[0001] Le domaine de l'invention est celui des transmissions hertziennes. Plus précisément,
l'invention concerne les antennes d'émission et/ou de réception, notamment pour les
équipements de taille réduite, tels que les appareils portables.
[0002] L'invention s'applique ainsi, en particulier, aux systèmes de radiocommunication
avec des mobiles. En effet, l'extension des réseaux de radiocommunication avec des
mobiles terrestres impose la mise au point de stations autonomes portables possédant
la double fonctionnalité d'émission et de réception de signaux hyperfréquences. Ces
stations doivent donc comprendre une antenne intégrée.
[0003] Les fréquences actuellement mises en oeuvre pour ces applications (de l'ordre de
2 GHz), ainsi que différentes contraintes liées à l'ergonomie et à l'esthétisme des
combinés (intégration de l'antenne dans le dessin de l'appareil, facilité de stockage
et d'utilisation, fragilité des antennes de grande taille, ...) conduisent à l'utilisation
d'antennes de dimensions très réduites. On connaît ainsi plusieurs types d'antennes,
dont les dimensions sont inférieures à la longueur d'onde du signal hyperfréquence.
[0004] Ces antennes se présentent en général sous la forme d'un élément rayonnant implanté
à l'extérieur d'un boîtier métallique, par exemple de forme parallélépipédique, constituant
le blindage d'une ou plusieurs cartes électroniques assurant notamment des fonctions
de modulation et de démodulation des signaux hyperfréquences, en émission et en réception
respectivement.
[0005] Un premier type d'antenne connu est le doublet demi-onde, c'est-à-dire un doublet
de longueur λ/2, avec λ la longueur d'onde de fonctionnement.
[0006] Le doublet demi-onde, qui est généralement constitué d'éléments de lignes bifilaires
(c'est-à-dire de tiges cylindriques conductrices) alimentés par une ligne d'alimentation,
présente des performances relativement large-bande, ce qui le rend utilisable dans
de nombreuses applications.
[0007] Toutefois, plusieurs inconvénients sont liés à son utilisation. En effet, les lignes
d'alimentation (par exemple des lignes coaxiales) sont généralement dissymétriques,
alors que les éléments rayonnants sont symétriques. Par conséquent, afin que le rayonnement
du doublet demi-onde soit acceptable, il convient d'utiliser un symétriseur. Un symétriseur
se présente traditionnellement comme un transformateur faisant intervenir des impédances
localisées ou distribuées, et permettant, lorsqu'il est placé entre un élément rayonnant
symétrique et une ligne d'alimentation dissymétrique, de rendre les courants symétriques
sur la structure rayonnante. Un tel symétriseur présente l'inconvénient majeur de
nécessiter une mise au point toujours délicate.
[0008] On connaît également des doublets demi-onde qui sont autosymétrisés, de façon à pouvoir
être utilisés sans symétriseur. Toutefois, du fait de l'utilisation de tiges cylindriques
conductrices, une telle caractéristique d'autosymétrie ne peut être obtenue qu'au
prix d'une complexité accrue de la structure de l'antenne.
[0009] Enfin, d'une façon générale, les doublets demi-onde à tiges cylindriques présentent
un maniement mécanique difficile ainsi qu'un encombrement encore trop important (bien
que réduit), la longueur minimale de l'antenne étant imposée par la longueur des brins
principaux, soit environ λ/2.
[0010] Comme précisé auparavant, la réduction de l'encombrement est devenu un objectif essentiel
pour les concepteurs d'antennes.
[0011] Un second type d'antenne, encore plus compact que le doublet demi-onde, a donc été
conçu. Il s'agit de l'antenne en F inversé, qui est constituée d'un élément conducteur
rectangulaire horizontal et d'un élément conducteur rectangulaire vertical. L'élément
vertical assure une fonction de court-circuit sur l'élément horizontal, en reliant
l'une de ses extrémités à un plan de masse. La longueur de l'élément horizontal est
généralement L = λ/4. En d'autres termes, l'élément horizontal est placé dans un plan
parallèle au plan de masse et à une hauteur h de celui-ci.
[0012] Ainsi, pour des fréquences de l'ordre de 2 GHz, ces dimensions sont de l'ordre de
quelques centimètres. L'antenne obtenue est donc d'encombrement très réduit (sa longueur
minimale est λ/4 au lieu de λ/2 pour le doublet demi-onde).
