[0001] L'invention concerne un dispositif de détection de données relatives au passage de
véhicules sur une chaussée, pour être placé dans une rainure pratiquée dans la partie
supérieure de cette chaussée, comprenant un premier profilé muni d'un évidement supérieur
en forme de U, et un câble piézoélectrique du type coaxial disposé dans le fond de
l'évidement du premier profilé.
[0002] L'invention trouve son application dans la détection de passage de véhicules, le
comptage, la mesure des vitesses, la mesure des masses des véhicules (charges dynamiques)
et leur classification et ceci dans toutes régions présentant des conditions climatiques
diverses et notamment rigoureuses (climat très chaud, tempéré ou très froid).
[0003] Le brevet FR 2 482 340 décrit un dispositif de détection de passage sur une chaussée,
son procédé de pose et son application à la détection de vitesse.
[0004] Ce dispositif est constitué en partie par un câble à effet piézoélectrique. Ce câble
est un câble blindé coaxial dont l'âme et la gaine sont séparées par une céramique
piézoélectrique. Ce câble a un diamètre extérieur de quelques mm, et une longueur
de l'ordre de 1 m ou plus. Il est donc très fin, et long.
[0005] Afin d'augmenter la durée de vie du câble piézoélectrique, de faciliter sa pose dans
la chaussée, et d'assurer une certaine fiabilité des mesures, ce câble piézoélectrique
est disposé au fond d'un profilé rigide métallique ou en plastique dur, ayant soit
la forme d'un U, soit la forme d'un quadrilatère rectangulaire dont la face supérieure
est bombée. Ce profilé est empli intérieurement d'un matériau plastique durcissable
par polymérisation. Le but visé est de fournir un dispositif rigide.
[0006] Dans une variante de ce dispositif, le profilé rigide est enrobé sur ses trois faces
non destinées à être en contact avec les véhicules, d'une enveloppe surmoulée en plastique
souple, par exemple une résine chargée en élastomère, pour absorber les vibrations.
Cet arrangement est réalisé en usine.
[0007] Dans l'un ou l'autre cas, le procédé de pose du dispositif comprend la formation
d'une rainure dans la chaussée, de dimensions légèrement supérieures à celles du dispositif.
Puis le fond et les côtés de la rainure sont enduits d'une matière plastique souple
absorbant les vibrations, et enfin le dispositif est placé dans la rainure enduite,
de manière à le fixer, tout en le faisant dépasser légèrement de la surface supérieure
de la chaussée. Si le profilé a la forme d'un U, les parties supérieures des branches
du U dépassent du niveau supérieur de la chaussée de quelques mm. L'enduction de la
rainure n'est pas indispensable lorsque le dispositif comprend déjà une enveloppe
surmoulée en plastique souple réalisée en usine.
[0008] Un inconvénient du dispositif précité connu de l'état de la technique est que sa
fabrication met en oeuvre des matières plastiques, qui sont des matériaux organiques
et qui sont particulièrement sensibles aux variations de température.
[0009] Or un but de l'invention est la détection de la vitesse des véhicules, mais aussi,
outre le comptage, la détection des masses des véhicules en mouvement (mesure des
charges dynamiques) et leur classification. La détection et l'analyse de ces données
sont particulièrement importantes pour la prévision de nouvelles routes, de nouveaux
ponts, ou chaussées en tout genre, ainsi que pour les prévisions concernant leur entretien.
[0010] Si des matériaux organiques sont utilisés pour réaliser les dispositifs de détection,
les mesures ne sont pas fiables en ce qui concerne la détection des masses des véhicules,
car ces mesures dépendent des conditions climatiques. Selon les cas, ces mesures peuvent
être non répétitives, voire impossibles dans les régions où les conditions climatiques
sont rigoureuses.
[0011] De plus, dans le cas où il est nécessaire d'utiliser aussi une matière plastique
pour fixer le dispositif dans la chaussée, des difficultés ou des impossibilités apparaissent
dans les régions où les conditions climatiques sont rigoureuses (chaleur torride,
froid extrême, très forte humidité, grandes différenes climatiques entre les saisons,
ou entre jours et nuits, etc...).
