[0001] L'invention se rapporte à une installation de soudage automatique.
[0002] Son but essentiel est d'autoriser des remplacements de torches de soudage sans intervention
manuelle, c'est-à-dire uniquement par le bras du robot chargé du soudage et par lequel
les torches sont portées. L'invention trouve tout son sens dans des situations où
la variété des pièces à souder impose de changer périodiquement de torche, mais elle
peut aussi être utilisée si on éprouve le besoin de remplacer la torche de soudage
par un autre outil.
[0003] La façon actuelle d'agir consiste à visser les torches successivement au bras et
à les dévisser manuellement, ce qui est assez long et occupe un membre du personnel.
Il faut encore visser ou dévisser l'extrémité d'une gaine souple portée par le bras
de robot et qui sert à guider le fil de matière d'apport, dont une réserve est embobinée
sur le bras et fournie automatiquement selon les besoins, à un conduit de guidage
du fil, appelé plus brièvement guide-fil, fixé à la torche et qui s'arrête près des
buses de soufflage des gaz ou de l'électrode de création d'arc.
[0004] L'invention consiste donc à modifier le bras et les torches pour permettre de les
assembler automatiquement et de façon réversible, et sans que des défauts d'exécution
de cette opération doivent être redoutés. On renonce à utiliser des assemblages boulonnés
pour le bras et les torches, et on les remplace par d'autres moyens.
[0005] Cependant, une installation automatique de soudage où un bras de robot est apte à
saisir différentes torches passées sur un râtelier en se raccordant à elles pour l'alimenter
en électricité, en fluide ou en fil d'apport est décrite dans le brevet US-A-4 883
939. Mais elle n'est utilisable que pour des procédés de soudage MIG où le fil d'apport
est fourni au centre du conduit de guidage d'un gaz soufflé sur le bain de fusion
et sert lui-même d'électrode de formation de l'arc électrique. Ce procédé est facilement
mis en oeuvre car le fil d'apport, avancé constamment, est fondu à un débit variable
en fonction des conditions réelles du soudage mais qui le maintient à une distance
des pièces à souder favorable à la création de l'arc. En d'autres termes, les phénomènes
électriques et thermiques existants exercent un réglage automatique de la distance
entre le fil et les pièces soudées, et l'arc.
[0006] Les conditions changent dans d'autres procédés de soudage tels que les procédés TIG
ou au plasma, où l'arc est créé par une électrode distincte du fil et qui n'est pas
consumée. Il faut alors maintenir l'électrode à une distance constante des pièces
à souder, ce que le bras de robot ne peut pas faire car il parcourt une trajectoire
invariable et qui ne correspond pas exactement à la forme des pièces si on soude successivement
des pièces un peu différentes d'une même série ou si la trajectoire n'a pas été définie
avec précision. Les machines et installations connues n'offrent pas de solution à
ce problème de régler constamment la distance de l'électrode tout en guidant le fil
à une position invariable de l'électrode à partir d'un guide-fil distinct de l'électrode
et de la buse qui la porte.
[0007] L'invention résout précisément cette difficulté, bien qu'elle puisse aussi être appliquée
à d'autres procédés où l'extrémité de la torche ou de l'outil doive suivre une trajectoire
un peu différente de celle du bras de robot.
[0008] Sous sa forme la plus générale, l'invention concerne une installation de soudage
automatique comprenant un bras de robot muni d'un dispositif de commande et d'une
face d'assemblage de torches de soudage en nombre quelconque et munies d'une face
d'assemblage, et un râtelier muni d'emplacements de rangement pour les torches ; le
bras comprend un magasin de matière d'apport en fil, un dispositif d'avance du fil,
un conduit de guidage de fil fixé à la face d'assemblage et un moyen de verrouillage
automatique et réversible de chacune des torches sur le bras ; les torches comprennent
un conduit de guidage du fil ; et les faces d'assemblage du bras et des torches comprennent
des moyens d'emboîtement à une position d'assemblage unique pour laquelle, les faces
d'assemblage étant accolées et le verrouillage étant accompli, le conduit de guidage
du fil de la torche verrouillée vient en prolongement du conduit de guidage du fil
du bras.
[0009] Il est alors possible de programmer l'ordinateur de commande du bras de robot pour
aller chercher une torche à son emplacement de rangement -car sa position est connue-
ou au contraire pour l'y déposer ; d'avancer le fil d'apport de matière dans le guide-fil
de la torche qui a juste été choisie et montée sur le bras grâce à la continuité des
parties fixe et mobile du guide-fil ; et sans craindre un mauvais placement de la
torche sur le bras, grâce aux moyens d'emboîtement.
