnante 8 (c'est-à-dire les deux
brins latéraux 5, 6) par l'intermédiaire de la fente de couplage 7. Cette fente 7
est par exemple de forme rectangulaire.
[0047] La barre verticale 11 du T du dépôt métallique 3 s'étend à partir des deux brins
latéraux 5, 6 jusqu'au connecteur 4.
[0048] Cette partie 11 du dépôt métallique 3 constitue un plan de masse pour la ligne d'alimentation
2 située sur l'autre face de la plaque de substrat 1. De cette façon, l'élément rayonnant
génère des courants symétriques sur la partie rayonnante 8. En d'autres termes, l'élément
rayonnant de l'invention est autosymétrisé.
[0049] La ligne d'alimentation 2 possède à son extrémité opposée à celle reliée au connecteur
4, une portion d'extrémité de longueur l1 s'étendant au delà de l'axe de la fente
7. Cette première longueur l1 de la portion d'extrémité de la ligne d'alimentation
2 constitue un stub série 9 circuit-ouvert.
[0050] La fente de couplage 7 possède une portion d'extrémité de longueur l2 s'étendant
au delà de la ligne d'alimentation 2. Cette seconde longueur l2 de la portion d'extrémité
de la fente 7 constitue un stub parallèle 10 court-circuit en ligne à fente.
[0051] Ainsi, l'élément rayonnant selon l'invention comprend, bien que réalisé en technologue
imprimée, un stub série et un stub parallèle. Ces deux stubs série et parallèle permettent
l'adaptation de l'élément rayonnant, selon le principe de l'adaptation double stub,
sur une large bande de fréquences.
[0052] Le principe de l'adaptation double stub est maintenant expliqué brièvement en relation
avec la figure 2, qui présente un schéma électrique équivalent d'un élément rayonnant
selon l'invention, et la figure 5 qui présente un abaque de Smith sur lequel apparaissent
les principales étapes de mise en oeuvre de ce principe.
[0053] Comme cela apparaît sur la figure 2 :
- la partie rayonnante présente une impédance

;
- le stub série de longueur l1 présente une réactance ajustable X₁ (X₁ étant fonction
de l1) ; et
- le stub parallèle de longueur l2 présente une susceptance ajustable B₂ (B₂ étant fonction
de l2).
[0054] L'adaptation de l'élément rayonnant consiste à rendre l'impédance d'entrée Z
e de cet élément rayonnant égale à l'impédance caractéristique Z
c du câble coaxial. Typiquement, on a Z
c = 50 Ω.
[0055] Cette adaptation (c'est-à-dire l'égalité Z
e = Z
c) est réalisée grâce à un choix convenable de la réactance X₁ et de la susceptance
B₂, c'est-à-dire des longueurs l1 et l2 des stubs série et parallèle.
[0056] Comme présenté en relation avec la figure 5, l'abaque de Smith permet de déterminer
les valeurs acceptables de X₁ et B₂, à partir de la valeur de

.
[0057] Les étapes de calcul sont les suivantes :
- on construit le cercle G = 1 décalé de 180 degrés, pour le passage en admittance :
- à partir du point Yr, on ajoute j B₂ en se déplaçant le long du cercle à conductance constante, jusqu'à
l'intersection avec le cercle G = 1 décalé. La nouvelle valeur de l'admittance est
Y'L ou Y''L;
- on prend le symétrique de Y'L ou Y''L pour avoir la nouvelle valeur en impédance (à savoir Z'L ou Z''L) qui se situe comme on l'a imposé sur le cercle G = 1 ;
- on soustrait la réactance j X' ou j X'' (puisque l'origine de l'abaque correspond
à une condition d'adaptation parfaite). La valeur X₂ est donc X' ou X''.
[0058] Il est à noter que la plus grande bande passante est obtenue quand les éléments réactifs
sont choisis les plus petits possible, de sorte que le facteur de qualité du circuit
d'adaptation reste faible.
[0059] La figure 4 présente une courbe de variation, en fonction de la fréquence, du rapport
d'onde stationnaire (ROS) pour un exemple d'élément rayonnant tel que montré sur la
figure 1.