[0012] Un autre inconvénient du dispositif connu est que le matériau plastique polymérisable
de remplissage du profilé en U est cassant, vieillit mal, et se désolidarise facilement
des parois de ce profilé dur de protection. Cela signifie que le dispositif obtenu
ne supporte aucune flexion. Dans sa première variante, ce dispositif est donc, d'une
façon générale fragile, notamment pour l'emploi sur une route déformée ou bombée ;
et en particulier il est mal adapté à la mesure des charges en mouvement.
[0013] Dans sa seconde variante de mise en oeuvre, il n'est toujours pas flexible, et il
est toujours fragile dû à l'emploi de plastiques, mais il est mieux adapté à la mesure
des masses en mouvement du fait de son enveloppe surmoulée. Cependant dans ce cas,
il devient difficile et coûteux à réaliser ; en effet la réalisation d'un surmoulage
suppose la réalisation d'un moule, lequel doit être changé chaque fois que l'homme
du métier désire modifier les longueurs ou les dimensions transversales des dispositifs
: or les dispositifs doivent présenter des longueurs différentes selon les usages
auxquels ils sont destinés : mesures sur routes, sur autoroutes, mesures relatives
à une demi-largeur d'essieu, ou à une largeur totale d'essieu, utilisation de câbles
piézoélectriques de différents diamètres etc.. Un moule en outre se détériore à l'usage.
Enfin, le démoulage est difficile du fait de la fragilité de la résine thermodurcissable
de remplissage du profilé.
[0014] Il est encore connu de l'état de la technique, par la demande de brevet EP 0 231
669, un dispositif de détection de données relatives au passage des véhicules, à insérer
dans une rainure pratiquée dans une chaussée, qui comprend également un câble piézoélectrique,
protégé par un profilé dur en forme de U, et noyé dans un matériau de remplissage
du profilé. Dans ce second document cité, le profilé a une section sensiblement carrée,
et est réalisé en métal, par exemple en aluminium ; le câble est à une distance donnée
du fond du profilé ; le matériau de remplissage pour noyer le câble est un mortier
époxydique chargé en silice. Les côtés du profilé en U sont munis de mousse élastomère
pour absorber les flexions longitudinales. L'ensemble est introduit dans une rainure
pratiquée dans la chaussée et est noyé à nouveau dans un mortier époxydique chargé
en silice.
[0015] Ce second dispositif cité présente deux avantages sur le premier dispositif cité,
qui sont : une amélioration des performances dans la mesure des masses en mouvement,
car il est correctement sensible aux pressions verticales ; et une amélioration de
la tenue aux intempéries car le matériau de remplissage en mortier époxydique chargé
en silice est essentiellement prévu à cet effet. Mais il présente des inconvénients
notables : le premier inconvénient était déjà présent dans le premier dispositif cité,
et réside dans le fait que ce second dispositif n'est pas non plus flexible car les
résines de remplissage chargées en silice sont très friables ; le second inconvénient
est qu'il est encore plus coûteux à mettre en oeuvre que la seconde variante du premier
dispositif, car sa structure est très complexe ; de plus le positionnement du câble
piézoélectrique à une distance donnée, du fond du profilé est difficile à réaliser,
car il n'est pas facile de maintenir le câble fin et long à une distance bien déterminée
durant ce remplissage.
[0016] Un objet de la présente invention est de proposer un dispositif de détection de données
relatives au passage de véhicules sur une chaussée, capable d'être performant aussi
bien dans les mesures simples comme le comptage des véhicules, ou la mesure des vitesses,
que dans la mesure des masses en mouvement.
[0017] Un autre objet de l'invention est de proposer un tel dispositif capable de fournir
les différents types de mesure dans une large gamme de températures.
[0018] Un autre objet de l'invention est de proposer un tel dispositif notamment capable
de résister mécaniquement aussi bien aux intempéries, qu'au passage répété de lourds
véhicules.
[0019] Un autre objet de l'invention est de proposer un tel dispositif qui soit flexible
et puisse être installé à la surface supérieure de chaussées, éventuellement sujettes
à des déformations dans le temps, par exemple sous l'effet des intempéries telles
que gonflements dus aux pluies, au gel, craquements, fissures etc..
[0020] Un autre objet de l'invention est de proposer un tel dispositif qui soit très simple
à réaliser et très bon marché, et qui soit en outre simple à installer dans la chaussée
; de manière à ce que, pour la mise en place, la circulation ne soit interrompue que
sur un laps de temps extrêmement court.
