[0001] Des jeux tels que définis ci-dessus sont connus en soi. Cependant, dans ces jeux
connus, le motif décoratif, une fois reconstitué, est à deux dimensions, en ce sens
qu'il s'étend dans un seul et même plan.
[0002] C'est le cas, par exemple, des jeux constitués par des plots cubiques dont chaque
face porte un élément de motif et qui permettent la reconstitution de six motifs différents
correspondant aux six faces de chacun desdits plots cubiques.
[0003] Le but de la présente invention est de fournir un jeu de ce genre qui permette la
reconstitution de motifs s'étendant dans les trois dimensions, dans au moins deux
plans se coupant l'un l'autre, ce qui, bien entendu, accroit la difficulté et l'intérêt
de tels jeux.
[0004] Ce but est atteint grâce aux moyens définis dans la revendication 1.
[0005] Le dessin représente, à titre d'exemple, plusieurs formes d'exécution de l'objet
de l'invention.
La fig. 1 représente, vu en perspective, un solide élémentaire cubique dont les faces
sont destinées à recevoir des éléments de motifs à reconstituer et dont l'assemblage
de plusieurs d'entre eux permet la réalisation de solides composés dont les faces
présentent soit un seul et même motif, soit plusieurs motifs, à trois dimensions.
La fig. 2 représente, vu en perspective, un solide composé de forme cubique réalisé
à l'aide de plusieurs solides élémentaires cubiques tels que celui de la fig. 1.
La fig. 3 représente, vu en perspective, une pièce de base munie d'alvéoles destinés
à recevoir et à maintenir en position des solides élémentaires tels que celui de la
fig. 1 placés "sur pointe", c'est-à-dire dont un des sommets est tourné vers le bas.
La fig. 4 représente, vu en perspective, un solide composé réalisé à l'aide de solides
élémentaires tels que celui de la fig. 1 disposés "sur pointe".
La fig. 5 représente une partie d'un flan de papier fort (bristol) ou de carton sur
lequel sont imprimés les motifs élémentaires des six faces de cubes tels que celui
de la fig. 1 et dans lequel ces faces sont découpées tout en demeurant attenantes,
ce qui permet, par pliage, de réaliser des cubes élémentaires.
La fig. 6 est une vue en perspective d'un solide élémentaire en forme de pyramide
à base carrée.
La fig. 7 est une vue en perspective d'un tétraèdre régulier, c'est-à-dire dont les
côtés sont constitués par des triangles équilatéraux.
La fig. 8 est une vue en perspective d'une pyramide composée à base carrée réalisée
à l'aide de pyramides et de tétraèdres élémentaires tels que ceux des figs. 6 et 7,
respectivement.
La fig. 9 est une vue en perspective d'un tétraèdre composé réalisé à l'aide de pyramides
et de tétraèdres élémentaires tels que ceux des figs. 6 et 7, respectivement.
La fig. l0 est une vue en plan d'une partie d'un flan à partir duquel peuvent être
réalisés des tétraèdres tels que celui de la fig. 7.
La fig. 11 est une vue en perspective d'un solide élémentaire en forme d'octaèdre
régulier.
La fig. l2 est une vue en perspective d'un tétraèdre régulier identique à celui de
la fig. 7.
La fig. l3 est une vue en perspective d'une pyramide composée à base carrée réalisée
à l'aide d'octaèdres et de tétraèdres tels ceux des figs. 11 et l2, respectivement.
La fig. l4 est une vue en perspective d'un tétraèdre composé également réalisé à l'aide
d'octaèdres et de tétraèdres tels que ceux des figs. ll et l2, respectivement.
La fig. l5 est une vue en plan d'une partie d'un flan à partir duquel peuvent être
réalisés des octaèdres tels que celui de la fig. ll.
La fig. l6 est une vue en perspective d'un solide élémentaire en forme de dodécaèdre
rhombique.
La fig. l7 est une vue en perspective d'un solide composé réalisé à l'aide de dodécaèdres
rhombiques tels que celui de la fig. l6.
La fig. l8 est une vue en perspective d'un autre solide composé réalisé à l'aide de
dodécaèdres rhombiques tels que celui de la fig. l6.
La fig. l9 représente le dodécaèdre rhombique de la fig. l6 développé à plat, et
La fig. 20 est une vue en perspective, éclatée, d'un dodécaèdre rhombique tel que
celui de la fig. l6 formé de quatre hexaèdres rhombiques.
[0006] Dans la description qui suit, et ceci est valable pour toutes les formes d'exécution,
les motifs élémentaires peuvent être constitués soit par des surfaces unies, de couleurs
différentes, la différence des couleurs distinguant les uns des autres les motifs
reconstitués, soit par des symboles, orientés ou non, soit par des fractions d'images,
dessins, gravures, photographies ou autres, dont l'assemblage permet de reconstituer
l'image dans son ensemble. Ces motifs élémentaires n'ont pas été représentés dans
les dessins.
[0007] Il n'est peut-être pas inutile, avant d'entrer dans la description proprement dite
des formes d'exécution particulières de l'invention, de se livrer à quelques considérations
générales :
On admet que les polyèdres composés obtenus par l'assemblage de polyèdres élémentaires
peuvent non seulement présenter des faces planes, mais également des faces gaufrées
présentant des parties en creux et des parties en saillie.
[0008] Les solides composés pourront être "multiples", c'est-à-dire présenter plusieurs
sommets tournés dans la même direction. Dans ce cas, ils peuvent être décomposés en
plusieurs solides composés de forme plus simple tels que pyramides, tétraèdres, cubes
ou autres.
[0009] Une notion importante de l'invention est la notion de configuration S. S exprime
le nombre des arrangements possibles de solides élémentaires conduisant à un polyèdre
composé, le plus généralement de même forme et de même dimension, dont l'apparence
en surface est différente du fait que les facettes des solides élémentaires qui sont
apparentes ne sont pas les mêmes pour ces différents solides composés. En d'autres
termes, le nombre S des configurations représente le nombre des motifs reconstituables,
qui est supérieur au nombre des faces extérieures des solides composés.
[0010] Il est à noter que les différents arrangements de solides élémentaires peuvent aussi
conduire à des polyèdres composés différant les uns des autres, voire de dimensions
différentes.
[0011] Les solides composés peuvent être formés de solides élémentaires identiques ou de
groupes de solides élémentaires complémentaires, étant entendu que, dans un groupe,
les solides élémentaires ont des arêtes de même longueur.
[0012] Tous les solides élémentaires (monolithiques ou eux-mêmes composés) sont des polyèdres
réguliers à F faces latérales ou facettes identiques.
[0013] La détermination du nombre de configurations S possibles dans un empilage de solides
élémentaires s'effectue de la façon suivante :
L'empilage présente des couches successives de solides élémentaires contenant K(i)
solides élémentaires chacune, i étant l'indice de la couche variant de 1 à N, et N
étant le nombre total des couches de l'empilage.
[0014] Les K(i) solides élémentaires de chaque couche peuvent être groupés de la façon suivante
:

