[0001] La présente invention est relative à un dispositif de taquage latéral d'éléments
plats dans une table de marge d'une machine à découper ou d'une presse à platines.
Sur une telle table, l'élément plat est avancé contre un ou plusieurs taquets frontaux
par des premiers moyens, tels qu'un chemin à bandes ou à galets, puis est amené par
des seconds moyens, objet de l'invention, contre un ou plusieurs taquets latéraux
de positionnement avant que le bord frontal de cet élément ne soit saisi par une série
de pinces montées sur une barre d'entraînement.
[0002] Un tel dispositif est utilisé pour le positionnement précis latéral d'éléments plats
ayant déjà reçus une ou plusieurs impressions, l'opération ultérieure pouvant être,
soit une impression additionnelle dans une presse à platines, soit une opération de
découpe et de rejet des déchets dans une telle presse, cette opération ultérieure
devant être réalisée en concordance rigoureuse avec les impressions antérieures.
[0003] Des dispositifs de taquage latéral utilisés à ce jour comprennent d'abord une roulette
inférieure entraînée en rotation, disposée transversalement au sens de déplacement
d'une feuille, et ce proche d'un taquet latéral situé sur le côté gauche de la table,
tel que vu également selon le sens de déplacement de la feuille, côté appelé usuellement
"côté conducteur". Ces dispositifs comprennent ensuite un galet supérieur monté, à
la verticale de la roulette, en l'extrémité d'un bras qui, au repos, est en position
haute. Ce bras est régulièrement abaissé à chaque arrivée d'un élément plat contre
les taquets frontaux, de telle sorte que le galet supérieur pince cet élément plat
contre la roulette inférieure motorisée qui engendre, par traction sur cet élément,
un déplacement de correction jusqu'au taquet latéral.
[0004] Un dispositif complémentaire situé à l'entrée du dispositif de taquage vérifie l'unicité
de la feuille prise en compte. Ce dispositif est formé de deux roulettes inférieure
et supérieure situées dans un même plan vertical orienté dans le sens de déplacement
de l'élément, et dont l'écartement est réglé pour ne correspondre qu'à l'épaisseur
d'un seul élément.
[0005] Le taquage correct de l'élément plat est vérifié par le déplacement d'une lame ressort
située devant le taquet, lequel déplacement est constaté par l'arrivée à proximité
d'un détecteur magnétique d'un drapeau métallique solidaire de la lame.
[0006] Fonctionnant à satisfaction pour des feuilles de papier ou de carton de caractéristiques
moyennes, ces dispositifs montrent toutefois leur limite dès lors que le grammage
devient trop lourd pour la force de traction disponible. De plus, on ne peut guère
utiliser de tels dispositifs pour des cartons ondulés car le pincement entre le galet
et la roulette a tendance à écraser les cannelures. Enfin, le point d'application
de la force de traction est intangible car fixé par les dimensions du dispositif,
ce qui peut être une gêne selon les formes de l'élément plat et/ou du type d'impressions
d'une série donnée.
[0007] Ces problèmes sont partiellement résolus actuellement par un autre dispositif disposé
sur le côté droit de la table, appelé "côté opposé conducteur", et qui comprend un
organe venant pousser transversalement sur la tranche latérale de l'élément plat.
Toutefois, ce dispositif ne fonctionne correctement que si l'élément est suffisamment
rigide pour supporter sur toute sa largeur une telle poussée rapide. De plus, l'installation,
le réglage spécial puis le démontage ultérieur de ce dispositif supplémentaire coûteux
implique de longs temps morts de production entre chaque série.
[0008] Le but de la présente invention est un dispositif de taquage latéral qui, comme auparavant,
soit rapide, efficace et fiable, mais qui, de plus, présente beaucoup moins de risque
d'altérer les surfaces de prise de l'élément plat. Un autre but de la présente invention
est un dispositif qui puisse être transformé en un dispositif tireur ou pousseur avec
les mêmes composants, et ce en une position d'action réglable à volonté tout le long
de la largeur de l'élément plat.
