[0001] L'invention se rapporte à un procédé de fabrication d'une structure moulée ayant
la forme d'une poutre allongée. Plus particulièrement, elle concerne la fabrication
des skis, surfs des neiges et autres engins similaires adaptés à la glisse sur la
neige et sur la glace.
[0002] Les structures moulées actuelles regroupent généralement différents éléments assemblés
de manière homogène et dont le rôle est d'assurer les fonctions essentielles de résistance
mécanique, de glissement, d'accrochage et de protection de la structure. Pour obtenir
ces fonctions, on fait appel à des matériaux très divers qui ont des affinités ou
des compatibilités de collage très différentes entre eux. Le problème général consiste
à réussir à obtenir une cohésion parfaite de la structure, qui vise à satisfaire aux
exigences de résistance en raison des contraintes mécaniques imposées par l'utilisation,
tout en diminuant le nombre et la durée des étapes de fabrication. De plus, aux structures
sont associées des formes extérieures de plus en plus complexes pour augmenter la
valeur d'attrait des produits.
[0003] Pour répondre à ce problème, on utilise fréquemment la technique d'injection 'in
situ'. Elle consiste, généralement dans un premier temps, à disposer contre ou à proximité
des parois de la cavité d'un moule, les éléments périphériques de la structure, plus
particulièrement ; la semelle de glissement, les carres latérales, l'enveloppe supérieure
et latérale de protection, les éléments de renforcement et autres éléments. Puis,
on injecte dans le volume ainsi formé, les constituants d'une mousse durcissable telle
qu'une mousse polyuréthane ou phénolique qui s expanse et assure à la fois le plaquage
des éléments périphériques contre les parois du moule et l'assemblage d'une partie
au moins des éléments entre eux. Un tel procédé est décrit indifféremment dans les
demandes françaises n° 2 654 645 ou 2 654 670 par exemple. Comme l'enseigne ces demandes,
il est cependant nécessaire d'utiliser, une gaine tubulaire à base de films de collage
dont le rôle est d'une part, de réaliser un écran étanche entre la mousse et les constituants
de la résine des renforts et d'autre part, d'assurer l'adhérence de la mousse avec
la résine des renforts périphériques pour éviter un délaminage de la structure. Les
renforts utilisés se présentent sous la forme de nappes textiles préimprégnées de
résine thermodurcissable ou de plaques métalliques préencollées. On obtient des structures
finales très homogènes et résistantes mais qui sont aussi très coûteuses compte-tenu
des matériaux et de la technique de fabrication employée.
[0004] Le document FR 2 679 780 s'affranchit de l'utilisation de films de collage et propose
de remplacer les éléments de renfort par une feuille tubulaire en forme de réseau
maillé afin de délimiter un compartiment intérieur fermé dans lequel sont injectés
les constituants de la mousse. Ainsi, la mousse traverse les malles du tube pour enrober
celui-ci, et pour faire plaquer la face supérieure et les faces latérales d'une couche
de recouvrement en matériau thermoplastique souple contre les parois du moule. Il
est évident qu'un tel tube n'apporte pas un renforcement optimal de la structure compte-tenu
de sa structure propre et de son placement approximatif à l'intérieur du ski après
injection. De plus, le tube doit posséder une épaisseur qui s'adapte à la distribution
d'épaisseur du ski. A une taille et une distribution d'épaisseur donnée correspond
une référence de tube particulière. Le nombre de référence est multiplié et donc les
coûts de production sont plus élevés.
[0005] De plus, le tube maillé reste relativement souple et joue donc un rôle mineur dans
le maintien des éléments périphériques avant moussage. Il ne participe pas davantage
au formage de la couche de recouvrement qui doit donc être suffisamment souple pour
pouvoir être déformée par la pression de la mousse.
[0006] Le document FR-A-2 700 479 concerne un perfectionnement qui consiste à rajouter un
renfort supplémentaire en tissu sec armé de fils de trame métallique pour obtenir
une courbure rémanente en forme de U renversé dans la zone du patin seulement.
[0007] Sa fonction est d'améliorer le renforcement et la transmission des appuis sur les
carres dans la zone du patin. Dans cette zone, il favorise le maintien en place des
éléments. Cependant, une telle structure conserve dans les autres parties du ski les
inconvénients précités de la gaine ajourée.
