[0001] La présente invention concerne les machines pour les traitements multiples de semelles
de ski, notamment par ponçage.
[0002] La réparation et l'entretien des semelles de glisse des skis entraînent des traitements
multiples, qui peuvent être combinés ou exécutés séparément en fonction des résultats
à obtenir, et parmi lesquels on peut distinguer :
- le surmoulage ou rebouchage partiel de la semelle du ski, exécuté à sec, le ponçage
de la semelle de ski au moyen d'une bande abrasive sous arrosage d'eau, pour une opération
d'ébauche ou de finition,
- le meulage de la semelle de ski sous arrosage d'eau avec une meule, pour une rectification
plane d'ébauche ou de finition, la meule étant périodiquement dressée par un outil
au diamant,
- un affûtage des carres latérales avec ou sans arrosage d'eau, généralement au moyen
d'une bande abrasive, éventuellement d'une meule au diamant,
- l'ébavurage du fil des carres, exécuté à sec avec un disque ou tambour très légèrement
abrasif,
- le fartage de la semelle, exécuté généralement à sec par application de fart chaud,
ou de fart pâteux pulvérisé,
- le polissage du fart à sec avec un disque ou tambour à polir non abrasif.
[0003] Ces traitements peuvent être exécutés par des machines distinctes effectuant chacune
un traitement, nécessitant alors sept machines. Par exemple : le document DE-U-90
01 959 décrit une machine de meulage de semelle de ski, avec une meule au diamant
à déplacement longitudinal sur un ski fixe ; le document CH-A-254 024 décrit une machine
pour fraiser la rainure centrale d'une semelle de ski, avec une fraise à déplacement
longitudinal sur un ski fixe ; le document DE-A-2 209 407 décrit une machine de surmoulage
de semelle de ski, avec un dispositif de retaillage de la rainure centrale, mais sans
dispositif de meulage, d'affûtage ou autre, l'outil de retaillage étant déplacé le
long du ski fixe. Ces machines connues nécessitent, pour l'opérateur, de passer et
accompagner successivement le ski dans les unités de travail correspondantes, le ski
étant entraîné dans un seul sens.
[0004] Le document DE-C-641 445 décrit une machine d'usinage multiple de surface supérieure
de ski, avec plusieurs outils de taillage en position fixe devant lesquels on déplace
longitudinalement le ski dont la semelle est orientée vers le bas. Tous les usinages
s'effectuent à la même vitesse de déplacement du ski. La machine ne permet pas des
usinages ou traitements à vitesses différentes.
[0005] Dans le but de gagner en productivité, on a proposé des machines robotisées, dont
l'équipement additionnel comprend un bras motorisé supportant le ski, semelle dirigée
vers le bas, décrivant des mouvements alternatifs sur l'outil. L'évolution de ces
robots conduit à des modèles intégrant de plus en plus d'opérations effectuées en
ligne, les unités de travail étant disposées les unes derrière les autres. Les robots
les plus complets peuvent ainsi proposer toutes les opérations mentionnées précédemment.
[0006] Un premier inconvénient des machines robotisées est que la conception en ligne suppose
une longueur de machine très importante, chaque unité mesurant en moyenne 1 m en longueur
et en largeur, auquel il faut ajouter le dégagement du ski à l'entrée et à la sortie
de la machine, soit encore deux fois 2 m. Ainsi, les robots combinant les opérations
dites de finition, à savoir le meulage, l'affûtage, l'ébavurage, le fartage et le
polissage du fart, mesurent de l'ordre de 7 m de long sur 1,5 m de large. Les robots
combinant l'ensemble des opérations mentionnées précédemment mesurent de l'ordre de
7 m de long sur 3,5 m de large. On imagine les difficultés pour intégrer ces machines
dans les locaux techniques de magasins de sports, non conçus pour recevoir de tels
équipements.
[0007] Un second inconvénient est que la conception en ligne impose un travail de toutes
les unités à la même vitesse d'avance du ski, ce qui est un inconvénient technique
: en effet, les vitesses optimales diffèrent d'un traitement à l'autre, la vitesse
de surmoulage étant d'environ 2 m par minute, les opérations de ponçage et meulage
en finition requérant des vitesses de l'ordre de 6 à 7 m par minute pour un travail
optimisé, les autres traitements étant avantageusement effectués à des vitesses de
l'ordre de 4 à 5 m par minute. Il en résulte qu'une vitesse commune d'avance du ski
réduit les qualités de traitement.
[0008] Un troisième inconvénient des machines robotisées est un manque de flexibilité. En
effet, s'il est possible de programmer une partie seulement des traitements parmi
ceux indiqués précédemment, en escamotant les unités non réclamées, la conception
en ligne entraîne néanmoins le temps total de transit des skis de poste en poste,
ce qui enlève toute convivialité au système.