[0009] Ce but est réalisé par un dispositif comprenant des moyens inférieurs d'amenée de
l'élément plat contre un ou plusieurs taquets latéraux et des moyens supérieurs d'application
de l'élément plat contre les moyens inférieurs, ces moyens supérieurs étant montés,
au-dessus des moyens inférieurs, sur une barre s'abaissant lorsque l'élément plat
est en butée contre un ou plusieurs taquets frontaux, du fait que les moyens inférieurs
comprennent une tirette déplacée, lors de l'abaissement de la barre, vers le taquet
latéral, et du fait que les moyens supérieurs montés sur la barre comprennent un patin
mobile en translation le long d'un axe parallèle à la tirette de telle sorte à suivre
le déplacement de l'élément plat et de la tirette lorsque pressé par la barre contre
l'élément plat, un moyen élastique ramenant le patin en sa position initiale lorsque
la barre est relevée.
[0010] La force de traction si appliquée du côté gauche, ou de poussée si appliquée du côté
droit, sur l'élément plat ne se fait plus selon une simple ligne comme dans les dispositifs
connus, mais selon une surface de contact définie par l'intersection de la surface
inférieure du patin et la surface supérieure en correspondance de la tirette. Typiquement,
le patin présente une surface inférieure rectangulaire de l'ordre de 2 cm par 3 cm,
la tirette ayant une épaisseur également de l'ordre de 2 cm.
[0011] De plus, si une force supérieure s'avère nécessaire sans devoir augmenter la pression
du patin, on peut soit sélectionner un patin plus long, soit améliorer les coefficients
de friction des contacts tirette-élément plat et/ou élément plat-patin.
[0012] Avantageusement, la face inférieure du patin est réalisée en matière synthétique
à base de caoutchouc présentant un coefficient de friction élevé.
[0013] Selon un mode de réalisation avantageux, le patin est enfilé sur un axe porté par
l'extrémité d'un balancier sensiblement horizontal pivotant autour de son autre extrémité
dans un plan vertical, dont la course vers le bas est limitée par un crochet de retenue
agissant sur le balancier ou sur l'axe, et dont la course vers le haut s'effectue
contre un moyen de rappel agissant verticalement entre une butée supérieure et soit
le balancier, soit l'axe. Le balancier peut se présenter sous la forme d'une fourche
sensiblement horizontale, l'axe de support du patin passant au travers de l'extrémité
de chacune des deux branches.
[0014] Ainsi, en sélectionnant le moyen de rappel, il est possible de moduler la force d'appui
du patin sur l'élément plat. Mieux, la position verticale de la butée supérieure de
l'élément de rappel peut être réglable, notamment cette butée étant solidaire de l'extrémité
d'une molette de réglage vertical dont le filetage externe est engagé dans un orifice
taraudé d'une pièce solidaire de la barre. Grâce à cette molette particulièrement
facile d'accès, ce réglage de la force d'appui devient aisé.
[0015] Avantageusement, le crochet de retenue est solidaire de l'extrémité inférieure d'une
tige dont l'extrémité supérieure filetée est engagée dans un écrou de réglage reposant
sur une pièce solidaire de la barre. En tournant cet écrou, on peut donc également
régler la position initiale du balancier, donc du patin par rapport à la barre. Ce
réglage de la position initiale peut être mis à profit en complément lors du réglage
de la force d'appui du patin. Ce réglage peut également permettre, en coordonnant
l'abaissement de la barre et l'avance de l'élément plat, d'obtenir un dispositif de
vérification de l'unicité de l'élément plat pris en compte.
[0016] Utilement, un loquet peut être inséré à volonté entre l'écrou de réglage et la pièce
solidaire de la barre permettant de maintenir le balancier et le patin en une position
haute dans laquelle le patin reste toujours au-dessus de l'élément plat lorsque la
barre est abaissée. On dispose ainsi d'un moyen commode et facilement réalisable pour
rendre inopérant le dispositif de taquage lorsque momentanément désiré.