[0021] Ces buts sont atteints au moyen du dispositif de détection défini dans le préambule,
en outre caractérisé en ce qu'il comprend un second profilé disposé dans l'évidement
du premier profilé au-dessus du câble coaxial, ce second profilé ayant une forme et
des dimensions telles qu'il emplit et comble le volume restant de l'évidement au-dessus
du câble, et qu'il réalise la fermeture de cet évidement.
[0022] Le dispositif selon l'invention présente notamment plusieurs avantages :
- il est performant dans une large gamme de températures,
- il peut être utilisé pour tout genre de mesures relatives à la détection de masses
dynamiques ou autres données relatives aux véhicules,
- les pressions exercées par les véhicules ou par les masses dynamiques sont correctement
transmises, c'est-à-dire qu'il est correctement sensible aux pressions verticales.
- il montre peu de dispersions des caractéristiques de mesure,
- il est très résistant aux intempéries et aux facteurs de dégradation mécanique,
- il est suffisamment flexible pour être installé en tout lieu,
- il est constitué de matériaux peu sensibles au vieillissement et non friables à la
flexion,
- il est extrêmement simple et rapide à réaliser et son coût de fabrication est faible,
alors que ses performances sont extrêmement bonnes,
- il est facile à mettre en place dans une chaussée : le temps nécessaire à son installation
est faible et les moyens à mettre en oeuvre sont peu coûteux ;
- et en outre il est facile à transporter avant la pose.
L'invention est décrite ci-après en détail en référence avec les figures annexées
dont :
- la FIG.1A représente en coupe transversale un dispositif comprenant deux profilés
et incluant un câble coaxial piézoélectrique, et la FIG.1B représente ce dispositif
en coupe longitudinale ;
- la FIG.2 représente en coupe transversale un câble coaxial piézoélectrique ;
- les FIG.3A et 3B représentent respectivement en perspective chacun des profilés utilisés
dans le mode de réalisation illustré par les FIG.1A et 1B ;
- la FIG.4 représente en coupe transversale un dispositif selon les FIG.1A et 1B, installé
dans une chaussée.
[0023] Tel que représenté sur la FIG.1A, en coupe transversale, et 1B en coupe longitudinale,
le dispositif 100 de détection de données relatives aux mesures de charges dynamiques
ou au passage de véhicules sur une chaussée comprend, pour être ultérieurement disposé
dans une rainure à la surface de la chaussée :
- un câble piézoélectrique coaxial 10, de diamètre externe d₁ faible, par exemple quelques
mm. Le câble coaxial piéozoélectrique 10 peut avoir une longueur D allant de quelques
dizaines de cm à plusieurs m ;
- un premier profilé 20, comme en outre représenté en perspective sur la FIG.3B, muni
d'un évidement 21 en forme de U, à sa partie supérieure 22 ; cet évidement 21 a une
dimension transversale ℓ₁ de valeur suffisante pour recevoir le câble piézoélectrique
10, c'est-à-dire que cette dimension ℓ₁ est légèrement supérieure au diamètre d₁ ;
cet évidement 21 a en outre une profondeur ℓ₂ par rapport à la face supérieure 22
du profilé qui est telle que lorque le câble piézoélectrique 10 est disposé dans le
fond 23 de l'évidement 21, il est à une distance appropriée Δ de la surface de la
chaussée, une fois le dispositif 100 installé dans une rainure pratiquée dans cette
chaussée. Ce premier profilé 20 a une longueur L légèrement supérieure à celle du
câble coaxial 10 et l'évidement 21 est pratiqué sur toute cette longueur L ; ce premier
profilé 20 a en outre des dimensions transversales externes, hauteur et largeur ℓ₃,
ℓ₄ grandes vis-à-vis de celles de l'évidement 21 ; c'est à dire que la largeur ℓ₄
est environ 5 à 10 fois la largeur ℓ₁ ; et la hauteur ℓ₃ environ 2 ou 3 fois la profondeur
ℓ₂.
- un second profilé 30, comme représenté en outre en perspective sur la FIG.3A, de dimension
transversale ℓ'₁ juste inférieure à la dimension transversale ℓ₁ de l'évidement 21
du premier profilé 20, pour être introduit dans cet évidement, une fois le câble coaxial
10 déjà installé au fond 23 de cet évidement ; et de hauteur ℓ'₂ capable d'emplir,
de combler et de fermer le volume restant libre de l'évidement 21 du premier profilé,
lorsque ce second profilé 30 est placé au-dessus du câble coaxial 10 dans l'évidement
21. Ce second profilé 30 a une longueur L' identique à la longueur L du premier profilé
20 et de l'évidement 21.
