[0001] La présente invention a pour objet un ensemble d'éléments présentant chacun au moins
un bord rectiligne le long duquel lesdits éléments sont articulés les uns aux autres
à l'aide de protubérances que présentent lesdits bords rectilignes, protubérances
s'engrènant les unes aux autres.
[0002] Un ensemble d'éléments articulés les uns aux autres tel que mentionné ci-dessus peut
donner lieu à des applications les plus diverses : jeux, réalisation de maquettes
d'architecture, de meubles tels qu'étagères, bibliothèques, ou de structures de plus
grande dimension telles que stand d'exposition, par exemple. L'application à des jeux
représente cependant, dans le cas d'espèce, le but premier de l'invention. Dans ce
cas, les éléments pourront être constitués de plaques polygonales, le plus souvent
triangulaires, qui, en s'articulant les unes aux autres, permettront la réalisation
de pyramides ou de polyèdres. Ces polyèdres peuvent être réunis les uns aux autres,
par leurs arêtes, ce qui permet de former d'autres polyèdres. Grâce à l'articulation
multiple, les polyèdres réalisés pourront aussi être munis de parois intérieures;
si les faces de ces polyèdres, comme aussi leurs parois intérieures, présentent des
ouvertures, le jeu pourra consister à faire passer des corps, sphériques ou autres,
à travers ces ouvertures, ou à y fixer des pièces complémentaires, selon des règles
établies. Si les éléments du jeu sont munis de motifs figuratifs ou symboliques, leur
ensemble pourra constituer des puzzles spatiaux, à trois dimensions, offrant des possibilités
supplémentaires par rapport aux puzzles habituels qui sont plans.
[0003] En fait, le nombre des applications d'un tel ensemble d'éléments articulés les uns
aux autres, même limitées aux jeux, est considérable.
[0004] Il est à noter qu'il est déjà connu d'articuler des éléments les uns aux autres,
même dans le domaine des jeux, à l'aide de saillies que présente un bord rectiligne
de chaque élément. Cependant, dans les réalisations connues, d'une part on ne peut
guère réunir plus de deux éléments tout en conservant le caractère d'articulation,
les éléments étant alors simplement assemblés mais non articulés, et d'autre part
leur assemblage ne peut, lorsqu'ils sont plus que deux, s'effectuer qu'à l'aide d'un
des éléments, formant organe intermédiaire de liaison, sans que tous les éléments
de l'ensemble, quels qu'ils soient, puissent être articulés, par paires, deux à deux.
[0005] Le but de la présente invention est de fournir une solution à ce problème.
[0006] Ce but est atteint grâce aux moyens définis dans la revendication 1.
[0007] Le dessin représente, à titre d'exemple, plusieurs formes d'exécution de l'objet
de l'invention.
[0008] La fig. 1 représente un ensemble de quatre plaques aptes à être articulées les unes
aux autres deux à deux, par paires.
[0009] La fig. 2 est une représentation schématique de la suite des protubérances et des
espaces libres de deux des quatre plaques de la fig. 1.
[0010] La fig. 3 représente les quatre plaques de la fig. 1 articulées deux à deux.
[0011] La fig. 4 est une vue fortement agrandie d'une partie des deux premières plaques
de la fig. 3 illustrant le mode d'accrochage des protubérances les unes aux autres.
[0012] La fig. 5 représente les quatre plaques de la fig. 1 articulées toutes les quatre
les unes aux autres.
[0013] La fig. 6 est une vue éclatée des quatre plaques de la fig. 5.
[0014] La fig. 7 est une représentation schématique de la suite des protubérances et des
espaces libres de dix cas de quatre plaques aptes à être articulées deux à deux, parmi
lesquels le cas 7 correspond à la forme d'exécution des figs. 1 à 6.
[0015] La fig. 8 représente schématiquement deux suites plus courtes de protubérances permettant
toute articulation trois à trois de quatre plaques.
[0016] La fig. 9 représente schématiquement trois suites de protubérances permettant huit
articulations deux à deux de six plaques, sur quinze théoriquement envisageables,
mais avec beaucoup plus de positions.
[0017] La fig. 10 est une représentation schématique des suites de protubérances d'une variante.
[0018] La fig. 11 représente un ensemble de cinq plaques aptes à être articulées les unes
aux autres.
[0019] La fig. 12 est une vue à plus grande échelle d'un détail de la fig. 11.
[0020] La fig. 13 est une représentation schématique des suites des protubérances de trois
des cinq plaques de la fig. 11.
[0021] La fig. 14 représente une plaque en forme de triangle équilatéral appartenant à un
ensemble de plaques identiques.
[0022] La fig. 15 est une représentation schématique de la suite des protubérances et des
espaces libres des trois côtés de la plaque triangulaire représentée à la fig. 14.
[0023] La fig. 16 est une vue en perspective d'une pyramide à base carrée formée de quatre
plaques telles que celle représentée à la fig. 14.
[0024] La fig. 17 est une vue éclatée de cette pyramide, à plus petite échelle.
[0025] La fig. 18 est une vue en perspective d'une pyramide à base carrée formée de quatre
plaques telles que celle représentée à la fig. 14, mais disposées d'une manière différente
de celle de la fig. 16.
[0026] La fig. 19 est une vue éclatée de cette pyramide, à plus petite échelle.
[0027] La fig. 20 est une vue en perspective d'une pyramide formée par un ensemble de pyramides
telles que celle représentée à la fig. 18, à plus petite échelle que celle des figs.
16 et 18.
[0028] La fig. 21 est une vue éclatée de la pyramide de la fig. 20.
[0029] Les figs. 22 et 23 sont des vues analogues à celles des figs. 20 et 21, respectivement,
d'une variante de pyramide.
[0030] La fig. 24 est une vue en perspective d'une plaque carrée appartenant à un ensemble
de plaques identiques dont les suites de protubérances sont les mêmes que celles de
la forme d'exécution des figs. 1 à 6.
[0031] La fig. 25 est une vue en perspective d'un cube formé de six plaques telles que celle
représentée à la fig. 24.
[0032] La fig. 26 est une vue éclatée de ce cube.
[0033] La fig. 27 est une vue en perspective d'une partie d'un réseau cubique formé de plaques
carrées identiques telles que celle de la fig. 24.
[0034] La fig. 28 représente, d'une manière analogue à la fig. 3, deux plaques articulées
l'une à l'autre, les protubérances d'accrochage étant cependant différentes de celles
des différents exemples précédents.
[0035] La fig. 29 est une vue d'un détail de la fig. 28, à plus grande échelle.
[0036] La fig. 30 représente l'accrochage de trois plaques l'une à l'autre à l'aide de protubérances
du même type que celles des figs. 28 et 29.
[0037] La fig. 31 est une coupe suivant la ligne XXXI-XXXI de la fig. 30.
