[0001] La présente invention a pour objet des éléments transparents comportant un support
polyester pour photocopie électrostatique.
[0002] On sait que des photocopies projetables sur un écran au moyen d'un rétroprojecteur
sont aisément obtenues à partir d'un document source par photocopie électrostatique
sur un support transparent. Selon ce procédé, on confère une charge électrostatique
uniforme, positive ou négative, à une surface photoconductive conservant cette charge
lorsqu'elle est maintenue à l'abri de la lumière, puis on forme sur ladite surface
l'image d'un sujet à copier (texte, dessin, etc...) au moyen d'un système optique
et d'une source lumineuse. Dans les zones où la surface chargée est frappée par la
lumière, la charge électrique est dissipée par mise à la terre, les autres zones constituant
alors l'image électrostatique du document source ; des particules d'une encre électrostatique
en poudre (ci-après toner) de charge opposée à celle de la surface électrostatique
sont alors déposées sur cette dernière par attraction électrostatique puis on met
en contact l'image ainsi obtenue avec un support, par exemple transparent, auquel
on confère une charge électrique opposée pour transférer le toner de la surface électrostatique
sur le support. L'image ainsi obtenue est fixée sur le support par traitement thermique
et/ou par traitement sous pression.
[0003] Les supports transparents utilisés pour réaliser des photocopies électrostatiques
projetables doivent répondre à diverses exigences pour permettre l'obtention d'images
projetées d'excellente qualité, en particulier d'images nettes. Ils doivent présenter
notamment une transparence, une stabilité dimensionnelle et un pouvoir glissant élevé,
une faible aptitude à accumuler les charges d'électricité statique et une bonne adhésion
au matériau d'impression de l'image. On sait que ces supports doivent présenter plus
particulièrement une transparence telle que le pourcentage de lumière dispersée par
le passage d'un rayon lumineux à travers leur épaisseur, ou turbidité, soit inférieur
ou égal à 7 %. On sait également que ces supports, lorsqu'ils sont obtenus à partir
d'un film bi-orienté, notamment un polyester, doivent présenter une stabilité dimensionnelle
telle que leur retrait à 150-170°C, c'est-à-dire dans les conditions de température
nécessaire à la fixation du toner, soit inférieur à 1 % dans les directions d'étirage.
[0004] En raison de leurs excellentes propriétés mécaniques, physiques et chimiques, les
films polyester constituent un matériau de choix pour réaliser des supports transparents
pour photocopies électrostatiques projetables. Cependant, leur faible aptitude au
glissement, leur grand pouvoir d'accumulation d'électricité statique par frottement
ou induction et leur relative inertie chimique, qui se traduit par une faible adhérence
du toner au support, sont la source de problèmes qui ont exigé des solutions compliquant
l'obtention de supports transparents et la rendant plus onéreuse. Ainsi, le problème
du glissant des films polyester ne peut être résolu par création d'une rugosité de
surface au moyen de particules d'une charge dispersée dans la masse du polyester.
En effet, en raison de l'épaisseur des films destinés à servir de support de photocopie
électrostatique qui se situe entre 50 et 200 µm, la présence de charge dans toute
leur épaisseur leur confère une turbidité élevée incompatible avec un tel usage. La
transparence ne peut être obtenue qu'au prix d'une diminution de la teneur en charge
qui compromet le glissant des supports et par conséquent l'aptitude des supports à
glisser les uns sur les autres dans les rames utilisées dans les machines de photocopie
ou à glisser sur les surfaces métalliques desdites machines. La faible affinité des
films polyester pour le toner se traduit par une facile élimination de ce dernier
au cours de la manipulation des photocopies et par une détérioration progressive de
l'image. De son côté, l'aptitude à accumuler l'électricité statique du support polyester
perturbe à la fois le dépôt régulier du toner sur le support lors de la photocopie,
ce qui nuit à la qualité de l'image, et l'alimentation feuille par feuille des supports
à partir d'une rame.
[0005] Pour résoudre les problèmes posés par l'adhésion du toner au support, la transparence,
le glissant et l'aptitude à accumuler les charges, on a proposé de déposer par enduction
sur au moins une face d'un film polyester transparent exempt de charge, un revêtement
constitué par un liant polymère ayant au moins une bonne adhésion au toner, contenant
des charges créant sur le support une rugosité suffisante pour lui conférer le glissant
nécessaire et le cas échéant un agent antistatique ; selon une variante de cette solution,
on dépose sur une face du film polyester un revêtement primaire d'adhésion chargé
et sur l'autre face un revêtement antistatique.
[0006] Ainsi, dans le brevet américain US 4 526 847, on a proposé de déposer sur un film
polyester exempt de charge un revêtement d'une composition constituée par une solution
de nitrocellulose dans un solvant organique (esters, cétone) contenant un plastifiant,
une charge ayant une dimension de particules de 0,3 à 10 µm (silice colloïdale par
exemple) et un agent antistatique.
[0007] Dans la demande de brevet européen EP-A-332 183, on a décrit des éléments transparents
pour photocopie électostatique constitués par un support polyester exempt de charge
portant une couche d'un revêtement d'un liant acrylique contenant une charge et un
agent antistatique. Il est toutefois nécessaire d'interposer entre le revêtement acrylique
et le polyester un primaire facilitant l'adhésion au polyester de la couche destinée
à recevoir le toner.
[0008] Dans la demande de brevet européen EP-A-104 074, on a encore suggéré de déposer sur
une face d'un film polyester support un revêtement acrylique contenant une charge
et apportant l'adhésion au toner et sur l'autre face du support polyester, un revêtement
constitué par un polymère électro-conducteur ; la mise en place d'un revêtement primaire
entre le support polyester et la couche réceptrice du toner est encore préconisée.
[0009] Les solutions proposées dans l'art antérieur précité ne sont que partiellement satisfaisantes.
En effet, l'emploi de compositions à base de solvants organiques pose des problèmes
de sécurité et d'hygiène. Certaines des solutions retenues impliquent de multiplier
les couches de revêtements : a) mise en place d'un primaire ayant une bonne adhérence
au support polyester et à la couche réceptrice du toner; b) dépôt d'une couche réceptrice
apportant l'adhérence au toner, un bon glissant et, le cas échéant, une bonne électroconductivité;
et c) éventuellement dépôt, sur la face du film-support opposée à celle recevant le
toner, d'un revêtement antistatique. On a constaté par ailleurs que l'introduction
d'un agent antistatique dans la couche d'adhérence destinée à recevoir le toner peut,
suivant la nature dudit agent, diminuer l'efficacité de l'adhésion du toner à la couche
réceptrice. La présence de charges dans la couche réceptrice du toner a en outre pour
inconvénient de nécessiter une épaisseur de ladite couche qui va au-delà de ce qui
est nécessaire du seul point de vue de l'amélioration de l'adhésion du toner au support.
[0010] La présente invention se propose précisément de résoudre de façon simple le problème
posé par l'obtention d'éléments transparents pour la photocopie électrostatique lesdits
éléments présentant une excellente transparence, un bon glissant, une bonne adhésion
du toner au support et une bonne électroconductivité et exempts des inconvénients
des éléments transparents antérieurs.
