(19)
(11) EP 0 670 386 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
06.09.1995  Bulletin  1995/36

(21) Numéro de dépôt: 95400484.2

(22) Date de dépôt:  06.03.1995
(51) Int. Cl.6D21H 19/08, D21H 27/10
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE DK ES FR GB GR IE IT LI LU MC NL PT SE

(30) Priorité: 04.03.1994 FR 9402549

(71) Demandeur: C.M.B. FLEXIBLE
F-16300 Barbezieux St Hilaire (FR)

(72) Inventeur:
  • Sallaind, Jean-Marie
    F-16300 Barbezieux (FR)

(74) Mandataire: Jacobson, Claude et al
Cabinet Lavoix 2, Place d'Estienne d'Orves
75441 Paris Cedex 09
75441 Paris Cedex 09 (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Feuille destinée notamment à l'emballage de produits gras, et procédés de fabrication associés


    (57) L'invention concerne une feuille destinée notamment à l'emballage (1) de produits alimentaires gras, du type comprenant une feuille de papier (2) résistant à l'humidité et formant barrière aux graisses, caractérisée en ce qu'une face de la feuille de papier est, dans au moins une région, couchée puis recouverte d'une couche d'un matériau contenant du métal. L'invention concerne également des procédés de fabrication de feuilles d'emballage de ce type par dépôt de couches successives sur une feuille de papier de base.




    Description


    [0001] La présente invention concerne une feuille destinée notamment à l'emballage de produits gras, en particulier à l'emballage de produits alimentaires gras, du type comprenant une feuille de papier résistant à l'humidité et formant barrière aux graisses.

    [0002] On connaît actuellement des feuilles d'emballage de ce type pouvant être utilisées pour emballer des produits alimentaires gras comme du beurre et présentant des caractéristiques mécaniques et esthétiques nécessaires à l'emballage de tels produits. Une feuille couramment utilisés est constituée d'une feuille de papier sulfurisé avec, collée dessus en aplat grâce à une fine couche de cire, une feuille d'aluminium.

    [0003] De telles feuilles d'emballage présentent un coût de production relativement élevé.

    [0004] La présente invention a donc pour but de fournir une feuille destinée notamment à l'emballage de produits gras, dont le coût de production est nettement moins élevé.

    [0005] A cet effet, l'invention a pour objet une feuille destinée notamment à l'emballage, du type précité, caractérisée en ce qu'une face de la feuille de papier est, dans au moins une région, couchée puis recouverte d'une couche d'un matériau contenant du métal.

    [0006] Suivant certains modes de réalisation, l'invention peut présenter l'une des caractéristiques suivantes:

    [0007] Selon un premier mode de réalisation :
    • La couche de matériau contenant du métal est une couche métallique et une couche de vernis de prélaquage est interposée entre le couchage et cette couche métallique.
    • La densité surfacique de l'enduit de couchage est comprise entre 10 et 12 g/m² environ, et/ou la densité optique du métal, constituant la couche métallique, est comprise entre 2,8 et 3 environ et/ou la résistance spécifique de la couche métallique est de 1 Ω/cm² environ.
    • La feuille comporte sur sa couche métallique une impression comprenant une couche de vernis d'accrochage en contact avec la couche métallique, portant l'encre d'impression et éventuellement recouverte d'une couche de laque de protection.


    [0008] Selon un deuxième mode de réalisation :
    • La couche de matériau contenant du métal est une couche d'encres métallisées.
    • La densité surfacique de l'enduit de couchage est comprise entre 10 et 12 g/m² environ et/ou l'encre métallisée contient 12 % environ de pâte d'aluminium en poids .


    [0009] Selon l'un ou l'autre des modes de réalisation, le papier résistant à l'humidité et formant barrière aux graisses est du papier sulfurisé ou du papier dit ingraissable.

    [0010] L'invention a également pour objet deux procédés de fabrication d'une feuille telle que définie ci-dessus.

    [0011] Selon l'invention, le premier procédé comporte les étapes suivantes :

    a) on prend comme papier de base un papier ayant des propriétés de résistance à l'humidité et de barrière aux graisses ;

    b) on réalise sur une première face de ce papier un couchage par enduction avec un enduit de couchage ; et

    c) on applique une couche d'un matériau contenant du métal sur la face couchée du papier.



