[0001] L'invention concerne une feuille de papier de sécurité comportant des zones localisées
d'épaisseur et d'opacité réduites et plus particulièrement un papier pour billets
de banque ou un papier de sécurité comportant des zones importantes d'épaisseur et
d'opacité réduites, à des endroits déterminés, ces zones étant des filigranes.
[0002] L'invention concerne de préférence une feuille de papier comportant au moins une
zone ayant une opacité moyenne uniforme inférieure d'au moins 40 % par rapport à l'opacité
du reste de la feuille.
[0003] Dans la présente description, "papier" signifie toute feuille obtenue par voie humide
à l'aide d'une suspension de fibres de cellulose naturelle et/ou de fibres synthétiques
pouvant contenir diverses charges et divers additifs utilisés couramment en papeterie.
[0004] On connaît déjà dans la technique antérieure des papiers qui sont transparentisés.
Ces papiers sont par exemple rendus transparents par des compositions chimiques (voir
notamment le brevet français n° 82 05124, déposé le 15 mars 1982 par ARJOMARI-PRIOUX).
Ces papiers sont rendus transparents sur toute leur surface et sont destinés à des
applications pour le dessin industriel, la reproduction de plans, etc.
[0005] On connaît aussi des procédés chimiques de transparentisation partielle, c'est-à-dire
à des endroits déterminés. Ces procédés utilisent des compositions à base de graisse
ou d'huile minérale ou végétale qui sont déposées par impression. Cependant, il est
difficile d'imprimer sur ces zones transparentisées à l'aide de techniques usuelles
actuelles d'impression (offset, taille-douce, héliographie, etc.).
[0006] Par ailleurs, il est connu de réaliser des différences d'épaisseur et de densité
dans le papier, notamment par la technique des filigranes utilisée pour sécuriser
les papiers pour billets de banque, les documents d'identité ou documents officiels
et de valeur. Ces filigranes sont obtenus lors de la fabrication de la feuille dé
papier par des formes rondes comportant des empreintes en creux et/ou en relief ou
à l'aide de rouleaux filigraneurs comportant des dessins en creux et/ou en relief
associés à une table plate (machine Four-drinier). On obtient alors une image qui,
lorsqu'on regarde la feuille de papier en transmission, apparaît soit claire, si le
rouleau filigraneur comporte un dessin en relief, soit sombre, si le rouleau filigraneur
comporte un dessin en creux. Les zones claires sont dues au fait que l'épaisseur de
la feuille et la densité des fibres sont plus faibles que l'épaisseur de la feuille
et la densité des fibres dans les zones où il n'y a pas eu empreinte par le rouleau
filigraneur. Au contraire, les zones foncées sont dues au fait que l'épaisseur de
la feuille et la densité des fibres sont plus importantes.
[0007] De tels filigranes comportent des parties claires qui ont en général des superficies
de quelques mm
2 et la variation d'opacité entre la partie claire du filigrane et le papier non filigrané
est faible. Si l'on souhaite effectuer une impression sur les zones claires de ces
filigranes, il est très difficile de faire correspondre les zones claires et l'impression
et même avec un repérage très précis des filigranes, on parvient difficilement à obtenir
une bonne correspondance.
[0008] On a décrit dans la demande de brevet européen n° 388 090, déposée le 9 mars 1990
par DE LA RUE COMPANY PLC. un papier de sécurité comportant des zones d'opacité réduite,
à des endroits déterminés et bien localisés, les zones permettant de voir par transmission,
à l'oeil nu, des impressions portées sur la face opposée à la face selon laquelle
on regarde le papier. Les zones peuvent par exemple être réalisées sous forme de filigrane
en utilisant des procédés par forme ronde ou par rouleaux filigraneurs.
[0009] Or, dans cette demande de brevet, on ne décrit pas comment on obtient industriellement
ces zones.