[0038] La fig. 32 est une coupe suivant la ligne XXXII-XXXII de la fig. 30.
[0039] La fig. 33 est une représentation schématique, analogue à celle de la fig. 9, par
exemple, de suites de protubérances et d'espaces libres dans lesquelles les protubérances
ont la forme de celles des figs. 28 à 32, appliquées à cinq cas de quatre plaques
aptes à être engrenées deux à deux.
[0040] Les figs. 34 et 35 représentent deux plaques carrées, la première à seize positions
et la seconde à quinze, dans lesquelles les protubérances, schématiquement représentées,
ont la forme de celles des figs. 28 à 32, permettant la réalisation de solides par
engrènement de plaques identiques, et
[0041] La fig. 36 est une représentation schématique, analogue à celle de la fig. 33, des
suites de quatre plaques aptes à être articulées deux à deux.
[0042] Les quatre plaques de la fig. 1, désignées par
A,
B,
C et
D, respectivement, ont été représentées sous une forme schématique pour illustrer le
principe de l'invention. Elles sont aptes à être articulées les unes aux autres deux
à deux, par paires, et par conséquent aptes à être articulées toutes les quatre les
unes aux autres.
[0043] Il est à remarquer que, physiquement, les plaques
A et
C sont identiques, mais représentées au dessin retournées recto-verso l'une par rapport
à l'autre. On dira qu'elles sont symétriques l'une par rapport à l'autre. Il en est
de même des plaques
B et
D.
[0044] L'un des bords longitudinaux, rectilignes, de ces quatre plaques est muni de protubérances
désignées par A pour la plaque
A, par B pour la plaque
B, par C pour la plaque
C, et par D pour la plaque
D. Ces protubérances, visibles à échelle agrandie à la fig. 4, sont chacune formées
d'une languette formant saillie sur le côté rectiligne de la plaque, et qui sont fendues
longitudinalement de manière que chaque protubérance soit ainsi formée de deux branches
A₁ et A₂, B₁ et B₂, C₁ et C₂, D₁ et D₂, déformables élastiquement.
[0045] Les branches A₁, B₁, C₁ et D₁ présentent chacune, ménagée sur leur face latérale
extérieure, une creusure hémisphérique 1, alors que les branches A₂, B₂, C₂ et D₂
présentent, sur leur face latérale extérieure, une saillie hémisphérique 2. Lorsque
les plaques sont assemblées les unes aux autres, par engagement réciproque de leurs
protubérances les unes avec les autres, les saillies 2 de chaque protubérance s'engagent
dans les creusures 1 d'une protubérance adjacente, ce qui assure l'assemblage, articulé,
des plaques les unes aux autres, l'axe passant par l'ensemble des creusures 1 et des
saillies 2, désigné par 3 aux figs. 3 et 4, formant l'axe de l'articulation.
[0046] Les protubérances A, B, C et D sont toutes de même largeur, cette largeur constituant
l'unité de mesure des espaces libres ou intervalles séparant lesdites protubérances
les unes des autres ou séparant les protubérances des extrémités des tronçons des
côtés rectilignes des plaques sur lesquels se répartissent lesdites protubérances.
Ces unités de longueur, qu'elles soient occupées par des protubérances ou qu'elles
soient constituées par des espaces libres, seront appelées ci-après des "positions".
Ces positions ont été indiquées par des points 5 à la fig. 1.
[0047] La fig. 2 représente la suite des positions des plaques
A et
B, les plaques
C et
D leur étant respectivement identiques, dans le cas du présent ensemble de plaques.
On voit tout d'abord que ces suites sont à dix-huit positions. On voit ensuite qu'elles
sont disposées de part et d'autre d'un axe, indiqué en 4 aux figs. 1 et 2, qui passe
par le milieu du bord rectiligne des plaques présentant les protubérances. On voit
également que les demi-suites situées de part et d'autre de l'axe 4 sont dissymétriques
par rapport à cet axe.
[0048] Si l'on ne considère que les espaces libres et qu'on leur confère un chiffre correspondant
à leur nombre, avant, entre ou après les protubérances, on voit que la demi-suite
de gauche de la plaque
A, figurant dans la partie supérieure de la fig. 2, s'exprime par 0240, alors que la
demi-suite de droite s'exprime par 151, ce qui n'est pas symétrique. Il en est de
même pour ce qui est de la plaque
B pour laquelle, comme le montre la partie inférieure de la fig. 2, la demi-suite de
gauche s'exprime par 412 et la demi-suite de droite par 322. De plus, dans le cas
des plaques
A et
B, et par conséquent des plaques
C et
D également, les deux demi-suites situées de part et d'autre de l'axe 4 sont non seulement
dissymétriques, mais encore sont différentes l'une de l'autre.
[0049] Les figs. 5 et 6 montrent comment les plaques
A,
B,
C et
D peuvent s'articuler toutes les quatre, ensemble, les unes aux autres.
[0050] Il est à remarquer que, dans ces figures, les protubérances A, B, C et D de ces quatre
plaques ont été représentées de façon stylisée alors qu'elles sont du type représenté
en détail à la fig. 4.
[0051] On notera que la disposition des protubérances des quatre plaques
A,
B,
C et
D de la première forme d'exécution n'est pas la seule qui permette l'assemblage deux
à deux, par paires, de quatre plaques.
[0052] En effet, une analyse générale de cette première forme d'exécution, à savoir une
charnière multiple à quatre plaques (N = 4) permet de constater que plusieurs autres
dispositions des protubérances peuvent entrer en ligne de compte, le nombre des positions
étant toujours, dans ce cas, de dix-huit (P
sym 2.2 = 18).
[0053] Ce nombre est conditionné par le fait que la symétrie entre les plaques
A et
C d'une part et
B et
D d'autre part impose des liaisons doubles AC... CA et DB ... BD.
[0054] Ces liaisons sont nécessairement formée par
- soit deux groupes de trois protubérances type ACA et BDB
- soit un groupe de trois protubérances + deux groupes de deux protubérances type ACA
et BD ... DB
- soit quatre groupes de deux protubérances type AC ... CA et BD ... DB pour chaque
demi-suite.
[0055] Les groupes symétriques de deux ou trois protubérances ne peuvent être séparés entre
eux que par un nombre pair de protubérances (0 ou 2) du fait que
[0056] ACXBD, où X est A, B, C ou D, conduit à des situations existant déjà, à savoir CA,
BD, ou qui n'ont pas d'intérêt, étant du type CC ou BB.
[0057] En conséquence, une protubérance de séparation est exclue.
[0058] ACXYZBD, où X,Y,Z sont A, B, C ou D, conduit à une situation similaire avec trois
protubérances de séparation,car X ne peut être ni A, ni C, ni Z, ne peut être ni B,
ni D, ni Y et ne peut être d'une part que A ou C ou d'autre part que B ou D, ce qui
est impossible.
[0059] Cela conduit aux dix cas suivants, illustrés à la fig. 7, dans laquelle la suite
des intervalles a été indiquée, comme à la fig. 2, par des chiffres :

