(19)
(11) EP 0 698 709 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
28.02.1996  Bulletin  1996/09

(21) Numéro de dépôt: 95440045.3

(22) Date de dépôt:  21.07.1995
(51) Int. Cl.6E05C 9/04
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE DK ES GB GR IE IT LI LU MC NL PT SE
Etats d'extension désignés:
LT SI

(30) Priorité: 22.07.1994 FR 9409271

(71) Demandeur: FERCO INTERNATIONAL Usine de Ferrures de Bâtiment Société à responsabilité limitée
F-57400 Sarrebourg (FR)

(72) Inventeur:
  • Vigreux, Daniel
    F-57400 Sarrebourg (FR)

(74) Mandataire: Rhein, Alain 
Cabinet Bleger-Rhein 10, rue Contades
F-67300 Schiltigheim
F-67300 Schiltigheim (FR)

   


(54) Crémone ou crémone-serrure


(57) L'invention concerne une crémone ou crémone-serrure comprenant un mécanisme de commande muni d'au moins une roue dentée (6) sous forme d'un fouillot et, d'une part, agissant sur une crémaillère (7, 8) aménagée, soit sur un chevalet relié à une tringle de manoeuvre (3, 4), soit sur cette dernière et, d'autre part, comportant, sur son pourtour, un pêne de verrouillage (13).
Cette crémone ou crémone-serrure est caractérisée par le fait que le pêne de verrouillage (13) se situe dans le plan médian vertical (12) de la roue dentée (6), celle-ci comportant une denture (22) de part et d'autre du pêne de verrouillage (13), tandis que le plat métallique (18), correspondant au chevalet ou à la tringle de manoeuvre (3) comporte une ouverture (17) servant au passage du pêne de verrouillage (13) et délimitée, de part et d'autre, par des branches (7A, 7B) munies d'une crémaillère (7) définie par déformation dudit plat métallique (18).




Description


[0001] L'invention concerne une crémone ou crémone-serrure comprenant un mécanisme de commande muni d'au moins une roue dentée constituant le fouillot sur lequel peut intervenir l'usager par l'intermédiaire d'une poignée de commande, cette roue dentée, d'une part, agissant sur une crémaillère aménagée, soit sur un chevalet relié à une tringle de manoeuvre, soit sur cette dernière et, d'autre part, comportant, sur son pourtour, un pêne de verrouillage à même de se présenter saillant par rapport à la face externe d'une têtière à l'arrière de laquelle s'étendent la ou les tringles de manoeuvre.

[0002] La présente invention trouvera son application dans le domaine de la quincaillerie du bâtiment.

[0003] En fait, l'on connaît déjà, notamment par le document EP-A-0.207.869 des crémones ou crémones-serrures répondant à la description ci-dessus, mais qui présentent, à l'heure actuelle, un certain nombre d'inconvénients liés au mode de transmission d'un mouvement du mécanisme de commande sur un chevalet ou, tout particulièrement, sur une tringle de manoeuvre qui est, par ailleurs, fragilisée en raison des contraintes mécaniques.

[0004] Ainsi, dans le cas des crémones ou crémones-serrures que l'on pourrait qualifier de classiques, c'est-à-dire qui ne sont pas dans l'obligation de respecter des conditions dimensionnelles strictes, l'entraînement d'une tringle de manoeuvre par l'intermédiaire du mécanisme de commande de cette crémone ou crémone-serrure s'effectue au moyen d'une roue dentée agissant sur un chevalet lui-même relié, par des moyens de fixation appropriés, à la ou les tringles de manoeuvre. A noter qu'en ce qui concerne la roue dentée, celle-ci peut constituer notamment le fouillot sur lequel agit l'usager par l'intermédiaire d'un carré de manoeuvre. Dans ces conditions, le chevalet comporte une crémaillère qui, précisément en raison d'une largeur suffisante du plat métallique constituant ce chevalet, peut emprunter différentes configurations. Notamment, dans ce plat métallique peuvent être aménagées, par exemple par emboutissage, une succession d'ouvertures séparées par des barreaux transversaux et sur lesquels vient s'engréner la denture de la roue dentée précédemment citée. Il se peut, également, qu'au niveau d'un des bords latéraux de ce chevalet soit réalisée une succession de découpes de manière à définir une denture permettant, là encore, l'entraînement au moyen d'une roue dentée tel qu'un fouillot.