[0009] Egalement, dans les machines robotisées connues, le ski est orienté semelle vers
le sol, et est entraîné par le dessus. Cela suppose un bras motorisé, équipé d'accessoires
supportant solidement le ski. Pour cela, un premier dispositif est constitué de patins
souples à dépression d'air tenant le ski par le dessus. Des difficultés peuvent surgir
dans le cas de skis dont le dessus n'est pas plat. Et si le dispositif lâche accidentellement
le ski, celui-ci tombe sur les unités de travail, ce qui peut se révéler très dangereux
dans le cas d'un outil à vitesse de rotation tangentielle élevée, par exemple de l'ordre
de 20 à 25 m par seconde. Un second dispositif est constitué d'un mécanisme conformé
comme la semelle d'une chaussure de ski, venant s'adapter dans la fixation du ski
et solidaire du bras motorisé. Un tel dispositif ne peut pas fonctionner avec des
skis sans fixation. La tenue du ski est en outre irrégulière, notamment du fait de
la flexibilité des extrémités du ski, ce qui nuit à une finition exemplaire des semelles.
[0010] Une difficulté que l'on rencontre dans les machines connues résulte de la nécessité
d'un fort arrosage d'eau pour le ponçage ou le meulage. L'arrosage d'eau est nécessaire
pour éviter l'échauffement de la semelle du ski, et il provoque d'importantes projections
d'eau, tolérables en usine, mais non compatibles avec l'environnement nécessairement
protégé d'un magasin de sports. Ces projections d'eau sont également néfastes pour
certains outils de la machine, notamment pour le système de dressage de la meule par
outil au diamant, qui est un mécanisme généralement de haute précision devant être
protégé des projections d'eau et de scories.
[0011] Le problème proposé par la présente invention est de définir une nouvelle architecture
de machine multitraitements pour semelles de ski, qui à la fois présente un encombrement
et un coût réduits, offre une flexibilité optimale dans la sélection des traitements
partiels, améliore la qualité du ponçage et des autres traitements, et présente une
grande facilité d'utilisation notamment dans la manipulation et l'adaptation des skis.
[0012] On cherche ainsi à réaliser une machine multitraitements qui soit compatible avec
l'environnement des ateliers de réparation des magasins de sports.
[0013] Pour atteindre ces objets ainsi que d'autres, une machine pour traitements multiples
de semelles de ski selon l'invention, permettant notamment le ponçage, comprend, sur
un bâti, une pluralité d'outils de traitement permettant d'effectuer chacun l'un des
traitements de semelles de ski parmi le surmoulage ou rebouchage des trous ou rayures,
le ponçage à la bande abrasive d'ébauche ou finition avec arrosage d'eau, le meulage
d'ébauche ou de finition avec arrosage d'eau, l'affûtage des carres latérales, l'ébavurage
du fil des carres affûtées, le fartage, le polissage du fart, et comprend des moyens
pour tenir et déplacer les skis en appliquant en succession leurs semelles contre
les outils. En outre, selon l'invention :
- les outils sont disposés et orientés de façon que leurs faces de travail constituent
leurs faces inférieures,
- plusieurs outils sont décalés transversalement les uns par rapport aux autres,
- les moyens pour tenir et déplacer les skis sont adaptés pour tenir les skis avec leurs
semelles de glisse orientées vers le haut, et pour les déplacer au-dessous des outils
selon une translation longitudinale en va-et-vient dans le sens de la longueur des
skis, selon une translation transversale pour amener sélectivement les skis au regard
de l'un des outils décalés transversalement, et selon une translation verticale pour
amener les skis sélectivement contre ou à l'écart des outils.
[0014] Selon un mode de réalisation avantageux, les moyens pour tenir et déplacer les skis
comprennent :
- un chariot mobile transversalement sur des guides transversaux du bâti et sollicité
par des moyens moteurs pilotés par une commande,
- une poutre longitudinale, montée à coulissement vertical sur des guides verticaux
du chariot et sollicitée par un vérin piloté par la commande,
- un caisson ouvert vers le haut et conformé pour recevoir et retenir au moins un ski
avec sa semelle de glisse orientée vers le haut, le caisson étant orienté longitudinalement
et mobile longitudinalement sur la poutre longitudinale, et sollicité par des moyens
d'entraînement longitudinal en va-et-vient.
[0015] Selon une réalisation avantageuse, permettant de réduire sensiblement l'encombrement
de la machine pendant les périodes de non usage, la poutre longitudinale comprend
un tronçon central, traversant le bâti, aux extrémités duquel s'articulent deux tronçons
respectifs extérieurs pouvant être pivotés entre une position horizontale dans le
prolongement du tronçon central et une position repliée verticalement vers le haut.
