[0001] La présente invention concerne un nouveau dispositif pour le conditionnement et la
conservation de produits alimentaires frais, destiné en particulier aux produits carnés,
marins et analogues qui tendent à exsuder des liquides qui favorisent la prolifération
des flores bactériennes à l'intérieur d'un film transparent qui enveloppe et isole
l'ensemble produit/conditionnement de l'extérieur.
[0002] On connaît depuis longtemps de tels dispositifs de conditionnement, se composant
d'une barquette en matériau synthétique tel que le polystyrène, sur laquelle est placé
le produit à présenter, l'ensemble étant enveloppé d'un film transparent imperméable
tel que le polyéthylène.
[0003] L'apparition de ces dispositifs coïncide avec l'avènement des supermarchés dotés
de rayons de produits frais en libre-service. La tendance actuelle, basée sur l'essor
croissant de la grande distribution, est de multiplier les produits offerts par cette
voie qui présente l'avantage d'éviter au consommateur les files d'attente devant les
étals de produits carnés ou marins, ce qui est souvent appréciable aux heures de grande
affluence.
[0004] Toutefois, cette technique de conditionnement rencontre dans son développement un
double problème.
[0005] Ainsi, en premier lieu, il est connu que les produits frais ainsi présentés, à savoir
les produits de boucherie, de triperie, de charcuterie, de poissonnerie et analogues
ont souvent conservé la réputation d'être moins frais que les produits vendus à l'étal,
de sorte que les acheteurs ne se fient pas toujours aux dates limites de vente et
de consommation apparaissant sur les emballages.
[0006] Cette réputation est liée au moins en partie à l'aspect que présentent ces produits
à travers la pellicule transparente qui constitue le seul moyen de protection du produit
présenté sur la barquette, et il est vrai par exemple que la vue d'une viande posée
sur une barquette tachée de sang, ou dont le fond est souillé d'exsudat rend l'aspect
du produit peu attrayant pour le consommateur.
[0007] Cet inconvénient est encore plus marqué dans le cas d'une barquette contenant un
filet de poisson reposant sur son exsudat, particulièrement peu appétissant.
[0008] Diverses solutions ont déjà été proposées pour surmonter cette difficulté.
[0009] Ainsi, le brevet PCT-WO-86 07036 décrit un récipient de ce genre dans lequel le produit
exsudant, par exemple une viande, est placé sur un premier élément ou faux fond comportant
des ouvertures et soudé directement sur des nervures rectilignes parallèles d'un second
élément ou fond, de manière à permettre au produit exsudé, par exemple le sang, passant
par ces ouvertures d'être recueilli dans un espace compris entre les deux éléments,
en vue de soustraire le sang de la vue de l'acheteur, pour écarter l'inconvénient
précité.
[0010] Ces nervures rectilignes parallèles définissent entre les deux éléments des compartiments
parallèles entre eux, c'est à dire dans lesquels ledit produit exsudé, bien que contraint
de demeurer dans lesdits compartiments quand le récipient est incliné par basculement
autour d'un axe parallèle auxdites nervures, peut par contre librement s'accumuler
sur l'un ou l'autre des deux autres côtés perpendiculaires du récipient quand celui-ci
est incliné autour d'un axe perpendiculaire auxdites nervures.
[0011] Il en résulte que si l'exsudat est bien soustrait à la vue du consommateur, il n'en
subsiste pas moins avec ses risques et inconvénients.
[0012] Une autre solution consiste à placer le produit considéré au contact d'un matériau
possédant des propriétés absorbantes. Il ne serait pas judicieux d'utiliser à cet
effet une barquette dont le fond serait absorbant, car elle conserverait d'une part
une apparence telle qu'évoquée ci-dessus, et parce l'humidité du matériau, qui serait
constamment au contact du produit, aggraverait le problème de la conservation et risquerait
de dégrader ledit matériau support du fait de la pression du produit filmé sur la
barquette.
[0013] On a donc prévu dans ce cas des barquettes à fond non absorbant, mais pour écouler
les exsudats, un faux fond recevant le produit présente à intervalles réguliers des
orifices de petites dimensions débouchant sur un matériau absorbant, par exemple de
type buvard, placé sous ledit faux fond. Le buvard repose lui-même sur le fond de
la barquette, de sorte qu'il y a trois couches successives formant, en coopération
avec le filmage final, le dispositif de conditionnement .
[0014] C'est par exemple la solution décrite dans le brevet PCT-WO-92 08610, consistant
à constituer un emballage à partir de trois feuilles présentant chacune des caractéristiques
propres :
- Une feuille supérieure, destinée à être au contact du produit, et percée d'orifices
régulièrement espacés sur deux rangées.
- Une feuille intermédiaire, absorbant les liquides, et
- Une feuille constituant l'enveloppe externe, de même nature que la première, et destinée
à supporter le filmage.