[0024] Dans un exemple de réalisation préférentiel :
- le câble coaxial piézoélectrique a un diamètre externe d₁, de l'ordre de 3 mm. Le
diamètre d₁ peut être choisi autre, selon la sensiblité de détection désirée, sachant
que la sensibilité d'un câble piézoélectrique augmente proportionnellement à son diamètre
;
- ce câble piézoélectrique a en outre une longueur totale D qui peut être soit 2 m pour
les mesures relatives au passage d'un demi-essieu (1 roue), soit 3.10 m pour les mesures
relatives au passage d'un essieu complet (2 roues montées transversalement) ;
- le premier profilé 20 à des dimensions externes ℓ₃, ℓ₄ qui sont toutes deux égales
à environ 20 mm. Dans ce premier profilé, la profondeur de l'évidement ℓ₂ est de l'ordre
de 10 mm et sa dimension transversale ℓ₁ juste supérieure au diamètre d₁ du câble
est alors de l'ordre de 3,2 mm ;
- le second profilé 30 a une dimension transversale ℓ'₁ juste inférieure à la dimension
ℓ₁ transversale de l'évidement 21, c'est-à-dire environ 3 mm, et sa hauteur ℓ'₂ pour
emplir, combler et fermer l'évidement 21 quand le câble 10 est en place au fond 23
de cet évidement, est de l'ordre de 8,5 mm.
[0025] Dans ce mode de réalisation préférentiel, la longueur totale L et L' des deux profilés
20 et 30 est de 3.20 m ± 1 cm, et les autres tolérances générales sont de ± 0,1 mm.
[0026] Pour obtenir les performances souhaitées du dispositif pour la mesure des charges
dynamiques, la détection du passage ou la mesure de la vitesse de véhicules, avec
la tenue en température et la résistance aux degradations mécaniques recherchées,
les deux profilés 20 et 30 sont en un matériau sélectionné.
[0027] Selon l'invention, le matériau est de préférence formé à partir d'une armature en
fils ou tissus de fibre de verre, qui est d'abord imprégnée de résine (polyester ou
époxyphénolique), et qui est ensuite tirée à l'intérieure d'une filière, et en outre
chauffée pour permettre la polymérisation de la résine d'imprégnation.
[0028] Ces profilés présentent alors de nombreux avantages :
- ces profilés montrent une haute résistance mécanique,
- les formes de ces profilés peuvent être réalisées à la demande, dans des usines ou
fabriques spécialisées dans la fourniture d'articles en fibre de verre laminé. Comme
ces articles sont fabriqués industriellement, et en moyennes ou grandes séries, ils
sont bon marché ; et les performances sont répétitives (Ex. : Société PULTRUSION,
Z.I de NOGEL, 60870 Villers-St-Paul, FRANCE)
- ces profilés propagent correctement les pressions verticales pour permettre au câble
piézoélectrique d'effectuer les détections et mesures requises ;
- ces profilés sont à la fois suffisamment rigides et suffisamment flexibles pour permettre
le transport aisé des dispositifs avant leur installation, et la mise en place des
dispositifs dans toutes sortes de situations défavorables ;
Selon l'invention, le montage des trois pièces 10, 20, 30 les unes vis-à-vis des
autres est très facile :
1) le premier profilé 20 est présenté,
2) le câble 10 est posé dans le fond de l'évidement 21,
3) une colle 40 est répandue sur le câble, légèrement en excès ; la colle peut être
par exemple une résine époxy telle que AW116 CIBA CEIGY,
4) le second profilé est posé en surface du câble dans l'évidement, de manière à ce
que la colle s'infiltre et remonte entre le premier et le second profilé, le long
des faces verticales de l'évidement en U,
5) la colle est polymérisée.
[0029] Selon l'invention la résine époxy est utilisée en petite quantité, seulement pour
maintenir les pièces entre elles, et elle ne constitue pas un matériau de transmission
des pressions : donc elle ne constitue pas une surface qui travaille -contrairement
à ce qui se produisait dans notamment le premier document cité au titre d'état de
la technique-. Dans le dispositif réalisé selon l'invention il n'existe donc pas les
inconvénients qui étaient inhérents à l'utilisation de la résine époxy dans les dispositifs
connus de cet état de la technique.
