[0001] La présente invention a pour objet un système d'émission numérique par satellite
comprenant une liaison envoyant des informations numériques à destination du satellite,
ledit satellite réémettant un multiplex d'émission.
[0002] Le standard DTVB d'émission de télévision par satellite a été décrit dans la publication
de l'Union Européenne de Radiodiffusion de Janvier 94, intitulée "Specification of
the "Baseline Modulation/Channel Coding System" for Digital Multiprogramme Television
by Satellite" (V4/MOD-B, DTVB 1110, GT V4/MOD 252).
[0003] Ce standard met en oeuvre la transmission multiprogramme par satellite utilisant
le standard MPEG-2 pour la compression audio et vidéo et le multiplexage. Pour la
définition de ce standard MPEG-2, on se reportera à la publication de l'International
Standardisation Organisation (ISO) intitulée "MPEG-2 Systems Working Draft" (ISO/IEC
JTC1/SC20/WG11, NO501, MPEG93, Juillet 1993).
[0004] Le standard DTVB suppose de manière implicite que les différents canaux de télévision
sont acheminés à une station terrestre unique en vue de leur multiplexage. Le flux
de données multiplexées, appelé flux de transport, est alors transmis au satellite
par une liaison ascendante commune après insertion d'informations de redondance permettant
la protection du signal.
[0005] Cette nécessité de transporter chaque canal de télévision à une liaison ascendante
commune, également appelée liaison de contribution, engendre des coûts supplémentaires
résultant d'une part de la mise en oeuvre de cette station terrestre de liaison de
contribution et d'autre part de l'acheminement des signaux vers cette station terrestre
à partir de divers émetteurs terrestres.
[0006] La présente invention a pour objet un système permettant l'élimination de cette liaison
de contribution, en particulier dans le cadre de la mise en oeuvre de l'émission par
satellite de programmes de télévision numérique pouvant être reçus directement au
domicile d'un utilisateur.
[0007] L'invention concerne ainsi un système d'émission numérique par satellite comprenant
une liaison envoyant des informations numériques à destination du satellite, ledit
satellite réémettant un multiplex d'émission caractérisé en ce que la liaison comporte
une pluralité d'émetteurs individuels dont chacun émet un signal d'émission à un premier
débit correspondant à au moins un programme et en ce que le satellite comporte un
module multiplexeur embarqué combinant lesdits signaux d'émission pour former ledit
multiplex d'émission à un deuxième débit plus élevé que le premier débit.
[0008] La mise en oeuvre de l'invention se réduit ainsi, au niveau du satellite à l'adjonction
du module multiplexeur.
[0009] Au moins un dit émetteur individuel peut être une station au sol. Ainsi, chaque station
au sol émet directement en direction du satellite, ce qui permet l'élimination de
la liaison de contribution. Il n'est d'ailleurs pas nécessaire que tous les émetteurs
individuels soient des stations au sol.
[0010] Ladite liaison est avantageusement une liaison multiplex émettant un signal d'émission
multiplex qui est de préférence un signal analogique modulé, de préférence en phase,
pour le transport desdites informations numériques. Le signal multiplex comporte avantageusement
des paquets dont chacun transporte l'information d'un seul programme.
[0011] Il est avantageux qu'au moins un émetteur individuel comporte un multiplexeur de
transport multiplexant au moins des signaux audio et vidéo. Un émetteur individuel
peut comporter un générateur d'adaptation de canal générant au moins un bloc d'adaptation
de canal d'un premier type ne nécessitant pas d'échange d'informations entre des programmes
différents. Ce bloc d'adaptation du premier type est par exemple un bloc d'embrouillage
et/ou un bloc d'encodage externe.
[0012] Au moins un émetteur individuel peut comporter un dispositif de réception du multiplex
d'émission et un dispositif d'extraction d'horloge fournissant un signal d'horloge
de l'émetteur individuel. Ceci permet d'obtenir de manière simple une horloge qui
ne présente pas de dérive par rapport à l'horloge du satellite qui alimente entre
autres choses le module multiplexeur.