[0008] Le document japonais (B2) n° 63-63233 concerne une méthode de fabrication de skis
par injection d'une mousse synthétique à l'intérieur d'une structure utilisant des
renforts ajourés à base de fibres et de résine disposés sur la surface de la semelle
et sur la face inférieure de la couche supérieure de décoration. Le renfort supérieur
est supporté par plusieurs tronçons de plaques ondulées en matériau élastique espacés
longitudinalement sur toute la longueur du ski. Le procédé s'applique à la fabrication
des skis 'sandwich' ; c'est-à-dire comprenant un empilement de plaques planes de différents
éléments comprenant la semelle, le renfort inférieur, le noyau, le renfort supérieur
et le dessus de décoration. La mousse ne sert simplement qu'au collage des différents
éléments car elle peut pénétrer à travers les mailles des renforts.
[0009] Le document DE-A1-43 19 245 concerne un procéde de fabrication d'un ski par injection
d'une mousse. Le renfort supérieur peut être une plaque ajourée en acier maintenue
en position sur sa largeur par plusieurs pièces d'entretoise. Ces pièces n'ont toutefois
pour seule fonction que de maintenir la plaque ajourée au contact de la surface inférieure
de la couche externe du ski sans ménager d'espace déterminé pour un passage suffisant
de la mousse permettant d'assurer une parfaite adhésion et un bon formage de la couche
externe. La couche externe est dans une configuration plane et maintenue dans un entrefer
glissant du moule. C'est la pression de la mousse qui déforme la couche externe et
réalise son formage contre les parois du moule. Le positionnement de la plaque de
renfort lors de l'injection se fait donc de façon assez aléatoire puisqu'elle est
simplement maintenue en pression par les pièces d'entretoise contre la couche externe
qui se déforme.
[0010] Le but de la présente invention est d'apporter un perfectionnement aux procédés d'injection
existants pour la réalisation d'un ski en forme et de façon économique.
[0011] L'un des objets est donc de réaliser l'assemblage, le collage des éléments et le
formage de la feuille extérieure de recouvrement par la mousse injectée 'in situ'
au cours d'un seul cycle principal d'injection.
[0012] Un autre objet de l'invention est la possibilité de s'affranchir de toute interface
de collage supplémentaire.
[0013] Un autre objet de l'invention est de pouvoir faire varier les caractéristiques mécaniques
du ski facilement de façon modulable en fonction des besoins et de façon économique.
[0014] Un autre objet de l'invention est de conserver un large choix de matériaux employés
pour former les éléments de renfort, compatibles au collage avec la mousse.
[0015] Un autre objet de l'invention est d'assurer un excellent positionnement des éléments
de renfort lors de l'injection pour assurer des caractéristiques mécaniques reproductibles
et contrôlées.
[0016] Un autre objet de l'invention est de faciliter la mise en oeuvre des éléments par
le manipulateur permettant ainsi un gain de temps et de productivité.
[0017] Pour cela l'invention se rapporte à un procédé de fabrication d'une structure moulée
ayant la forme d'une poutre allongée consistant :
- à disposer dans un moule un sous-ensemble inférieur comprenant une semelle de glisse
bordée de part et d'autre par des carres latérales ; éventuellement un élément de
renfort inférieur ;
- à recouvrir le sous-ensemble inférieur d'une feuille de recouvrement, pour former
un volume fermé, destinée à constituer le dessus et une partie au moins des faces
latérales de ladite structure ;
- à fermer le moule ;
- puis à injecter dans le volume ainsi défini les réactifs d'une mousse qui s'expanse
'in situ' ;
- puis à ouvrir le moule pour retirer la structure moulée complexe, caractérisé en ce
qu'au moment de la mise en moule, l'on intercale entre ledit sous-ensemble inférieur
et ladite feuille de recouvrement, plusieurs pièces locales d'entretoisement, longitudinalement
réparties sur une partie au moins de la longueur de la structure moulée ; lesdites
pièces étant espacées l'une de l'autre, reposant sur le sous-ensemble inférieur et
maintenant en place plusieurs éléments de renfort locaux de faible largeur, espacés
latéralement l'un de l'autre sur la largeur de ladite structure à mouler ;
[0018] Ainsi, la mousse sert à la fois au formage de la structure, et en particulier de
la feuille de recouvrement et au collage des éléments essentiels de' la structure
entre eux.
[0019] L'espacement latéral de renforts de faible largeur permet à la mousse de circuler
plus librement et favorise la cohésion de l'ensemble de la structure.
