[0001] La présente invention se rapporte aux machines de jeux qui sont munies des compteurs
mécaniques réglementaires exigés par la législation sur ce genre d'appareil, et qui
comportent en outre un monnayeur électronique permettant de jouer avec des moyens
de paiement électronique tel qu'une carte dite "à puce". De telles machines permettent
d'utiliser des moyens de paiement modernes, avec les avantages de rapidité et de sécurité
qui s'y attachent, tout en restant conforme à la législation sur les machines à sous,
qui est particulièrement sévère et contrôlée.
[0002] La présente invention s'applique à des machines de jeux à monnayeur à jeton et/ou
à monnayeur électronique.
[0003] On utilise souvent, en particulier dans les casinos qui en ont l'autorisation, des
machines de jeux dites "machines à sous", qui permettent éventuellement d'obtenir
un gain, qui peut être important, en misant des pièces de monnaies et en lançant le
fonctionnement de la machine par action sur un levier qui déclenche un mécanisme de
sélection fonctionnant au hasard.
[0004] L'usage de la monnaie n'est pas très pratique car il nécessite la manipulation de
volume de pièces important pour une somme relativement faible, il tend à développer
l'usage de fausse monnaie, il facilite le vol de ces pièces, et surtout il ralentit
la rapidité avec laquelle les joueurs peuvent miser leur argent et donc le volume
des gains obtenus par le propriétaire de la machine.
[0005] Pour palier ces inconvénients la demanderesse a décrit et revendiqué dans une demande
de brevet Européen n° 93 402560.2 déposée le 18 octobre 1993 sous le titre "Machine
de jeux à monnayeur électronique", un dispositif permettant d'adapter sur une machine
à sous ordinaire, d'une part un monnayeur fonctionnant avec des jetons électroniques
sécurisés permettant de remplacer les pièces de monnaies, et surtout d'autre part
un monnayeur électronique utilisant une carte à puce du type de celles utilisées couramment
dans les cabines téléphoniques ou les distributeurs bancaires d'argent. Les machines
ainsi équipées ont un fonctionnement mixte puisqu'elles peuvent fonctionner soit avec
des jetons soit avec des cartes à puce. Un tel dispositif fonctionne bien mais il
présente l'inconvénient, si on l'utilise tel quel, de perturber le fonctionnement
d'un certain nombre de compteurs mécaniques contenus réglementairement dans la machine,
ce qui la rend non conforme à la législation française en vigueur et dans quelques
autres pays.
[0006] En effet les possibilités de fraude, tant au détriment du joueur que du fisc, largement
utilisées autrefois par les organisations criminelles qui avaient mis la main sur
cette activité, ont conduit le législateur de la plupart des pays à imposer la présence
et l'usage dans les machines d'un certain nombre de compteurs mécaniques, en principe
impossibles à frauder, qui totalisent un grand nombre des paramètres utilisés lors
du fonctionnement de la machine. Toute tentative de fausser le fonctionnement de ces
compteurs est bien entendu strictement interdite.
[0007] Ces compteurs portent les noms d'origine anglo-saxonne :
- "TOTAL IN" (TI) : compteur total entrées, totalise les jetons physiquement entrés
et sur certaines machines les crédits rejoués.
- "TOTAL OUT" (TO) : compteur total sorties, totalise les jetons physiquement sortis
et sur certaines machines les crédits rejoués.
- "CASH BOX" (CB) : compteur recettes, totalise les jetons qui sont dirigés vers le
seau de relevé de recettes.
- "JACKPOT" (JK) : compteur gains, totalise les gains dits "jack pot" (très importants)
qui sont payés manuellement sous la forme de bons de paiement (BP)
- "CANCEL CREDIT" (CC ) : totalise les paiements sous forme de bons de paiement (BP)
les cumuls de petits gains qui dépassent la limite de restitution de la machine à
sous.
- "GAME PLAYED" (GP) : compteur parties, totalise le nombre de parties qui ont été jouées.
[0008] Il faut remarquer qu'en France les compteurs "CANCEL CREDIT" et "JACKPOT" sont fusionnés
pour ne former qu'un seul compteur "JACKPOT". Ceci entraîne quelques difficultés supplémentaires
pour l'usage d'un système de validation à cartes, comme on le montrera dans la suite
de ce texte.