[0013] Selon un mode de réalisation préféré, le module multiplexeur embarqué comporte successivement
:
1) une pluralité de branches en parallèle, dont chacune reçoit à son entrée un signal
analogique démultiplexé par un démultiplexeur analogique, lequel fait partie de l'architecture
embarquée sur le satellite, chaque branche en parallèle comprenant successivement
:
a) un filtre passe-bande,
b) un convertisseur analogique-numérique,
c) un démodulateur en bande de base,
d) une mémoire tampon attaquant une entrée d'un multiplexeur embarqué.
2) ledit multiplexeur embarqué,
3) un convertisseur numérique-analogique,
4) un modulateur du signal analogique fourni par le convertisseur numérique-analogique,
5) un mélangeur fournissant un signal d'émission satellite multiplexée.
[0014] Le module multiplexeur comporte avantageusement, en aval du multiplexeur embarqué
et en amont du convertisseur numérique-analogique, un générateur d'adaptation de canal
générant au moins un bloc d'adaptation de canal d'un deuxième type nécessitant un
échange d'informations entre des programmes différents. Un bloc d'adaptation du deuxième
type peut être par exemple un bloc d'entrelacement et/ou un bloc d'encodage interne.
[0015] Le modulateur dudit signal analogique est avantageusement un modulateur de phase
à plusieurs états, de préférence un modulateur de phase à quatre états (0°, 90°, 180°,
270°), chacune des valeurs représentant un dibinaire (QPSK).
[0016] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront mieux à la lecture
de la description qui va suivre, donnée à titre d'exemple non limitatif, en liaison
avec les dessins dans lesquels :
- la figure 1 représente un schéma fonctionnel d'un système selon l'invention ;
- la figure 2 représente un flux de transport numérique selon le standard MPEG-2 ;
- la figure 3 illustre la configuration connue mettant en oeuvre une liaison de contribution
;
- la figure 4 illustre la transmission effectuée selon l'invention sans liaison de contribution
;
- la figure 5 représente le diagramme fonctionnel d'une adaptation de canal connue en
soi ;
- la figure 6 représente l'adaptation de canal modifiée selon un mode de réalisation
préféré de l'invention ;
- la figure 7 représente le diagramme fonctionnel d'une liaison ascendante selon un
mode de réalisation préféré de l'invention ;
- la figure 8 illustre le découpage en canaux d'une liaison ascendante selon l'invention
;
- la figure 9 représente un schéma fonctionnel d'un bloc multiplexeur embarqué selon
un mode de réalisation préféré de l'invention ;
- la figure 10 représente diverses configurations d'implantation de ce module multiplexeur
dans l'architecture du satellite ;
- et la figure 11 un mode de réalisation préféré de la figure 10.
[0017] Selon la figure 1, un système de transmission selon l'invention comporte un certain
nombre de stations au sol E₁, E₂, E₃, E₄, etc... pourvues d'antennes d'émission A₁,
A₂, A₃, A₄, etc... émettant avec un débit dit "faible" en direction d'un satellite
SAT, lequel reçoit l'ensemble de ces émissions par une antenne de réception unique
AR. Selon ce système, les stations E₁, E₂, E₃, E₄, etc..., qui sont disposées au sol
dans des positions géographiques différentes adressent leurs signaux indépendamment
les unes des autres vers le satellite SAT qui fait fonction de répondeur pour la transmission
d'un ou plusieurs programmes de télévision numérique. Chaque station au sol E₁, E₂,
E₃, E₄, etc.. transmet un signal correspondant à au moins un programme de télévision.
Un module multiplex MMUX intégré à l'architecture du satellite SAT effectue un traitement
sur les signaux reçus par l'antenne de réception AR à partir des stations au sol E₁,
E₂, E₃, E₄, etc..de manière à générer un seul signal multiplex émis par l'antenne
d'émission AE en direction de récepteurs terrestres à destination d'utilisateurs individuels,
ou d'immeubles, pourvus d'antennes de réception satellites. Le signal émis par l'antenne
d'émission AE du satellite SAT comporte un signal de télévision multiprogramme dans
lequel les émissions des stations au sol E₁, E₂, E₃, E₄, etc.. ou de seulement certaines
d'entre elles est multiplexé.