[0011] Plus spécifiquement, la présente invention a pour objet des éléments transparents
pour photocopie électrostatique comprenant un support polyester transparent (S) comportant
sur au moins une de ses faces un revêtement primaire (P) d'adhésion du toner au support
polyester, caractérisés en ce que le support en polyester (S) est un composite constitué
par :
a) une couche (A) épaisse en polyester semi-cristallin ;
b) sur au moins une des faces de la couche épaisse (A), une couche mince (B) en polyester
identique ou différent de celui constituant la couche (A)
et en ce que le revêtement primaire (P) comprend un polymère acrylique ayant une
température de transition vitreuse comprise entre 10°C et 50°C, un taux de fonctions
carboxyliques libres -COOH inférieur à 50 millimoles pour 100 grammes dudit polymère
acrylique et en ce que ledit revêtement primaire (P) a une épaisseur égale ou inférieure
à 0,3 µm.
[0012] Au titre de la présente invention, on désigne par l'expression "éléments transparents
pour la photocopie électrostatique" des éléments utilisables directement pour réaliser
des photocopies projetables sur un écran et pris sous forme d'un film continu ou de
feuilles de format convenable obtenues par découpage des films.
[0013] Les fonctions carboxyliques libres sont les fonctions carboxyliques libres totales
du polymère acrylique.
[0014] Les polyesters constituant les couches (A) et (B) du film support (S) peuvent être
identiques ou différents, bien qu'il soit plus simple d'utiliser le même polyester
pour les deux types de couches. A ce titre, on peut, pour la couche (A), faire appel
aux polyesters utilisés habituellement pour obtenir des films semi-cristallins bi-orientés.
Il s'agit de polyesters linéaires filmogènes, cristallisables par orientation et obtenus
de façon usuelle à partir d'un ou plusieurs acides aromatiques dicarboxyliques ou
leurs dérivés (esters d'alcools aliphatiques inférieurs, halogénures par exemple)
et d'un ou plusieurs glycols aliphatiques. Comme exemple de diacides aromatiques,
on peut citer les acides phtalique, téréphtalique, isophtalique, naphtalènedicarboxylique-2,5;
naphtalènedicarboxylique-2,6. Ces acides peuvent être associés à une quantité mineure
d'un ou plusieurs acides dicarboxyliques aliphatiques tels que les acides adipiques,
azélaïque, hexahydrotéréphtalique. Comme exemples non limitatifs de diols aliphatiques,
on peut citer l'éthylèneglycol; le propanediol-1,3 ; le butanediol-1,4. Ces diols
peuvent être associés à une quantité mineure d'un ou plusieurs diols aliphatiques
plus condensés en carbone (néopentylglycol par exemple) ou cycloaliphatiques (cyclohexanediméthanol).
Préférentiellement, les polyesters filmogènes cristallisables sont des polytéréphtalates
ou des polynaphtalènedicarboxylates d'alkylènediols et, en particulier, le polytéréphtalate
d'éthylèneglycol (PET) ou de butanediol-1,4 ou des copolyesters comportant au moins
80 % en moles de motifs téréphtalate ou naphtalène-dicarboxylates d'alkylèneglycols.
Avantageusement, le polyester est un polytéréphtalate d'éthylèneglycol dont l'indice
de viscosité, mesuré dans un mélange 50/50 en poids de phénol et de dichloro-1,2 benzène
selon la norme ISO 1628-5, est compris entre 55 ml/g et 75 ml/g.
[0015] La couche mince (B) peut être constituée par le même polyester cristallisable que
la couche (A) ou par un polyester non cristallisable ou moins cristallisable que le
polyester constituant la couche (A). On fait alors appel à des polyesters comportant
des quantités plus ou moins importantes de motifs amorphisants tels que ceux dérivés
de l'acide isophtalique, du néopentylglycol ou du cyclohexanediméthanol. On ne sortirait
pas du cadre de la présente invention en utilisant un mélange d'un polyester cristallisable
et d'un polyester à motifs amorphisants pour réaliser la couche chargée mince (B).
Ainsi, on pourrait utiliser des mélanges comportant de 20 à 80 % en poids d'un polyester
cristallisable et de 80 à 20 % en poids d'un polyester à motifs amorphisants. La couche
(B) pourrait également être constituée par un copolyester présentant une pluralité
de groupes sulfoniques ou leurs sels de métaux alcalins, alcalino-terreux ou d'ammonium
(désigné ci-après copolyester sulfoné), ou par des mélanges de copolyesters de ce
type avec un ou plusieurs polyesters ne comportant pas de groupes sulfoniques tels
que les polyesters semi-cristallisables ou les polyesters à motifs amorphisants.
[0016] Le polymère acrylique comprend des motifs choisis parmi les motifs dérivant de l'acide
acrylique, de l'acide méthacrylique, des acrylates d'alkyle, des méthacrylates d'alkyle,
de l'acrylonitrile, du méthacrylonitrile, de l'acrylamide, du méthacrylamide, du N-méthylolacrylamide,
du N-méthoxyméthacrylamide, du styrène, du butadiène, des esters vinyliques, une partie
au moins de ces motifs provenant d'un acrylate d'alkyle et/ou d'un méthacrylate d'alkyle.
[0017] De préférence, le polymère acrylique mis en oeuvre dans l'invention comporte au moins
des motifs dérivant d'acrylates d'alkyle choisis parmi l'acrylate de méthyle, l'acrylate
d'éthyle, les acrylates de propyle et les acrylates de butyle et/ou des motifs dérivant
de méthacrylates d'alkyle choisis parmi le méthacrylate de méthyle, le méthacrylate
d'éthyle, les méthacrylates de propyle et les méthacrylates de butyle. Les copolymères
acryliques comportant des motifs dérivant de l'acrylate de méthyle et/ou d'éthyle
et de méthacrylate de méthyle et/ou d'éthyle conviennent particulièrement pour constituer
le revêtement primaire (P) des éléments transparents de l'invention. Le polymère acrylique
peut également comporter des motifs acide acrylique et/ou acide méthacrylique, dans
la mesure où le taux de fonctions acide carboxylique libres est inférieur à 50 millimoles
pour 100 grammes dudit polymère acrylique et de préférence demeure inférieur ou égal
à 30 millimoles pour 100g.
[0018] Le polymère acrylique entrant dans la composition du revêtement primaire (P) des
éléments de l'invention présente de manière avantageuse une température de transition
vitreuse comprise entre 15°C et 30°C.
[0019] Le caractère antistatique des éléments pour photocopie électrostatique est un paramètre
important.
[0020] Pour améliorer ce caractère antistatique, le polymère acrylique constituant le primaire
(P) des éléments pour photocopie peut comporter jusqu'à 25 % en poids d'un composé
(monomère ou polymère) à groupements ammonium quaternaire.