[0016] La poutre longitudinale est avantageusement adaptée pour canaliser l'eau provenant
du ski en cours de traitement, et pour l'évacuer vers un réservoir placé en zone inférieure
du bâti.
[0017] Pour les opérations de ponçage et meulage, la machine comprend avantageusement un
dispositif d'arrosage d'eau comportant des buses de pulvérisation montées sur la poutre
longitudinale, raccordées par des canalisations souples à une pompe à eau, et disposées
de façon à pulvériser l'eau sur la zone du ski venant en contact des outils de ponçage
ou de meulage.
[0018] Une telle architecture de machine présente l'avantage supplémentaire de laisser apparente
la face de glisse du ski, qui est orientée vers le haut. On peut ainsi contrôler le
travail en cours de traitement.
[0019] Egalement, l'orientation du ski avec sa face de glisse orientée vers le haut permet
d'améliorer la qualité du ponçage, par le fait que l'eau est avantageusement projetée
de part et d'autre du double coin formé entre l'outil travaillant et la surface du
ski, et est naturellement emprisonnée à l'endroit exact de l'usinage. De plus, l'eau
reste plus facilement sur la semelle du ski, et la quantité d'eau nécessaire pour
assurer un bon refroidissement lors du ponçage ou du meulage peut être réduite.
[0020] Egalement, les outils de dressage de la meule peuvent être disposés à l'extérieur
au-dessus de la meule, et se trouvent ainsi naturellement protégés des projections
d'eau et de scories.
[0021] En outre, par le fait que le ski passe au-dessous des unités de travail qui sont
disposées en partie supérieure du bâti, les unités de travail sont elles-mêmes accessibles
par le dessus par exemple pour un travail de reprise effectué en manuel tel que la
reprise de petits défauts en ponçage, ou pour le ponçage d'un planche à neige.
[0022] D'autres objets, caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront
de la description suivante de modes de réalisation particuliers, faite en relation
avec les figures jointes, parmi lesquelles :
- la figure 1 est une vue générale de côté d'une machine de traitement de semelles de
ski selon l'invention ;
- la figure 2 est une vue schématique partielle de côté de la machine de la figure 1,
représentée en enlevant le capot latéral du bâti de machine ;
- la figure 3 est une vue partielle de côté illustrant à plus grande échelle le détail
de réalisation du chariot mobile transversal et de la poutre longitudinale coulissante
;
- la figure 4 est une vue de face de la machine de la figure 2 ;
- la figure 5 est une vue de côté d'un caisson support de ski adaptable sur une machine
de la figure 2 ;
- la figure 6 est une coupe transversale illustrant la cale antérieure de la figure
5 ;
- la figure 7 est une coupe transversale illustrant la cale centrale de la figure 5
;
- la figure 8 est une coupe transversale illustrant une cale intermédiaire pour butée
arrière et frein de ski du caisson de la figure 5 ;
- la figure 9 illustre la butée intermédiaire de la figure 8 en vue de dessus ; et
- la figure 10 est une coupe transversale illustrant une conformation particulière des
cales adaptée pour un ski à face supérieure non plane.
[0023] Dans le mode de réalisation illustré sur les figures, le châssis 1 de la machine
comprend un dispositif de ponçage à bande abrasive constitué d'un tambour rotatif
de ponçage 2, d'un tambour rotatif de retour 3 entre lesquels est tendue une bande
abrasive 4, de façon connue.
[0024] A titre d'illustration, la machine comprend également une meule 6 pour rectification
de la semelle de ski, avec un système de dressage de meule 7 par outil au diamant
monté sur un chariot motorisé à déplacement transversal. Un dispositif de surmoulage
8 de semelle de ski peut avantageusement être disposé à l'arrière de la meule 6 et
abrité par un cloisonnement anti-projection d'eau 62.
[0025] Les outils de traitement, illustrés par la bande abrasive 4 et la meule 6, sont placés
en partie supérieure du bâti 1. En partie inférieure du bâti 1 se trouve un réservoir
d'eau 29, mobile longitudinalement sur des roulettes 30, et équipé de systèmes de
décantation et de filtration d'eau non représentés sur les figures.