[0010] Industriellement, il est relativement aisé de fabriquer du papier comportant des
zones d'épaisseur réduite et donc claires, obtenues par la technique du filigrane,
quand la superficie de ces zones est inférieure à 0,4 cm
2. Par contre, si l'on souhaite obtenir des zones dont la superficie est supérieure
à 0,4 cm
2, par la technique du filigrane l'homme du métier rencontre des problèmes techniques.
[0011] Le premier problème est le suivant: Pour réaliser un filigrane, l'homme du métier
sait que l'on peut embosser la toile d'une forme ronde à l'aide d'un poincon. Par
exemple, si on souhaite une zone circulaire claire, on embossera la toile avec un
poinçon circulaire. Cependant, en utilisant un tel procédé, on n'obtient pas une zone
claire d'opacité constante. En effet, on s'est aperçu que les fibres ont tendance
à se déposer en plus grande quantité au voisinage du centre de la partie embossée
que sur les bords et donc le centre du filigrane apparaît beaucoup moins clair que
les bords. Si on utilise un rouleau filigraneur qui comporte des aspérités en relief,
on obtient le même phénomène.
[0012] Un deuxième problème qui se pose est que lorsque l'on veut des zones d'épaisseur
réduite et donc claires ayant une superficie de plus de 0,4 cm
2, on n'obtient pas de zone claire.
[0013] On connaît par ailleurs divers moyens pour éviter la falsification des chèques. Ainsi,
on peut ajouter dans ou sur le papier pour chèques des composés chimiques qui réagissent
avec des acides, des bases ou des crayons effaceurs. Cependant, on cherche toujours
de nouveaux moyens contre la falsification.
[0014] On a décrit dans la demande de brevet européen déposée le 18 novembre 1992 par la
demanderesse et publiée le 30 juin 1993 sous le numéro EP-A-549 384, un procédé de
fabrication d'une feuille de papier comportant au moins une zone ayant une épaisseur
réduite par rapport à l'épaisseur du reste de la feuille, et ayant une superficie
d'au moins 0,4 cm
2, en disposant sur une toile embossée ou non, éventuellement disposée sur une forme
ronde, une dispersion aqueuse contenant au moins des fibres cellulosiques, en égouttant
l'eau pour former la feuille, en présence ou non d'un rouleau filigraneur, en séchant.
On utilise des pièces flexibles que l'on associe à la toile filigraneuse, au rouleau
filigraneur ou à la forme ronde, de façon que l'égouttage de l'eau lors de la formation
de la feuille dans les zones des pièces flexibles soit diminué par rapport à l'égouttage
de l'eau dans les zones ne comportant pas de pièce flexible.
[0015] La feuille de papier obtenue selon ce procédé est telle que la zone ayant une épaisseur
réduite a une épaisseur inférieure jusqu'à 40 % de l'épaisseur du reste de la feuille.
La feuille peut aussi être telle que ladite zone a une opacité moyenne inférieurejusqu'à
40 % de l'opacité du reste de la feuille.
[0016] Un tel procédé permet donc d'obtenir des zones d'opacité réduite. Cependant, on cherche
encore à réduire l'opacité des zones.
[0017] De plus, le procédé nécessite une transformation de la machine à papier, à savoir
que l'on associe à la toile filigraneuse, ou au rouleau filigraneur, ou à la forme
ronde, des pièces flexibles. Ces pièces doivent être fixées à des endroits déterminés
et nécessitent donc une manipulation supplémentaire. De plus, la zone a une épaisseur
inférieure de 30 % par rapport à l'épaisseur du reste de la feuille.
[0018] On a décrit dans le document EP-A-0 229 645 un procédé de fabrication d'une feuille
de sécurité comportant un fil de sécurité. Il consiste à former une première couche
de papier et une seconde couche de papier, à introduire un élément de sécurité entre
ces deux couches, à réunir ces deux couches. L'une des couches a des régions locales
dont l'épaisseur est de 0 à 30 % de l'épaisseur totale de la feuille de papier. Une
telle feuille de sécurité permet d'obtenir une feuille comportant un fil de sécurité
plus ou moins apparent en surface.