[0005] Bien sûr, ce même type de configuration peut se présenter au niveau d'une tringle de manoeuvre.

[0006] En réalité, les problèmes se posent lorsque cette crémaillère doit être aménagée sur un chevalet, tout particulièrement, sur une tringle de manoeuvre à un endroit où celle-ci est fragilisée en raison d'une ouverture servant de passage à un organe de fixation ou encore à un organe de verrouillage. Plus particulièrement, dans de telles conditions et en raison de l'ouverture dans ladite tringle de manoeuvre ou, éventuellement, le chevalet, celle-ci ou celui-ci n'est défini, à cet endroit, que par des branches de largeur très réduite dans lesquelles on ne peut réellement envisager d'emboutir des ouvertures pour la conception d'une crémaillère ou, pire, d'usiner des découpes dans l'un de leurs bords latéraux. En effet, une telle tringle ou un chevalet ainsi fragilisé à l'extrême ne saurait résister aux contraintes qui lui sont imprimées par le mécanisme de commande au moment du verrouillage.

[0007] De même l'épaisseur du plat métallique composant le chevalet ou encore la tringle de manoeuvre est insuffisante pour que l'on puisse songer à entailler, sur l'une de leurs faces, une denture quelconque, sans apport de matière sous forme d'une pièce additionnelle rapportée sur ce chevalet ou cette tringle de manoeuvre.

[0008] On notera que la résolution de ce problème a entraîné dans le cadre de la crémone décrite dans le document antérieur EP-A-0-207.869, le déport vertical du pêne de verrouillage par rapport à l'axe de rotation du fouillot. De plus, il convient d'observer que, dans ce cas d'espèce, l'on est en présence d'une crémone à mouvement bidirectionnel, de sorte que la discontinuité entre les tringles de manoeuvre à hauteur du mécanisme de commande évite l'aménagement d'une ouverture dans l'une d'elles pour le passage du pêne de verrouillage porté par le fouillot.

[0009] A cet effet, l'invention concerne une crémone ou crémone-serrure comprenant un mécanisme de commande muni d'au moins une roue dentée constituant le fouillot sur lequel peut intervenir l'usager par l'intermédiaire d'une poignée de commande, cette roue dentée, d'une part, agissant sur une crémaillère aménagée, soit sur un chevalet relié à une tringle de manoeuvre, soit sur cette dernière et, d'autre part, comportant, sur son pourtour, un pêne de verrouillage à même de se présenter saillant par rapport à la face externe d'une têtière à l'arrière de laquelle s'étendent la ou les tringles de manoeuvre, caractérisée par le fait que le pêne de verrouillage se situe dans le plan médian vertical de la roue dentée, celle-ci comportant une denture de part et d'autre du pêne de verrouillage, tandis que le plat métallique correspondant au chevalet ou à la tringle de manoeuvre destinée à coopérer avec ces dentures, comporte une ouverture servant au passage du pêne de verrouillage et délimitée, de part et d'autre, par des branches munies d'une crémaillère définie par déformation dudit plat métallique conférant à ce dernier une ondulation sur les bossages de laquelle sont à même de s'engréner lesdites dentures de la roue dentée.

[0010] Les avantages obtenus grâce à cette invention consistent en ce que la crémaillère, conçue au travers d'un procédé de déformation de la matière, contrairement aux procédés antérieurs, n'a pas pour conséquence de fragiliser le chevalet ou la tringle de manoeuvre. Bien au contraire, une telle crémaillère contribue à renforcer leur tenue mécanique de sorte que l'on peut parfaitement imaginer concevoir un entraînement ne s'effectuant que sur des branches d'une portion fragilisée du plat métallique correspondant à un tel chevalet ou à une telle tringle de manoeuvre.

[0011] L'invention sera mieux comprise à la base de la description qui suit accompagnée des dessins représentant un exemple de réalisation.

. la figure 1 est une vue schématisée et en coupe partielle d'une crémone à double direction dont une des tringles de manoeuvre est équipée d'une crémaillère aux caractéristiques conformes à l'invention ;

. la figure 2 est une vue en coupe selon II-II de la figure 1.



