[0001] La présente invention concerne un procédé de reconnaissance d'objets du type pièces
de monnaie.
[0002] On connaît d'après le EP-A-0 420 921 un appareil de paiement automatique dans lequel
un disque séparateur reçoit sur sa face supérieure les pièces ou jetons à séparer
et comporte à sa périphérie des alvéoles destinées à recevoir chacune une pièce ou
jeton. A cet effet, les alvéoles s'ouvrent à travers la face supérieure du disque.
Elles s'ouvrent également en regard d'une paroi périphérique fixe formant paroi latérale
de guidage pour les pièces ou jetons entraînés en rotation par les alvéoles. Le long
de ce trajet, les pièces glissent sur une surface porteuse fixe. Elles passent dans
le champ d'action d'un détecteur. Elles atteignent ensuite une ouverture de passage
vers un présentoir circulaire situé à côté du disque rotatif. En fonction du résultat
de la détection opérée par le détecteur, l'ouverture de passage est configurée selon
l'une ou l'autre de deux configuration différentes conduisant les pièces ou jetons
soit vers un compartiment périphérique du présentoir soit vers un compartiment central.
Il y a trois compartiments centraux et trois compartiment périphériques. Lorsqu'une
région de présentation comprenant un compartiment central et un compartiment périphérique
est en position de recevoir les pièces ou jetons en provenance du disque séparateur
à travers l'ouverture de passage, une autre région de présentation comprenant un autre
compartiment périphérique et un autre compartiment central est dans une position de
présentation, dans laquelle les pièces ou jetons correspondant à un précédent paiement
sont visibles par les usagers, tandis qu'une troisième région de présentation, comprenant
le troisième compartiment périphérique et le troisième compartiment central, se trouve
dans une position de transmission des pièces ou jetons vers un poste ultérieur, par
exemple un coffre de stockage des pièces ou jetons, un dispositif de restitution pour
les pièces ou jetons non acceptés, etc.
[0003] Sur le disque, une barrette de refoulement est destinée à empêcher les pièces superposées
de parvenir jusqu'au détecteur. Mais comme la barrette de refoulement doit être placée
à une distance suffisante de la surface porteuse pour permettre le passage des pièces
les plus épaisses, cette barrette est dans certains cas incapable d'empêcher le passage
simultané de deux pièces minces qui se seraient logées dans la même alvéole. De toute
façon, si la deuxième pièce dépasse de la surface supérieure du disque, il est dangereux
de tenter de la déloger par la barrette de refoulement car cela risque d'entraîner
un blocage et des dégâts. On ne peut pas résoudre ce problème en amincissant le disque
car cela permettrait à une pièce mince de passer entre la surface supérieure du disque
et la barrette de refoulement.
[0004] D'autres perturbations dans la rotation du disque peuvent se produire, notamment
si des corps étrangers ont pénétré dans la chambre où tourne le disque. Ces corps
étrangers peuvent se loger entre le disque et la barrette de refoulement, ou sous
le détecteur, entre le disque et la paroi de fond, ou encore dans les pièces mobiles
définissant la configuration de l'ouverture de passage. En cas d'un tel incident,
le nettoyage de l'appareil connu peut prendre un certain temps et par conséquent entraîner
un dérangement préjudiciable au bon fonctionnement de tout le poste de péage.
[0005] Il peut arriver que certaines pièces soient douteuses, c'est-à-dire que la réponse
du détecteur au passage de la pièce ne diffère que très peu de la réponse correspondant
à une pièce valide. Une telle pièce pourra être refusée par l'appareil. Ceci entraîne
une perturbation d'exploitation inutile si en réalité il s'agit par exemple d'une
pièce très usée mais tout de même valable.
[0006] Enfin, dans l'appareil connu, le dispositif de présentation est assez encombrant
puisque son diamètre est supérieur à celui du dispositif de séparation et il fait
donc plus que doubler la surface nécessaire pour loger côte à côte les deux dispositifs,
par rapport à celle qu'exigerait le dispositif de séparation seul.
