[0001] L'invention concerne le domaine technique lié aux engins et autres machines de terrassement.
Plus spécifiquement, elle se rapporte à un dispositif permettant d'assurer la prise
automatique de l'outil que porte ce type d'engin.
[0002] Ces outils sont généralement constitués soit d'un godet, soit d'une pelle, etc...
Or, le changement de ces outils de travail s'avère d'une manière générale une opération
longue et difficile, compte-tenu d'une part, de la masse de chacun d'eux, et d'autre
part, des conditions dans lesquelles s'effectue ce changement, le plus généralement
sur site, c'est à dire sur les chantiers.
[0003] Dans le document FR-A-2 475 160 du Demandeur, on a décrit un dispositif de prise
automatique rapide d'outil pour engins de manutention et de terrassement, comportant
un porte-outil disposé à l'extrémité de l'équipement de travail, et dans lequel l'assemblage
du porte-outil de l'outil est réalisé au moyen de plusieurs jeux de tétons et de logements
correspondants, portés respectivement par l'outil et le porte-outil, les axes des
différents jeux de tétons et des logements étant parallèles entre eux. L'ensemble
comporte également un organe de verrouillage, constitué par un levier monté sur le
porte-outil et, soumis à l'action d'un ressort destiné à venir plaquer ledit levier
contre une butée prévue à cet effet sur l'outil, et partant, à interdire le retrait
du porte-outil hors de l'outil.
[0004] Si incontestablement, la solution proposée par ce document constitue un progrès notoire
par rapport aux dispositifs de solidarisation réversible d'un outil sur un porte-outil
pour engins de terrassement connus à ce jour, il présente néanmoins certains inconvénients.
[0005] Il s'avère en effet difficile, pour ne pas dire, impossible, d'assurer un contact
intime et étroit entre les quatre tétons et les logements correspondants. De la sorte,
il existe d'emblée un certain jeu, qui accentue l'usure de ces pièces de contact,
et notamment un jeu longitudinal, c'est à dire orienté selon les axes de coopération
des tétons et des logements, cette usure pouvant aboutir à la rupture de l'une des
pièces assurant la solidarisation, et partant, la chute de l'outil susceptible d'entraîner
des conséquences graves en termes de sécurité. Parallèlement, ce jeu affecte en partie
la précision du travail de l'outil.
[0006] L'objet de l'invention est de pallier cet inconvénient. Elle propose un dispositif
de prise automatique d'outil pour engins de terrassement, annulant ce jeu, rédhibitoire
à la longue pour cette application en créant de manière structurelle un jeu partiel
lorsque le porte-outil est en place sur l'outil, n'affectant pas la solidarisation
de l'outil au porte-outil.
[0007] Ce dispositif pour prise automatique d'outil pour engins de terrassement ou analogue
comprend un porte-outil disposé à l'extrémité de l'équipement de travail de l'engin,
et dans lequel l'assemblage de l'outil et du porte-outil est réalisé au moyen de deux
jeux d'organes mâles et femelles de solidarisation présentant une symétrie de révolution,
dont les axes de coopération respectif les uns avec les autres sont parallèles d'un
jeu à l'autre, ledit porte-outil comprenant également un organe de verrouillage, destiné
à coopérer avec l'outil afin de verrouiller de manière réversible la solidarisation
de l'outil avec le porte-outil.
[0008] Il se caractérise en ce que l'organe de verrouillage est constitué d'une plaque rigide,
articulée sur l'organe porte-outils selon un axe d'articulation perpendiculaire à
l'axe de révolution des organes de solidarisation, ledit axe recevant un ressort de
torsion induisant l'abaissement de la plaque contre l'outil et sa coopération avec
une butée de verrouillage solidaire dudit outil.