A(i,V) étant le nombre de solides présentant V facettes visibles dans la couche i,
V étant évidemment inférieur à F.
[0015] Il en résulte que le nombre des facettes visible total est de

et que le nombre de facettes total à disposition est de

D'une façon générale, le nombre de configurations S s'écrit comme suit :

d'où

Il est à remarquer que les F facettes de l'ensemble des solides élémentaires constituant
un solide composé ne sont pas toutes obligatoirement utilisables. C'est ainsi que
dans le cas d'une pyramide à base carrée formée de dodécaèdres rhombiques, le dodécaèdre
rhombique du sommet, qui présente A(i=1,V=8)=8 facettes apparentes, n'est pas utilisable
comme dodécaèdre rhombique à trois facettes à sommet obtus (à l09,47°), puisque les
quatre facettes cachées forment une pyramide aiguë à 70,53°.
[0016] Le jeu objet de la première forme d'exécution de l'invention comprend des solides
élémentaires C, en forme de cubes, dont l'un a été représenté à la fig. 1.
[0017] Chaque face latérale ou facette de ces cubes porte des éléments de motifs à reconstituer.
Tout ou partie de l'ensemble des cubes du jeu pourront présenter un même ensemble
de motifs élémentaires ou encore des motifs élémentaires différant d'un cube à l'autre.
[0018] Ces cubes C permettent la réalisation de solides composés, par exemple du solide
composé cubique 1 représenté à la fig. 2, formé par la superposition de quatre couches
de cubes C, chaque couche étant elle-même formée par la juxtaposition de quatre bandes
de cubes comprenant chacune quatre cubes C.
[0019] Ainsi, le cube composé 1 est formé de soixante-quatre cubes C, chacune de ses faces
étant elle-même formée de seize facettes carrées constituées par les côtés des cubes
élémentaires C.
[0020] D'une manière générale, le nombre des facettes disponibles est de 6N³ alors que le
nombre des facettes par face du cube composé est de N², N exprimant le nombre des
couches de cubes élémentaires dans le cube composé.
[0021] Si l'on considère que cinq faces du cube composé sont visibles, la sixième étant
en contact avec la surface sur laquelle repose ledit cube composé, on aura 5N² facettes
qui seront utilisées par configuration S, d'où la relation 5N²S≦6N³, ou encore S ≦
6N/5.
[0022] Ainsi, par exemple, toujours dans le cas du cube, pour N=3, le cube composé étant
formé de vingt-sept cubes élémentaires, il y aura trois configurations possibles de
cinq images composées apparaissant simultanément et, pour N=5 (cent vingt-cinq cubes
élémentaires), il y aura six configurations possibles de cinq images composées apparaissant
simultanément.
[0023] La fig. 3 représente un support triangulaire 2, par exemple en matière plastique,
présentant quatre rangées d'alvéoles 3, de forme triédrique, destinés à recevoir chacun
un cube tel que le cube C de la fig. 1 placé "sur pointe", c'est-à-dire ayant l'un
de ses sommets tourné vers le bas.
[0024] Il est ainsi possible, à l'aide d'un tel support, de réaliser un empilage de cubes
tel que l'empilage 4 de la fig. 4 où tous les cubes C sont placés "sur pointe".
[0025] Dans un tel empilage, le nombre des cubes élémentaires sera de N(N+1)(N+2)/6.
[0026] Le nombre des facettes disponibles est de N(N+1)(N+2).
[0027] Le nombre des facettes par face plane est de N(N+1)/2.
[0028] Si l'on considère trois faces visibles d'un tel empilage "pyramidal" de cubes, on
a donc