[0026] En partie intermédiaire du bâti 1, entre les outils de traitement et le réservoir
d'eau 29, la machine comprend des moyens pour tenir et déplacer les skis 22 en appliquant
en succession leurs semelles contre les outils de traitement. Ainsi, la face de travail
normale des outils de traitement est la face inférieure. La meule 6 est décalée transversalement
par rapport au dispositif de ponçage à bande abrasive 4. Les moyens pour tenir et
déplacer les skis 22 sont adaptés pour tenir les skis 22 avec leur semelle de glisse
orientée vers le haut, et pour les déplacer au-dessous des outils de traitement selon
une translation longitudinale en va-et-vient dans le sens de la longueur des skis
illustrée par la flèche 100 sur la figure 2, selon une translation transversale illustrée
par la flèche 101 sur la figure 4 pour amener sélectivement les skis 22 au regard
de l'un des outils 4 ou 6 décalés transversalement, et selon une translation verticale
illustrée par la flèche 102 sur la figure 2, pour amener les skis 22 sélectivement
contre ou à l'écart des outils de traitement.
[0027] Dans le mode de réalisation illustré sur les figures, les moyens pour tenir et déplacer
les skis 22 comprennent un chariot 17 mobile transversalement sur des guides transversaux
18 et 118 du bâti 1 et sollicité par des moyens moteurs pilotés par une commande non
représentée sur les figures. Par exemple, le chariot 17 comprend des galets tels que
les galets 20 et 21, roulant sur les guides transversaux 18 et 118, l'un des galets
21 étant motorisé par le motoréducteur 23.
[0028] Une poutre longitudinale 14 est montée à coulissement vertical selon la direction
de translation verticale 102 sur des guides verticaux 24 et 124 du chariot 17. Pour
cela, le chariot 17 comprend deux paliers linéaires 25 et 125 reliés par un longeron
19, les paliers linéaires 25 et 125 coulissant sur les deux guides verticaux 24 et
124 en forme de colonne. Un vérin 126 assure le mouvement vertical de la poutre 14,
et est piloté par ladite commande.
[0029] Un caisson 10, ouvert vers le haut, est conformé pour recevoir et retenir au moins
un ski 22 avec sa semelle de glisse orientée vers le haut. Le caisson 10 est orienté
longitudinalement et mobile longitudinalement sur la poutre 14 comme illustré par
la flèche 100, et est sollicité par des moyens d'entraînement longitudinal en va-et-vient.
[0030] Dans le mode de réalisation illustré sur les figures, les moyens d'entraînement longitudinal
en va-et-vient comprennent une surface inférieure crantée 11 du caisson 10, venant
en prise sur au moins un pignon cranté 9, monté rotatif selon un axe transversal de
la poutre longitudinale 14, et entraîné par un motoréducteur 12. Le caisson 10 est
simplement posé sur des rouleaux libres 13 à axes transversaux fixés sur la poutre
longitudinale 14. En alternative, le caisson 10 peut glisser sur tout autre moyen
de coulissement tel que rails ou glissières.
[0031] La poutre longitudinale 14 comprend avantageusement un tronçon central 114, traversant
longitudinalement le bâti 1, aux extrémités duquel s'articulent deux tronçons respectifs
extérieurs 15 et 16 autour de deux axes d'articulation respectifs transversaux 40
et 41. Les tronçons extérieurs 15 et 16 peuvent être pivotés entre une position horizontale,
représentée en traits pleins sur la figure 1, dans laquelle ils sont maintenus dans
le prolongement du tronçon central 114 par une butée de fin de pivotement 37, et une
position repliée verticalement vers le haut illustrée en pointillés sur la figure
1.
[0032] Le caisson 10 comprend avantageusement des ouvertures inférieures d'évacuation d'eau,
permettant d'évacuer vers le bas l'eau pulvérisée pour les traitements de ponçage
ou de meulage. Le tronçon central 114 de poutre longitudinale 14 est largement ouvert
vers le bas, entre les rouleaux libres 13, pour laisser s'écouler l'eau jusqu'au réservoir
d'eau 29 inférieur. Les tronçons extérieurs 15 et 16 de poutre longitudinale 14 sont
fermés par des parois latérales longitudinales, par des parois frontales transversales,
et par des parois inférieures comprenant des orifices d'écoulement d'eau raccordés
par des canalisations respectives 38 et 39 au réservoir d'eau inférieur 29.
[0033] La machine comprend un dispositif d'arrosage d'eau comportant des buses de pulvérisation
26 et 27 montées sur la poutre longitudinale 14, raccordées par une canalisation souple
42 à une pompe à eau 28 fixée au réservoir d'eau 29 et aspirant l'eau contenue dans
le réservoir 29 pour l'envoyer sur les buses 26 et 27. Les buses 26 et 27 sont disposées
en opposition de façon à pulvériser l'eau sur la zone du ski venant au contact des
outils de ponçage ou de meulage. L'eau se trouve ainsi projetée de part et d'autre
et en direction du double coin formé entre l'outil travaillant et la surface du ski.