[0007] Le but de la présente invention est de remédier à ces inconvénients.
[0008] Selon l'invention, il est prévu un procédé de reconnaissance d'objets du genre pièces
de monnaie, dans lequel on fait passer les objets un à un dans le champ d'action d'un
détecteur appartenant à un dispositif de reconnaissance, et en fonction de la réponse
du détecteur au passage de chaque objet, on dirige sélectivement l'objet vers au moins
une sortie du dispositif de reconnaissance et respectivement on renvoie l'objet dans
le champ d'action du détecteur.
[0009] D'autres particularités et avantages de l'invention ressortiront encore de la description
ci-après relatifs à des exemples non limitatifs.
[0010] Aux dessins annexés :
- la figure 1 est une vue schématique en perspective d'un appareil de paiement automatique
mettant en oeuvre le procédé selon l'invention ;
- la figure 2 est une vue analogue à la figure 1 lorsque le capot du séparateur est
enlevé ;
- la figure 3 est une vue schématique de l'appareil en coupe axiale ;
- la figure 4 est une vue en coupe selon la ligne IV-IV de la figure 2, avec représentation
du capot du séparateur, lors du passage d'une pièce depuis le séparateur vers le présentoir
;
- la figure 5 est une vue en perspective d'une partie de la paroi porteuse et de la
paroi de guidage latéral du séparateur ;
- la figure 6 est une vue en élévation de cette partie de la paroi de guidage latéral,
avec coupe de la paroi porteuse ;
- la figure 7 est une vue en plan de la même partie de la paroi de guidage latéral ;
- les figures 8, 9, 10 et 12 représentent quatre stades successifs du processus d'éjection
d'une pièce superposée ;
- la figure 11 est une vue en coupe selon le plan XI-XI de la figure 10 ;
- la figure 13 est une vue en perspective montrant la lame de refoulement en train d'empêcher
une pièce de progresser vers le détecteur sans s'être logée dans une alvéole ;
- les figures 14 et 15 sont deux vues en perspective montrant respectivement la face
intérieure et la face extérieure du capot ;
- la figure 16 est une vue d'un détail de la figure 4 dans le cas d'une pièce non admise,
donc empêchée de passer du séparateur vers un compartiment extérieur du présentoir
;
- la figure 17 est une vue analogue à la figure 3 mais lorsque la monture est en position
de purge ; et
- la figure 18 est un organigramme d'aiguillage des pièces.
[0011] Comme le montrent les figures 1 à 3, l'appareil de paiement comprend un séparateur
1 comprenant à son tour un disque 2 qui, dans la position de service représentée aux
figures 1 à 3, se trouve dans un plan P (figure 3) formant un angle A d'environ 45°
avec la direction verticale. Le disque 2 comporte sur son pourtour des alvéoles 3
qui s'ouvrent à travers une face supérieure 4 du disque 2 et à travers son bord périphérique
6, en regard d'une paroi de guidage latéral 7 qui est solidaire d'un bâti 8 de l'appareil.
Le fond des alvéoles 3 est fermé par une face porteuse 9 pour les pièces ou jetons,
constituée par la face supérieure d'une plaque de fond 11 (figure 3). Le disque 2
est relié en rotation à l'arbre de sortie 12 d'un moteur électrique 13 dont le carter
14 est fixé à la face inférieure de la plaque 11. La plaque 11 appartient à une monture
16 qui est reliée au bâti 8 de l'appareil par une articulation 17 qui est adjacente
à une région haute du disque. L'axe 18 de l'articulation 17 est sensiblement horizontal
et parallèle au plan P. Dans la position de service représentée, la monture 16 est
verrouillée par un dispositif de verrouillage 19 diamétralement opposé à l'articulation
17, et qui solidarise la monture 16 avec le bâti 8 de l'appareil.