[0017] Avantageusement, le moyen élastique ramenant le patin en sa position initiale lorsque
la barre est relevée est constitué d'un ressort enfilé sur un second axe porté par
l'extrémité du balancier, et ce proche et parallèlement au premier axe de support
du patin, ce ressort agissant entre le balancier et un anneau solidaire du patin,
passant par ce second axe. Cet agencement permet de réduire sensiblement l'encombrement
des moyens supérieurs d'application de l'élément plat pour les incorporer dans un
bloc compact fixé sur la barre.
[0018] Utilement, les moyens supérieurs d'application de l'élément plat sont contenus dans
un bloc dont la structure présente une symétrique par rapport au plan vertical médian
parallèle à l'axe de déplacement des éléments plats, ce bloc étant enfilé sur la barre
où il est serré en position par un organe de serrage tel qu'un axe fileté traversant
le bloc au travers d'un orifice taraudé, l'extrémité externe étant munie d'une poignée,
l'extrémité interne prenant appui contre la barre. Cette symétrie de conception du
bloc, contenant le balancier avec le patin et son ressort, le moyen de rappel de réglage
de la pression, et la tige-porte-crochet, permet d'y agencer ces organes soit pour
un taquage vers le côté conducteur, soit pour un taquage vers le côté opposé au conducteur,
et ce sans besoin de pièce supplémentaire.
[0019] Avantageusement, la tirette et la barre s'étendent sur toute la largeur de la table,
la tirette étant installée dans une rainure ménagée le long de la surface supérieure
d'une traverse de la table, chaque côté de la barre étant tenu par l'extrémité supérieure
d'un bras oblique dont l'extrémité inférieure est fixée, mobile en rotation, aux côtés
du châssis de la table, si désiré au travers d'une plaque intermédiaire de support.
[0020] Cet agencement permet de positionner le bloc contenant les moyens supérieurs d'application
en n'importe quel point du bord frontal de l'élément plat pour tenir compte de sa
géométrie et/ou des caractéristiques des impressions y figurant. Une position du bloc
proche du bord gauche de la table engendre plutôt une traction, alors qu'une position
de ce même bloc proche du bord droit de la table induit plutôt une poussée sur l'élément
plat. En d'autres termes, les mêmes moyens inférieurs et supérieurs, chacun mis en
oeuvre par leur moyens de commande et d'actionnement uniques, permettent d'effectuer
aussi bien une opération de traction que de poussée. Cet agencement permet une économie
substantielle du fait que l'on peut s'affranchir du dédoublement de dispositifs antérieurs.
Enfin, en montant une paire de blocs, on peut effectuer simultanément une traction
et une poussée coordonnées si nécessaire.
[0021] Utilement, le dispositif de commande et d'actionnement de la barre abaissant celle-ci
lorsque l'élément plat est en butée contre un taquet frontal peut comprendre un galet
vertical rotatif de lecture monté, d'un côté ou de l'autre, soit sur le bras latéral
de la barre soit sur un prolongement du bras au-delà de son point de rotation, ce
galet reposant sur une came verticale parallèle au bras et entrai- née à partir des
moyens d'avance de l'élément plat sur la table, des moyens de rappel agissant vers
le haut respectivement soit sur un prolongement du bras au-delà de son point de rotation,
soit sur le bras latéral.
[0022] Utilement, les bras de la barre sont fixés aux côtés du châssis de la table ou à
des plaques intermédiaires de support à la fois mobiles en rotation et en translation
parallèlement à la barre, des moyens de réglage comprenant une vis engagée dans le
châssis ou l'une des plaques permettant d'ajuster la position latérale de la barre
par rapport à la table. Après un positionnement grossier d'un bloc le long de la barre,
ces moyens de réglage situés à l'extrémité de la barre, de préférence du côté conducteur,
permettent d'effectuer aisément un réglage fin ultime de la position du bloc.