[0010] L'originalité de l'invention réside en ce que les torches comprennent un bec mobile
et relié à une autre partie des torches, à laquelle appartient la face d'assemblage,
par une liaison mécanique de régulation de distance, et le conduit de guidage du fil
des torches est composé d'une partie fixée au bec et d'une partie fixée à l'autre
partie des torches, les deux parties du conduit de guidage coulissant l'une dans l'autre.
Ainsi, l'électrode ou plus généralement l'extrémité de l'outil est déplacée indépendamment
de l'outil, et le fil reste guidé par le guide-fil sur toute sa longueur.
[0011] Le dispositif de régulation de distance peut être commandé à l'aide de la tension
d'arc. Si la tension est excessive, la torche est reculée des pièces à souder, et
vice-versa. Cet asservissement est connu en soi.
[0012] Ces caractéristiques et d'autres, ainsi que d'autres objets et particularités de
l'invention, vont maintenant être décrits plus précisément à l'aide des figures suivantes
qui décrivent une réalisation effective :
· la figure 1 est vue générale des éléments du système,
· la figure 2 illustre plus en détail la torche et son emplacement de rangement,
· les figures 3 et 4 illustrent le mode de guidage du fil,
· les figures 5, 6 et 7 illustrent un dispositif perfectionné d'avance du fil,
· les figures 8 et 9 illustrent en détail une réalisation du dispositif de régulation
de distance de torche,
· et les figures 10 et 11 illustrent une torche particulière de conception améliorée.
[0013] L'élément actif de l'installation de soudage est un bras 1 de robot dirigé par un
ordinateur 2 qui commande ses déplacements et l'état de son fonctionnement. Le bras
1 est composé de plusieurs tronçons articulés entre eux et mobiles pour lui attribuer
l'agilité souhaitée. On se contente ici de représenter le tronçon distal 3 et celui
qui le précède 4, le reste du bras étant symbolisé par une embase 17, car beaucoup
de genres de bras de robot convenables existent maintenant. Les tronçons 3 et 4 sont
articulés autour d'un axe 5 et leurs mouvements sont régis par un vérin 6 qui leur
est articulé par ses deux extrémités. Le tronçon distal 3 porte une bobine 7 qui constitue
une réserve de fil 8 de matière d'apport. L'extrémité libre du fil 8 est enfilée dans
un guide-fil 9 courant le long du tronçon distal 3 et qui a la contitution d'une gaine
tubulaire souple. Le guide-fil 9 est interrompu à l'emplacement d'un moteur 10 qui
entraîne un galet 11 ou un moyen du même genre pour tirer le fil 8 en frottant sur
lui. Le tronçon distal 3 est terminé par un embout 12 qui s'arrête à une face d'assemblage
13 plane dans laquelle l'extrémité du guide-fil 9 est introduite.
[0014] Des torches 20 qu'on va bientôt décrire sont mises en service après avoir été assujetties
à la face d'assemblage 13. Ces torches 20 peuvent être de plusieurs types, et on en
a représenté trois différentes, 20a, 20b et 20c sur la figure 1. Elles sont rangées
sur un râtelier 21 composé essentiellement d'une tablette 22 sur un côté de laquelle
s'ouvrent des compartiments de rangement 23. Un capteur de présence 16, visible à
la figure 2, est associé à chaque compartiment de rangement 23. Il est relié à l'ordinateur
2 et lui indique si le compartiment est vide, pour recevoir une torche 20 délaissée.
La tablette 22 porte encore une cisaille faisant office de coupe-fil 14. Cet engin
est utilisé après un processus de soudage, au moins quand la torche doit être changée.
Une boule de matière fondue puis solidifiée est en effet formée au bout du fil 8,
et elle empêche de le retirer car elle risquerait d'être bloquée dans le guide-fil
de torche qui sera bientôt décrit. On apporte donc la torche sur le coupe-fil 14,
et le fil 8 est avancé dans la fente 15 de celui-ci, où se trouvent une cisaille et
un détecteur photo-électrique qui ne sont pas représentés. Le détecteur repère la
présence du fil 8 et commande à la cisaille de se refermer sur lui, ce qui coupe le
bout du fil 8. Le bobinage du fil 8 peut alors être fait pour le retirer de la torche
20. On voit que ces opérations n'exposent à aucune complication, car il suffit de
placer correctement la torche 20 ; or le coupe-fil 14 a une position connue.