[0012] Le séparateur 1 comprend en outre un capot 21 traversé par l'orifice de sortie 22
d'une trémie 23 dans laquelle les usagers jettent des pièces de monnaie, jetons ou
analogues. Le capot 21 est relié au bâti 8 de l'appareil par une articulation 24 qui
est voisine de l'articulation 17 et de la région haute du disque pour permettre de
soulever le capot 21 et la trémie 23 lorsqu'il est nécessaire d'accéder au disque
2, notamment pour l'entretien.
[0013] Les pièces de monnaie 26 (figure 1) qui sont jetées dans la trémie 23 rencontrent
un renfort conique central 27 (figures 2 et 3) du disque 2 puis se dirigent vers la
région inférieure 28 du disque 2, en étant empêchées de tomber plus bas par le capot
21. Certaines pièces se logent dans les alvéoles 3 qui sont dans la région basse 28
du disque et ces pièces sont entraînées vers le haut dans le sens de la flèche F à
la figure 2 par la rotation du disque 2. Cette rotation amène également en position
basse de nouvelles alvéoles dans lesquelles se logent d'autres pièces et ainsi de
suite jusqu'à ce que l'ensemble des pièces correspondant au paiement effectué soit
entraîné vers le haut par les alvéoles 3 dans le sens de la flèche F.
[0014] Au cours de ce mouvement, les pièces passent par un poste de dédoublement 29 (figure
2) puis dans le champ d'action d'un détecteur 31 qui n'est représenté qu'en traits
mixtes à la figure 2 et qui est par exemple du type décrit dans le EP-A-0 420 921,
auquel cas il est placé au-dessus du trajet des pièces ou jetons et de manière excentrée
par rapport à ce trajet, puis enfin par un poste 32 de distribution des pièces ou
jetons à destination d'un présentoir 33 qui sera décrit en détail plus loin.
[0015] Le poste de dédoublement 29 comprend (figures 5, 6, 7) une encoche 34 qui est pratiquée
dans la face périphérique intérieure et dans la face supérieure de la paroi de guidage
latéral 7. L'encoche 34 est donc ouverte vers le disque 2 dont seule la face supérieure
4 est représentée par un trait mixte aux figures 5 et 6.
[0016] L'encoche 34 comporte un fond incliné 36 sensiblement plan. Lorsqu'on parcourt le
fond 36 dans le sens de la rotation du disque (flèche F), on part d'une région basse
37 du fond pour arriver à une région haute 38. La région basse 37 du fond 34 est située
plus haut que la face porteuse 9 de la surface porteuse 11 et plus bas que la face
supérieure 4 du disque 2. La région haute 38 est plus éloignée de la face porteuse
9 que la région basse 37. Dans l'exemple représenté, la région haute 38 est même nettement
plus éloignée de la face porteuse 9 que la face supérieure 4 du disque.
[0017] De plus, lorsque l'on parcourt l'encoche dans le sens F de défilement des alvéoles,
la région basse 37 de l'encoche s'élargit radialement puis la région haute 38 se rétrécit
radialement.
[0018] Il importe encore de noter que l'encoche 34 se trouve en regard d'une région ascendante
du trajet des alvéoles, et plus particulièrement dans la première moitié du trajet
ascendant des alvéoles, de sorte que la face porteuse 9 et la face supérieure du disque
penchent vers la paroi de guidage latéral 7 à l'endroit où se trouve l'encoche 34.
[0019] Une lame de refoulement 39 est fixée au capot 21 (voir figure 2 et aussi figures
14 et 15) de manière à se trouver en contact ou quasi-contact avec la face supérieure
4 du disque 2 en un emplacement qui est situé après l'encoche 34 relativement au sens
de défilement des alvéoles, symbolisée par la flèche F. La situation relative de l'encoche
34 et de la lame de refoulement 39 est visible à la figure 2 et à la figure 13. La
lame de refoulement 39 est destinée à empêcher le passage d'objets qui feraient significativement
saillie par rapport à la face supérieure 4 du disque 2. Toutefois, la lame de refoulement
39 est réalisée élastique pour éviter les chocs mécaniques avec lesdits objets.
