(19)
(11) EP 0 669 274 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
30.08.1995  Bulletin  1995/35

(21) Numéro de dépôt: 95102206.0

(22) Date de dépôt:  17.02.1995
(51) Int. Cl.6B65H 9/10
(84) Etats contractants désignés:
AT BE DE ES FR GB IT

(30) Priorité: 24.02.1994 CH 550/94

(71) Demandeur: BOBST S.A.
CH-1001 Lausanne (CH)

(72) Inventeurs:
  • Bettinelli, Fabio
    CH-1024 Ecublens (CH)
  • Rebeaud, Jean-Claude
    CH-1052 Le Mont (CH)

(74) Mandataire: Colomb, Claude 
BOBST S.A., Service des Brevets, Case Postale
1001 Lausanne
1001 Lausanne (CH)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Dispositif de taquage latéral d'éléments plats sur une table


    (57) Un dispositif de taquage latéral d'éléments plats sur une table comprend une tirette (20) inférieur d'amenée de l'élément plat contre un taquet latéral, et un patin (80) d'application de l'élément plat contre la tirette, lequel patin est monté, au-dessus de la tirette, sur une barre s'abaissant lorsque l'élément plat est en butée contre un taquet frontal, ce patin étant mobile en translation le long d'un axe (86) parallèle à la tirette (20). Un moyen élastique (89) ramène le patin en sa position initiale lorsque la barre est relevée. La tirette (20) et la barre (40) s'étendent sur toute la largeur de la table, la tirette (20) étant installée dans une rainure (16) ménagée le long de la surface supérieure d'une traverse (14) de la table, chaque côté de la barre (40) étant tenu par l'extrémité supérieure d'un bras (41, 42) oblique dont l'extrémité inférieure est fixée, mobile en rotation, aux côtés du châssis de la table.




    Description


    [0001] La présente invention est relative à un dispositif de taquage latéral d'éléments plats dans une table de marge d'une machine à découper ou d'une presse à platines. Sur une telle table, l'élément plat est avancé contre un ou plusieurs taquets frontaux par des premiers moyens, tels qu'un chemin à bandes ou à galets, puis est amené par des seconds moyens, objet de l'invention, contre un ou plusieurs taquets latéraux de positionnement avant que le bord frontal de cet élément ne soit saisi par une série de pinces montées sur une barre d'entraînement.

    [0002] Un tel dispositif est utilisé pour le positionnement précis latéral d'éléments plats ayant déjà reçus une ou plusieurs impressions, l'opération ultérieure pouvant être, soit une impression additionnelle dans une presse à platines, soit une opération de découpe et de rejet des déchets dans une telle presse, cette opération ultérieure devant être réalisée en concordance rigoureuse avec les impressions antérieures.

    [0003] Des dispositifs de taquage latéral utilisés à ce jour comprennent d'abord une roulette inférieure entraînée en rotation, disposée transversalement au sens de déplacement d'une feuille, et ce proche d'un taquet latéral situé sur le côté gauche de la table, tel que vu également selon le sens de déplacement de la feuille, côté appelé usuellement "côté conducteur". Ces dispositifs comprennent ensuite un galet supérieur monté, à la verticale de la roulette, en l'extrémité d'un bras qui, au repos, est en position haute. Ce bras est régulièrement abaissé à chaque arrivée d'un élément plat contre les taquets frontaux, de telle sorte que le galet supérieur pince cet élément plat contre la roulette inférieure motorisée qui engendre, par traction sur cet élément, un déplacement de correction jusqu'au taquet latéral.

    [0004] Un dispositif complémentaire situé à l'entrée du dispositif de taquage vérifie l'unicité de la feuille prise en compte. Ce dispositif est formé de deux roulettes inférieure et supérieure situées dans un même plan vertical orienté dans le sens de déplacement de l'élément, et dont l'écartement est réglé pour ne correspondre qu'à l'épaisseur d'un seul élément.

    [0005] Le taquage correct de l'élément plat est vérifié par le déplacement d'une lame ressort située devant le taquet, lequel déplacement est constaté par l'arrivée à proximité d'un détecteur magnétique d'un drapeau métallique solidaire de la lame.