[0019] On connait par ailleurs des billets de banque qui sont constitués de feuilles de
matière synthétique transparente sur lesquelles on effectue une impression recto-verso,
l'impression étant telle qu'elle laisse une zone complètement transparente. Sur cette
zone transparente on reporte un hologramme. De tels billets en plastique ont cependant
quelques inconvénients. Ils sont peu résistants à la manipulation et à la circulation
car l'impression peut être fragile sur le plastique. C'est la raison pour laquelle
on préfère des billets en papier, mais on souhaite en même temps réaliser une zone
la plus transparente possible. Or, selon le procédé décrit dans le document EP-A-549
384, la zone obtenue est certes d'épaisseur réduite et d'opacité réduite, mais on
veut une zone d'opacité encore plus faible.
[0020] Par conséquent, un autre but de l'invention est de réaliser dans le papier une zone
pratiquement transparente ou translucide, sans percer le papier dans cette zone.
[0021] Un autre but est de réaliser dans le papier une zone pratiquement transparente ou
translucide, cette zone pouvant être imprimée et/ou pouvant recevoir un hologramme
ou toute autre marque distinctive ou de sécurité.
[0022] Cette zone doit donc être suffisamment résistante pour supporter le report d'une
marque de sécurité.
[0023] Un but de l'invention est donc de fournir des zones d'épaisseur réduite par rapport
au reste de la feuille sans avoir besoin d'utiliser des pièces flexibles associées.
[0024] Un autre but de l'invention est de fournir des zones ayant une épaisseur inférieure
beaucoup plus réduite que 40% par rapport du reste de la feuille.
[0025] A cet effet, l'invention concerne une feuille de papier comportant au moins une zone
d'épaisseur et d'opacité réduites ayant une superficie de plus de 0,4 cm
2, caractérisée en ce que la dite feuille est une feuille comprenant une structure
bi-jet constituée d'une première couche de papier comportant au moins une zone dont
l'épaisseur est nulle et d'une seconde couche de papier d'épaisseur sensiblement constante,
les deux couches étant directement réunies, l'épaisseur de la feuille dans ladite
zone (8, 20) d'épaisseur et d'opacité réduites étant de jusqu'à 80% par rapport à
l'épaisseur du reste de la feuille.
[0026] La feuille selon l'invention peut comporter dans une partie de la zone d'opacité
réduite un hologramme, un couchage iridescent, une impression à l'aide d'encres classiques
ou d'encres contenant des pigments colorés, pigments fluorescents, luminescents, composés
photochromes, piezooptiques, piezochromes.
[0027] Le second jet peut être partiellement ou totalement transparentisé. Dans le cas où
le second jet est totalement transparentisé, ce jet peut être obtenu selon la technique
du papier calque, à savoir à partir d'une suspension de fibres de cellulose très raffinées,
pour obtenir la transparence. Dans le cas où le second jet est partiellement transparentisé,
il est transparentisé par voie chimique dans une zone qui vient en correspondance
avec la zone d'épaisseur nulle du premier jet.
[0028] La feuille selon la revendication 1 peut être réalisée selon le procédé de fabrication
dans lequel :
- on forme une première couche de papier sur une toile d'une première partie humide
d'une machine à papier,
- on forme une seconde couche de papier sur une toile d'une seconde partie humide d'une
machine à papier,
- la première couche de papier présentant au moins une région locale d'épaisseur nulle
- on réunit directement les deux couches et on les sèche,
[0029] Bien que les couches de papier soient réalisées sur des toiles à papier séparées,
on obtient une feuille de papier qu'il n'est plus possible de séparer en raison de
l'accouplement rapide de ces couches et de leur séchage en commun. La feuille de papier
ne se différencie pas d'une feuille de papier réalisée sur une toile unique.
[0030] Le procédé est tel que les régions d'épaisseur nulle sont réalisées par des régions
gaufrées en relief sur la toile mécanique, d'où il résulte que le dépôt des fibres
dans ces régions est totalement interdit.