[0020] On va maintenant décrire, en référence aux figures 8 à 13, le fonctionnement du poste
de dédoublement.
[0021] Ce poste a essentiellement pour but d'empêcher deux causes de malfonctionnement :
la présence de deux pièces superposées dans la même alvéole 3 du disque 2 (figure
8) ; et la présence d'une pièce 41 ou autre objet reposant sur la face supérieure
4 du disque 2 comme cela est représenté à la figure 13. La distance entre la lame
de refoulement 39 et la face porteuse 9 doit être suffisante pour permettre le passage
des pièces les plus épaisses sous la lame 39. De plus, la distance entre la lame 39
et la face supérieure 4 du disque 2 doit être suffisamment faible pour empêcher le
passage des pièces les plus minces susceptibles d'être reçues par l'appareil. Il en
résulte que le disque 2 doit avoir une certaine épaisseur minimale impossible à réduire
et cette épaisseur minimale permet à deux pièces minces d'être entraînées en superposition
dans la même alvéole 3 (figure 8).
[0022] Quand deux pièces ainsi superposées arrivent en regard de l'encoche 34, la pièce
41 du dessus, qu'on appellera ci-après "la pièce superposée" s'écarte radialement
vers l'extérieur par rapport à l'autre en pénétrant dans l'encoche 34 (figure 9).
Ceci résulte du fait que la pièce superposée 41 est soumise, dans l'exemple, à l'effet
cumulé de la force centrifuge, en raison de la rotation du disque 2, et de la gravité
car la face porteuse 9 penche vers l'encoche 34. La région basse 37 du fond de l'encoche
34 est suffisamment proche de la face porteuse 9 pour permettre le glissement radial
de la pièce superposée 41 même si la pièce sous-jacente 42 est particulièrement mince.
Mais comme la région basse 37 est tout de même à une certaine distance de la surface
porteuse 9, la pièce sous-jacente 42 ne peut pas pénétrer dans l'encoche 34.
[0023] Comme les deux pièces 41 et 42 continuent d'être entraînées par le disque 2, la pièce
superposée 41 parcourt le fond de l'encoche 34 et atteint ainsi la région haute 38
de ce fond, ce qui la décolle de la pièce sous-jacente 42 et la soulève jusqu'à ce
que le point 43 de la pièce superposée 41 sur lequel s'appuyait le bord de l'alvéole
3 pour pousser la pièce 41 dans le sens F, passe au-dessus de la surface supérieure
4 du disque (figures 10 et 11). Dès lors, la pièce superposée 41 s'échappe de l'alvéole
3 (figure 12). Comme cela se passe en une région ascendante du trajet des alvéoles,
la pièce superposée 41 tend à revenir en arrière relativement au disque et aller se
loger dans l'alvéole suivante si elle est libre.
[0024] Mais on peut craindre qu'il s'établisse entre la pièce superposée 41 et la surface
supérieure 4 du disque un contact d'adhérence qui entraîne la pièce 41 dans le champ
du détecteur 31 (figure 2) avant qu'elle n'ait le temps de se loger dans une alvéole
3 suivante. La lame de refoulement 39 (figure 13) évite ce risque et stoppe la pièce
41 avant qu'elle n'atteigne le détecteur. La lame 39 a une forme de déflecteur qui
dévie la pièce 41 vers le centre du disque, à la suite de quoi la pièce 41 peut tomber
vers la région inférieure du disque et occuper une nouvelle alvéole.
[0025] Le détecteur 31 reconnaît la pièce, ou au contraire détecte que la pièce ou autre
jeton qui a été introduit ne correspond à aucun type connu, à moins qu'il ne donne
une réponse de doute, situation qui sera étudiée plus loin. Le détecteur 31 est placé
au-dessus de la fin du trajet ascendant des alvéoles. Le poste de distribution 32,
qui suit, est placé pour l'essentiel dans la première moitié du trajet descendant
des alvéoles.