[0015] Un tel conditionnement présente cependant encore des inconvénients, le plus important
étant que la couche intermédiaire ne dispose d'aucun espace résiduel pour gonfler
si le volume de liquide qui s'écoule par les orifices s'avère important.
[0016] En outre, comme les trois couches sont plaquées l'une contre l'autre, il n'existe
pas de volume d'air entre la couche support et l'enveloppe extérieure, qui permettrait
une régénération immédiate de l'air vicié par la flore bactérienne apparaissant dans
la couche absorbante après une certaine durée d'humidité. C'est donc l'air entourant
le produit filmé qui réalise l'échange permanent avec le tampon imbibé, de sorte qu'il
se dégrade lui aussi progressivement.
[0017] Enfin, la couche absorbante étend par nature la zone humide dans toute la surface
possible, en fonction du volume de liquide traversant les orifices et du pouvoir absorbant
du tampon/buvard. Ce dernier tend par conséquent à propager la cause même du problème
de conservation rencontré dans de tels conditionnements.
[0018] On doit donc considérer que ce premier problème n'est pas encore résolu de manière
satisfaisante.
[0019] Le second problème lié à la technique de conditionnement considérée est de nature
mécanique.
[0020] En effet, dans de nombreux cas, la pellicule transparente est du type film thermorétractable,
c'est à dire ayant la propriété, au chauffage, de diminuer de dimensions en se plaquant
contre la périphérie du volume qu'il entoure. Cette technique est largement utilisée
pour le conditionnement de nombreux produits, et elle présente l'avantage d'immobiliser
un produit sur son support, et surtout d'éliminer une grande partie de l'air enveloppé
dans le film avant chauffage, soustrayant ainsi un produit alimentaire à l'action
de l'oxygène.
[0021] Toutefois, cette rétraction a pour conséquence de soumettre le produit enveloppé
- et donc, en fait, la barquette - à une forte contrainte périphérique, qui tend à
déformer ladite barquette, notamment par flambage le long de sa plus grande dimension.
Cette tendance est d'autant plus accentuée que le fond de la barquette est réalisé
en matériau aussi mince que possible, à la fois pour réduire le poids de la barquette
et pour des raisons économiques.
[0022] Au lieu de cette technique, on utilise également, pour fixer la pellicule, un soudage
de ladite pellicule sur le pourtour du bord supérieur de la barquette, la pellicule
étant, dans ce cas, généralement sous tension, ce qui crée un phénomène semblable
au précédent.
[0023] En tout état de cause, et même sans cette contrainte périphérique, le poids du produit
contenu dans la barquette tend à provoquer la déformation de celle-ci, notamment dans
le cas où ce produit est de relativement grandes dimensions, par exemple s'il s'agit
d'un poisson plat.
[0024] Les seules solutions proposées à ce problème ont consisté à rigidifier ledit fond
au moyen de cannelures venues de moulage.
[0025] Ainsi, le brevet australien N° 631 520 décrit un conditionnement pour viande, dont
les éléments, à savoir un fond et un faux fond, comportent chacun des nervures de
renforcement. Ces nervures servent, en cas de choc, à éviter que du matériau absorbant,
contenu dans des sachets logés dans un espace situé entre lesdits deux éléments ne
soit libéré par la rupture de ces sachets.
[0026] Au surplus, il est mentionné que les nervures du faux fond et les nervures du fond
sont perpendiculaires, mais en fait les deux jeux de nervures sont superposés et leur
rôle est uniquement de rigidifier et de renforcer séparément le fond et le faux fond,
et cela chacun dans une direction unique.
[0027] La présente invention vise un nouveau dispositif dans lequel des moyens sont prévus
pour résoudre conjointement et simultanément les deux problèmes précités, à savoir
supprimer les effets de tout exsudat libéré par un produit conditionné dans une barquette
du type précité, et rendre indéformable ladite barquette nonobstant les contraintes
créées notamment par la pellicule enfermant ledit produit dans ladite barquette.
[0028] A cet effet, dans un dispositif pour le conditionnement et la conservation de produits
alimentaires frais tels que des produits carnés, marins et analogues, tendant à exsuder
des liquides favorisant la prolifération des flores bactériennes, qui en limitent
ainsi la durée de consommation autorisée, du type comprenant un récipient pour le
produit à conditionner et un film plastique thermorétractable enfermant ledit produit
dans ledit récipient, et se composant, emboîtés l'un dans l'autre,
- d'un fond imperméable relativement rigide, et
- d'un faux fond sur lequel vient reposer ledit produit et comportant des orifices pour
lesdits liquides, ladite couche intermédiaire reposant ou étant soudée sur des reliefs
ou nervures dudit fond, en définissant un certain nombre de compartiments fermés,
l'invention consiste en ce que, en vue d'assurer simultanément une rigidification
isostatique dudit fond et la récolte contrôlée desdits liquides exsudés dans lesdits
compartiments, lesdits reliefs sont répartis suivant au moins un réseau de nervures
sensiblement parallèles entre elles, chacune desdites nervures s'étendant le long
d'au moins deux directions de manière telle qu'en chaque point elle présente une orientation
dans laquelle elle résiste à une composante correspondante de la contrainte périphérique
créée par la pellicule thermorétractée.