    [0012] Toujours selon l'invention, le deuxième procédé comporte les étapes suivantes :

    a) on prend comme papier de base un papier couché sur l'une de ses faces ;

    b) on applique une couche d'un matériau contenant du métal sur la face couchée du papier ; et

    c) on réalise un traitement du papier ainsi obtenu conférant au papier de base des propriétés de résistance à l'humidité et de barrière aux graisses.



    [0013] Dans le deuxième procédé, ledit traitement peut consister en une enduction de la seconde face du papier, ou en un trempage de la feuille dans un bain.

    [0014] Dans le cas d'une métallisation de la face couchée :
    • suivant l'un ou l'autre des procédés, la métallisation de la face couchée peut être réalisée par un procédé de prélaquage suivi d'une métallisation sous vide,
    • l'un ou l'autre des procédés peut comprendre des étapes supplémentaires d'enduction de la face métallisée avec un vernis d'accrochage, d'impression et éventuellement d'enduction avec une laque de protection.
    • Dans le cas du deuxième procédé, ces étapes supplémentaires peuvent être réalisées en ligne avec l'étape c) de traitement du papier couché et métallisé.


    [0015] Dans le cas d'utilisation d'encres métallisées, l'application de la couche d'encres métallisées est réalisée par une technique d'impression.

    [0016] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple et faite en se référant aux dessins annexés, sur lesquels :

    La figure 1 est une vue schématique éclatée, en coupe, d'un premier mode de réalisation d'une feuille d'emballage suivant l'invention portant des impressions;

    Les figures 2 à 4 sont des vues éclatées en coupe schématisant le résultat d'étapes successives d'un premier procédé de fabrication de la feuille d'emballage de la figure 1; et

    Les figures 5 à 7 sont des vues éclatées en coupe schématisant le résultat d'étapes successives d'un second procédé de fabrication de la feuille d'emballage de la figure 1.



    [0017] Sur la figure 1, les épaisseurs relatives des différentes couches n'ont pas été respectées, pour permettre une meilleure compréhension de la constitution d'une feuille d'emballage suivant l'invention.

    [0018] On peut voir sur la figure 1 que la feuille d'emballage 1 comporte une feuille de papier 2 résistante à l'humidité et formant barrière aux graisses. Cette feuille peut, par exemple, être constituée d'une feuille de papier sulfurisé ou encore d'une feuille de papier dit ingraissable, comme par exemple le papier SERLALIT WS 40g de la société finlandaise FINAPAR.

    [0019] La feuille de papier 2 présente sur l'une de ses faces un couchage 3 réalisé suivant des techniques papetières classiques. L'enduit de couchage appliqué aura avantageusement une densité surfacique comprise entre 10 et 12 g/m² environ. De façon bien connue, il est d'usage d'appeler "couchage" le dépôt sur un papier brut d'une couche à base de fins pigments minéraux. Habituellement, le couchage du papier est utilisé pour donner à celui-ci le brillant, la couleur et le lustre qui permettent d'obtenir ensuite un excellent rendu d'impression. Par leurs compositions et leurs viscosités, les enduits de couchage se différencient fondamentalement des produits d'impression à base d'encres.

    [0020] Une couche 3a de vernis de prélaquage, puis une fine couche d'aluminium 4 sont déposées en aplat sur le couchage 3. La couche 4, déposée par une technique de métallisation, conserve à la feuille ainsi formée ses caractéristiques mécaniques d'inertie lors du pliage et lui confère un aspect visuel avantageux pour la vente en rayon en améliorant l'aspect de l'impression. La couche 4 confère également à la feuille des propriétés de barrière aux rayons ultra-violets propices à la conservation des matières emballées.

    [0021] La couche d'aluminium ou métallique 4, ayant une épaisseur de 300 à 500 Angström (10⁻¹⁰m) environ, est représentée par un simple trait sur la figure 3. Elle résulte d'une métallisation de la surface couchée et prélaquée de la feuille de papier 2, et n'est pas suffisamment épaisse pour être assimilée à une feuille mince de métal. En effet, l'épaisseur n'est pas suffisante pour permettre au métal de former une feuille ayant une structure compacte et agrégée.

    [0022] L'épaisseur de la couche métallique est telle que sa densité optique soit comprise entre 2,8 et 3 et sa résistance spécifique est d'environ 1Ω/cm².

    [0023] La feuille d'emballage 1 représentée sur la figure 1 comporte sur sa couche métallique 3 une impression comprenant une couche de vernis d'accrochage 5, en aplat sur la couche métallique 4. Sur la couche d'accrochage, des encres 6a, 6b, 6c, 6d sont déposées par zones repérées pour figurer les motifs que l'on souhaite voir apparaître. Chaque couche d'encre est constituée d'une encre de couleur différente, permettant ainsi une impression en polychromie.

