[0001] L'invention porte sur un sommier articulé dont la partie buste au moins est susceptible
de pivoter et de coulisser par rapport à un cadre fixe.
[0002] Les sommiers articulés connus comportent un certain nombre de parties inclinables
qui pivotent par rapport à un cadre fixe et par rapport à leurs parties voisines et
qui permettent à la partie couchage de prendre des inclinaisons voulues en fonction
de la position de relaxation recherchée. Les parties articulées sont mises en mouvement
par un ou des moteurs électriques qui modifient leur orientation par l'intermédiaire
de bielles et de leviers pivotants. L'usage le plus courant de ces sommiers consiste
à relever la partie buste, c'est-à-dire la tête du sommier pour que l'utilisateur
se trouve en position semi-assise lui facilitant par exemple la lecture. Mais le simple
pivotement de cette partie buste par rapport au reste du sommier, qui relève l'utilisateur,
l'éloigne systématiquement de la tête du lit, donc de l'éclairage, de la table de
nuit, du téléphone etc...
[0003] Afin de pallier à cet inconvénient la Demanderesse a mis au point un mécanisme qui
permet à l'ensemble de la partie couchage de coulisser également par rapport au cadre
fixe, au fur et à mesure de l'élévation de la partie buste de telle sorte que la tête
de l'utilisateur reste toujours à proximité immédiate de la tête de lit, aussi bien
en position allongée qu'en position assise.
[0004] Un objet principal de la présente invention consiste donc en un sommier articulé
dont la partie couchage comporte un plan horizontal et au moins une partie inclinable
articulée sur ledit plan horizontal, manoeuvrée par au moins un moteur qui modifie
son orientation par l'intermédiaire de bielles et/ou de leviers pivotants, sommier
selon lequel au moins une bielle est articulée sur le châssis fixe du sommier, est
en appui par son extrémité opposée sur la partie inclinable du couchage constituant
la partie buste, l'ensemble de la partie couchage qui se déplace en translation sur
le châssis fixe étant raccordé à l'extrémité de la bielle et un organe moteur commandant
le pivotement de la bielle et de la partie inclinable du couchage, ainsi que le déplacement
de l'ensemble de la partie couchage en direction de la tête de lit.
[0005] Selon une première variante de réalisation, l'extrémité de la bielle est en appui
sur la partie inclinable, sensiblement dans sa zone médiane et elle est articulée
avec ladite partie inclinable en ce point.
[0006] Selon une autre variante de réalisation, le plan horizontal de la partie couchage
repose sur un châssis mobile en translation sur le châssis fixe, au moins une crosse
reliant l'extrémité de chaque bielle au châssis mobile et chaque extrémité de la bielle
portant un galet de roulement sur lequel repose la partie inclinable du couchage.
[0007] Avantageusement, une crosse est fixée à chaque extrémité d'une barre de commande
pivotante s'étendant transversalement au châssis mobile et l'extrémité du grand bras
de la crosse tourillonne sur l'extrémité de la bielle, tandis que sur l'extrémité
du petit bras de la crosse qui s'étend en sens inverse vers le bas est raccordée la
tige d'un vérin monté sur le châssis fixe qui constitue l'organe moteur du pivotement
de la bielle.
[0008] Les caractéristiques particulières et avantages de l'invention ressortiront de la
description qui va suivre d'exemples de réalisation dans lesquels il sera fait référence
aux dessins annexés qui représentent :
[0009] Figure 1 une vue schématique en élévation du sommier articulé en position horizontale.
[0010] Figures 2 et 3 des vues montrant le sommier dont la partie buste est respectivement
en position intermédiaire et en position inclinée maximum.
[0011] Figure 4 une vue en élévation à plus grande échelle d'une autre variante de réalisation
de sommier articulé en position horizontale et figure 5 la même vue avec la partie
buste en position inclinée.