[0034] On comprend ainsi que toute la capacité de la pompe à eau 28 est concentrée sur les
buses mobiles 26 et 27, ce qui en limite la puissance, ainsi que les projections d'eau
indésirables. On évite ainsi de pulvériser de l'eau sur le dispositif de surmoulage
8 et, de façon générale, sur les unités non sollicitées à chaque étape de traitement.
[0035] Pour confiner les projections d'eau à l'intérieur du bâti 1, le bâti 1 comprend,
sur chacune de ses parois transversales extrêmes, deux rideaux souples tels que les
rideaux 31 et 32 dont une extrémité s'enroule sur un enrouleur à rappel automatique
tel que les enrouleurs respectifs 33 et 34, et dont l'autre extrémité est fixée à
un cadre 35 solidaire du chariot 17. Le cadre 35 porte des balais essuyeurs 36, qui
limitent l'ouverture autour de la poutre longitudinale 14 et du caisson 10. Ainsi,
l'ensemble constitué par le ski 22 et son support 10 est soumis aux projections d'eau
à l'intérieur du bâti 1, mais est avantageusement essuyé en sortie de machine par
les balais essuyeurs 36.
[0036] Le vérin 126 est adapté pour produire le mouvement vertical du chariot 17 selon la
flèche 102, et pour régler la force d'appui du ski 22 contre les outils. On peut utiliser
un vérin pneumatique développant une force d'appui réglable entre 100 newtons et 400
newtons environ.
[0037] Avantageusement, le vérin est associé à un dispositif de sécurité assurant automatiquement
le déplacement du ski 22 à l'écart des outils en cas de coupure accidentelle de l'alimentation
en énergie électrique. Il suffit pour cela que le vérin 126 relâche automatiquement
sa pression, ce qui a pour effet de supprimer instantanément le contact entre le ski
22 et les outils. Cette sécurité, très importante, n'est rendue possible que grâce
à la conception de l'architecture de la machine.
[0038] Dans le mode de réalisation illustré sur la figure 2 et sur la figure 4, la machine
comprend un dispositif de ponçage à bande 4 dont la face supérieure est accessible
par enlèvement d'un capot supérieur 5 escamotable de bâti 1, permettant l'accès à
la bande 4 pour un ponçage manuel.
[0039] La machine comprend un dispositif de meulage avec la meule 6 associée à un dispositif
de dressage de meule 7 par outil au diamant. Le dispositif de dressage de meule 7
est monté sur un chariot à déplacement transversal, comme illustré par la flèche 103
sur la figure 4, le dispositif de dressage de meule 7 étant avantageusement disposé
sur la face supérieure du bâti 1, au-dessus de la meule 6, et protégé ainsi des projections
d'eau. Le système de dressage 7 de la meule 6 peut avantageusement être protégé par
un carter 142. Il est naturellement hors des projections d'eau, ce qui est un avantage
important pour l'entretien et la longévité des organes de précision constituant ce
mécanisme.
[0040] Dans le mode de réalisation illustré sur les figures 5 à 10, le caisson 10 est limité
par une paroi inférieure, par deux parois longitudinales de longueur supérieure à
la longueur des skis 22, par deux parois transversales d'extrémité de longueur supérieure
à la largeur des skis 22. Le côté supérieur du caisson 10 est ouvert, et est muni
de moyens de tenue d'au moins un ski 22.
[0041] Le ski 22 est posé, semelle de glisse en haut, dans le caisson 10. Les butées antérieure
59 et postérieure 60 de la fixation du ski, lorsque celui-ci en comprend, s'engagent
dans l'espace intérieur du caisson 10.
[0042] Les moyens de tenue de ski, dans le mode de réalisation représenté, comprennent deux
entretoises 50 et 51, placées à proximité l'une de l'autre au voisinage d'une paroi
transversale d'extrémité du caisson 10, et adaptées pour permettre l'introduction
et le coincement entre elles de la spatule d'un ski 22. Une cale centrale 54 est montée
à coulissement longitudinal sur les bords supérieurs des parois longitudinales du
caisson 10, la cale centrale 54 étant si nécessaire tenue en position réglable par
des moyens de verrouillage tels qu'une vis transversale de serrage 57. La cale centrale
54 est conformée pour s'engager contre ou sous la butée avant 59 de fixation du ski.
De préférence, la cale centrale 54 est repoussée élastiquement par un vérin en direction
des entretoises 50 et 51 de maintien de spatule, de façon à rester en permanence en
appui contre ou sous la butée avant 59 lors des déformations éventuelles de la spatule
du ski. On assure ainsi une tenue satisfaisante du ski, même dans le cas de spatules
souples en matière plastique.
[0043] Une cale antérieure 52 et une cale postérieure 53 sont montées à coulissement longitudinal
libre sur les bords supérieurs des parois longitudinales de caisson, de part et d'autre
de la cale centrale 54.