[0015] La tablette 22 est fixée à un montant 25 porteur d'une autre tablette 26 sur laquelle
on a posé une armoire de commande 27 destinée à la distribution sélective de gaz,
d'eau et d'électricité aux torches 20, par l'intermédiaire de conduits souples 28
qui les relient à l'armoire de commande 27. On évite la dispersion désordonnée des
conduits souples 28 grâce à une potence 29 formée au sommet du montant 25 et qui domine
sur le reste de l'installation. La potence 29 est essentiellement composée d'une poutre
30 en porte-à-faux articulée au montant 25 autour d'un axe vertical 31 et qui porte
des poulies 32 auxquelles les conduits souples 28 sont accrochés par des câbles à
ressort 33 qui se détendent dès que les conduits souples 28 sont tirés et abaissés
par le bras 1, quand il emporte les torches 20, mais qui remontent les conduits souples
28 à leur position de départ dès que les torches 20 sont libérées. De plus, la poutre
30 est munie de pistes 34 qui permettent à des traîneaux 35, auxquels sont suspendues
les poulies 32, de coulisser le long de la poutre 30. D'autres câbles à ressorts ramènent
les traîneaux 35 à l'origine de la poutre 30, contre le montant 25, si l'élasticité
des conduits souples 32, qui sont généralement en caoutchouc, n'y suffit pas. Avec
une telle suspension, il est facile de garder les câbles souples 28 à l'écart des
autres éléments de l'installation et en particulier de les maintenir au-dessus et
de côté du bras 1. Ils ne risquent donc pas de s'entremêler à d'autres éléments.
[0016] On passe maintenant au commentaire de la figure 2, où est illustrée une des torches
20. On y trouve en particulier : un bec 40 composé d'une armature 41 porteuse d'une
buse 42 de projection de gaz (ou de logement d'une électrode 90 selon le procédé de
soudage envisagé) et d'un guide-fil 43 latéral sur l'armature 41 et s'étendent à côté
de la buse 42 ; une partie supérieure 44 à assembler au bras 1 ; et un régulateur
de distance 45 qui relie la partie supérieure 44 au bec 40. Le régulateur de distance
45 est un engin qui permet d'avancer ou de reculer le bec 40 pour qu'il reste à la
distance voulue de la pièce à souder quels que soient les mouvements imposés par la
programmation au bras 1, qui peuvent ne pas être parallèles exactement au cordon de
soudure. Ici, la partie supérieure 44 est formée avec une plaque d'assemblage 46 terminée
par une face d'assemblage 47 plane qu'on accole à la face d'assemblage 13 de l'embout
12 du bras 1. On voit que le plaque d'assemblage 46 est percée et qu'affleurent à
la face d'assemblage 47 un évidement 48 central, des perçages d'emboîtement 49 latéraux,
des perçages de conduits d'alimentation 50 en deux rangées et, vers les extrémités
de la plaque d'assemblage 46, une prise électrique 51 et une embouchure de guide-fil
52, raccordée au guide-fil 43. Enfin, deux paires de broches 53 et 54 pointent latéralement
vers l'extérieur près des coins de la plaque d'assemblage 46. Les broches 53 et 54
sont destinées au rangement de la torche 20. Pour cela, la tablette 22 porte, à chacun
des compartiments de rangement 23, une armature 55 qui porte quatre pinces 56. Chacune
des pinces 56 est composée d'une lame inférieure 57, droite, élastique mais assez
rigide, et d'une lame supérieure 58 élastique plus souple, dont la partie médiane
est recourbée en bosse 59 vers le haut et dont l'extrémité libre 60 est elle aussi
recourbée vers le haut. Deux des pinces 56 sont situées au bout de branches latérales
de l'armature 55, à l'entrée du compartiment de rangement 23, et les deux autres sont
situées sur une traverse de l'armature 55 reliant les branches, au fond du compartiment
de rangement 23. Si on introduit la torche 20 dans le compartiment de rangement 23
avec l'exactitude nécessaire, les broches 53 pénètrent dans les pinces 56 d'entrée
et les broches 54 dans celles du fond. Elles sont glissées entre les lames 57 et 58,
repoussent les lames supérieures 58 en les faisant plier et sont maintenues sous les
bosses 59. L'extraction de la torche 20 par un mouvement opposé est aussi accomplie
sans difficulté.
[0017] Les perçages de conduits d'alimentation 50 sont destinés à la fourniture éventuelle
de gaz ou de tout genre de fluide à la torche 20 à partir du bras 1. Quand les faces
d'assemblage 13 et 47 sont accolées, ils viennent en prolongement de conduits semblables
appartenant au bras 1. De même, la face d'extrémité 13 du bras 1 porte une prise électrique
61 qui se raccorde à la prise 51 et permet d'alimenter les torches 20 en électricité
; et le guide-fil 9 se raccorde au guide-fil 43. Le placement correct des faces d'assemblage
13 et 47 est assuré par une paire de pions 62 de la face d'assemblage 13 du bras 1,
qui pénètrent dans les perçages d'emboîtement 49. Enfin, la face d'assemblage 13 du
bras 1 est pourvue d'un vérin pneumatique de verrouillage 63 qui commande le déplacement
de trois ergots 64, disposés à égale distance sur une circonférence avec une disposition
rayonnante, au bout d'une tige 65 qui dépasse de la face d'assemblage 13 et pénètre
dans l'évidement 48 central quand l'assemblage est réalisé. Les ergots pénètrent plus
précisément dans une gorge 66 creusée dans la paroi intérieure de l'évidement 48 quand
le fluide actif du vérin 63, qui s'étend à travers la tige 65, les fait se déployer,
et ils en ressortent sous une action inverse. Le vérin 63 est ainsi commandé par l'ordinateur
2 pour verrouiller avec réversibilité la torche 20, ou plutôt l'une quelconque d'entre
elles, au bras 1.