[0012] La figure 1 est une illustration schématique d'un sommier selon l'invention dans
lequel la partie couchage est constituée d'un plan horizontal 3 susceptible de se
déplacer en translation sur le châssis fixe 1 du lit et d'une partie inclinable 2
articulée sur le plan 3. Une bielle de liaison 4 dont la longueur est proportionnée
à celle de la partie inclinable 2 constituant la partie buste, est articulée d'une
part sur le châssis fixe 1 au niveau de sa tête de lit 6 et d'autre part sur la partie
inclinable sensiblement dans sa zone médiane, l'articulation entre la bielle et la
partie inclinable étant assurée en ce point. En variante, la bielle de liaison 4 pourrait
être fixée à l'organe de pivotement de la partie inclinable. Une barre de sécurité
5 est disposée au pied du lit, entre le plan horizontal 3 et le châssis 1 pour prévenir
tout incident, comme on le montrera plus loin. On voit clairement aux figures 2 et
3 que lors de l'inclinaison de la partie buste 2, du fait de la bielle 4, le plan
horizontal 3 de couchage ainsi que la partie buste, se déplacent en translation en
s'éloignant du pied de lit, ce qui a pour effet que l'extrémité supérieure de la partie
buste reste à la même distance de la tête de lit quel que soit son degré d'inclinaison.
[0013] On a représenté plus en détail à la figure 4 un mécanisme d'articulation inspiré
de celui schématisé à la figure 1. Le châssis fixe 1 est constitué des deux traverses
longitudinales du lit, reliées par des traverses transversales non visibles. La tête
de lit 6 également fixe est solidaire du châssis.
[0014] Au-dessus du châssis fixe 1, repose un châssis mobile 13 pouvant se déplacer d'avant
en arrière ou inversement, du fait qu'il est monté sur des galets de roulement 7.
Sur ledit châssis mobile est montée, transversalement entre ses deux longerons longitudinaux,
une barre de commande 8 pouvant pivoter. A chaque extrémité de la barre est fixée
une crosse 9 dont un grand bras 9a s'étend sensiblement horizontalement en direction
de la tête de lit tandis que son petit bras 9b s'étend en sens inverse et vers le
bas, son extrémité 10 débordant sous le châssis fixe 1. La tige mobile 11 d'un vérin
12 monté sur le châssis mobile 13 se raccorde à cette extrémité 10 de chaque crosse.
L'extrémité du grand bras 9a de chaque crosse supporte un galet 14 monté fou sur un
axe 15. Sur cet axe 15 tourillonne l'extrémité de la bielle de liaison 4 schématisée
aux figures 1 à 3. Cette dernière a la forme d'une canne dont l'extrémité opposée
s'articule sur une potence 16, solidaire du châssis fixe 1 à proximité immédiate de
la tête de lit 6. Il y a donc deux bielles articulées à chacune des deux crosses latérales
pivotantes. On voit à la figure 4 que chaque bielle s'étend horizontalement entre
la tête de lit et le châssis mobile 13 et maintient ce dernier écarté au maximum de
la tête de lit. Le plan horizontal 3 correspondant à la partie couchage qui reste
horizontale est fixé au châssis mobile 13 en plusieurs points de sa surface notamment
par la liaison 17. La partie inclinable 2 du sommier est reliée au plan 3 par un jeu
d'articulations 18 et elle repose sur les galets 14 montés aux extrémités des crosses
9. En variante, les galets 14 pourraient être remplacés par des patins de glissement.
L'ensemble de la partie couchage du sommier, représentée à la figure 4, est donc horizontal
et le bout de la partie inclinable 2 se trouve à proximité immédiate de la tête de
lit 6.
[0015] La figure 5 montre le sommier quand la partie buste est inclinée. Pour passer à cette
position, l'utilisateur a commandé la manoeuvre du vérin 12 dont la tige 11 agit sur
l'extrémité 10 de la crosse 9 assurant le pivotement de celle-ci autour de son axe
que constitue la barre de commande 8. Le mouvement ascendant des bras 9a, qui en résulte,
soulève la partie inclinable 2 par l'intermédiaire des galets 14, partie dont l'extrémité
pivote par rapport au plan 3 grâce aux articulations 18. Au cours de ce pivotement
la bielle 4, liée par son extrémité à la crosse 9, est entraînée aussi vers le haut
en pivotant autour de la potence 16 et exerce de ce fait une traction sur la crosse
ayant pour effet de déplacer le châssis mobile 13 - et l'ensemble de la partie couchage
qu'il supporte -, en direction de la tête de lit 6. Pour cela le châssis mobile roule,
grâce à ses galets 7, sur le châssis fixe 1.