[0013] En revanche, cette antenne présente des caractéristiques très dispersives en fréquence,
et donc, en conséquence, une bande passante très faible, et par exemple de l'ordre
de 2 à 3 %. Cela est dû au fait que cette structure d'antenne se comporte sensiblement
comme un résonateur λ/4.
[0014] La bande passante d'une antenne est ici définie comme la bande de fréquence sur laquelle
le Rapport d'Onde Stationnaire (R.O.S) est inférieur à 2. Ce dernier paramètre représente
l'aptitude de l'antenne à transmettre la puissance active qui lui est fournie, ce
qui est le plus critique pour les antennes de taille réduite.
[0015] Cette grandeur est directement liée à l'impédance d'entrée de l'antenne, qui doit
être adaptée à l'impédance de la ligne de transmission véhiculant le signal hyperfréquence
à émettre et/ou à recevoir. Pour un fonctionnement optimal de l'antenne, il est nécessaire
que cette impédance reste sensiblement constante (c'est-à-dire que le R.O.S reste
inférieur à 2, un R.O.S. égal à 1 correspondant à une adaptation parfaite) sur un
grande bande de fréquence. Une bande passante de 2 à 3 % telle qu'obtenue à l'aide
d'une antenne en F inversée est généralement insuffisante.
[0016] L'invention a notamment pour objectif de pallier les inconvénients des différents
types connus d'antenne, et notamment ceux des doublets demi-onde et des antennes en
F inversé.
[0017] Plus précisément, un objectif de l'invention est de fournir une antenne d'encombrement
réduit présentant une large passante. Ainsi, l'invention a notamment pour objectif
de fournir une telle antenne, dont la bande passante est au moins de l'ordre de 20
à 30 % et présentant un encombrement réduit notamment par rapport à une antenne en
F inversé.
[0018] L'invention a également pour objectif de fournir une antenne autosymétrisée, et ne
nécessitant donc aucun symétriseur.
[0019] L'invention a encore pour objectif de fournir une telle antenne, qui puisse fonctionner
sur une grande plage d'impédances d'entrée, et en particulier pour des impédances
d'entrée comprises entre 10 et 200 Ohms.
[0020] Ces objectifs, ainsi que d'autres qui apparaîtront par la suite, sont atteints selon
l'invention à l'aide d'une antenne d'émission et/ou de réception de signaux hyperfréquences,
comprenant :
- une plaque de substrat ;
- au moins une ligne d'alimentation située sur une première face de ladite plaque de
substrat ;
- un dépôt conducteur situé sur une seconde face de ladite plaque de substrat de façon
à définir :
- une surface principale qui constitue un plan de masse pour ladite ligne d'alimentation
;
- au moins un brin rayonnant possédant une première extrémité reliée à ladite surface
principale et une seconde extrémité libre s'étendant au moins partiellement le long
d'au moins un côté de ladite surface principale ;
- au moins un espace longitudinal formant une fente de couplage entre chacun desdits
brins rayonnants et ladite surface principale.
[0021] L'antenne de l'invention est donc réalisée en technologie imprimée, ce qui permet
un gain de place considérable et un maintien mécanique beaucoup plus aisé.
[0022] Par ailleurs, la surface principale du dépôt conducteur, en constituant un plan de
masse pour la ligne d'alimentation, assure que l'alimentation est autosymétrisée.
En d'autres termes, l'antenne selon l'invention ne nécessite pas l'utilisation conjointe
d'un symétriseur.
[0023] La ligne d'alimentation alimente le brin rayonnant par l'intermédiaire de la fente
de couplage.
[0024] L'antenne selon l'invention repose notamment sur une adaptation nouvelle et inventive
de l'antenne en F inversé. En effet, la configuration bidimensionnelle de l'antenne
en F inversé a été projetée dans un plan unique contenant toute l'antenne. En d'autres
termes, le brin rayonnant et le plan de masse ne sont plus dans deux plans parallèles
distincts, mais dans un même plan. Par rapport à l'antenne en F inversé, l'antenne
de l'invention est donc beaucoup plus compacte puisque l'on s'affranchit de la hauteur
h entre le brin rayonnant (ou élément conducteur horizontal) et le plan de masse.