facettes utilisées par configuration, d'où la relation

), ou encore

.
[0029] Ainsi, par exemple, pour N=4, l'empilage "pyramidal" étant formé de vingt cubes élémentaires,
il y aura quatre configurations possibles de trois images composées apparaissant stmultanément
et, pour N=7 (quatrevingt-quatre cubes élémentaires), il y aura six configurations
possibles de trois images composées apparaissant simultanément.
[0030] Incidemment, dans le cas des cubes posés sur pointe, décrit ici, on pourra cacher
les demi-carrés des faces apparentes des cubes de la base, ce qui donnera une image
sans créneau sur sa base, c'est-à-dire à base rectiligne. Cela aura pour conséquence,
dans le cas susmentionné où N=4, conduisant à une pyramide tétraédrique de vingt cubes,
que l'on pourra réaliser cinq configurations au lieu de quatre en cachant les quatre
demi-carrés de base de chaque image composée.
[0031] Toujours dans le cas de l'empilage "pyramidal" du genre de celui de la fig. 4, la
couche supérieure, appelée couche l, contient un cube, la couche suivante, appelée
couche 2, contient trois cubes, la couche 3 contient six cubes, la couche 4 contient
dix cubes, etc.
[0032] La couche N contient Σn de l à

cubes.
[0033] Il en résulte que le nombre total de cubes est de

de l à N de

puisque la Σn² de l à N vaut N(N+l)(2N+l)/6.
[0034] Le nombre total des facettes (carrées) par face plane de l'empilage "pyramidal" est
de l+2+3+4+... +N = Σn de l à