Il est à noter que, dans ce tableau, les lettres dans les cases correspondent aux
protubérances et que les liaisons entre les protubérances appartenant à des plaques
symétriques ont été indiquées en caractères gras.
[0060] On peut également envisager une représentation sous forme de tabelle "binaire", comme
indiqué ci-dessous pour le cas 1 seulement, où les chiffres "1" expriment la présence
d'une protubérance et les chiffres "0" un espace libre. Une telle représentation binaire
facilite un traitement mathématique ou informatique.

[0061] Dans les cas 2, 3 et 4 indiqués ci-après sous forme de tableaux, les liaisons manquantes
DC, BC, AB sont réalisées à gauche et à droite du bloc ACADBD.

Concernant les deux cas suivants (cas 5 et 6), il est à noter que l'on ne peut
séparer les deux groupes ACA et DBD que par deux lettres, et non pas par une seule.
En effet, en séparant ces deux groupes par une seule lettre X on obtiendrait ACA X
DBD. Or, X = A ou B ou C ou D, de sorte que l'on formerait AA ou BD, BD ou AC, AC
ou encore DD, toutes liaisons sans intérêt.
[0062] De même, il n'y a pas d'intérêt à insérer trois protubérances X, Y, Z entre deux
groupes, ce qui conduirait à une situation analogue à celle où l'on insérerait une
protubérance X seulement.

Ce cas correspond à la forme d'exécution des figs. 1 à 6.
[0063] En l'espèce, la demi-suite est obtenue à partir de la demi-suite du cas 5 en déplaçant
simplement la liaison AC de l'extrême gauche à l'extrême droite.

La demi-suite de ce cas est obtenue à partir de la demi-suite du cas 6 en déplaçant
simplement la liaison BD de l'extrême droite à l'extrême gauche.
[0064] On peut aussi considérer que les groupes ACA et BDB sont séparés pour former AC ...CA
et DB ...BD. Il n'y a alors que deux façons de les placer qui constituent les cas
9 et 10.

La demi-suite du cas 10 est obtenue à partir de la demi-suite du cas 9 en déplaçant
la neuvième protubérance "isolée" de l'extrême gauche à l'extrême droite.
[0065] Il est à remarquer qu'il n'est pas possible d'intercaler cette neuvième protubérance
entre les quatre groupes de deux protubérances symétriques, car on aurait alors soit
une répétition de protubérances soit une répétition de groupes de deux protubérances
symétriques.
[0066] Formellement, il est toujours possible de permuter les noms des protubérances. Par
exemple A avec C ou B avec D, ou encore AC avec BD, puisqu'il s'agit de désigner les
plaques et les suites de protubérances qu'elles portent de manière arbitraire; physiquement
ce ne sont donc pas des variantes.
[0067] Ces dix cas ont été illustrés schématiquement à la fig. 7 analogue à la fig. 2 de
la première forme d'exécution. Dans cette figure, les désignations
A et
B des plaques ont été munies d'un indice chiffré correspondant au cas dont il s'agit.
[0068] Incidemment, le cas 7 de la fig. 7 correspond à la première forme d'exécution (fig.
2).
[0069] Dans les dix cas de la fig. 7, on voit que deux suites de protubérances suffisent
dans chaque cas, les deux autres suites étant superposables par retournement.
[0070] Il faut cinq protubérances dans l'une des suites et quatre dans l'autre. Les dix-huit
positions sont donc toutes occupées.
[0071] L'analyse des intervalles sur chacun des dix cas montre que la somme des intervalles
des deux suites vaut 27 unités. Ce chiffre de 27 est constitué par 3 x 7 + 1 x 6 en
considérant les demi-suites. Dans le cas 1, par exemple, la somme des intervalles
de la demi-suite de gauche de A est de six positions et celle de la demi-suite de
droite de sept positions, alors que la somme des intervalles de la demi-suite de gauche
de B est de sept positions et celle de droite également.
[0072] On trouve, dans chacun des dix cas, une suite qui commence par une protubérance d'extrémité.
[0073] Dans aucune des suites ou demi-suites il n'y a de protubérances adjacentes de sorte
qu'il n'y a pas de "0" à l'intérieur d'une demi-suite.
[0074] Lorsque les protubérances sont au nombre de trois et que deux d'entre elles sont
situées aux extrémités de la demi-suite, la somme des intervalles de la demi-suite
vaut six positions. Il en résulte que l'intervalle le plus long est de cinq positions.
[0075] Il est exclu qu'il y ait deux intervalles de trois unités qui soient contigus, soit
331, soit 133, soit 033. Cela impliquerait des liaisons doubles inévitables de sorte
qu'il en manquerait d'autres, nécessaires, ce qui exclut ces cas. En revanche, la
demi-suite "313" est possible (cf cas 1 et 2 de la fig. 7).
[0076] On constate que, dans l'ensemble de ces dix cas :
un seul espace vaut 0
deux à quatre espaces valent 1
deux à cinq espaces valent 2
de zéro à deux espaces valent 3
un à trois espaces valent 4
de zéro à deux espaces valent 5
En d'autres termes, il y a toujours au moins un espace valant 0, au moins deux
espaces valant 1, au moins deux espaces valant 2, au moins un espace valant 4 et au
moins un espace valant 3 ou 5.
[0077] Le choix de l'un ou l'autre des cas 1 à 10 mentionnés ci-dessus pourra dépendre de
la résistance de l'assemblage ou du couple mécanique nécessaire à la séparation de
deux plaques.
[0078] On parlera de couple dès lors que la séparation des plaques les unes des autres s'effectuera
par torsion autour d'un axe perpendiculaire au plan des deux plaques assemblées, disposées,
pour l'expérience, dans le prolongement l'une de l'autre. L'évaluation de la résistance
à la torsion peut s'effectuer en considérant les cas 1 à 10 ci-dessus.
[0079] Si l'on admet une force d'arrachement f constante pour chaque paire de protubérances
en prise l'une avec l'autre, le couple de torsion ou moment M nécessaire à la séparation
des deux plaques assemblées, calculé par rapport à l'axe médian 4, sera la suivant

d
xy étant la distance entre l'axe 4 et une liaison quelconque, appelée d'une façon générale
XY.
[0080] Bien entendu, s'il y a double liaison, le moment M est la somme des deux.
[0081] L'écart maximum entre les couples extrêmes, le couple moyen et le couple minimum
a été indiqué en regard de chaque tableau des cas 1 à 10 repris de la fig. 7. Le détail
du calcul des couples a été indiqué pour le cas 7 du fait qu'il s'agit du cas le plus
favorable.