[0020] Selon une autre caractéristique de l'invention, les pièces d'entretoisement supportent
localement la feuille de recouvrement ; et maintiennent en place des éléments de renfort
locaux à une distance prédéterminée de la surface inférieure de ladite feuille de
recouvrement pour favoriser le passage de la mousse entre les éléments de renfort
et ladite feuille de recouvrement. Le formage et la cohésion de la structure s'en
trouve encore plus améliorée. La mousse emprisonne entièrement les éléments de renfort
locaux, ce qui prévient tout risque de délaminage.
[0021] Selon une autre caractéristique de l'invention, les pièces d'entretoisement sont
obtenues à partir d'un ou plusieurs profilés en matière plastique ou métallique réalisé(s)
par injection, par extrusion ou pultrusion, puis découpé(s) en tronçons de longueur
déterminée. Ainsi, ces pièces peuvent donc être obtenues de façon très économique.
[0022] Selon une autre caractéristique de l'invention, chaque pièce d'entretoisement se
présente comme un tronçon de tube aplati dont la paroi comprend, au moins, une série
de logements ouverts, de section transversale concave, et qui s'étendent sensiblement
dans la direction longitudinale de la structure moulée, dans lesquels sont insérés
les éléments de renfort locaux. Ainsi, le prépositionnement des renforts est facilité
sans ajustement particulier de la part du manipulateur. On assure également la distance
prédéterminée nécessaire entre les éléments de renfort et la feuille de recouvrement.
[0023] Les renforts se trouvent toujours à l'intérieur de la structure dans la même configuration
; ce qui garantit une bonne reproductibilité des caractéristiques mécaniques d'un
ski à l'autre.
[0024] Selon une caractéristique complémentaire, la section transversale de chaque logement
comprend une zone de rétrécissement pour permettre un engagement par clipsage de chaque
élément de renfort local. La fixation de chaque renfort se fait rapidement, de façon
simple et sans collage. Les renforts peuvent ainsi être légèrement pliés et précontraints
pour s'adapter à la géométrie particulière de la structure, tout en restant fermement
retenus dans leur logement. On obtient également un gain de temps dans l'opération
de prépositionnement.
[0025] Selon une autre caractéristique de l'invention, chaque pièce d'entretoisement se
présente comme un tronçon de profil ayant une série de trous qui s'étendent sensiblement
dans la direction longitudinale de la structure moulée, et dont la section transversale
est légèrement supérieure à la section transversale de chaque élément de renfort local.
Le prépositionnement est dans ce cas très rapide également. Le maintien en place des
éléments de renfort peut se faire sans collage.
[0026] Selon une autre caractéristique, les pièces d'entretoisement sont réalisées dans
un matériau semi-rigide déformable pour s'adapter à la variation d'épaisseur de la
section transversale en fonction de la longueur de la structure moulée. Ainsi, on
limite avantageusement le nombre de références de pièces utilisées le long de la structure
moulée puisqu'une seule référence peut s'adapter au profil d'épaisseur de la structure
moulée, dans une certaine plage d'épaisseur donnée.
[0027] Selon une alternative, les pièces d'entretoisement sont réalisées dans un matériau
rigide résistant à l'écrasement. Dans ce cas, au contraire, la pièce d'entretoisement
participe au préformage de la feuille de recouvrement lors de la fermeture du moule.
[0028] Selon une autre caractéristique de l'invention, les éléments de renfort locaux sont
des joncs à section pleine circulaire, ovale ou polygonale. Par rapport à des renforts
traditionnels en plaque, les joncs sont plus économiques. De plus, leur utilisation
permet de moduler plus facilement les caractéristiques mécaniques de flexion et de
torsion de la poutre.
[0029] D'autres caractéristiques et avantages du procédé de l'invention se dégageront de
la description qui va suivre au regard des dessins annexés qui ne sont donnés qu'à
titre d'exemples non limitatifs :
- Les figures 1 à 5 illustrent par des coupes transversales, un premier mode de réalisation
du procédé de fabrication de la structure moulée selon l'invention ;
- la figure 6 montre une vue longitudinale schématique de la structure moulée ;
- la figure 7 montre une coupe transversale d'une variante d'une structure moulée selon
le procédé de l'invention ;
- la figure 8 montre une coupe transversale d'une seconde variante d'une structure moulée
;
- la figure 9 montre une coupe transversale d'une troisième variante d'une structure
moulée ;
- la figure 10 montre une coupe transversale d'une quatrième variante d'une structure
moulée.