[0044] Une cale intermédiaire 58, également montée à coulissement longitudinal sur les bords
supérieurs des parois longitudinales de caisson, est placée entre la cale centrale
54 et la cale postérieure 53. La cale intermédiaire 58 est adaptée pour s'engager
entre les butées arrière et avant 60 et 59 de fixation de ski, et conformée pour retenir
le frein de ski 61 en position escamotée. Pour cela, comme illustré sur les figures
8 et 9, la cale 58 vient se loger sous les bras d'actionnement 161 des freins de ski
61.
[0045] Les cales 52, 53, 54 et éventuellement 58 comportent un revêtement supérieur 55 en
caoutchouc mousse antidérapant, conformé pour s'adapter à l'amincissement du ski 22
vers ses extrémités, et éventuellement au profil transversal non plan du dessus de
ski. Pour les skis dont le dessus n'est pas plat, une cale souple de compensation
62, illustrée sur la figure 10, peut être simplement interposée entre le ski 22 et
le revêtement supérieur 55 en caoutchouc mousse antidérapant des cales. Il va de soit
que ces cales de compensation 62 sont positionnées sous les zones correspondantes
non planes du ski 22.
[0046] Pour le positionnement et le calage du ski 22 dans le caisson 10, plusieurs cas peuvent
être envisagés.
[0047] Lorsque le ski ne comporte pas de fixation, il doit alors comporter une spatule suffisamment
rigide, qui sera coincée entre les deux entretoises 50 et 51. Le corps de ski sera
ensuite simplement posé sur les cales d'appui glissantes 52, 53 et 54. La position
des cales est réglée en fonction de la longueur du ski 22. Les revêtements en caoutchouc
mousse 55 antidérapants sont conformés pour s'adapter à l'amincissement du ski et
permettent à la fois de compenser d'éventuels faux alignements entre le ski et les
outils successifs, tout en participant à une meilleure adhérence du ski sur son support.
On notera que le sens de rotation des outils, comme illustré par la flèche 56 sur
la figure 2, tend à repousser le ski 22 contre la spatule, qui se trouve donc convenablement
immobilisé.
[0048] Lorsque le ski comprend des fixations, les entretoises 50 et 51 de tenue de spatule
peuvent s'avérer inutiles, et l'on peut alors prévoir des moyens particuliers pour
tenir le ski même avec des spatules très souples ou enlevées. La cale centrale 54
se positionne sous les ailes de la butée avant 59 de fixation de ski, et est ensuite
verrouillée grâce à la vis transversale 57. Les cales 52 et 53 sont inchangées. On
peut avantageusement ajouter la cale intermédiaire 58, permettant à la fois d'escamoter
le frein de ski 61, et de sécuriser le maintien longitudinal du ski 22. Cette cale
intermédiaire 58 n'a pas besoin d'être immobilisée par une vis comme la cale centrale
54, puisque l'action des freins de ski 61 la coince contre ses glissières. La cale
intermédiaire 58 est en outre conformée pour laisser passer la butée arrière 60 de
la fixation du ski.
[0049] On voit donc que le ski 22 peut être posé sur la poutre 10, avec ou sans fixation,
avec ou sans spatule, avec une sécurisation totale.
[0050] Si les outils de traitement à utiliser ne produisent pas de force longitudinale importante,
la cale centrale 54 peut ne pas être immobilisée, et la cale intermédiaire 58 non
installée. On peut ainsi gagner du temps pour la mise en place du ski 22.
[0051] On comprendra que le dispositif de tenue du ski 22, constitué par le caisson 10 et
ses cales 52, 53, 54 et éventuellement 58, peut être utilisé indépendamment des autres
caractéristiques de la machine. Il peut notamment être utilisé dans toute autre structure
de machine de traitement de ski, pour monotraitement, pour multitraitement, avec la
semelle orientée vers le haut ou vers le bas.
[0052] Lors du fonctionnement de la machine, l'ensemble formé par le caisson 10 et le ski
22, simplement posé sur les rouleaux libres 13 et le rouleau moteur 9, se déplace
longitudinalement en va-et-vient sur la poutre 14 longitudinale, pour le passage devant
les outils appropriés. Pour le passage d'un outil à l'autre, on abaisse la poutre
longitudinale 14, on déplace latéralement le chariot 17, et on remonte la poutre longitudinale
14 pour amener le ski 22 en contact avec un nouvel outil.
[0053] Les déplacements longitudinaux, transversaux et verticaux sont pilotés par une commande,
non représentée sur les figures, qui est avantageusement une commande programmable.