[0031] De préférence au moins une des couches du papier sont constituées sous forme d'un
motif géométrique simple, en particulier sous forme de régions plates approximativement
rectangulaires, rondes ou elliptiques ou toute autre forme.
[0032] La description suivante, en regard des dessins annexés à titre d'exemples non limitatifs
permettra de comprendre comment l'invention peut être mise en pratique.
La figure 1 montre un dispositif pouvant servir à la fabrication de papier de sécurité
selon l'invention.
Les figures 2, 3 et 5 montrent en coupe divers papiers qui ne sont pas couverts par
les revendications.
Les figures 4 et 6 montrent en coupe des papiers selon l'invention.
La figure 7 montre un papier pour chèques obtenu selon l'invention.
[0033] La figure 1 montre un dispositif pouvant être utilisé pour réaliser un papier selon
l'invention. Le dispositif correspond essentiellement aux machines à papier habituelles
du commerce, qui comprennent au moins deux parties humides séparées. Le mode de réalisation
préféré montré ici est constitué par une combinaison de deux parties humides à forme
ronde 1 et 2 d'une machine à papier dite à double forme ronde. Dans la partie humide
1 on réalise une première bande de papier 3, qui est dirigée vers la seconde partie
humide 2 étant suspendue au-dessous du feutre preneur 4. Dans la seconde installation
2 on réalise une seconde bande de papier 5. Les deux bandes de papier sont réunies
au niveau du rouleau 6 et sont ensuite séchées.
[0034] On utilise de préférence pour la réalisation des deux couches de papier deux installations
à forme ronde. Mais il est également possible de réaliser les deux couches de papier
dans des installations à table plate, ou d'utiliser pour la réalisation des deux couches
de papier une combinaison d'une installation à table plate et d'une installation à
forme ronde.
[0035] Sur les figures 2 et 3, on a représenté un papier qu'il n'est pas couvert par les
revendications. Cette feuille 7 est formée d'une première bande 3 et d'une seconde
bande 5. La bande 5 comporte des filigranes clairs 8 obtenus par exemple par un embossage
en relief de la toile de la forme ronde 5. Ces filigranes clairs ont une profondeur
e
1. L'épaisseur totale et de la feuille 7 est la somme des épaisseurs e
3 de la bande 3 et e5 de la bande 5. L'épaisseur e2 de la feuille 7 en regard des filigranes
8 est inférieure à l'épaisseur totale e
l. Sur la figure 2, on a e
1 =1/3 e
t = 33,3 e
t.
[0036] Sur la figure 3, on a e
1 =1/2 e
t = 50% e
l.
[0037] Sur la figure 4, la région 8 est telle que la bande 5 comporte un trou.
[0038] La réduction d'épaisseur est donc de 33% environ dans le premier cas et de 50% dans
le second cas. La feuille de la figure 3 a donc une opacité réduite bien inférieure
à l'opacité de la feuille de la figure 2, dans la région 8 et ce pour une épaisseur
e
t totale sensiblement égale.
[0039] En réglant les épaisseurs e
3 et e
5 des bandes 3 et 5, ainsi que la profondeur e1 des filigranes 8, on peut obtenir les
opacités et les épaisseurs réduites que l'on désire.
[0040] La feuille représentée sur la figure 5 est réalisée selon la technique du monojet.
Cette feuille est obtenue par le procédé décrit dans la demande EP-A-549 384 et n'est
pas couverte par les revendications du présent brevet européen.
[0041] La feuille 11 comporet des zones 12, 12
a, 12
b, d'épaisseur e
1 et des zones 12, 12
a, d'épaisseur e
2 non nulle. Les zones 12, 12a ont une densité de fibres bien inférieure à la densité
des zones 12, 12
a, 12
b. Chaque zone 13, 13
a subit une transparentisation supplémentaire. Cette transparentisation est réalisée
par voie chimique selon ce mode de réalisation. De préférence, la transparentisation
est réalisée à l'aide d'une composition de transparentisation décrite dans le brevet
européen de la demanderesse EP-91 341. La transparentisation supplémentaire est effectuée
après séchage de la feuille, en bout de machine.