[0026] Le poste de distribution 32 (figure 2) comprend une ouverture de passage 43 pour
les pièces qui, en fonction du résultat de la détection opérée par le détecteur 31,
sont considérées comme bonnes, et, après l'ouverture 43 relativement au sens de rotation
F du disque 2, une ouverture de passage 44 pour les pièces qui ont été reconnues comme
non valables par le détecteur 31. Les ouvertures 43 et 44 sont pratiquées à travers
la paroi de guidage latéral 7 en regard d'un évidement 46 ou respectivement 47 pratiqué
dans la face porteuse 9. Chaque évidement 46 ou 47 communique avec l'ouverture de
passage 43 ou 44 associée par un tunnel 48 respectif (figure 4) pratiqué dans la plaque
11. Une trappe 49 fixée au noyau plongeur d'un électro-aimant 51 d'actionnement de
cette trappe est mobile pour pouvoir prendre une position de dégagement (figures 2
et 4) dans laquelle la trappe est rétractée vers le bas pour dégager l'évidement 46
et permettre ainsi aux pièces de monnaie 52 contenues dans les alvéoles de tomber
dans l'évidement 46 puis de là passer par gravité à travers le tunnel 48 et l'ouverture
de passage 43 en direction du présentoir 33. Pour permettre ce mouvement par gravité,
le tunnel 48 a une orientation oblique par rapport à la direction radiale locale de
manière que le trajet des pièces depuis l'évidement 46 jusqu'au présentoir soit globalement
descendant grâce à l'inclinaison du plan P.
[0027] Dans une autre position, ou position de fermeture (figure 16) la trappe 49 ferme
l'évidement 46 de manière que la face supérieure 53 de la trappe 49 complète sans
discontinuité significative la face porteuse 9 de la plaque 11. L'électro-aimant 51
est piloté pour placer la trappe 49 dans la position de fermeture au passage d'une
alvéole 3 du disque 2 lorsque la détection opérée par le détecteur 31 a révélé que
la pièce 52 n'est pas d'un modèle admis par l'appareil ou que la pièce 52 n'a pas
été identifiée avec certitude. Dans ce cas, une pièce telle que 52 continue son trajet
le long de la paroi de guidage latéral 7 jusqu'à ce qu'elle rencontre le deuxième
évidement 47, qui est équipé, de manière identique au premier évidement d'une trappe
50 (en position de fermeture à la figure 2) commandée par un électro-aimant. Si la
pièce est reconnue comme non admise, cette deuxième trappe 50 est ouverte et la pièce
y tombe pour partir vers le présentoir 33 par l'ouverture de passage 44 après avoir
traversé un tunnel semblable au tunnel 48 de la figure 4. Si la pièce est douteuse,
la trappe 50 du deuxième évidement 47 est fermée et la pièce est de nouveau entraînée
par le disque 2 vers les moyens de détection.
[0028] Une pièce qui se présente en regard des ouvertures de passage 43 ou 44 lors de la
rotation du présentoir 33, rotation qui sera explicitée plus loin, est également renvoyée
dans le champ d'action du détecteur, pour éviter que la pièce aille interférer avec
la rotation du présentoir.