[0018] Il faut aussi remarquer que l'accouplement des prises 51 et 61 permet de fournir
un signal d'identification de la torche 20 saisie à l'ordinateur 2, ce qui évite toute
erreur, notamment si les torches 20 ont été interverties dans leurs compartiments
de rangement 23. En effet, l'armoire de commande 27 délivre un signal particulier
à chacune des torches 20 en permanence, et ce signal parvient à la prise électrique
51. Quand l'ordinateur 2 a identifié la touche 20 saisie par le bras 1, il agit sur
l'armoire de commande 27 pour lui faire délivrer à la torche 20 les fluides nécessaires
à son travail. Cette fonction d'identification est assurée par des moyens non représentés
mais simples d'électronique.
[0019] On passe maintenant à la figure 3. Le guide-fil 9 du bras 1 est terminé par un canon
de guidage 70 qui s'étend à travers l'embout 12 jusqu'à la face d'assemblage 13 et
se raccorde à l'embouchure de guide-fil 52 à l'assemblage de la torche 20. En s'enfonçant
dans la plaque d'assemblage 46, l'embouchure de guide-fil 52 se rétrécit en une coupelle
de guidage 71 terminée par un tube 72 qui a la faculté de coulisser dans un tube 73
de plus grand diamètre, terminé par un entonnoir 74, du guide-fil 43, solidaire comme
on l'a vu du bec 40 et de l'armature 41 de la torche 20, alors que le tube 72 est
solidaire de la partie supérieure 44 de la torche 20. Après le montage de la torche
20, le fil 8, constamment avancé en préliminaire au soudage et pendant celui-ci, est
guidé par la coupelle de guidage 71 et l'entonnoir 74 et parvient toujours au bout
du guide-fil 43, qui s'effile devant la buse 42 pour former une tuyère de guidage
75. L'électrode 90 est dirigée vers un joint motoyen à deux pièces mécaniques 91 et
92 qu'il faut souder. On a représenté les éléments essentiels du régulateur de distance
45 : une crémaillère 76 solidaire de l'armature 41, un pignon 77 entraîné par un moteur
électrique 78, ainsi que deux capteurs de fin de course 79 aux extrémités de la crémaillère
76, un capteur médian 89 à mi-distance des précédents à côté de la crémaillère 76
et un capteur de rotation 80 qui mesure les mouvements du pignon 77. Le moteur électrique
78 déplace verticalement la crémaillère 76, qui engrène avec le pignon 77, et ajuste
donc la hauteur de la torche 20, de la buse 42 et de l'électrode 90 qui en dépasse
sur la pièce à souder. L'armature 41 coulisse verticalement sous la partie supérieure
44 par une liaison mécanique non représentée qui peut prendre l'aspect de glissières
ou de colonnes. Les capteurs 79, 80 et 89 sont reliés à l'ordinateur 2 par les prises
51 et 61, qui unissent des sections de lignes électriques 83 et 84 appartenant au
bras 1 et à la torche 20 et permettent de parfaire cet ajustement de la torche 20
au lieu de se contenter d'une boucle d'asservissement purement autonome fondée sur
l'ajustement de la tension d'arc sur une valeur fixe, définie à l'avance, selon laquelle
l'ordinateur 2 mesure la tension d'arc entre l'électrode 90 et les pièces 91 et 92
et agit sur le moteur électrique 78 pour déplacer l'électrode 90.
[0020] Un procédé concret d'ajustement préliminaire au soudage de la hauteur de la torche
20 qui illustre l'intérêt des capteurs 79 et 89 est décrit ci-dessous. S'il est vrai
qu'il suffit de placer le bec 40 à mi-course, puis d'approcher lentement la torche
20 des pièces à souder en mode manuel, on ne dispose pas de ces possibilités en mode
de fonctionnement entièrement automatique. Quand un cycle de soudage commence, l'ordinateur
2 ignore le déploiement de la torche 20 saisie et doit chercher les butées, ce qu'il
fait à grande vitesse. Les capteurs de fin de course 79 permettent de ne pas causer
de dégâts en entrant violemment en butée mécanique et offrent une meilleure précision.