[0021] Ce composé à groupement ammonium quaternaire peut être présent en mélange avec le
polymère acrylique décrit précédemment ou peut constituer une partie des motifs dudit
polymère acrylique. Autrement dit, on peut mettre en oeuvre un mélange du polymère
acrylique avec un composé à groupements ammonium quaternaire ou un copolymère comportant
des motifs décrits précédemment pour le polymère acrylique et des motifs à groupements
ammonium quaternaire.
[0022] De préférence, le composé à groupements ammonium quaternaire représente de 2 % à
15 % en poids par rapport au poids de l'ensemble polymère acrylique/composé à groupements
ammonium quaternaire.
[0023] Les composés à groupements ammonium quaternaire, qui sont mis en oeuvre ou qui sont
à l'origine de polymères à groupements ammonium quaternaire eux-mêmes mis en oeuvre,
répondent à la formule générale suivante (I) :

dans laquelle :
- R₁ représente un radical acyloxyalkyle comprenant un groupement acyle saturé ou comportant
une double liaison éthylénique carbone-carbone, un radical alcoxyalkyle, un radical
aryloxyalkyle, un radical alkylaryloxyalkyle, un radical alcényloxyalkyle, un radical
alcénylaryloxyalkyle,
- R₂, R₃ et R₄, identiques ou différents, représentent un radical alkyle ayant de 1
à 6 atomes de carbone, un radical polyoxyéthylène -(CH₂-CH₂-O-)n-H ou -(CH₂-CH₂-O-)n-CH₃ avec n représentant un nombre de 1 à 12,
- X représente un anion choisi dans le groupe comprenant les halogénures, en particulier
le chlorure, le sulfate, le sulfonate, les alkylsulfonates tels que méthyl-sulfonate,
les arylsulfonates, les arylalkylsulfonates, le carbonate, les alkyl-carbonates tels
que méthyl-carbonate, le nitrate, le phosphate, les alkyl-phosphates ou des mélanges
de ces anions.
[0024] Selon que le radical R₁ comprend une double liaison éthylénique ou non, le composé
à groupements ammonium quaternaire de formule (I) sera copolymérisable avec le polymère
acrylique ou sera utilisé en mélange avec ledit polymère acrylique.
[0025] Parmi les composés de formule (I), non polymérisables, on peut citer le nitrate de
stéaramidopropyl diméthyl β-hydroxyéthyl ammonium.
[0026] Parmi les composés de formule (I) polymérisables, on peut mentionner plus particulièrement
les monomères de formules générales (II) ou (III) :

dans lesquelles :
- R₅, R₆ et R₇, identiques ou différents, représentent un atome d'hydrogène,
un radical méthyle ou un radical éthyle,
- R₈, R₉ et R₁₀, identique ou différents, représentent un radical alkyle ayant 1 à 4
atomes de carbone, un radical polyoxyéthylène -(CH₂-CH₂-O-)m-H ou -(CH₂-CH₂-O-)m-CH₃ avec m représentant un nombre de 1 à 8,
- R₁₁ représente un radical divalent tel que polyéthylène ou hydroxyalkylène ayant 1
à 8 atomes de carbone,
- X représente un anion choisi dans le groupe comprenant les halogénures, en particulier
le chlorure, le sulfate, le sulfonate, les alkylsulfonates tels que méthyl-sulfonate,
les arylsulfonates, les arylalkylsulfonates, le carbonate, les alkyl-carbonates tels
que méthyl-carbonate, le nitrate, le phosphate, les alkyl-phosphates ou des mélanges
de ces anions.
[0027] Lorsque l'on utilise un composé à groupements ammonium quaternaire, le polymère acrylique
ne comporte pas de fonction acide carboxylique libre.
[0028] L'antistatisme est évalué à partir de la mesure d'un temps de demi-décharge. La surface
du film est chargée avec un traitement corona à un potentiel de 500 V. Le dispositif
de charge corona est arrêté et on observe la décroissance du potentiel de surface.
La mesure relève le temps pour atteindre un potentiel de surface de 250 V. Plus le
temps est court, plus le film est antistatique. On considère généralement qu'un niveau
d'antistatisme satisfaisant est atteint dès lors que ce temps de demi-décharge est
inférieur ou égal à 20 secondes et de préférence inférieur ou égal à 10 secondes.
[0029] L'épaisseur du revêtement primaire (P) est de préférence égale ou inférieure à 0,2
µm.
[0030] Il est en général préférable qu'il n'y ait pas de particules de charges dans la couche
épaisse (A) et que lesdites charges soient présentes dans les couches minces (B),
afin que les films supports aient une transparence aussi élevée que possible, c'est-à-dire
une turbidité (ou haze) inférieure ou égale à 7 %.
[0031] La nature des charges présente dans la couche (B) n'est pas critique et on peut faire
appel aux charges utilisées habituellement pour communiquer aux films polyester une
rugosité suffisante pour leur assurer une bonne machinabilité. On fait appel de préférence
à des charges minérales tels que les oxydes et les sels des éléments des groupes II,
III et IV de la classification périodique. A titre illustratif, on peut citer des
sels métalliques tels que le carbonate de calcium ou le sulfate de barium; des oxydes
tels que la silice, l'alumine, la zircone, les mélanges d'oxydes, des silicates ou
des aluminosilicates. Ces charges peuvent avoir subi un traitement destiné à limiter
ou à empêcher l'agglomération des particules qui les composent et/ou à limiter ou
à empêcher la décohésion à l'interface polyester/particule.
[0032] La concentration en particules est choisie de façon à assurer au film support à la
fois une turbidité inférieure ou égale à 7 % et une rugosité suffisante (Rz inférieur
ou égal à 0,6 µm). En général, la concentration et la granulométrie des charges sont
choisies en fonction de l'épaisseur de la couche (B) et du point de fusion du (ou
des) polymère(s) la constituant et peuvent être déterminées par l'homme de métier
pour conférer aux éléments la transparence et la rugosité désirées. On peut tout particulièrement
se référer à l'enseignement du brevet EP-A-0 260 258 qui décrit des films pouvant
très bien convenir comme support polyester transparent des éléments transparents pour
photocopie électrostatique de l'invention.
[0033] Il est particulièrement avantageux de faire appel à des charges ayant une distribution
des diamètres de particules relativement étroite, c'est-à-dire à des charges monodisperses.
[0034] La forme des particules des charges introduites dans la (ou les) couche(s) (B) n'est
pas critique et on peut faire appel à des charges de formes diverses, sphériques ou
non.
[0035] Lorsqu'une couche (B) est mise en place sur chacune des faces de la couche (A), les
deux couches (B) peuvent se distinguer l'une de l'autre par leur épaisseur, la nature,
la concentration ou le diamètre de particule de la charge. Pour des raisons évidentes
de simplicité, les deux couches (B) sont de préférence identiques.
[0036] Bien que le film polyester composite support puisse être obtenu par tous les procédés
connus pour l'obtention des films composites, on fait appel de préférence à des films
composites obtenus par coextrusion qui présentent une excellente cohésion à l'interface
de la couche (A) et de la (des) couches(s) (B).