[0060] Dans cet exemple, l'élément rayonnant est caractérisé par les grandeurs géométriques
suivantes :
- plaque de substrat 1 Duroïd type verte téflon, de permittivité relative εr = 2,2 et d'épaisseur h = 0,76 mm ;
- ligne d'alimentation 2 de largeur w = 2,16 mm ;
- partie rayonnante (dipôle) 8 de longueur L = 55 mm et de largeur W = 10 mm ;
- stub série de longueur l1 = 10,5 mm ; et
- stub parallèle de longueur l2 = 10 mm.
[0061] Cette courbe permet de calculer la bande passante [f₁, f₂] de l'élément rayonnant,
c'est-à-dire la bande de fréquences pour lesquelles le ROS est inférieur à 2. Cette
bande passante peut également s'exprimer en pourcentage, obtenu par division de la
largeur (f₂-f₁) de la bande passante par la fréquence centrale f₃ de cette bande passante.
[0062] Dans cet exemple, la bande passante est sensiblement comprise entre f₁ = 1,83 GHz
et f₂ = 2,84 GHz. Avec une fréquence centrale f₃ = 2,33 GHz, cette bande passante
est égale à 44 %. L'élément rayonnant selon l'invention possède donc une large bande
passante.
[0063] La figure 8 présente une courbe de variation, dans un abaque de Smith, de l'impédance
d'entrée Z
e pour l'exemple précédent d'élément rayonnant.
[0064] Aux fréquences f₁, f₂ et f₃ définissant la bande passante, on a les impédances d'entrée
Z
e1, Z
e2 et Z
e3, avec :
[0065] On remarquera la présence de la boucle qui garantit une faible dispersion en fréquence
et traduit l'efficacité de l'adaptation.
[0066] Lors de la phase expérimentale, il peut exister une légère désadaptation de l'élément
rayonnant et il convient alors d' ajuster les longueurs l1, l2 des stubs série et
parallèle, ces longueurs l1, l2 étant calculées préalablement grâce au principe de
l'adaptation double stub décrite précédemment.
[0067] Pour permettre un tel ajustement des longueurs l1, l2 l'élément rayonnant comprend
:
- des premiers moyens 31 (figure 3) à capacité variable connectés entre un plan de masse
(par exemple un des brins latéraux 6) et l'extrémité 32 de la portion d'extrémité
de la ligne d'alimentation constituant le stub série 9 ; et/ou
- des seconds moyens (non représentés) à capacité variable connectés entre un plan de
masse et l'extrémité de la fente constituant le stub parallèle.
[0068] Ces premiers et/ou seconds moyens à capacité variable sont par exemple, comme présenté
à la figure 3, des varactors 31 commandés électroniquement. Ainsi, la variation de
la capacité de ces moyens 31 à capacité variable a le même effet qu'un allongement
ou une diminution de la longueur du stub correspondant 9.
[0069] Ainsi, un tel ajustement de l'adaptation de l'élément rayonnant consiste à modifier
les capacités des premiers et/ou seconds moyens à capacité variable, ce qui est équivalent
à une modification des longueurs l1, l2 de stubs.
[0070] Ce procédé d'ajustement "électronique" peut éventuellement être complété par un ajustement
"manuel" tel que :
- l'ajustement de la longueur l1 du stub série consiste également à découper partiellement
la portion d'extrémité de la ligne d'alimentation dépassant de la fente ; et
- l'ajustement de la longueur l2 du stub parallèle consiste également à boucher partiellement,
avec un matériau conducteur, la portion d'extrémité de la fente dépassant de la ligne
d'alimentation.
[0071] La figure 6 présente un second mode de réalisation d'un élément rayonnant selon l'invention.
En fait, ce second mode de réalisation se différencie du premier uniquement en ce
qu'il comprend des moyens 61 de réflexion permettant de supprimer un rayonnement arrière
de cet élément rayonnant. En effet, le rayonnement du dipôle seul 62 est omnidirectionnel
excepté dans l'axe du dipôle. Or pour certaines applications, on souhaite diriger
l'énergie rayonnée vers l'avant du dipôle (c'est-à-dire du côté opposé à l'excitation).
[0072] Ces moyens 61 de réflexion visent à accroître la directivité de l'ensemble 62 réalisé
en technologie imprimée (et correspondant à l'élément rayonnant du premier mode de
réalisation).
[0073] Ces moyens 61 de réflexion, dans le cas où ils sont constitués d'un réflecteur (à
défaut d'un plan défecteur idéalement indéfini), permettent de gagner environ 3 dB
sur le maximum de directivité.
