[0001] La présente demande est une demande divisionnaire de la demande n° 93401628.8 du
24.06.1993 au nom de ROCKWELL BODY AND CHASSIS SYSTEMS-FRANCE.
[0002] La présente invention a pour objet un lève-vitre du type à bras oscillant et secteur
denté, défini au préambule de la revendication 1.
[0003] On sait qu'il existe actuellement trois types de lève-vitre sur les véhicules automobiles
: les lève-vitre à câble crémaillère, les lève-vitre à câble torsadé (câble Bowden)
et les lève-vitre à bras et secteur denté. L'invention concerne ces derniers.
[0004] Quand un obstacle se trouve sur le parcours de fermeture de la vitre (ou du toit
ouvrant), le système doit reconnaître la présente d'un phénomène anormal et, si l'effort
sur la vitre ou le toit ouvrant dépasse une valeur limite, la vitre ne doit pas continuer
sa trajectoire, mais s'arrêter et au moins libérer l'effort. Cette libération de l'effort
peut être obtenue soit en libérant la vitre qui descend sous un faible effort ou sous
l'effet de son propre poids si le frottement dans le joint latéral le permet, soit
en inversant le mouvement de la vitre, qui est alors forcée à descendre.
[0005] Pour résoudre ce problème on a déjà proposé divers dispositifs de sécurité, électroniques
et électromécaniques qui présentent, entre autres inconvénients, celui d'être relativement
onéreux en raison de leur complexité. Ce coût de fabrication élevé est évidemment
un obstacle à leur diffusion en grande série.
[0006] Par ailleurs, le US-A-2.130.764 et le FR-A-2.461.085 décrivent des dispositifs de
sécurité pour des portes pivotantes dans lesquels des interrupteurs (switches) travaillent
à la fermeture. De ce fait, si le câblage est défectueux, le système de sécurité ne
fonctionne pas.
[0007] En outre, ces deux dispositifs antérieurs comportent des ressorts dont la course
de travail est importante, et donc la sensibilité au déclenchement faible.
[0008] L'invention a pour but de proposer un dispositif de sécurité électromécanique pour
lève-vitre électriques du type mentionné ci-dessus, qui soit de fabrication simple,
peu coûteuse, plus fiable et plus sensible que les dispositifs précités.
[0009] Le lève-vitre conforme à l'invention comprend les caractéristiques mentionnées à
la revendication 1.
[0010] Ainsi, si un obstacle s'interpose à la fermeture de la vitre, par exemple une main
ou une autre partie du corps d'un passager, le système électromécanique détecte cet
effort. Si ce dernier dépasse une certaine limite, le système réagit en inversant
le sens de rotation du moteur, faisant ainsi descendre la vitre en libérant l'obstacle.
[0011] Un tel dispositif de sécurité électromécanique est de structure relativement simple
et peu onéreuse.
[0012] D'autres particularités et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la description
qui va suivre, faite en référence aux dessins annexés qui en illustrent diverses formes
de réalisation à titre d'exemples non limitatifs.
[0013] La figure 1 est une vue en élévation longitudinale partielle d'un premier mode de
réalisation du lève-vitre selon l'invention.
[0014] La figure 2 est une vue en élévation latérale partielle du lève-vitre de la figure
1.
[0015] Les figures 3 et 4 sont des vues en élévation longitudinale partielle de deux autres
formes de réalisation du lève-vitre selon l'invention.
[0016] Ces lève-vitre du type à bras et secteur denté, comportent un bras 61 qui fait monter
ou descendre la vitre (non représentée) en basculant autour d'un axe 60. Le bras 61
est entraîné par le secteur 63 avec lequel il bascule autour de l'axe 60 pour faire
monter ou descendre la vitre. Le secteur denté 63 est en prise avec le pignon de sortie
64 d'un motoréducteur 65 dont la roue d'entrée 66 est entraînée par une vis sans fin
67. Il est donc possible de prévoir une sécurité qui permet un désaccouplement automatique
du bras 61 et du secteur 63 à partir d'un effort de valeur prédéterminée.
[0017] Dans la forme de réalisation illustrée aux figures 1 et 2, les moyens d'accouplement
et de détection d'effort entre le bras 61 et le secteur 63 comprennent un aimant 68
fixé à l'un des éléments 61 et 63, à savoir le secteur 63 dans l'exemple représenté,
et ce par l'intermédiaire de deux plaques d'armatures 69, 71, entre lesquelles il
est inséré, l'ensemble étant supporté par le secteur 63. Complémentairement la sécurité
comprend une pièce ferromagnétique fixée au bras 61, par exemple une pièce 72 en L.
[0018] La pièce 72 réalisée notamment en tôle d'acier, peut être une pliure monobloc avec
le bras 61 ou être rapportée à celui-ci. Elle est placée au contact des armatures
69, 71 qui concentrent le flux de l'aimant 68 sur leurs surfaces de contact. La pièce
72 est donc attirée par les armatures 69, 71 avec une certaine force, et retient ainsi
le bras 61 solidarisé avec le secteur 63, tant que l'effort F exercé sur le bras 61
reste insuffisant pour vaincre la force d'attraction de l'aimant 68 (compte tenu de
la longueur des bras de levier de part et d'autre de l'axe 60). Si par contre l'effort
F sur la vitre dépasse une valeur limite prédéterminée, le bras 61 va se décoller
des armatures 69, 71 de l'aimant 68, et donc désaccoupler la vitre du mouvement d'entraînement
fourni par le secteur 63.