La torche 20 est ensuite placée à mi-course et approchée des pièces à souder, sans
précautions particulières car le capteur médian 89 offre une référence certaine qui
assure que la torche 20 n'est pas avancée et que l'électrode 90 ne heurtera pas les
pièces. L'étape suivante est un déplacement lent du bec 40 devant les pièces pour
asservir la tension d'arc à une valeur admissible connue, conformément aux procédés
antérieurs, mais il est possible ici, dès que cet ajustement est fait, de replacer
le bec 40 à mi-course en déplaçant le bras de robot 1 sans bouger l'électrode 90.
Quand la trajectoire de soudage est parcourue, on dispose ainsi d'une capacité de
déplacement du bec 40 égale dans les deux sens, ce qui diminue les risques d'entrer
en butée par suite d'imprécisions de la trajectoire ou dans les dimensions des pièces
91 et 92. Si toutefois cette situation est produite, les capteurs de fin de course
79 la détectent et arrêtent le bras de robot 1. Une alarme est alors donnée pour prévenir
l'opérateur. Mais si le cycle de soudage est fini sans incident et sans arrêt de l'alimentation
électrique qui aurait effacé le contenu des mémoires de l'ordinateur 1, il suffit
de ramener le bec 40 à mi-course grâce, de nouveau, au capteur médian 89 pour que
la torche puisse être approchée de pièces 91 et 92 suivantes de la même série. Le
capteur médian 89 est nécessaire pour assurer un recalage précis, sans accumuler les
imprécisions de mesure des déplacements du bec 40. La trajectoire du bras de robot
1 est, pour chacune des paires de pièces 91 et 92 de la série, identique à la trajectoire
programmée, à une correction de translation près résultant du replacement susmentionné
du bec 40 à mi-course juste avant le début d'un cycle de soudage.
[0021] D'autres avantages des capteurs 79 et 89 peuvent aussi apparaître dans certaines
situations particulières en fonction de la programmation. Il est notamment possible
d'imposer au bras 1 des modifications de son trajet programmé si on s'approche des
fins de course admissibles, afin de remplacer le bec 40 plus au centre de sa course
et de ne pas arrêter le soudage. Pendant tous ces déplacements, le mouvement de coulisse
des tubes 72 et 73 l'un dans l'autre maintient un bon guidage du fil 8.
[0022] Cet aménagement de position était spécifique à la torche 20a de la figure 1, où la
buse 42 est verticale et l'ajustement de la position de la torche consiste en un mouvement
d'allongement ou de rétraction de celle-ci. Pour une torche telle que 20b (figure
4), où la buse 42 est orientée perpendiculairement à l'axe de la torche, le mouvement
d'ajustement serait transversal. Le tube de guidage 73 serait alors remplacé par un
entonnoir de guidage 81 qui serait en fait une extension de l'entonnoir 74. La crémaillère
76 verticale serait remplacée par une crémaillère 82 horizontale, et le reste du système
ne serait pas modifié. On peut encore proposer d'autres systèmes pour assurer un guidage
correct du fil 8, selon les possibilités de la torche 20.
[0023] Le régulateur de distance 45 peut être le même pour toutes les torches 20 si on peut
le fixer aux plaques d'assemblages 46 par plusieurs faces au choix, telles que les
faces orthogonales 93 et 94 sur la figure 4. Ces faces sont pourvues de groupes de
taraudages 95 de dispositions identiques qui viennent en prolongement de perçages
97 traversant la plaque d'assemblage 46. Des vis 96 sont engagées dans les perçages
97 et les taraudages 95 pour assurer la fixation recherchée.
[0024] D'autres aspects moins importants mais encore intéressants de l'invention seront
décrits avec les figures suivantes.
[0025] Un système perfectionné d'avance 110 du fil est illustré aux figures 5 à 7. On retrouve
le moteur 10 de la figure 1, qui entraîne une vis sans fin 98 et, indirectement, un
premier pignon 99 qui transmet lui-même son mouvement à deux roues dentées parallèles
100, dont les dents s'étendent aux extrémités et qui portent au centre, entre les
secteurs dentés 101, une partie lisse 102 creusée d'une gorge 103 dans laquelle le
fil 8 pénètre et qui permet de mieux l'entraîner. Des galets 104 fous s'étendent sous
les roues 100, devant les gorges 103, et forcent le fil 8 à passer dans ces gorges.
De plus, une filière 105 est disposée sous le pignon 99 : le fil 8 la traverse et
est ainsi redressé entre les gorges 103 et les galets 104, pour supprimer les déformations
de courbure qu'il aurait pu avoir acquis sur la bobine 7 et qui auraient gêné sa progression
à cause des ondulations qu'il aurait faites dans le guide-fil 9 et des frottements
conséquents sur ses parois.
