[0001] La présente invention concerne un procédé de bobinage, particulièrement un procédé
de réalisation d'une bobine de fil fin sur un noyau, sur lequel est monté au moins
un composant électronique comportant au moins deux pistes métalliques à relier aux
deux extrémités de la bobine. La bobine dont il s'agit ici est réalisée à l'aide d'un
fil de faible diamètre, généralement compris entre environ 0,020 mm et environ 0,12
mm sur isolation émaillée et le composant électronique a typiquement des dimensions
de l'ordre de 1 mm x 1 mm avec une épaisseur de environ 0,5 mm, les pistes métalliques
à raccorder ayant des dimensions de quelques dixièmes de mm. Le diamètre du noyau
est ici de l'ordre de 10 à 50 mm, pour une longueur de bobine, valeur non critique,
pouvant être de quelques mm à environ une dizaine de mm. L'invention concerne aussi
le noyau pouvant être bobiné selon ce procédé.
[0002] Dans certaines applications de répondeur ou transpondeur pour systèmes d'identification
à haute fréquence, un composant électronique est connecté à une bobine, qui alors
fait office d'antenne accordée pour une certaine fréquence de réponse. Parmi ces applications,
il en est certaines où le composant électronique est fixé rigidement sur le noyau
de la bobine. Vu les faibles dimensions des pistes métalliques ainsi que la faible
résistance mécanique du fil de bobinage, des moyens très sophistiqués doivent généralement
être prévus pour amener les deux extrémités du fil de la bobine exactement en regard
desdites pistes métalliques pour les y fixer, de préférence par soudage. En général,
et dans le cas où la liaison des fils se fait sur la machine de bobinage, celle-ci
est équipée de moyens de guidage du fil, généralement mobiles, afin de l'amener, lorsqu'il
est dévidé à partir de la tête de bobinage, en position pour être fixé sur les pistes
métalliques.
[0003] La demande EP-A-0.432.239 décrit un procédé de bobinage d'un noyau muni de deux pistes
métalliques à raccorder aux deux extrémités de la bobine. Par ce procédé, le fil est
guidé par des moyens de guidage mobiles, certains d'entre eux étant disposés sur la
table rotative maintenant les noyaux à bobiner, alors que d'autres dépendent du mouvement
du Flyer chargé de bobiner le fil. Bien que le procédé décrit ici soit une nette amélioration
de ce qui existait auparavant, la nécessité de ces moyens de guidage mobiles augmente
la complexité de la machine de bobinage, en conséquence son coût, et diminue sa cadence
de production ainsi que sa fiabilité.
[0004] Un noyau de bobine muni d'un composant électronique est aussi décrit dans EP-A-0.405.671.
Les fils reliant la bobine au composant suivent deux parcours parallèles orientés
selon l'axe longitudinal de la bobine. Le procédé de bobinage décrit dans ce document
est relativement complexe et bien que les moyens nécessaires à cet effet ne soient
pas décrits, l'homme du métier comprend bien que la tête de bobinage doit être capable
d'effectuer un bobinage selon l'axe longitudinal du noyau et que, soit la tête de
bobinage elle-même ou alors des moyens de guidage assez sophistiqués doivent pouvoir
réaliser des fixations du fil, par enroulement de celui-ci autour de pièces de fixation,
ceci selon des axes radiaux perpendiculaires à l'axe longitudinal. La nécessité de
ces moyens complexes de bobinage est un inconvénient majeur de ce procédé. De par
l'alignement des moyens de guidage propres au noyau selon l'axe longitudinal de celui-ci,
ces moyens ne peuvent être que de très faibles dimensions, nécessitant donc un guidage
très précis du fil et par conséquent une tête de bobinage conduite avec une très haute
précision. De plus, le noyau de bobinage est constitué de plusieurs pièces en matériaux
différents, assemblées entre elles, constituant donc un composant relativement coûteux.
[0005] Un but de la présente invention est donc de proposer un procédé de bobinage d'un
noyau supportant un composant électronique, par lequel les fils d'entrée et de sortie
de la bobine sont convenablement guidés pour passer au-dessus des pistes métalliques
du composant électronique, ceci par des moyens de guidage simples, c'est-à-dire fixes,
à l'aide d'une tête de bobinage n'effectuant que des mouvements simples et ne nécessitant
pas une grande précision de parcours.
[0006] Un autre but de l'invention est de proposer un noyau supportant un composant électronique
pouvant être bobiné par le procédé ci-dessus, ce noyau pouvant être obtenu par des
procédés simples de fabrication, ainsi qu'un transpondeur équipé d'un tel noyau.