[0037] A cet effet, on extrude à l'aide d'une première extrudeuse un flux (A) de polyester
cristallisable et, simultanément, à l'aide d'une deuxième extrudeuse un flux du polyester
(B) destiné à former la (ou les) couche(s) (B). Les deux extrudeuses sont reliées
à une boîte de coextrusion dans laquelle le flux (B) peut être, le cas échéant, divisé
en deux flux (B). Les courants de polymères fondus sont transformés en un film amorphe
multicouche par passage dans une filière plate et le film amorphe ainsi obtenu est
soumis aux opérations usuelles de filmature : trempe, étirage, thermofixation et bobinage.
[0038] Les conditions de filmature sont celles mises en oeuvre habituellement industriellement
pour l'obtention de films polyesters semi-cristallins orientés. Au sortir de la filière,
le film composite amorphe est refroidi à une température comprise entre 10°C et 45°C
sur un tambour de coulée.
[0039] Les conditions d'étirage du film composite extrudé sont celles habituellement mises
en oeuvre dans la fabrication des films polyester semi-cristallins. Ainsi, on peut
procéder à un mono-étirage ou un bi-étirage effectué successivement ou simultanément
dans deux directions en général orthogonales ou encore par séquences d'au moins 3
étirages où la direction d'étirage est changée à chaque séquence. Par ailleurs, chaque
étirage mono-directionnel peut lui-même être effectué en plusieurs étapes. On pourra
ainsi associer des séquences d'étirage comme par exemple deux traitements successifs
de bi-étirage, chaque étirage pouvant être effectué en plusieurs phases.
[0040] De préférence, le film composite est soumis à un bi-étirage dans deux directions
perpendiculaires. On peut, par exemple, procéder d'abord à un étirage dans la direction
de déplacement du film (étirage longitudinal), puis à un étirage selon une direction
perpendiculaire (étirage transversal) ou inversement. En général, l'étirage longitudinal
est effectué à un taux de 3 à 5 (c'est-à-dire que la longueur du film étiré représente
de 3 à 5 fois la longueur du film amorphe) et à une température de 80 à 135°C et l'étirage
transversal est effectué avec un taux de 3 à 5 à une température de 90 à 135°C et
de préférence entre 100 et 125°C.
[0041] Après étirage, le film composite est soumis à un traitement thermique à une température
comprise entre 160 et 240°C.
[0042] L'étirage peut également être effectué de manière simultanée, c'est-à-dire à la fois
dans le sens longitudinal et dans le sens transversal, par exemple avec un taux d'étirage
de 3 à 5 et à une température de 80 à 120°C.
[0043] Le débit des extrudeuses dépend des épaisseurs désirées pour les couches (A) et (B)
après étirage.
[0044] L'épaisseur eA de la couche (A) peut varier dans de larges limites ; en général,
elle est comprise entre environ 50 µm et environ 150 µm. Bien que l'épaisseur eB de
la couche (B) ne soit pas critique, elle doit être choisie de façon à ce que le film-support
conserve une excellente transparence et en particulier une turbidité inférieure égale
à 5 % et de préférence inférieure ou égale à 4 %. L'épaisseur permettant d'atteindre
cet objectif dépend, dans une certaine mesure, de la concentration et de la dimension
des particules de la charge présente dans la couche (B) ; d'une manière générale,
il est préférable que l'épaisseur de la couche (B) soit égale ou inférieure à 3 µm.
De préférence, eB est comprise entre 0,5 µm et 1,5 µm.
[0045] En raison des températures auxquelles sont soumis les éléments transparents au cours
des opérations de photocopie électrostatique, le support polyester doit présenter
une excellente stabilité dimensionnelle à 150°C. Plus spécifiquement, le support doit
présenter un taux de retrait à 150 C° dans les deux directions d'étirage, inférieur
ou égal à 1 % et de préférence inférieur ou égal à 0,7 %. Cet objectif est atteint
en soumettant le film biétiré et thermofixé à un traitement de relaxation dans le
sens transversal et dans le sens longitudinal selon les modalités usuelles bien connues
de l'homme de l'art. De préférence, les taux de retrait dans le sens longitudinal
et dans le sens transversal sont choisis de façon à ce qu'ils ne présentent pas une
différence de valeur trop importante, de façon à éviter la formation de microondulations
des éléments transparents après leur passage dans les machines de photocopie. Il est
préférable que la différence des valeurs de retrait dans les deux sens soit inférieure
ou égale à 0,3 %.
[0046] Dans les éléments transparents pour photocopie électrostatique selon l'invention,
le support polyester composite (S) présente, de préférence, une turbidité inférieure
ou égale à 7 %, un taux de retrait dans les directions longitudinale et transversale
d'étirement à 150°C inférieur ou égal à 1 % et une rugosité totale Rz inférieure ou
égale à 0,6 µm.
[0047] Le dépôt du revêtement (P) sur le film polyester composite peut être réalisé par
les différentes techniques connues de l'homme du métier. Ainsi, une dispersion ou
une solution aqueuse du polymère acrylique choisi peut être déposée par gravité à
partir d'une couleuse à fente, ou par passage du film dans l'émulsion ou la solution
ou encore au moyen de rouleaux de transfert. L'épaisseur de la couche est contrôlée
par tout moyen approprié. Le dépôt du revêtement peut avoir lieu soit avant tout étirage
du film (enduction en ligne), soit après étirage avant ou après thermofixation (enduction
en reprise). On préfère toutefois procéder à l'enduction du film polyester avant l'étirage
ou entre deux étirages.
[0048] De préférence on mettra en oeuvre un latex du polymère acrylique, préparé par polymérisation
en émulsion, en microémulsion ou, le cas échéant, par polymérisation en milieu organique.
Ces techniques familières à l'homme du métier ne seront pas rappelées ici.
[0049] Donc les polymères acryliques, utilisés dans le cadre de la présente invention, sont
mis en oeuvre de préférence sous forme de dispersions stables, ou latex, dans l'eau
ou un milieu hydro-organique. Lorsque le polymère ne comporte pas de groupe hydrophyle
permettant d'obtenir aisément un latex, on peut lui associer un ou plusieurs tensioactifs
ioniques ou non-ioniques, tels que ceux utilisés habituellement pour l'obtention de
dispersions aqueuses et bien connus de l'homme du métier. Pour l'obtention des particules,
la teneur en polymère des latex n'est pas critique et peut varier dans de larges limites.
En général, des latex contenant de 1 à 50 % en poids de polymère conviennent bien
; de préférence, on fait appel à des latex contenant de 5 à 30 % en poids de polymère.
La dimension des particules du polymère constituant le latex est choisie de telle
façon que l'épaisseur finale du revêtement (P) n'efface pas la rugosité de la couche
chargée (B) sous-jacente ; en général, on fait appel à des latex dont le diamètre
des particules de polymère est compris entre environ 0,01 µm et 0,3 µm et de préférence
entre 0,05 µm et 0,15 µm.