[0012] Tel que représenté, tout particulièrement, dans la figure 1 du dessin ci-joint, la présente invention est relative à une crémone pour porte, fenêtre ou analogue, sachant que cette invention concerne, par ailleurs, les crémones-serrures permettant également le verrouillage au moyen d'un élément à clé. Toutefois de manière à ne pas alourdir le style de la description qui va suivre et en faciliter, par ailleurs, la compréhension, il ne sera fait état que d'une crémone.

[0013] Dans tous les cas, une telle crémone 1 (ou crémone-serrure), comporte un mécanisme de commande 2 dont une au moins de ses fonctions consiste à assurer l'entraînement d'au moins une tringle de manoeuvre 3, lorsque ladite crémone 1 est monodirectionnelle, ou deux tringles de manoeuvre 3, 4 s'étendant, respectivement, au-dessus et en-dessous du boîtier 5, renfermant ledit mécanisme de commande 2, et venant se déplacer dans des directions opposées. Il s'agit, dans ce dernier cas de figure, plus particulièrement représenté dans le dessin, d'une crémone à double direction.

[0014] Cet entraînement de la ou des tringles de manoeuvre 3, 4 s'effectue au moyen d'au moins une roue dentée 6 venant s'engréner sur une crémaillère 7, 8 équipant, soit directement la ou les tringles de manoeuvre 3, 4, tel que représenté dans la figure 1, soit un ou des chevalets intermédiaires reliés à ces tringles de manoeuvre 3, 4.

[0015] Dans le cas du mode de réalisation plus particulièrement représenté dans la figure 1, il s'agit de la même roue dentée 6 qui transmet le mouvement dans des directions opposées, à chacune des tringles de manoeuvre 3, 4. De plus, cette roue dentée 6 constitue le fouillot dont le moyeu 9 comporte une ouverture 10 susceptible d'accueillir le carré de manoeuvre d'une poignée de commande accessible à l'usager. Là encore, la présente invention n'est nullement limitée à une telle conception puisque l'on peut parfaitement imaginer un entraînement au moyen d'une roue dentée qui ne constitue pas nécessairement, le fouillot. De même, chacune des tringles de manoeuvre 3, 4 dans le cadre d'une crémone bidirectionnelle peut être entraînée par des roues dentées distinctes.

[0016] De plus, selon ce mode de réalisation représenté, cette roue dentée 6, et donc le fouillot, porte, sur son pourtour, dans son plan médian vertical 12, un pêne de verrouillage 13 qui, en position verrouillée de la crémone 1, vient se présenter saillant par rapport à la face externe 14 d'une têtière 15 à l'arrière de laquelle s'étendent la ou les tringles de manoeuvre 3, 4. A noter que cette têtière 15 comporte, à cet effet, une ouverture 16 servant au passage de ce pêne de verrouillage 13.

[0017] Dans ce même but, une telle ouverture 17 a également été ménagée dans la tringle de manoeuvre 3 venant s'interposer entre la roue dentée et donc le fouillot 6 et ladite têtière 15. Il est évident, dans ces conditions, que cette tringle de manoeuvre 3 en raison de cette ouverture 17, est considérablement fragilisée, à un endroit où doit, finalement, s'effectuer l'entraînement au moyen de ladite roue dentée 6.

[0018] Aussi, selon l'invention, la crémaillère 7 est réalisée par déformation, plus particulièrement, par emboutissage, du plat métallique 18 concevant ladite tringle de manoeuvre 3 de manière à conférer à ce plat métallique 18 une ondulation 20 sur les bossages 21 de laquelle est à même de s'engréner la denture 22 de la roue dentée 6.

[0019] En définitive, cette crémaillère 7, sous forme d'une ondulation 20 obtenue par déformation de la tringle de manoeuvre 3, vient renforcer cette dernière à un endroit où elle est d'ores et déjà fragilisée et lui confère, de ce fait, la tenue mécanique requise dans ce type de ferrure de verrouillage.

[0020] Il convient de noter que pour obtenir une répartition uniforme des efforts sur le fouillot et donc la roue dentée 6, celle-ci comporte une denture 22 de part et d'autre du pêne de verrouillage 13 à même de coopérer avec la crémaillère 7 ménagée au niveau de chacune des branches 7A, 7B correspondant au plat métallique 18 et délimitant, de part et d'autre, l'ouverture 17.