[0023] Utilement encore, le dispositif de commande et d'actionnement de la tirette déplaçant
celle-ci vers le taquet latéral lors de l'abaissement de la barre comprend un galet
rotatif de lecture monté à l'une des extrémités de la tirette, si désiré au travers
d'un plot d'attache prolongé d'une tige, la tirette, ou le plot ou la tige, étant
poussé par un moyen de rappel pour maintenir le galet contre une came dont l'action
s'effectue dans l'axe de la tirette.
[0024] De tels dispositifs de commande de conception simple s'avèrent dans la pratique fiables
et efficaces. De plus, un simple retournement de la came de la tirette d'un demi tour
suffit pour piloter la tirette vers la droite ou vers la gauche de la table au moment
où la barre s'abaisse.
[0025] L'invention sera mieux comprise à l'étude d'un mode de réalisation pris à titre d'exemple
nullement limitatif, et illustré dans les figures annexées dans lesquelles :
- la figure 1 est une vue en perspective du dispositif selon l'invention tel que vu
en aval du côté conducteur,
- la figure 2 est une vue en perspective du dispositif de la figure 1 tel que vu en
amont du côté conducteur, et
- les figures 3AA, 3BB et 3CC sont des vues d'un bloc de moyens supérieurs d'application
respectivement en coupe verticale longitudinale, en coupe verticale transversale et
en coupe horizontale. Dans ces figures, une même référence désigne toujours une même
pièce du dispositif.
[0026] Comme illustré sur les figures 1 et 2, le dispositif de taquage latéral selon l'invention
peut être inclus dans un cadre intermédiaire autonome comprenant deux plaques de support
latéral 10 et 12 reliées entre elles par une traverse 14, ce cadre pouvant être installé
ou démonté à volonté hors de la partie aval d'une station de marge au sein d'une machine
de traitement d'éléments plats.
[0027] Ce dispositif comprend, dans sa partie inférieure, une tirette 20 installée en coulissement
transversal à l'intérieur d'une rainure 16 ménagée dans la surface supérieure de la
traverse 14, Une pluralité de guides 21 est fixée à la tirette 20, par exemple par
des vis, ces guides étant mobiles à l'intérieur d'ouvertures longitudinales 18 ménagées
dans la traverse de part et d'autre de la rainure 16. Ces guides 21 préviennent tout
mouvement intempestif de la tirette 20 dans le sens vertical qui pourrait la faire
sortir hors de la rainure.
[0028] L'extrémité "du côté opposé au conducteur" de la tirette 20, c'est-à-dire du côté
gauche sur la figure 1 et du côté droit sur la figure 2, est reliée par un plot d'attache
22 à une tige de prolongement 24 traversant la plaque de support 12 au travers d'un
palier 25 solidaire de cette plaque. Comme mieux visible sur la figure 2, ce plot
22 est complété d'une butée 23 contre laquelle agit un ressort de poussée 32 dont
l'autre extrémité s'appuie sur une protubérance latérale de la traverse 14. Ainsi
agencé, ce ressort 32 pousse, au repos, la tirette 20, le plot 22 et la tige 24 vers
l'extérieur du côté opposé au conducteur.
[0029] L'extrémité de la tige 24 est formée en fourche afin de tenir un galet de lecture
26 prenant appui contre une came transversale dont l'épaisseur est variable de sorte
que son action se fasse dans le sens longitudinal de la tirette 20. De préférence,
ce galet de lecture 26 est tenu dans son déplacement par un guide 27 évoluant à l'intérieur
d'une fourche de guidage 28 solidaire de la plaque de support 12, par exemple en étant
fixé au palier 25. Si désiré, la came 30 aurait également pu se présenter sous la
forme d'un disque ovale parallèle au guide 28. Dans le mode de réalisation illustré,
cette came 30 imprime à chaque tour deux mouvements d'aller/retour à la tirette 20.
[0030] Ce dispositif comprend, dans sa partie supérieure, d'abord une barre 40 tenue en
son extrémité "côté opposé au conducteur" par l'extrémité supérieure d'un bras 41
et en son extrémité "côté conducteur" par l'extrémité supérieure d'un second bras
similaire 42.
