[0001] La présente invention concerne un procédé pour l'empaquetage de produits déformables
dans un conditionnement réalisé en un matériau semi-rigide.
[0002] Elle s'applique plus particulièrement, mais non exclusivement, à l'empaquetage de
cigarettes, cigares ou produits similaires dans un emballage réalisé à partir d'un
flan en matière semi-rigide telle que du carton ou même une matière souple telle que
du papier.
[0003] D'une manière générale, on sait que pour réaliser de tels emballages, on procède
tout d'abord à la réalisation des flans par découpe et rainage en continu d'une bande
de papier ou de carton. On transfère ensuite les flans, un par un à un poste d'empaquetage
dans lequel, juste avant l'opération de pliage, s'effectue une enduction de colle
sur les zones d'encollage du flan, en général sur les rabats.
[0004] Cet encollage s'effectue sur l'une des faces du flan à l'aide d'une colle par exemple
de type "PVA" ou "HOTMELT", par des encolleurs prévus dans la machine d'empaquetage.
[0005] La position de ces encolleurs juste avant le poste de pliage est impérative en raison
de la présence de colle liquide ou pâteuse sur les flans : Cette présence rend certaines
manipulations impossibles si l'on veut éviter les souillures de colle. En outre pour
cette même raison, elle exige une conception spéciale des flans et du poste de pliage.
[0006] Le processus de collage qui s'opère au niveau des zones d'encollage sur lesquelles
viennent s'appliquer, lors du pliage, des zones à coller correspondantes est de type
classique.
[0007] Dans les deux parties en contact, le solvant de la colle, par exemple l'eau, migre
à l'intérieur du carton ou du papier. Le collage se produit ensuite lors du séchage.
[0008] De ce fait, pour assurer un bon collage, il est nécessaire de maintenir ces deux
parties au contact l'une de l'autre pendant tout le temps du séchage et de prévoir
au niveau du poste d'empaquetage, une pluralité de sources de chaleur extérieures
dont les effets risquent d'être nuisibles aux qualités organoleptiques des denrées,
par exemple des cigarettes, contenues dans le paquet.
[0009] Un autre inconvénient des colles de ce type consiste en ce qu'elles ne peuvent pas
être appliquées sur des zones de collage de dimensions importantes, en raison des
risques de débordement de colle qui se manifestent lors de la mise en contact sous
pression des zones à coller, ainsi que des éventuelles dégradations résultant de l'absorption
par le papier ou le carton, de quantités de solvant importantes.
[0010] Par les brevets GB-A-2 173 423 et DE-C-826 815 il a déjà été proposé de réaliser
des emballages à partir de flans ondulé, pliés et collés à l'aide d'une colle latex
ou similaire qui, une fois séchée, présente la particularité de ne pouvoir adhérer
que sur elle-même.
[0011] Une telle solution s'avère intéressante dans le cas où les flans préencollés sont
livrés aux utilisateurs finaux qui effectuent eux-mêmes manuellement le pliage, le
collage s'obtenant spontanément lors du contact des zones préencollées les unes contre
les autres.
[0012] Toutefois, un inconvénient des colles de ce type consiste en ce qu'elles ne permettent
pas d'obtenir une bonne résistance à l'arrachement des parties collées.
[0013] Pour tenir compte de cet inconvénient on a donc proposé d'augmenter la surface des
parties encollées, et d'exercer sur ces deux parties une pression d'application importante
en vue d'améliorer la qualité du collage.
[0014] Il est clair que ces deux mesures ne conviennent pas dans le cas d'une opération
d'empaquetage de cigarettes qui ne permet pas d'exercer une pression sur le paquet
que la machine replie autour des cigarettes et qui risquerait donc de détériorer ces
dernières. De même, dans un tel paquet, il n'est pas possible d'augmenter les surfaces
encollées qui demeurent toujours très réduites.
[0015] De toutes façons, les mesures de résistance effectuées sur ces colles et qui usuellement
consistent en des mesures à l'arrachement ont toujours abouti à la conclusion que
la qualité du collage était insuffisante pour que l'on puisse l'utiliser dans un processus
d'empaquetage tel que l'empaquetage de cigarettes. C'est la raison pour laquelle jusqu'ici,
il n'a jamais été proposé de paquet de cigarettes utilisant pour les parties collées
des colles de ce genre.