[0030] Dans le dispositif selon l'invention, les premiers moyens pour protéger le câble
piézoélectrique -qui étaient une structure dure en U dans le premier état de la technique-,
et les seconds moyens pour noyer le câble -qui étaient le remplissage par la seule
résine époxy dans cet état de la technique- sont confondus et réalisés globalement
par l'enrobage formé du premier et du second profilé, la résine jouant pour cette
raison un rôle secondaire limité au collage des pièces.
[0031] De plus comme les profilés sont en fibre de verre
imprégnée de résine, alors la résine ajoutée pour le collage est parfaitement adaptée à ce
matériau et joue son rôle correctement : elle adhère parfaitement aux parois des profilés
et ne risque pas de se désolidariser, comme c'était le cas de la résine emplissant
les profilés d'aluminium par exemple, dans l'état de la technique en question.
[0032] Ainsi le dispositif obtenu selon l'invention peut être légèrement courbé sans détérioration
; il vieillit bien, sa longévité est améliorée, et il garde ses performances sous
toutes les conditions d'intempéries.
[0033] Dans des essais, le dispositif 100 selon l'invention a montré :
- une sensibilité de : 0,78 V./Bar,
- une homogénéité de : ± 6.8 %.
A titre de comparaison, les normes édictées par le ministère français du transport
sont :
- homogénéité, pour mesure des charges dynamiques : ± 7 %
- homogénéité, pour comptage des véhicules : ± 20 %
[0034] En référence avec la FIG.2 qui représente un câble piézoélectrique coaxiale 10, en
coupe transversale, ce dernier comporte :
- une âme métallique 11, habituellement en cuivre, de diamètre d₂ environ 1 mm,
- une gaine métallique 12, habituellement en cuivre, de diamètre externe d₁ environ
3 mm,
- une poudre piézoélectrique compactée 13 de remplissage entre l'âme métallique 11 et
la gaine métallique 12 par exemple la poudre "PXE5", de fabrication PHILIPS. Un câble
piézoélectrique particulièrement approprié à la mise en oeuvre de l'invention est
le câble VIBRACOAX, référence "30 P1C" de la Société THERMOCOAX (Suresnes -FRANCE).
[0035] Comme montré sur la FIG.1B, le câble piézoélectrique coaxial 10 est raccordé, par
un connecteur 15, à un câble coaxial de transmission 16. De préférence, on utilisera,
en conjonction avec le câble piézoélectrique VIBRACOAX, un câble de référence "RG
58 Cu" de la Société THERMOCOAX. Vu le diamètre du câble coaxial utilisé, le raccordement
entre ce câble coaxial 10 et le câble prolongateur de transmission 16 est toujours
fragile ; pour pallier cet inconvénient, il suffit d'enrober le connecteur 15 et une
petite longueur du prolongateur dans le système constitué du premier et du deuxième
profilés 20,30, et de coller au moyen de la colle 40 selon la méthode de l'invention.
[0036] Le fonctionnement d'un câble piézoélectrique pour la détection de pression est bien
connu de l'homme du métier : lorsque le matériau piézoélectrique est soumis à une
pression extérieure -ici, dans le câble 10, le matériau piézoélectrique est soumis
à une pression radiale- il délivre des charges électriques qui sont collectées par
le conducteur central 11, ou âme métallique, du câble 10. La gaine métallique 12 est
portée à la masse.
[0037] Pour obtenir cet effet, la poudre piézoélectrique compactée subit un traitement de
polarisation radiale lors de la fabrication du câble, et montre de ce fait une sensibilité
de l'ordre de 1 V/Bar.
[0038] En référence avec la FIG.4, une fois le dispositif 100 selon l'invention achevé,
une tranchée 120, ou rainure est pratiquée transversalement à la surface supérieure
111 d'une chaussée 110, dans la région où les mesures sont requises ; lorsque le dispositif
100 selon l'invention a des dimensions externes ℓ₃, ℓ₄ de l'ordre de 20 mm, la tranchée
120 est réalisée de dimensions légèrement supérieures au moyen d'un engin mécanique,
approprié à couper les revêtements de chaussées. Puis le dispositif 100 est installé
dans cette tranchée 120. Le maintien du dispositif 100 dans la tranchée 120 est simple.