.
[0035] Il est à remarquer que, dans le cas représenté aux figs. 3 et 4, les différentes
couches peuvent être soit parallèles aux plans des faces extérieures de la pyramide
tétraédrique terminée, soit horizontales.
[0036] Les solides élémentaires pourront être pleins, en bois ou en matière plastique par
exemple, ou encore être creux, étant réalisés à partir d'un matériau en feuille replié.
Cette dernière solution présente l'avantage que les motifs élémentaires peuvent être
imprimés sur le matériau en feuille.
[0037] C'est ainsi que la fig. 5 représente un flan 5 en papier fort (bristol) ou en carton,
sur lequel a été imprimée une série de dessins 6 représentant chacun un cube C à l'état
développé, à plat. Les parties carrées 6
a de ces dessins représentent les faces du cube. Les parties débordantes 6
b seront repliées vers l'intérieur des cubes une fois ceux-ci montés; quant aux parties
débordantes 6
c, elles constituent des languettes d'assemblage. Les motifs élémentaires sont imprimés
sur le flan 5, chaque dessin 6 recevant les motifs élémentaires voulus, identiques
pour certains de ces dessins, différents pour d'autres. Les dessins 6 sont ensuite
détachés, par frappe au découpoir, du flan 5.
[0038] Il est à remarquer que le jeu pourra être livré les cubes étant montés, comme aussi
les cubes se présentant à l'état développé, leur montage étant alors assuré par les
utilisateurs.
[0039] La fig. 6 représente une pyramide élémentaire à base carrée P, et la fig. 7 un tétraèdre
élémentaire régulier T. A l'aide de solides de ces deux types, on pourra réaliser
soit une pyramide composée à base carrée 7 (fig. 8), soit un tétraèdre composé régulier
8 (fig. 9).
[0040] Dans le cas de la pyramide composée 7, la première couche de solides élémentaires,
en l'occurrence la couche sommitale, est constituée par une pyramide P. Tous les solides
élémentaires d'angle sont aussi constitués par des pyramides P. Les tétraèdres élémentaires
T intercalés entre les pyramides élémentaires P sont tous placés "sur arête".
[0041] D'une façon générale, dans le cas de la pyramide composée réalisée à l'aide de pyramides
élémentaires P de côté
a et de tétraèdres élémenraires T de côté
a, la longueur du côté de la pyramide composée sera Na.
[0042] Le nombre des pyramides élémentaires P est de N(2N²+1)/3, et le nombre des tétraèdres
élémentaires T de 2N(N²-1)/3.
[0043] Le nombre des facettes triangulaires de l'ensemble des pyramides élémentaires est
de 4N(2N²+1)/3, alors que le nombre des facettes triangulaires de l'ensemble des tétraèdres
élémentaires est de 8N(N²-1)/3.
[0044] Le nombre des facettes triangulaires des pyramides élémentaires visibles sur une
face de la pyramide composée est de N(N+1)/2, alors que le nombre des facettes triangulaires
des tétraèdres élémentaires visibles sur une face de la pyramide composée est de N(N-1)/2.
[0045] Le nombre des configurations possibles comptées sur les pyramides élémentaires, désigné
par Sp, est de

, d'où il résulte que

.
[0046] Quant au nombre des configurations possibles comptées sur les tétraèdres élémentaires,
désigné par St, il est de

, d'où

.
[0047] On voit que Sp<St pour tout N. En conséquence, le nombre des configurations est déterminé
par le nombre des pyramides élémentaires si l'on considère un motif plan sur chaque
face de la pyramide composée.
[0048] Par exemple, dans le cas d'une pyramide composée à trois couches (fig. 8), on vérifie
aisément que trois configurations sont possibles. Pour N couches, Sp≧N.
[0049] Dans le cas du tétraèdre composé 8 (fig. 9), la première couche de solides élémentaires,
en l'occurrence la couche sommitale, est constituée par un tétraèdre T. Tous les solides
élémentaires d'angle sont aussi constitués par des tétraèdres T. Les pyramides élémentaires
P intercalées entre les tétraèdres élémentaires T sont toutes placées sur une de leurs
faces triangulaires.
[0050] D'une façon générale, dans le cas de tétraèdres composés réalisés à l'aide de pyramides
élémentaires P de côté
a et de tétraèdres élémentaires T de côté
a, la longueur du côté des tétraèdres composés vaut Na.
[0051] Le nombre des pyramides élémentaires est de N(N²-1)/3, et le nombre des tétraèdres
élémentaires de N(N²+2)/3.
[0052] Le nombre des facettes triangulaires de l'ensemble des pyramides élémentaires est
de 4N(N²-1)/3, alors que le nombre des facettes triangulaires de l'ensemble des tétraèdres
élémentaires est de 4N(N²+2)/3.
[0053] Le nombre des facettes triangulaires des pyramides élémentaires visibles sur une
face du tétraèdre composé est de N(N-1)/2, alors que le nombre des facettes triangulaires
des tétraèdres élémentaires visibles sur une face du tétraèdre composé est de N(N+1)/2.
[0054] Le nombre des configurations possibles comptées sur les pyramides élémentaires, désigné
par Sp, est de

, d'où il résulte que

.
[0055] Quant au nombre des configurations possibles comptées sur les tétraèdres élémentaires,
désigné par St, il est de