[0009] Selon une caractéristique de l'invention, la plaque constitutive de l'organe de verrouillage
est maintenue par des flasques latéraux articulés sur ledit axe d'articulation, l'extrémité
de ladite plaque décrivant un arc de cercle centré sur l'axe d'articulation dudit
organe de verrouillage, et coopérant par frottement contre la butée de verrouillage
au niveau d'une surface cylindrique, dont l'axe de révolution est parallèle à l'axe
d'articulation dudit organe de verrouillage mais décentré par rapport à celui-ci,
le rayon de courbure de ladite paroi cylindrique étant plus court que le rayon de
courbure de l'arc de cercle décrit par l'extrémité de la plaque.
[0010] Avantageusement, la plaque s'étend parallèlement à l'une des directions radiales
émergeant de l'axe d'articulation de l'organe de verrouillage, et se termine par une
surface de contact cylindrique dont l'axe de révolution est confondu avec l'axe de
révolution de la surface cylindrique de la butée de verrouillage.
[0011] Selon une autre forme de réalisation de l'invention, l'extrémité de ladite plaque
est constituée en fait de deux pans inclinés concourrants, symétriques par rapport
à une ligne médiane au niveau de ladite extrémité, la droite d'intersection desdits
pans étant légèrement arrondie.
[0012] Selon une autre caractéristique avantageuse de l'invention, ladite surface cylindrique
de la butée de verrouillage se prolonge au niveau supérieur par un décrochement, susceptible
de coopérer avec l'extrémité de la plaque, notamment en cas de mise en plase imparfaite
de l'outil sur le porte-outil.
[0013] Selon une autre caractéristique de l'invention, les organes mâles constitutifs des
organes de solidarisation sont de dimensions inférieures à celles des organes femelles
avec lesquels ils coopèrent au niveau de leur zone de coopération avec ces derniers,
et en ce que, lorsque l'outil est solidarisé au porte-outil, les axes de révolution
des organes mâles d'un même jeu sont parallèles mais décalés des axes de révolution
des organes femelles du jeu correspondant avec lesquels ils coopèrent, la distance
séparant chacun des plans contenant les axes de révolution d'un même jeu d'organes
mâles étant supérieure à celle séparant chacun des plans contenant les axes de révolution
d'un même jeu d'organes femelles.
[0014] En d'autres termes, de par le choix du dimensionnement des organes mâles et femelles
assurant la solidarisation révesible de l'outil sur le porte-outil, et notamment du
dimensionnement des zones de coopération desdits organes mâles et femelles, on aboutit
à un décalage des axes de coopération desdits organes mâles et femelles, et notamment
à un décalage dans des directions opposées, de telles sorte à assurer un contact intime
et étroit sur partie des zones de coopération des organes mâles et femelles correspondants,
et corollairement sur l'autre partie, à créer un vide c'est à dire un jeu. En d'autres
termes, on augmente l'effet d'opposition entre les zones de contact des organes mâles
et femelles pour annuler les phénomènes de jeu, notamment de jeux longitudinaux, se
matérialisant dans les dispositifs de prise automatique traditionnels.
[0015] Avantageusement et afin d'augmenter cette opposition, le porte-outil comporte des
zones d'appui sur l'outil favorisant le maintien du jeu partiel des organes de solidarisation
réversible.
[0016] Les organes mâles sont constitués de tétons de forme tronconique, respectivement
un jeu de deux tétons solidaires de la partie amont du porte-outil, et un jeu de deux
tétons d'axe de révolution parallèle à l'axe de révolution des deux premiers tétons,
solidaires de la zone postérieure de l'outil et dirigés dans l'autre sens, les organes
femelles étant constitués par des logements de forme adaptée à la forme des tétons,
et respectivement portés sur la zone antérieure de l'outil et la zone postérieure
du porte-outil.
[0017] Selon l'invention, le diamètre des tétons au niveau de leur zone de coopération avec
les logements correspondants est inférieur au diamètre desdits logements au niveau
de cette zone.
[0018] La manière dont l'invention peut être réalisée et les avantages qui en découlent
ressortiront mieux de l'exemple de réalisation qui suit donné à titre indicatif et
non limitatif à l'appui des figures annexées.
