[0001] La présente invention concerne une pièce d'horlogerie, notamment une montre-bracelet
électronique, comportant un container étanche pourvu d'un bâti en matière plastique
logeant des composants horométriques, ledit bâti étant monté et maintenu en place
dans une boîte métallique par des moyens de fixation, ledit container étanche étant
fermé par une glace et équipé d'une tige de commande rendue étanche sur le bâti.
[0002] Il a déjà été proposé des montres-bracelets dont le mouvement, le cadran et les aiguilles
sont encapsulés dans un container étanche, lequel est ensuite placé dans une boîte
de montre métallique non étanche, ayant l'aspect extérieur d'une montre de construction
classique. La boîte est alors prévue en deux pièces qui s'emboîtent approximativement
au niveau de la tige de commande, chacune des deux pièces ayant une encoche semi-circulaire
pour le passage d'un élément tubulaire fixe qui entoure la tige.
[0003] Par exemple, le brevet CH-377 735 décrit un container étanche composé d'au moins
trois pièces, à savoir une glace en verre, une pièce intermédiaire en matière plastique
formant un cadran et une carrure intérieure et recevant le bord de la glace, et un
fond en matière plastique qui se fixe à cran sur la carrure intérieure. Pour recevoir
la tige de commande qui est mise en place après la boîte métallique, il est prévu
un tube séparé, chassé dans la carrure intérieure, ou une partie moulée en une pièce
avec cette carrure.
[0004] Il en résulte que le container n'est pas étanche lors de son montage dans la boîte
métallique, puisque la tige et son dispositif d'étanchéité ne sont pas encore en place.
En outre, la construction proposée ne convient pas au cas d'une montre électronique,
où il faut pouvoir changer la pile. Par ailleurs, la fixation du container entre les
deux pièces de la boîte métallique, plus précisément par serrage entre le fond et
une partie formant lunette, nécessite de faibles tolérances de fabrication, qui conduisent
à un coût relativement élevé de la boîte. De plus, le joint d'assemblage à mi-hauteur
de la boîte est inesthétique.
[0005] Enfin, comme la boîte métallique n'est pas étanche, des saletés et des bactéries
peuvent se loger entre la boîte et le container et conduire à la longue à des dommages
ou à des désagréments pour le porteur, par exemple des irritations de la peau.
[0006] Un autre exemple de l'art antérieur, selon le brevet US 2 862 352, comporte un mouvement
mécanique classique logé dans un container étanche qui, à l'exception de la glace,
est fait d'une enveloppe relativement souple en matière synthétique, celle-ci recouvrant
un bâti traditionnel du mouvement, comprenant deux platines et un cadran. Cette construction
présente les mêmes inconvénients que l'exemple précédent.
[0007] Afin d'éviter ces inconvénients, la présente invention a pour objet une pièce d'horlogerie,
notamment une montre-bracelet électronique, pourvue d'une boîte métallique qui présente
l'aspect général d'une boîte de montre traditionnelle et dont les coûts de fabrication
et de montage sont très bas.
[0008] Un but particulier est d'obtenir un montage simple et sûr du container dans la boîte,
sans que celle-ci nécessite des opérations d'usinage précises et coûteuses, en particulier
si elle est fabriquée par des techniques de moulage.
[0009] Un autre but particulier consiste à obtenir une boîte métallique suffisamment étanche
pour prévenir l'entrée de saletés ou de bactéries entre la boîte et le container.
[0010] Encore un autre but particulier consiste à réaliser une montre électronique de manière
à permettre de tester le mouvement avec sa pile électrique dans son container étanche
avant le montage dans la boîte, tout en permettant de remplacer aisément la pile après
usage.
[0011] Dans son aspect le plus général, l'invention concerne une pièce d'horlogerie du genre
indiqué plus haut, caractérisée en ce que les moyens de fixation comportent un élément
annulaire monté à cran sur la boîte, un rebord saillant dudit bâti et un joint annulaire
compressible disposé entre le rebord saillant et la boîte, de sorte que ledit rebord
et ledit joint sont comprimés axialement entre l'élément annulaire et la boîte.