[0025] De plus, l'antenne de l'invention possède une bande passante beaucoup plus large
que celle d'une antenne en F inversé. Ceci s'explique en particulier par le fait que
pour l'antenne en F inversé, le brin rayonnant est situé juste au dessus du plan de
masse et forme avec celui-ci une cavité qui est très sélective en fréquence (généralement
2 à 3 % de bande passante). Par contre, dans le cas de l'invention, le plan de masse
et le brin rayonnant sont situés dans un même plan, de sorte que l'effet de cavité
est beaucoup moins marqué. Ceci permet d'atteindre des largeurs de bande proches de
25 %, et de couvrir simultanément la bande d'émission et la bande de réception.
[0026] Avantageusement, ladite ligne d'alimentation et ladite fente de couplage se croisent
en un point appelé point de croisement, ladite ligne d'alimentation présentant une
portion d'extrémité, ou stub série, s'étendant au-delà dudit point de croisement d'une
première longueur adaptable, et ladite fente de couplage présentant une portion d'extrémité,
ou stub parallèle, s'étendant au-delà dudit point de croisement d'une seconde longueur
adaptable.
[0027] Ainsi, il est possible de mettre en oeuvre le principe connu de l'adaptation double
stubs (série et parallèle). Un choix convenable de ces stubs série et parallèle, et
éventuellement d'autres paramètres (largeur du brin rayonnant, largeur de la fente
de couplage, épaisseur de la partie de liaison de dépôt conducteur reliant le brin
rayonnant à la surface principale, position de la ligne d'alimentation par rapport
à la partie de liaison de dépôt conducteur) permet d'adapter l'antenne sur une large
bande passante.
[0028] Préférentiellement, au moins un des éléments appartenant au groupe comprenant ledit
brin rayonnant, ladite surface principale, et ladite fente de couplage, est de forme
sensiblement rectangulaire.
[0029] De façon avantageuse, ledit dépôt conducteur comprend au moins deux brins rayonnants,
l'espace longitudinal compris entre chacun desdits brins rayonnants et ladite surface
principale formant une fente de couplage distincte.
[0030] Ainsi, on peut obtenir :
- une diversité de polarisation, en associant la ligne d'alimentation à un diviseur
;
- une polarisation circulaire, en associant la ligne d'alimentation à des diviseurs
et des déphaseurs.
[0031] Avantageusement, l'antenne comprend au moins deux lignes d'alimentation, chacun desdits
brins rayonnants coopérant avec une desdites lignes d'alimentation.
[0032] De cette façon, on peut obtenir une antenne multibande duplexée.
[0033] Préférentiellement, ledit brin rayonnant présente au moins un coude, de façon que
ledit brin rayonnant s'étende au moins partiellement le long d'au moins deux côtés
de ladite surface principale.
[0034] De cette façon, on limite l'encombrement global de l'antenne puisque la dimension
minimale de l'antenne n'est plus liée à la longueur totale brin rayonnant mais seulement
à la longueur des côtés de la surface principale du dépôt conducteur.
[0035] De façon préférentielle, ledit brin rayonnant présente une largeur variable. Ainsi,
on augmente la bande passante de l'antenne.
[0036] Avantageusement, ledit brin rayonnant présente au moins un décrochement sur au moins
un des bords longitudinaux et/ou au moins une lumière sur sa surface. La lumière sur
la surface du brin rayonnant est par exemple une fente.
[0037] Dans un mode de réalisation avantageux de l'invention, l'antenne comprend également
un plan de masse placé à une distance prédéterminée de ladite ligne d'alimentation.
[0038] Si le plan de masse est sans élément rayonnant, il permet de supprimer le rayonnement
parasite de la ligne d'alimentation et d'obtenir un rayonnement dans un demi-espace
uniquement.
[0039] Selon une variante avantageuse, ledit plan de masse est un dépôt conducteur de même
forme que celui situé sur la seconde face de ladite plaque de substrat, comprenant
une surface principale et au moins un brin rayonnant.
[0040] Dans ce cas, le plan de masse permet d'obtenir un rayonnement symétrique de chaque
côté de l'antenne.
[0041] Préférentiellement, ladite ligne d'alimentation présente une impédance sensiblement
comprise entre 10 Ohms et 200 Ohms.
[0042] De façon avantageuse, la longueur dudit brin rayonnant est sensiblement comprise
entre λ/8 et λ/4, λ étant la longueur d'onde desdits signaux hyperfréquences.
[0043] L'invention concerne également un dispositif d'émission et/ou de réception de signaux
hyperfréquences, comprenant au moins une antenne telle que décrite ci-dessus.