[0018] La liaison descendante constituée par les émissions de l'antenne d'émission AE est
effectuée de préférence selon le standard d'émissions de télévision par satellite
DTVB mentionné ci-dessus.
[0019] Avec ce système, on s'est affranchi de la liaison de contribution de l'Art Antérieur.
[0020] Les liaisons ascendantes E₁, E₂, E₃, E₄, etc... émettent des signaux conformes au
standard MPEG-2 selon lequel les signaux audio, vidéo, et éventuellement de données,
sont multiplexés et comprimés pour former un flux élémentaire de paquet PES.
[0021] Le flux de transport MPEG-2 est représenté à la figure 2. Il comporte un succession
de paquets P1, P2, P3, P4, etc... Un paquet comporte un segment de données PES qui
regroupe des informations vidéo, audio et de données précitées et qui est précédé
par un en-tête comportant successivement un multiplet de synchronisation SYNC, en
général un octet, un segment d'indication d'erreur de transport de paquets TPEI, un
segment PSI d'indication de démarrage de paquets, un segment TP d'indication de priorité
de transport, un segment PID, un segment TSC de contrôle d'embrouillage, un segment
AFC de contrôle de signal d'adaptation, un segment CC de compteur de continuité et
un champ AF d'adaptation. Pour plus de détails, on se reportera à la définition du
standard MPEG-2.
[0022] Dans les systèmes utilisant le standard MPEG-2, il peut être par exemple envisagé
que les stations au sol E'₁, E'₂, E'₃, E'₄, etc...transmettent leurs informations
vidéo V'₁, V'₂, V'₃, V'₄, etc.. audio A'₁, A'₂, A'₃, A'₄, etc...et de données D'₁,
D'₂, D'₃, D'₄ à un multiplexeur de transport TRMUX faisant partie de la liaison de
contribution LC qui est disposée au sol et qui émet le multiplex en direction d'un
satellite qui ne fait ensuite que le retransmettre tel quel à l'intention des utilisateurs
domestiques.
[0023] Selon la configuration de l'invention telle qu'illustrée à la figure 4, chaque émetteur
E₁, E₂, E₃, E₄ est pourvu de son propre multiplexeur de transport TRMUX1, TRMUX2,
TRMUX3, TRMUX4, etc.. qui multiplexe les données vidéo, audio et de données, respectivement
V₁, A₁, D₁ pour l'émetteur E₁, V₂, A₂, D₂ pour l'émetteur E₂, V₃, A₃, D₃ pour l'émetteur
E₃, V₄, A₄, D₄ pour l'émetteur E₄, etc.. Chacun de ces signaux multiplexés est transmis
par les antennes A₁, A₂, A₃, A₄, etc... en direction du satellite SAT dans lequel
ils seront traités par le module multiplexeur MMUX pour produire le multiplex d'émission
regroupant les programmes correspondant aux émetteurs E₁, E₂, E₃, E₄, etc.. en direction
des antennes des récepteurs des utilisateurs domestiques.
[0024] Chaque paquet de transport porte l'information d'un seul programme. Le multiplexeur
de transport de rang
p TRMUX
p exécute un certain nombre de fonctions pour lui permettre de calculer les valeurs
insérées dans l'en-tête du paquet. Il génère cet en-tête et il ajoute le cas échéant
un nombre de données PES suffisant pour atteindre une longueur de 188 octets. Le multiplexeur
de transport TRMUX
p opère à un débit moindre que le multiplexeur de transport TRMUX incorporé dans la
liaison de contribution LC de la figure 3. Dans le cas d'une émission de type télévision,
le débit d'information est connu et reste stable pour un programme donné, ce qui permet
d'effectuer la génération des paquets de transport canal par canal comme représenté
à la figure 4.