[0016] L'invention se base sur deux constations qui permettent de surmonter ce préjugé.
[0017] La première constation consiste en ce que, dans un paquet de cigarettes de type classique,
les efforts les plus importants exercés sur les parties encollées sont des efforts
de cisaillement et non des efforts d'arrachement : ceci résulte de la conception spécifique
des paquets de cigarettes et de leur mode d'utilisation, et en particulier du fait
que, contrairement à beaucoup d'emballages, les contraintes que subissent les paquets
de cigaretes ne résultent pas du poids du contenu du paquet, mais d'actions extérieures
exercées sur ces faces extérieures, par exemple lorsque le paquet se trouve dans une
poche ou dans un sac. Ces actions extérieures se manifestent au niveau des collages
par des contraintes au cisaillement et non à l'arrachement. Or, jusqu'ici, personne
n'avait songé à utiliser la résistance des colles au cisaillement et non à l'arrachement.
[0018] La deuxième constation fait apparaître que la qualité de la fixation obtenue à l'aide
de ce type de colle s'améliore au cours du temps, pendant les premiers jours qui suivent
le collage. Ceci se manifeste particulièrement dans le cas où, après l'empaquetage,
les paquets sont surenveloppés et/ou disposés les uns contre les autres, dans des
fardes ou des cartouches. Dans ce cas, on suppose que la légère pression exercée sur
les paquets contribue à accroître la qualité de l'encollage.
[0019] Pour ces différentes raisons, il s'avère qu'en dépit des préjugés précédemment évoqués,
la qualité des assemblages obtenues à l'aide de ce type de colle lors d'un empaquetage
de produits déformables tels que des cigarettes s'avère acceptable.
[0020] L'invention propose donc un procédé d'empaquetage mettant à profit les particularités
de cette colle.
[0021] Selon l'invention, ce procédé comprend les phases opératoires suivantes :
- la réalisation de flans par découpe d'une bande en matière semi-rigide,
- un préencollage suivi d'un séchage éventuel des deux parties de chaque couple de zones
à coller l'une à l'autre, à l'aide d'une colle contact perdant au moins partiellement
son pouvoir adhésif après séchage vis-à-vis de toute autre matière qu'elle-même,
- le pliage du flan autour des produits à empaqueter en rabattant les couples de zones
à coller les unes contre les autres de manière à obtenir un collage par contact au
niveau de ces zones,
- la mise en place sur les paquets ainsi réalisés d'un film de surenveloppement et/ou
la disposition de ces paquets les uns contre les autres à l'intérieur d'emballages
tel que des fardes, des cartouches ou des cartons et le maintien des paquets ainsi
conditionnés pendant au moins une journée, de manière à obtenir un accroissement de
la qualité du collage.
[0022] Avantageusement, cette opération de préencollage pourra être réalisée au cours de
l'opération d'impression et de découpe des flans.
[0023] Grâce aux propriétés de la colle, le flan préencollé et séché peut être manipulé
par des moyens classiques sans risquer de souiller l'installation et, en conséquence,
les flans suivants. De même, il n'est plus à craindre aucun débordement de colle ou
de détérioration du papier ou du carton.
[0024] Au contraire, il sera possible de prévoir des zones de collage de plus grandes dimensions.
Les zones de préencollage pourront, quant à elles, excéder les dimensions des zones
de collage, celles-ci se limitant alors aux intersections des zones préencollées.
[0025] Un autre avantage du procédé selon l'invention consiste en ce qu'il permet un préencollage
de zones situées sur les deux faces du flan, ce qui n'était pas envisageable avec
les colles habituelles, en raison des problèmes de manipulations subséquentes du flan.
[0026] La colle utilisée conformément au procédé selon l'invention pourra consister par
exemple en une colle à froid composée d'une dispersion de latex dans l'eau et proposée
par plusieurs sociétés, notamment :
- la Société CRODA FRANCE S.A. à Trappes,
- la Société NATIONAL STARCH & CHEMICAL ADHESIVES à Villefranche sur Saône.