[0029] Pour remplir pleinement leur fonction de rigidification isostatique, selon des réalisations
préférentielles de l'invention, lesdites nervures sont avantageusement réparties de
telle manière que l'orientation de chaque nervure à chacune de ses extrémités est
sensiblement perpendiculaire à un côté du fond, et mieux encore qu'une extrémité est
perpendiculaire à un côté du fond et l'autre extrémité est perpendiculaire à un côté
adjacent.
[0030] D'une manière générale, les nervures peuvent prendre toute forme géométrique. Par
exemple, elles peuvent être d'allure polygonale, auquel cas, selon la réalisation
la plus simple, elles peuvent être formées de deux branches réunies en formant un
angle obtus.
[0031] Selon une variante possible, une portion seulement du fond comporte des nervures,
et une autre constitue une zone surélevée continue de même hauteur que les nervures,
cette zone pouvant représenter une fraction quelconque de la surface du fond.
[0032] Toutefois, selon un mode de réalisation préférentielle, ces nervures ont une forme
arrondie, et plus spécialement elles ont une forme générale d'arcs d'ellipses répartis
suivant quatre groupes correspondant aux quatre zones rectangulaires du fond définies
par ses deux axes de symétrie, chacun de ces arcs d'ellipse ayant une forme allongée,
l'une de ses extrémités étant située le long d'un côté du fond ou au voisinage et
étant sensiblement perpendiculaire à ce côté, et l'autre extrémité étant située le
long d'un côté adjacent et étant sensiblement perpendiculaire à ce côté, lesdits compartiments
ayant une forme allongée arrondie correspondante.
[0033] Selon l'invention, il résulte de cette configuration des reliefs, d'une part que
le fond est rendu pratiquement indéformable même sous l'action des contraintes périphériques
créées par la thermorétraction dudit film, et d'autre part que l'ensemble desdits
compartiments constitue un réseau dans chacune des mailles duquel débouche au moins
un desdits orifices, pour y canaliser, isoler et immobiliser en autant de fractions
individuelles la portion desdits liquides ayant traversé le faux fond par lesdits
orifices en interdisant auxdites fractions de se déplacer dans l'ensemble du volume
en étant susceptibles de s'y accumuler dans une zone ou une autre, où elles pourraient
contaminer ledit produit.
[0034] Cette double conséquence de la configuration précitée des reliefs apporte donc simultanément
une solution aux deux problèmes mentionnés auparavant.
[0035] Dans la pratique, lesdits reliefs, ou nervures, pourront prendre divers aspects,
dès lors que, en chaque point, depuis l'une de ses extrémités jusqu'à l'autre, grâce
à sa courbure, chaque nervure contribuera à la résistance au flambage du fond dans
la direction correspondant à l'emplacement de ce point.
[0036] Ainsi, lesdites nervures pourront être concaves ou convexes vers l'extérieur de la
surface du fond. Elles pourront demeurer chacune individuelle ou s'associer par deux
ou par quatre. Dans chaque cas, le compartiment créé entre deux nervures consécutives
sera simplement allongé de forme générale elliptique d'un bord du fond jusqu'au bord
adjacent, ou en forme de V curviligne ou en forme de rectangle ou de carré curviligne,
étant entendu que, de préférence selon l'invention, à chaque compartiment doit correspondre
au moins un orifice du faux fond.
[0037] Au surplus, chaque orifice se prolongeant vers le bas par une goulotte d'écoulement
tronconique, il est prévu, selon l'invention, pour amorcer par capillarité ledit écoulement,
de pratiquer dans la surface supérieure du faux fond, une rigole inclinée débouchant
dans l'embouchure supérieure de chaque orifice, la profondeur de cette rigole étant
croissante pour atteindre, à l'emplacement dudit orifice, la hauteur de ladite goulotte.
[0038] L'invention assure donc l'évacuation de l'exsudat provenant du produit conditionné
et son fractionnement en petits volumes immobilisés entre le fond et le faux fond
hors de tout contact avec ledit produit. Dans la mesure où certains de ces petits
compartiments, en raison de considérations géométriques, peuvent conserver une certaine
longueur, sur laquelle pourrait encore cheminer une petite fraction d'exsudat, il
résulte de la forme arrondie sur laquelle se ferait ce cheminement, que cette fraction
s'étalerait et adhérerait le long de la paroi arrondie de ce compartiment sans risquer
de s'accumuler en aucun point du volume situé entre le fond et le faux fond.