[0007] Afin d'atteindre ces buts, l'invention propose un procédé de bobinage conforme aux
revendications 1 à 2, un noyau de bobine possédant les caractéristiques des revendications
3 à 10, ainsi qu'un transpondeur conforme à la revendication 11.
[0008] Pour mieux comprendre l'invention, on peut se référer à la description qui suit,
ainsi qu'au dessin annexé comportant les figures où:
la figure 1 représente une vue par dessus simplifiée d'une portion de machine de bobinage
travaillant selon le procédé de l'invention,
la figure 2 représente une première forme d'exécution d'un noyau de bobine selon l'invention,
vu par dessus,
la figure 3 représente une deuxième forme d'exécution d'un noyau de bobine selon l'invention,
vu par dessus,
la figure 4 représente une coupe selon la ligne IV-IV du noyau de la figure 2,
la figure 5 représente une coupe partielle selon la ligne V-V de la figure 4, et
la figure 6 représente une vue partielle par dessus d'un noyau de bobine comportant
plus d'un composant.
[0009] A la figure 1 on voit une machine de bobinage 1 comportant en particulier une table
rotative 10 dont le pourtour est muni d'une pluralité de points d'attache 11 de noyaux
de bobines 2. Les points d'attache 11 peuvent par exemple être chacun constitués d'une
portion de tige en saillie radialement par rapport au pourtour de la table rotative
10, ces portions de tige comportant des moyens permettant d'orienter tous les noyaux
2 de la même manière autour de leur axe longitudinal, par exemple, et au cas où les
portions de tiges sont de section circulaire, en les munissant d'un méplat de façon
à s'adapter à la forme d'un trou longitudinal traversant le noyau (voir figure 4).
Tout autre moyen permettant de maintenir et d'orienter selon un même angle tous les
noyaux 2 sur la table rotative 10 peut évidemment être employé. De même le procédé
et le noyau selon l'invention s'adaptent aussi lorsque la machine de bobinage 1 ne
comporte pas la table rotative 10, mais où tous les noyaux 2 sont disposés côte-à-côte
sur un élément longiligne; dans ce cas les mouvements relatifs entre les noyaux 2
et la tête de bobinage 12 décrits ci-dessous seront adaptés en conséquence. La machine
de bobinage 1 comprend donc une tête de bobinage 12, de préférence de type Flyer,
comportant en particulier une bobine 12A débitrice de fil ainsi qu'un bras de conduite
du fil 12B comportant des moyens d'entraînement (non représentés), permettant de lui
imposer un mouvement de rotation autour d'un axe radial par rapport à la table rotative
10, de le bloquer selon plusieurs positions angulaires déterminées autour de cet axe,
ainsi que de lui imposer des mouvements de translation ainsi que des arrêts le long
dudit axe. Comme représenté sur la figure 1, la table rotative 10 présente successivement
un noyau 2 à bobiner en face de la tête 12, le fil de bobinage 3 passant d'un noyau
déjà bobiné au noyau à bobiner, mené par le bras de conduite 12A et guidé par des
moyens de guidage qui seront décrits plus bas, passant par dessus la première piste
métallique du composant électronique, effectuant le bobinage, passant par dessus la
deuxième piste métallique puis étant conduit au noyau suivant à bobiner. Une telle
machine de bobinage est généralement complétée de moyens (non représentés) permettant
de souder les fils sur les pistes métalliques des composants électroniques. Après
que les soudures des deux fils d'extrémités d'une bobine aient été réalisées, d'autres
moyens (non représentés) coupent ou arrachent les portions de fils reliant deux bobines
successives afin de les séparer. Dans les machines de bobinage selon l'art antérieur,
des moyens de guidage mobiles, faisant partie de la table rotative 10 et/ou disposés
à proximité de la tête de bobinage 12, sont chargés de conduire le fil 3 afin que
celui-ci passe exactement par dessus les pistes métalliques; ces moyens de guidage
sont généralement mobiles et par conséquent coûteux et délicats. Au cas où, comme
représenté sur la figure, le nombre de noyaux 2 sur la table rotative 10 est tel que
lors du passage du fil 3 d'un noyau au suivant l'angle que ferait le fil serait très
différent d'un angle de 90° par rapport aux axes des noyaux, des moyens complémentaires
de guidage 13 peuvent être prévus sur la table rotative 10. Ces moyens sont très simples,
étant constitués par exemple d'un élément en L dont une branche est fixée sur la table
rotative 10, entre deux points d'attache 11, le fil 3 étant conduit pour venir s'appuyer
sur l'autre branche du L. Ces moyens de guidage ne sont pas comparables à ceux mentionnés
précédemment pour les dispositifs de l'art antérieur dans la mesure où ils ne sont
pas mobiles et ne sont pas indispensables à la conduite du procédé de bobinage selon
l'invention, en particulier dans les cas où les noyaux sont disposés relativement
près les uns des autres ou s'ils sont disposés sur un élément longiligne plutôt que
sur une table rotative.