[0027] Ces colles sont facilement applicables lors de l'impression des découpes sur des
machines d'héliogravure, par exemple en dispersion aqueuse avec synérèse ultérieure
de l'eau dans la suite de la fabrication. Elles permettent de réaliser des films qui,
une fois séchés, demeurent translucides.
[0028] Bien entendu, l'invention concerne également un procédé comprenant en combinaison
un collage à l'aide d'une colle contact et un collage de type traditionnel.
[0029] Compte tenu de ce qui précède, vis-à-vis des techniques d'empaquetage classiques,
le procédé selon l'invention permet d'obtenir les avantages suivants :
- une simplification importante du matériel d'empaquetage avec une suppression des colleurs,
des barillets ou dispositifs équivalents pour le maintien des paquets pendant la prise
de la colle, du chauffage, et des "chemins de transfert" des découpes nécessités par
la technique actuelle d'encollage (avant, pendant et après le collage, et avant même
le contact des parties encollées),
- la possibilité d'augmenter la vitesse de paquetage du fait de la simplification de
la machine,
- la suppression des risques de détérioration des produits due à la disparition de l'obligation
de chauffer les côtés du paquet pour accélérer la prise de la colle,
- l'amélioration possible de l'étanchéité par dépôt de colle sur des zones plus larges
et/ou différentes et/ou réparties différemment du fait de la possibilté d'encoller
plus facilement les deux faces de la découpe,
- la diminution des rejets (pas de perte de découpes par séchage des points de colle
sur arrêt prolongé, possibilité de reprise des paquets mal encollés sans être obligé
de les détruire par application d'une nouvelle pression sur les zones ayant reçu une
pression insuffisante),
- la diminution des temps d'entretien machine avec suppression des coûts liés aux colleurs
et concernant ces derniers, des opérations de nettoyage, de préparation, de réglage
et des contraintes liées à l'utilisation de colles,
- la conception de nouveaux emballages et de machines moins complexes grâce au nouveau
concept d'encollage,
- la possibilité d'utiliser sur des machines existantes conçues pour travailler le carton,
de nouveaux matériaux tels que de la matière plastique, du métal... qui ne pouvaient
pas être collés par des colles liquides et sur lesquels on peut utiliser des colles
à froid.
[0030] Des modes d'exécution de paquets de cigarettes conformément au procédé selon l'invention
seront décrits ci-après, à titre d'exemples non limitatifs, avec référence aux dessins
annexés dans lesquels :
Les figures 1 et 2 sont des représentations d'un flan vu du côté de la face extérieure
(figure 1) et vu du côté de la face intérieure (figure 2), sur lequel on a indiqué
les zones de préencollage ;
Les figures 3 et 4 représentent une variante d'exécution d'un flan pour paquet de
cigarettes d'un type similaire à celui illustré figures 1 et 2 ;
Les figures 5 et 6 montrent une autre variante d'exécution d'un flan adapté à la mise
en oeuvre du procédé selon l'invention ;
La figure 7 montre, en perspective, un paquet de cigarettes obtenu à l'aide des figures
1, 2, 3, 4 et 5, 6 ;
Les figures 8 et 9 montrent d'une façon similaire, le côté imprimé et le côté intérieur
d'un flan de la coulisse d'un paquet tiroir/coulisse ;
La figure 10 est une vue schématique en perspective permettant d'illustrer le principe
d'un paquet de cigarettes de type tiroir/coulisse.
[0031] Le flan 21 dont les deux faces 21', 21'' sont représentées sur les figures 1 et 2
sert à la réalisation d'un paquet de cigarettes tel que celui représenté sur la figure
7.
[0032] Ce paquet, à l'état fermé (traits pleins), présente une forme parallélépipédique
et comprend deux parties trapézoïdales rectangle, à savoir : un corps 22 et un couvercle
23, ces deux parties étant ouvertes au niveau de leur face oblique qui constitue la
face d'assemblage (plan P).