    [0006] Fonctionnant à satisfaction pour des feuilles de papier ou de carton de caractéristiques moyennes, ces dispositifs montrent toutefois leur limite dès lors que le grammage devient trop lourd pour la force de traction disponible. De plus, on ne peut guère utiliser de tels dispositifs pour des cartons ondulés car le pincement entre le galet et la roulette a tendance à écraser les cannelures. Enfin, le point d'application de la force de traction est intangible car fixé par les dimensions du dispositif, ce qui peut être une gêne selon les formes de l'élément plat et/ou du type d'impressions d'une série donnée.

    [0007] Ces problèmes sont partiellement résolus actuellement par un autre dispositif disposé sur le côté droit de la table, appelé "côté opposé conducteur", et qui comprend un organe venant pousser transversalement sur la tranche latérale de l'élément plat. Toutefois, ce dispositif ne fonctionne correctement que si l'élément est suffisamment rigide pour supporter sur toute sa largeur une telle poussée rapide. De plus, l'installation, le réglage spécial puis le démontage ultérieur de ce dispositif supplémentaire coûteux implique de longs temps morts de production entre chaque série.

    [0008] Le but de la présente invention est un dispositif de taquage latéral qui, comme auparavant, soit rapide, efficace et fiable, mais qui, de plus, présente beaucoup moins de risque d'altérer les surfaces de prise de l'élément plat. Un autre but de la présente invention est un dispositif qui puisse être transformé en un dispositif tireur ou pousseur avec les mêmes composants, et ce en une position d'action réglable à volonté tout le long de la largeur de l'élément plat.

    [0009] Ce but est réalisé par un dispositif comprenant des moyens inférieurs d'amenée de l'élément plat contre un ou plusieurs taquets latéraux et des moyens supérieurs d'application de l'élément plat contre les moyens inférieurs, ces moyens supérieurs étant montés, au-dessus des moyens inférieurs, sur une barre s'abaissant lorsque l'élément plat est en butée contre un ou plusieurs taquets frontaux, du fait que les moyens inférieurs comprennent une tirette déplacée, lors de l'abaissement de la barre, vers le taquet latéral, et du fait que les moyens supérieurs montés sur la barre comprennent un patin mobile en translation le long d'un axe parallèle à la tirette de telle sorte à suivre le déplacement de l'élément plat et de la tirette lorsque pressé par la barre contre l'élément plat, un moyen élastique ramenant le patin en sa position initiale lorsque la barre est relevée.

    [0010] La force de traction si appliquée du côté gauche, ou de poussée si appliquée du côté droit, sur l'élément plat ne se fait plus selon une simple ligne comme dans les dispositifs connus, mais selon une surface de contact définie par l'intersection de la surface inférieure du patin et la surface supérieure en correspondance de la tirette. Typiquement, le patin présente une surface inférieure rectangulaire de l'ordre de 2 cm par 3 cm, la tirette ayant une épaisseur également de l'ordre de 2 cm.

    [0011] De plus, si une force supérieure s'avère nécessaire sans devoir augmenter la pression du patin, on peut soit sélectionner un patin plus long, soit améliorer les coefficients de friction des contacts tirette-élément plat et/ou élément plat-patin.

    [0012] Avantageusement, la face inférieure du patin est réalisée en matière synthétique à base de caoutchouc présentant un coefficient de friction élevé.

    [0013] Selon un mode de réalisation avantageux, le patin est enfilé sur un axe porté par l'extrémité d'un balancier sensiblement horizontal pivotant autour de son autre extrémité dans un plan vertical, dont la course vers le bas est limitée par un crochet de retenue agissant sur le balancier ou sur l'axe, et dont la course vers le haut s'effectue contre un moyen de rappel agissant verticalement entre une butée supérieure et soit le balancier, soit l'axe. Le balancier peut se présenter sous la forme d'une fourche sensiblement horizontale, l'axe de support du patin passant au travers de l'extrémité de chacune des deux branches.