On voit que c'est le cas 7 qui est le plus favorable du point de vue mécanique
puisque c'est celui dont l'écart entre les couples extrêmes est le plus faible (10f)
et surtout celui pour lequel le couple minimum est le plus élevé (8f). Cependant,
le cas 4 présente également un couple minimum de 8f ce qui le rend presque aussi favorable
que le cas 7. Il en est de même du cas 9 où le couple minimum est également de 8f,
la seule différence résidant dans un écart maximum de 12f au lieu de 10f pour le cas
7.
[0082] La fig. 8 illustre le cas de quatre plaques dont deux, indiquées en
A et
B, sont symétriques des deux autres, respectivement, et qui sont assemblables trois
à trois. L'un des côtés rectilignes de ces quatre plaques présente des suites de protubérances,
de dix positions chacune, divisées en deux demi-suites chacune, situées à gauche et
à droite d'un axe médian 4. La fig. 8 montre que la demi-suite de gauche de la plaque
A présente deux protubérances d'extrémité séparées par un espace libre de trois unités,
et la demi-suite de droite présente une protubérance située en son milieu, flanquée
de deux espaces libres de deux unités chacun. Quant à la demi-suite de la plaque
B, elle présente une protubérance située à une distance d'une unité de l'extrémité
de la demi-suite et de trois unités de l'autre extrémité. Il en est de même de la
demi-suite de droite de cette plaque
B.
[0083] Il est à remarquer que la notation 13,13 de la fig. 8 pourrait suggérer qu'il y a
symétrie. Tel n'est cependant pas le cas, car si l'on retourne la plaque par rapport
à son axe médian, on constate que les protubérances sont alors placées à des endroits
différents.
[0084] La fig. 9 indique la suite des probubérances de trois plaques
A,
B et
C, à dix-huit positions, étant entendu que l'ensemble comprendra trois autres plaques
symétriques, respectivement, des plaques
A,
B et
C. Cet ensemble permettra huit assemblages ou charnières possibles, parmi les quinze
assemblages deux à deux, théoriquement envisageables, mais avec davantage de positions.
[0085] La fig. 10 illustre schématiquement le cas d'un ensemble de quatre plaques à douze
positions, dans lequel deux de ces plaques
A et
B sont symétriques par rapport aux deux autres, respectivement. Les deux demi-suites
des protubérances A de la plaque
A s'expriment par 05 et 23 et celles B de la plaque
B par 23 et 05.
[0086] Une plaque auxiliaire
T dont les demi-suites de protubérances T, qui s'expriment par 121, sont identiques
et symétriques permet, en combinaison avec les quatre plaques de l'ensemble, un nombre
de quatre assemblages
A,
B,
C,
D avec
T, donc de tout assemblage des plaques
A,
B,
C et
D deux à deux, avec la plaque
T.
[0087] Quant aux figs. 11 à 13, elles illustrent encore un cas d'un ensemble de quatre plaques
A,
B,
C et
D, à treize positions, dont les plaques
C et
D sont symétriques des plaques
A et
B respectivement, ensemble auquel est adjointe une plaque auxiliaire
T. Cette dernière présente deux demi-suites de protubérances T situées de part et d'autre
de l'axe médian 4, et de plus une protubérance centrale T', représentée à plus grande
échelle à la fig. 11, disposée sur cet axe, qui diffère des autres protubérances par
le fait que ses branches élastiques ne présentent pas une creusure et une saillie,
comme dans tous les cas précédents, mais deux creusures 2. La suite entière des protubérances
de la plaque
T peut se chiffrer par 022220 comme l'indique la fig. 13. Cette plaque auxiliaire est
donc, seule, symétrique et les assemblages suivants sont possibles :