[0019] La figure 1 est une représentation schématique en coupe longitudinale d'un godet,
constitutif d'un outil de travail susceptible d'être monté sur un engin de terrassement.
[0020] La figure 2 est une vue du dessus de la face de solidarisation du godet au porte-outil
prolongeant l'équipement de travail dudit engin.
[0021] La figure 3 est une représentation schématique en coupe longitudinale du porte-outil
dudit engin, dont la figure 4 est une vue en coupe transversale.
[0022] La figure 5 est une représentation schématique en section longitudinale matérialisant
la solidarisation du porte-outil sur le godet.
[0023] La figure 6 est une représentation schématique de détail de l'organe de verrouillage
solidaire du porte-outil.
[0024] La figure 1 représente un godet (1) destiné à venir s'adapter à l'extrémité de l'équipement
de travail d'un engin de terrassement, et notamment de ce qu'il est convenu d'appeler
un tracto-pelle. Ce godet, de forme en soi connu, comporte avantageusement au niveau
de sa face antérieure de travail des dents (2) rapportées par tout moyen. Le godet
(1) est fixé de manière réversible à l'équipement de travail dudit tracto-pelle, au
niveau de la face sensiblement opposée à la face antérieure de travail, face appelée
dans la suite de la description face de solidarisation (3).
[0025] Cette face reçoit d'une part, deux logements (6), symétriquement répartis par rapport
au plan de symétrie
P du godet (1), et positionnés sensiblement à l'aplomb du fond du godet. Ces logements
(6) sont de forme biconique, à savoir un premier tronc de cône (6a) relativement évasé
mais de faible hauteur, se prolongeant par un second tronc de cône (6b), plus étroit,
mais de même axe de révolution, ces deux troncs de cône se rejoignant au niveau d'une
zone de jontion (11). Typiquement, le diamètre de la zone de jonction (11) des deux
troncs de cône est de 37 mm.
[0026] La face de solidarisation (3) comporte au niveau de son autre extrémité, deux organes
mâles, constitués par des tétons (4) , également symétriquement répartis par rapport
au plan
P de symétrie du godet. Ces tétons (4) sont également de forme sensiblement conique,
et sont prolongés par une base (5), les cônes (4) et la base (5) ayant même axe de
révolution (8).
[0027] Ainsi qu'on peut le voir sur les figures 1 et 2, les axes de révolution (8) des tétons
(4) d'une part, et (9) des logements (6) d'autre part, sont sensiblement parallèles
les uns par rapport aux autres.
[0028] En outre, les tétons (4) sont situés dans un plan parallèle mais décalé par rapport
au plan contenant les logements (6).
[0029] La face supérieure de solidarisation (3) du godet comporte également une butée de
verrouillage (7), décrite plus en détail ultérieurement en liaison avec la figure
6.
[0030] Enfin, la zone de solidarisation effective du godet sur le porte-outil est en outre
délimitée par deux flasques latéraux (10), rapportés notamment par soudure sur ladite
face supérieure (3) du godet, et permettant, ainsi qu'il sera décrit ultérieurement,
de faciliter la prise automatique de l'outil par le porte-outil.
[0031] Il va être maintenant décrit plus en détail en liaison avec les figures 3 et 4 le
porte-outil (20), fixé de manière connue au moyen d'axes d'articulation, passant par
des orifices traversant ménagés à cet effet (12) et (13) au niveau des flasques latéraux
(25) constituant le porte-outil proprement dit, sur l'équipement de travail du tracto-pelle.
[0032] Ce porte-outil (20) comporte tout d'abord au niveau de l'une de ses extrémités des
organes mâles, constitués par des tétons (14) de forme générale conique prolongeant
une base (15), les tétons (14) et la base (15) ayant une symétrie de révolution selon
un même axe de révolution (18).
[0033] Typiquement, et dans l'exemple décrit, le diamètre de la base cylindrique (15) est
voisin de 35 millimètres. La base est elle-même fixée sur un support (26) dont la
fonction apparaîtra plus clairement ultérieurement.
