[0001] La présente invention a pour objet un appareil de cuisson à induction, et concerne
plus précisément la plaque de cuisson équipant un tel appareil.
[0002] A l'heure actuelle, toutes les tables de cuisson à foyers radiants, halogènes et
à induction, sont équipées d'une plaque en vitrocéramique, placée au-dessus des foyers,
et destinée à supporter les récipients à chauffer. Le principal avantage de la vitrocéramique
est qu'elle possède des caractéristiques thermiques très intéressantes, et notamment
un coefficient de dilatation quasiment nul, ce qui rend son utilisation indispensable
dans le cas des foyers halogènes et radiants, pour lesquels la plaque peut atteindre
des températures de l'ordre de 700°C. De tels appareils de cuisson sont par exemple
connus d'après les documents
DE-U-8 914 894 et
DE-A-3 440 868. Du fait que les appareils qui y sont décrits ont des éléments chauffants radiants,
leurs surfaces de cuisson ne peuvent être en verre (borosilicate ou sodo-calcique),
qui est nettement moins cher que la vitrocéramique. En outre, du fait que les plaques
chauffantes connues d'après ledit document
DE-U-8 914 894 sont portées à une température relativement élevée, leur bord doit être relativement
éloigné (environ 40 mm au moins) du support environnant, si ce dernier est réalisé
en matière plastique. De plus, dans ce dernier cas, si l'on pose un récipient de cuisson
de grandes dimensions sur la plaque chauffante, il communique par conduction de la
chaleur au support entourant la plaque, ce qui oblige soit à augmenter les dimensions
de la plaque chauffante (donc à en augmenter le prix de revient), soit à renoncer
à l'utilisation de matière plastique pour le support.
[0003] Par contre, l'avantage précédent n'est pas exploité dans le chauffage par foyer à
induction. En effet, le chauffage se produisant directement au niveau du récipient
placé au-dessus de l'inducteur, l'élévation en température du plan de cuisson, due
à la conduction thermique du récipient vers le plan, ne dépasse pas, dans le pire
des cas, 300 à 350°C selon la régulation de température utilisée.
[0004] Or, la vitrocéramique est un matériau qui coûte cher, ce qui grève quasiment inutilement,
compte tenu de la remarque précédente, le prix des appareils ménagers.
[0005] Le but principal de la présente invention est de trouver une solution de remplacement
permettant de réduire notablement les coûts d'un appareil de cuisson à induction.
[0006] Pour ce faire, la présente invention a pour objet un appareil de cuisson à induction
comportant une plaque de cuisson sensiblement plane et au moins un foyer inducteur
placé sous ladite plaque, caractérisé en ce que ladite plaque est constituée par l'assemblage
d'une première partie obtenue par moulage d'un matériau thermorésistant, et comportant
un trou de taille supérieure au diamètre du foyer inducteur, et d'une deuxième partie
en verre, destinée à supporter un récipient à chauffer, ladite deuxième partie obturant
totalement le trou de la première partie.
[0007] Les caractéristiques et différents avantages procurés par l'invention seront mieux
compris au vu de la description suivante, faite en référence aux figures annexées:
- La figure 1 illustre une vue partielle en élévation du plan de cuisson équipant un
appareil de chauffage à induction selon l'invention ;
- Les figures 2a à 2f illustrent différentes variantes de configurations géométriques
pour un plan de cuisson équipant un appareil selon l'invention, en vue de dessus.
[0008] Sur la figure 1, on a représenté schématiquement, en vue partielle en élévation,
un récipient 1 à chauffer placé sur la plaque 2 d'un appareil de cuisson à induction
comportant un foyer inducteur 3.
[0009] Le foyer inducteur 3 est composé classiquement par une ou plusieurs bobines placés
concentriquement. Les bobines sont de forme généralement circulaires et le diamètre
du foyer inducteur doit de préférence correspondre au diamètre du plus grand récipient
à chauffer, ce dernier étant posé sur la plaque de cuisson 2, en regard du foyer inducteur.
[0010] Conformément à l'invention, la plaque de cuisson comporte deux parties de matériaux
différents :
[0011] Une première partie 21 comporte un trou 22 dont la taille est supérieure au diamètre
du foyer inducteur, de manière à laisser ce foyer totalement apparaître lorsque la
première partie est mise en place.
[0012] Selon l'invention, cette première partie est moulée, par injection ou par compression,
en un matériau thermorésistant.
[0013] Dans une première variante de réalisation possible, le matériau utilisé pour le moulage
est un thermoplastique, de préférence chargé par des particules minérales (fibres
de verre, silice), afin d'éviter les imperfections de moulage.
[0014] Dans une variante préférée de l'invention, on utilise un matériau thermodurcissable,
qui présente une très grande stabilité mécanique et thermique par rapport à un matériau
thermoplastique.
[0015] Par ailleurs, la plaque de cuisson selon l'invention comporte également une deuxième
partie 20 en verre, destinée à porter le récipient à chauffer. Cette deuxième partie
est dimensionnée en surface de manière à recouvrir totalement le trou 22 de la première
partie 21.
[0016] L'épaisseur de la deuxième partie est déterminée de manière à optimiser l'échauffement
du récipient 1 par induction, le foyer inducteur étant sur toute sa surface en contact
avec la partie inférieure de cette deuxième partie.
[0017] Le verre utilisé peut être une vitrocéramique classique. Dans ce cas, on a réduit
la quantité de matériau nécessaire par rapport aux tables en vitrocéramique connues,
et donc, le coût total de l'appareil.
[0018] On peut également utiliser un verre borosilicaté, lequel présente une bonne stabilité
en température, et est moins coûteux.