[0039] Pour diminuer encore le volume d'exsudat parvenant auxdits compartiments, il est
également possible d'associer au récipient, entre le faux fond et le portion supérieure
des nervures supportant ce faux fond, un tampon intermédiaire permettant d'utiliser
au moins partiellement cette zone, aussi bien à des fins d'absorption que pour une
meilleure conservation par échange gazeux avec ladite zone.
[0040] Un tel tampon peut contenir outre des substances hydrocaptrices, d'autres substances
antibactériennes et/ou hydroréactives régénérant l'atmosphère et contribuant à la
conservation desdits produits après conditionnement.
[0041] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la description
suivante, correspondant au dessin annexé, sur lequel :
- La figure 1 est une vue en perspective d'un mode de réalisation préféré du dispositif
selon l'invention, ne contenant aucun produit,
- La figure 2 est une vue en perspective du fond seul,
- La figure 3 est une vue en perspective du faux fond seul,
- La figure 3a est une coupe agrandie d'un orifice du faux fond,
- La figure 4 et la figure 5 sont des coupes verticales de la figure 1, le long des
deux plans de symétrie du dispositif, avec interposition d'un tampon absorbant entre
le faux fond et le dessus des nervures,
- La figure 4a est un fragment agrandi de la figure 4, faisant apparaître la disposition
relative du faux fond avec ses orifices et dudit tampon absorbant,
- La figure 6 est une vue de dessus du fond de la barquette, avec l'indication de l'emplacement
des trous du faux fond et de l'orientation des rigoles qui leurs sont associées,
- Et la figure 7 est une variante de la figure 6 selon un autre mode de réalisation.
[0042] Sur toutes les figures, les mêmes références numériques désignent les mêmes éléments
constitutifs du dispositif selon l'invention.
[0043] Ainsi qu'on le voit sur la figure 1, le dispositif selon l'invention se compose de
façon connue d'un fond rigide imperméable 1 et d'un faux fond 2 comportant des perforations
3, le fond 1 et le faux fond 2 étant réunis le long de leur périphérie 6, par soudure
ou emboîtage, de manière à ménager entre eux un espace hermétique 7 apparaissant sur
les figures 4 et 5.
[0044] Selon l'invention, et comme il apparaît notamment aux figures 2 et 6, le fond 1 comporte,
venues de moulage, des nervures qui sont référencées, sur l'un des quadrants du fond,
de 8
a à 8
h, de l'extérieur (le coin C
1) vers le centre. Sur les trois autres quadrants, symétriquement sont prévus les mêmes
nervures.
[0045] Pour assurer l'étanchéité de l'espace 7, le faux fond peut être soudé à la fois sur
sa périphérie et sur le dessus de chaque nervure.
[0046] Ces nervures ont toutes une allure générale elliptique, mais prennent divers aspects
selon leur emplacement sur la surface du fond.
- Ainsi, les nervures 8a, 8b se rejoignent en 9 par l'une de leurs extrémités sur l'un des bords 10 du fond 1,
tandis que leurs extrémités opposées 11a-11b sont écartées vers le bord adjacent 12 du fond 1.
- De même, les nervures 8c, 8d se rejoignent en 13 par l'une de leurs extrémités sur le bord 10, tandis que leurs
extrémités opposées 14a, 14b sont écartées vers le bord 12.
- Par contre, la nervure 8e rejoint la nervure symétrique 8e' du quadrant symétrique correspondant au coin C2 en un point 15 situé sur le bord 10, tandis que son autre extrémité 16 est sur le
bord 12.
- De même, l'une des extrémités de la nervure 8f rejoint en 17 la nervure symétrique 8f' du quadrant C2, tandis que son autre extrémité rejoint en 18 la nervure symétrique 8f'' du troisième quadrant C3.
- De même encore, les nervures 8g et 8g' se rejoignent en 19 à une extrémité et les nervures 8g et 8g'' se rejoignent en 20 et les nervures 8h, 8h' et 8h'' se rejoignent en 21 et 22, les points de rencontre 17, 19, 21 étant orientés vers
le côté 10, mais dans l'intérieur de la surface du fond 1 et les points de rencontre
18, 20, 22 étant orientés vers le côté 12, mais également dans l'intérieur du fond.
[0047] Selon ces divers aspects, les nervures 8
a-8
h définissent, entre elles et entre le fond 1 et le faux fond 2, des compartiments
isolés les uns des autres, et ayant soit une forme allongée du bord 10 au bord 12,
tel le compartiment 23 situé entre les nervures 8
d et 8
e, et le compartiment 24 situé entre les nervures 8
b et 8
c, soit une forme ouverte seulement sur le côté 12, tel le compartiment 25, s'ouvrant
entre 8
c et 8
d, ou encore une forme en V tel que 26 entre les côtés 12 et 27, et se refermant en
28 entre 8
e, 8
f, 8
e' et 8
f', ou encore un compartiment carré curviligne fermé 29 défini entre les quatre nervures
8
g, 8
g', 8
g'', 8
g'''.