    [0014] Ainsi, en sélectionnant le moyen de rappel, il est possible de moduler la force d'appui du patin sur l'élément plat. Mieux, la position verticale de la butée supérieure de l'élément de rappel peut être réglable, notamment cette butée étant solidaire de l'extrémité d'une molette de réglage vertical dont le filetage externe est engagé dans un orifice taraudé d'une pièce solidaire de la barre. Grâce à cette molette particulièrement facile d'accès, ce réglage de la force d'appui devient aisé.

    [0015] Avantageusement, le crochet de retenue est solidaire de l'extrémité inférieure d'une tige dont l'extrémité supérieure filetée est engagée dans un écrou de réglage reposant sur une pièce solidaire de la barre. En tournant cet écrou, on peut donc également régler la position initiale du balancier, donc du patin par rapport à la barre. Ce réglage de la position initiale peut être mis à profit en complément lors du réglage de la force d'appui du patin. Ce réglage peut également permettre, en coordonnant l'abaissement de la barre et l'avance de l'élément plat, d'obtenir un dispositif de vérification de l'unicité de l'élément plat pris en compte.

    [0016] Utilement, un loquet peut être inséré à volonté entre l'écrou de réglage et la pièce solidaire de la barre permettant de maintenir le balancier et le patin en une position haute dans laquelle le patin reste toujours au-dessus de l'élément plat lorsque la barre est abaissée. On dispose ainsi d'un moyen commode et facilement réalisable pour rendre inopérant le dispositif de taquage lorsque momentanément désiré.

    [0017] Avantageusement, le moyen élastique ramenant le patin en sa position initiale lorsque la barre est relevée est constitué d'un ressort enfilé sur un second axe porté par l'extrémité du balancier, et ce proche et parallèlement au premier axe de support du patin, ce ressort agissant entre le balancier et un anneau solidaire du patin, passant par ce second axe. Cet agencement permet de réduire sensiblement l'encombrement des moyens supérieurs d'application de l'élément plat pour les incorporer dans un bloc compact fixé sur la barre.

    [0018] Utilement, les moyens supérieurs d'application de l'élément plat sont contenus dans un bloc dont la structure présente une symétrique par rapport au plan vertical médian parallèle à l'axe de déplacement des éléments plats, ce bloc étant enfilé sur la barre où il est serré en position par un organe de serrage tel qu'un axe fileté traversant le bloc au travers d'un orifice taraudé, l'extrémité externe étant munie d'une poignée, l'extrémité interne prenant appui contre la barre. Cette symétrie de conception du bloc, contenant le balancier avec le patin et son ressort, le moyen de rappel de réglage de la pression, et la tige-porte-crochet, permet d'y agencer ces organes soit pour un taquage vers le côté conducteur, soit pour un taquage vers le côté opposé au conducteur, et ce sans besoin de pièce supplémentaire.

    [0019] Avantageusement, la tirette et la barre s'étendent sur toute la largeur de la table, la tirette étant installée dans une rainure ménagée le long de la surface supérieure d'une traverse de la table, chaque côté de la barre étant tenu par l'extrémité supérieure d'un bras oblique dont l'extrémité inférieure est fixée, mobile en rotation, aux côtés du châssis de la table, si désiré au travers d'une plaque intermédiaire de support.

    [0020] Cet agencement permet de positionner le bloc contenant les moyens supérieurs d'application en n'importe quel point du bord frontal de l'élément plat pour tenir compte de sa géométrie et/ou des caractéristiques des impressions y figurant. Une position du bloc proche du bord gauche de la table engendre plutôt une traction, alors qu'une position de ce même bloc proche du bord droit de la table induit plutôt une poussée sur l'élément plat. En d'autres termes, les mêmes moyens inférieurs et supérieurs, chacun mis en oeuvre par leur moyens de commande et d'actionnement uniques, permettent d'effectuer aussi bien une opération de traction que de poussée. Cet agencement permet une économie substantielle du fait que l'on peut s'affranchir du dédoublement de dispositifs antérieurs. Enfin, en montant une paire de blocs, on peut effectuer simultanément une traction et une poussée coordonnées si nécessaire.