Chaque outil est ainsi accessible et programmable indépendamment, ce qui autorise
des opérations partielles, donc plus rapides. Par exemple, un ponçage d'ébauche suivi
d'un meulage de finition se traduit par un positionnement du ski 22 face à la zone
préférentielle du tambour de ponçage côté ébauche, suivi d'un déplacement transversal
face à la meule 6.
[0054] Chaque opération peut être individualisée, et programmée avec un réglage approprié
des paramètres de travail : la vitesse d'avance est réglable de 2 à 8 m par minute,
en fonction de l'outil qui travaille ; la vitesse de rotation des outils de ponçage
et de meulage peut être modifiée : de 20 à 25 m par seconde pour un travail d'ébauche,
de 5 à 10 m par seconde pour un travail de finition. La pression d'appui assurée par
le vérin 126 peut également être réglée, entre 100 newtons environ pour une opération
de finition et jusqu'à 400 newtons environ pour une opération d'ébauche.
[0055] La semelle du ski reste toujours visible en cours d'opération, qui peut être interrompue
avant son terme si un défaut d'usinage est constaté.
[0056] L'architecture de la machine est beaucoup plus compacte que celle des machines connues,
et, en position repliée, la machine selon l'invention n'occupe par exemple que 1 m²
au sol, contre cinq à six fois plus dans les dispositifs équivalents connus.
[0057] La productivité de la machine peut être augmentée en concevant par exemple une poutre
14 et un caisson 10 plus larges, acceptant une paire de skis au lieu d'un ski, et
en adaptant des outils de largeur appropriée au passage de deux skis.
[0058] Cette architecture peut être évolutive ou adaptée en fonction du nombre des outils
que l'on désire utiliser. Une réalisation simple peut ne comprendre, par exemple,
qu'un seul outil de ponçage ou de meulage, permettant de supprimer tous les mécanismes
de déplacement transversal du chariot 17. Au contraire, l'adjonction d'outils supplémentaires
est possible, en utilisant une machine plus large pour contenir ces unités de travail,
par exemple pour l'affûtage des carres, le polissage, le fartage.
[0059] La présente invention n'est pas limitée aux modes de réalisation qui ont été explicitement
décrits, mais elle en inclut les diverses variantes et généralisations contenues dans
le domaine des revendications ci-après.
1 - Machine pour traitements multiples de semelles de ski (22), notamment par ponçage,
comprenant, sur un bâti (1), une pluralité d'outils de traitement (4, 6, 8) permettant
d'effectuer chacun l'un des traitements de semelles de ski parmi le surmoulage ou
rebouchage des trous ou rayures, le ponçage à la bande abrasive (4) d'ébauche ou finition
avec arrosage d'eau, le meulage d'ébauche ou finition avec arrosage d'eau, l'affûtage
des carres latérales, l'ébavurage du fil des carres affûtées, le fartage, le polissage
du fart, et comprenant des moyens pour tenir et déplacer les skis (22) en appliquant
en succession leurs semelles contre les outils, caractérisée en ce que :
- les outils (4, 6, 8) sont disposés et orientés de façon que leurs faces de travail
constituent leurs faces inférieures,
- plusieurs outils (4, 6) sont décalés transversalement les uns par rapport aux autres,
- les moyens pour tenir et déplacer les skis (22) sont adaptés pour tenir les skis
(22) avec leurs semelles de glisse orientées vers le haut, et pour les déplacer au-dessous
des outils (4, 6, 8) selon une translation longitudinale (100) en va-et-vient dans
le sens de la longueur des skis (22), selon une translation transversale (101) pour
amener sélectivement les skis (22) au regard de l'un des outils (4, 6) décalés transversalement,
et selon une translation verticale (102) pour amener les skis (22) sélectivement contre
ou à l'écart des outils.
2 - Machine selon la revendication 1, caractérisée en ce que les moyens pour tenir et
déplacer les skis (22) comprennent :
- un chariot (17) mobile transversalement sur des guides transversaux (18, 118) du
bâti (1) et sollicité par des moyens moteurs (21, 23) pilotés par une commande,
- une poutre longitudinale (14), montée à coulissement vertical sur des guides verticaux
(24, 124) du chariot (17) et sollicitée par un vérin (126) piloté par la commande,
- un caisson (10) ouvert vers le haut et conformé pour recevoir et retenir au moins
un ski (22) avec sa semelle de glisse orientée vers le haut, le caisson (10) étant
orienté longitudinalement et mobile longitudinalement sur la poutre (14) longitudinale,
et sollicité par des moyens d'entraînement longitudinal en va-et-vient.
3 - Machine selon la revendication 2, caractérisée en ce que la poutre longitudinale
(14) comprend un tronçon central (114), traversant le bâti (1), aux extrémités duquel
s'articulent deux tronçons respectifs extérieurs (15, 16) pouvant être pivotés entre
une position horizontale dans le prolongement du tronçon central (114) et une position
repliée vers le haut.