[0034] Corollairement, le porte-outil (20) présente un décrochement au voisinage de son
autre extrémité au niveau duquel sont ménagés des logements (16) constitués, tout
comme les logements (6) du godet (1) par deux troncs de cône de même axe de révolution
(19), un premier tronc de cône (16a) de faible hauteur mais plus évasé, joignant en
(17) un second tronc de cône (16b), lesdits logements (16) et les têtons (14) étant
symétriquement répartis par rapport au plan de symétrie
P' du porte-outil (20).
[0035] Typiquement et dans l'exemple décrit, le diamètre de la zone de jonction (17) des
deux troncs de cône constitutifs de chacun des logements est voisin de 37 millimètres.
En outre, les logements (16) et les tétons (14) sont situés dans deux plans parallèles
mais distincts.
[0036] Le porte-outils (20) comporte en outre un organe de verrouillage (21), articulé entre
les faces (25) du porte-outil, l'axe d'articulation (37) étant perpendiculaire au
plan de symétrie
P' du porte-outil, et situé au voisinage des tétons (14).
[0037] De fait, cet organe de verrouillage (21) comprend tout d'abord un noyau (32) d'articulation,
reçu dans des logements traversants (31) ménagés à cet effet dans les flasques (25)
du porte-outil.
[0038] Ce noyau (32) reçoit deux flasques parallèles (27) ménagés entre les flasques (25)
et de manière adjacente à ceux-ci, ces flasques (27) étant sensiblement dirigés vers
l'autre extrémité du porte-outil. Entre ces flasques (27) est montée une plaque (28)
métallique, décrite plus en détail en liaison avec la figure 6. Cette plaque (28)
est destinée à coopérer avec la butée de verrouillage (7) positionnée sur la face
supérieure de solidarisation (3) du godet (1).
[0039] Le noyau (32) reçoit également un ressort de torsion (24), dont les deux extrémités
libres (30) viennent prendre appui sur le dessus des flasques (27), et dont la zone
centrale est fixée autour d'un point pivot (22) au moyen d'une équerre (23) solidarisée
au support (26) pour une vis (29).
[0040] De part et d'autre de ce point pivot, le ressort (24) entoure le noyau (32) et exerce,
par le biais des extrémités (30) un couple de torsion induisant la rotation des flasques
(27), et partant de la plaque (28) dans le sens des aiguilles d'une montre sur la
figure 3.
[0041] On a représenté sur la figure 5 le porte-outil en place sur le godet, et solidarisé
sur celui-ci de manière réversible. De fait, on observe que les tétons (14) du porte-outil
coopèrent avec les logements (6) de la face supérieure de solidarisation (3) du godet,
et corollairement que les tétons (4) de ladite face supérieure du godet coopèrent
avec les logements (16) du porte-outil (20).
[0042] Le principe de cette solidarisation réversible est décrit dans le document FR-A-2
475 160 du Demandeur dans son principe, de sorte qu'il n'y a pas lieu ici de le décrire
plus en détail. Il convient néanmoins de préciser que les deux flasques (25) constitutifs
du porte-outil viennent s'insérer entre les flasques (10) définissant la zone de solidarisation
sur la face supérieure (3) du godet (1). Ce faisant, les deux plans de symétrie, respectivement
P du godet, et
P' du porte-outil coincident.
[0043] Selon une caractéristique fondamentale de l'invention, et compte-tenu de la conception
structurelle des éléments entrant dans la constitution du porte-outil (20) d'une part,
et du godet (1) d'autre part, les axes de révolution (8, 9, 18, 19) respectivement
des tétons (4) et (14) d'une part, et des logements (6), (16) d'autre part, ne sont
pas confondus mais demeurent parallèles et sont décalés d'une distance d'environ 1
millimètre, les axes respectivement (8) et (18) des tétons étant excentrés des axes
(9) et (19) des logements par rapport à un plan parallèle médian situé entre ces axes.