[0029] Ce procédé est explicité par l'organigramme de la figure 18. L'étape 94 "détection"
comprend la détection par le détecteur 31. Le test 96 vérifie si le présentoir 33
est prêt ou si au contraire il est en train de se déplacer. Dans le deuxième cas,
la pièce est renvoyée à la détection (étape 94) c'est-à-dire que l'on maintient fermées
les deux trappes 49, 50. Si le présentoir 33 est prêt, le résultat de la détection
subit un test 97. Si la pièce est reconnue acceptable, la trappe 49 s'ouvre et la
pièce peut passer par l'ouverture 43 vers le présentoir 33. Dans le cas contraire,
le résultat de la détection est soumis à un deuxième test "pièce refusée ?" 98. Si
la pièce est reconnue sans ambiguité comme différente des pièces acceptables, la trappe
49 est maintenue fermée et la trappe 50 est ouverte pour permettre à la pièce de sortir
par l'ouverture 44 vers le présentoir 33. Si la pièce n'est pas reconnue avec certitude
comme une pièce différente des pièces acceptées, on effectue un test "premier passage
?" 99. Au cours de ce test, on vérifie si une pièce douteuse c'est-à-dire ni acceptée
ni refusée, est déjà passée dans le champ d'action du détecteur 31 en occupant la
même alvéole 3 du disque 2. Ceci est réalisable en connaissant le nombre d'alvéoles
du disque et en comptant les perturbations cycliques créées par le passage des alvéoles
dans le champ du détecteur. Si la réponse est non, autrement dit si la pièce douteuse
vient d'effectuer son premier passage dans le champ du détecteur, on mémorise sa position
dans le cycle (étape 101), et on la renvoit dans le champ d'action du détecteur (étape
94) pour lui donner une nouvelle chance d'identification. C'est justement l'étape
de mémorisation 101 qui permet ensuite de compter les passages d'alvéoles sous le
détecteur 31 jusqu'au deuxième passage de la pièce. Si au deuxième passage la pièce
est positivement acceptée ou refusée, cette mémorisation est ensuite effacée. Si au
deuxième passage la pièce est de nouveau douteuse, elle est envoyée vers l'ouverture
de passage 44 (sortie "NON" au test 99).
[0030] Le présentoir 33 est un présentoir annulaire entourant le séparateur 1 et il comprend
trois régions de présentation 54a, 54b et 54c réparties angulairement autour de l'axe
du disque 2 (figure 2).
[0031] Chaque région de présentation 54a, 54b, 54c, comprend deux compartiments 56 et 57
pour les pièces acceptées et respectivement pour les pièces refusées. Les compartiment
ont des formes en secteur de cercle. Une nervure centrale 58, de forme générale circulaire,sépare
les compartiments 56 situés radialement à l'extérieur et les compartiments 57 situés
radialement à l'intérieur. Deux autres nervures de forme générale circulaire 59 et
61 limitent radialement vers l'extérieur les compartiments 56, et respectivement radialement
vers l'intérieur les compartiments 57. Les nervures 58, 59 et 61 sont solidaires du
bâti 8 de l'appareil, de même qu'une platine 62 sur laquelle les pièces reposent et
peuvent glisser.
[0032] Les nervures périphériques intérieure 61 et centrale 58 présentent pour le passage
des pièces acceptées deux passages 63 et 64 alignés en regard de l'ouverture 43 selon
le trajet oblique voulu par rapport à la direction radiale locale depuis l'évidement
46 vers les compartiments radialement extérieurs 57 destinés aux pièces acceptées.
[0033] En outre, la nervure radialement intérieure 61 présente, après le passage 63 relativement
au sens de défilement F des alvéoles, un deuxième passage 64 en regard de l'ouverture
de passage 44 pour le passage des pièces depuis l'évidement 47 dans les compartiments
radialement intérieurs 57 destinés aux pièces refusées.
[0034] Les régions de présentation 54a, 54b et 54c sont séparées par des cloisonnements.
Il y a en particulier trois cloisonnements extérieurs 68 qui séparent l'un de l'autre
les compartiments radialement extérieurs 56 et s'étendent entre la nervure centrale
58 et la nervure périphérique extérieure 59. Les cloisonnements comprennent en outre
trois cloisonnements intérieurs 69 qui séparent l'un de l'autre les compartiments
radialement intérieurs 57 et s'étendent entre la nervure centrale 58 et la nervure
périphérique intérieure 61. Les cloisonnements 69 sont de relativement grande longueur
circonférentielle et sont traversés chacun par un couloir 71.