[0012] Ainsi, le container du mouvement peut être simplement suspendu par son rebord saillant
à l'intérieur de la boîte, où il n'exige pas d'autre portée que celle sur laquelle
s'appuie le joint annulaire compressible. Grâce au joint, cette portée n'exige évidemment
pas une grande précision d'usinage. Un avantage important résulte de ce que le fond
de la boîte n'a pas besoin d'appuyer sur le container et peut donc avoir une forme
quelconque et de larges tolérances de fabrication, de même que la partie formant carrure
au-dessous de la zone des moyens de fixation.
[0013] De préférence, ledit élément annulaire est en appui axial directement sur le bâti.
Il peut avantageusement être une lunette qui recouvre une zone de bord de la glace
sans la toucher.
[0014] Le bâti comporte de préférence une trappe contenant une pile électrique et fermée
de manière étanche par un bouchon monté sur le bâti. La boîte peut alors comporter
un fond ayant, en regard dudit bouchon, une fenêtre permettant le passage dudit bouchon
et de la pile pour changer celle-ci. De préférence, un joint annulaire compressible
est disposé entre le bâti et la boîte autour de ladite fenêtre.
[0015] Dans une forme de réalisation préférée permettant d'utiliser la tige de commande
lors des tests avant le montage du container dans la boîte, en ayant déjà une étanchéité
entre la tige et le container, la boîte est en une pièce formant une carrure et un
fond et comporte dans la carrure une ouverture latérale dans laquelle la tige de commande
est insérée avec un jeu transversal et coopère avec un joint d'étanchéité monté dans
ladite ouverture.
[0016] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit, illustrée
par les dessins donnant un exemple d'un mode de réalisation de l'invention, dessins
dans lesquels:
- la figure 1 est une vue en plan, de dessus, de la montre selon l'invention;
- la figure 2 est une vue en coupe faite selon la ligne II-II de la figure 1; et
- la figure 3 est une vue en coupe faite selon la ligne III-III de la figure 1,
La pièce d'horlogerie 1 représentée dans les dessins est formée, dans l'exemple
de réalisation décrit ici, par une montre-bracelet 1 comportant une boîte 2 réalisée
en un matériau métallique. La boîte 2, que l'on voit de façon détaillée aux figures
2 et 3, est en une seule pièce comprenant une partie latérale annulaire 2a en forme
de carrure classique et un fond 2c. La carrure 2a comporte de façon classique des
moyens d'attache à un bracelet, portant la référence générale 4.
[0017] Ces moyens d'attache 4 sont constitués de part et d'autre de ladite boîte par quatre
cornes percées 6, du type de celles décrites dans le brevet US 4 624 581. Ces cornes
6 qui sont reliées deux à deux par des toits 8 viennent de matière avec la boîte 2
et sont aussi réalisées en métal. Ces cornes sont configurées pour pouvoir recevoir,
par l'intermédiaire d'un axe de liaison, les deux branches A et B d'un bracelet.
[0018] La montre 1 comporte en outre un cadran 10 au-dessus duquel peuvent se déplacer des
moyens indicateurs constitués par une aiguille des heures 12, une aiguille des minutes
14 et une aiguille des secondes 16.
[0019] Une lunette 18, qui peut aussi être réalisée en un matériau métallique ou être en
matière synthétique métallisée, est assujettie à la boîte 2 par un montage à cran
que l'on décrira de façon détaillée ci-après.
[0020] De façon avantageuse, la montre 1 selon l'invention comporte un container 19 comprenant
un bâti 20 réalisé en matière plastique, par exemple en ABS, dans lequel sont montés
les composants horométriques électroniques et mécaniques permettant de fournir une
information horaire, transmise aux aiguilles 12, 14 et 16. Le montage de ces composants
horométriques est décrit de façon détaillée dans le brevet CH 643 704. Ainsi, on comprend
qu'ils sont montés directement à l'intérieur du bâti 20 relativement rigide formant
le container en plastique 19.
[0021] Le container 19 est fermé de façon étanche par une glace 22 aussi en matière plastique,
par exemple en PMMA, dont le bord périphérique 24 est assujetti de façon fixe et étanche
à la périphérie du bâti 20, par exemple par un soudage aux ultrasons. Cette technique
de soudage d'une glace en plastique sur une pièce de support aussi en matière plastique
est décrite dans les brevets US 4 648 722 et US 4 558 957.