[0030] Selon un mode particulier de réalisation du procédé de l'invention appliqué à la
fabrication d'un ski, on dépose à plat et au fond d'une partie inférieure (1) d'un
moule, respectivement une semelle de glisse (3), par exemple réalisée en polyéthylène,
deux carres latérales (4) qui bordent de chaque côté la semelle de glisse. La semelle
est ensuite recouverte par un premier élément de renfort inférieur, telle qu'une plaque
métallique (5). De préférence, la plaque s'étend longitudinalement de façon continue
sur une grande partie de la longueur de la structure à réaliser. Elle comprend avantageusement
des picots (50) régulièrement répartis sur sa surface inférieure qui permettent un
posage de la plaque sur la semelle tout en ménageant un espace entre la semelle et
la surface inférieure de la plaque. A l'endroit des picots, la surface supérieure
de la plaque comprend également des creux réalisés par poinçonnage, par exemple. On
dispose ensuite sur la plaque (5), plusieurs pièces locales d'entretoisement (6) ;
séparées longitudinalement l'une de l'autre sur toute la longueur de la structure
à réaliser.
[0031] Dans le cas illustré, chaque pièce (6) se présente sous forme d'un tronçon de tube
creux dont la partie inférieure comprend des picots (60) de forme complémentaire à
celle des creux (51) de la plaque (5), pour permettre un prépositionnement aisé des
pièces locales par rapport à la plaque (5). Dans la partie supérieure du tube, la
paroi comprend une série de logements (62) espacés latéralement, ouverts vers le haut,
et qui présentent une section transversale concave. Ces logements supérieurs (62)
ouverts vers le haut s'étendent sur toute la longueur de chaque pièce dans la direction
longitudinale de la structure moulée.
[0032] On insère ensuite, dans chaque logement, ou dans certain d'entre eux seulement, selon
les cas, un élément de renfort local (7), de préférence, un jonc à section pleine.
Les joncs sont réalisés en matériau choisi dans le groupe constitué par un métal du
type acier, aluminium ou alliage d'aluminium, une matière plastique renforcée. Dans
l'exemple illustré, chaque jonc a une section de forme sensiblement circulaire, mais
on peut imaginer d'autres sections de forme ovale ou polygonale, par exemple.
[0033] Afin de faciliter le maintien en position de chaque élément de renfort local (7)
dans son logement respectif ; on prévoit que la section transversale de chaque logement
comprend une zone de rétrécissement de largeur légèrement inférieure au diamètre de
l'élément de renfort. L'engagement se fait donc par clipsage élastique par simple
pression manuelle.
[0034] Comme le montre la figure 2, après mise en place des éléments de renfort locaux,
on recouvre la structure par une feuille de recouvrement plastique (8), monocouche
ou multicouche. Une telle feuille est généralement choisie parmi les matériaux thermoplastiques
souples ou semi-rigides à température ambiante. Cette feuille est légèrement tuilée
à la main puis prépositionnée de sorte que ses extrémités latérales puissent prendre
position dans des gorges longitudinales (10) de la partie inférieure du moule. Des
joints en silicone (11), comprimables sont prévus pour améliorer l'étanchéité après
fermeture du moule. Puis, la partie supérieure (2) du moule est abaissée pour former
une enceinte fermée étanche par compression des joints (11). Lors de la fermeture
du moule, les bords latéraux de la feuille de recouvrement (8) sont pincés fermement
dans l'entrefer ménagé au voisinage du plan de joint du moule (100) ; sans possibilité
de glissement de la feuille (figure 3). Ainsi, il faut prévoir que la partie de la
feuille se trouvant à l'intérieur du moule ait une surface développée équivalente
à la surface de l'empreinte de la partie du moule correspondante ; en l'occurrence
de l'empreinte de la partie supérieure (2), dans le cas illustré. On évite ainsi tout
défaut de décentrage de la feuille de recouvrement (8) par rapport au reste de la
structure pouvant constituer une cause importante de rebut lorsque la feuille est
prédécorée avant la mise en moule, par exemple.
[0035] Après fermeture, les pièces d'entretoisement (6) peuvent être légèrement déformées
par écrasement et elles s'adaptent ainsi à la variation d'épaisseur de la section
transversale en fonction de la longueur de la structure moulée. On peut ainsi n'utiliser
qu'une série limitée de pièces d'épaisseur différente en prévoyant de réaliser chaque
pièce dans un matériau semi-rigide déformable en plastique ou métal réalisé par injection
ou par extrusion, par exemple.