[0048] Les même configurations se retrouvent symétriquement sur les quatre quadrants correspondant
aux quatre coins C
1, C
2, C
3, C
4.
[0049] La particularité essentielle de ces configurations est que les compartiments définis
par les nervures elliptiques entre le fond 1 et le faux fond 2 sont :
- complètement fermés,
- de petites dimensions,
- arrondis.
[0050] Il en résulte que la petite quantité d'exsudat pouvant être recueillie dans chaque
compartiment depuis les orifices 3 du faux fond 2 est elle-même très faible, complètement
isolée et immobilisée d'un compartiment à l'autre, et que, par manipulation de la
barquette, ne peut cheminer que le long de trajets allongés et arrondis le long desquels
elle ne peut s'accumuler mais au contraire se répartir en fractions encore plus minuscules.
Il est par suite complètement impossible à l'exsudat de s'accumuler en une zone quelconque
du fond 1, même par basculement de ce dernier sous forte inclinaison, et à plus forte
raison, de revenir au contact du produit placé sur le faux fond.
[0051] On a pourtant fait figurer sur les coupes des figures 4, 4a et 5 un tampon absorbant
additionnel 30 placé sous le faux fond 2, et qui réduit encore la quantité d'exsudat
parvenant dans les compartiments précédents par les orifices 3.
[0052] Comme le montre la vue agrandie de la figure 4a, dans ce cas, ledit tampon absorbant
30 est perforé pour laisser passer les orifices 3 qui s'y enfoncent en raison de leur
forme tronconique.
[0053] Pour canaliser l'exsudat vers les orifices 3, il est prévu, selon l'invention, au
moins une rigole ou amorce d'écoulement 31, qui sont représentées aux figures 3, 3
a et 6.
[0054] Ces rigoles sont triangulaires et de profondeur croissante de manière à déboucher
au niveau 31' du bas de l'orifice 3. Ces rigoles inclinées sont en nombre et disposition
tels qu'elles recueillent tout l'exsudat et l'amènent aux orifices 3, lesquels, comme
représentés à la figure 6, sont répartis au-dessus de tous les compartiments 23, 24,
25, 26, 29 et analogues définis par les nervures du fond. Au surplus, comme il apparaît
également sur la figure 6, les rigoles 31 sont, pour chaque orifice 3, orientées parallèlement
à la direction du compartiment correspondant pour amorcer par capillarité l'écoulement
de l'exsudat dans ce compartiment.
[0055] A l'inverse, cette configuration des orifices et des rigoles a pour effet que les
exsudats s'évacuent vers l'espace hermétique 7 même en position très inclinée de la
barquette présentée à la clientèle, tandis que chaque goulotte d'un orifice 3 ayant
une forme tronconique, comme on le voit mieux sur la figure 3a, l'exsudat ainsi recueilli
dans l'espace 7 ne peut plus retourner vers le produit reposant sur le faux fond 2,
même si la barquette est complètement retournée.
[0056] Cette segmentation de l'exsudat en petits volumes isolés est très importante pour
de multiples raisons :
- dans chaque compartiment, les exsudats sont séparés du faux fond ou du tampon absorbant
par une lame d'air qui constitue une sorte de réservoir d'air frais améliorant la
conservation ;
- Les conditionnements selon l'invention sont souvent inclinés lors de leur présentation
sur les rayons des supermarchés. Si la totalité des exsudats pouvait se mélanger,
comme dans les systèmes connus, ils se retrouveraient dans une zone inférieure où
ils seraient à nouveau en contact avec le faux fond ou le tampon, empêchant celui-ci
de sécher et y favorisant la prolifération bactérienne. Or, le produit repose sur
le faux fond et ledit tampon, lorsqu'il existe, se trouve lui aussi pratiquement au
contact du produit à protéger, via les orifices de passage. Ces derniers autorisent
bien entendu le passage dans les deux sens, de sorte que, dans ces systèmes connus,
en cas de saturation du tampon dans ladite zone latérale, un passage de liquide pourrait
avoir lieu vers le produit ; cela est rendu impossible selon l'invention.
- Les volumes d'air des compartiments peuvent coopérer avec des substances contenues
dans la couche intermédiaire, lorsqu'elle est prévue, par exemple un hydrocapteur
inhibiteur des flores bactériennes générées par le produit. Le tampon se trouvant
entre deux réserves d'air placées de part et d'autre réagit différemment de celui
qui n'est au contact que d'un volume d'air entourant le produit.