[0033] La petite base 24 du couvercle 23 consiste en un prolongement de la grande base 25
du corps 22, la séparation entre ces deux bases étant matérialisée par une ligne de
pliage 26 qui permet au couvercle 23 de basculer entre une position ouverte (traits
interrompus) et une position fermée (traits pleins).
[0034] Le flan 21 permettant de réaliser ce paquet est obtenu par découpe et rainage d'une
bande de carton semi-rigide de même largeur que le flan, la découpe, au niveau de
l'extrémité antérieure du flan, délimitant une forme trapézoïdale rentrante tandis
que celle effectuée au niveau de l'extrémité postérieure délimite une forme triangulaire
tronquée.
[0035] Dans l'exemple représenté sur les figures 1 et 2, la petite base de la forme trapézoïdale
rentrante est prolongée par un appendice 28 de même largeur mais de faible longueur.
[0036] Le flan comprend deux lignes de pliage longitudinales 29, 30 dont l'écartement correspond
à la largeur du paquet de cigarettes que l'on veut obtenir, ces deux lignes de pliage
29, 30, délimitant une bande centrale, bordée par deux bandes latérales de largeur
égale à l'épaisseur du paquet.
[0037] Il comprend, par ailleurs, six lignes de pliage transversales T₁ à T₆ qui s'étendent
sur toute la largeur de la bande centrale 31 du flan 21 et sont prolongées au niveau
des bandes latérales par des découpes D₁ à D₅ - D'₁ à D'₅.
[0038] La première ligne de pliage T₁, en partant de la gauche, délimite avec le bord antérieur
de la bande centrale 31, une plage rectangulaire P₁ correspondant à la face antérieure
du couvercle 23 et, avec les bords antérieurs obliques des deux bandes latérales,
deux rabats R₁, R'₁ de forme trapézoïdale.
[0039] La deuxième ligne de pliage T₂ délimite avec la première, dans la bande centrale
31, une plage rectangulaire P₂ correspondant à la face supérieure du couvercle 23
et de largeur égale à celle du paquet et, au niveau des bandes latérales 1', 1'',
deux rabats rectangulaires R₂, R'₂.
[0040] La troisième ligne de pliage T₃ est prolongée par deux découpes obliques D₃, D'₃
qui s'étendent parallèlement aux bords obliques de la forme trapézoïdale rentrante
et de la forme triangulaire tronquée. Elle délimite avec la deuxième ligne T₂ une
plage rectangulaire relativement étroite P₃ qui constitue la face arrière du couvercle
23 et, au niveau des bandes latérales 1'', 1', deux plages trapézoïdales R₃, R'₃ qui
constituent les faces latérales du couvercle.
[0041] La quatrième ligne de pliage T₄ délimite avec la troisième ligne une plage rectangulaire
P₄ qui correspond à la face arrière du corps du paquet, bordée de deux plages latérales
R₄, R'₄ de forme trapézoïdale qui constituent partiellement les parois latérales dudit
corps.
[0042] La cinquième ligne de pliage T₅ délimite avec la quatrième, une plage rectangulaire
P₅ constituant le fond du corps, cette plage P₅ étant bordée par deux plages rectangulaires
servant de rabats R₅, R'₅.
[0043] Cette cinquième ligne de pliage délimite également, avec le bord antérieur du flan,
une plage rectangulaire P₆ constituant la face arrière du corps du paquet. Cette plage
P₆ est bordée par deux plages latérales R₆, R'₆, qui constituent les faces latérales
du corps, et par l'appendice 28. Ce dernier est, de préférence, relié à la plage P₆
par l'intermédiaire d'une ligne de rainage ou de gaufrage T₆ de dimensions importantes,
de manière à obtenir un bon positionnement mutuel, en vis-à-vis de la face avant du
couvercle 23 lorsque celui-ci est en position fermée.
[0044] Le mode de pliage du flan 21, en vue d'obtenir le paquet représenté sur la figure
5, est de type classique et ne sera donc pas indiqué en détail. Pour faciliter la
compréhension, on a indiqué au moyen de flèches le sens des pliures.