[0021] Il est encore représenté sur cette figure 1 un entraînement plus conventionnel de la seconde tringle de manoeuvre 4 venant se déplacer en sens inverse par rapport à la tringle de manoeuvre 3. Plus précisément, dans ce cas de figure, l'extrémité 23 de cette tringle de manoeuvre 4 n'étant pas fragilisée par la présence d'une ouverture quelconque, la crémaillère 8 qui l'équipe se présente sous forme d'une succession d'ouvertures 24 aménagées dans le plat métallique constituant cette tringle de manoeuvre 4, ces ouvertures 24 délimitant des barreaux transversaux 25 sur lesquels est à même de s'engréner une autre denture 26 équipant le fouillot que constitue la roue dentée 6. Plus particulièrement la denture 26 est aménagée sur cette roue dentée 6 constituant le fouillot, sensiblement, de manière diamétralement opposée à la denture 22 coopérant avec la crémaillère 7 de l'autre tringle de manoeuvre 3. Par ailleurs, cette denture 26 se situe, sensiblement, dans le plan médian vertical 12, de la roue dentée 6.

[0022] Il est évident que l'on aurait pu concevoir sur cette seconde tringle de manoeuvre 4 une crémaillère sous forme d'une déformation du plat métallique qui la constitue et, donc, de manière similaire à la crémaillère 7 correspondant à la tringle de manoeuvre 3. En outre, tel que déjà précisé plus haut, au lieu d'équiper directement des tringles de manoeuvre de crémaillères 7, 8, celles-ci peuvent être aménagées d'une manière similaire sur des chevalets destinés à être reliés à de telles tringles de manoeuvre 3. En outre, tel que déjà précisé plus haut, au lieu d'équiper directement des tringles de manoeuvre de crémaillères 7, 8, celles-ci peuvent être aménagées d'une manière similaire sur des chevalets destinés à être reliés à de telles tringles de manoeuvre 3, 4.

[0023] Les avantages obtenus grâce à cette invention sont, évidemment, une consolidation dans tous les cas de figure, de la ou des tringles de manoeuvre ou encore des chevalets au travers de la crémaillère qui les équipe et qui, jusqu'alors, ne conduisait qu'à leur fragilisation.


Revendications

1. Crémone ou crémone-serrure comprenant un mécanisme de commande muni d'au moins une roue dentée (6) constituant le fouillot sur lequel peut intervenir l'usager par l'intermédiaire d'une poignée de commande, cette roue dentée (6), d'une part, agissant sur une crémaillère (7, 8) aménagée, soit sur un chevalet relié à une tringle de manoeuvre (3, 4), soit sur cette dernière et, d'autre part, comportant, sur son pourtour, un pêne de verrouillage (13) à même de se présenter saillant par rapport à la face externe (14) d'une têtière (15) à l'arrière de laquelle s'étendent la ou les tringles de manoeuvre (3, 4), caractérisée par le fait que le pêne de verrouillage (13) se situe dans le plan médian vertical (12) de la roue dentée (6), celle-ci comportant une denture (22) de part et d'autre du pêne de verrouillage (13), tandis que le plat métallique (18), correspondant au chevalet ou à la tringle de manoeuvre (3) destinée à coopérer avec ces dentures (22), comporte une ouverture (17) servant au passage du pêne de verrouillage (13) et délimitée, de part et d'autre, par des branches (7A, 7B) munies d'une crémaillère (7) définie par déformation dudit plat métallique (18) conférant à ce dernier une ondulation (20) sur les bossages (21) de laquelle sont à même de s'engréner lesdites dentures (22) de la roue dentée (6).
 
2. Crémone ou crémone-serrure comportant deux tringles de manoeuvre (3, 4) à même de se déplacer dans des directions opposées, selon la revendication 1, caractérisée par le fait que la roue dentée (6) constituant le fouillot, comporte une denture (26) aménagée de manière diamétralement opposée aux dentures (22) coopérant avec les crémaillères (7) d'un chevalet ou d'une tringle de manoeuvre (3), cette denture (26) étant à même de s'engréner sur une crémaillère (8) équipant l'autre chevalet ou tringle de manoeuvre (4).
 
3. Crémone ou crémone-serrure selon la revendication 2, caractérisée par le fait que la denture (26) équipant la roue dentée (6) se situe dans le plan médian vertical (12) de cette dernière et coopère avec une crémaillère (8) sous forme d'une succession d'ouvertures (24) aménagées dans le plat métallique constituant cet autre chevalet ou tringle de manoeuvre (4).
 




Dessins







Rapport de recherche