[0044] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de
la description suivante de plusieurs modes de réalisation préférentiels de l'invention,
donnés à titre d'exemple indicatif et non limitatif, et des dessins annexés, dans
lesquels :
- les figures 1A et 1B présentent chacune une vue, respectivement de dessus et de côté,
d'un premier mode de réalisation d'une antenne selon l'invention ;
- la figure 2 est une vue détaillée partielle de l'antenne présentée sur la figure 1A
;
- la figure 3 présente une courbe de variation, en fonction de la fréquence, du rapport
d'onde stationnaire pour un exemple d'antenne selon l'invention ;
- la figure 4 est un diagramme de Smith présentant la courbe d'impédance correspondant
à un exemple d'antenne selon l'invention ;
- les figures 5, 6 et 7 présentent chacune une vue de dessus d'un mode de réalisation
distinct (second, troisième et quatrième respectivement) d'une antenne selon l'invention.
[0045] L'invention concerne donc une antenne de taille réduite à large bande passante. Cette
antenne est notamment destinée à équiper des appareils portables, et par exemple des
émetteurs/récepteurs de réseaux de radiocommunication avec des mobiles terrestres.
[0046] Les figures 1A et 1B, qui sont respectivement une vue de dessus et une vue de côté,
illustrent un premier mode de réalisation de l'invention.
[0047] Dans ce mode de réalisation, l'antenne comprend une plaque de substrat 1 (non représentée
sur la figure 1), une ligne d'alimentation 2 et un dépôt conducteur 3.
[0048] La plaque de substrat 1 est par exemple un substrat faible perte Duroïd du type verre
téflon présentant une permittivité relative ε
r = 2,2 et une épaisseur réduite de 0,76 mm.
[0049] La ligne d'alimentation 2 est située sur une première face (la face inférieure par
exemple) de la plaque de substrat 1. Il s'agit par exemple d'une ligne microruban.
[0050] Le dépôt conducteur 3, par exemple de cuivre, est situé sur une seconde face (la
face supérieure par exemple) de la plaque de substrat 1 et peut se décomposer (fictivement,
puisqu'il est en pratique réalisé d'une seule pièce) en trois parties : une surface
principale 4, une partie intermédiaire 5 et un brin rayonnant 6.
[0051] La surface principale 4 (rectangulaire dans cet exemple) du dépôt conducteur 3 constitue
un plan de masse pour la ligne d'alimentation 2 située sur l'autre face de la plaque
de substrat 1. L'antenne génère donc des courants symétriques sur le brin rayonnant
6. En d'autres termes, l'antenne de l'invention est autosymétrisée.
[0052] Dans cet exemple, le brin rayonnant 6 est rectangulaire et possède une première extrémité
reliée à la surface principale 4 du dépôt conducteur 3 par la partie intermédiaire
5, et une seconde extrémité libre s'étendant partiellement le long d'un côté de la
surface principale 4 du dépôt conducteur 3.
[0053] La longueur du brin rayonnant 6 est proche de λ/4, avec λ la longueur d'onde de fonctionnement
de l'antenne.
[0054] Ainsi, l'antenne de l'invention, qui est plane et dont la longueur maximale est λ/4,
présente un encombrement plus faible que celui d'un dipôle de longueur λ/2 ou encore
que celui d'une antenne en F inversé de longueur λ/4 mais dont le brin rayonnant est
espacé d'une hauteur h du plan de masse.
[0055] L'antenne de l'invention présente non seulement un très faible encombrement mais
également une large bande passante. En effet, la surface principale 4 du dépôt conducteur
3 se comporte comme un plan de masse surtout vis-à-vis de la ligne d'alimentation
2 et de la fente de couplage 7, et très peu vis-à-vis du brin rayonnant 6, ce qui
diminue fortement la sélectivité de l'antenne. De plus, l'effet de cavité (et donc
la sélectivité de l'antenne) est beaucoup moins marqué que pour une antenne en F inversé
puisque le plan de masse (c'est-à-dire la surface principale 4 du dépôt conducteur
3) et le brin rayonnant 6 sont situés dans un même plan.
[0056] D'une façon générale, l'antenne selon l'invention présente une bande passante de
20 à 30 % et peut être aisément incorporée à l'intérieur d'un combiné portable ultra-léger.