[0019] Un interrupteur électrique 17 est monté sur le secteur 63 de façon à être maintenu
par le bras 61 dans un premier état lorsque les deux éléments 61, 63 sont liés par
la force d'attraction de l'aimant 68 sur la plaque 72, et à basculer dans un second
état quand un effort supérieur à la force d'attraction de l'aimant 68 écarte le bras
61 (élément mené), de l'élément menant, constitué par le secteur 63 portant l'aimant.
L'interrupteur 17 fait partie, selon le cas, de l'un des circuits électriques de commande
du sens de rotation du moteur du motoréducteur 65, illustrés aux figures 9 et 10 de
la demande de brevet européen dont la présente demande constitue la demande divisionnaire.
[0020] Le dispositif de sécurité des figures 1 et 2 est avantageusement équipé d'une butée
74 d'arrêt du bras 61 ou 73, après désolidarisation entre ce dernier et le secteur
63 et avant inversion du sens de rotation du moteur d'entraînement du secteur 63.
[0021] Bien entendu les divers organes constitutifs du système de sécurité des figures 1
et 2 peuvent être montés sur le secteur 63 et le bras 61 dans une disposition inverse
de celle représentée : par exemple l'interrupteur 17 sera monté sur le bras 61.
[0022] La forme de réalisation du système de sécurité illustrée à la figure 3 comprend des
moyens d'accouplement constitués par un élément élastique 75 précontraint de traction
entre le bras 76 et le secteur 63, par exemple un ressort hélicoïdal. Sur le secteur
63 est articulée une pièce 77, formant cliquet, coopérant avec un interrupteur électrique
56 (figures 11 et 12). Le cliquet 77 est sollicité par un ressort 78, dont une extrémité
est attachée au secteur 63, vers une position correspondant à un premier état de l'interrupteur
56. Le bras 76 est muni d'un doigt 79 coopérant avec la pièce formant cliquet 77,
afin de maintenir cette dernière contre la force de rappel du ressort 78 dans une
position angulaire correspondant au second état de l'interrupteur, tant que le ressort
75 ne subit pas un allongement supérieur à celui correspondant à la valeur prédéterminée
déjà mentionnée.
[0023] Bien entendu les positions du doigt 79, du cliquet 77 et de son ressort de rappel
78 sur le bras 76 et le secteur 63 peuvent être inversées par rapport à celles représentées
à la figure 3.
[0024] Dans le mode de réalisation représenté à la figure 4, les moyens d'accouplement de
l'élément menant formé par le secteur 63 et de l'élément mené constitué par le bras
81, ainsi que les moyens de détection d'effort, comprennent un élément élastique 83
de traction, par exemple un ressort hélicoïdal, reliant le bras 81 et le secteur 63.
Par ailleurs, ce dispositif de sécurité est tout à fait similaire à celui représenté
aux figures 6 et 7 de la demande dont la présente demande divisionnaire est issue
pour des lève-vitre à câble. Ses éléments constitutifs ont donc été affectés des mêmes
repères numériques, la seule différence avec le système des figures 6 et 7 résidant
dans le fait que les chariots 6, 7 sont ici respectivement remplacés par le bras 81
et le secteur 63. La figure 4 illustre un système à mémoire mécanique par l'aimant
49, qui peut prendre deux positions stables : une position de départ collée contre
la plaque 52, et une position de détection dans laquelle il est collé contre la plaque
51, dans laquelle il libère l'interrupteur 56.
[0025] Les réalisations de la sécurité à une seule position stable (figures 1 et 2) n'ont
pas de mémoire mécanique car elles n'ont qu'une seule position stable, et doivent
donc être associées aux circuits des figures 9 et 10 de la demande de base dont est
issue la présente demande divisionnaire. Les réalisations des figures 3 et 4 ont deux
positions stables, donc une mémoire mécanique, et sont de ce fait associées aux circuits
des figures 11 ou 12 de la demande de base précitée, non autoalimentés.
[0026] Le ressort 75 utilisé est précontraint, contrairement aux ressorts des documents
antérieurs précités (par exemple celui du FR-A 2.461.085). Il peut ainsi se libérer
à partir du seuil d'effort avec une extrême sensibilité, ce qui constitue un avantage
appréciable par rapport aux dispositifs antérieurs connus.
[0027] Dans les divers modes de réalisation de l'invention, le système de sécurité présente
l'avantage d'être de fabrication relativement simple et donc peu onéreuse.