,

,

,

,

,

et donc aussi tout assemblage de deux plaques
A,
B,
C et
D deux à deux avec la plaque
T.
[0088] La plaque représentée à la fig. 14, désignée par
A, appartient à un ensemble de plaques identiques. Elle est constituée par un triangle
équilatéral dont les trois côtés présentent des suites de protubérances à vingt-six
positions marquées par des points 5, ces suites étant représentées symboliquement
par trois flèches S₁, S₂ et S₃, les protubérances de ces trois suites, représentées
de façon stylisée, étant désignées par A₁, A₂ et A₃, respectivement. Le point milieu
de ces trois suites est marqué par un axe 4 pour chacune d'elles. La plaque
A est percée de trois trous 6, 7 et 8, de formes différentes, permettant d'identifier
les suites, quelle que soit la face de la plaque qui est observée.
[0089] La plaque
A est destinée à être utilisée soit dans la position représentée à la fig.14, soit
retournée sur elle-même, recto-verso.
[0090] Les trois demi-suites des suites S₁, S₂ et S₃ de protubérances sont représentées
schématiquement à la fig. 15 et sont exprimées, comme précédemment, par des chiffres,
à savoir 272 pour la première demi-suite de S₁, 119 pour la seconde, 0370 pour la
première demi-suite de S₂, 713 pour la seconde, 614 pour la première demi-suite de
S₃ et 551 pour la seconde.
[0091] Un ensemble de plaques triangulaires
A comme celle représentée à la fig. 14 peut être utilisé pour réaliser une pyramide
à base carrée telle celle représentée à la fig. 16 ou celle de la fig. 18.
[0092] Dans le cas de la fig. 16, les quatre plaques triangulaires
A formant la pyramide, dont la base n'est pas concrétisée mais qui pourrait l'être
par une plaque carrée, ont toutes une même face tournée vers l'extérieur ou vers l'intérieur,
c'est-à-dire qu'aucune n'est retournée recto-verso. De plus, elles sont toutes orientées
de la même manière, le côté de chaque plaque formant la base étant constitué par la
suite S₃.
[0093] Dans le cas de la pyramide de la fig. 18, au contraire, les plaques
A sont bien utilisées toutes tournées de la même manière mais dans des orientations
différentes. C'est ainsi que l'arête de base de la pyramide est formée par la suite
S₃ pour ce qui est de la plaque antérieure, désignée par
A', par S₃ également pour ce qui est de la plaque de gauche à la fig. 19, désignée
par
A'', par S₁ pour la plaque postérieure, désignée par
A''', et par S₂ pour la plaque de droite à la fig. 19, désignée par
A''''.
[0094] On pourra, toujours à l'aide de plaques identiques à la plaque
A de la fig. 14, réaliser non seulement des pyramides du genre de celles des figs.
16 ou 18, mais encore des pyramides à couches multiples, telle celle des figs. 20
et 21 dans lesquelles le trou central 9 des plaques n'a pas été représenté.
[0095] La fig. 21 est particulièrement représentative de la façon dont est formée la pyramide
de la fig. 20 . Cette pyramide est constituée par des couches successives dont la
première, à partir du sommet, est constituée par une pyramide telle la pyramide de
la fig. 18, la troisième par quatre pyramides identiques, juxtaposées, et la cinquième
par neuf pyramides identiques, juxtaposées.
[0096] Quant aux couches paires, elles sont constituées par des pyramides identiques mais
retournées, une pour la deuxième couche et quatre pour la quatrième couche, et, en
outre, par des plaques triangulaires
A supplémentaires, formant volets de fermeture.
[0097] Le nombre des couches, toujours impair, pourra être supérieur à cinq, cas de l'exemple
décrit et représenté.
[0098] On réalise ainsi une pyramide cloisonnée intérieurement qui pourra, si les plaques
triangulaires
A sont munies de motifs, constituer un puzzle tridimentionnel. De même, si les plaques
A sont percées d'un trou central tel le trou désigné par 9 à la fig. 14, représenté
également aux figs. 16 à 19, les plaques
A pourront servir à la réalisation de solides cloisonnés permettant un jeu consistant
à faire passer des pièces à travers les trous des cloisons intérieures du solide ou
à fixer une pièce portant un motif particulier, par exemple un caractère, un chiffre
ou une lettre (amovible dans ce cas-là, mais qui pourrait aussi être imprimé directement
sur la plaque).
[0099] On pourra réaliser des pyramides analogues à celle représentée aux figs. 16 et 18,
telle la pyramide des figs.22 et 23, en utilisant des plaques
A et
B de deux types différents, en forme de triangles équilatéraux. Les plaques des deux
types présenteront, sur leurs trois côtés, des suites de protubérances identiques,
mais différentes pour chacun desdits deux types.
[0100] Il est à remarquer que des tétraèdres multi-couches peuvent être réalisés de la même
manière que les pyramides, pour autant qu'ils soient coupés selon des plans dont l'angle
est choisi pour que l'on se retrouve dans les mêmes conditions que celles de la pyramide.
[0101] D'une façon générale, des dallages à deux dimensions, plans ou en relief, polyèdres
également, peuvent être construits avec des polygones munis d'une seule suite A, ou
d'une seule suite B. Ces dallages réalisent des engrènements de type AC ou respectivement
BD, c'est-à-dire entre une suite A et la même suite A retournée, à savoir C, puisque
les côtés opposés d'un polygone s'ils se font face sont retournés.
[0102] Bien entendu, un dallage de type AC peut être lié sur un pourtour ouvert ou fermé,
par ses articulations, à un dallage de type BD. Ceci implique que des structures cloisonnées
peuvent être réalisées en faisant alterner les couches AC et BD. Une pyramide peut
par exemple être ainsi réalisée à partir de deux types de triangles présentant, sur
leurs pourtours respectifs, l'un et l'autre trois suites identiques mais différentes
pour chacun de ces deux triangles.
[0103] Des suites différentes sur le pourtour du même polygone ont déjà été considérées
(fig. 14) mais apparaîtront aussi plus loin (fig. 24).
[0104] Lors de la répartition de suites différentes le long du pourtour d'un polygone, il
est possible de faire des choix aboutissant à une réduction du nombre des positions
nécessaires, notamment lorsque ces polygones servent à l'édification de structures
cloisonnées. En particulier, comme indiqué plus haut, une solution intéressante se
construit avec vingt-six positions (voir figs. 14 à 21); dans ce cas toutes les articulations
deux à deux ne sont pas nécessaires, puisqu'elles n'apparaissent pas lors de l'édification
de la construction.
[0105] D'une façon générale, si le nombre des positions de vingt-six pour une plaque triangulaire
est commode, en particulier pour le montage de pyramides cloisonnées, ce nombre pourrait
être différent, se situant entre dix-huit et trente-huit, selon qu'on se contente
d'un nombre minimum de deux bords liés, ou au contraire que l'on exige que tous les
bords soient liés deux à deux, avec ou sans retournement de plaques.
[0106] La plaque représentée à la fig. 24, désignée par
A, appartient à un ensemble de plaques identiques. Elle est constituée par un carré
dont les quatre côtés présentent des suites S₁ et S₂ de protubérances, à dix-huit
positions. Ces protubérances, représentées schématiquement, sont désignées par A₁
et A₂ selon la suite à laquelle elles appartiennent. Les suites de deux côtés opposés,
représentées symboliquement par des flèches S1 et S2, sont identiques à celles des
plaques
A et
B de la fig. 1. Elles sont symétriques par rapport aux axes du carré indiqués en 4.
En utilisant la même notation que précédemment où le nombre des positions des espaces
libres séparant les protubérances est chiffré, on constate que la demisuite de gauche
de la suite S₁ s'exprime par 0240, la demi-suite de droite par 151, la demi-suite
de gauche de la suite S₂ par 412 et la demi-suite de droite par 322.
[0107] A l'aide de six de ces plaques
A, il est possible de réaliser un cube tel celui représenté aux figs. 25 et 26.
[0108] On peut répéter l'assemblage de ces plaques
A de manière à former un réseau cloisonné de cellules cubiques, comme représenté à
la fig. 27.
[0109] Dans tous les cas décrits et représentés ci-dessus, les protubérances d'accrochage
ou d'engrènement des plaques sont fendues longitudinalement de manière à former deux
branches élastiques. Dans les formes d'exécution qui suivent, ces protubérances sont
différentes et ne sont pas fendues. Elles présentent un pourtour symétrique par rapport
à leur axe longitudinal. Leur extrémité est évasée et leur base rétrécie. Les plaques
sont réalisées en une matière déformable élastiquement, de sorte que, par déformation
de la matière, l'interengagement des protubérances les unes avec les autres peut s'effectuer.
C'est ainsi qu'à la fig. 28 ont été représentées deux plaques
A et
B présentant, respectivement, des protubérances A et B.
[0110] Cette disposition présente l'avantage, par rapport à celle des exemples précédemment
décrits et représentés, de permettre la réalisation de suites jointives et de permettre,
par conséquent, de réduire le nombre des positions nécessaires, ainsi que la largeur
totale occupée par deux suites.
[0111] Physiquement, les deux plaques
A et
B sont identiques, mais représentées au dessin retournées recto-verso l'une par rapport
à l'autre. Elles sont donc symétriques l'une par rapport à l'autre. A chaque position,
le bord rectiligne des plaques présentant les protubérances présente de légères saillies
semi-cylindriques, désignées par 1
A pour la plaque
A et par 1
B pour la plaque
B. Quant aux protubérances A et B, elles présentent, sur leur face frontale, chacune
une creusure 1A pour les protubérances A et 1B pour les protubérances B, les saillies
1
A et 1
B s'engageant dans les creusures 1B et 1A, respectivement, ce qui améliore la rigidité
de l'assemblage. De plus, quand plus de deux plaques sont assemblées les unes aux
autres, comme le montre par exemple la fig. 30, ces saillies 1
A et 1
B assurent le centrage de la plaque intermédiaire
C.
[0112] Dans ces différentes exécutions, les plaques peuvent s'engrener en formant entre
elles des angles différents de 90°. C'est le cas, par exemple, lorsque les plaques
constituent les faces d'une pyramide régulière ou d'un tétraèdre régulier où elles
formeront alors entre elles des angles de 109,47° et 70,53°, respectivement. Il importe,
à cet effet, que les protubérances soient plus longues que larges, leur largeur étant
égale à l'épaisseur de la plaque, d'environ 40%, pour tenir compte de l'angle. Le
profil de la fig. 29 permet à la fois de centrer des plaques perpendiculaires l'une
à l'autre et de les incliner l'une par rapport à l'autre.
[0113] Il est à remarquer que des chanfreins 1 (figs. 31 et 32) ont été ménagés sur les
plaques afin de faciliter leur interengagement.
[0114] La figure 33 indique les suites de protubérances possibles pour seize positions permettant
l'engrènement de quatre plaques deux à deux, les protubérances ayant la forme de celles
des figs. 28 à 32.
[0115] L'analyse des couples mécaniques donne les résultats suivants :