[0035] Les cloisonnements 68 et 69 sont fixés à la face inférieure d'un couvercle transparent
72 qui est de forme annulaire et dont, pour des raisons de clarté, on n'a représenté
(par des petites croix) qu'une partie du bord radialement extérieur 73 situé radialement
au-delà de la nervure périphérique extérieure 59, et une partie du bord radialement
intérieur 74 qui est à peu près adjacent à la nervure périphérique intérieure 61.
[0036] Pour son positionnement, le couvercle 72 repose sur trois galets porteurs 76 à axe
radial, supportés en rotation par le bâti 8, et il est centré entre trois galets de
centrage 77 s'appuyant sur le bord périphérique extérieur 73 du couvercle 72. Les
trois galets porteurs 76 sont libres en rotation, de même que deux des galets de centrage
77, lesquels sont supportés par le bâti 8 de l'appareil. Le troisième galet de centrage
77 (en haut à droite de la figure 2) est supporté en rotation par une chape 78 qui
est poussée par un ressort 79 de manière que le galet 77 tende à s'appuyer élastiquement
à la fois contre le bord périphérique 73 du couvercle 72 et contre l'arbre de sortie
81 d'un moteur électrique 82 (figure 4) d'entraînement en rotation du couvercle 72
autour de l'axe du disque.
[0037] Par des moyens de pilotage non représentés, le moteur 82 est excité pour faire tourner
le couvercle 72 d'un tiers de tour dans le sens de la flèche F à chaque fois qu'un
paiement a été effectué. Lorsque le couvercle 72 est à l'arrêt, comme représenté à
la figure 2, il y a un cloisonnement 68 qui est situé juste avant le passage 64 ménagé
dans la nervure centrale 58, et un cloisonnement 69 qui est arrêté juste avant le
passage 67 à travers la nervure périphérique intérieure 61, tandis que le couloir
71 du même cloisonnement 69 s'étend obliquement vers le bas, par rapport à la direction
radiale locale, depuis le passage 63 à travers la nervure périphérique intérieure
jusqu'au passage 64 à travers la nervure centrale 58.
[0038] La région de présentation (54a à la figure 2) qui est limitée à l'arrière par les
deux cloisonnements 68 et 69 se trouvant dans la position dont on vient de parler,
c'est-à-dire juste avant le passage 64 et respectivement le passage 67, se trouve
dans une position dite de réception des pièces. En effet, si une pièce est autorisée
à sortir du séparateur par l'ouverture de passage 43, elle va atteindre par gravité
le compartiment radialement extérieur 56 de la région 54a après avoir franchi le passage
63, le couloir 71 et le passage 64. De plus, une pièce autorisée à quitter le séparateur
par l'ouverture 44 comme exposé plus haut atteint le compartiment radialement intérieur
57 après avoir franchi le passage 67.
[0039] Pendant ce temps, une autre région de présentation, 54b, se trouve en position de
présentation, dans laquelle on peut observer les pièces contenues dans les deux compartiments
56 et 57 de cette région, pièces qui correspondent au paiement précédent. Pendant
ce temps, la troisième région de présentation 54c se trouve en position de transmission
: les cloisonnements 68 et 69 qui délimitent l'arrière de cette région (en haut à
gauche de la figure 2) ont poussé les pièces correspondant à un paiement encore précédent
à travers des orifices 83 et 84 conduisant respectivement à un coffre de collecte
et à un moyen de restitution des pièces refusées à l'usager. De manière non représentée
en détail, l'orifice 83 peut être fermé, par exemple si le coffre correspondant est
plein, auquel cas les pièces seront évacuées à travers un second orifice 86 conduisant
par exemple à un autre coffre.
[0040] Chaque fois qu'un paiement a été effectué, le moteur 82 est commandé pour faire tourner
le couvercle 72 d'un tiers de tour, de manière que la région de présentation qui se
trouvait en position de réception passe en position de présentation, celle qui se
trouvait en position de présentation passe en position de transmission et celle qui
se trouvait en position de transmission repasse en position de réception. C'est au
cours de ce dernier mouvement que les pièces passent à travers l'orifice 86 si l'orifice
83 était fermé.