[0025] Etant donné qu'il n'y a pas besoin d'échanger d'informations entre les multiplexeurs
de transport TRMUX
p disposés dans les émetteurs individuels E₁, E₂, E₃, E₄, etc.., ces multiplexeurs
peuvent être disposés séparément au sol dans chacune des stations d'émission, alors
que le module multiplexeur MMUX est, quant à lui, incorporé à l'architecture du satellite
SAT.
[0026] Par ailleurs, il est intéressant de limiter le plus possible les fonctions remplies
par le module multiplexeur MMUX. Il est en effet plus intéressant de conserver le
maximum de fonctions au niveau des stations terrestres quitte à en augmenter la puissance
rayonnée isotropique effective ("EIRP") plutôt que d'embarquer un multiplexeur MPEG-2
complet.
[0027] Ceci est illustré par les figures 5 et 6.
[0028] La figure 5 représente un diagramme fonctionnel de l'adaptation de canal, connu en
soi, selon le standard MPEG-2. Cette adaptation de canal comporte tout d'abord un
fonction d'embrouillage réalisée par un embrouilleur EMB pour obtenir une dispersion
d'énergie puis un codage externe réalisé par un encodeur externe EXENC, un entrelacement
réalisé par un dispositif d'entrelacement INT, un encodage interne réalisé par un
encodeur interne INENC et enfin une modulation telle qu'une modulation de phase à
quatre états QPSK réalisée par un modulateur MOD, le signal sortant du modulateur
MOD pouvant alors être dirigé vers l'antenne d'émission AE du satellite SAT.
[0029] Cette adaptation a pour fonction connue de protéger la liaison descendante destinée
à un utilisateur domestique contre les défauts du canal satellite.
[0030] Selon l'invention, on dispose un certain nombre de blocs du canal d'adaptation sur
les stations terrestres E₁, E₂, E₃, E₄, etc.. Ces blocs sont ceux qui exécutent des
fonctions qui, ainsi que la Demanderesse l'a mis en évidence, ne nécessitent pas un
échange d'informations mutuel entre différents programmes. C'est ainsi que les fonctions
d'embrouillage et de codage externe peuvent être placées au sol alors que les fonctions
d'entrelacement et de codage interne restent disposées sur le satellite SAT.
[0031] En outre, étant donné que les stations au sol réalisent le codage externe EXENC,
ceci permet une protection contre les erreurs de la liaison ascendante, avec pour
conséquence une diminution de la puissance rayonnée isotropique effective EIRP des
stations terrestres.
[0032] Le diagramme fonctionnel d'un émetteur E
p est représenté à la figure 7. Il comporte un encodeur vidéo ENCV
p de signaux vidéo V
p, un encodeur audio ENCA
p de signaux audio A
p et un encodeur de données ENCD
p de données D
p fournissant des paquets PES à autant d'entrées d'un multiplexeur de transport TMUX
p. La compression des données vidéo, audio et de données est réalisée de manière connue
dans les trois encodeurs précités. Etant donné que l'allocation du canal est fixe
ou quasiment fixe, il n'est pas besoin de recueillir d'autres données PES des autres
canaux alimentant le même satellite. Par conséquent, le multiplexeur de transport
TMUX
p génère l'en-tête qui correspond au traitement des données PES à son entrée, c'est-à-dire
correspondant au seul canal qui l'intéresse et produit le paquet de transport TP dans
le format MPEG-2.
[0033] Le processeur UWPR inverse le signe du mot unique d'en-tête du paquet selon le standard
d'organisation de trame de la norme DTVB.
[0034] Une unité logique de contrôle CU commandée par une horloge de référence H supervise
cette inversion ainsi que le processus de dispersion d'énergie qui est réalisé par
l'unité d'embrouillage EMB. Le codage interne est réalisé par un processeur RS selon
un code Reed-Solomon avec les paramètres (204, 188, 8). Cet encodage Reed-Solomon
réalisé avant la modulation QPSK réalisée par le modulateur MOD et la transmission
réalisée par l'émetteur EM.