[0042] Cette composition peut par exemple être constitués de:
12 % d'une résine de condensation cétone - aldéhyde modifiée
23 % d'une résine hexaméthoxyméthylmélaminée
4 % d'alcool éthylique
17 % d'alcool butylique
28 % de dibutylphtalate
16 % de produits isopar affiniqués.
[0043] On applique cette composition par exemple par impression à l'aide d'un cylindre d'impression
gravé, les gravures du cylindre correspondant aux zones 13, 13
a à transparentiser.
[0044] La figure 6 représente en coupe une feuille 14 obtenue selon la technique du "bijet"
représentée sur la figure 1.
[0045] La feuille 14 représentée sur la figure 6 est formée d'une première bande 16 et d'une
seconde bande 17. La bande 17 est telle qu'elle présente des zones 18 d'épaisseur
nulle. La bande 16 peut être transparentisée ou non dans les zones situées en regard
des zones 18.
1. Feuille de papier de sécurité comportant au moins une zone (8, 20) d'épaisseur et
d'opacité réduites ayant une superficie de plus de 0,4 cm2, caractérisée en ce que ladite feuille comprend une structure bi-jet constituée d'une première couche de
papier (17) comportant au moins une zone (18) dont l'épaisseur est nulle et d'une
seconde couche de papier (16) d'épaisseur sensiblement constante, les deux couches
étant directement réunies, l'épaisseur de la feuille dans ladite zone (8,20) d'épaisseur
et d'opacité réduites étant de jusqu'à 80 % par rapport à l'épaisseur du reste de
la feuille.
2. Feuille de papier de sécurité comportant au moins une zone (8,20) d'opacité réduite
selon la revendication 1, caractérisée en ce que ladite zone (8,20) a une opacité réduite du fait de la réduction de son épaisseur
par rapport à l'épaisseur du reste de la feuille et du fait que ladite seconde couche
(16) a subi une transparentisation supplémentaire.
3. Feuille de papier de sécurité selon la revendication 1 ou 2, caractérisée par le fait que dans la zone d'épaisseur et d'opacité réduites, la feuille a une épaisseur inférieure
d'au moins 40 % par rapport à l'épaisseur du reste de la feuille.
4. Feuille de papier de sécurité selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée par le fait qu'elle comporte dans une partie de ladite zone (8,20) d'opacité réduite un élément de
sécurité (15) tel qu'un hologramme, un couchage iridescent, une impression à l'aide
d'encres classiques ou d'encres contenant des pigments colorés, pigments fluorescents,
luminescents, Composés photochromes, piezooptiques, piezochromes.
5. Feuille de papier de sécurité selon l'une des revendications 2 à 4, caractérisée par le fait que ladite seconde couche (16) est totalement transparentisée et obtenue selon la technique
du papier calque, à partir d'une suspension de fibres de cellulose très raffinées.
6. Feuille selon l'une des revendications 2 à 4, caractérisée par le fait que ladite seconde couche (16) est partiellement transparentisée par voie chimique dans
une zone qui vient en correspondance avec la zone (18) d'épaisseur nulle de ladite
première couche (17).
7. Application d'une feuille selon l'une des revendications 1 à 6 comme papier pour billets
de banque.
8. Application d'une feuille selon l'une des revendications 1 à 6 comme papier de sécurité.
1. Sicherheitspapierbogen mit mindestens einer Zone (8, 20) verminderter Dicke und verminderter
Opazität mit einer Oberfläche von mehr als 0,4 cm2, dadurch gekennzeichnet, daß der Bogen eine zweilagige Struktur aus einer ersten Papierschicht (17) mit mindestens
einer Zone (18) der Dicke null und einer zweiten Papierschicht (16) mit einer im wesentlichen
konstanten Dicke umfaßt, wobei die beiden Schichten direkt miteinander verbunden sind,
die Dicke des Bogens in den Zonen verminderter Dicke und verminderter Opazität bis
zu 80% der Dicke des übrigen Bogens beträgt.