[0041] Au cours de ce mouvement, les pièces contenues dans chaque région de présentation
sont, tout au moins pendant la phase ascendante du trajet, poussées par les cloisons
68 et 69 se trouvant à l'arrière du compartiment, la phase descendante s'effectuant
par gravité. Il convient de noter à ce sujet que la platine 62 s'étend dans un plan
Q parallèle au plan P du disque 2, quoique légèrement surbaissé par rapport à celui-ci,
d'une distance h, (voir en particulier figure 3) pour que les pièces qui sont tombées
dans l'évidement 46 ou l'évidement 47 puissent ensuite glisser sur la platine 62 sans
rencontrer d'obstacle.
[0042] Il peut arriver que des corps étrangers, plus ou moins nuisibles au bon fonctionnement
de l'appareil pénètrent dans la chambre définie entre la surface porteuse 11 et le
capot 21. Il peut par exemple s'agir d'objets lancés par malveillance dans la trémie
23. Ces objets sont susceptibles d'endommager le disque, le détecteur 31, la lame
de refoulement 39, etc.
[0043] A cet effet, le dispositif de verrouillage 19 (figure 3) comprend un électro-aimant
87 de commande de déverrouillage, capable de rétracter un verrou 88 du dispositif
de verrouillage 19 à l'encontre d'un ressort de rappel 89. Lorsque le verrou 88 est
rétracté, la monture 16 et avec elle le moteur 13 et le disque 2 peuvent pivoter vers
le bas autour de l'articulation 17 jusqu'à la position représentée à la figure 17,
dite position de purge, dans laquelle le disque 2 s'est écarté du capot 21, du détecteur
31, de la paroi de guidage latéral 7 et de la lame de refoulement 39. Le disque 2
se trouve alors dans un plan P
1 formant avec la direction verticale un angle B inférieur à l'angle A de la figure
3. Cette position est définie par appui de la monture 16 contre une butée 91. Dans
cette position, la chute des corps étrangers susceptibles de se trouver sur le disque
2 est favorisée, notamment si ces corps étaient initialement retenus prisonniers par
friction entre le disque 2 et par exemple le capot 21, la lame de refoulement 39 solidaire
du capot 21 ou le détecteur 31 fixé au bâti 8 de l'appareil. Pour favoriser encore
la chute des corps étrangers, on peut provoquer la rotation du moteur 13 dans des
sens alternés ou dans un seul sens. Ceci est possible car le pivotement de la monture
16 vers la position de purge n'affecte nullement l'accouplement entre le moteur 13
et le disque 2. Un actionneur 92, par exemple un électro-aimant, est prévu pour ramener
la monture 16 dans la position de service. Cet actionneur 92 peut également être utilisé
pour secouer la monture 16 et favoriser encore la chute des corps étrangers. Lorsque
l'actionneur 92 est excité pour ramener la monture 16 dans la position de service,
une rampe 93 solidaire de la monture 16 repousse temporairement le verrou 88 en position
rétractée à l'encontre du ressort 89 jusqu'à ce que, la monture 16 ayant atteint la
position de service, le verrou 88 repasse en position saillante sous l'action du ressort
89 et verrouille automatiquement la monture 16.
[0044] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée à l'exemple décrit et représenté.
[0045] Par exemple, on peut utiliser un disque dit "conique" dont les alvéoles sont disposées
selon un tronc de cône ayant un axe pouvant être vertical. On a ainsi en tout point
de la périphérie une pente grâce à laquelle les pièces tendent à se déplacer radialement
vers l'extérieur du disque. Dans un tel cas, le présentoir annulaire a lui-même, avantageusement
une forme tronconique.
[0046] Les trappes 49 et 50 peuvent être remplacées par des volets pivotants, ou encore
par des portillons ménagés dans la paroi de guidage latéral.