[0010] La figure 2 montre une première forme d'exécution d'un noyau de bobine 2 selon l'invention
permettant de s'affranchir des moyens de guidage mobiles de l'art antérieur mentionnés
précédemment. Ce noyau est de préférence en matériau synthétique, obtenu de préférence
en une seule pièce par injection, de forme généralement cylindrique, comportant une
partie d'extrémité 20 et une partie de bobinage 21, ces deux parties étant généralement
de section circulaire. La bobine comprend aussi de préférence des joues 22A, 22B et
22C qui respectivement séparent les parties 20 et 21 et limitent les autres extrémités
des parties de bobinage 21 et d'extrémité 20. Un logement 23 est prévu sur une portion
du pourtour de la partie d'extrémité 20, afin d'y loger de manière précise le composant
électronique 4. Celui-ci est composé d'un circuit encapsulé 40 muni sur une de ses
faces de deux pistes métalliques 41 et 42 destinées à être reliées aux extrémités
du fil constituant la bobine 30. De manière préférentielle, la profondeur du logement
23 est telle que les pistes métalliques 41 et 42 affleurent ou dépassent juste de
l'enveloppe cylindrique constituant la partie d'extrémité 20 (voir figure 4). En regard
du logement 23 et par conséquent des pistes métalliques 40 et 41, la partie d'extrémité
20 comprend des moyens de guidage propres, permettant de guider le fil 3 et de l'amener
au-dessus desdites pistes métalliques. Ces moyens de guidage sont constitués, en imaginant
que le fil 3 est amené par le haut sur la figure 2, d'un plot de guidage d'entrée
24A, et d'un premier moyen de guidage latéral 24B, puis après que le fil 3 ait passé
par dessus le composant 4, d'un deuxième moyen de guidage latéral 25B, faisant que,
lorsque le fil 3 est tendu entre les moyens de guidage latéraux 24B et 25B, lors de
la confection de la bobine 30, le fil 3 est amené directement au-dessus de la piste
métallique 41 selon une manière qui sera décrite plus en détail ultérieurement. Après
que le bobinage de la bobine 30 ait été effectué, le fil 3 est amené par le bras de
conduite du fil 12B de l'autre côté du premier plot de guidage d'entrée 24A, puis
le long des moyens de guidage latéraux 24C et 25C et enfin sur le plot de guidage
de sortie 25A, d'où, étant à nouveau tendu il est automatiquement positionné directement
au-dessus de la piste métallique 42 comme précédemment. Comme on le voit donc sur
la figure, les arêtes de guidage des moyens de guidage latéraux 24B et 25B sont alignées
par rapport à la piste métallique 41, alors que celles des moyens de guidage 24C et
25C le sont par rapport à la piste métallique 42. Dans le cas de la figure 2, les
moyens de guidage latéraux 24B,25B,24C et 25C sont constitués de renflements des joues
22A et 22C dont la forme exacte sera décrite plus bas.
[0011] La figure 3 montre une autre forme d'exécution d'un noyau de bobine 2 selon l'invention.
Cette forme d'exécution convient particulièrement dans les cas où la joue 22C limitant
l'extrémité de la partie d'extrémité 20 du noyau n'est pas nécessaire. Dans ce cas,
les moyens de guidage latéraux 24C et 25C, ainsi qu'éventuellement aussi ceux notés
24B et 25B, sont constitués de picots dont la forme exacte est décrite ci-dessous.
[0012] Les formes selon des plans de coupe verticaux perpendiculaires entre eux des moyens
de guidage ci-dessus sont représentées aux figures 4 et 5. A la figure 5, on distingue
les moyens de guidage latéraux 24B et 24C, constitués de renflements des joues 22A
et 22C, ces renflements comportant une première partie supérieure de forme semi-conique
superposée à une partie inférieure de forme semi-cylindrique. On distingue aussi sur
la figure le plot de guidage d'entrée 24A, lui aussi composé d'une partie supérieure
conique et d'une partie inférieure cylindrique.