[0050] La quantité de composition aqueuse d'enduction déposée sur le film dépend d'une part
de sa teneur en extrait sec et, d'autre part, de l'épaisseur désirée pour le revêtement
du film fini, c'est-à-dire après étirage et thermofixation lorsque l'enduction a lieu
en ligne. Cette quantité dépend également du moment de l'enduction ; on doit évidemment
tenir compte de la variation d'épaisseur du revêtement avant et après étirage, lorsque
l'enduction est réalisée avant étirage.
[0051] Après enduction, le film polyester est traité à chaud pour éliminer l'eau contenue
dans le revêtement et, le cas échéant, pour provoquer la réticulation du polymère.
Dans le cas de l'enduction en ligne, il n'est en général pas nécessaire de procéder
à un traitement thermique ; le séchage et éventuellement la réticulation sont réalisés
au cours de l'étirage et de la thermofixation. On ne sortirait cependant pas du cadre
de la présente invention en procédant, dans ce cas, préalablement à l'étirage et à
la thermofixation, à un traitement thermique suffisant pour provoquer le séchage de
la couche enduite.
[0052] L'épaisseur eP de la couche de revêtement (P) est telle qu'elle n'efface pas la rugosité
de la couche chargée (B) sous-jacente. Le recours à l'enduction en ligne et le choix
du polymère acrylique permettent d'atteindre cet objectif, sans pour autant nuire
à l'adhésion du toner. En général, eP est comprise entre 0,02 et 0,2 µm et de préférence
entre 0,02 et 0,15 µm.
[0053] Le recours à un support (S) constitué par une couche non chargée épaisse (A) et au
moins une couche mince (B) contenant de préférence une charge, permet d'accéder aisément,
après dépôt de la couche d'adhésion (P) à des éléments transparents pour photocopie
électrostatique qui présentent l'ensemble des propriétés de transparence, de machinabilité
et d'adhésion au toner requis. Il n'est, enfin, pas nécessaire de multiplier le dépôt
des couches d'adhésion sur le support (S), par exemple primaire d'adhésion puis couche
réceptrice du toner, et d'introduire dans cette dernière des charges qui peuvent être
l'objet d'une abrasion au cours de l'utilisation des transparents. Par ailleurs, le
recours à un support composite (S) coextrudé permet de réaliser sans difficulté un
bon compromis entre la transparence et la machinabilité.
[0054] Les exemples qui suivent illustrent l'invention.
Exemple 1
[0055] Dans un réacteur de 1,5 litre muni d'un agitateur à ancre, on introduit :
- eau 853 g
- laurylsulfate de sodium 1,5 g
[0056] La solution est portée à 80°C.
[0057] On ajoute 1,05 g de persulfate d'ammonium dissous dans 18,95 g d'eau.
[0058] On introduit alors en continu :
a) pendant 7 h le mélange suivant :
- acrylate d'éthyle 175,5 g
- méthacrylate de méthyle 117,9 g
- acide méthacrylique 4,5 g
- diméthacrylate d'éthylèneglycol 2,1 g
b) pendant 8 h la solution suivante :
- persulfate d'ammonium 0,84 g
- bicarbonate de sodium 1,23 g
- laurylsulfate de sodium 1,5 g
- eau 46,4 g
[0059] Le mélange réactionnel est maintenu 1 h à 80°C, puis est refroidi.
[0060] On obtient un latex A à 25 % d'extrait sec.
[0061] Le polymère acrylique a une température de transition vitreuse de 20°C et un taux
de fonctions carboxyliques libres de 17 millimoles pour 100 g de polymère.
Exemple 2
[0062] Dans un réacteur de 1,5 litre muni d'un agitateur à ancre, on introduit :
- eau 730 g
- émulsifiant à fonction amine quatemisée par des groupes hydroxyéthyle (Ethoquad C12®)
1,5 g
- acrylate d'éthyle 13,8 g
- méthacrylate de méthyle 10,2 g
[0063] La solution est portée à 75°C.
[0064] On ajoute 0,30 g d'initiateur hydrosoluble de type composé diazoïque à groupe ammonium
quaternaire (V50) dissous dans 9,7 g d'eau.
[0065] On introduit alors en continu :
a) pendant 7 h les mélanges suivants :
- acrylate d'éthyle 124,2 g
- méthacrylate de méthyle 91,8 g
et
- chlorure d'acryloxyéthyl triméthyl ammonium 75 g
- eau 45 g
b) pendant 8 h la solution suivante :
- initiateur V50 3,6 g
- émulsifiant Ethoquad C12® 1,5 g
- eau 50 g
[0066] Le mélange réactionnel est maintenu 1 h à 75°C, puis est refroidi. On obtient un
latex B à 26 % d'extrait sec.
[0067] Le polymère acrylique a une température de transition vitreuse de 21°C et un taux
de fonctions carboxyliques libres de 0 millimole pour 100 g de polymère.
Exemple 3
[0068] Dans un réacteur de 1,5 litre muni d'un agitateur à ancre, on introduit :
- eau 760 g
- émulsifiant Ethoquad C12® 1,5 g
[0069] La solution est portée à 60°C.
[0070] On ajoute 0,30 g d'initiateur V50 dissous dans 9,7 g d'eau.
[0071] On introduit alors en continu :
a) pendant 7 h le mélange suivant :
- acrylate d'éthyle 172,8 g
- méthacrylate de méthyle 127,2 g
b) pendant 8 h la solution suivante :
- initiateur V50 3,6 g
- émulsifiant Ethoquad C12® 1,5 g
- eau 50 g
[0072] Le mélange réactionnel est maintenu 1 h à 60°C, puis est refroidi.
[0073] On obtient un latex C à 27 % d'extrait sec.
[0074] Le polymère acrylique a une température de transition vitreuse de 20°C et un taux
de fonctions carboxyliques libres de 0 millimole pour 100 g de polymère.
[0075] A partir de ce latex, on prépare deux mélanges contenant respectivement 1,6 % (C1)
et 3,6 % (C2) en poids de nitrate de stéaramidopropyl diméthyl β-hydroxyéthyl ammonium
par rapport au poids total du latex (pour avoir après dilution à 17 % d'extrait sec
total respectivement 1 % et 2 % du composé à ammonium quaternaire).
Exemple 4
[0076] Dans un réacteur de 1,5 litre muni d'un agitateur à ancre, on introduit :
- eau 730 g
- émulsifiant Ethoquad C12® 1,5 g
- acrylate d'éthyle 16,5 g
- méthacrylate de méthyle 12 g
[0077] La solution est portée à 75°C.
[0078] On ajoute 0,30 g d'initiateur hydrosoluble V50 dissous dans 9,7 g d'eau.
[0079] On introduit alors en continu :
a) pendant 7 h les mélanges suivants :
- acrylate d'éthyle 148,5 g
- méthacrylate de méthyle 108 g
et
- chlorure d'acryloxyéthyl triméthyl ammonium 19 g
- eau 30 g
b) pendant 8 h la solution suivante :
- initiateur V50 3 g
- émulsifiant Ethoquad C12® 1,5 g
- eau 50 g
[0080] Le mélange réactionnel est maintenu 1 h à 75°C, puis est refroidi.