[0026] Il convient aussi de s'assurer que ce système d'avance 110 ne patine pas et que le
fil 8 est réellement entraîné, ce qui peut cesser s'il se tord dans le guide-fil 9
et se bloque. On dispose donc un codeur 106 dont une roue graduée est pressée contre
le fil 8, maintenu droit grâce à un galet 107 opposé, près d'un des galets 104. Le
fil 8 fait tourner la roue graduée en avançant, et l'ordinateur 2 donne l'alarme si
le codeur 106 l'informe que le fil 8 est arrêté.
[0027] D'autres filières 108 sont disposées entre les galets 104, le codeur 106 et les bouts
du guide-fil 9 pour continuer de guider convenablement le fil 8.
[0028] Un régulateur de distance perfectionné 111 est illustré aux figures 8 et 9. On retrouve
certains éléments du régulateur 45 précédent ; ils figureront dans celui-ci avec les
mêmes numéros de référence bien qu'il soient agencés différemment. Le moteur 80 est
ici relié à un réducteur 112 par une paire de poulies 113 et 114 réunies par une courroie
115. Un arbre de sortie 116 du réducteur 112 porte trois cames circulaires 117a, 117b
et 117c empilées. Chacune des cames 117 possède un secteur angulaire évidé 118a, 118b
ou 118c et se trouve devant un des capteurs 79 et 89, devant lequel elle tourne, de
sorte qu'une touche palpeuse 119 du capteur concerné est relâchée quand elle s'étend
devant le secteur évidé 118 de la came 117, mais repoussée par la came 117 sinon.
[0029] Les secteurs évidés 118 définissent les références de la course du régulateur de
distance 111. Dans la position de la figure 8, le capteur de mi-course 89 a sa touche
119 contre le bord du secteur évidé 118a de la came 117a. Une rotation de l'arbre
de sortie 116 dans le sens horaire relâcherait la touche 119, ce qui signifie qu'on
passe dans l'autre moitié de la course. Cette rotation peut être poursuivie jusqu'à
ce que la touche 119 d'un des capteurs de fin de course 79 soit repoussée par le bord
du secteur évidé 118c de la came 117c. Ce capteur est désigné ici par 79c. Une rotation
en sens opposé est aussi permise ; la touche 119 de l'autre capteur de fin de course
(désigné par 79b) finira alors par arriver au bord du secteur évidé 118b de la came
117 et être relâchée, indiquant la fin de course opposée. On remarquera que les fins
de course sont marquées par des mouvements opposés des touches 119 des capteurs 79
(relâchement et poussée), et que le capteur de mi-course 89 indique toujours dans
quelle moitié de course on se trouve, ce qui fournit des informations redondantes
dues à des signaux différents qui rendent plus sûre la régulation de distance des
torches 20.
[0030] Des vis 120 unissent les cames 117 entre elles et à un pignon 121 de l'arbre de sortie
116 qui est chargé d'entraîner la crémaillère. Les glissements angulaires et axiaux
des cames 117 sont donc interdits.
[0031] Enfin, la torche 20b est illustrée aux figures 10 et 11. Elle est remarquable avant
tout par ses possibilités de réglage, qui permettent de l'employer à des tâches variées
et parfois difficiles telles que le soudage dans des creux. Son bec comprend une bride
125 de vissage à la crémaillère 76 et de laquelle s'élève une nervure 126 qui reçoit
un pivot 127 et une rainure en arc de cercle 128. La pièce principale de la torche
20b est cependant un fût 129 terminé à l'arrière par une fourche 130 articulée au
pivot 127 et dont les branches sont unies par un boulon 131 qui passe dans la rainure
128. Quand le boulon est serré, la fourche 130 pince la nervure 126 et assure la conservation
de l'orientation du fût 129.
[0032] Le fût 129 est aussi lisse que possible pour qu'on ne risque pas de l'accrocher si
elle doit être enfoncée dans un creux de la pièce. Le guide-fil 43 est, pour cette
raison, enfermé dans un perçage 132 du fût 129 sur la plus grande partie de sa longueur,
sauf à l'extrémité, mais cette particularité permet de régler facilement sa longueur.
On le munit d'une crémaillère 133 sur une brève portion dans un élargissement du perçage
132, et un axe 134 denté et à tête de vis, traversant le fût 129, engrène avec la
crémaillère 133 et permet ainsi d'avancer ou de reculer le guide-fil 43 avec la seule
aide d'un tournevis. Une vis 135, traversant également le fût 129 et un peu à l'arrière
de l'axe 134, peut ensuite être tournée pour coincer le guide-fil 43.