[0044] Ainsi, il peut être observé que la zone de contact desdits tétons (4) et (14) avec
les logements (6, 16) sont en opposition l'une de l'autre, et qu'il se crée structurellement
un jeu défini respectivement (33) et (34) dans la zone respectivement inférieure de
coopération des couples tétons (14) - logements (6), et supérieure des couples tétons
(4) et logements (16).
[0045] Cette opposition est en outre accentuée d'une part, par le support (26) des tétons
(14), venant prendre appui par l'intermédiaire de sa face latérale (26a) sur la surface
supérieure (3) de solidarisation du godet au voisinage de l'une des extrémités du
porte-outil (20), et d'autre part, par un profil sensiblement tronconique (36), émergeant
des flasques (25), et représentés sur la figure 3, venant également prendre appui
sur la face de solidarisation (3) du godet (1) au voisinage de l'aplomb de l'un des
axes d'articalutaion (13) du porte-outil (20) à l'extrémité de l'équipement de travail
de l'engin.
[0046] De sorte que d'ores et déjà, le jeu inhérent au couplage tétons - logements est par
là même fortement réduit, pour ne pas dire annulé.
[0047] Parallèlement, l'organe de verrouillage (21) dont le fonctionnement va être décrit
ci-après, permet d'aboutir à un rattrapage de jeu automatique notamment du jeu dans
le sens longitudinal.
[0048] On observe en effet sur la figure 6 tout d'abord que l'extrémité (45) de la plaque
(28), destinée à coopérer avec la butée de verrouillage (7), décrit de par la structure
dudit organe de verrouillage une portion d'arc de cercle (44), centrée sur l'axe d'articulation
(37) dudit organe de verrouillage (21).
[0049] Parallèlement et avantageusement, la plaque (28) s'étend parallèlement à l'une des
directions radiales émanant de l'axe d'articulation (37). En d'autres termes, le plan
médian de ladite plaque (28) ne rejoint pas ledit axe (37).
[0050] En outre, la butée de verrouillage (7) présente une surface de coopération (40) à
profil cylindrique, dont l'axe de révolution (43) est excentrée par rapport à l'axe
de révolution (37) et notamment située dans un plan supérieur.
[0051] En outre, le rayon de courbure R₂ de cette surface cylindrique (40) est plus court
que le rayon de courbure R₁ de la portion circulaire de débattement de l'extrémité
(45) de la plaque (28). Ainsi, lors de l'occurence d'un jeu longitudinal, et compte-tenu
du couple exercé par le ressort de torsion (24), la plaque (28) va tout naturellement
être encline à se mouvoir dans le sens des aiguilles d'une montre sur la figure 6,
et compte-tenu de la non-coincidence des chemins de débattement de l'extrémité (45)
de ladite plaque (28) avec la surface cylindrique (40) de coopération de la butée
(7), aboutir à un calage du godet sur le porte-outil en l'absence de tout jeu, jusqu'à
l'éventuelle occurence d'un nouveau jeu inhérent soit, à une brusque secousse ayant
entraîné une insertion légèrement plus profonde des tétons dans les logements correspondants,
soit, du fait que l'outil, et notamment les logements (6) étaient partiellement recouverts
de boue, de terre, etc., de sorte que l'introduction des tétons (14) en leur sein
ne peut parfaitement s'effectuer, toujours à l'issue d'une secousse aboutissant à
l'enlèvement de la terre ou de la boue, se traduisant par la même conséquence.
[0052] Selon une caractéristique avantageuse, l'extrémité (45) de la plaque (28) présente
également un profil cylindrique de même caractéristique que la surface cylindrique
de coopération (40) de la butée (7), en d'autres termes, centrée sur l'axe d'articulation
(43).
[0053] Dans une autre forme de réalisation et dans un souci de simplification de réalisation
de cette plaque, l'extrémité (45) est simplement constituée d'un dièdre légèrement
arrondi au niveau du plan de jonction des deux plans constitutifs du dièdre.