[0057] Il est à noter que certains conditionnements se font sous atmosphère modifiée, et
que le tampon peut alors aussi contenir des hydroréactifs régénérant l'atmosphère
initialement injectée. Il est alors nécessaire de traiter l'atmosphère aussi bien
autour du produit que dans les zones creuses du fond.
[0058] L'importance des nervures dans la création des compartiments assurant ainsi la segmentation
de l'exsudat en portions isolées et immobilisées de très petit volume ayant ainsi
été démontrée, il convient de noter que les mêmes nervures jouent également un rôle
d'égale importance dans la tenue mécanique du conditionnement selon l'invention.
[0059] Pour la commodité de la description, on va exposer plus en détail ci-après cette
utilité des nervures sur le plan mécanique dans le cas de l'utilisation d'une pellicule
thermorétractable, mais il est bien entendu qu'elles remplissent le même rôle si la
barquette est fermée par soudage sur la périphérie de son bord supérieur d'une pellicule
non rétractable mais tendue, par exemple en polyéthylène, PVC, polyéthylène téréphtalate
(PET) ou analogue, ayant des propriétés de barrière (étanches aux liquides et aux
gaz) ou non.
[0060] Comme rappelé ci-dessus donc, la pellicule de polyéthylène par laquelle le produit
conditionné est enfermé sous vide sur le faux fond du conditionnement est généralement
du type thermorétractable, c'est à dire que, après avoir enveloppé l'ensemble dans
cette pellicule, cette dernière est scellée par passage dans une zone chauffée, qui
provoque la rétraction de la pellicule qui vient s'appliquer étroitement sur toute
la superficie extérieure de la barquette et de son contenu, en en expulsant pratiquement
la totalité de l'air. La pellicule est ainsi appliquée sous tension, ce qui a pour
effet, outre cette mise sous vide et cette protection contre l'extérieur, d'exercer
en tous les points de ladite superficie, une contrainte de contraction importante.
[0061] Cette contrainte n'affecte pas le produit conditionné, mais soumet par contre la
barquette à un effort exercé sur toute sa périphérie vers le centre. Or, la barquette
est réalisée par exemple par thermoformage d'une feuille de polystyrène relativement
très mince, pour des raisons économiques évidentes, de sorte que son fond est relativement
souple. Des nervures rectilignes parallèles, du type connu, ne peuvent rigidifier
ce fond que dans une seule direction, ce qui a pour conséquence, que ledit fond peut
parfaitement se plier ou se tordre dans toutes les autres directions, sous l'action
périphérique de la tension exercée par la pellicule rétractée.
[0062] Au contraire, les nervures selon l'invention opposent à cette action une résistance
orientée en chaque point dans la direction des contraintes exercées sur ce point.
Ainsi, dans les zones voisines des deux axes de symétrie du fond, les nervures sont
précisément orientées parallèlement à ces axes, respectivement dans le sens longitudinal
au voisinage du bord 10 et du bord opposé et dans le sens transversal au voisinage
du bord 12 et du bord opposé. En d'autres termes, la forme des nervures s'oppose au
flambage de la barquette 1, dans une direction longitudinale sous l'effet des contraintes
exercées sur les deux petits côtés et transversale sous l'effet des contraintes exercées
sur les deux grands côtés. En tout point intermédiaire, chaque nervure s'oppose à
la torsion du fond à l'encontre de la contrainte exercée en ce point tangentiellement
à ladite nervure.
[0063] Le motif de nervures réparties en quatre quadrants elliptiques sur le fond 1 constitue
donc le modèle physique idéal pour s'opposer à toute déformation de ce fond sous l'action
de la contrainte périphérique exercée sur ce fond.
[0064] Lesdites nervures, avec leur forme et leur répartition, remplissent donc une double
fonction, apportant la solution au double problème exposé ci-dessus.
[0065] Elles remplissent d'ailleurs subsidiairement d'autres fonctions encore.
[0066] Ainsi, si l'on considère la structure décrite au PCT-WO-86 07036 représentant l'état
de la technique rappelée ci-dessus, on doit considérer que le jeu de nervures rectilignes
parallèles relativement éloignées l'une de l'autre qui y est décrit, non seulement
ne crée pas de petits volumes susceptibles d'isoler et d'immobiliser des portions
minimes d'exsudat dans toutes les directions, mais au surplus n'assure pas un appui,
de chaque côté des orifices d'écoulement pratiqués dans le faux fond, suffisant pour
empêcher ce faux fond de se déformer entre deux nervures voisines. Au contraire, le
motif de nervures rapprochées et arrondies selon l'invention assure un tel appui,
ce qui garantit également l'indéformabilité du faux fond sous le poids du produit
conditionné.
[0067] Par ailleurs, comme on le voit notamment sur la figure 2, les nervures pratiquées
dans le fond 1 s'arrêtent à une certaine distance du rebord supérieur de ce fond.