    [0021] Utilement, le dispositif de commande et d'actionnement de la barre abaissant celle-ci lorsque l'élément plat est en butée contre un taquet frontal peut comprendre un galet vertical rotatif de lecture monté, d'un côté ou de l'autre, soit sur le bras latéral de la barre soit sur un prolongement du bras au-delà de son point de rotation, ce galet reposant sur une came verticale parallèle au bras et entrai- née à partir des moyens d'avance de l'élément plat sur la table, des moyens de rappel agissant vers le haut respectivement soit sur un prolongement du bras au-delà de son point de rotation, soit sur le bras latéral.

    [0022] Utilement, les bras de la barre sont fixés aux côtés du châssis de la table ou à des plaques intermédiaires de support à la fois mobiles en rotation et en translation parallèlement à la barre, des moyens de réglage comprenant une vis engagée dans le châssis ou l'une des plaques permettant d'ajuster la position latérale de la barre par rapport à la table. Après un positionnement grossier d'un bloc le long de la barre, ces moyens de réglage situés à l'extrémité de la barre, de préférence du côté conducteur, permettent d'effectuer aisément un réglage fin ultime de la position du bloc.

    [0023] Utilement encore, le dispositif de commande et d'actionnement de la tirette déplaçant celle-ci vers le taquet latéral lors de l'abaissement de la barre comprend un galet rotatif de lecture monté à l'une des extrémités de la tirette, si désiré au travers d'un plot d'attache prolongé d'une tige, la tirette, ou le plot ou la tige, étant poussé par un moyen de rappel pour maintenir le galet contre une came dont l'action s'effectue dans l'axe de la tirette.

    [0024] De tels dispositifs de commande de conception simple s'avèrent dans la pratique fiables et efficaces. De plus, un simple retournement de la came de la tirette d'un demi tour suffit pour piloter la tirette vers la droite ou vers la gauche de la table au moment où la barre s'abaisse.

    [0025] L'invention sera mieux comprise à l'étude d'un mode de réalisation pris à titre d'exemple nullement limitatif, et illustré dans les figures annexées dans lesquelles :

    - la figure 1 est une vue en perspective du dispositif selon l'invention tel que vu en aval du côté conducteur,

    - la figure 2 est une vue en perspective du dispositif de la figure 1 tel que vu en amont du côté conducteur, et

    - les figures 3AA, 3BB et 3CC sont des vues d'un bloc de moyens supérieurs d'application respectivement en coupe verticale longitudinale, en coupe verticale transversale et en coupe horizontale. Dans ces figures, une même référence désigne toujours une même pièce du dispositif.



    [0026] Comme illustré sur les figures 1 et 2, le dispositif de taquage latéral selon l'invention peut être inclus dans un cadre intermédiaire autonome comprenant deux plaques de support latéral 10 et 12 reliées entre elles par une traverse 14, ce cadre pouvant être installé ou démonté à volonté hors de la partie aval d'une station de marge au sein d'une machine de traitement d'éléments plats.

    [0027] Ce dispositif comprend, dans sa partie inférieure, une tirette 20 installée en coulissement transversal à l'intérieur d'une rainure 16 ménagée dans la surface supérieure de la traverse 14, Une pluralité de guides 21 est fixée à la tirette 20, par exemple par des vis, ces guides étant mobiles à l'intérieur d'ouvertures longitudinales 18 ménagées dans la traverse de part et d'autre de la rainure 16. Ces guides 21 préviennent tout mouvement intempestif de la tirette 20 dans le sens vertical qui pourrait la faire sortir hors de la rainure.

    [0028] L'extrémité "du côté opposé au conducteur" de la tirette 20, c'est-à-dire du côté gauche sur la figure 1 et du côté droit sur la figure 2, est reliée par un plot d'attache 22 à une tige de prolongement 24 traversant la plaque de support 12 au travers d'un palier 25 solidaire de cette plaque. Comme mieux visible sur la figure 2, ce plot 22 est complété d'une butée 23 contre laquelle agit un ressort de poussée 32 dont l'autre extrémité s'appuie sur une protubérance latérale de la traverse 14. Ainsi agencé, ce ressort 32 pousse, au repos, la tirette 20, le plot 22 et la tige 24 vers l'extérieur du côté opposé au conducteur.