On voit que c'est le cas 4 qui est le plus favorable du point de vue mécanique
puisque c'est celui dont l'écart entre les couples extrêmes est le plus faible (8f)
et celui pour lequel le couple minimum est le plus élevé (6f). Cependant, le cas 5
est presque aussi favorable, la seule différence résidant dans l'écart maximum qui
est de 10f au lieu de 8f.
[0116] La fig. 34 illustre une plaque carrée
A dont les quatre côtés sont à seize positions chacun, les protubérances, désignées
par A, étant représentées schématiquement alors qu'elles correspondent, quant à leur
forme, à celles des figs. 28 à 32. Les quatre suites de ce carré à seize positions
sont asymétriques.
[0117] Au contraire, dans le cas de la plaque carrée
A de la fig. 35, dont les côtés sont à quinze positions chacun, les suites que constituent
ces quinze positions sont, pour deux d'entre elles qui se font face, symétriques par
rapport à l'axe a₁ du carré alors que les deux autres, qui se font face, sont asymétriques
par rapport à l'axe a₂ du carré. En revanche, les deux suites asymétriques par rapport
à l'axe a₂ sont identiques si l'on considère la plaque vue recto et verso.
[0118] En variante, on pourrait prévoir le cas où les deux suites symétriques seraient à
seize positions, moyennant que la protubérance centrale du bord supérieur de la plaque
de la fig. 35 soit de largeur double et occupe alors deux positions, à savoir les
positions "8" et "9".
[0119] La fig. 36 est une représentation schématique des suites de protubérances et d'intervalles
des quatre bords d'assemblage de quatre plaques aptes à être engrenées deux à deux,
toutes quatre étant identiques à celle de la fig. 35. Les suites des deux premières
lignes de la fig. 36 sont symétriques alors que celles des deux lignes suivantes sont
dissymétriques par rapport au milieu du côté, ces deux suites dissymétriques étant
les mêmes, les plaques étant observées recto et verso, respectivement.

L'analyse montre que la répartition des couples mécaniques est bien plus homogène
que pour des suites qui seraient toutes symétriques.
[0120] Il est à noter que cette configuration est assez favorable du point de vue du couple
mécanique, en effet

L'écart maximum est de 4f, le couple moyen de 8.3f et le couple minimum de 6f.
[0121] Il est à remarquer qu'un assemblage de suites symétriques uniquement donne une piètre
répartition des couples mécaniques. Ainsi :