    [0024] Les différentes couches d'encres sont bien entendu appliquées successivement, suivant un procédé classique d'impression. La représentation qui en est faite est schématique pour montrer les couches successives d'encre, mais on comprend que dans la réalité, les encres de couleurs différentes sont disposées en contact les unes des autres, avec certains chevauchements.

    [0025] Une couche de laque transparente 7 en aplat sur les encres 6a à 6d protège l'impression d'éventuelles détériorations par contact mécanique et améliore l'aspect visuel de la feuille d'emballage ainsi obtenue.

    [0026] Dans certains cas, on pourrait bien entendu, suivant l'invention, se limiter à une feuille d'emballage comprenant uniquement la feuille de papier 2, la couche issue du couchage 3 et la couche métallique 4 mais ne comportant aucune impression.

    [0027] De plus, lorsqu'une impression est réalisée, la couche 7 est facultative.

    [0028] Les figures 2 à 4 illustrent les résultats partiels obtenus aux différentes étapes d'un premier procédé de fabrication d'une feuille d'emballage suivant l'invention telle que la feuille 1 décrite ci-dessus.

    [0029] Sur la figure 2 est représentée une feuille de papier de base 12 que l'on utilise pour la mise en oeuvre de ce premier procédé. Il s'agit d'un papier ayant des propriétés de résistance à l'humidité et de barrière aux graisses.

    [0030] Comme indiqué plus haut, on peut utiliser par exemple du papier sulfurisé ou du papier dit ingraissable comme le papier SERLALIT WS 40g de la société finlandaise FINAPAR.

    [0031] Suivant ce premier procédé, on réalise un couchage du papier sur l'une des faces dudit papier par une enduction avec un enduit de couchage, par exemple par une technique d'enduction à rouleau. Une couche 13 issue du couchage en aplat sur la feuille de papier 12 est le résultat présenté sur la figure 2 de cette étape du procédé.

    [0032] La feuille de papier 12 avec en aplat sa couche issue de couchage 13 présente alors un état de surface très lisse indispensable à une métallisation ultérieure de qualité.

    [0033] L'étape suivante du procédé consiste à recouvrir cette couche 13 issue du couchage par une couche 13a de vernis de prélaquage puis par une couche d'aluminium 14, représentée sur la figure 4 et issue d'une étape de métallisation. Cette métallisation pourra, par exemple, être réalisée sous vide.

    [0034] Le procédé peut être par la suite complété par les étapes d'impression consistant à déposer les couches 5, 6a à 6d et éventuellement 7 de la figure 1.

    [0035] Les figures 5 à 7 illustrent les résultats partiels obtenus aux différentes étapes d'un second procédé de fabrication d'une feuille d'emballage suivant l'invention telle que la feuille 1 de la figure 1.

    [0036] Sur la figure 5 est représentée une feuille de papier couché classique 20 que l'on utilise comme papier de base pour la mise en oeuvre de ce second procédé. La feuille de papier couché 20 est constituée d'une feuille de papier 22 et d'une couche 23 d'enduit de couchage.

    [0037] Le papier couché 20, présentant un état de surface très lisse, est apte à recevoir directement sur sa face couchée une couche 23a de vernis de prélaquage puis une couche métallique 24 déposée par métallisation, par exemple sous vide. Ces opérations constituent les étapes suivantes du second procédé de fabrication, et leur résultat est représenté sur la figure 6.

    [0038] La feuille de papier couché ainsi prélaquée et métallisée subit ensuite une étape de traitement conférant au papier 22 des propriétés de résistance à l'humidité et de barrière aux graisses.

    [0039] Cette étape de traitement, dont le résultat est représenté sur la figure 7, peut par exemple consister en un trempage de la feuille d'emballage dans un bain contenant des agents 25 aptes à imprégner le papier de base 22 en lui conférant les propriétés voulues de résistance à l'humidité et de barrière aux graisses.

    [0040] Cette étape de traitement peut également consister en une enduction de la face non métallisée du papier avec un enduit conférant au papier les propriétés voulues d'ingraissabilité et de résistance à l'humidité, comme représenté en 25a en trait interrompu sur la figure 7.

    [0041] Le procédé des figures 5 à 7 peut également être complété par les étapes d'impression. Dans ce cas, ces étapes peuvent être effectuées en ligne avec l'étape de traitement du papier décrite ci-dessus en regard de la figure 7.