[0016] Dans la position représentée, on voit que la partie haute inclinée 2 s'est donc déplacée
et son extrémité se trouve à proximité immédiate de la tête de lit 6, comme lorsque
le couchage est en position horizontale. L'utilisateur reste ainsi à proximité des
éclairages et tables de chevet.
[0017] On voit à la figure 3 que dans la position buste incliné, le plan horizontal 3 s'est
écarté du pied de lit, laissant un creux entre le couchage et le fond. Si un objet
quelconque se trouvait déposé dans ce creux, il constituerait un obstacle à la remise
en place du sommier en position horizontale. La barre de sécurité 5 mentionnée plus
haut serait alors soumise à une pression exercée par l'objet repoussé par le lit et
commanderait alors un contacteur qui inverse le sens d'action du vérin ou du moteur.
Il n'y a donc pas de risque de détérioration de l'objet ni du lit, ni du mécanisme.
[0018] Pour revenir à cette position horizontale on effectue la manoeuvre inverse à partir
du vérin 12.
1.- Sommier articulé dont la partie couchage comporte un plan horizontal et au moins
une partie inclinable articulée sur ledit plan horizontal, manoeuvrée par au moins
un moteur qui modifie son orientation par l'intermédiaire de bielles et/ou de leviers
pivotants, caractérisé en ce qu'au moins une bielle (4) est articulée sur le châssis
fixe (1) du sommier, est en appui par son extrémité opposée sur la partie inclinable
(2) du couchage constituant la partie buste, en ce que l'ensemble de la partie couchage
(2, 3) qui se déplace en translation sur le châssis fixe est raccordé à l'extrémité
de la bielle et en ce qu'un organe moteur (12) commande le pivotement de la bielle
et de la partie inclinable du couchage, ainsi que le déplacement de l'ensemble de
la partie couchage en direction de la tête de lit (6).
2.- Sommier articulé selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'extrémité opposée
de la bielle (4) est en appui sur la partie inclinable (2) sensiblement dans sa zone
médiane et articulée avec ladite partie inclinable en ce point.
3.- Sommier articulé. selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'extrémité opposée
de la bielle (4) est fixée à l'organe de pivotement de la partie inclinable (2).
4.- Sommier articulé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le plan horizontal
(3) de la partie couchage repose sur un châssis (13) mobile en translation sur le
châssis fixe (1), en ce qu'au moins une crosse (9) relie l'extrémité de chaque bielle
(4) au châssis mobile et en ce que chaque extrémité de la bielle porte un galet de
roulement (14) sur lequel repose la partie inclinable (2) du couchage.
5.- Sommier articulé selon la revendication 4, caractérisé en ce qu'une crosse (9) est
fixée à chaque extrémité d'une barre de commande pivotante (8) s'étendant transversalement
au châssis mobile (13), en ce que l'extrémité du grand bras (9a) de la crosse tourillonne
sur l'extrémité de la bielle (4), tandis que sur l'extrémité (10) du petit bras (9b)
de la crosse qui s'étend en sens inverse vers le bas, est raccordée la tige (11) d'un
vérin (12) monté sur le châssis mobile (13), qui constitue l'organe moteur du pivotement
de la bielle.
6.- Sommier articulé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la bielle (4) a
la forme d'une canne dont une extrémité s'articule sur une potence (16) solidaire
du châssis fixe (1), à proximité immédiate de la tête de lit (6).
7.- Sommier articulé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'une barre de sécurité
(5) est disposée au pied du lit, entre le plan horizontal (3) et le châssis (1), et
commande un contacteur d'inversion de l'organe moteur (12).