4 - Machine selon la revendication 3, caractérisée en ce que le caisson (10) comprend
des ouvertures inférieures d'évacuation d'eau, le tronçon central (114) de poutre
longitudinale est ouvert vers le bas, les tronçons extérieurs (15, 16) sont fermés
par des parois latérales, frontales et inférieure, et leur paroi inférieure comprend
un orifice d'écoulement d'eau raccordé par une canalisation (38, 39) à un réservoir
(29) placé en zone inférieure du bâti (1).
5 - Machine selon l'une quelconque des revendications 2 à 4, caractérisée en ce que le
bâti (1) comprend, sur chacune de ses parois transversales extrêmes, deux rideaux
souples (31, 32) dont une extrémité s'enroule sur un enrouleur à rappel automatique
(33, 34) et dont l'autre extrémité est fixée à un cadre (35) solidaire du chariot
mobile (17), le cadre (35) portant des balais essuyeurs (36) limitant l'ouverture
autour de la poutre longitudinale (14) et du caisson (10), pour confiner les projections
d'eau à l'intérieur du bâti (1).
6 - Machine selon l'une quelconque des revendications 2 à 5, caractérisée en ce qu'elle
comprend un dispositif d'arrosage d'eau comportant des buses de pulvérisation (26,
27) montées sur la poutre longitudinale (14), raccordées par une canalisation souple
(42) à une pompe à eau (28), et disposées en opposition de façon à pulvériser l'eau
sur la zone du ski venant au contact des outils de ponçage ou de meulage.
7 - Machine selon l'une quelconque des revendications 2 à 6, caractérisée en ce que les
moyens d'entraînement longitudinal en va-et-vient du caisson (10) comprennent une
surface inférieure crantée (11) du caisson (10) venant en prise sur au moins un pignon
cranté (9), monté rotatif selon un axe transversal de la poutre longitudinale (14),
et entraîné par un motoréducteur (12).
8 - Machine selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisée en ce qu'elle
comprend un dispositif de ponçage (4) dont la face supérieure est accessible par enlèvement
d'un capot supérieur (5) escamotable de bâti (1), permettant un ponçage manuel.
9 - Machine selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisée en ce qu'elle
comprend un dispositif de meulage avec une meule (6) associée à un dispositif de dressage
de meule (7) par outil au diamant monté sur un chariot à déplacement transversal (103)
disposé sur la face supérieure de la meule (6) et protégé ainsi des projections d'eau.
10 - Machine selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisée en ce qu'elle
comprend un dispositif de sécurité assurant automatiquement le déplacement du ski
(22) à l'écart des outils en cas de coupure accidentelle de l'alimentation en énergie
électrique.
11 - Machine selon la revendication 1, caractérisée en ce que les moyens pour tenir et
déplacer les skis (22) comprennent un caisson (10), limité par une paroi inférieure,
par deux parois longitudinales de longueur supérieure à la longueur des skis (22),
par deux parois transversales d'extrémité de longueur supérieure à la largeur des
skis (22), son côté supérieur étant ouvert et muni de moyens de tenue d'au moins un
ski (22) comportant :
- deux entretoises (50, 51) placées à proximité l'une de l'autre au voisinage d'une
paroi transversale d'extrémité du caisson (10) et adaptées pour permettre l'introduction
entre elles de la spatule d'un ski (22),
- une cale centrale (54), montée à coulissement longitudinal sur les bords supérieurs
des parois longitudinales du caisson (10), tenue en position réglable par des moyens
de verrouillage tels qu'une vis transversale de serrage (57), de préférence repoussée
élastiquement vers les entretoises (50, 51) par un vérin, et conformée pour s'engager
contre ou sous la butée avant (59) d'une fixation de ski,
- une cale antérieure (52) et une cale postérieure (53), montées à coulissement longitudinal
libre sur les bords supérieurs des parois longitudinales de caisson de part et d'autre
de la cale centrale (54),
- une cale intermédiaire (58) montée à coulissement longitudinal sur les bords supérieurs
des parois longitudinales de caisson entre la cale centrale (54) et la cale postérieure
(53), adaptée pour s'engager entre les butées arrière (60) et avant (59) de fixation
de ski et pour retenir le frein de ski (61) en position escamotée,
- les cales (52, 53, 54, 58) comportant un revêtement supérieur (55) en caoutchouc
mousse antidérapant conformé pour s'adapter à l'amincissement du ski (22) vers ses
extrémités et éventuellement au profil transversal non plan du dessus de ski, le ski
(22) étant simplement posé retourné sur les cales avec sa spatule éventuellement engagée
et coincée entre les deux entretoises (50, 51).