[0009] Ces compteurs s'incrémentent pendant le fonctionnement de la machine à sous de la
manière décrite dans la suite. La circulation des pièces dans la machine à sous est
représentée de manière schématique sur la figure 1:
[0010] A la mise en marche de la machine à sous, I'opérateur remplit la trémie 106 de celle-ci
d'une quantité suffisante de jetons pour qu'elle puisse correctement restituer les
gains au client pendant la journée. Au niveau écritures, ces jetons sont sortis de
la comptabilité et leur entrée dans la trémie fait l'objet d'un bon d'avance (BA)
105.
[0011] Lorsqu'un joueur fait fonctionner la machine en mettant une pièce dans le monnayeur,
le compteur "TOTAL IN" (TI) 101 est incrémenté d'une unité. La pièce ainsi introduite
passe alors par l'un des deux chemins suivants, sous la commande du déviateur 102
:
- si la trémie est pleine, le jeton tombe dans le seau de recette et le compteur "CASH
BOX" (CB) est incrémenté d'une unité.
- si la trémie n'est pas pleine, le jeton tombe dans celle-ci et vient augmenter la
masse des jetons qui peut être redistribuée au client en cas de gain.
[0012] Le joueur a toutefois la possibilité d'engager des parties à partir de sommes contenues
dans un compteur 103 appelé "CREDIT", lorsque celui-ci n'est pas à zéro. Ce compteur,
qui n'est pas compris parmi les compteurs mécaniques, permet de totaliser les gains
afin que ces gains ne soient pas distribués immédiatement.(Pour cela on a au préalable
paramétré la machine, ce paramètrage est connu pour l'homme du métier).
[0013] Sur certains types de machines, lorsque le joueur parie ainsi un jeton de "CREDIT",
le compteur "TOTAL IN" (TI ) s'incrémente d'une unité pour comptabiliser l'entrée
de ce jeton virtuel, et le compteur "TOTAL OUT" (TO) s'incrémente également d'une
unité pour rétablir le compte des jetons réels physiquement entrés dans la machine.
En tout état de cause, le fait de rajouter des crédits n'influe pas sur le compteurs
"TOTAL IN" et "TOTAL OUT". Ceci est nécessaire pour garder le compte exact de jetons
physiquement présents dans la trémie.
[0014] La mise en jeu ayant été ainsi effectuée, lorsque le client lance une partie le compteur
"GAME PLAYED" (GP) est incrémenté d'une unité.
[0015] Si la partie est perdue, rien ne se passe.
[0016] Si la partie est gagnée, et rapporte des gains plus ou moins important au joueur,
le compteur "CREDIT" est incrémenté du nombre d'unité correspondant au gain obtenu
dans le cas bien sûr ou la machine est configurée en crédit, sinon les jetons retombent.
[0017] Le joueur ayant ainsi gagné peut décider de continuer à jouer. Il relance alors le
jeu à partir du contenu du compteur "CREDIT", qui est décrémenté et ainsi de suite...
[0018] Lorsque le joueur décide de récupérer ses gains, il appuie sur un bouton connu sous
le nom anglo-saxon "CASH OUT BUTTON" et la machine restitue alors les gains selon
deux possibilités, qui sont fonction du montant de ces gains :
- si le cumul des gains ne dépasse pas la limite permise pour la redistribution automatique,
qui dépend essentiellement de la capacité de la trémie et du paramètrage de la machine
à sous, les jetons engagés tombent de cette trémie dans un réceptacle où le joueur
peut les récupérer. Durant cette opération, le compteur "TOTAL OUT" (TO) est incrémenté
du nombre de jetons restitués.
- si le cumul des gains dépasse la limite de distribution prévue, la machine se bloque
et déclenche l'émission d'un signal à l'adresse du personnel de la salle de jeux.
Un des membres de ce personnel se déplace alors pour rédiger un bon de paiement (BP),
que le client pourra utiliser pour se faire payer ces gains à la caisse puis il remet
à zéro le compteur "CREDIT" en utilisant une clé connue sous le nom anglo-saxon "CANCEL
KEY". Cette opération entraîne l'incrémentation du compteur "CANCEL CREDIT" (CC) par
le nombre de jetons payés.