[0039] On suspend le dispositif 100 à la bonne hauteur par rapport à la surface supérieure
de la chaussée et on le colle avec un matériau qui dépend du matériau chaussée. Ce
peut être une résine époxy chargée de sable qui convient bien à une chaussée en béton
ou du méthylmétacrylate qui convient mieux à l'asphalte. D'autres colles peuvent être
utilisées suivant le type d'asphalte ou le type de revêtement spécial.
[0040] Ainsi disposé, le dispositif 100 est soumis, lors du passage des roues des véhicules
circulant sur la chaussée, à des pressions auxquelles il répond par l'émission de
signaux électriques.
[0041] Le dispositif 100 est relié par le moyen du câble de transmission 116 à des appareils
de mesure appropriés, et non représentés car ne faisant pas à proprement parler partie
de l'invention, qui traitent les signaux électriques émis, et fournissent les données
requises relatives aux masses dynamiques, à la détection du passage, et/ou à la vitesse
des véhicules, etc....
1. Dispositif de détection de données relatives au passage de véhicules sur une chaussée,
pour être placé dans une rainure pratiquée dans la partie supérieure de cette chaussée,
comprenant un premier profilé 20 muni d'un évidement supérieur (21) en forme de U,
et un câble piézoélectrique (10) du type coaxial disposé dans le fond (23) de l'évidement
(21) du premier profilé (20),
caractérisé en ce qu'il comprend un second profilé (30) disposé dans l'évidement (21)
du premier profilé (20) au-dessus du câble coaxial (10), ce second profilé (30) ayant
une forme et des dimensions telles qu'il emplit et comble le volume restant de l'évidement
(21) au-dessus du câble (10), et qu'il réalise la fermeture de cet évidement (21).
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le matériau constituant
les profilés (20,30) est une fibre de verre imprégnée de résine polymérisée, et en
ce que pour former la fermeture de l'évidement (21) dont le fond (23) est muni du
câble (10), le second profilé (30) est assujetti au premier profilé (20), au moyen
d'une colle (40).
3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que la colle est une résine
polymérisable.
4. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le câble piézoélectrique
est du type comprenant une âme métallique, un blindage métallique et un matériau céramique
piézoélectrique disposé d'une manière dense entre l'âme et le blindage.
5. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que le câble piézoélectrique
(10) est raccordé électriquement à un câble coaxial de connexion (16) par un connecteur
coaxial (15), câble de connexion destiné à être connecté par son autre extrémité à
des appareils d'enregistrement et de traitement des données du câble piézoélectrique,
et en ce que le connecteur (15) et l'extrémité du câble de connexion (16) adjacente
est enfermée entre les deux profilés (20, 30), ces derniers ayant une longueur, ainsi
qu'une longueur d'évidement supérieures à celle du câble piézoélectrique.
6. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que, pour la détection de données
relatives au passage de véhicules dans une chaussée, le premier profilé (20), muni
du câble coaxial connecté, et muni du second profilé (30) collé (40), est mis en place
dans la rainure (120) à la partie supérieure de la chaussée (110), de manière telle
que la partie supérieure (22) des branches du U du premier profilé (20), et la partie
supérieure du second profilé (30) affleure la surface supérieure (111) de cette chaussée.
7. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que la longueur
du câble piézoélectrique et des profilés est comprise entre 20 cm et 5 m, et en ce
que le diamètre du câble piézoélectrique est de l'ordre de 3 mm, la dimension transversale
(ℓ₁) de l'évidement (21) du premier profilé est légèrement supérieure, de quelques
dizième de mm au diamètre du câble, et la dimension transversale (ℓ'₁) du second profilé
pour assurer la fermeture de l'évidement (21) est de l'ordre du diamètre d₁ du câble
piézoélectrique.
8. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que la dimension
transversale externe (ℓ₄) du premier profilé est 5 à 10 fois celle (ℓ₁) de l'évidement
(21), et la hauteur de ce profilé est environ 2 fois à 3 fois celle (ℓ₂) de l'évidement.
9. Dispositif selon la revendication 8, caractérisé en ce que la profondeur de l'évidement
est de l'ordre de 10 mm.