[0036] La pièce d'entretoisement supporte localement la feuille de recouvrement par des
bossages (63) par exemple, et maintient en place ainsi les éléments de renfort locaux
(7) à une distance prédéterminée de la surface inférieure de la feuille de recouvrement
(8).
[0037] L'étape suivante illustrée à la figure 4 consiste à injecter dans le volume fermé,
les constituants d'une mousse (9), du type polyuréthane par exemple, à savoir un constituant
isocyanate et un constituant polyol qui réagissent 'in situ' provoquant un dégagement
calorifique et une expansion de mousse. On prévoit une injection suffisante des constituants
pour que la mousse (9) puisse remplir entièrement le volume défini.
[0038] La mousse vient remplir ainsi l'espace compris entre la plaque inférieure (5) et
la semelle de glisse (3) et l'espace ménagé entre chaque élément de renfort local
ou jonc (7) et la feuille de recouvrement (8). On obtient une structure homogène et
de forte cohésion dans laquelle les éléments servant à renforcer la structure sont
emprisonnés dans la mousse, après son durcissement. La mousse repousse et plaque également
la feuille de recouvrement de façon régulière contre les parois de la partie supérieure
du morne. La feuille prend ainsi sa forme définitive dans le moule. On peut favoriser
le formage de la feuille en chauffant le moule à une température et pendant un temps
suffisant, en fonction de la nature du matériau utilisé.
[0039] Le matériau constituant la (les) couche (s) de la feuille de recouvrement est choisi
parmi le groupe des polyamides aliphatiques, polyether bloc amide, polyether bloc
ester, les polycarbonates, les ABS (Acrylonitrile Butadiène Styrène), les AS (Acrylonitrile
Styrène) purs ou mélangés à un TPU (Elastomère thermoplastique uréthane), les polyethylènes
téréphtalates (PET), les polybutadiènes téréphtalates (PBT), les polyuréthanes, les
polyoléfines, ainsi que les mélanges et copolymères de certains de ces constituants.
[0040] De même, les éléments de renfort locaux ou joncs sont réalisés en matériau choisi
dans le groupe constitué par : un métal du type acier, aluminium ou alliage d'aluminium,
une matière plastique renforcée. Dans ce dernier cas, lors de la mise en moule, les
joncs sont à base de fibres de verre, carbone ou aramide et d'une matrice de résine
thermodurcissable ou thermoplastique.
[0041] La figure 5 illustre, en coupe transversale, la structure après injection de la mousse
et de moulage entre deux pièces locales d'entretoisement. Grâce aux pièces d'entretoisement,
on assure un écart prédéterminé (d) entre chaque élément de renfort local (7) et la
feuille de recouvrement (8).
[0042] La figure 6 montre la disposition longitudinale des éléments de renfort locaux (7)
et la répartition régulière des pièces d'entretoisement (6) le long de la structure
moulée. A titre d'exemple, la structure a la forme d'un ski qui présente schématiquement
une forme en taille de guêpe. La largeur de chaque pièce (6) peut être variable pour
s'adapter à la variation de largeur particulière du ski. Les éléments de renfort locaux
(7) s'étendent longitudinalement formant un faisceau aux caractéristiques de renforcement
en flexion et torsion élevées. Ces caractéristiques peuvent être facilement modulées
longitudinalement et latéralement en modifiant le nombre et/ou la longueur des éléments
(7). On peut, par exemple, augmenter les caractéristiques mécaniques du ski dans la
zone centrale en ajoutant plusieurs éléments (7) supplémentaires de longueur limitée
dans la zone à renforcer.
[0043] Selon une variante de l'invention, la structure moulée peut être entièrement renforcée
par des éléments locaux ou joncs supérieurs (70) et inférieurs (71) comme le montre
la figure 7. Dans ce cas, la pièce d'entretoisement (6) comprend à la fois une série
de logements supérieurs (620) et une série de logements inférieurs (621). Par des
bossages (631) la pièce d'entretoisement maintient en place les joncs inférieurs (71)
à une certaine distance de la semelle de glisse (3) de façon à permettre à la mousse
de circuler librement pour uné cohésion parfaite de la structure.