[0013] Lorsque le bras de conduite du fil 12B du Flyer amène le fil 3 au-dessus de la partie
d'extrémité 20 et l'abaisse par son mouvement de rotation, on comprend en voyant cette
figure que la position de translation du Flyer est déterminée de manière à ce que
le fil vienne se placer dans ce qui semble être une encoche ayant une forme générale
de V visible sur la figure, les deux parois du V étant constituées des parois inclinées
décalées des moyens de guidage 24A et 24B. Par la suite du mouvement de rotation du
bras de conduite 12B, le fil 3 est amené de la même manière dans un V semblable au
précédent formé par les parois inclinées des moyens de guidage 25A et 25B (non visibles
sur cette figure) disposés après le composant 40. En continuant son mouvement de rotation
et lorsque par une translation du bras de conduite le fil 3 est entraîné afin de passer
par une encoche de passage 26A de la joue 22A (voir figure 4), afin de passer sur
la partie de bobinage 21 pour effectuer le bobinage 30, le fil 3 est conduit au fond
desdites encoches en V successives et de là sur les parties cylindriques constituant
les portions inférieures des moyens de guidage 24A et 24B ainsi que 25A et 25B. Les
faces cylindriques des portions inférieures des moyens de guidage latéraux 24B et
25B sont disposées de manière à ce que lorsque le fil 3 est tendu entre elles, il
soit placé exactement à l'aplomb de la piste métallique 41.
[0014] Ceci est aussi représenté à la figure 4, qui est une coupe selon la ligne IV-IV de
la figure 2, où on voit le fil 3, gardé tendu depuis le noyau précédent, qui a été
amené derrière le moyen de guidage d'entrée 24A, devant les moyens de guidage latéraux
24B et 25B, puis emmené à travers l'encoche de passage 26A, ce qui a eu pour effet
de tendre le fil 3 et de le faire passer des parties supérieures coniques des moyens
de guidage aux parties inférieures cylindriques afin de le faire descendre au niveau
de la piste métallique 41. Après que le bobinage aura été effectué, le fil 3 repassera
de la partie de bobinage 21 à la partie d'extrémité 20 par l'encoche de passage 26B
et sera conduit devant le moyen de guidage d'entrée 24A, les moyens de guidage latéraux
24C et 25C puis devant le moyen de guidage de sortie 25A (voir figures 2 et 3), puis
emmené vers le prochain noyau à bobiner. Ces dernières opérations ont le même effet
sur cette portion de fil, soit de l'abaisser de la même manière que décrite plus haut
vers la piste métallique 42. Si lors des opérations décrites ici le fil 3 n'entre
pas directement en contact avec les pistes métalliques et qu'il subsiste un léger
espace, ce contact sera obtenu ultérieurement lorsque les pointes de soudage appuieront
sur le fil et combleront l'espace restant.
[0015] Le processus décrit ci-dessus est exactement semblable pour la forme d'exécution
du noyau selon la figure 3.
[0016] La figure 4 montre distinctement la forme générale des moyens de guidage, composés
d'une portion supérieure conique (figure 3) ou semi-conique (figure 2) et d'une portion
inférieure respectivement cylindrique ou semi-cylindrique. On voit que ces moyens
de guidage sont disposés généralement en saillie sur la surface cylindrique de la
portion d'extrémité 20, étant de préférence parallèles entre eux. Comme on le voit
aussi aux figure 2 et 4, le moyen de guidage d'entrée 24A est de section circulaire
alors que le moyen de guidage de sortie 25A est de section ovale ou ayant la forme
d'une lentille convexe. Ceci représente en fait deux variantes d'exécution étant bien
entendu que les moyens d'entrée et de sortie sont de préférence de même forme que
ce soit l'une ou l'autre. On peut voir aussi sur la figure 4 que au lieu de deux encoches
de passage 26A et 26B, on peut n'avoir qu'une seule encoche de passage 26C servant
au passage du fil dans les deux sens. La figure 4 montre aussi le trou central 27
muni du méplat de positionnement 27A indiqué précédemment.
[0017] Comme indiqué plus haut, le noyau 2 est de préférence obtenu par injection d'un matériau
synthétique, les moyens de guidage 24A, 24B,24C,25A,25B et 25C ainsi que le logement
23 étant directement obtenus lors de cette opération de fabrication; en variante,
il est aussi possible que pour les plots de guidage, certain d'entre eux soient constitués
d'éléments rapportés sur le noyau 2.