[0031] L'extrémité inférieure du bras 41 est engagée par un encoche en U inversé dans un
axe d'entraînement 44 présentant, en correspondance, deux plats opposés. Ce mode d'engagement
permet d'assurer la transmission d'un couple de rotation à la barre 41 tout en lui
autorisant un déplacement transversal sur une certaine plage.
[0032] Sur le même axe, est monté un bras d'entraînement 45 parallèlement au bras 41, ces
deux bras étant reliés par l'axe de rotation d'un galet de lecture 46. Ce galet de
lecture 46 appuie sur une came 48 légèrement ovale de levée de barre. Cette came 48
est donc disposée verticalement et parallèlement aux bras 41 et 45. Cette came 48
est entraînée simultanément avec la came 30 de la tirette 20 par une prise de force
35 d'entraînement générale de la station de la machine, cet entraînement étant donc
également coordonné avec les moyens d'avancée des éléments plats non illustres.
[0033] Les bras 41 et 45 présentent, au-delà de leur point de rotation inférieure, une extension
47 recevant la poussée orientée vers le haut d'un ressort inférieur vertical non illustré
dont l'extrémité inférieure repose sur une butée solidaire de la plaque 12. En d'autres
termes, l'action du ressort non illustré tend à basculer les bras 41, 42 dans le sens
inverse des aiguilles d'une montre, tel qu'illustré sur les figures 1 et 2, alors
que l'action de la came 48 sur le galet de lecture 46 tend à relever la barre 40 à
intervalles réguliers en une rotation des bras 41, 42 effectuée dans le sens des aiguilles
d'une montre.
[0034] Du côté conducteur, l'extrémité inférieure du bras 42 est montée dans un palier 43
dont la couronne externe peut être avancée ou reculée à l'intérieur du boîtier par
action sur une vis de réglage 49. Ainsi, par déplacement de ce palier, donc par déplacement
transversal du bras 42, on peut régler de manière très fine la position latérale de
la barre 40, l'encoche en U de l'extrémité inférieure du bras 41 étant déplacée d'autant
par rapport à l'axe d'entraînement 44.
[0035] Sur cette barre 40 peut être installé un bloc tireur 50 du côté conducteur et/ou
un bloc pousseur 52 du côté opposé au conducteur. Dans le mode de réalisation tel
qu'illustré et prévu pour un taquage latéral du côté conducteur, la seule différence
entre les blocs 50 et 52 est l'installation, sur le côté du bloc 50, de la butée de
taquage 70 des éléments plats. Cette butée de taquage est complétée d'un côté par
une lame ressort 72 qui, lorsque pressée par un élément plat, rapproche un drapeau
d'un détecteur magnétique de proximité 74.
[0036] La description suivante du bloc 50 se fera plus précisément au vu des figures 3,
les figures 1 et 2 illustrant, dans l'espace, la disposition de quelques éléments
constitutifs.
[0037] Le boîtier du bloc 50 se compose de deux coques : une amont 60 et une aval 62. La
coque 60 porte, en son bord inférieur amont, un axe 65 sur lequel est monté, en rotation
dans un plan vertical, un balancier 64 se présentant sous la forme d'une fourche orientée
du côté aval. Entre les deux branches de la fourche composant le balancier 64 sont
montés deux axes parallèles 86 et 88.
[0038] Un patin 80 est enfilé par dessus le premier axe externe 86, et ce mobile en translation
facilité par un chemin de billes 84. Ce patin 80 présente une extension latérale sous
la forme d'un anneau 82 enfilé autour du second axe interne 88, cet anneau constituant
une butée pour un ressort 89 également enfilé par dessus cet axe 88 et prenant par
ailleurs appui contre la branche du balancier 64. Tout déplacement du patin 80 vers
le côté conducteur, et ce le long de l'axe 86, s'effectue donc contre l'effet de la
compression du ressort 89.