, d'où

.
[0056] On voit que St<Sp pour tout N. En conséquence, le nombre des configurations est déterminé
par le nombre des tétraèdres si l'on considère un motif plan sur chaque face du tétraèdre
composé.
[0057] Par exemple, dans le cas d'un tétraèdre composé à trois couches (fig. 9), on vérifie
aisément que deux configurations sont possibles. Pour N couches, St<N.
[0058] La fig. l0 représente un flan 9 sur lequel a été imprimée une série de dessins 10
représentant chacun un tétraèdre T à l'état développé, à plat. Les parties triangulaires
10
a de ces dessins représentent les faces du tétraèdre. Les parties débordantes l0
b constituent des languettes d'assemblage. Les motifs élémentaires sont imprimés sur
le flan 9, chaque dessin l0 recevant les motifs élémentaires voulus, identiques pour
certains de ces dessins, différents pour d'autres. Les dessins l0 sont ensuite détachés,
par frappe au découpoir, du flan 9.
[0059] La fig. 11 représente un octaèdre élémentaire régulier 0 et la fig. l2 un tétraèdre
élémentaire régulier T identique à celui de la fig. 7. A l'aide de solides de ces
deux types, on pourra réaliser soit une pyramide composée à base carrée 11 (fig. 13),
soit un tétraèdre composé régulier l2. Le solide 11 de la fig. 13 diffère du solide
7 de la fig. 8 par le fait que sa base n'est pas plane mais présente un aspect gaufré.
Il est donc nécessaire, pour réaliser ce solide 11, de disposer d'un support à alvéoles
analogue au support 2 de la fig. 3, mais dont les alvéoles auront la forme d'un demi-octaèdre
0.
[0060] Quant au solide 12 de la fig. l4, il est identique au solide 8 de la fig. 9, les
pyramides le composant étant toutes placées base carrée contre base carrée, deux à
deux, formant ainsi des octaèdres. La base du tétraèdre l2 est plane.
[0061] Dans le cas de la pyramide composée 11 (fig. 13), la première couche de solides élémentaires,
en l'occurrence la couche sommitale, est constituée par un octaèdre 0. Tous les solides
élémentaires d'angle sont aussi constitués par des octaèdres 0. Les tétraèdres élémentaires
T sont intercalés entre les octaèdres élémentaires.
[0062] D'une façon générale, dans le cas des pyramides composées réalisées à l'aide d'octaèdres
élémentaires réguliers 0 de côté
a et de tétraèdres élémentaires T de côté
a, la longueur du côté des pyramides composées vaut Na.
[0063] Le nombre des octaèdres élémentaires 0 est de N(N+1)(2N+1)/6 et le nombre des tétraèdres
élémentaires T de 2N(N²-1)/3.
[0064] Le nombre des facettes triangulaires de l'ensemble des octaèdres élémentaires est
de 4N(N+1)(2N+1)/3, alors que le nombre des facettes triangulaires de l'ensemble des
tétraèdres élémentaires est de 8N(N²-1)/3.
[0065] Le nombre des facettes triangulaires des octaèdres élémentaires visibles sur une
face de la pyramide composée est de N(N+1)/2, alors que le nombre des facettes triangulaires
des tétraèdres élémentaires visibles sur une face de la pyramide composée est de N(N-1)/2.
[0066] Le nombre des configurations possibles comptées sur les octaèdres élémentaires, désigné
par So, est de

, d'où il résulte que

.
[0067] Quant au nombre des configurations possibles comptées sur les tétraèdres élémentaires,
désigné par St, il est de

, d'où

.
[0068] On voit que St>So pour tout N. En conséquence, le nombre des configurations est déterminé
par le nombre des octaèdres élémentaires si l'on considère un motif plan sur chaque
face de la pyramide composée.
[0069] Par exemple, dans le cas d'une pyramide composée à trois couches (fig. 13), on vérifie
aisément que quatre configurations sont possibles. Pour N couches, d'ailleurs St≧N.
[0070] Dans le cas du tétraèdre composé 12 (fig. 14), la première couche de solides élémentaires,
en l'occurrence la couche sommitale, est constituée par un tétraèdre T. Tous les solides
élémentaires d'angle sont aussi constitués par des tétraèdres T. Les octaèdres élémentaires
P sont intercalés entre les tétraèdres élémentaires T.
[0071] D'une façon générale, dans le cas de tétraèdres composés réalisés à l'aide d'octaèdres
élémentaires réguliers 0 de côté
a et de tétraèdres élémentaires T de côté
a, la longueur du côté des tétraèdres composés vaut Na.
[0072] Le nombre des octaèdres élémentaires est de N(N²-1)/6, et le nombre des tétraèdres
élémentaires de N(N²+2)/3.
[0073] Le nombre des facettes triangulaires de l'ensemble des octaèdres élémentaires est
de 8N(N²-1)/6, soit 4N(N²-1)/3, alors que le nombre des facettes triangulaires de
l'ensemble des tétraèdres élémentaires est de 4N(N²+2)/3.
[0074] Le nombre des facettes triangulaires des octaèdres élémentaires visibles sur une
face du tétraèdre composé est de N(N-1)/2, alors que le nombre des facettes triangulaires
des tétraèdres élémentaires visibles sur une face du tétraèdre composé est de N(N+1)/2.
[0075] Le nombre des configurations possibles comptées sur les octaèdres élémentaires, désigné
par So, est de