[0033] Dans cette conception, le guide-fil 43 est raccordé à l'arrière par une section souple
136 qui peut se finir en l'entonnoir 81 de la figure 4. De façon semblable, des tuyaux
souples 137 relient le fût 129 à la plaque d'assemblage 46 pour le transport des fluides
et de l'électricité. Le fût 129 est creusé de perçages non représentés qui prolongent
ces tuyaux souples jusqu'à l'électrode 90. De plus, un perçage 138 est prévu, qui
est axial mais débouche sur l'extérieur, à l'avant, par un orifice en biais 139 dirigé
vers le bout du guide-fil 43 et l'électrode 90. On peut y introduire un endoscope
140 qui surveille la bonne exécution du soudage.
[0034] La torche 20b est équipée d'une buse 142 démontable. Il est en effet utile de ne
pas devoir refaire les réglages de la torche 20b s'il faut remplacer l'électrode 90
ou la grille 143 de diffusion des gaz, qui est encrassé rapidement. La buse 142 est
donc unie au fût 129 par une vis interne 144, à laquelle on accède en retirant une
vis courte 145, coaxiale et de plus grand diamètre, qui fait office de couvercle.
La vis courte 145 laisse libre une chambre 146 située devant la vis interne 144 et
qui occupe le centre de la buse 142. Y débouchent des perçages d'alimentation en gaz
147 prolongeant ceux du fût 129 et qui assurent donc le bon déroulement du soudage.
La chambre 146 débouche sur l'extérieur par un groupe de perçages 148 disposés autour
de l'électrode 90.
[0035] De façon encore plus favorable, on peut prévoir de retirer simplement l'électrode
90 et la grille 143 si une de ces pièces est hors d'usage, sans devoir ôter ni remplacer
toute la buse 142. Une bille 149 repoussée par un ressort non représenté vers l'électrode
90 bloque alors celle-ci. On peut cependant l'extraire en la tirant, ce qui entraîne
aussi la grille 143, qui est solidaire de l'électrode 90 mais pas de l'embouchure
150 du diffuseur. Un ensemble neuf d'électrode et de grille peut ensuite être mis
en place par une simple poussée. Cette conception présente les avantages supplémentaires
que les torches peuvent être rendues plus compactes que dans les solutions existantes
où les électrodes sont retenues par des pinces ; et que les divers éléments du diffuseur
peuvent être construits plus facilement en matières différentes, laiton ou acier inoxydable.
1. Installation de soudage automatique comprenant un bras de robot (1) muni d'un dispositif
de commande (2) et d'une face d'assemblage (13) de torches de soudage (20) en nombre
quelconque munies d'une face d'assemblage (47), et un râtelier (21) muni d'emplacements
de rangement (23) pour les torches (20), le bras (1) comprenant un magasin (7) de
matière d'apport en fil (8), un dispositif d'avance (10, 11, 110) du fil, un conduit
(9) de guidage du fil (8) fixé à la face d'assemblage (13) et un moyen de verrouillage
automatique et réversible (63 à 65) de chacune des torches (20) sur le bras (1), les
faces d'assemblage du bras et des torches comprenant des moyens d'emboîtement (49,
62) à une position d'assemblage unique pour laquelle, les faces d'assemblage étant
accolées et le verrouillage étant accompli, le conduit de guidage du fil de la torche
verrouillée vient en prolongement du conduit de guidage du fil du bras, caractérisée
en ce que les torches comprennent un bec (40) mobile et relié à une autre partie (44)
des torches (20), à laquelle appartient la face d'assemblage (47), par une liaison
mécanique de régulation de distance (45), un conduit de guidage (43) du fil des torches
qui est composé d'une partie (73) fixée au bec et d'une partie (72) fixée à l'autre
partie (44) des torches, les deux parties (72, 73) du conduit de guidage coulissant
l'une dans l'autre.
2. Installation du soudage automatique suivant la revendication 1, caractérisée en ce
que les torches comprennent une buse (42) de logement d'une électrode portée par le
bec concuremment au conduit de guidage de fil.
3. Installation de soudage automatique suivant l'une quelconque des revendications 1
ou 2, caractérisée en ce que les torches et le bras comprennent des conduits de fourniture
de fluide (50) affleurant aux faces d'assemblage et se raccordant à la position d'assemblage.
4. Installation de soudage automatique suivant l'une quelconque des revendications 1
à 3, caractérisée en ce qu'elle comprend des conduits souples (28) d'alimentation
des torches (20) à une altitude dominant sur les torches.
5. Installation de soudage automatique suivant la revendication 4, caractérisée en ce
qu'elle comprend une potence composée d'une poutre (30) en porte-à-faux tournant autour
d'un montant vertical (29) et le long de laquelle des suspensions élastiques (32,
33) des conduits souples (28) coulissent.