[0019] Lorsqu'un joueur gagne le jack pot, la machine se bloque immédiatement. Le montant
de ce jack pot excède très largement la limite de redistribution automatique de la
trémie, et le signal à destination du personnel est également émis. Un membre de ce
personnel rédige alors de la même manière que précédemment un bon de paiement (BP)
qu'il remet au client, puis il remet à zéro le compteur de "CREDIT" en utilisant la
clé "CANCEL KEY". Le compteur "JACKPOT" (JK) est alors automatiquement incrémenté
du nombre de jetons payés, divisé par 10. Cette division correspond au fait que le
jack pot est toujours un multiple de 10, ce qui permet d'avoir un compteur plus petit
que nécessaire pour enregistrer la somme exacte correspondant au jack pot.
[0020] Une réglementation française prévoit de rapprocher le contenu du compteur "JACKPOT"
avec les paiements effectivement versés provenant des bons de paiement BP rédigés
par le personnel. Il y a toujours une différence qui correspond à des gains non réclamés
par des clients pour des motifs divers. Cette différence doit être donnée à des oeuvres
de charité. Ce point pose un problème en France, comme on le verra plus loin, pour
permettre l'utilisation de systèmes de validation à carte, en raison de la fusion
des compteurs "JACKPOT" et "CANCEL CREDIT" signalée plus haut.
[0021] Dans une machine à sous, le contrôle principal porte sur le nombre de jetons contenus
dans la trémie. La variation Vt de ce nombre est calculée à l'aide de la formule suivante
:

[0022] Le produit de gestion PG de la machine est lui-même calculé à l'aide de la formule
:

[0023] Ainsi qu'on l'a exposé plus haut, la variation du contenu de la trémie est un élément
capital de contrôle du fonctionnement de la machine à sous. L'utilisation d'un monnayeur
à carte dans une machine ayant un monnayeur à jetons et pouvant fonctionner de façon
mixte, ne doit en aucun cas venir perturber le fonctionnement des compteurs TI et
TO qui interviennent dans le calcul de cette variation. Ceci interdit donc en principe
de mélanger les entrées jetons virtuels (impulsions électroniques) du monnayeur à
carte et les entrées jetons réels du monnayeur à jetons, ainsi que d'utiliser les
signaux de commande de la trémie pour restituer les gains dans la carte.
[0024] Les monnayeurs à jetons sont connus également sous le nom anglo-saxon "COMPARITOR".
Pour surmonter ces difficultés, l'invention propose une machine de jeux à compteurs
mécaniques réglementaires et à monnayeur électronique dans laquelle on détourne un
certain nombre de liaisons d'organes de mise en jeu et d'organes de commande de remboursement
de la machine par l'intermédiaire du monnayeur électronique pour permettre une mise
en jeu et un remboursement à partir de la carte à puce, sans recevoir ni délivrer
des jetons et de préférence sans modifier le contenu des compteurs "TOTAL IN" (101)
et "TOTAL OUT" (116).
Une autre solution à ces problèmes consiste à modifier le contenu de ces compteurs,
et la balance de la trémie contenant les pièces est obtenue par modification de la
formule de calcul de cette balance.
La machine comporte notamment un compteur du type "CANCEL CREDIT", un bouton du type
"CASH OUT" et une clé du type "CANCEL KEY". Ainsi selon l'invention on interpose le
monnayeur électronique sur les trajets des connexions du bouton et de la clé et on
relie la connexion entre la machine de jeux et ledit compteur "CANCEL CREDIT" à une
entrée du monnayeur électronique pour pouvoir, lorsque ce monnayeur électronique contient
une carte à puce valide, détourner l'action du bouton de la machine vers le monnayeur
électronique, simuler l'action de la clé, et compter les signaux de commande du compteur
"CANCEL CREDIT" afin de permettre le remboursement des gains sur la carte sans délivrance
de jetons.