[0044] Grâce au procédé selon l'invention, on peut obtenir facilement des reliefs (80) ou
creux (81) sur la surface de la feuille de recouvrement (8). Ces formes sont réalisées
par la déformation de la feuille (8) au contact de creux ou relief correspondants
dans l'empreinte du moule et sous la pression exercée par l'expansion de la mousse
lors de l'étape d'injection.
[0045] Dans le cas de la figure 8, la pièce d'entretoisement (6) comprend des logements
(62) supérieurs qui sont ouverts vers l'intérieur de la structure. La compressibilité
élastique de la pièce est accrue par des pattes (64) qui agissent comme des ressorts
à l'intérieur de la structure. L'élément de renfort inférieur (50) est maintenu au
contact de la semelle (3) par les pattes (64). Il peut être une plaque en matériau
fibreux préimprégné d'une résine époxyde, par exemple. Avec `la chaleur, lors du moulage
par injection, on obtient la réticulation de la résine et simultanément le collage
de la plaque sur la semelle et avec la mousse.
[0046] Comme l'illustre la figure 9, la pièce d'entretoisement (6) peut aussi se présenter
comme un tronçon de profil ayant une série de trous (65) qui s'étendent sensiblement
dans la direction de la structure moulée,et dont la section transversale est légèrement
supérieure à la section transversale de chaque élément supérieur de renfort (7). On
obtient le prépositionnement des éléments supérieurs (7) par simple glissement dans
leur trou de section adaptée correspondante.
[0047] Bien entendu, la structure moulée n'est pas limitée aux exemples décrits et l'on
peut imaginer d'autres structures sans pour autant sortir du cadre de la présente
invention.
[0048] La figure 10 illustre ainsi une autre variante dans laquelle, le renforcement latéral
peut être augmenté par un élément de chant (82) positionné sur chaque carre latérale
(4) et s'étendant sur une grande partie de celle-ci. La feuille de recouvrement ne
forme qu'une partie seulement du chant de la structure moulée, dont les bords latéraux
repose sur chaque élément de chant (82).
[0049] Dans le procédé décrit, le formage de la feuille de recouvrement est effectué par
la mousse elle-même. Il peut en être autrement dans le cas où, par exemple, le matériau
utilisé pour la feuille n'est pas facilement déformable ou lorsque la forme finale
à réaliser est relativement complexe. Dans ce cas, il peut être nécessaire d'appliquer
une étape de' préformage de la feuille supérieure de recouvrement, préalablement à
l'étape de mise en moule.
1. Procédé de fabrication d'une structure moulée ayant la forme d'une poutre allongée
consistant ;
- à disposer dans un moule un sous-ensemble inférieur comprenant une semelle de glisse
(3) bordée de part et d'autre par des carres latérales (4) ; éventuellement un élément
de renfort inférieur (5, 50) ;
- à recouvrir le sous-ensemble inférieur d'une feuille de recouvrement (8), pour former
un volume fermé, destinée à constituer le dessus et une partie au moins des faces
latérales de ladite structure ;
- à fermer le moule ;
- puis à injecter dans le volume ainsi défini les réactifs d'une mousse (9) qui s'expanse
'in situ' ;
- puis à ouvrir le moule pour retirer la structure moulée complexe,
caractérisé en ce qu'au moment de la mise en moule, l'on intercale entre ledit sous-ensemble
inférieur (3, 4, 5, 50) et ladite feuille de recouvrement (8), plusieurs pièces locales
d'entretoisement (6), longitudinalement réparties sur une partie au moins de la longueur
de la structure moulée ; lesdites pièces étant espacées l'une de l'autre, reposant
sur le sous-ensemble inférieur et maintenant en place plusieurs éléments de renfort
locaux (7, 70, 71) de faible largeur, espacés latéralement l'un de l'autre sur la
largeur de ladite structure à mouler.
2. Procédé de fabrication d'une structure moulée selon la revendication 1, caractérisé
en ce que les pièces d'entretoisement (6) supportent localement la feuille de recouvrement
(8) ; et maintiennent en place des éléments de renfort locaux (7, 70) à une distance
prédéterminée de la surface inférieure de ladite feuille de recouvrement (8) pour
favoriser le passage de la mousse (9) entre les éléments de renfort (7, 70) et ladite
feuille de recouvrement (8).
3. Procédé de fabrication d'une structure moulée selon la revendication 1 ou 2, caractérisé
en ce que les pièces d'entretoisement (6) sont obtenues à partir d'un ou plusieurs
profilés en matière plastique ou métallique réalisé(s) par injection, par extrusion
ou pultrusion, puis découpé(s) en tronçons de longueur déterminée.