[0057] L'espace longitudinal compris entre le brin rayonnant 6 et la surface principale
4 du dépôt conducteur 3 forme une fente de couplage 7 par l'intermédiaire de laquelle
la ligne d'alimentation 2 alimente le brin rayonnant 6.
[0058] Dans l'exemple présenté sur la figure 1A, la fente de couplage 7 est également rectangulaire.
[0059] La figure 2 est une vue détaillée partielle de l'antenne présentée sur la figure
1A.
[0060] Afin de mettre au point l'antenne et d'ajuster sa largeur de bande en particulier,
plusieurs paramètres peuvent être modifiés, et notamment :
- la longueur l₁ d'un stub série, le stub série étant la portion d'extrémité de la ligne
d'alimentation 2 qui dépasse du point de croisement 9 entre la ligne d'alimentation
2 et la fente de couplage 7 ;
- la longueur l₂ d'un stub parallèle, le stub parallèle étant la portion d'extrémité
de la fente de couplage 7 qui dépasse du point de croisement 9 ;
- la largeur e₁ du brin rayonnant 6 ;
- la profondeur p de la fente de couplage 7 ;
- la largeur g de la fente de couplage 7 ;
- l'épaisseur e₂ de la partie intermédiaire 5 reliant le brin rayonnant 6 à la surface
principale 4 ;
- la distance ep entre la ligne d'alimentation 2 et la partie intermédiaire 5.
[0061] Ainsi, bien que réalisée en technologie imprimée, l'antenne de l'invention comprend
un stub série et un stub parallèle. Ces stubs série et parallèle permettent l'adaptation
de l'antenne selon le principe connu de l'adaptation double stub, sur une large bande
de fréquences.
[0062] La figure 3 présente une courbe de variation, en fonction de la fréquence, du rapport
d'onde stationnaire (ou ROS) pour un exemple d'antenne selon le premier mode de réalisation
des figures 1A et 2.
[0063] Dans cet exemple, les paramètres de l'antenne possèdent les valeurs suivantes :
- l₁=13mm ;
- l₂ = 22,6 mm ;
- e₁ = 5 mm ;
- e₂ = 6 mm ;
- g = 5 mm ;
- ep = 1,65 mm ;
- p = 24,25 mm.
[0064] Cette courbe permet de calculer la bande passante [f1, f2], définie ici comme la
bande de fréquences pour laquelle le ROS reste inférieur à 2. Cette bande passante
peut également s'exprimer en pourcentage, obtenu par division de la largeur (f2, f1)
de la bande passante par la fréquence centrale f3 de cette bande.
[0065] Dans l'exemple précité, la bande passante est sensiblement comprise entre f1 = 1,823
GHz et f2 = 2,333 GHz.
[0066] Avec une fréquence centrale f3 = 2,078 GHz, cette bande passante est environ égale
à 25 %. L'antenne selon l'invention possède donc une bande passante suffisamment large
pour couvrir simultanément la bande d'émission et la bande de réception.
[0067] La figure 4 présente une courbe de variation, dans un abaque de Smith, de l'impédance
d'entrée pour l'exemple précédent d'antenne. On remarque la présence d'une boucle
autour du centre de l'abaque (qui est le point d'adaptation parfaite par rapport à
une ligne d'alimentation 50 Ω). Cette boucle garantie une faible dispersion en fréquence
et traduit l'efficacité de l'adaptation.
[0068] Il est à noter toutefois que l'antenne n'est pas, dans cet exemple, parfaitement
optimisée. En effet, un meilleur centrage de la boucle par rapport au centre de l'abaque
de Smith permettrait d'accroître les performances de l'antenne.
[0069] Dans cet exemple, l'impédance de la ligne d'alimentation véhiculant le signal HF
à émettre a été fixée à 50 Ω, mais cette valeur ne constitue pas une caractéristique
déterminante, car l'impédance d'entrée de l'antenne selon l'invention peut prendre
n'importe quelle valeur comprise entre 10 et 200 Ω.
[0070] La figure 5 présente une vue de dessus d'un second mode de réalisation de l'antenne
selon l'invention. Ce second mode de réalisation se différencie du premier en ce que
le brin rayonnant 6 comporte un coude 51 et s'étend le long de deux côtés de la surface
principale 4 du dépôt conducteur 3. Ainsi, l'encombrement global de l'antenne est
encore réduit. Si la longueur de brin rayonnant 6 est égale à λ/4, on peut, en créant
un coude 51 à mi-longueur, atteindre des dimensions proches de λ/8. Il est clair que
le coude 51 n'est pas forcément au centre du brin rayonnant 6, ou encore que le brin
rayonnant 6 peut comprendre plus d'un coude, de façon à s'étendre le long de plus
de deux côtés de la surface principale 4.