[0035] La fréquence porteuse du signal émis par l'antenne A
p ne nécessite pas une stabilité de fréquence meilleure que 10 ppm. Il est donc possible
d'utiliser un oscillateur local. Cependant, étant donné qu'une dite station d'émission
E
p dispose en général d'un récepteur de contrôle REC, on met à profit l'existence de
ce récepteur REC pour en extraire une horloge-système à partir du signal descendant
fourni par le satellite SAT de manière à verrouiller l'horloge de référence H qui
alimente, outre l'unité de contrôle CU et les modules RS, le multiplexeur TMUX
p et le modulateur MOD.
[0036] On notera, ainsi qu'il sera montré plus en détail par la suite, que dans le module
multiplexeur MMUX du satellite SAT, des mémoires tampon sont mises en oeuvre en amont
du multiplexeur embarqué pour permettre la correction des erreurs résiduelles et des
erreurs dues au phénomène Doppler, avant multiplexage et émission par l'antenne AE.
[0037] La figure 8 illustre la répartition des canaux du satellite SAT. Un groupe de N stations
d'émission E
p (avec N = 6) se partage un répondeur satellite R
p dans le domaine des fréquences (FDMA). La capacité totale du transmetteur est répartie
également entre les stations. En d'autres termes, si R
d mégabit/s sont disponibles sur la liaison descendante, c'est-à-dire pour l'émission
satellite, chaque station E
p transmettra R
u = R
d/N mégabit/s. L'allocation de la ressource est en général statique c'est-à-dire qu'une
station est autorisée à transmettre seulement sur une certaine fréquence qui lui est
allouée.
[0038] Par exemple, la figure 8 illustre le cas d'un satellite présentant plusieurs répondeurs
ayant une bande passante de 33 MHz et qui sont affectés à l'émission de télévision
numérique multiprogramme. Un des répondeurs R
p comporte six porteuses correspondant à six émetteurs E
p émettant sur une bande d'environ 5MHz et présentant chacun un débit R
u de 6 mégabits/s pour un débit d'information total de la liaison descendante RD =
36 mégabits/s.
[0039] La figure 9 représente un diagramme par bloc du module multiplexeur embarqué MMUX.
Le signal à 12 GHz fourni par l'antenne de récepteur AR du satellite SAT est fourni
à l'entrée d'un démultiplexeur d'entrée IMUX qui fait partie de l'architecture du
satellite et qui est situé en amont du module multiplexeur MMUX proprement dit.
[0040] Le module multiplexeur MMUX comporte à son entrée un mélangeur d'entrée MEL1 qui
reçoit à une entrée d'une part le signal de sortie du démultiplexeur d'entrée IMUX
et à son autre entrée un signal fourni par un multiplieur MUL1 à partir d'une horloge
de référence embarquée RH. En concordance avec l'exemple de la figure 8 le module
multiplexeur a été représenté dans une configuration correspondant à six émetteurs
terrestres. En conséquence, le signal de sortie du mélangeur MEL1 est introduit aux
entrées respectives de six amplificateurs respectivement A1 à A6 dont la sortie alimente
des filtres à ondes acoustiques ("SAW") de surface respectivement F1 à F6. De tels
filtres présentent l'avantage d'être compacts, de faible poids et de présenter de
très bonnes caractéristiques de réjection. Ces filtres sont ajustés de manière à correspondre
aux six canaux représentés à la figure 8. Le signal de sortie des filtres F1 à F6
est ensuite introduit à l'entrée de convertisseurs analogique-numérique respectivement
référencés CAN1 à CAN6 et cadencés par l'horloge de référence RH. Ces convertisseurs
analogique-numérique réalisent une conversion à 8 bits à une fréquence d'échantillonnage
qui est à peu près le double de la bande passante d'une porteuse soit 11 millions
d'échantillons/seconde pour une bande passante de 5MHz. On remarquera que la conversion
pourrait être également réalisée avec un convertisseur à 6 bits sans que la distorsion
de quantification soit trop importante. La sortie des convertisseurs CAN1 à CAN6 est
introduite à l'entrée des détecteurs de produit digital DP1 à DP6. Ces détecteurs