[0039] Comme mieux visible sur la figure 3AA, un étrier 90, pressé vers le bas par un ressort
92, appuie sur l'extrémité de chacune des branches composant la fourche du balancier
64. L'extrémité supérieure de ce ressort 92 s'appuie contre une butée 94 solidaire
de l'extrémité inférieure d'une molette de réglage 96 dont le filetage extérieur est
en prise avec le taraudage d'un orifice ménagé dans la paroi supérieure de la coque
62. Ainsi, par rotation sur la molette 96, on peut plus ou moins monter la butée 94,
donc régler la force d'appui du ressort 92.
[0040] Par ailleurs, une extension de l'axe 86 est prise dans un crochet 102 solidaire de
l'extrémité inférieure d'une tige de retenue 100 dont l'extrémité supérieure filetée
104 est engagée dans un écrou de réglage 106. La face inférieure de cet écrou 106
repose normalement contre la face supérieure de la coque 62. Ainsi, par simple rotation
de cet écrou, on peut plus ou moins monter le crochet de retenue 102 ce qui fixe la
hauteur initiale de l'axe 86, donc du patin 80. Un contre-écrou 108 permet de bloquer
ce réglage.
[0041] Si désiré, l'écrou de réglage 106 est momentanément relevé pour installer un loquet
110 par dessus la face supérieure de la coque 62, la position du crochet de retenue
102 étant alors volontairement plus haute que nécessaire.
[0042] La coque amont 60 présente, au-dessus du balancier 64, un passage transversal permettant
au bloc 50 d'être installé autour de la barre 40, une tige filetée 111 tournée au
moyen d'une poignée 112 permettant de bloquer la position par serrage.
[0043] Une plaque déflectrice 114 protège le balancier 64 contre le bord frontal d'éléments
plats normalement prévu pour passer en-dessous.
[0044] Comme visible sur la figure 3 AA, la coque 62 est rigoureusement symétrique par rapport
à son plan médian, en l'occurrence le plan de coupe B-B. De cette manière, on peut
à tout moment inverser de l'autre côté la position de la tige de retenue 100, de la
butée 70 avec ses capteurs 72 et 74, et, après avoir retourné le balancier 64, réinstaller
le ressort 89 de l'autre côté de l'anneau 82 de telle sorte que le déplacement du
patin 80 s'effectue de la droite vers la gauche et non plus dans le sens inverse comme
initialement.
[0045] Le dispositif décrit précédemment fonctionne de la manière suivante.
[0046] L'un des blocs tireurs 50 ou pousseurs 52 est, si désiré, mis hors service en insérant
le loquet 110 sous l'écrou de réglage 106. La position latérale du bloc actif est
alors grossièrement réglée en désolidarisant le bloc de la barre 40 et ce par action
sur la poignée 112. Le bloc peut alors être déplacé notamment le long d'une réglette
graduée 39, puis ce bloc est à nouveau serré contre la barre 40. La position exacte
désirée du patin 80 est alors obtenue en agissant sur la vis de réglage 49 qui déplace
finement l'ensemble de la barre 40 et le bloc concerné.
[0047] La liaison de la prise d'entraînement de force 35 est réalisée de telle sorte que
la came 48 n'abaisse la barre 40 que lorsque l'élément plat a déjà été amené en butée
contre des taquets frontaux non illustrés. L'abaissement de la barre 40, donc du bloc
50, fait que le patin 80 vient s'appliquer en sa face inférieure 81 contre l'élément
plat et le presse contre la tirette 20 avec une force dépendante du réglage de la
butée 94 du ressort vertical 92. Cet élément plat est ainsi serré non plus en une
ligne, mais selon la surface d'intersection de la face inférieure 81 du patin 80 et
la surface supérieure en correspondance de la tirette 20. Cette surface est de l'ordre
de deux centimètres de large sur trois centimètres de long, ce qui répartit régulièrement
la force d'application en une pression non susceptible d'altérer les surfaces inférieures
et supérieures de contact de cet élément plat.