[0074] Il est clair que le réflecteur 61 peut posséder de nombreuses autres formes que celle
présentée sur la figure 6.
[0075] La figure 7 présente un exemple de réseau 71 d'éléments rayonnants 72 selon l'invention.
La mise en réseau d'éléments rayonnants permet également d'obtenir une directivité
accrue et peut donc être combinée ou non à un réflecteur. Dans cet exemple, le réseau
71 comprend trois éléments rayonnants 72 ainsi qu'un réflecteur 73.
1. Elément rayonnant adaptable, du type dipôle et constitué de :
- une plaque de substrat (1) ;
- une ligne d'alimentation (2) située sur la face inférieure de ladite plaque de substrat
(1) ;
- un dépôt métallique (3) situé sur la face supérieure de ladite plaque de substrat
(1) et sensiblement en forme en T : la barre horizontale dudit T étant constituée
de deux brins latéraux (5, 6) séparés par une fente de couplage (7), et la barre verticale
(11) dudit T constituant un plan de masse pour ladite ligne d'alimentation (2), lesdits
brins latéraux (5, 6) constituant la partie rayonnante dudit élément rayonnant ;
caractérisé en ce que ladite ligne d'alimentation (2) présente une première portion
d'extrémité (9) s'étendant selon un axe interceptant l'axe de ladite fente de couplage
(7) et dépassant dudit axe de la fente de couplage d'une première longueur variable
(l1),
en ce que ladite fente (7) présente une seconde portion d'extrémité (10) dépassant
de l'axe de ladite première portion d'extrémité (9) de la ligne d'alimentation d'une
seconde longueur variable (l2),
et en ce qu'il comprend des premiers (31) et/ou des seconds moyens à capacité variable,
lesdits premiers moyens (31) à capacité variable étant connectés entre un plan de
masse (6) et l'extrémité (32) de ladite ligne d'alimentation (3) située dans ladite
première portion d'extrémité (9), lesdits seconds moyens à capacité variable étant
connectés entre un plan de masse et l'extrémité de ladite fente située dans ladite
seconde portion d'extrémité.
2. Elément rayonnant selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite fente (7)
est de forme rectangulaire.
3. Elément rayonnant selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé en
ce que la longueur cumulée de l'ensemble desdits deux brins latéraux (5, 6) est sensiblement
égale à la moitié de la longueur d'onde de fonctionnement dudit élément rayonnant.
4. Elément rayonnant selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en
ce que lesdits deux brins latéraux (5, 6) sont de même longueur.
5. Elément rayonnant selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en
ce que ladite ligne d'alimentation (3) est une ligne microruban.
6. Elément rayonnant selon l'une quelconque des revendications 1 à 5' caractérisé en
ce qu'il comprend également des moyens de réflexion (61) permettant de supprimer un
rayonnement arrière dudit élément rayonnant.
7. Réseau d'éléments rayonnants caractérisé en ce qu'il comprend au moins deux éléments
rayonnants (72) selon l'une quelconque des revendications 1 à 6.
8. Procédé d'ajustement de l'adaptation d'un élément rayonnant selon l'une quelconque
des revendications 1 à 6, caractérisé en ce qu'il comprend une première étape d'ajustement
de ladite première longueur variable (l1) et une seconde étape d'ajustement de ladite
seconde longueur variable (l2).
9. Procédé selon la revendication 8, caractérisé en ce que ladite première étape d'ajustement
de la première longueur variable consiste à modifier la valeur de la capacité de premiers
moyens à capacité variable connectés entre un plan de masse et l'extrémité de la ligne
d'alimentation située dans la première portion d'extrémité,
et en ce que ladite seconde étape d'ajustement de la seconde longueur variable
consiste à modifier la valeur de la capacité de seconds moyens à capacité variable
connectés entre un plan de masse et l'extrémité de la fente située dans la seconde
portion d'extrémité.
10. Procédé selon la revendication 9, caractérisé en ce que ladite première étape d'ajustement
de la première longueur variable consiste également à découper partiellement ladite
première portion d'extrémité de la ligne d'alimentation,
et en ce que ladite seconde étape d'ajustement de la seconde longueur variable
consiste également à boucher partiellement ladite seconde portion d'extrémité de la
fente avec un matériau conducteur.