réalisent la conversion des signaux respectifs dans le domaine complexe par transformée
de Hilbert de manière bien connue dans le domaine du traitement numérique. Les signaux
fournis par les détecteurs DP1 à DP6 sont introduits à l'entrée d'un circuit d'interpolation
et de filtration respectivement NTP1 à NTP6. L'interpolation a pour objet de permettre
un filtrage adapté et précis. Ce filtrage est effectué par un filtre FIR à réponse
impulsionnelle finie c'est-à-dire un filtre numérique non récursif. L'interpolation
et le filtrage adaptatif sont pilotés par le signal d'horloge délivré par l'horloge
RH avec une multiplication de fréquence par 4 réalisée par le circuit multiplicateur
MUL2. Les signaux fournis par les circuits MP1 à MP6 sont ensuite démodulés en bande
de base par autant de démodulateurs respectivement DEM1 à DEM6 qui réalisent de manière
connue la démodulation cohérente du signal modulé en phase à quatre états QPSK. Ils
comportent des moyens pour recouvrir la phase digitale et la cadence. Les démodulateurs
comportent avantageusement un détecteur de niveau de signal permettant de commander
un filtre passe-bas pour réaliser une boucle de commande automatique du gain des amplificateurs
A1 à A6 de manière à utiliser au mieux de leurs possibilités les convertisseurs analogique-numérique
CAN1 à CAN6.
[0041] Des mémoires-tampon M1 à M6 sont interposées entre les démodulateurs DEM1 à DEM6
et le multiplexeur embarqué.
[0042] Le multiplexeur embarqué présente les fonctions suivantes :
- réaliser le multiplexage séquentiel des paquets fournis par les mémoires M1 à M6 ;
- insertion de paquets dits "de remplissage" en cas de mauvais fonctionnement d'une
ou plusieurs liaisons ascendantes. Un drapeau spécialement prévu dans l'en-tête du
paquet peut être mis en oeuvre pour alerter le récepteur au sol.
[0043] Le multiplexeur est cadencé à partir de l'horloge RH dont la fréquence est multipliée
par un multiplicateur MUL3.
[0044] Les signaux de sortie du multiplexeur embarqué alimentent successivement :
- un circuit d'entrelacement INT qui réalise un entrelacement par convolution conformément
au standard DTVB. La profondeur d'entrelacement est de 12 octets et sa structure correspond
au mode de fonctionnement de Forney. Il nécessite une mémoire interne de 9000 bits
;
- un encodeur interne INENC qui réalise un encodage par convolution, également selon
le standard DTVB. Sa structure est relativement simple ;
- un convertisseur numérique-analogique de type sigma-delta avec une cadence de conversion
d'environ 26MHz ;
- un modulateur pour réaliser une modulation de phase QPSK à quatre états. Il comporte,
en bande de base, deux filtres de mise en forme en cosinus et une conversion à une
fréquence intermédiaire fIF ;
- un mélangeur MEL2, auquel un circuit multiplexeur MEL5 forment un signal de 12GHz
dérivé de l'horloge de référence RH
Le module multiplexeur MMUX peut être disposé :
- soit directement après un multiplexeur d'entrée IMUX comme représenté à la figure
9 et à la figure 10 (option 1). Dans ce cas, en cas de défaillance d'un amplificateur
à tube à ondes progressives TWTAp utilisé pour la réémission par l'antenne AE, le signal peut être envoyé à un autre
amplificateur TWTA, mais il n'est pas possible d'effecteur une réallocation de fréquence
puisque le module MMUX est lié à un multiplexeur d'entrée particulier IMUX ;
- soit après la matrice de commutation d'entrée MCE et avant l'amplificateur CAMPp qui alimente l'amplificateur de puissance TWTAp (option 2). Dans ce cas, une nouvelle allocation de fréquence est possible, grâce
au réseau MCE qui peut affecter des signaux d'un multiplexeur d'entrée quelconque
au module MMUX ;
- soit au niveau de la matrice MCE (option 3), ce qui permet à la fois une nouvelle
allocation de fréquence et un changement d'amplificateur TWTA ; ceci nécessite par
contre d'adapter la matrice MCE, par exemple en la dédoublant en une matrice MCE1
en amont du module MMUX, et une matrice MCE2 en aval du module MMUX.