    [0029] L'extrémité de la tige 24 est formée en fourche afin de tenir un galet de lecture 26 prenant appui contre une came transversale dont l'épaisseur est variable de sorte que son action se fasse dans le sens longitudinal de la tirette 20. De préférence, ce galet de lecture 26 est tenu dans son déplacement par un guide 27 évoluant à l'intérieur d'une fourche de guidage 28 solidaire de la plaque de support 12, par exemple en étant fixé au palier 25. Si désiré, la came 30 aurait également pu se présenter sous la forme d'un disque ovale parallèle au guide 28. Dans le mode de réalisation illustré, cette came 30 imprime à chaque tour deux mouvements d'aller/retour à la tirette 20.

    [0030] Ce dispositif comprend, dans sa partie supérieure, d'abord une barre 40 tenue en son extrémité "côté opposé au conducteur" par l'extrémité supérieure d'un bras 41 et en son extrémité "côté conducteur" par l'extrémité supérieure d'un second bras similaire 42.

    [0031] L'extrémité inférieure du bras 41 est engagée par un encoche en U inversé dans un axe d'entraînement 44 présentant, en correspondance, deux plats opposés. Ce mode d'engagement permet d'assurer la transmission d'un couple de rotation à la barre 41 tout en lui autorisant un déplacement transversal sur une certaine plage.

    [0032] Sur le même axe, est monté un bras d'entraînement 45 parallèlement au bras 41, ces deux bras étant reliés par l'axe de rotation d'un galet de lecture 46. Ce galet de lecture 46 appuie sur une came 48 légèrement ovale de levée de barre. Cette came 48 est donc disposée verticalement et parallèlement aux bras 41 et 45. Cette came 48 est entraînée simultanément avec la came 30 de la tirette 20 par une prise de force 35 d'entraînement générale de la station de la machine, cet entraînement étant donc également coordonné avec les moyens d'avancée des éléments plats non illustres.

    [0033] Les bras 41 et 45 présentent, au-delà de leur point de rotation inférieure, une extension 47 recevant la poussée orientée vers le haut d'un ressort inférieur vertical non illustré dont l'extrémité inférieure repose sur une butée solidaire de la plaque 12. En d'autres termes, l'action du ressort non illustré tend à basculer les bras 41, 42 dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, tel qu'illustré sur les figures 1 et 2, alors que l'action de la came 48 sur le galet de lecture 46 tend à relever la barre 40 à intervalles réguliers en une rotation des bras 41, 42 effectuée dans le sens des aiguilles d'une montre.

    [0034] Du côté conducteur, l'extrémité inférieure du bras 42 est montée dans un palier 43 dont la couronne externe peut être avancée ou reculée à l'intérieur du boîtier par action sur une vis de réglage 49. Ainsi, par déplacement de ce palier, donc par déplacement transversal du bras 42, on peut régler de manière très fine la position latérale de la barre 40, l'encoche en U de l'extrémité inférieure du bras 41 étant déplacée d'autant par rapport à l'axe d'entraînement 44.

    [0035] Sur cette barre 40 peut être installé un bloc tireur 50 du côté conducteur et/ou un bloc pousseur 52 du côté opposé au conducteur. Dans le mode de réalisation tel qu'illustré et prévu pour un taquage latéral du côté conducteur, la seule différence entre les blocs 50 et 52 est l'installation, sur le côté du bloc 50, de la butée de taquage 70 des éléments plats. Cette butée de taquage est complétée d'un côté par une lame ressort 72 qui, lorsque pressée par un élément plat, rapproche un drapeau d'un détecteur magnétique de proximité 74.

    [0036] La description suivante du bloc 50 se fera plus précisément au vu des figures 3, les figures 1 et 2 illustrant, dans l'espace, la disposition de quelques éléments constitutifs.

    [0037] Le boîtier du bloc 50 se compose de deux coques : une amont 60 et une aval 62. La coque 60 porte, en son bord inférieur amont, un axe 65 sur lequel est monté, en rotation dans un plan vertical, un balancier 64 se présentant sous la forme d'une fourche orientée du côté aval. Entre les deux branches de la fourche composant le balancier 64 sont montés deux axes parallèles 86 et 88.