[0045] Conformément au procédé selon l'invention, avant la phase de pliage et, de préférence,
pendant la phase de découpe, on procède à un préencollage puis à séchage des différentes
zones qui doivent être collées, à l'aide d'une colle contact telle que précédemment
définie.
[0046] Dans cet exemple, ce préencollage est effectué sur les deux faces du flan dans des
zones indiquées par des figures géométriques telles que des rectangles ou des triangles
numérotés. Selon la numérotation, une zone portant un chiffre est destinée à être
collée sur une zone portant le même chiffre mais affectée de la lettre A.
[0047] Ainsi, la face extérieure du flan comprend des zones 4A, 5A - 2A, 3A - 6A, 7A - 8A,
9A respectivement réparties sur les rabats R'₂, R₂, les rabats R'₃, R₃, les plages
R₄, R'₄, et les rabats R'₅, R₅.
[0048] La face intérieure du flan comprend, quant à elle, des zones 2, 3 et 6, 7 réparties
sur les rabats R'₁, R₁ et les plages latérales R₆, R'₆. Elle comprend en outre deux
zones rectangulaires 4, 5 réalisées sur la plage P₂ en regard des rabats R₂, R'₂ et
deux zones rectangulaires 8, 9 réalisées sur la plage P₅ en regard des rabats R'₅,
R₅.
[0049] Pour les raisons précédemment indiquées, le collage s'obtient en fin de pliage lorsque
les zones correspondantes viennent s'appliquer les unes contre les autres.
[0050] L'appendice 28 peut subir, après pliage, un préencollage à l'aide d'une colle à temps
ouvert infini permettant l'ouverture et la fermeture répétées du paquet, en assurant
une meilleure étanchéité.
[0051] Le flan représenté sur les figures 3 et 4 est très voisin de celui représenté sur
les figures 1 et 2. C'est la raison pour laquelle on a utilisé des références identiques
pour désigner les parties similaires.
[0052] Toutefois, contrairement à la version précédente, l'appendice 28 est prolongé par
deux languettes trapézoïdales 28', 28'' dont la grande base s'étend parallèlement
et à faible distance et sur toute la longueur des extrémités obliques des plages latérales
R₆, R'₆. Ces languettes 28', 28'' sont destinées à venir s'appliquer et se coller
sur les faces latérales R₁, R'₁ du couvercle 23 et présentent de ce fait, du côté
extérieur du flan 21, deux zones de préencollage 2'A, 3'A respectives, destinées à
venir s'appliquer sur deux zones de préencollage correspondantes 2', 3' prévues sur
les faces latérales R₁, R'₁ du couvercle du côté intérieur du flan. Les languettes
28', 28'' sont fixées par des moyens à rupture facile, par exemple des liaisons de
faible largeur, aux extrémités obliques des plages latérales R₆, R'₆, de manière à
permettre l'ouverture du couvercle 23 par un consommateur. Une telle disposition permet
d'assurer la fermeture du paquet et témoigne de son intégrité jusqu'à son ouverture
par le consommateur. Dans cet exemple, les plages trapézoïdales R₃, R'₃ présentent,
au niveau des découpes, des échancrures E₁, E₂ de formes complémentaires à celles
des languettes 28, 28'.
[0053] Avantageusement, les zones d'une face du flan situées au niveau des zones préencollées
portées sur l'autre face du flan peuvent être recouvertes d'un vernis répulsif pour
éviter l'adhérence des ébauches entre elles, lorsque celles-ci sont empilées.
[0054] L'emploi du flan précédemment décrit peut être destiné à l'utilisateur final. Dans
ce cas, il peut être offert au client, de façon séparée, ou être intégré à une cartouche
de 5 à 10 paquets.
[0055] Pour cela, on peut le placer sur une grande face de la cartouche ou de la farde en
repliant les deux bandes latérales sur la bande centrale de manière à ce que le flan
ne dépasse pas de la cartouche. Dans ce cas, les zones de préencollage du flan ne
sont pas en contact avec leurs homologues et ne seront pas actives. Elles pourront
donc remplir leur rôle lors de la mise en forme du produit. Celle-ci pourra être très
facilement réalisée à la main par le consommateur.