L'écart maximum est de 12f, le couple moyen de 8.3f et le couple minimum de 1f.
[0122] Des structures telles que l'une ou l'autre de celles décrites ci-dessus pourront
être utilisées non seulement pour des jeux tels que des puzzles tridimensionnels,
mais pour la réalisation de maquettes ou de panneaux préfabriqués, utilisés en particulier
en architecture, ou même de constructions plus importantes telles que des stands d'exposition
par exemple.
[0123] Il est à remarquer que la présente invention pourra s'appliquer à des éléments dont
la longueur du bord rectiligne d'assemblage sera supérieure à celle d'une suite de
protubérances et d'intervalles. En d'autres termes, la longueur des suites est indépendante
de la longueur de leurs supports.
[0124] Dans le cas d'éléments dont le bord rectiligne portant les protubérances d'assemblage
est plus long que la longueur d'une suite, on peut soit prévoir un axe de symétrie
au milieu de ce long bord avec, de part et d'autre, une répétition de demi-suites,
soit au contraire prévoir une répétition de suites complètes, cette seconde possibilité
présentant l'avantage de permettre de tronçonner le support des suites en un point
quelconque de sa longueur.
[0125] Les supports de protubérances de grande longueur pourront être soit des plaques rigides
soit des éléments souples, en textile par exemple, qui devront posséder, localement,
assez de rigidité pour que les conditions d'engrènement des protubérances restent
satisfaites; On pourra, grâce à la présente disposition, effectuer le retournement
de pièces de tissus les unes par rapport aux autres, que ce soit dans le domaine de
l'habillement, de l'ameublement ou autre.
[0126] L'assemblage de tels éléments pourra s'effectuer à l'aide de curseurs à l'instar
des fermetures à coulisse du type dit "Fermeture Eclair" (Marque déposée).
1. Ensemble d'éléments présentant chacun au moins un bord rectiligne le long duquel lesdits
éléments sont assemblés les uns aux autres, à l'aide de protubérances que présentent
lesdits bords rectilignes, lesquelles protubérances s'accrochent les unes aux autres,
caractérisé par le fait que lesdites protubérances sont toutes de même largeur, laquelle
largeur constitue l'unité de mesure des espaces libres ou intervalles séparant lesdites
protubérances le long desdits bords rectilignes,ces derniers présentant des suites
d'intervalles et de protubérances qui sont dissymétriques par rapport au milieu du
côté.
2. Ensemble d'éléments suivant la revendication 1, caractérisé par le fait que, dans
lesdites suites, les protubérances et intervalles sont distribués, le long des côtés
rectilignes des éléments, de telle manière que tous les éléments soient aptes à être
assemblés deux par deux.
3. Ensemble d'éléments suivant la revendication 2, dont les éléments sont au nombre de
quatre, caractérisé par le fait que leurs côtés rectilignes comprennent deux suites,
l'une de quatre protubérances et l'autre de cinq, ces deux suites constituant quatre
demi-suites dans lesquelles les protubérances sont séparées par au moins deux intervalles
d'une unité, par au moins deux intervalles de deux unités, par au moins un intervalle
de quatre unités et par au moins un intervalle de trois ou de cinq unités.
4. Ensemble d'éléments suivant la revendication 1, dont les éléments sont au nombre de
quatre, caractérisé par le fait que leurs côtés rectilignes comprennent deux suites,
l'une de deux protubérances et l'autre de trois, ces protubérances étant séparées
par deux intervalles d'une unité, par deux intervalles de deux unités et par trois
intervalles de trois unités, lesdits éléments étant tous aptes à être assemblés trois
par trois.
5. Ensemble d'éléments suivant la revendication 1, caractérisé par le fait que lesdites
protubérances sont constituées chacune par une languette fendue longitudinalement
de manière à former deux branches élastiques, l'une desdites branches présentant,
latéralement, une saillie et l'autre une creusure correspondante, la saillie d'une
protubérance étant destinée à s'engager dans la creusure de la protubérance d'un autre
élément avec laquelle elle coopère, de telle manière que les éléments soient assemblés
à charnière, c'est-à-dire articulés les uns aux autres, autour d'un axe passant par
l'ensemble des saillies et des creusures des protubérances accrochées les unes aux
autres.
6. Ensemble d'éléments suivant la revendication 5, caractérisé par le fait que leurs
côtés rectilignes comprennent deux suites de dix-huit unités divisées chacune en deux
demi-suites, l'une des demi-suites de la première suite comprenant deux protubérances
d'extrémité et une protubérance intermédiaire située à un intervalle de deux unités
de l'une des protubérances d'extrémité et à un intervalle de quatre unités de l'autre
protubérance d'extrémité, la seconde demi-suite comprenant deux protubérances situées
chacune à une distance d'une unité de l'une des extrémités de la demi-suite et qui
sont séparées l'une de l'autre par un intervalle de cinq unités, l'une des demi-suites
de la seconde suite comprenant deux protubérances dont l'une est située à une distance
de quatre unités de l'une des extrémités de la demi-suite et l'autre à une distance
de deux unités de l'extrémité opposée, ces deux protubérances étant séparées par un
intervalle d'une unité, la seconde demi-suite comprenant deux protubérances dont l'une
est située à une distance de trois unités de l'une des extrémités de la demi-suite
et l'autre à une distance de deux unités de l'extrémité opposée, ces deux protubérances
étant séparées par un intervalle de deux unités.
7. Ensemble d'éléments suivant la revendication 5, dont les éléments sont au nombre de
quatre, caractérisé par le fait que leurs côtés rectilignes comprennent deux suites
de dix unités, divisées chacune en deux demi-suites, l'une des demi-suites de la première
suite comprenant deux protubérances d'extrémité séparées par un intervalle de trois
unités, l'autre demi-suite comprenant une protubérance centrale, les deux demi-suites
de la seconde suite étant identiques et comprenant chacune une protubérance située
à une distance d'une unité d'une extrémité de la demi-suite et à une distance de trois
unités de l'autre extrémité de la demi-suite.
8. Ensemble d'éléments suivant la revendication 1, caractérisé par le fait qu'il lui
est adjoint un élément auxiliaire, portant une suite symétrique de protubérances et
d'intervalles, apte à s'assembler avec chacun des éléments de l'ensemble.
9. Ensemble d'éléments suivant la revendication 8, dont les éléments sont au nombre de
quatre, caractérisé par le fait que leurs côtés rectilignes comprennent deux suites
de treize unités, l'une comprenant deux protubérances situées l'une à une distance
d'une unité d'une des extrémités de la suite et l'autre à une distance de quatre unités
de l'autre extrémité, ces deux protubérances étant séparées par un intervalle de six
unités, la deuxième suite comprenant deux protubérances dont l'une est située à une
distance de deux unités d'une des extrémités de la suite et dont l'autre est située
à une distance de cinq unités de l'autre extrémité, ces deux protubérances étant séparées
par un intervalle de quatre unités, l'élément auxiliaire comprenant une suite de treize
unités comprenant cinq protubérances, à savoir deux protubérances terminales situées
aux deux extrémités de la suite, une protubérance centrale située au milieu de la
suite et deux protubérances intermédiaires situées chacune à mi-distance d'une des