    [0038] Un patin 80 est enfilé par dessus le premier axe externe 86, et ce mobile en translation facilité par un chemin de billes 84. Ce patin 80 présente une extension latérale sous la forme d'un anneau 82 enfilé autour du second axe interne 88, cet anneau constituant une butée pour un ressort 89 également enfilé par dessus cet axe 88 et prenant par ailleurs appui contre la branche du balancier 64. Tout déplacement du patin 80 vers le côté conducteur, et ce le long de l'axe 86, s'effectue donc contre l'effet de la compression du ressort 89.

    [0039] Comme mieux visible sur la figure 3AA, un étrier 90, pressé vers le bas par un ressort 92, appuie sur l'extrémité de chacune des branches composant la fourche du balancier 64. L'extrémité supérieure de ce ressort 92 s'appuie contre une butée 94 solidaire de l'extrémité inférieure d'une molette de réglage 96 dont le filetage extérieur est en prise avec le taraudage d'un orifice ménagé dans la paroi supérieure de la coque 62. Ainsi, par rotation sur la molette 96, on peut plus ou moins monter la butée 94, donc régler la force d'appui du ressort 92.

    [0040] Par ailleurs, une extension de l'axe 86 est prise dans un crochet 102 solidaire de l'extrémité inférieure d'une tige de retenue 100 dont l'extrémité supérieure filetée 104 est engagée dans un écrou de réglage 106. La face inférieure de cet écrou 106 repose normalement contre la face supérieure de la coque 62. Ainsi, par simple rotation de cet écrou, on peut plus ou moins monter le crochet de retenue 102 ce qui fixe la hauteur initiale de l'axe 86, donc du patin 80. Un contre-écrou 108 permet de bloquer ce réglage.

    [0041] Si désiré, l'écrou de réglage 106 est momentanément relevé pour installer un loquet 110 par dessus la face supérieure de la coque 62, la position du crochet de retenue 102 étant alors volontairement plus haute que nécessaire.

    [0042] La coque amont 60 présente, au-dessus du balancier 64, un passage transversal permettant au bloc 50 d'être installé autour de la barre 40, une tige filetée 111 tournée au moyen d'une poignée 112 permettant de bloquer la position par serrage.

    [0043] Une plaque déflectrice 114 protège le balancier 64 contre le bord frontal d'éléments plats normalement prévu pour passer en-dessous.

    [0044] Comme visible sur la figure 3 AA, la coque 62 est rigoureusement symétrique par rapport à son plan médian, en l'occurrence le plan de coupe B-B. De cette manière, on peut à tout moment inverser de l'autre côté la position de la tige de retenue 100, de la butée 70 avec ses capteurs 72 et 74, et, après avoir retourné le balancier 64, réinstaller le ressort 89 de l'autre côté de l'anneau 82 de telle sorte que le déplacement du patin 80 s'effectue de la droite vers la gauche et non plus dans le sens inverse comme initialement.

    [0045] Le dispositif décrit précédemment fonctionne de la manière suivante.

    [0046] L'un des blocs tireurs 50 ou pousseurs 52 est, si désiré, mis hors service en insérant le loquet 110 sous l'écrou de réglage 106. La position latérale du bloc actif est alors grossièrement réglée en désolidarisant le bloc de la barre 40 et ce par action sur la poignée 112. Le bloc peut alors être déplacé notamment le long d'une réglette graduée 39, puis ce bloc est à nouveau serré contre la barre 40. La position exacte désirée du patin 80 est alors obtenue en agissant sur la vis de réglage 49 qui déplace finement l'ensemble de la barre 40 et le bloc concerné.

    [0047] La liaison de la prise d'entraînement de force 35 est réalisée de telle sorte que la came 48 n'abaisse la barre 40 que lorsque l'élément plat a déjà été amené en butée contre des taquets frontaux non illustrés. L'abaissement de la barre 40, donc du bloc 50, fait que le patin 80 vient s'appliquer en sa face inférieure 81 contre l'élément plat et le presse contre la tirette 20 avec une force dépendante du réglage de la butée 94 du ressort vertical 92. Cet élément plat est ainsi serré non plus en une ligne, mais selon la surface d'intersection de la face inférieure 81 du patin 80 et la surface supérieure en correspondance de la tirette 20. Cette surface est de l'ordre de deux centimètres de large sur trois centimètres de long, ce qui répartit régulièrement la force d'application en une pression non susceptible d'altérer les surfaces inférieures et supérieures de contact de cet élément plat.