[0056] Dans l'exemple représenté sur les figures 5 et 6, le flan ne présente pas d'appendice
28. Par contre, il présente un rabat rectangulaire R₈ relié à la bordure antérieure
de la plage P₁ par une ligne de pliage transversale T₈. Sur la face intérieure du
flan, le rabat R₈ et la plage P₁ portent deux zones de préencollage longitudinales
1, 1A - 1', 1'A, espacées l'une de l'autre, qui permettent la fixation du rabat R₈
contre la plage P₁ en position rabattue. Les plages latérales portent respectivement
deux zones de préencollage longitudinales 12 partant des découpes obliques D₃, D'₃.
De même, la plage rectangulaire P₆ porte deux zones longitudinales de préencollage
11.
[0057] Du côté de la face extérieure du flan, le rabat R₈ porte une zone de préencollage
transversale 10, tandis que les zones de préencollage 6A, 7A présentent deux échancrures
rectangulaires E₃, E₄ permettant d'éviter tout collage avec les plages 12 lorsque
les flans sont empilés.
[0058] Dans cet exemple, le flan comprend en outre un collet séparé 32, sensiblement en
forme de C comprenant une âme centrale 33 et deux ailes latérales 34, 35. Ce collet
32, dont la largeur correspond à celle du flan 21, comprend deux lignes de pliage
L₁, L₂ correspondant aux lignes de pliage longitudinales 29, 30. L'âme centrale 33
comprend deux zones de préencollage longitudinales 10A, 11A destinées à être appliquées
temporairement sur la plage 10 et définitivement sur les plages 11. De même, les ailes
latérales 34, 35 comprennent deux zones de préencollage longitudinales 12A destinées
à venir s'appliquer et se coller définitivement contre les zones 12.
[0059] Cette disposition permet d'assurer une meilleure fermeture de la boîte grâce à la
mise en contact des zones préencollées 10 et 10A. On améliore en outre à la fois l'étanchéité
du paquet avant consommation et son aspect en cours de consommation grâce à un meilleur
maintien en position fermée du couvercle après manoeuvre pour extraire des cigarettes.
[0060] Le paquet de cigarettes représenté sur les figures 8, 9 et 10 comprend un étui tubulaire
76 de forme parallélépipédique dans lequel s'engage et peut coulisser un tiroir 36
renfermant les cigarettes.
[0061] Le flan servant à réaliser l'étui 37 consiste en une bande de carton rectangulaire
munie de quatre lignes de pliage transversales L₃ à L₆ qui délimitent les deux faces
principales FP₁, FP₂ de l'étui, ses deux faces latérales FT₁, FT₂ et une patte de
fixation PF. Du côté de la face extérieure du flan, la patte de fixation PF porte
une zone de préencollage 41, tandis que du côté intérieur, la bordure du flan opposé
à la patte PF, porte une zone de préencollage correspondante 41A. Une fois ces zones
41, 41A préencollées, les opérations de pliage, de de collage s'effectuent d'une façon
extrêmement simple, sans avoir à prévoir d'encolleur supplémentaire et sans risque
de souillure de colle.
[0062] De même que dans les exemples précédemment décrits, l'invention permet de supprimer
les moyens de chauffage qui assurent le collage sur les machines traditionnelles et
assure donc une meilleure préservation des qualités organoleptiques des cigarettes
qui ne sont pas soumises à des sources de chaleur pendant la fabrication des paquets.
Elle apporte en outre une simplification des matériels et une amélioration de leur
efficience. Du fait qu'elle autorise des zones de collage de plus grandes dimensions,
elle permet d'accroître l'étanchéité des paquets de cigarettes.