, d'où il résulte que

.
[0076] Quant au nombre des configurations possibles comptées sur les tétraèdres élémentaires,
désigné par St, il est de

, d'où

.
[0077] On voit que St<So pour tout N. En conséquence, le nombre des configurations est déterminé
par le nombre des tétraèdres si l'on considère un motif plan sur chaque face du tétraèdre
composé.
[0078] Par exemple, dans le cas d'un tétraèdre composé à trois couches (fig. 14), on vérifie
aisément que deux configurations sont possibles. Pour N couches, St<N.
[0079] La fig. l5 représente un flan l3 sur lequel a été imprimée une série de dessins l4
représentant chacun un octaèdre 0 à l'état développé, à plat. Les parties triangulaires
l4
a de ces dessins représentent les faces de l'octaèdre. Les parties débordantes l4
b seront repliées vers l'intérieur des octaèdres une fois ceux-ci montés; quant aux
parties débordantes l4
c, elles constituent des languettes d'assemblage. Les motifs élémentaires sont imprimés
sur le flan l3, chaque dessin l4 recevant les motifs élémentaires voulus, identiques
pour certains de ces dessins, différents pour d'autres. Les dessins l4 sont ensuite
détachés, par frappe au découpoir, du flan l3.
[0080] La fig. l6 représente un dodécaèdre rhombique élémentaire DR dont les faces latérales
ou facettes sont formées de losanges. Les angles aigus de ces losanges sont de 70,53°,
et les angles obtus de l09,47°.
[0081] La fig. l7 représente un solide composé l5, de forme générale tétraédrique, formé
par la superposition de trois couches des dodécaèdres rhombiques DR. Dans ce solide
l5, les dodécaèdres rhombiques DR ont un de leurs sommets obtus tourné vers le bas.
[0082] Quant au solide composé de la fig. l8, désigné par l6, il est également formé par
la superposition de trois couches de dodécaèdres rhombiques DR. Cependant, dans le
cas de ce solide composé l6, les dodécaèdres rhombiques DR ont un de leurs sommets
aigus tourné vers le bas.
[0083] Il est à remarquer que l'emploi d'un support à alvéoles du genre du support 2 de
la fig. 3 est nécessaire pour la réalisation des solides composés l5 et l6, différent,
de par la forme de ses alvéoles, pour chacun d'eux.
[0084] Pour la détermination du nombre des facettes apparentes du solide composé l5 (fig.
l7), il faut considérer que le dodécaèdre régulier DR sommital présente neuf facettes
apparentes.
[0085] Les trois "arêtes" du corps solide 15 comportent en tout 3(N-1) dodécaèdres rhombiques
à six facettes apparentes chacun.
[0086] Les autres dodécaèdres rhombiques DR apparents sont au nombre de 3(N-2)(N-1)/2 et
présentent chacun trois facettes visibles.
[0087] Quant aux autres dodécaèdres rhombiques, complètement cachés, constituant le solide
l5, ils sont au nombre de (N-3)(N-2)(N-1)/6.
[0088] Le nombre total de dodécaèdres rhombiques étant de N(N+1)(N+2)/6, il y a en tout
2N(N+1)(N+2) facettes.
[0089] Le nombre des facettes visibles étant de 9N(N+1)/2, on déduit rapidement que

,
soit

Pour la détermination du nombre des facettes apparentes du solide composé l6, il
faut considérer que le dodécaèdre régulier sommital présente huit faces apparentes.
On remarque, incidemment, que ses quatre facettes cachées ne peuvent pas servir à
former des configurations supplémentaires du fait que l'on aurait besoin, pour cela,
de trois facettes disposées différemment.
[0090] Les quatre arêtes du corps solide 16 comportent 4(N-1) dodécaèdres rhombiques à cinq
facettes apparentes chacun. Il est à remarquer, incidemment, que les sept faces cachées
de ces dodécaèdres rhombiques d'arête ne peuvent être utilisées que de deux manières,
à savoir soit en employant cinq facettes, soit en en employant une seule autre fois
trois.
[0091] Les autres dodécaèdres rhombiques DR apparents du solide 16 sont au nombre de 2(N-1)(N-2)
présentant chacun trois facettes apparentes.
[0092] Quant aux autres dodécaèdres rhombiques DR constituant le solide 16, ils sont au
nombre de (N-2)(N-l)(2N-3)/6, aucun d'entre eux ne présentant de facette apparente.
[0093] Ces dodécaèdres qui ne présentent pas de facettes apparentes, et qui sont donc entièrement
cachés, doivent être en nombre suffisants pour permettre les différentes configurations
désirées, dont le nombre est désigné par S.
[0094] Il faut distinguer 3 cas :
1) S = 1 ou 2
Dans ce cas, on a la condition