[0081] On obtient un latex D à 27 % d'extrait sec.
[0082] Le polymère acrylique a une température de transition vitreuse de 23°C et un taux
de fonctions carboxyliques libres de 0 millimole pour 100 g de polymère.
Exemple 5
[0083] Dans un réacteur de 1,5 litre muni d'un agitateur à ancre, on introduit :
- eau 665 g
- émulsifiant Ethoquad C12® 1,5 g
- acrylate d'éthyle 10,5 g
- méthacrylate de méthyle 7,5 g
[0084] La solution est portée à 75°C.
[0085] On ajoute 0,30 g d'initiateur hydrosoluble V50 dissous dans 9,7 g d'eau.
[0086] On introduit alors en continu :
a) pendant 7 h les mélanges suivants :
- acrylate d'éthyle 94,5g
- méthacrylate de méthyle 67,5 g
et
- chlorure d'acryloxyéthyl triméthyl ammonium 150 g
- eau 60 g
b) pendant 8 h la solution suivante :
- initiateur V50 3,6 g
- émulsifiant Ethoquad C12® 1,5 g
- eau 50 g
[0087] Le mélange réactionnel est maintenu 1 h à 75°C, puis est refroidi.
[0088] On obtient un latex E à 27 % d'extrait sec.
[0089] Le polymère acrylique a une température de transition vitreuse de 17°C et un taux
de fonctions carboxyliques libres de 0 millimole pour 100 g de polymère.
Essai comparatif 1
[0090] Dans un réacteur de 1,5 litre muni d'un agitateur à ancre, on introduit :
- eau 848,5 g
- laurylsulfate de sodium 1,5 g
[0091] La solution est portée à 80°C.
[0092] On ajoute 1,05 g de persulfate d'ammonium dissous dans 18,95 g d'eau.
[0093] On introduit alors en continu :
a) pendant 7 h le mélange suivant :
- acrylate d'éthyle 162 g
- méthacrylate de méthyle 99 g
- acide méthacrylique 39 g
b) pendant 8 h la solution suivante :
- persulfate d'ammonium 0,84 g
- bicarbonate de sodium 1,23 g
- laurylsulfate de sodium 1,5 g
- eau 46,4 g
[0094] Le mélange réactionnel est maintenu 1 h à 80°C, puis est refroidi.
[0095] On obtient un latex I à 25 % d'extrait sec.
[0096] Le polymère acrylique a une température de transition vitreuse de 33°C et un taux
de fonctions carboxyliques libres de 150 millimoles pour 100 g de polymère.
Essai comparatif 2
[0097] Dans un réacteur de 1,5 litre muni d'un agitateur à ancre, on introduit :
- eau 751 g
- laurylsulfate de sodium 1,5 g
- polyester hydrodispersable 93 g
[0098] Le polyester hydrodispersable utilisé est un copolyester à motifs dérivant de l'acide
téréphtalique, de l'acide isophtalique, de l'acide isophtalique-5-sulfonate de Na
et de l'éthylèneglycol, commercialisé sous la marque Gérol PS20.
[0099] La solution est portée à 80°C.
[0100] On ajoute 0,72 g de persulfate d'ammonium dissous dans 19,28 g d'eau.
[0101] On introduit alors en continu :
a) pendant 7 h le mélange suivant :
- acrylate d'éthyle 58,5
- méthacrylate de méthyle 120 g
- acide méthacrylique 26,4 g
- diméthacrylate d'éthylèneglycol 2,1 g
b) pendant 8 h la solution suivante :
- persulfate d'ammonium 0,58 g
- bicarbonate de sodium 0,85 g
- laurylsulfate de sodium 1,05 g
- eau 47,52 g
[0102] Le mélange réactionnel est maintenu 1 h à 80°C, puis est refroidi.
[0103] On obtient un latex J à 27 % d'extrait sec.
[0104] Le polymère acrylique a une température de transition vitreuse de 30°C et un taux
de fonctions carboxyliques libres de 102 millimoles pour 100 g de polymère.
Essai comparatif 3
[0105] Dans un réacteur de 1,5 litre muni d'un agitateur à ancre, on introduit :
- eau 848,5 g
- laurylsulfate de sodium 1,5 g
[0106] La solution est portée à 80°C.
[0107] On ajoute 1,05 g de persulfate d'ammonium dissous dans 18,95 g d'eau.
[0108] On introduit alors en continu :
a) pendant 7 h le mélange suivant :
- acrylate d'éthyle 105,6 g
- méthacrylate de méthyle 181,5 g
- acide méthacrylique 12,9 g
b) pendant 8 h la solution suivante :
- persulfate d'ammonium 0,84 g
- bicarbonate de sodium 1,23 g
- laurylsulfate de sodium 1,5 g
- eau 46,4 g
[0109] Le mélange réactionnel est maintenu 1 h à 80°C, puis est refroidi.
[0110] On obtient un latex K à 25 % d'extrait sec.
[0111] Le polymère acrylique a une température de transition vitreuse de 56°C et un taux
de fonctions carboxyliques libres de 50 millimoles pour 100 g de polymère.
Essai comparatif 4
[0112] Dans un réacteur de 1,5 litre muni d'un agitateur à ancre, on introduit :
- eau 848,5 g
- laurylsulfate de sodium 1,5 g
[0113] La solution est portée à 80°C.
[0114] On ajoute 1,05 g de persulfate d'ammonium dissous dans 18,95 g d'eau.
[0115] On introduit alors en continu :
a) pendant 7 h le mélange suivant :
- acrylate d'éthyle 111 g
- méthacrylate de méthyle 163 g
- acide méthacrylique 26 g
b) pendant 8 h la solution suivante :
- persulfate d'ammonium 0,84 g
- bicarbonate de sodium 1,23 g
- laurylsulfate de sodium 1,5 g
- eau 46,4 g
[0116] Le mélange réactionnel est maintenu 1 h à 80°C, puis est refroidi.
[0117] On obtient un latex L à 25 % d'extrait sec.
[0118] Le polymère acrylique a une température de transition vitreuse de 58°C et un taux
de fonctions carboxyliques libres de 100 millimoles pour 100 g de polymère.
Essai comparatif 5
[0119] Dans un réacteur de 1,5 litre muni d'un agitateur à ancre, on introduit :
- eau 848,5 g
- laurylsulfate de sodium 1,5 g
[0120] La solution est portée à 80°C.
[0121] On ajoute 1,05 g de persulfate d'ammonium dissous dans 18,95 g d'eau.
[0122] On introduit alors en continu :
a) pendant 7 h le mélange suivant :
- acrylate d'éthyle 85,5 g
- méthacrylate de méthyle 175,8 g
- acide méthacrylique 38,7 g
b) pendant 8 h la solution suivante :
- persulfate d'ammonium 0,84 g
- bicarbonate de sodium 1,23 g
- laurylsulfate de sodium 1,5 g
- eau 46,4 g
[0123] Le mélange réactionnel est maintenu 1 h à 80°C, puis est refroidi.