Cela permet un empilage commode et d'encombrement réduit des barquettes, dont chacune
repose sur l'extrémité des nervures de celle située au-dessous, empêchant ainsi leur
blocage et facilitant leur séparation.
[0068] Enfin, on notera que la forme précise des nervures selon l'invention n'est pas critique,
bien que la description qui précède se soit référée à des nervures elliptiques concaves
vers les quatre coins du fond, les mêmes nervures pourraient avoir la même forme,
mais à concavité inverse, c'est à dire convexes vers les quatre coins, ou encore s'écarter
d'une forme elliptique parfaite mathématiquement. Le seul impératif global que doivent
respecter les nervures selon l'invention est :
- de s'étendre depuis un bord du fond jusqu'au bord adjacent en étant sensiblement perpendiculaires
aux bords d'où elles sont issues et où elles aboutissent, en suivant une courbe adaptée
aux dimensions desdits bords : c'est pourquoi, cette courbe est de préférence un quart
d'ellipse depuis un bord d'un rectangle jusqu'au bord adjacent,
- et d'être suffisamment rapprochées pour créer entre elles et entre le fond et le faux
fond des volumes de dimensions suffisamment petites pour isoler et immobiliser des
portions très petites d'exsudat, de l'ordre par exemple de 1-1,5 cm3.
[0069] Il est important de noter à cet égard que le volume d'exsudat est variable selon
le produit conditionné.
[0070] Ainsi, à titre d'exemples très approximatifs, il peut représenter 1% du poids d'une
tranche de viande rouge, 3% d'une tranche d'un morceau de triperie, par exemple de
foie, et jusqu'à 5% d'un poisson frais, chacun de ces poids correspondant à un volume
lié à la densité de l'exsudat considéré, par exemple du sang ou de l'eau salée.
[0071] Dans le cas d'un poisson, si l'on admet très grossièrement que son exsudat est assimilable
à de l'eau salée et que la densité de l'eau salée est d'à peu près 1, un poisson de
100 g exsudera environ 5 g d'eau salée, représentant approximativement 5 cm
3, ce qui est un volume proportionnellement considérable, pris globalement.
[0072] Un poisson (ou des filets de poisson) de plus grande importance (par exemple 300
ou 400 g) exsudera une quantité proportionnellement plus volumineuse d'exsudat, mais
cette quantité globale sera subdivisée en un plus grand nombre de petits volumes individuels,
puisque la barquette sera, elle aussi, plus grande.
[0073] C'est pourquoi, le principe du dispositif selon l'invention repose sur une subdivision
de ce volume global en un grand nombre de volumes individuels, isolés les uns des
autres, et proportionnellement beaucoup plus petits, par opposition aux grands volumes
des dispositifs tels que celui du PCT N° 86 07036 cité en premier.
[0074] Selon l'invention, pour qu'un exsudat, se dégageant inévitablement d'un produit tel
que viande, triperie, poissonnerie ou analogue, ne représente pas de risque de pollution
de ce produit, ou un risque minimisé au maximum, il faut que le volume global de cet
exsudat soit subdivisé en volumes individuels isolés dont chacun ne dépasse pas, au
maximum, environ 1,5 cm
3, et soit de préférence sensiblement inférieur.
[0075] Comme indiqué également, le faux fond peut être adapté au fond par tout procédé assurant
l'étanchéité de la liaison : soudure, clipsage et analogues, de préférence l'assemblage
est tel que le rebord commun 6 est orienté vers l'intérieur en 32 pour rendre la manipulation
des barquettes plus agréable que si ce rebord est aigu et orienté vers l'extérieur.
[0076] Au surplus, l'absence d'arête aiguë grâce au retournement 32 vers l'intérieur réduira
les risques de coupure du film transparent, en permettant ainsi l'utilisation de film
plus mince. Ce retournement sera de préférence de l'ordre de 45° environ.
[0077] On notera que, dans toute la description qui précède, l'accent a été mis sur la configuration
du motif géométrique formé par les nervures par rapport à la surface du fond. Un aspect
essentiel de l'invention réside en effet dans l'orientation desdites nervures par
rapport à la périphérie dudit fond. Ainsi, s'agissant d'arcs d'ellipses, il est clair,
d'une part que le rapport entre le grand axe et le petit axe de telles ellipses sera
d'autant plus élevé que la longueur du fond sera grand par rapport à sa largeur.