[0022] La montre 1 comporte de plus une tige 26 qui permet de commander les composants horométriques
susmentionnés. La tige 26 coulisse à l'intérieur du bâti 20, un premier joint torique
28 étant interposé entre une paroi cylindrique intérieure 30 du bâti 20 et une gorge
annulaire 32 de ladite tige 26.
[0023] On notera par ailleurs qu'un deuxième joint torique 33 d'étanchéité est interposé
entre la tige 26 et une ouverture 35 ménagée dans une partie latérale 2a de la boîte
2, ce deuxième joint 33 étant maintenu en place par une bague 34 engagée dans ladite
boîte. L'ouverture 35 laisse assez de jeu autour de la tige 26 pour permettre d'introduire
celle-ci en biais. Une couronne rapportée 27 est engagée sur l'extrémité libre de
la tige 26, cette couronne 27 étant mise en place sur ladite tige 26 après le montage
du container 19 dans la boîte 2.
[0024] Les composants horométriques susmentionnés de la montre 1 sont alimentés par une
pile 36 logée intégralement dans le container 19. A cet effet, dans le bâti 20 est
réalisé un logement dit trappe de pile 38, qui est fermé de façon étanche par un bouchon
40, du type à baïonnette, pourvu d'un joint 41 qui s'appuie élastiquement contre la
bâti 20 et la pile 36. Ce type de fermeture de trappe de pile sur une boîte en plastique
est décrit dans le brevet US 4 488 345.
[0025] Toutefois, il faut remarquer ici que le bouchon 40 n'est pas fixé au fond 2c de la
boîte de montre, comme d'habitude, mais au bâti intérieur 20. Il est néanmoins accessible
de l'extérieur, comme on le décrira plus loin.
[0026] On comprend donc de ce qui vient d'être décrit que le bâti 20, en association avec
la glace 22, le bouchon 40 et la tige 26 constituent un container 19 autonome absolument
étanche et muni de sa pile 36, sur lequel peuvent être pratiqués des tests d'étanchéité
avant le montage du container 19 dans la boîte métallique 2.
[0027] Ainsi, ces tests d'étanchéité et tous les autres tests de qualité peuvent être réalisés
avant montage du container 19 dans la boîte en métal 2, si bien qu'on évite de monter
des composants horométriques et des containers défectueux dans cette boîte. Il y a
donc une garantie élevée que chaque composant et notamment tout container monté dans
une boîte en métal soit sans défaut. On élimine ainsi les opérations de démontage
et de remontage de containers défectueux ou de mouvements défectueux dans les boîtes
en métal, ce qui diminue très fortement les coûts.
[0028] Comme on le voit à la figure 2, le container 19 est suspendu axialement dans la boîte
2 par l'intermédiaire d'un joint torique d'étanchéité 42 en matière compressible,
qui est interposé entre un rebord latéral supérieur saillant 20a du bâti 20 et un
bord supérieur correspondant 2b de la boîte 2. Le joint 42 est comprimé axialement
sur le bâti 20 par la pression de la lunette 18. Le bord 2b de la boîte 2 est ici
horizontal, mais il pourrait avoir une autre forme, par exemple tronconique. Grâce
à la compressibilité du joint 42, le container 19 est maintenu élastiquement dans
la boîte 2 et n'a pas besoin de s'appuyer sur le fond 2c de la boîte. Le calage transversal
est assuré par des épaulements intérieurs non représentés de la boîte 2, au-dessous
du bord 2b.
[0029] Un autre joint torique d'étanchéité 44 est interposé entre une portée cylindrique
20b qui est ménagée à la base du bâti 20, autour de la trappe de pile 38, et une creusure
correspondante 46 réalisée dans le fond 2c de la boîte 2, ce fond venant de matière
avec les autres parties de la boîte 2.
[0030] On notera aussi que le bouchon 40 de la pile 36 est accessible depuis l'extérieur
de la boîte 2, grâce à une fenêtre débouchante 48 réalisée au droit de la trappe de
pile 38 dans le fond 2c. Le bouchon 40 fait légèrement saillie de la boîte 2 et arrive
à fleur de la paroi extérieure du fond 2c de la boîte 2.