[0025] Selon une autre caractéristique, cette machine comprend en outre un compteur du type
"CREDIT" et une entrée pour monnayeur à billets reliée à ce compteur "CREDIT", et
on relie une sortie du monnayeur électronique à une entrée du monnayeur à billets
pour permettre une mise en jeu à partir de déboursements sur la carte à puce.
[0026] Selon une autre caractéristique, cette machine comprend en outre un compteur du type
"TOTAL IN", et on relie une sortie du monnayeur électronique à ce compteur "TOTAL
IN" pour permettre une mise en jeu à partir de déboursement sur la carte à puce.
[0027] Selon une autre caractéristique, cette machine comporte en outre un compteur du type
"TOTAL OUT" relié à une trémie de sortie de jetons, on relie directement le bouton
et la clé à la machine, et on détourne la liaison entre le compteur "TOTAL OUT" et
la trémie vers le monnayeur électronique pour permettre le remboursement des gains
sur la carte sans délivrance de jetons.
[0028] D'autres particularités et avantages de l'invention apparaîtront clairement dans
la description suivante, présentée à titre d'exemple non limitatif en regard des figures
annexées qui représentent :
- La figure 1, un schéma du flux des jetons dans une machine à sous ordinaire;
- la figure 2, un schéma de connexion selon l'invention d'un monnayeur à carte à puce
à une machine à sous; et
- la figure 3, une variante du système de la figure 2;
- la figure 4 représente un détail de réalisation.
[0029] La solution la plus simple et la plus élégante pour pouvoir utiliser la machine à
sous à partir d'un système à base de lecteur de carte à puce, par exemple avec un
lecteur du type de celui décrit dans la demande de brevet citée plus haut à laquelle
on pourra se reporter pour plus de détails, consiste certainement à relier ce lecteur
au circuit électronique de gestion de la machine à sous, par exemple à l'aide d'une
liaison série du type RS232. En effet, les systèmes électroniques de commande des
machines à sous sont maintenant tous réalisées autour d'une solution informatique
à base du microprocesseurs. On utilise en général un ordinateur genre PC. Les compteurs
mécaniques décrits plus haut restent bien entendus mécaniques pour ne pas pouvoir
être remis à zéro par une simple intervention logicielle, mais leur contenu est néanmoins
récupéré par des capteurs et mémorisé au niveau des mémoires du système de commande
informatique. Dans ces conditions, il est relativement facile de simuler l'arrivée
et la sortie des pièces par la transmission dans les deux sens de crédits pris ou
inscrits dans la carte à puce, tout en gardant intacte les règles de fonctionnement
de la machine, en particulier l'incrémentation des compteurs et les différents blocages
en fonction des gains réalisés.
[0030] L'inconvénient de cette méthode réside dans le fait qu'il faut faire modifier par
les constructeurs les logiciels de fonctionnement des machines existantes, et de celles
qui seront fabriquées dans l'avenir, lorsque l'on veut leur greffer un lecteur de
carte à puce (qui a titre d'exemple pourra être le lecteur décrit dans la demande
de brevet citée en préambule et que commercialise la demanderesse sous la référence
GCV200)
[0031] Une telle modification est bien entendue coûteuse, surtout compte-tenu des procédures
de validation de ces programmes, qui doivent être particulièrement strictes. Cette
solution est donc totalement à la discrétion des constructeurs de machines à sous,
et même si certains d'entre eux acceptent d'y adhérer, tant qu'un ou plusieurs constructeurs
représentant une part significative du marché n'y consentiront pas, il conviendra
de trouver une solution essentiellement matérielle.
[0032] Une première solution, représentée schématiquement sur la figure 2, consiste à relier
le monnayeur à carte à puce 121 (GCV200) au monnayeur à billets 113, généralement
présent sur les machines et qui permet de jouer à partir de billets de banque en plus
de jetons de crédit. Ce monnayeur fait incrémenter le compteur "CREDIT" 103 par l'intermédiaire
d'une liaison électrique sur laquelle il est facile de connecter le monnayeur 121
(GCV200), lequel est programmé pour envoyer les signaux compatibles avec ceux correspondant
aux billets de banque introduits dans le monnayeur 113.