[0048] La came 30, synchronisée avec la came 48, imprime alors à la tirette 20 un mouvement
de translation qui emmène l'élément plat en direction de la butée 70, cet élément
plat entraînant simultanément le patin 80 qui se déplace contre la compression du
ressort 89. Lorsque l'élément plat est stoppé par le taquet 70, la tirette 20 termine
sa course en glissant quelque peu par rapport à l'élément plat, la surface supérieure
lisse de cette tirette n'endommageant pas pour autant la surface de contact. Simultanément,
le drapeau de la lame ressort 72 se rapproche du détecteur de proximité 74 qui confirme
le bon achèvement de l'opération. L'élément plat étant taqué, son bord frontal peut
être alors saisi par les pinces montées le long d'une barre d'entraînement non illustrée.
La came 48 imprime alors un nouveau mouvement de levée à la barre 40, donc au bloc
50. Lorsque le patin 80 est dégagé hors de l'élément plat, son ressort 89 le ramène
immédiatement en sa position initiale, tel qu'illustré sur les figures, donc prêt
pour l'opération suivante.
[0049] Si l'opération de taquage ne doit plus s'effectuer en direction du "côté conducteur",
mais dans la direction opposée, on démonte le bloc 50 pour inverser latéralement les
éléments internes, notamment la butée et le sens de déplacement du patin. Parallèlement,
on décale la came 30 de 90
° ou de 180
° de telle sorte que la tirette se déplace dans l'autre sens au moment de l'abaissement
de la barre 40.
[0050] Comme on a pu le constater à la lecture de cet exposé, le dispositif selon l'invention
permet, avec le même matériel, d'effectuer un taquage vers un premier côté soit par
traction, soit par poussée, et ces mêmes opérations dans le sens inverse. De plus,
on peut conformer la came 48 pour que la barre s'abaisse très rapidement en une première
position dans laquelle le bord inférieur du patin 80 préalablement réglé reste momentanément
à une hauteur juste suffisante pour laisser passer un seul élément plat avant de le
presser contre la tirette.
[0051] On appréciera que, en modulant la force d'application du patin ainsi que les qualités
et les dimensions de sa surface de contact, il est possible d'atteindre une large
gamme de forces de traction latérales tout en respectant une pression maximum à ne
pas dépasser sans altérer la surface de contact de l'élément plat.
[0052] De nombreuses améliorations peuvent être apportées à ce dispositif de taquage latéral
dans le cadre des revendications.
1. Dispositif de taquage latéral d'éléments plats sur une table comprenant des moyens
inférieurs d'amenée de l'élément plat contre un ou plusieurs taquets latéraux et des
moyens supérieurs d'application de l'élément plat contre les moyens inférieurs, ces
moyens supérieurs étant montés, au-dessus des moyens inférieurs, sur une barre s'abaissant
lorsque l'élément plat est en butée contre un ou plusieurs taquets frontaux, caractérisé
en ce que les moyens inférieurs comprennent une tirette (20) déplacée, lors de l'abaissement
de la barre (40), vers le taquet latéral (70), et en ce que les moyens supérieurs
montés sur la barre (40) comprennent un patin (80) mobile en translation le long d'un
axe (86) parallèle à la tirette (20) de manière à suivre le déplacement de l'élément
plat et de la tirette lorsque pressé par la barre contre l'élément plat, un moyen
élastique (89) ramenant le patin en sa position initiale lorsque la barre est relevée.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le patin (80) est enfilé
sur un axe (86) porté par l'extrémité d'un balancier (64) sensiblement horizontal
pivotant autour de son autre extrémité dans un plan vertical, dont la course vers
le bas est limitée par un crochet de retenue (102) agissant sur le balancier ou sur
l'axe, et dont la course vers le haut s'effectue contre un moyen de rappel (92) agissant
verticalement entre une butée supérieure (94) et soit le balancier (64) soit l'axe
(86). 3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que la position verticale
de la butée supérieure (94) du moyen de rappel (92) agissant verticalement est réglable,
notamment cette butée (94) étant solidaire de l'extrémité d'une molette de réglage
(96) verticale dont le filetage externe est engagé dans un orifice taraudé d'une pièce
(60) solidaire de la barre (40).
4. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que le crochet de retenue
(102) est solidaire de l'extrémité inférieure d'une tige (100) dont l'extrémité supérieure
filetée est engagée dans un écrou de réglage (106) reposant sur une pièce solidaire
(60) de la barre.
5. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce qu'un loquet (110) peut
être inséré à volonté entre l'écrou de réglage (106) et la pièce (60) solidaire de
la barre permettant de maintenir le balancier (64) et le patin (80) en une position
haute dans laquelle le patin reste toujours au-dessus de l'élément plat lorsque la
barre (40) est abaissée.
6. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que le moyen élastique ramenant
le patin (80) en sa position initiale lorsque la barre (40) est relevée est constitué
d'un ressort (89) enfilé sur un second axe (88) porté par l'extrémité du balancier
(64), et ce proche et parallèlement au premier axe (86) de support du patin (80),
ce ressort agissant entre le balancier (64) et un anneau (82) solidaire du patin et
passant par ce second axe (88).
7. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens supérieurs
(64, 65, 80, 86, 88, 89, 90, 92, 96, 100, 106) d'application de l'élément plat sont
contenus dans un bloc (60, 62) dont la structure présente une symétrique par rapport
au plan vertical médian parallèle à l'axe de déplacement des éléments plats, ce bloc
étant enfilé sur la barre (40) où il est serré en position par un organe de serrage,
par exemple un axe fileté (111) traversant le bloc (60) au travers d'un orifice taraudé,
l'extrémité externe étant munie d'une poignée (112), l'extrémité interne prenant appui
contre la barre (40).
8. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que la tirette (20) et la
barre (40) s'étendent sur toute la largeur de la table, la tirette (20) étant installée
dans une rainure (16) ménagée le long de la surface supérieure d'une traverse (14)
de la table, chaque côté de la barre (40) étant tenu par l'extrémité supérieure d'un
bras (41, 42) oblique dont l'extrémité inférieure est fixée, mobile en rotation, aux
côtés du châssis de la table, si désiré au travers d'une plaque intermédiaire (10,
12) de support.
9. Dispositif selon la revendication 8, caractérisé en ce que le dispositif de commande
et d'actionnement de la barre (40) abaissant celle-ci lorsque l'élément plat est en
butée contre un taquet frontal comprend un galet vertical (46) rotatif de lecture
monté, d'un côté ou de l'autre, soit sur le bras (41) latéral de la barre soit sur
un prolongement du bras au-delà de son point de rotation, ce galet reposant sur une
came verticale (48) parallèle au bras et entraînée à partir des moyens d'avance de
l'élément plat sur la table, des moyens de rappel agissant vers le haut respectivement
soit sur un prolongement du bras (47) au-delà de son point de rotation, soit sur le
bras latéral.
10. Dispositif selon la revendication 9, caractérisé en ce que les bras (41, 42) de
la barre (40) sont fixés aux côtés du châssis de la table ou à des plaques intermédiaires
(10, 12) de support à la fois mobiles en rotation et en translation parallèlement
à la barre, des moyens de réglage comprenant une vis (49) engagée dans le châssis
ou dans l'une des plaques (10, 43) permettant d'ajuster la position latérale de la
barre (40) par rapport à la table.
11. Dispositif selon la revendication 8, caractérisé en ce que le dispositif de commande
et d'actionnement de la tirette (20) déplaçant celle-ci vers le taquet latéral (70)
lors de l'abaissement de la barre comprend un galet rotatif de lecture (26) monté
à l'une des extrémités de la tirette (20), si désiré au travers d'un plot d'attache
(22) prolongé d'une tige (24), la tirette, ou le plot ou la tige, étant poussé par
un moyen de rappel (32) pour maintenir le galet (26) contre une came (30) dont l'action
s'effectue dans l'axe de la tirette (20).