1. Lève-vitre de véhicule du type comprenant une chaîne cinématique pourvue d'un pignon
de sortie (64) d'un motoréducteur (65), un secteur denté (63) formant un élément menant
en prise avec ce pignon, et un bras oscillant (61) formant un élément mené, mécaniquement
lié au secteur et portant la vitre, ainsi que des moyens électromécaniques (17, 77,
78...) d'accouplement et de détection d'effort entre le secteur denté et le bras oscillant,
ces moyens étant agencés de manière à désaccoupler automatiquement le secteur denté
et le bras oscillant l'un de l'autre en cas de détection d'un effort dépassant une
valeur prédéterminée, s'opposant à la course de la vitre, caractérisé en ce que les
moyens d'accouplement et de détection d'effort comprennent un aimant (68) fixé à un
premier élément (63 ou 61), une plaque ferromagnétique (72) porté par l'autre l'élément
(61 ou 63), sur laquelle l'aimant est normalement collé en liant les deux éléments,
et un interrupteur électrique (17; 56) monté sur le premier élément (63 ou 61) de
façon à être maintenu par le second élément dans un premier état lorsque les deux
éléments sont liés par la force d'attraction de l'aimant sur la plaque, et à basculer
dans un second état quant un effort supérieur à la force d'attraction de l'aimant
écarte l'élément mené de l'élément menant portant l'aimant (Fig.1-2).
2. Lève-vitre de véhicule du type comprenant une chaîne cinématique pourvue d'un pignon
de sortie (64) d'un motoréducteur (65), un secteur denté (63) formant l'élément menant
en prise avec ce pignon, et un bras oscillant (76) formant l'élément mené, mécaniquement
lié au secteur et portant la vitre, ainsi que des moyens électromécaniques (77) d'accouplement
et de détection d'effort entre le secteur denté et le bras oscillant, ces moyens étant
agencés de manière à désaccoupler automatiquement le secteur denté et le bras oscillant
l'un de l'autre en cas de détection d'un effort dépassant une valeur prédéterminée,
s'opposant à la course de la vitre, caractérisé en ce que les moyens d'accouplement
comprennent un élément élastique (75) précontraint de traction reliant le secteur
denté (63) et le bras (76), et le secteur est équipé d'une pièce (77) articulée sur
ce secteur, coopérant avec un interrupteur électrique (56) et sollicitée par un ressort
(78) vers une position correspondant à un premier état de l'interrupteur, et le bras
est muni d'un doigt (79) coopérant avec ladite pièce articulée afin de maintenir cette
dernière contre la force de rappel du ressort dans une position angulaire correspondant
au second état de l'interrupteur tant que l'élément élastique ne subit pas un allongement
supérieur à celui correspondant à ladite valeur prédéterminée, l'interrupteur faisant
partie d'un circuit électrique d'alimentation du moteur capable d'inverser le sens
de rotation du moteur lorsque l'interrupteur change d'état, afin de libérer l'organe
mobile, les positions du doigt, de la pièce articulée et de son ressort de rappel
sur le bras et le secteur pouvant être inversées par rapport à celles mentionnées
ci-dessus (Fig.3).
3. Lève-vitre de véhicule du type comprenant une chaîne cinématique pourvue d'un pignon
de sortie (64) d'un motoréducteur (65), un secteur denté (63) formant l'élément menant
en prise avec ce pignon, et un bras oscillant (81) formant l'élément mené, mécaniquement
lié au secteur et portant la vitre, ainsi que des moyens électromécaniques (83, 49...)
d'accouplement et de détection d'effort entre le secteur denté et le bras oscillant,
ces moyens étant agencés de manière à désaccoupler automatiquement le secteur denté
et le bras oscillant l'un de l'autre en cas de détection d'un effort dépassant une
valeur prédéterminée, s'opposant à la course de la vitre, caractérisé en ce que les
moyens d'accouplement et de détection d'effort comprennent un élément élastique (83)
de traction reliant le bras (81) et le secteur (63), et l'un de ceux-ci est pourvu
d'un aimant (49) déplaçable entre deux positions stables par des moyens (53-55) d'entraînement
et de guidage portés par l'autre organe, cet aimant coopérant avec un interrupteur
électrique (56) qui peut prendre deux états correspondants chacun à l'une des positions
stables de l'aimant, la première position stable étant celle où le bras et le secteur
sont accouplés et la seconde position stable étant celle où ils sont désaccouplés
après détection d'un effort supérieur à ladite valeur prédéterminée, l'interrupteur
faisant partie d'un circuit d'alimentation du moteur (5a) capable d'inverser le sens
de rotation du moteur lorsque l'interrupteur (56) change d'état, afin de libérer l'organe
mobile (Fig.4).
4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que les moyens d'entraînement
et de guidage de l'aimant (35) comportent un doigt (53) saillant de l'un (6) des chariots
(6, 7), s'étendant en vis-à-vis de l'aimant qui est muni d'une tige (54) coulissant
dans une fente (55) de guidage ménagée dans le doigt, et les positions stables de
l'aimant sont déterminées par deux plaques (51, 52) de matériau ferromagnétique fixées
sur le chariot (7) portant l'aimant, à un écartement approprié de part et d'autre
de ce dernier.
5. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le secteur denté (63) ou
le bras (61; 73) porte une butée (74) d'arrêt du bras ou du secteur après désolidarisation
entre eux et avant inversion du sens de rotation du moteur.