[0019] Dans une troisième variante préférée, on utilise un verre sodocalcique, type de verre
généralement employé pour réaliser les vitres. Par ailleurs, le verre sodocalcique
peut être avantageusement trempé afin d'améliorer sa résistance aux chocs mécaniques.
Pour conserver une bonne tenue mécanique du verre lié à sa trempe, on peut prévoir
avantageusement d'utiliser un dispositif de régulation de température évitant, par
réglage de la puissance du foyer inducteur, que la partie 20 n'atteigne des températures
supérieures à un certain seuil, typiquement de 320°C.
[0020] Les verres sodocalciques et borosilicatés sont préférables à la vitrocéramique car
ils conservent leurs caractéristiques diélectriques en température.
[0021] L'assemblage des deux parties 20, 21 doit permettre une bonne étanchéité et tenir
compte des coefficients de dilatation différents des deux matériaux utilisés :
[0022] Dans l'exemple représenté sur la figure 1, la première partie 21 comporte un épaulement
périphérique 23 sur le pourtour du trou 20, sur lequel vient reposer la deuxième partie
23. Les deux parties sont par exemple assemblées par collage siliconé, pour assurer
une étanchéité maximale.
[0023] Dans une autre variante possible, l'assemblage peut être effectué par l'intermédiaire
d'un joint d'étanchéité.
[0024] Compte tenu de la différence dans les coefficients de dilatation thermique des matériaux
utilisés (le coefficient de dilatation du matériau thermodurcissable pouvant être
deux fois plus grand que celui du verre), la surface supérieure de la deuxième partie
est surélevée par rapport à la surface supérieure de la première partie, par exemple
de l'ordre de 1 millimètre.
[0025] Ainsi, même en cas d'importante dilatation, le fond du récipient n'est jamais en
contact avec le matériau thermorésistant de la première partie.
[0026] Les avantages procurés par l'invention sont nombreux :
[0027] Tout d'abord, le coût global d'un appareil de cuisson équipé d'une plaque conforme
à l'invention est significativement réduit par rapport au même appareil équipé d'une
plaque vitrocéramique (le foyer inducteur peut être recouvert d'une plaque 20 en verre,
bien moins chère que la vitrocéramique, et le support 21 peut être en matière thermoplastique
ou thermodurcissable). De plus, la température de la plaque étant plus faible que
dans le cas d'éléments radiants, ses dimensions peuvent être réduites. La distance
entre les bords du foyer inducteur 3 et le support 21 peut être très faible (environ
4 mm).
[0028] Du fait que la plaque 20 dépasse d'environ 1 mm le niveau du support 20, il n'y a
pas entre eux d'échange thermique par conduction (par l'intermédiaire des récipients
à chauffer), ce qui permet de réaliser le support 21 en matériau thermodurcissable
ou thermoplastique.
[0029] Par ailleurs, la première partie étant moulée, des fonctions supplémentaires telles
que le clavier de commande ou la sortie d'air de refroidissement peuvent y être intégrées
directement, avec des recherches esthétiques nouvelles, en particulier en matière
de volume.
[0030] Différentes configurations géométriques sont possibles, comme le montrent les figures
2a à 2f. (formes circulaires, elliptiques (figure 2a) ou carrées (figure 2b) pour
des appareils équipés de quatre foyers inducteurs classiques, ou de deux foyers inducteurs
pour plats à poissons (figures 2c à 2f)).
[0031] Enfin, les différents matériaux précédemment décrits permettent d'élargir la palette
des couleurs, actuellement limitée, dans le cas de la vitrocéramique, à deux couleurs
(brun et blanc).
1. Appareil de cuisson à induction comportant une plaque de cuisson (2) sensiblement
plane et au moins un foyer inducteur (3) placé sous ladite plaque, caractérisé en ce que ladite plaque est constituée par l'assemblage d'une première partie (21) obtenue
par moulage d'un matériau thermorésistant, et comportant un trou (22) de taille supérieure
au diamètre du foyer inducteur, et d'une deuxième partie (20) en verre, destinée à
supporter un récipient (1) à chauffer, ladite deuxième partie obturant totalement
le trou de la première partie.
2. Appareil de cuisson selon la revendication 1, caractérisé en ce que le matériau thermorésistant est thermodurcissable.
3. Appareil de cuisson selon la revendication 1, caractérisé en ce que le matériau thermorésistant est un thermoplastique.
4. Appareil de cuisson selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la deuxième partie est en vitrocéramique.
5. Appareil de cuisson selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la deuxième partie est en verre borosilicaté.
6. Appareil de cuisson selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la deuxième partie est en verre sodocalcique.
7. Appareil de cuisson selon la revendication 6, caractérisé en ce que le verre sodocalcique est trempé.
8. Appareil de cuisson selon la revendication 7, caractérisé en ce qu'il comporte un dispositif de régulation de température régulant la puissance du foyer
inducteur pour empêcher la deuxième partie d'atteindre une température supérieure
à un seuil prédéterminé.
9. Appareil de cuisson selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les première et deuxième parties sont assemblées par collage siliconé pour assurer
une parfaite étanchéité.
10. Appareil de cuisson selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que les première et deuxième parties sont assemblées par l'intermédiaire d'un joint d'étanchéité.
11. Appareil de cuisson selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite première partie comporte en outre un clavier intégré.
12. Appareil de cuisson selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite première partie comporte en outre une sortie intégrée pour l'air de refroidissement.
13. Appareil de cuisson selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la deuxième partie comporte, à sa surface supérieure, un épaulement périphérique
(23) autour du trou, destiné à recevoir la périphérie de la première partie.
14. Appareil de cuisson selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la surface supérieure de la première partie dépasse la surface supérieure de la deuxième
partie d'au moins 1 millimètre.