2) S = 3 ou 4
On a la condition

d'où

3) S > 4
On a la condition

Exemples avec (1), (2) et (3)
N |
S |
S max |
l |
≦ 1 |
1 |
2 |
≦ 1 |
1 |
3 |
≦ 2 |
2 |
4 |
≦ l8/7 |
2 |
5 |
≦ 31/9 |
3 |
6 |
≦ 51/11 |
4 |
7 |
5 |
5 |
8 |
≦ l7/3 |
5 |
9 |
≦ 19/3 |
6 |
10 |
≦ 7 |
7 |
[0095] La fig. l9 représente un dodécaèdre rhombique tel que celui de la fig. l6, à l'état
développé, à plat, désigné par l7. Le dessin de ce dodécaèdre rhombique développé
comprend douze losanges l7
a correspondant aux douze facettes du dodécaèdre rhombique, des parties saillantes
l7
b destinées à être repliées vers l'intérieur lorsque le dodécaèdre rhombique est monté,
et des parties saillantes l7
c constituant des languettes d'assemblage.
[0096] Le dodécaèdre rhombique développé l7 pourra être réalisé, comme indiqué pour les
formes d'exécution précédentes, en même temps que plusieurs autres à partir d'un flan
qui sera imprimé puis découpé.
[0097] Le dodécaèdre rhombique DR de la fig. l6 pourra être lui-même composé et non pas
être monolithique, comme l'indique la fig. 20. Dans l'exemple illustré par cette figure,
où un dodécaèdre rhombique DR est représenté en éclaté, ce dodécaèdre rhombique est
formé de quatre hexaèdres rhombiques réguliers HR. Le dodécaèdre rhombique DR composé
s'utilisera comme le dodécaèdre rhombique DR monolithique de la fig. l6.
[0098] En variante, on pourra prévoir le cas, spécialement lorsque les pièces élémentaires
sont des cubes, mais non exclusivement, où lesdites pièces présenteront, sur leurs
faces, outre les motifs élémentaires servant à la reconstitution de motifs sur les
faces externes du corps solide composé, des motifs élémentaires supplémentaires qui
apparaîtront au fur et à mesure de la reconstitution du corps solide composé, après
la mise en place de chaque couche des pièces élémentaires le constituant.
[0099] Ces motifs composés apparaîtront donc momentanément à l'intérieur du corps solide
en voie de reconstitution et seront cachés aussitôt que la couche suivante des pièces
élémentaires aura été mise en place.
[0100] Les motifs supplémentaires apparaissant sur une partie des faces des pièces élémentaires
pourront être déterminés de telle manière que les motifs composés intérieurs successifs
soient en relation thématique les uns avec les autres. Ils pourront par exemple constituer
les illustrations successives des différentes phases d'un récit.
[0101] Chaque couche de pièces élémentaires pourra former non pas un motif composé seulement,
mais, simultanément, plusieurs motifs différents. Ceux-ci seront alors visibles successivement
en observant le corps solide composé en voie de reconstitution perpendiculairement
à la direction de chacun des côtés de sa base successivement et en se plaçant de telle
manière que les rangs successifs des pièces élémentaires dans la couche qui vient
d'être mise en place se suivent de façon continue. Ainsi, observées de la sorte, les
pièces élémentaires donneront l'impression d'un motif composé vu en perspective. Chaque
couche de pièces élémentaires pourra fournir, de la sorte, autant de motifs composés
que la base du corps solide aura de côtés, trois pour une base triangulaire (tétraèdre),
quatre pour une base carrée (pyramide), etc.
1. Jeu comprenant des pièces portant des éléments d'au moins un motif, qui sont destinées
à être assemblées aux fins de reconstituer ledit motif dans son ensemble, caractérisé
par le fait que lesdites pièces sont constituées par des solides élémentaires de forme
polyédrique dont l'assemblage conduit à la réalisation de corps solides composés,
également polyédriques, dont au moins une partie des faces présente le motif à reconstituer,
le motif reconstitué, qui s'étend dans les trois dimensions, étant situé dans au moins
deux plans différents, se coupant l'un l'autre.
2. Jeu suivant la revendication l, caractérisé par le fait qu'au moins une partie des
faces desdites pièces portent des éléments de motifsappartenant à au moins deux motifs
différents.
3. Jeu suivant la revendication 2, caractérisé par le fait que lesdites pièces sont agencées
de manière à permettre plusieurs configurations d'assemblage permettant de reconstituer