1. Procédé pour l'empaquetage de produits déformables dans un conditionnement réalisé
en un matériau semi-rigide,
caractérisé en ce qu'il comprend les phases opératoires suivantes :
- la réalisation de flans (21) par découpe d'une bande en matière semi-rigide,
- un préencollage suivi d'un séchage éventuel des deux parties de chaque couple de
zones à coller l'une à l'autre (2,2A - 9,9A), à l'aide d'une colle contact perdant
au moins partiellement son pouvoir adhésif après séchage vis-à-vis de toute autre
matière qu'elle-même,
- le pliage du flan autour des produits à empaqueter en rabattant les couples de zones
(2,2A - 9,9A) à coller les unes contre les autres de manière à obtenir un collage
par contact au niveau de ces zones (2,2A - 9,9A),
- la mise en place sur les paquets ainsi réalisés d'un film de surenveloppement et/ou
la disposition de ces paquets les uns contre les autres à l'intérieur d'emballages
tel que des fardes, des cartouches ou des cartons, et le maintien des paquets ainsi
conditionnés pendant au moins une journée de manière à obtenir un accroissement de
la qualité du collage.
2. Procédé selon la revendication 1,
caractérisé en ce que l'opération de préencollage est réalisée au cours de l'opération
d'impression et de découpe des flans (21).
3. Procédé selon l'une des revendications 1 et 2,
caractérisé en ce que le préencollage s'effectue sur des zones (2,2A - 9,9A) situées
sur les deux faces du flan (21).
4. Procédé selon l'une des revendications précédentes,
caractérisé en ce que les zones de préencollage (2,2A - 9,9A) présentent des dimensions
différentes de celles des zones de collage, celles-ci se limitant alors aux intersections
des zones préencollées (2,2A - 9,9A).
5. Procédé selon l'une des revendications précédentes,
caractérisé en ce que la susdite colle contact est une colle à froid.
6. Procédé selon la revendication 5,
caractérisé en ce que la susdite colle comprend une dispersion de latex dans l'eau.
7. Procédé selon l'une des revendications précédentes,
caractérisé en ce qu'il comprend l'application d'un vernis répulsif sur les zones
d'une face du flan (21) situées au niveau des zones préencollées (2,2A - 9,9A) portées
par l'autre face du flan, afin d'éviter l'adhérence des ébauches entre elles, lorsque
celles-ci sont empilées.
8. Procédé selon l'une des revendications précédentes,
caractérisé en ce que les opérations de pliage et d'empaquetage sont réalisées en
usine.
9. Procédé selon l'une des revendications 1 à 7,
caractérisé en ce que les opérations de pliage et d'empaquetage sont réalisées par
le consommateur, le flan servant à réaliser un étui livré avec une cartouche de produit
tel que des cigarettes.
10. Procédé selon l'une des revendications précédentes,
caractérisé en ce qu'il comprend un préencollage de certaines zones à l'aide d'une
colle à temps ouvert infini permettant des collages et des décollages répétés.
11. Procédé selon l'une des revendications précédentes,
caractérisé en ce qu'il comprend en combinaison un collage à l'aide d'une colle contact
et un collage de type traditionnel.
12. Procédé selon l'une des revendications précédentes,
caractérisé en ce que le flan (21) présente une forme sensiblement rectangulaire dont
l'extrémité antérieure possède une forme trapézoïdale rentrante, tandis que l'autre
extrémité possède une forme triangulaire tronquée, et en ce que ce flan (21) comprend
deux lignes de pliage longitudinales (29, 30) délimitant une bande centrale (31) et
deux bandes latérales, et six lignes de pliage transversales (T₁ - T₆) qui s'étendent
sur toute la largeur de la bande centrale (31) du fond et sont prolongées au niveau
des bandes latérales (1, 1') par des découpes (D₁ à D₅ et D'₁ à D'₅), ces lignes de
pliage (T₁ à T₆) délimitant au niveau de la bande centrale (31), successivement, les
faces antérieures supérieure et postérieure d'un couvercle (23) puis la face postérieure,
le fond et la face antérieure du corps (22) du paquet, les susdites découpes (D₁ à
D₅, D'₁ à D'₅) délimitant au niveau des deux bandes latérales, les faces latérales
du couvercle (R₃, R'₃), un rabat (R₁, R'₁), une doublure des faces latérales des couvercles
(R₂, R'₂), une doublure (R₄, R'₄) des faces latérales du corps (22) des plages de
renfort du fond (R₅, R'₅) et les faces latérales (R₆, R'₆) du corps (22).