[0054] Selon une caractéristique avantageuse de l'invention, la zone supérieure de la surface
de coopération (40) de la butée (7) présente un décrochement (41) définissant une
butée (42). Cette butée (42) est destinée à coopérer avec l'extrémité (45) de la plaque
(28) lorsque le porte-outil a été mal solidarisé au godet, ou à l'outil de manière
générale.
[0055] De par l'action du couple exercée par le ressort de torsion (24), et de par les caractéristiques
géométriques et dimensionnelles de la plaque (28), cette coopération butée (42) -
extrémité (45) de la plaque (28) annihile tout risque de décrochement de l'outil hors
du porte-outil, même si le fonctionnement de l'outil n'est alors pas satisfaisant.
Cependant, dans ce cas, le bruit généré par le jeu, dont on ne peut dans ce cas s'affranchir,
éveille rapidement l'attention du conducteur de l'engin, qui peut alors procéder à
une nouvelle solidarisation correcte cette fois-ci de l'outil sur le porte-outil.
[0056] La désolidarisation de l'outil hors du porte-outil s'effectue soit manuellement au
moyen d'un levier (35), soit hydrauliquement par le biais d'organes (non représentés),
constitués typiquement par un couple piston - vérin.
[0057] On conçoit ainsi que le dispositif de prise automatique ainsi décrit permet une réduction
drastique des jeux, notamment jeux longitudinaux, par augmentation des surfaces de
contact, cette diminution du jeu aboutissant à une diminution de l'usure des pièces
conférant en outre plus de sécurité au maniement de ces engins.
[0058] En outre, compte-tenu des trajectoires interférentes entre la course descendante
de l'extrémité (45) de la plaque (28) et la paroi cylindrique (40) de la butée de
verrouillage (7), on aboutit à un rattrapage de jeu automatique et partant à un rôle
actif de l'organe de verrouillage (21), ce que les dispositifs connus à ce jour ne
permettaient pas d'obtenir.
1/ Dispositif pour prise automatique d'outil pour engins de terrassement ou analogue
comprenant un porte-outil (20) disposé à l'extrémité de l'équipement de travail de
l'engin, et dans lequel l'assemblage de l'outil (1) et du porte-outil (20) est réalisé
au moyen de deux jeux d'organes mâles et femelles (4, 6, 14, 16) de solidarisation
présentant une symétrie de révolution, dont les axes de coopération respectifs (8,
9, 18, 19) des uns avec les autres sont parallèles d'un jeu à l'autre, ledit porte-outil
(20) comprenant également un organe de verrouillage (21), destiné à coopérer avec
l'outil afin de verrouiller de manière réversible la solidarisation de l'outil avec
le porte-outil, caractérisé en ce que l'organe de verrouillage (21) est constitué d'une plaque rigide (28), articulée
sur le porte-outil (20) selon un axe d'articulation (37) perpendiculaire à l'axe de
révolution (8, 9, 18, 19) des organes de solidarisation (4, 6, 14, 16), ledit axe
(37) recevant un ressort de torsion (24) induisant l'abaissement de la plaque (28)
contre l'outil (1) et sa coopération avec une butée de verrouillage (7) solidaire
dudit outil.
2/ Dispositif pour prise automatique d'outil selon la revendication 1, caractérisé en ce que la plaque (28) constitutive de l'organe de verrouillage (21) est maintenue
par des flasques latéraux (27) articulés sur ledit axe d'articulation (37), l'extrémité
(45) de ladite plaque décrivant un arc de cercle centré sur l'axe d'articulation (37)
dudit organe de verrouillage, et coopérant par frottement contre la butée de verrouillage
(7) au niveau d'une paroi cylindrique (40), dont l'axe de révolution (43) est parallèle
à l'axe d'articulation (37) dudit organe de verrouillage mais décentré par rapport
à celui-ci, le rayon de courbure R₂ de ladite paroi cylindrique (40) étant plus court
que le rayon de courbure R₁ de l'arc de cercle décrit par l'extrémité (45) de la plaque
(28).