    [0042] En variante, la couche métallique 4 obtenue par une technique de métallisation peut être remplacée par une couche d'encres métallisées appliquée par des techniques d'impression classiques. Dans ce cas, on peut par exemple utiliser un mélange d'encres et de pâte d'aluminium ; la pâte d'aluminium peut alors représenter environ 12 % en poids du mélange. Dans ce cas également, on peut envisager de supprimer la couche de prélaquage 3a.


    Revendications

    1.- Feuille destinée notamment à l'emballage (1) de produits gras, en particulier à l'emballage de produits alimentaires gras, du type comprenant une feuille de papier (2) résistant à l'humidité et formant barrière aux graisses, caractérisée en ce qu'une face de la feuille de papier est, dans au moins une région, couchée puis recouverte d'une couche (4) d'un matériau contenant du métal.
     
    2.- Feuille selon la revendication 1, caractérisée en ce que la couche de matériau contenant du métal est une couche métallique, et en ce qu'une couche de vernis de prélaquage (3a) est interposée entre le cou-chage et cette couche métallique.
     
    3.- Feuille selon la revendication 2, caractérisée en ce que la densité surfacique de l'enduit de couchage (3) est comprise entre 10 et 12 g/m² environ, et/ou la densité optique du métal, constituant la couche métallique (4), est comprise entre 2,8 et 3 environ, et/ou la résistance spécifique de la couche métallique est de 1 Ω/cm² environ.
     
    4.- Feuille selon la revendication 2 ou 3, caractérisée en ce qu'elle comporte sur sa couche métallique (4) une impression comprenant une couche (5) de vernis d'accrochage en contact avec la couche métallique, portant l'encre d'impression (6a, 6b, 6c, 6d) et éventuellement recouverte d'une couche de laque de protection (7).
     
    5.- Feuille selon la revendication 1, caractérisée en ce que la couche de matériau contenant du métal est une couche d'encres métallisées.
     
    6.- Feuille selon la revendication 5, caractérisée en ce que la densité surfacique de l'enduit de couchage (3) est comprise entre 10 et 12 g/m² environ et/ou l'encre métallisée contient 12 % environ de pâte d'aluminium en poids.
     
    7.- Feuille selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que le papier (1) résistant à l'humidité et formant barrière aux graisses est du papier sulfurisé ou du papier dit ingraissable.
     
    8.- Procédé de fabrication d'une feuille selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce qu'il comporte les étapes suivantes :

    a) on prend comme papier de base un papier (12) ayant des propriétés de résistance à l'humidité et de barrière aux graisses ;

    b) on réalise sur une première face de ce papier un couchage (13) par enduction avec un enduit de couchage; et

    c) on applique une couche d'un matériau contenant du métal (14) sur la face couchée du papier.


     
    9.- Procédé de fabrication d'une feuille selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce qu'il comporte les étapes suivantes :

    a) on prend comme papier de base un papier (20) couché sur une première de ses faces ;

    b) on applique une couche d'un matériau contenant du métal sur la face couchée de ce papier ; et

    c) on réalise un traitement (25,25a) du papier ainsi obtenu conférant au papier de base des propriétés de résistance à l'humidité et de barrière aux graisses.


     
    10.- Procédé selon la revendication 9, caractérisée en ce que ledit traitement consiste en une enduction de la seconde face du papier ou en un trempage de la feuille dans un bain.
     
    11.- Procédé selon l'une quelconque des revendications 8 à 10 pour la fabrication d'une feuille selon l'une quelconque des revendications 2 à 4, caractérisé en ce que la métallisation de la face couchée est réalisée par un procédé de prélaquage suivi d'une métallisation sous vide.
     
    12.- Procédé selon la revendication 11, comprenant des étapes supplémentaires d'enduction de la face métallisée avec un vernis d'accrochage, d'impression et éventuellement d'enduction avec une laque de protection.
     
    13.- Procédé selon les revendications 9 et 12 prises ensemble, caractérisé en ce que lesdites étapes supplémentaires sont réalisées en ligne avec l'étape (c) de traitement du papier couché et métallisé.
     
    14.- Procédé selon l'une quelconque des revendications 8 à 10, pour la fabrication d'une feuille selon la revendication 5 ou 6, caractérisé en ce que l'application de la couche d'encres métallisées est réalisée par une technique d'impression.
     




    Dessins










    Rapport de recherche