protubérances terminales et de la protubérance centrale, les intervalles entre toutes
les protubérances étant de deux unités.
10. Ensemble d'éléments suivant la revendication 9, caractérisé par le fait que la protubérance
centrale de l'élément auxiliaire est symétrique et présente des moyens d'accrochage
de même type --saillies ou creusures-- sur ses deux faces latérales.
11. Ensemble d'éléments suivant la revendication 1, caractérisé par le fait que ces éléments
sont tous identiques, formés de triangles équilatéraux, présentant, sur chacun de
leurs côtés, une suite de protubérances et d'intervalles dont le nombre des unités
se situe entre dix-huit et trente-huit.
12. Ensemble d'éléments suivant la revendication 11, caractérisé par le fait que lesdits
éléments triangulaires présentent, sur chacun de leurs côtés, une suite de protubérances
de vingt-six unités, divisée en deux demi-suites, la demi-suite d'un premier côté
du triangle comprenant une protubérance située à une distance de deux unités d'une
des extrémités de ladite demi-suite et une deuxième protubérance située à une distance
de sept unités de la première protubérance et à une distance de deux unités de l'autre
extrémité de ladite demi-suite, la seconde demi-suite du premier côté comprenant une
protubérance située à une distance d'une unité de l'extrémité de ladite demi-suite
et une deuxième protubérance située à une distance d'une unité de la première protubérance
et à une distance de neuf unités de l'extrémité de ladite deuxième demi-suite, la
première demi-suite du deuxième côté du triangle comprenant une première protubérance
située à l'extrémité de ladite demi-suite, une deuxième protubérance située à une
distance de trois unités de la première, et une troisième protubérance située à l'autre
extrémité de la demi-suite et à une distance de sept unités de la deuxième protubérance,
la deuxième demi-suite de ce deuxième côté comprenant une protubérance située à une
distance de sept unités de l'extrémité de la demi-suite, et une deuxième protubérance
située à une distance d'une unité de la première protubérance et à une distance de
trois unités de l'autre extrémité de la demi-suite, la première demi-suite du troisième
côté du triangle comprenant une première protubérance située à une distance de six
unités de l'extrémité de la demi-suite et une deuxième protubérance située à une distance
d'une unité de la première protubérance et à une distance de quatre unités de l'autre
extrémité de la demi-suite, la deuxième demi-suite de ce troisième côté comprenant
une première protubérance située à une distance de cinq unités de l'extrémité de la
demi-suite et une deuxième protubérance située à une distance de cinq unités de la
première protubérance et à une distance d'une unité de l'autre extrémité de la demi-suite.
13. Ensemble d'éléments suivant la revendication 1, caractérisé par le fait que ces éléments
sont tous identiques, formés de carrés présentant sur chacun de leurs côtés une suite
de protubérances et d'intervalles dont le nombre des unités se situe entre dix et
dix-huit.
14. Ensemble d'éléments suivant la revendication 1, caractérisé par le fait que ces éléments
sont tous identiques, formés de carrés, présentant, sur chacun de leurs côtés, une
suite de protubérances de dix-huit unités divisée en deux demi-suites, la demi-suite
d'un premier côté du carré comprenant deux protubérances d'extrémité et une protubérance
intermédiaire située à un intervalle de deux unités de l'une des protubérances d'extrémité
et à un intervalle de quatre unités de l'autre protubérance d'extrémité, la seconde
demi-suite du premier côté comprenant deux protubérances situées chacune à une distance
d'une unité de l'une des extrémités de la demi-suite et qui sont séparées l'une de
l'autre par un intervalle de cinq unités, la première demi-suite d'un deuxième côté
du carré, adjacent au premier côté, comprenant deux protubérances dont l'une est située
à une distance de quatre unités de l'une des extrémités de la demi-suite et l'autre
à une distance de deux unités de l'extrémité opposée, ces deux protubérances étant
séparées par un intervalle d'une unité, la deuxième demi-suite de ce deuxième côté
du carré comprenant deux protubérances dont l'une est située à une distance de trois
unités de l'une des extrémités de la demi-suite et l'autre à une distance de deux
unités de l'extrémité opposée, ces deux protubérances étant séparées par un intervalle
de deux unités, le troisième côté du carré, opposé au premier, présentant une suite
de protubérances et d'espaces libres identique à et symétrique de celle du premier
côté et le quatrième côté du carré présentant une suite de protubérances et d'espaces
libres identique à et symétrique de celle du deuxième côté.
15. Ensemble d'éléments suivant la revendication 1, caractérisé par le fait que ces éléments
sont tous identiques, formés de carrés, présentant, sur chacun de leurs côtés, une
même suite de protubérances de dixhuit unités, divisée en deux demi-suites, l'une
de ces demi-suites comprenant deux protubérances d'extrémité et une protubérance intermédiaire
située à un intervalle de deux unités de l'une des protubérances d'extrémité et à
un intervalle de quatre unités de l'autre protubérance d'extrémité, l'autre demi-suite
comprenant deux protubérances situées chacune à une distance d'une unité de l'une
des extrémités de la demi-suite et qui sont séparées l'une de l'autre par un intervalle
de cinq unités.
16. Ensemble d'éléments suivant la revendication 1, caractérisé par le fait que le bord
des éléments présentant les protubérances comporte plusieurs suites d'intervalles
et de protubérances, qui se succèdent le long dudit bord.
17. Ensemble d'éléments suivant la revendication 1, caractérisé par le fait que le bord
des éléments présentant les protubérances comporte un point de symétrie de part et
d'autre duquel se succèdent, le long dudit bord, des demi-suites d'intervalles et
de protubérances.
18. Ensemble d'éléments suivant la revendication 1, caractérisé par le fait que leurs
protubérances présentent un pourtour sensiblement symétrique par rapport à leur axe
longitudinal, leur tête étant évasée par rapport à leur base qui est rétrécie.
19. Ensemble d'éléments suivant la revendication 18, dont les éléments sont au nombre
de quatre, caractérisé par le fait que leur côté rectiligne comprend deux suites de
quatre protubérances chacune, les deux suites constituant quatre demi-suites dans
lesquelles les protubérances sont séparées par au moins deux intervalles d'une unité,
par au moins trois intervalles de deux unités, par au moins un intervalle de quatre
unités, et par au moins un intervalle de cinq unités, ou bien encore par deux intervalles
supplémentaires de quatre unités.
20. Ensemble d'éléments suivant la revendication 8, caractérisé par le fait que ledit
élément auxiliaire est constitué par une plaque quadrangulaire dont deux des côtés,
opposés, présentent une suite de protubérances symétrique par rapport à leur milieu,
alors que les deux autres côtés opposés de l'élément présentent chacun une suite de
protubérances dissymétrique par rapport à leur milieu.
21. Ensemble d'éléments suivant l'une quelconque des combinaisons des revendications 1
à 17 ou des revendications 1 à 18 ou 1, 18 et 19.
22. Structure réalisée à l'aide des éléments suivant l'une ou l'autre des revendications
13, 14 et 15.
23. Structure suivant la revendication 22, caractérisée par le fait qu'elle est constituée
par un polyèdre.