un nombre de motifs supérieur au nombre des faces extérieures du solide composé, par
modification du mode d'assemblage.
4. Jeu suivant la revendication 2, caractérisé par le fait que lesdites pièces présentent,
sur une partie de leurs faces, des motifs élémentaires supplémentaires apparaissant,
au fur et à mesure de la reconstitution dudit solide composé, à l'intérieur de celui-ci
et formant ensemble au moins un motif reconstitué.
5. Jeu suivant la revendication 4, caractérisé par le fait que lesdits motifs élémentaires
supplémentaires sont agencés de manière que la succession dans laquelle ils apparaissent
au fur et à mesure de la reconstitution du solide composé constitue des motifs reconstitués
successifs qui ont une relation thématique les uns avec les autres.
6. Jeu suivant la revendication 4, caractérisé par le fait que lesdits motifs élémentaires
supplémentaires sont agencés de manière à permettre la réalisation simultanée de plusieurs
motifs reconstitués différents, apparaissant les uns ou les autres suivant l'incidence
selon laquelle le corps solide composé en voie de reconstitution est observé.
7. Jeu suivant la revendication l, caractérisé par le fait que lesdits solides élémentaires
présentent des faces identiques carrées.
8. Jeu suivant la revendication 4, caractérisé par le fait que lesdits solides élémentaires
sont tous constitués par des cubes.
9. Jeu suivant la revendication 8, caractérisé par le fait qu'une partie des faces carrées
desdits cubes sont divisées en deux par une des diagonales pour permettre une image
composée inscrite dans un triangle isorectangle dont la base est rectiligne.
10. Jeu suivant la revendication l, caractérisé par le fait que lesdits solides élémentaires
présentent des faces identiques en forme de losanges.
11. Jeu suivant la revendication l0, caractérisé par le fait que lesdits solides élémentaires
sont au moins en partie constitués par des dodécaèdres rhombiques.
12. Jeu suivant la revendication l0, caractérisé par le fait que lesdits solides élémentaires
sont au moins en partie constitués par des hexaèdres rhombiques.
13. Jeu suivant les revendications ll et l2, caractérisé par le fait que lesdits solides
élémentaires sont de deux types différents, complémentaires, étant constitués de dodécaèdres
rhombiques et d'hexaèdres rhombiques.
14. Jeu suivant la revendication l, caractérisé par le fait que lesdits solides élémentaires
présentent des faces identiques en forme de triangles équilatéraux.
15. Jeu suivant la revendication l4, caractérisé par le fait que lesdits solides élémentaires
sont de deux types différents, complémentaires, constitués par des octaèdres réguliers
et des tétraèdres réguliers, de même longueur d'arête.
16. Jeu suivant la revendication l4, caractérisé par le fait que lesdits solides élémentaires
sont de deux types différents, complémentaires, constitués par des pyramides régulières
à base carrée et des tétraèdres réguliers, de même longueur d'arête.
17. Jeu suivant la revendication l, caractérisé par le fait qu'il comprend une pièce de
base présentant des alvéoles destinés à recevoir une partie des solides élémentaires,
ces alvéoles étant conformés de telle manière que les solides élémentaires qui y reposent
aient un de leurs sommets dirigé vers le bas.
18. Jeu suivant la revendication l, caractérisé par le fait que lesdits solides élémentaires
sont en nombre suffisant pour permettre la réalisation de plusieurs solides composés
différant les uns des autres.
19. Jeu suivant la revendication l, caractérisé par le fait qu'une partie au moins des
solides élémentaires sont formés de plaques assemblées les unes aux autres le long
de leurs arêtes, lesdits solides étant ainsi creux.
20. Jeu suivant la revendication l9, caractérisé par le fait qu'au moins une partie des
solides élémentaires sont constitués par un assemblage de solides pleins et creux.
21. Jeu suivant la revendication l9, caractérisé par le fait que lesdites plaques sont
agencées de manière à être toutes attenantes à demeure les unes aux autres, par un
de leurs bords, ce qui permet de les développer dans un plan et d'imprimer sur elles
lesdits éléments de motifs.
22. Jeu suivant une combinaison quelconque des revendications 1 à 2l.