[0045] On a représenté le cas d'un satellite SAT comportant un seul module MMUX. Bien entendu,
il est possible qu'un ou plusieurs autres répondeurs du satellite soient affectés
à une réception de ce type et que leur soit associé en conséquence un module multiplexeur
MMUX.
1. Système d'émission numérique par satellite comprenant une liaison envoyant des informations
numériques à destination du satellite, ledit satellite réémettant un multiplex d'émission
caractérisé en ce que la liaison comporte une pluralité d'émetteurs individuels (E₁...E₄)
dont chacun émet un signal d'émission à un premier débit correspondant à au moins
un programme et en ce que le satellite (SAT) comporte un module multiplexeur embarqué
(MMUX) combinant lesdits signaux d'émission pour former ledit multiplex d'émission
à un deuxième débit plus élevé que le premier débit.
2. Système selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'au moins un dit émetteur individuel
(E₁...E₄) est une station au sol.
3. Système selon une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que la liaison est
une liaison multiplex émettant un signal d'émission multiplex.
4. Système selon la revendication 3, caractérisé en ce que le signal d'émission multiplex
est un signal analogique modulé pour le transport desdites informations numériques.
5. Système selon une des revendications 3 ou 4, caractérisé en ce que le signal multiplex
comporte des paquets dont chacun transporte l'information d'un seul programme.
6. Système selon une des revendications 3 ou 5, caractérisé en ce qu'au moins un émetteur
individuel (E₁...E₄) comporte un multiplexeur de transport multiplexant au moins des
signaux audio et vidéo.
7. Système selon la revendication 6, caractérisé en ce que ledit émetteur individuel
(E₁...E₄) comporte un générateur d'adaptation de canal générant au moins un bloc d'adaptation
de canal d'un premier type ne nécessitant pas d'échange d'informations entre des programmes
différents.
8. Système selon la revendication 7, caractérisé en ce qu'un dit bloc d'adaptation du
premier type est un bloc d'embrouillage.
9. Système selon une des revendications 7 ou 8, caractérisé en ce qu'un dit bloc d'adaptation
du premier type est un bloc d'encodage externe.
10. Système selon une des revendications 3 à 9, caractérisé en ce qu'au moins un émetteur
individuel (E₁...E₄) comporte un dispositif de réception (REC) du multiplex d'émission
et un dispositif d'extraction d'horloge fournissant un signal d'horloge de l'émetteur
individuel.
11. Système selon une des revendications 3 à 10, caractérisé en ce que le module multiplexeur
comporte successivement :
1) une pluralité de branches en parallèle, dont chacune reçoit à son entrée un signal
analogique démultiplexé par un démultiplexeur analogique, chaque branche en parallèle
comprenant successivement :
a) un filtre passe-bande (F₁..F₆),
b) un convertisseur analogique-numérique (CAN1...CAN6),
c) un démodulateur en bande de base (DEM1...DEM6),
d) une mémoire-tampon (M1...M6) attaquant une entrée d'un multiplexeur embarqué.
2) ledit multiplexeur embarqué,
3) un convertisseur numérique-analogique (CNA),
4) un modulateur du signal analogique (MOD) fourni par le convertisseur numérique-analogique
(CNA),
5) un mélangeur (MEL2) fournissant un signal d'émission satellite multiplexé.
12. Système selon la revendication 11, caractérisé en ce que le module multiplexeur (MMUX)
comporte en aval du multiplexeur embarqué et en amont du convertisseur numérique analogique
(CNA), un générateur d'adaptation de canal générant au moins un bloc d'adaptation
de canal d'un deuxième type nécessitant un échange d'informations entre des programmes
différents.
13. Système selon la revendication 12, caractérisé en ce qu'un dit bloc d'adaptation du
deuxième type est un bloc d'entrelacement.
14. Système selon une des revendications 12 ou 13, caractérisé en ce qu'un dit bloc d'adaptation
du deuxième type est un bloc d'encodage interne.