[0018] La figure 6 montre une forme d'exécution du noyau 2 comportant deux logements 23
successifs afin de disposer côte-à-côte deux composants 4 comportant des pistes métalliques
à relier ensemble et avec le bobinage. Ces deux composants peuvent être soit deux
composants comportant des circuits identiques, soit deux composants comportant des
circuits différents ou alors il peut s'agir d'un composant comportant un circuit et
un élément passif comme une résistance ou un condensateur. Les contraintes sont que
les logements 23 ont une forme adaptée pour recevoir ces composants et que chacun
d'eux comporte deux pistes métalliques qui sont alignées deux par deux sur la partie
d'extrémité 20 du noyau. On peut aussi avoir plus de deux composants avec les mêmes
contraintes que ci-dessus.
[0019] Lorsque les opérations de bobinage sont terminées et que les fils ont été soudés
sur les pistes métalliques correspondantes, et lorsque les mêmes opérations ont été
faites sur le noyau suivant, on peut couper ou arracher les extrémités des fils en
deçà de la première piste et en delà de la seconde, de préférence par des moyens automatiques
faisant partie de la machine de bobinage. Il est nécessaire de veiller pour l'arrachage
des fils à ce que l'autre extrémité du fil soit déjà soudée à une piste métallique
du composant disposé sur le noyau suivant afin de conserver le fil tendu pour l'opération
de bobinage décrite précédemment.
[0020] L'opération de dépose du fil a été décrite, en relation avec les figures 2 et 3,
avec le fil passant premièrement le long des moyens de guidage latéraux disposés du
côté de la joue 22A séparant les parties 20 et 21 du noyau puis le long des moyens
de guidage latéraux opposés après que le bobinage ait été effectué. Il est évident
que la possibilité inverse est aussi possible, comme on le voit à la figure 1.
[0021] Chaque composant 4 est maintenu au fond de son logement 23 par les extrémités des
fils qui le plaquent depuis deux côtés opposés contre ce fond de logement; ce type
de maintien est généralement suffisant vu la masse très faible du composant. Si toutefois
ce maintien n'est pas suffisant, par exemple pour des dispositifs soumis à des mouvements
brusques, des moyens de maintien supplémentaires peuvent être prévus, par exemple
une goutte de colle disposée au fond du logement 23, ou alors des moyens mécaniques
de maintien, ou alors il est aussi possible d'encapsuler le composant sur le noyau
en le recouvrant par exemple d'un matériau fondant à basse température et adhérant
aux portions de la surface cylindrique de la partie d'extrémité 20 proches du logement
23. Un tel encapsulage n'est généralement pas nécessaire pour un noyau comportant
une joue 22C limitant la partie d'extrémité 20, cette joue offrant une protection
mécanique suffisante au composant.
[0022] De manière plus générale, le noyau 2 selon l'invention est directement muni de moyens
de guidage du fil de bobinage 3, permettant de faire passer le fil directement au-dessus
des pistes métalliques du ou des composants électroniques, ces moyens de guidage comportant
des portions de surface inclinées et des portions de surface rectilignes afin que
le fil s'approche graduellement de la piste métallique sur laquelle il doit être soudé,
sous l'effet d'une tension qui lui est exercée ou sous l'effet d'une pression qui
lui est appliquée par les pointes de soudage.
[0023] Ainsi un tel noyau permet de réaliser un bobinage sur une machine de bobinage ne
comportant aucun moyen de guidage mobile du fil, pouvant même dans certaines conditions
ne comporter aucun moyen de guidage, ceux-ci étant reportés sur le noyau. Ceci permet
de travailler avec des machines de bobinage relativement simples, dont la commande
de mouvement du Flyer est aussi relativement simple puisque celui-ci ne pivote que
dans un sens et que sa commande de déplacement longitudinal peut ne pas requérir une
grande précision de positionnement. Le surcoût du moule d'injection causé par la nécessité
de prévoir les moyens de guidage sur le noyau est largement compensé, vu le nombre
élevé de noyaux produits, par les économies faites sur chaque machine de bobinage.
Un autre avantage du procédé et du noyau selon l'invention est que les moyens de guidage
ne peuvent se dérégler puisqu'ils sont fixes et intégrés au noyau.