3/ Dispositif pour prise automatique d'outil selon la revendication 2, caractérisé en ce que la plaque (28) s'étend parallèlement à l'une des directions radiales émergeant
de l'axe d'articulation (37) de l'organe de verrouillage (21), et se termine par une
surface de contact cylindrique (45), dont l'axe de révolution (43) est confondu avec
l'axe de révolution de la paroi cylindrique (40) de la butée de verrouillage (7).
4/ Dispositif pour prise automatique d'outil selon la revendication 2, caractérisé en ce que l'extrémité (45) de ladite plaque (28) est constituée d'un dièdre, dont
les deux plans inclinés concourrants, symétriques par rapport à une ligne médiane
au niveau de ladite extrémité, intersectent selon une profil arrondi.
5/ Dispositif pour prise automatique d'outil selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que la paroi cylindrique (40) de la butée de verrouillage (7) se prolonge au
niveau supérieur par un décrochement (41, 42), susceptible de coopérer avec l'extrémité
(45) de la plaque (28), notamment en cas de mise en plase imparfaite de l'outil sur
le porte-outil.
6/ Dispositif pour prise automatique d'outil selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que les organes mâles (4, 14) constitutifs des organes de solidarisation sont
de dimensions inférieures à celles des organes femelles (6, 16) avec lesquels ils
coopèrent au niveau de leur zone de coopération avec ces derniers, et en ce que, lorsque
l'outil (1) est solidarisé au porte-outil (20), les axes de révolution (8, 18) des
organes mâles (4, 14) d'un même jeu sont parallèles mais décalés des axes de révolution
(9, 19) des organes femelles (6, 16) du jeu correspondant avec lesquels ils coopèrent,
la distance séparant chacun des plans contenant les axes de révolution d'un même jeu
d'organes mâles étant supérieure à celle séparant chacun des plans contenant les axes
de révolution d'un même jeu d'organes femelles.
7/ Dispositif pour prise automatique d'outil selon la revendication 6, caractérisé en ce que le porte-outil (20) comporte des zones d'appui (26, 36), venant coopérer
avec la face de solidarisation (3) de l'outil (1).
8/ Dispositif pour prise automatique d'outil selon la revendication 7, caractérisé en ce que les zones d'appui (26) prolongent les organes mâles (14) du porte-outil
(20), et viennent coopérer par l'intermédiaire de leur face latérale (26a) avec la
face de solidarisation (3) de l'outil au voisinage de l'une des extrémités dudit porte-outil
(20), et en ce que les zones d'appui (36), de forme sensiblement tronconique, coopèrent
avec ladite face de solidarisation (3) de l'outil (1) au voisinage de l'aplomb de
l'un des axes d'articalutaion (13) du porte-outil (20) à l'extrémité de l'équipement
de travail de l'engin.
9/ Dispositif pour prise automatique d'outil selon l'une des revendications 6 à 8, caractérisé en ce que les organes mâles sont constitués de tétons (4, 14) de forme tronconique,
respectivement un jeu de deux tétons (14) solidaires de la partie amont du porte-outil
(20), et un jeu de deux tétons (4), d'axe de révolution (8) parallèle à l'axe de révolution
des deux premiers tétons (14), solidaires de la zone postérieure de l'outil (1) et
dirigés dans l'autre sens, les organes femelles étant constitués par des logements
(6, 16), de forme adaptée à la forme des tétons (4, 14), et respectivement portés
sur la zone antérieure de l'outil et la zone postérieure du porte-outil.
10/ Dispositif pour prise automatique d'outil selon la revendication 9, caractérisé en ce que le diamètre des tétons (4, 14) au niveau de leur zone de coopération avec
les logements (6, 16) correspondants est inférieur au diamètre desdits logements au
niveau de cette zone.