    [0048] La came 30, synchronisée avec la came 48, imprime alors à la tirette 20 un mouvement de translation qui emmène l'élément plat en direction de la butée 70, cet élément plat entraînant simultanément le patin 80 qui se déplace contre la compression du ressort 89. Lorsque l'élément plat est stoppé par le taquet 70, la tirette 20 termine sa course en glissant quelque peu par rapport à l'élément plat, la surface supérieure lisse de cette tirette n'endommageant pas pour autant la surface de contact. Simultanément, le drapeau de la lame ressort 72 se rapproche du détecteur de proximité 74 qui confirme le bon achèvement de l'opération. L'élément plat étant taqué, son bord frontal peut être alors saisi par les pinces montées le long d'une barre d'entraînement non illustrée. La came 48 imprime alors un nouveau mouvement de levée à la barre 40, donc au bloc 50. Lorsque le patin 80 est dégagé hors de l'élément plat, son ressort 89 le ramène immédiatement en sa position initiale, tel qu'illustré sur les figures, donc prêt pour l'opération suivante.

    [0049] Si l'opération de taquage ne doit plus s'effectuer en direction du "côté conducteur", mais dans la direction opposée, on démonte le bloc 50 pour inverser latéralement les éléments internes, notamment la butée et le sens de déplacement du patin. Parallèlement, on décale la came 30 de 90 ° ou de 180 ° de telle sorte que la tirette se déplace dans l'autre sens au moment de l'abaissement de la barre 40.

    [0050] Comme on a pu le constater à la lecture de cet exposé, le dispositif selon l'invention permet, avec le même matériel, d'effectuer un taquage vers un premier côté soit par traction, soit par poussée, et ces mêmes opérations dans le sens inverse. De plus, on peut conformer la came 48 pour que la barre s'abaisse très rapidement en une première position dans laquelle le bord inférieur du patin 80 préalablement réglé reste momentanément à une hauteur juste suffisante pour laisser passer un seul élément plat avant de le presser contre la tirette.

    [0051] On appréciera que, en modulant la force d'application du patin ainsi que les qualités et les dimensions de sa surface de contact, il est possible d'atteindre une large gamme de forces de traction latérales tout en respectant une pression maximum à ne pas dépasser sans altérer la surface de contact de l'élément plat.

    [0052] De nombreuses améliorations peuvent être apportées à ce dispositif de taquage latéral dans le cadre des revendications.


    Revendications

    1. Dispositif de taquage latéral d'éléments plats sur une table comprenant des moyens inférieurs d'amenée de l'élément plat contre un ou plusieurs taquets latéraux et des moyens supérieurs d'application de l'élément plat contre les moyens inférieurs, ces moyens supérieurs étant montés, au-dessus des moyens inférieurs, sur une barre s'abaissant lorsque l'élément plat est en butée contre un ou plusieurs taquets frontaux, caractérisé en ce que les moyens inférieurs comprennent une tirette (20) déplacée, lors de l'abaissement de la barre (40), vers le taquet latéral (70), et en ce que les moyens supérieurs montés sur la barre (40) comprennent un patin (80) mobile en translation le long d'un axe (86) parallèle à la tirette (20) de manière à suivre le déplacement de l'élément plat et de la tirette lorsque pressé par la barre contre l'élément plat, un moyen élastique (89) ramenant le patin en sa position initiale lorsque la barre est relevée.
     
    2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le patin (80) est enfilé sur un axe (86) porté par l'extrémité d'un balancier (64) sensiblement horizontal pivotant autour de son autre extrémité dans un plan vertical, dont la course vers le bas est limitée par un crochet de retenue (102) agissant sur le balancier ou sur l'axe, et dont la course vers le haut s'effectue contre un moyen de rappel (92) agissant verticalement entre une butée supérieure (94) et soit le balancier (64) soit l'axe (86). 3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que la position verticale de la butée supérieure (94) du moyen de rappel (92) agissant verticalement est réglable, notamment cette butée (94) étant solidaire de l'extrémité d'une molette de réglage (96) verticale dont le filetage externe est engagé dans un orifice taraudé d'une pièce (60) solidaire de la barre (40).
     