[0124] On obtient un latex M à 25 % d'extrait sec.
[0125] Le polymère acrylique a une température de transition vitreuse de 61°C et un taux
de fonctions carboxyliques libres de 150 millimoles pour 100 g de polymère.
Exemples 6 à 11 et essais comparatifs 6 à 10.
Préparation d'éléments transparents pour photocopie.
[0126] Le film support des exemples qui suivent est un film en polytéréphtalate d'éthylèneglycol
(PET) biétiré, ayant une épaisseur totale de 100 µm, composé d'une couche centrale
A de 98,4 µm de film PET non chargé et sur chacune des faces de la couche A d'une
couche de 0,8 µm de PET comportant 0,3000 % d'une charge minérale de diamètre moyen
3,5 µm (Silice de type Sylobloc
®), la granulométrie ayant été mesurée avec un granulomètre laser de marque Sympathec
® et de type Helos.
[0127] La préparation s'effectue de la manière suivante. Le film amorphe coextrudé est tout
d'abord monoétiré dans le sens longitudinal avec un taux de 3,8, puis enduit sur l'une
de ses faces avec un latex tel que préparé dans les exemples et essais comparatifs
décrits précédemment (après dilution pour présenter un extrait sec de 17 % en poids),
à raison de 1,4 g/m (à l'état humide).
[0128] L'enduction est séchée, puis le film est étiré dans les sens transversal avec un
taux de 3,8. La couche finale de polymère acrylique est de 0,06 µm.
[0129] Le film biétiré est thermofixé à 235°C.
[0130] Le film ainsi obtenu présente un haze de 4,5, une rugosité totale R
z de 0,45 µm et des retraits à 150°C de 0,6 % dans les directions longitudinale et
transversale.
[0131] Sur chacun des éléments transparents pour photocopie ainsi obtenus, on mesure l'adhésion
toner et le temps de demi-décharge (représentatif de l'antistatisme).
[0132] L'adhésion toner est mesurée par photocopie d'une mire à l'aide d'un photocopieur
Toshiba
® BD 2810. Elle est notée de 0 à 10, à partir de l'évaluation de la quantité de toner
arrachée de l'élément transparent, après pliage et grattage :
- 0 correspond au toner totalement arraché (très mauvais)
- 10 correspond au toner pas du tout arraché (excellent)
- des valeurs de 8 à 10 sont considérées comme satisfaisantes.
[0133] Le tableau ci-après rassemble les caractéristiques principales des latex utilisés
pour l'enduction des films ainsi que les résultats de mesures d'adhésion toner et
de temps de demi-charge.
Exemples et Essais comparatifs |
Latex utilisé |
COCH du latex |
Tg °C du latex |
Adhésion toner |
temps de demi-décharge |
Exemple 6 |
A |
17 |
20 |
9 |
>100 s |
Exemple 7 |
B |
0 |
21 |
9 |
1,5 s |
Exemple 8 |
C1 |
0 |
20 |
9 |
15 s |
Exemple 9 |
C2 |
0 |
20 |
9 |
4 s |
Exemple 10 |
D |
0 |
23 |
9 |
>100 s |
Exemple 11 |
E |
0 |
17 |
9 |
<1 s |
Essai 6 |
I |
150 |
33 |
3 |
>100 s |
Essai 7 |
J |
102 |
30 |
4 |
>100 s |
Essai 8 |
K |
50 |
56 |
7 |
>100 s |
Essai 9 |
L |
100 |
58 |
6 |
>100 s |
Essai 10 |
M |
150 |
61 |
3 |
>100 s |
1. Eléments transparents pour photocopie électrostatique comprenant un support polyester
transparent (S) comportant sur au moins une de ses faces un revêtement primaire (P)
d'adhésion du toner au support polyester, caractérisés en ce que le support en polyester
(S) est un composite constitué par :
a) une couche (A) épaisse en polyester semi-cristallin ;
b) sur au moins une des faces de la couche épaisse (A), une couche mince (B) en polyester
identique ou différent de celui constituant la couche (A) et en ce que le revêtement
primaire (P) comprend un polymère acrylique ayant une température de transition vitreuse
comprise entre 10°C et 50°C, un taux de fonctions carboxyliques libres -COOH inférieur
à 50 millimoles pour 100 grammes dudit polymère acrylique et en ce que ledit revêtement
primaire (P) a une épaisseur égale ou inférieure à 0,3 µm.
2. Eléments selon la revendication 1, caractérisés en ce que les polyesters constituant
les couches (A) et (B) du film support (S) sont préférentiellement des polyesters
filmogènes cristallisables choisis parmi les polytéréphtalates et les polynaphtalènedicarboxylates
d'alkylènediols, en particulier le polytéréphtalate d'éthylèneglycol ou de butanediol-1,4,
et les copolyesters comportant au moins 80 % en moles de motifs téréphtalate ou naphtalène-dicarboxylates
d'alkylèneglycols.
3. Eléments selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisés en ce que le polymère
acrylique comprend des motifs choisis parmi les motifs dérivant de l'acide acrylique,
de l'acide méthacrylique, des acrylates d'alkyle, des méthacrylates d'alkyle, de l'acrylonitrile,
du méthacrylonitrile, de l'acrylamide, du méthacrylamide, du N-méthylolacrylamide,
du N-méthoxyméthacrylamide, du styrène, du butadiène, des esters vinyliques, une partie
au moins de ces motifs provenant d'un acrylate d'alkyle et/ou d'un méthacrylate d'alkyle.
4. Eléments selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisés en ce que le polymère
acrylique comporte au moins des motifs dérivant d'acrylates d'alkyle choisis parmi
l'acrylate de méthyle, l'acrylate d'éthyle, les acrylates de propyle et les acrylates
de butyle et/ou des motifs dérivant de méthacrylates d'alkyle choisis parmi le méthacrylate
de méthyle, le méthacrylate d'éthyle, les méthacrylates de propyle et les méthacrylates
de butyle et de préférence comporte des motifs dérivant de l'acrylate de méthyle et/ou
d'éthyle et de méthacrylate de méthyle et/ou d'éthyle.
5. Eléments selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisés en ce que dans le polymère
acrylique, la quantité molaire de fonctions carboxyliques libres COOH, est égale ou
inférieure à 30 millimoles pour 100 grammes dudit polymère acrylique.
6. Eléments selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisés en ce que le polymère
acrylique a une température de transition vitreuse comprise entre 15°C et 30°C
7. Eléments selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisés en ce que le polymère
acrylique constituant le primaire (P) des éléments pour photocopie comporte jusqu'à
25 % en poids d'un composé (monomère ou polymère) à groupements ammonium quaternaire.