1. Procédé de bobinage d'un noyau (2) comportant une première portion (20) munie d'au
moins un logement (23) dans lequel est logé au moins un composant électronique (4)
muni de deux pistes métalliques (41,42) et une deuxième portion (21) autour de laquelle
le bobinage est à effectuer,
caractérisé en ce que
avant et après qu'une tête de bobinage (12) effectue un bobinage (30) autour de
ladite deuxième portion (21) dudit noyau, la tête de bobinage (12) fait passer les
deux portions de fil (3) correspondant aux extrémités de la bobine (30) le long de
moyens de guidage (24A,24B,24C,25A,25B,25C) disposés sur ladite première portion (20)
de noyau, chaque portion de fil étant guidée par lesdits moyens de guidage de manière
à surplomber une piste métallique (41,42) de chaque composant électronique lorsque
le fil est tendu, chaque portion de fil passant au-dessus d'une piste métallique selon
une direction parallèle à la direction des spires de la bobine (30) réalisée sur ladite
deuxième portion (21) de noyau.
2. Procédé de bobinage selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit bobinage
est effectué sur une machine de bobinage (1) comportant une tête de bobinage (12)
de type Flyer, ladite machine de bobinage ne comportant aucun autre moyen de guidage
mobile du fil de bobinage (3).
3. Noyau de bobine (2) pour l'application du procédé selon l'une des revendications précédentes,
comprenant une première portion (20) munie d'au moins un logement (23) dans lequel
est placé au moins un composant électronique (4) muni de deux pistes métalliques (41,42)
affleurant de la surface de ladite première portion, et une deuxième portion (21)
sur laquelle un bobinage (30) est à effectuer, caractérisé en ce qu'il comprend en
outre, des moyens de guidage (24A,24B,24C, 25A,25B,25C) disposés de part et d'autre
dudit ou desdits logements, aptes à guider le fil (3) selon une direction parallèle
à la direction des spires de la bobine afin de le faire passer par dessus chaque première
(41) desdites pistes métalliques avant le bobinage et par dessus chaque deuxième (42)
desdites pistes métalliques après le bobinage.
4. Noyau de bobine (2) selon la revendication 3, caractérisé en ce que les moyens de
guidage (24A, 24B,24C,25A,25B,25C) sont constitués d'un moyen de guidage d'entrée
(24A), d'un moyen de guidage de sortie (25A) ainsi que de moyens de guidage latéraux
(24B, 24C,25B,25C), une portion des faces latérales de premiers moyens de guidage
latéraux (24B,25B) étant alignée par rapport à chaque première piste métallique (41),
une portion des faces latérales de deuxièmes moyens de guidage latéraux (24C,25C)
étant alignée par rapport à chaque deuxième piste métallique (42).
5. Noyau de bobine (2) selon la revendication 4, caractérisé en ce que les premiers moyens
de guidage latéraux(24B,25B) et/ou les deuxièmes moyens de guidage latéraux (24C,25C)
sont constitués de renflements d'une joue (22A,22C) dudit noyau.
6. Noyau de bobine (2) selon l'une des revendications 4 ou 5, caractérisé en ce que les
premiers moyens de guidage latéraux (24B,25B) et/ou les deuxièmes moyens de guidage
latéraux (24C,25C) sont constitués de plots de guidage, en saillie sur la surface
de ladite première portion (20) de noyau, étant disposés perpendiculairement au plan
des pistes métalliques (41,42).
7. Noyau de bobine (2) selon l'une des revendications 4 à 6, caractérisé en ce que lesdits
moyens de guidage d'entrée et de sortie (24A,25A) sont constitués de plots de guidage,
en saillie sur la surface de ladite première portion (20) de noyau, étant disposés
perpendiculairement au plan des pistes métalliques (41,42).
8. Noyau de bobine (2) selon l'une des revendications 4 à 7, caractérisé en ce que les
moyens de guidage (24A,24B,24C,25A,25B, 25C) comportent une portion supérieure de
forme conique ou semi-conique et une portion inférieure cylindrique ou semi-cylindrique.
9. Noyau de bobine (2) selon l'une des revendications 4 à 8, caractérisé en ce que des
moyens de guidage (26A,26B,26C) du fil de la première portion (20) du noyau vers la
deuxième portion (21) et vice-versa sont en outre aménagés sur une joue intermédiaire
(22A) séparant les deux dites portions du noyau.
10. Noyau de bobine (2) selon l'une des revendications 4 à 9, caractérisé en ce qu'il
est obtenu en une seule pièce par injection d'un matériau synthétique.
11. Transpondeur pour système d'identification muni d'un noyau selon l'une des revendications
3 à 10.