    4. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que le crochet de retenue (102) est solidaire de l'extrémité inférieure d'une tige (100) dont l'extrémité supérieure filetée est engagée dans un écrou de réglage (106) reposant sur une pièce solidaire (60) de la barre.
     
    5. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce qu'un loquet (110) peut être inséré à volonté entre l'écrou de réglage (106) et la pièce (60) solidaire de la barre permettant de maintenir le balancier (64) et le patin (80) en une position haute dans laquelle le patin reste toujours au-dessus de l'élément plat lorsque la barre (40) est abaissée.
     
    6. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que le moyen élastique ramenant le patin (80) en sa position initiale lorsque la barre (40) est relevée est constitué d'un ressort (89) enfilé sur un second axe (88) porté par l'extrémité du balancier (64), et ce proche et parallèlement au premier axe (86) de support du patin (80), ce ressort agissant entre le balancier (64) et un anneau (82) solidaire du patin et passant par ce second axe (88).
     
    7. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens supérieurs (64, 65, 80, 86, 88, 89, 90, 92, 96, 100, 106) d'application de l'élément plat sont contenus dans un bloc (60, 62) dont la structure présente une symétrique par rapport au plan vertical médian parallèle à l'axe de déplacement des éléments plats, ce bloc étant enfilé sur la barre (40) où il est serré en position par un organe de serrage, par exemple un axe fileté (111) traversant le bloc (60) au travers d'un orifice taraudé, l'extrémité externe étant munie d'une poignée (112), l'extrémité interne prenant appui contre la barre (40).
     
    8. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que la tirette (20) et la barre (40) s'étendent sur toute la largeur de la table, la tirette (20) étant installée dans une rainure (16) ménagée le long de la surface supérieure d'une traverse (14) de la table, chaque côté de la barre (40) étant tenu par l'extrémité supérieure d'un bras (41, 42) oblique dont l'extrémité inférieure est fixée, mobile en rotation, aux côtés du châssis de la table, si désiré au travers d'une plaque intermédiaire (10, 12) de support.
     
    9. Dispositif selon la revendication 8, caractérisé en ce que le dispositif de commande et d'actionnement de la barre (40) abaissant celle-ci lorsque l'élément plat est en butée contre un taquet frontal comprend un galet vertical (46) rotatif de lecture monté, d'un côté ou de l'autre, soit sur le bras (41) latéral de la barre soit sur un prolongement du bras au-delà de son point de rotation, ce galet reposant sur une came verticale (48) parallèle au bras et entraînée à partir des moyens d'avance de l'élément plat sur la table, des moyens de rappel agissant vers le haut respectivement soit sur un prolongement du bras (47) au-delà de son point de rotation, soit sur le bras latéral.
     
    10. Dispositif selon la revendication 9, caractérisé en ce que les bras (41, 42) de la barre (40) sont fixés aux côtés du châssis de la table ou à des plaques intermédiaires (10, 12) de support à la fois mobiles en rotation et en translation parallèlement à la barre, des moyens de réglage comprenant une vis (49) engagée dans le châssis ou dans l'une des plaques (10, 43) permettant d'ajuster la position latérale de la barre (40) par rapport à la table.
     
    11. Dispositif selon la revendication 8, caractérisé en ce que le dispositif de commande et d'actionnement de la tirette (20) déplaçant celle-ci vers le taquet latéral (70) lors de l'abaissement de la barre comprend un galet rotatif de lecture (26) monté à l'une des extrémités de la tirette (20), si désiré au travers d'un plot d'attache (22) prolongé d'une tige (24), la tirette, ou le plot ou la tige, étant poussé par un moyen de rappel (32) pour maintenir le galet (26) contre une came (30) dont l'action s'effectue dans l'axe de la tirette (20).
     




    Dessins













    Rapport de recherche