6. Installation de soudage automatique suivant l'une quelconque des revendications 1
à 5, caractérisée en ce que les moyens d'emboîtement comprennent deux broches (62)
et deux perçages (49) et le moyen de verrouillage comprend un vérin de déploiement
simultané d'ergots (64) dans une gorge (66) d'un évidement (48) creusé dans la face
d'assemblage (47) des torches (20).
7. Installation de soudage automatique suivant l'une quelconque des revendications 1
à 6, caractérisée en ce que les torches (20) portent au moins une paire de broches
(53 ou 54) pointant de deux côtés opposés et les emplacements de rangement (23) des
râteliers (21) consistent en des alvéoles dotés de surfaces saillantes (57) de soutien
des broches.
8. Installation de soudage automatique suivant la revendication 7, caractérisée en ce
que des lames élastiques (58) munies d'une partie déformée (59) pour retenir les broches
(53 ou 54) sont fixées sur les surfaces saillantes par une extrémité.
9. Installation de soudage automatique suivant l'une quelconque des revendications 1
à 8, caractérisée en ce que le râtelier (21) comprend un coupe-fil (14).
10. Installation de soudage automatique suivant l'une quelconque des revendications 1
à 9, caractérisée en ce que les torches comprennent des systèmes d'identification
raccordés (51, 61) au dispositif de commande (2) quand les torches sont assemblées
au bras.
11. Installation de soudage automatique suivant l'une quelconque des revendications 1
à 10, caractérisée en ce que le bras et les torches comprennent des lignes électriques
(83, 84) qui affleurent aux faces d'assemblage (13, 47) et se raccordent à la position
d'assemblage, reliant le dispositif de commande à la liaison mécanique de régulation
de distance.
12. Installation de soudage automatique suivant l'une quelconque des revendications 1
à 11, caractérisée en ce que la partie (73) fixée au bec (40) du conduit de guidage
de fil s'évase (71) devant le conduit (9) de guidage du fil du bras.
13. Installation de soudage automatique selon l'une quelconque des revendications 1 à
12, caractérisée en ce que la liaison mécanique de régulation de distance (45) comprend
des indications de position (79, 89) de la liaison.
14. Installation de soudage automatique selon la revendication 13, caractérisée en ce
que les indicateurs de position comprennent deux indicateurs de fin de course (79)
et un indicateur de milieu de course (89) d'une partie mobile (76) de la liaison.
15. Installation de soudage automatique selon l'une quelconque des revendications 13 ou
14, caractérisée en ce que les indicateurs de position sont commandés par des cames
(117) distinctes et solidaires.
16. Installation de soudage automatique selon les revendications 14 et 15, carect l'indicateur
de milieu de course (89) est commandé par une came ayant une forme conçue pour provoquer
deux signaux différents de l'indicateur de milieu de course (89) sur deux moitiés
de la course.
17. Installation de soudage automatique selon l'une quelconque des revendications 13 à
16, caractérisée en ce que les indicateurs de fin de course (79) sont conçus pour
émettre des signaux différents aux fins de course qu'ils indiquent respectivement.
18. Installation de soudage automatique suivant l'une quelconque des revendications 1
à 17, caractérisée en ce que le dispositif d'avance du fil (110) comprend des moyens
de redressement du fil.
19. Installation de soudage automatique selon la revendication 18, caractérisée en ce
que les moyens de redressement du fil consistent en une paire de roues d'avance du
fil (100), une paire de galets (104) situés respectivement devant les roues, le fil
étant comprimé entre les roues et les galets, et en une filière (105) disposée entre
les roues et entre les galets.
20. Installation de soudage automatique selon l'une quelconque des revendications 18 ou
19, caractérisée en ce que en ce que le dispositif d'avance de fil (110) comprend
un capteur de déplacement (106) à roue (107) pressé contre le fil.
21. Installation de soudage automatique selon l'une quelconque des revendications 1 à
20, caractérisée en ce que certaines des torches (20b) comprennent un moyen (133,
134) de réglage de position d'avance du guide-fil (43).
22. Installation de soudage automatique selon l'une quelconque des revendications 1 à
21, caractérisée en ce que certaines des torches (20b) ont un bec réglable en orientation
(125 à 131).
23. Installation de soudage automatique suivant l'une quelconque des revendications 1
à 22, caractérisée en ce que certaines des torches (20b) ont une buse amovible (142).
24. Installation de soudage automatique selon l'une quelconque des revendications 1 à
23, caractérisée en ce que certaines des torches comprennent une cavité (138) de passage
d'un endoscope (140).
25. Installation de soudage automatique selon l'une quelconque des revendications 1 à
24, caractérisée en ce que certaines des torches (20b) sont construites avec une électrode
(90) solidaire d'une grille (143) de diffusion et retenue sur la buse (142) par un
système à bille de blocage (150).