2. Sicherheitspapierbogen mit mindestens einer Zone (8, 20) verminderter Opazität nach
Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß die Zone (8, 20) infolge der Verminderung ihrer Dicke gegenüber der Dicke des übrigen
Bogens und infolge einer zusätzlichen Transparentisierung der zweiten Schicht (16)
eine verminderte Opazität aufweist.
3. Bogen nach Anspruch 1 oder 2, dadurch gekennzeichnet, daß der Bogen in der Zone verminderter Dicke und verminderter Opazität eine Dicke von
weniger als 40% der Dicke des übrigen Bogens aufweist.
4. Bogen nach einem der Ansprüche 1 bis 3, dadurch gekennzeichnet, daß er in einem Teil der Zone verminderter Opazität ein Sicherheitselement (15) wie ein
Hologramm, eine irisierende Schicht, einen Aufdruck aus herkömmlichen Druckfarben
oder Druckfarben mit Farbpigmenten, Fluoreszenzpigmenten, Leuchtpigmenten und photochromen,
piezooptischen und piezochromen Zusammensetzungen enthält.
5. Bogen nach einem der Ansprüche 2 bis 4, dadurch gekennzeichnet, daß die zweite Schicht (16) vollkommen transparentisiert ist und aus einer Suspension
hochgereinigter Cellulosefasern nach dem Pauspapierverfahren erhalten wird.
6. Bogen nach einem der Ansprüche 2 bis 4, dadurch gekennzeichnet, daß die zweite Schicht (16) in einer Zone, die auf der Zone (18) der Dicke null der ersten
Schicht (17) zu liegen kommt, teilweise chemisch transparentisiert ist.
7. Verwendung eines Bogens nach einem der Ansprüche 1 bis 6 als Banknotenpapier.
8. Verwendung eines Bogens nach einem der Ansprüche 1 bis 6 als Sicherheitspapier.
1. Sheet of security paper comprising at least one region (8, 20) of reduced thickness
and opacity having an area of more than 0.4 cm2, characterized in that the said sheet comprises a two-ply structure consisting of a first ply (17) of paper
comprising at least one region (18) whose thickness is zero and of a second ply (16)
of paper of approximately constant thickness, the two plies being directly joined
together, the thickness of the sheet in the said region (18,20) of reduced thickness
and opacity is up to 80% with respect to the thickness of the rest of the sheet.
2. Sheet of security paper comprising at least one region (8, 20) of reduced opacity
according to Claim 1, characterized in that the said region (8,20) has a reduced opacity because of the reduction in its thickness
with respect to the thickness of the rest of the sheet and because the said second
ply (16) has undergone an additional transparentization step.
3. Sheet according to Claim 1 or 2, characterized in that, in the region of reduced thickness and opacity, the sheet has a thickness at least
40% less than the thickness of the rest of the sheet.
4. Sheet according to any one of Claims 1 to 3, characterized in that it includes, in part of the region of reduced opacity, a security element (15), such
as a hologram, an iridescent coating, or printing using conventional inks or inks
containing colour pigments, fluorescent or luminescent pigments or photochromic, piezooptic
or piezochromic compounds.
5. Sheet according to one of Claims 2 to 4, characterized in that the said second ply (16) is completely transparentized and obtained using the tracing-paper
technique, starting from a suspension of highly refined cellulose fibres.
6. Sheet according to one of Claims 2 to 4, characterized in that the said second ply (16) is partially transparentized using a chemical technique
in a region which will be in correspondence with the region (18) of zero thickness
of the said first ply (17).
7. Application of a sheet according to one of Claims 1 to 6 as paper for bank-notes.
8. Application of a sheet according to one of Claims 1 to 6 as security paper.