4. Procédé de fabrication d'une structure moulée selon l'une quelconque des revendications
précédentes, caractérisé en ce que chaque pièce d'entretoisement (6) se présente comme
un tronçon de tube aplati dont la paroi comprend, au moins, une série de logements
ouverts (62, 620, 621), de section transversale concave, et qui s'étendent sensiblement
dans la direction longitudinale de la structure moulée, dans lesquels sont insérés
les éléments de renfort locaux (7, 70, 71).
5. Procédé de fabrication d'une structure moulée selon la revendication 4, caractérisé
en ce que la section transversale de chaque logement (62, 620, 621) comprend une zone
de rétrécissement pour permettre un engagement par clipsage de chaque élément supérieur
de renforts locaux.
6. Procédé de fabrication d'une structure moulée selon la revendication 1, 2 ou 3, caractérisé
en ce que chaque pièce d'entretoisement (6) se présente comme un tronçon de profil
ayant une série de trous (65) qui s'étendent sensiblement dans la direction longitudinale
de la structure moulée, et dont la section transversale est légèrement supérieure
à la section transversale de chaque élément de renforts locaux (7)
7. Procédé de fabrication d'une structure moulée selon l'une quelconque des revendications
précédentes, caractérisé en ce que les pièces d'entretoisement (6) sont réalisées
dans un matériau semi-rigide déformable pour s'adapter à la variation d'épaisseur
de la section transversale en fonction de la longueur de la structure moulée.
8. Procédé de fabrication d'une structure moulée selon l'une quelconque des revendications
1 à 6, caractérisé en ce que les pièces d'entretoisement (6) sont réalisées dans un
matériau rigide résistant à l'écrasement.
9. Procédé de fabrication d'une structure moulée selon l'une quelconque des revendications
précédentes, caractérisé en ce que les éléments de renfort locaux (7, 70, 71) sont
des joncs à section pleine circulaire, ovale ou polygonale.
10. Procédé de fabrication d'une structure moulée selon la revendication 9, caractérisé
en ce que les joncs sont réalisés en matériau choisi dans le groupe constitué par
un métal du type acier, aluminium ou alliage d'aluminium, une matière plastique renforcée.
11. Procédé de fabrication d'une structure moulée selon la revendication 10, caractérisé
en ce que lors de la mise en moule, les joncs sont à base de fibres de verre, carbone
ou aramide et d'une matrice de résine thermodurcissable ou thermoplastique.
12. Procédé de fabrication d'une structure moulée selon l'une quelconque des revendications
précédentes, caractérisé en ce que l'on applique une étape de préformage de la feuille
supérieure de recouvrement (8), préalablement à l'étape de mise en moule.
13. Procédé de fabrication d'une structure moulée selon l'une quelconque des revendications
précédentes, caractérisé en ce que lors de la fermeture du moule, les bords latéraux
de la feuille de recouvrement sont pincés fermement dans l'entrefer ménagé au voisinage
du plan de joint (100) du moule ; sans possibilité de glissement, et en ce que l'on
prévoit que la partie de la feuille se trouvant à l'intérieur du moule ait une surface
développée équivalente à la surface de l'empreinte de la partie du morne correspondante.
14. Procédé de fabrication d'une structure moulée selon l'une quelconque des revendications
précédentes, caractérisé en ce que la feuille de recouvrement (8) comprend une seule
couche ou plusieurs couches de matière plastique préassemblées.
15. Procédé de fabrication d'une structure moulée selon la revendication 14, caractérisé
en ce que le matériau constituant la(les) couche(s) de la feuille de recouvrement
est choisi parmi le groupe des polyamides aliphatiques, polyether bloc amide, polyether
bloc ester, les polycarbonates, les ABS (Acrylonitrile Butadiène Styrène), les AS
(Acrylonitrile Styrène) purs ou mélangés à un TPU (Elastomère thermoplastique uréthane),
les polyéthylènes téréphtalates (PET), les polybutadiène téréphtalates (PBT), les
polyuréthanes, les polyoléfines, ainsi que les mélanges et copolymères de certains
de ces constituants.
16. Procédé de fabrication d'un ski selon l'une quelconque des revendications 1 à 15.
17. Procédé de fabrication d'un surf des neiges selon l'une quelconque des revendications
1 à 15.