8. Eléments selon la revendication 7, caractérisés en ce que les composés à groupements
ammonium quaternaire, qui sont mis en oeuvre ou qui sont à l'origine de polymères
à groupements ammonium quaternaire eux-mêmes mis en oeuvre, répondent à la formule
générale suivante (I) :

dans laquelle :
- R₁ représente un radical acyloxyalkyle comprenant un groupement acyle saturé ou
comportant une double liaison éthylénique carbone-carbone, un radical alcoxyalkyle,
un radical aryloxyalkyle, un radical alkylaryloxyalkyle, un radical alcényloxyalkyle,
un radical alcénylaryloxyalkyle,
- R₂, R₃ et R₄, identiques ou différents, représentent un radical alkyle ayant de
1 à 6 atomes de carbone, un radical polyoxyéthylène -(CH₂-CH₂-O-)n-H ou -(CH₂-CH₂-O-)n-CH₃ avec n représentant un nombre de 1 à 12,
- X représente un anion choisi dans le groupe comprenant les halogénures, en particulier
le chlorure, le sulfate, le sulfonate, les alkylsulfonates tels que méthyl-sulfonate,
les arylsulfonates, les arylalkylsulfonates, le carbonate, les alkyl-carbonates tels
que méthyl-carbonate, le nitrate, le phosphate, les alkyl-phosphates ou des mélanges
de ces anions.
9. Eléments selon la revendication 8, caractérisés en ce que les composés de formule
(I) sont choisis parmi les composés non polymérisables tels que le nitrate de stéaramidopropyl
diméthyl β-hydroxyéthyl ammonium.
10. Eléments selon la revendication 8, caractérisés en ce que les composés de formule
(I) sont choisis parmi les monomères polymérisables de formules générales (II) ou
(III) :

dans lesquelles :
- R₅, R₆ et R₇, identiques ou différents, représentent un atome d'hydrogène,
un radical méthyle ou un radical éthyle,
- R₈, R₉ et R₁₀, identique ou différents, représentent un radical alkyle ayant 1 à
4 atomes de carbone, un radical polyoxyéthylène -(CH₂-CH₂-O-)m-H ou -(CH₂-CH₂-O-)m-CH₃ avec m représentant un nombre de 1 à 8,
- R₁₁ représente un radical divalent tel que polyéthylène ou hydroxyalkylène ayant
1 à 8 atomes de carbone,
- X représente un anion choisi dans le groupe comprenant les halogénures, en particulier
le chlorure, le sulfate, le sulfonate, les alkylsulfonates tels que méthyl-sulfonate,
les arylsulfonates, les arylalkylsulfonates, le carbonate, les alkyl-carbonates tels
que méthyl-carbonate, le nitrate, le phosphate, les alkyl-phosphates ou des mélanges
de ces anions.
11. Eléments selon l'une des revendications 7 à 10, caractérisés en ce que le composé
à groupements ammonium quaternaire représente de 2 % à 15 % en poids par rapport au
poids de l'ensemble polymère acrylique/composé à groupements ammonium quaternaire
et en ce que le polymère acrylique ne comporte pas de fonction acide carboxylique
libre.
12. Eléments selon l'une des revendications 1 à 11, caractérisés en ce que l'épaisseur
eP du revêtement primaire (P) est comprise entre 0,02 µm et 0,2 µm et de préférence
entre 0,02 µm et 0,15 µm.
13. Eléments selon l'une des revendications 1 à 12, caractérisés en ce qu'il n'y a pas
de particules de charges dans la couche épaisse (A) et que lesdites charges sont présentes
dans les couches minces (B), afin que les films aient une turbidité (ou haze) inférieure
ou égale à 7 %.
14. Eléments selon l'une des revendications 1 à 13, caractérisés en ce que l'épaisseur
eA de la couche (A) est comprise entre 50 µm et 150 µm et en ce que l'épaisseur eB
de la couche (B) est égale ou inférieure à 3 µm et de préférence comprise entre 0,5
µm et 1,5 µm.
15. Eléments selon l'une des revendications 1 à 14, caractérisés en ce que le support
polyester composite (S) présente une turbidité inférieure ou égale à 7 %, un taux
de retrait dans les directions longitudinale et transversale d'étirement à 150°C inférieur
ou égal à 1 % et une rugosité totale Rz inférieure ou égale à 0,6 µm.
16. Procédé de préparation d'éléments selon l'une des revendications 1 à 15, caractérisé
en ce que le film polyester composite support est obtenu de préférence par un procédé
de coextrusion, dans lequel on extrude à l'aide d'une première extrudeuse un flux
(A) de polyester cristallisable et, simultanément, à l'aide d'une deuxième extrudeuse
un flux du polyester (B) destiné à former la (ou les) couche(s) (B), les deux extrudeuses
étant reliées à une boîte de coextrusion dans laquelle le flux (B) peut être, le cas
échéant, divisé en deux flux (B), les courants de polymères fondus étant transformés
en un film amorphe multicouche par passage dans une filière plate et le film amorphe
ainsi obtenu étant soumis aux opérations usuelles de filmature, telles que trempe,
étirage, thermofixation et bobinage et en ce que le dépôt d'un revêtement (P) est
effectué sur au moins une face du film polyester.
17. Procédé selon la revendication 16, caractérisé en ce que le film composite extrudé
amorphe est soumis à un bi-étirage dans deux directions perpendiculaires, d'abord
à un étirage longitudinal, puis à un étirage transversal ou inversement, l'étirage
longitudinal étant effectué à un taux de 3 à 5 et à une température de 80 à 135°C
et l'étirage transversal étant effectué avec un taux de 3 à 5 et à une température
de 90 à 135°C et de préférence de 100 à 125°C, le film composite étant soumis après
étirage,à un traitement thermique à une température comprise entre 160 et 240°C.
18. Procédé selon l'une des revendications 16 ou 17, caractérisé en ce que le dépôt du
revêtement (P) sur le film polyester composite est réalisé par les différentes techniques
connues telles que le dépôt d'une dispersion ou d'une solution aqueuse du polymère
acrylique, par gravité à partir d'une couleuse à fente ou par passage du film polyester
composite dans l'émulsion ou la solution ou encore au moyen de rouleaux de transfert,
l'épaisseur de la couche étant contrôlée par tout moyen approprié et le dépôt du revêtement
pouvant avoir lieu soit avant tout étirage du film (enduction en ligne), soit après
étirage avant ou après thermofixation (enduction en reprise), et de préférence avant
l'étirage ou entre deux étirages.
19. Procédé selon la revendication 18, caractérisé en ce que l'on met en oeuvre une dispersion
stable, ou latex, dans l'eau ou un milieu hydro-organique, du polymère acrylique,
pour réaliser le dépôt du revêtement (P).
20. Procédé selon la revendication 19, caractérisé en ce que le latex mis en oeuvre contient
de 1 à 50 % en poids de polymère acrylique et de préférence de 5 à 30 % en poids de
polymère acrylique.
21. Procédé selon l'une des revendications 19 ou 20, caractérisé en ce que le diamètre
des particules du polymère acrylique constituant le latex est compris entre 0,01 µm
et 0,3 µm et de préférence entre 0,05 µm et 0,15 µm.