[0071] La figure 6 présente une vue de dessus d'un troisième mode de réalisation de l'antenne
selon l'invention. Ce troisième mode de réalisation se différencie du premier en ce
que le brin rayonnant 6 possède une largeur variable sur sa longueur. Cette largeur
variable, lorsqu'elle est choisie convenablement, permet d'augmenter la bande passante
de l'antenne. Dans l'exemple présenté sur la figure 6, le brin rayonnant 6 présente
un décrochement 61, 62 sur chacun de ses bords longitudinaux. Il est à noter que dans
d'autres modes de réalisation, le brin rayonnant 6 peut présenter une fente en son
milieu, ou présenter plusieurs décrochements sur chacun de ses bords longitudinaux,
ou encore présenter un ou plusieurs décrochements sur un seul de ses bords longitudinaux.
[0072] La figure 7 présente une vue de dessus d'un quatrième mode de réalisation de l'antenne
selon l'invention. Dans ce quatrième mode de réalisation, l'antenne comporte plusieurs
brins rayonnants 6
A, 6
B, 6
C, 6
D (quatre dans cet exemple). Chaque brin rayonnant 6
A, 6
B, 6
C, 6
D est relié à la surface principale 4 par une partie intermédiaire 5
A, 5
B, 5
C, 5
D, et chaque espace longitudinal compris entre un brin rayonnant 6
A, 6
B, 6
C, 6
D et la surface principale 4 forme une fente de couplage distincte 6
A, 6
B, 6
C, 6
D.
[0073] Selon les applications, les brins rayonnants 6
A, 6
B, 6
C, 6
D peuvent être identiques ou non.
[0074] De même, une ligne d'alimentation unique peut alimenter tous les brins rayonnants
6
A, 6
B, 6
C, 6
D, ou bien plusieurs lignes d'alimentation peuvent être utilisées. Ainsi, en accroissant
le nombre de lignes d'alimentation et en associant chacun des brins rayonnant à une
ligne d'alimentation distincte, on peut obtenir une antenne multibande duplexée.
[0075] Dans l'exemple présenté sur la figure 7,, l'antenne comprend des moyens 71 de mise
en forme des signaux HF reçus d'une ligne d'alimentation principale (non représentée)
et devant être transmis sur les différentes lignes d'alimentation secondaires 2
A, 2
B, 2
C, 2
D associées aux différents brins rayonnants 6
A, 6
B, 6
C, 6
D.
[0076] Ces moyens 71 permettent d'obtenir :
- soit de la diversité de polarisation linéaire, si les moyens 71 comprennent un diviseur
;
- soit de la polarisation circulaire, si les moyens 71 comprennent des diviseurs et
des déphaseurs.
[0077] Les éléments (diviseurs, déphaseurs) constituant les moyens 71 de mise en forme des
signaux peuvent être réalisés par des longueurs de lignes d'alimentation différentes,
par des anneaux hybrides, ou encore par toute autre solution connue de l'homme du
métier et réalisant la fonction désirée.
[0078] Il est clair que de nombreux autres modes de réalisation de l'invention peuvent être
envisagés. L'antenne peut par exemple comprendre un autre plan de masse, placé à une
distance prédéterminée de la ligne d'alimentation et séparé de celle-ci par de l'air
ou par un diélectrique. Dans ce dernier cas, l'antenne comprend les couches successives
suivantes : un plan de masse, un diélectrique, une ligne d'alimentation, une plaque
de substrat et un dépôt conducteur. Le rôle du plan de masse supplémentaire est par
exemple de supprimer le rayonnement parasite de la ligne d'alimentation et d'obtenir
un rayonnement dans un demi-espace uniquement.
[0079] On peut également prévoir que le plan de masse supplémentaire soit réalisé sous forme
d'un dépôt conducteur comprenant également une surface principale et un brin rayonnant
associé à une fente. Dans ce cas, on obtient un rayonnement symétrique de chaque côté
de l'antenne.
[0080] Les caractéristiques des différents modes de réalisation présentés ci-dessus peuvent
également être combinées de multiples façons, afin de fournir encore d'autres modes
de réalisation de l'antenne de l'invention. Ainsi, à titre d'exemple, un brin rayonnant
peut présenter une largeur variable et s'étendre sur deux côtés de la surface principale
du dépôt conducteur.