[0033] En ce qui concerne la restitution des gains on utilisera par exemple la solution
mettant en oeuvre le bouton "CASH OUT" 122 et la clé "CANCEL KEY" 124. Ceux-ci seront
alors connectés à la machine à sous 120 non plus directement, mais par l'intermédiaire
du GCV200. Lorsque aucune carte n'est introduite dans le GCV200, ou lorsque celui-ci
ne reconnaît pas la carte introduite, les signaux de ce bouton et de cette clé sont
transmis directement à la machine à sous et celle-ci fonctionne alors de manière ordinaire.
[0034] Lorsque par contre le GCV200 reconnaît une carte valide, l'action sur le bouton "CASH
OUT" 122 est détourné vers le GCV200 et n'arrive pas à la machine à sous. Ceci peut
se faire par exemple à l'aide d'un optocoupleur qui reçoit à l'information du bouton
122, et d'un relais qui coupe la liaison vers la machine à sous.
[0035] Sous cette action, le GCV200 simule l'action de la clé "CANCEL KEY" 124, par exemple
à l'aide d'un relais qui vient se fermer. On obtient ainsi le même effet que dans
le cas d'une restitution de petits gains cumulés dépassant la limite de redistribution
automatique, même si ce cumul est inférieur à cette limite. L'intérêt est que le compteur
"TOTAL OUT" 116 n'est alors plus activé, ce qui ne vient pas fausser les résultats
du calcul du contenu de la trémie 106.
[0036] La machine à sous vient alors remettre à zéro le compteur "CREDIT" 103 et incrémente
le compteur "CANCEL CREDIT" 123 du nombre de jetons gagnés. La liaison entre la machine
à sous et ce compteur 123 est également reliée au GCV200, ce qui permet à celui-ci
de décompter les impulsions arrivant sur le compteur 123, et à partir de ces indications
de recharger la carte à puce contenue dans le GCV200 avec un crédit correspondant
aux gains obtenus.
[0037] Le fait que le compteur "CANCEL CREDIT" 123 soit incrémenté par des gains inférieurs
à la limite de restitution des petits gains accumulés, et que par ailleurs le joueur
puisse récupérer ces gains directement dans sa carte, correspond tout à fait au but
recherché de pouvoir permettre au joueur de jouer plus rapidement et plus longtemps
sans interruption, puisqu'il n'y a alors plus besoin de faire appel au personnel de
service.
[0038] On voit toutefois apparaître ici les inconvénients signalés plus haut concernant
la législation française selon laquelle les compteurs "JACKPOT" et "CANCEL CREDIT"
sont fusionnés en un compteur "JACKPOT" unique.
[0039] En effet, si on peut toujours prévoir de bloquer la procédure de restitution automatique
dans la carte à puce lorsque le joueur a gagné le jackpot et le faire alors rembourser
par émission d'un bon de paiement par un opérateur, le contenu du compteur unique
"JACKPOT" correspondra à la somme des jackpot faisant l'objet d'un bon de paiement
d'une part, et des petits gains remboursés directement dans la carte d'autre part.
Donc lorsque l'on sera amené à rapprocher le contenu du compteur "JACKPOT" des sommes
effectivement remboursés sur présentation des bons de paiement, il faudra verser à
une oeuvre caritative la différence, comme le prévoit la législation. Or cette différence
correspondra à la somme des bons de paiement non remboursés et des crédits directement
inscrits sur les cartes à puces en circulation, lesquels doivent rester disponibles
pour le joueur puisque c'est là l'un des intérêts principaux du système. L'exploitant
de la machine à sous sera donc amené à débourser des sommes supérieures à celles qu'il
doit, ce qui représente pour lui une perte sèche.
[0040] Il serait possible sur les machines utilisées en France de réinstaller le compteur
mécanique "CANCEL CREDIT", puisque ces machines sont dans leur totalité fabriquées
à l'étranger dans des pays où ce compteur est obligatoire. Le compteur n'est simplement
pas installé pour les machines destinées à être livrées en France. Cette solution
semble cependant difficile à mettre en oeuvre de manière systématique.