[0031] Grâce à la fixation du container 19 dans la boîte 2 uniquement dans la zone du rebord
20a, on peut avantageusement ménager un intervalle quelconque entre la boîte 2 et
le bâti 20, tout autour de celui-ci, y compris vis-à-vis du fond 2c, ce qui permet
d'augmenter les tolérances dimensionnelles et de réduire le coût de fabrication, par
exemple en utilisant des techniques de moulage ou de frappe. Le container reste fixé
sans jeu même après vieillissement de sa matière synthétique, qui est de préférence
de l'ABS. Ledit intervalle étant obturé extérieurement par les joints toriques 33,
42 et 44, l'humidité et la saleté ne peuvent pas y entrer, ce qui évite des dommages
internes et le risque de développement de bactéries susceptibles d'incommoder le porteur
de la montre. Cette étanchéité subsiste lorsqu'on ouvre la trappe de pile 38.
[0032] Le container étanche 19 est maintenu en place à l'intérieur de la boîte 2 grâce à
la lunette 18 métallique ou métallisée, dont une portée annulaire intérieure 52 appuie
axialement sur le dessus du rebord latéral 20a pour comprimer le joint 42.
[0033] La lunette 18 est maintenue à cran dans la boîte par des portées de forme tronconique
54 (figure 3) ménagées respectivement sur la lunette 18 et dans la partie latérale
2a de la boîte 2. La lunette 56 recouvre par un toit 18a la glace 22 pour cacher le
bâti en plastique 20. Ce toit ne touche généralement pas la glace, mais il peut servir
de protection contre un arrachement accidentel de la glace.
[0034] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée à la forme de réalisation décrite ci-dessus,
qui peut faire l'objet de nombreuses modifications et variantes. Par exemple, pour
fixer le container 19 dans la boîte 2, au lieu de la lunette 18, on pourrait employer
un autre organe annulaire se fixant à la boîte, cet organe pouvant être recouvert
par une lunette fixe ou tournante. Un élément compressible pourrait être interposé
entre l'élément annulaire de fixation et la face supérieure du rebord 20a. Par ailleurs,
l'invention n'est pas limitée aux montres-bracelets, mais peut s'appliquer à d'autres
pièces d'horlogerie telles qu'une montre pendentif ou toute autre montre pourvue d'une
boîte métallique.
1. Pièce d'horlogerie comportant un container étanche (19) pourvu d'un bâti en matière
plastique (20) logeant des composants horométriques, ledit bâti étant monté et maintenu
en place dans une boîte métallique (2) par des moyens de fixation (18), ledit container
étanche (19) étant fermé par une glace (22) et équipé d'une tige de commande (26)
rendue étanche sur le bâti (20),
caractérisé en ce que les moyens de fixation comportent un élément annulaire (18)
monté à cran sur la boîte (2), un rebord saillant (20a) dudit bâti (20) et un joint
annulaire compressible (42) disposé entre le rebord saillant (20a) et la boîte (2),
de sorte que ledit rebord et ledit joint sont comprimés axialement entre l'élément
annulaire et la boîte.
2. Pièce d'horlogerie selon la revendication 1, caractérisée en ce que ledit élément
annulaire (18) est en appui axial directement sur le bâti (20).
3. Pièce d'horlogerie selon la revendication 1, caractérisée en ce que ledit élément
annulaire est une lunette (18) qui recouvre une zone de bord de la glace (22) sans
la toucher.
4. Pièce d'horlogerie selon la revendication 1, caractérisée en ce que le bâti (20) comporte
une trappe (38) contenant une pile électrique (36) et fermée de manière étanche par
un bouchon (40) monté sur le bâti (20).
5. Pièce d'horlogerie selon la revendication 4, caractérisée en ce que la boîte (2) comporte
un fond (2c) ayant, en regard dudit bouchon (40), une fenêtre (48) permettant le passage
dudit bouchon et de la pile pour changer celle-ci.
6. Pièce d'horlogerie selon la revendication 5, caractérisée en ce qu'un joint annulaire
compressible (44) est disposé entre le bâti (20) et la boîte autour de ladite fenêtre
(48).
7. Pièce d'horlogerie selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce
que la boîte (2) est en une pièce formant une carrure (2a) et un fond (2c) et comporte
dans la carrure une ouverture latérale (35) dans laquelle la tige de commande (26)
est insérée avec un jeu transversal et coopère avec un joint d'étanchéité (33) monté
dans ladite ouverture.