[0081] L'invention concerne également tout dispositif d'émission et/ou de réception de signaux
hyperfréquences équipé d'une antenne selon l'invention. Eventuellement, un tel dispositif
peut comprendre plusieurs antennes, et en particulier une antenne d'émission et une
antenne de réception.
1. Antenne d'émission et/ou de réception de signaux hyperfréquences, caractérisée en
ce qu'elle comprend :
- une plaque de substrat (1);
- au moins une ligne d'alimentation (2 ; 2A à 2D) située sur une première face de ladite plaque de substrat ;
- un dépôt conducteur (3) déposé sur une seconde face de ladite plaque de substrat
(1) de façon à définir :
- une surface principale (4) formant plan de masse pour ladite ligne d'alimentation
(2 ; 2A à 2D) ;
- au moins un brin rayonnant (6 ; 6A à 6D) comprenant une première extrémité reliée à ladite surface principale (4) et une
seconde extrémité libre s'étendant au moins partiellement le long d'au moins un côté
de ladite surface principale (4) ;
- au moins un espace longitudinal formant fente de couplage (7 ; 7A à 7D) entre chacun desdits brins rayonnants (6 ; 6A à 6D) et ladite surface principale (4).
2. Antenne selon la revendication 1, caractérisée en ce que ladite ligne d'alimentation
(2 ; 2
A à 2
D) et ladite fente de couplage (7 ; 7
A à 7
D) se croisent en un point appelé point de croisement,
en ce que ladite ligne d'alimentation (2 ; 2A à 2D) présente une portion d'extrémité, ou stub série, s'étendant au-delà dudit point
de croisement d'une première longueur adaptable,
et en ce que ladite fente de couplage (7 ; 7A à 7D) présente une portion d'extrémité, ou stub parallèle, s'étendant au-delà dudit point
de croisement d'une seconde longueur adaptable.
3. Antenne selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisée en ce qu'au
moins un des éléments appartenant au groupe comprenant ledit brin rayonnant (6 ; 6A à 6D), ladite surface principale (4), et ladite fente de couplage (7 ; 7A à 7D), est de forme sensiblement rectangulaire.
4. Antenne selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que ledit
dépôt conducteur (3) comprend au moins deux brins rayonnants (6A à 6D), l'espace longitudinal compris entre chacun desdits brins rayonnants et ladite surface
principale formant une fente de couplage distincte (7A à 7D).
5. Antenne selon la revendication 4, caractérisée en ce qu'elle comprend au moins deux
lignes d'alimentation (2A à 2D), chacun desdits brins rayonnants (6A à 6D) coopérant avec une desdites lignes d'alimentation.
6. Antenne selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que ledit
brin rayonnant (6 ; 6A à 6D) présente au moins un coude (51), de façon que ledit brin rayonnant s'étende au moins
partiellement le long d'au moins deux côtés de ladite surface principale (41).
7. Antenne selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que ledit
brin rayonnant (6 ; 6A à 6D) présente une largeur variable.
8. Antenne selon la revendication 7, caractérisée en ce que ledit brin rayonnant (6 ;
6A à 6D) présente au moins un décrochement (61, 62) sur au moins un des bords longitudinaux
et/ou au moins une lumière sur sa surface.
9. Antenne selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisée en ce qu'elle
comprend également un plan de masse placé à une distance prédéterminée de ladite ligne
d'alimentation.
10. Antenne selon la revendication 9, caractérisée en ce que ledit plan de masse est un
dépôt conducteur de même forme que celui situé sur la seconde face de ladite plaque
de substrat, comprenant une surface principale et au moins un brin rayonnant.
11. Antenne selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisée en ce que ladite
ligne d'alimentation (2 ; 2A à 2D) présente une impédance sensiblement comprise entre 10 Ohms et 200 Ohms.
12. Antenne selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisée en ce que la
longueur dudit brin rayonnant (6 ; 6A à 6D) est sensiblement comprise entre λ/8 et λ/4, λ étant la longueur d'onde desdits signaux
hyperfréquences.
13. Dispositif d'émission et/ou de réception de signaux hyperfréquences, caractérisé en
ce qu'il comprend au moins une antenne selon l'une quelconque des revendications 1
à 12.