[0041] La solution la plus simple sera alors de prévoir au niveau du GCV200 un compteur
"CANCEL CREDIT" électronique permettant de faire la distinction entre les gains obtenus
par le jack pot et les petits gains remboursés sur les cartes.
[0042] Dans certains cas assez rares, correspondant à des machines relativement anciennes
ou éventuellement simplifiées pour des questions de coût, le monnayeur à billets n'existe
pas. Dans ce cas il n'y a donc pas sur le compteur "CREDIT" 113 d'entrée électrique
permettant d'incrémenter celui-ci.
[0043] Pour pouvoir alors utiliser quand même un GCV200, l'invention propose d'utiliser
une structure telle que représentée sur la figure 3, dans laquelle le GCV200 121 est
relié au compteur "TOTAL IN" 101 par l'intermédiaire d'un circuit 131 qui vient rassembler
les signaux provenant du monnayeur à pièce 132 et du GCV200. Ces signaux transmettent
donc à la machine à sous le nombre de crédits provenant du GCV200 lorsque celui-ci
est utilisé, mais cette action se fait par l'intermédiaire du compteur 101, qui est
crédité d'autant. Le retour des gains dans le GCV200 peut alors s'effectuer en outre
de deux façons :
- en gérant le signal du bouton "CASH OUT", de la clé "CANCEL KEY" et du compteur "CANCEL
CREDIT", non représentés sur la figure 3, comme décrit dans la solution précédente,
- en utilisant les signaux adressés par la machine à sous à la trémie pour venir indiquer
au GCV200 le montant du crédit à inscrire dans la carte à puce. Un relais 133 permettra
alors de dévier les signaux provenant de la machine à sous et normalement destinés
à la trémie 106, pour les appliquer au GCV200.
[0044] Comme il est important, ainsi qu'on l'a vu, de pouvoir contrôler la variation du
contenu de la trémie, on utilisera deux compteurs électroniques TIcarte et TOcarte
situés dans le monnayeur 121 (GCV200). Les indications de ces compteurs seront alors
introduites dans la formule de calcul de VT, qui deviendra :

[0045] Enfin lorsque l'on utilise un monnayeur à jetons sécurisés, comme décrit dans la
demande de brevet citée plus haut, on peut bien entendu utiliser pour connecter le
GCV200 à la machine à sous du système décrit plus haut.
[0046] Toutefois dans ce cas il est intéressant de relier le GCV200 au monnayeur à jetons
sécurisés pour pouvoir fournir à ce monnayeur, à partir du GCV200, une liste noire
de jetons, ou de lots de jetons, interdits pour des raisons expliquées dans la demande
de brevet en référence. Cette liste noire sera avantageusement mise en mémoire dans
le GCV200 à partir d'une carte à puce spécialisée, elle-même chargée par des moyens
extérieurs de collecte des numéros des jetons interdits.
[0047] En outre cette liaison permettra également de récupérer le contenu du compteur de
jetons authentifiés, qui est prévu dans le monnayeur à jetons sécurisés.
[0048] Un autre objet de la présente invention est d'empêcher le joueur de lancer une partie
avant que la totalité des jetons n'ait été misée dans la machine à sous dans le cas
d'une mise maximale. Pour la suite de la description on pourra se reporter au schéma
de la figure 4.
En effet, sur les machines à sous, par exemple les machines vidéo-poker ou les machines
à rouleaux, le joueur doit miser un certain nombre de jetons avant de lancer une partie
dans l'espoir de gagner. Plus le joueur mise de jetons, plus il gagne en cas de combinaison
gagnante.
[0049] Sur ces machines à sous, il existe un nombre maximum de jetons que le joueur peut
miser, par exemple 3, 5 ou 10 jetons selon les machines. Pour pouvoir gagner la super
cagnotte ou Jack-Pot, le joeur doit absolument miser le nombre maximum de jetons correspondant
à la machine sur laquelle il joue. La séquence est la suivante :
- le joueur insère un après l'autre le nombre maximum de jetons ;
- puis, il appuie sur le bouton 134 de lancement de partie de la machine à sous 120,
sur certaines machines, la partie est lancée automatiquement lorsque le nombre de
jetons pariés correspond au maximum de jetons acceptés par la machine.
[0050] Sur le monnayeur à carte 121, il existe une touche MAX permettant d'émettre rapidement
le nombre maximum de jetons. Toutefois, si le joeur appuie sur le bouton 134 de lancement
de la partie de la machine à sous avant que la totalité des jetons n'ait été misée
par l'utilisateur, le tableau de paiement utilisé par la machine pour rétribuer les
configurations gagnantes correspondra au nombre de jetons misés au moment de l'appui
sur le bouton de lancement de partie et non au nombre maximum de jetons. De ce fait,
même en cas de configuration gagnante maximale, il sera impossible au joueur de gagner
le Jack-Pot. Pour résoudre ce problème on interdit, en cas d'appui sur la touche MAX
du monnayeur 121, la possibilité de lancer une partie, avant que la totalité des jetons
n'ait été misée dans la machine à sous au moyen d'un circuit de blocage (par exemple
un relais 135) placé sur le fil de commande d'action du bouton 134 relié à l'interface
standard 136 de la machine à sous. Le relais est actionné par le monnayeur 121, lorsque
le joueur a appuyé sur le bouton MAX.
En effet, lorsque le joueur appuie sur la touche MAX, le monnayeur active alors le
relais de blocage du bouton de mise en jeu 134. Le monnayeur émet le nombre de jetons
maximum correspondant à la machine à sous puis désactive le relais 135 et le joueur
peut alors lancer la partie en utilisant le bouton 134.
1. Machine de jeux à compteurs mécaniques réglementaires (101, 116,) et à monnayeur électronique
(121), cette machine comportant des organes de commande de remboursement (123, 122,
124, 106) et des organes de mise en jeu (103, 113), caractérisé en ce que le monnayeur
electronique (121) détourne des liaisons entre ces organes de la machine pour permettre
lorsque le monnayeur électronique contient une carte à puce valide, une mise en jeu
et un remboursement à partir de la carte à puce sans recevoir ni délivrer de jeton.
2. Machine de jeux selon la revendication 1 caractérisé en ce que les organes de commande
de remboursement comportent un compteur crédit annulation (123) ["CANCEL CREDIT"],
un bouton (122) de sorties en espèces ["CASH OUT"] et une clé d'annulation (124) ["CANCEL
KEY"] et en ce que l'on interpose le monnayeur électronique (12) sur les trajets des
connexions du bouton (122) et de la clé (124) et que l'on relie la connexion entre
la machine de jeux (120) et ledit compteur (123) ["CANCEL CREDIT"] à une entrée du
monnayeur électronique.
3. Machine de jeux selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que les organes de
mise en jeu comportent un compteur crédit (103) ["CREDIT"] et une entrée pour monnayeur
à billets (113) relié à ce compteur ["CREDIT"], et en ce qu'on relie une sortie du
monnayeur électronique (121) à une entrée du monnayeur à billets pour permettre une
mise en jeu à partir de déboursements sur la carte à puce.
4. Machine selon la revendication 1, cette machine comprenant en outre un compteur total
entrées (101) ["TOTAL IN"], caractérisée en ce que l'on relie une sortie du monnayeur
électronique (121) à l'entrée de jetons ["TOTAL IN"] (131) pour permettre une mise
en jeu à partir de déboursement sur la carte à puce.
5. Machine selon la revendication 4, cette machine comportant en outre un compteur total
sorties (116) ["TOTAL OUT"] relié à une trémie (106) de sortie de jetons, caractérisée
en ce que l'on relie directement le bouton (122) et la clé (124) à la machine (120)
et que l'on détourne la liaison entre la machine à sous ["TOTAL OUT"] et la trémie
vers le monnayeur électronique (121) pour permettre le remboursement des gains sur
la carte sans délivrance de jetons.
6. Machine selon la revendication 1, caractérisé en ce que le monnayeur électronique
comporte des compteurs électroniques (TI-carte, TO-carte) pour controler les variations
du contenu de trémie.
7. Machine selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce qu'elle
comporte un dispostif de blocage (135) du bouton de mise en jeu (134) de la machine
à sous dans le cas d'une mise maximale par le bouton de mise maximale du monnayeur
(121).