[0078] Un autre aspect essentiel de l'invention résidant dans la création, entre le fond
et le faux fond, de volumes fermés délimités par les nervures successives, il est
clair que, selon la hauteur des nervures par rapport au fond, de tels volumes seront
plus ou moins importants pour un même écart entre les mêmes nervures. Cette hauteur
étant à prendre en compte pour l'autre effet des mêmes nervures, à savoir leur effet
de rigidification du fond, il conviendra donc, dans chaque réalisation pratique, de
trouver un compromis entre les dimensions linéaires du fond et des nervures et la
hauteur desdites nervures, ainsi que, le cas échéant leur largeur propre qui contribue
à l'assise du faux fond, compte tenu du volume de liquide que l'on s'attend à voir
exsuder de chaque produit conditionné. Par exemple, un tel exsudat représentera un
plus grand volume quand il proviendra d'un poisson que quand il proviendra d'une tranche
de viande rouge, et les nervures devront être plus hautes pour assurer la rigidification
d'un fond de plus grandes dimensions, par exemple destiné à recevoir un poisson plat,
tel qu'un turbotin de 30 x 15 cm, au lieu d'un tournedos de 20 x 10 cm.
[0079] Il est donc bien entendu que, l'invention visant essentiellement ladite configuration
des nervures, toutes variantes ou modifications dimensionnelles apportées auxdites
nervures rentrera dans le cadre de l'invention. Il en sera de même pour la forme de
la section droite des nervures, qui pourra d'ailleurs varier d'une nervure à l'autre
selon la configuration générale. Il en sera également de même pour le nombre effectif
de nervures pratiquées sur un fond déterminé, une portion de ce fond pouvant comporter
des nervures selon l'invention, et une autre constituer une zone surélevée continue
de même hauteur que les nervures, cette zone pouvant représenter une fraction quelconque
de la surface du fond, aussi bien dans la portion centrale que sur la périphérie.
[0080] Enfin, dans le même esprit, on peut considérer que, selon un autre mode de réalisation,
chacun des "arcs d'ellipse" tels que mentionnés, est pratiquement formé de deux sections
pratiquement rectilignes, se rejoignant suivant un angle obtus, comme illustré très
schématiquement a la figure 7, qui ne diffère de la figure 6 que par l'allure relativement
rectiligne des segments 40, 40', 41, 41', 42, 42', ... formant chacune des nervures,
l'orientation et la configuration de ces segments étant équivalents à celles de chaque
arc d'ellipse selon la revendication 1, les angles de raccordement 43, 44, 45 desdits
segments correspondant à une orientation des segments 40, 41, 42 perpendiculairement
aux côtés 10 à celle des segments 40', 41', 42', perpendiculairement au côté 12, ce
qui du point de vue rigidification du fond 1 est pratiquement équivalent. Les remarques
relatives aux relations dimensionnelles des arcs d'ellipses 8 sont bien entendu valables
vis à vis des segments 40.
[0081] De la même manière que pour la pellicule de protection, le fond de la barquette pourra
être réalisé par toute technique et en tous matériaux tels que polystyrène, polyéthylène,
PVC, PET, formant barrière ou non.
1. Dispositif pour le conditionnement et la conservation de produits alimentaires, notamment
frais tels que des produits carnés, marins et analogues, tendant à exsuder des liquides
favorisant la prolifération des flores bactériennes qui en limitent ainsi la durée
de consommation autorisée, du type comprenant un récipient pour le produit à conditionner
et un film plastique thermorétractable enfermant ledit produit dans ledit récipient,
et se composant, emboîtés l'un dans l'autre :
- d'un fond imperméable relativement rigide, et
- d'un faux fond sur lequel vient reposer ledit produit et comportant des orifices
pour lesdits liquides,
ledit faux fond reposant sur des reliefs dudit fond, en définissant un certain
nombre de compartiments fermés,
caractérisé en ce que, en vue d'assurer simultanément une rigidification isostatique
dudit fond et la récolte contrôlée desdits liquides exsudés dans lesdits compartiments,
lesdits reliefs sont répartis suivant au moins un réseau de nervures sensiblement
parallèles entre elles, chacune desdites nervures s étendant le long d'au moins deux
directions de manière telle qu'en chaque point elle présente une orientation dans
laquelle elle résiste à une composante correspondante de la contrainte périphérique
créée par la pellicule thermorétractée.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'orientation de chaque
nervure à chacune de ses extrémités est sensiblement perpendiculaire à un côté du
fond.
3. Dispositif selon les revendications 1 et 2, caractérisé en ce qu'une extrémité d'une
nervure est perpendiculaire à un côté du fond et l'autre extrémité est perpendiculaire
à un côté adjacent.
4. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que
lesdites nervures ont une forme polygonale, par exemple deux branches réunies suivant
un angle obtus.
5. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que
lesdites nervures ont une forme curviligne.
6. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que lesdites nervures ont une
forme générale d'arcs d'ellipses répartis suivant quatre groupes correspondant aux
quatre zones rectangulaires du fond définies par ses deux axes de symétrie, chacun
de ces arcs d'ellipse ayant une forme allongée, l'une de ces extrémités étant située
le long d'un côté du fond ou au voisinage, et l'autre extrémité étant située le long
d'un côté adjacent, lesdits compartiments ayant une forme allongée arrondie correspondante.
7. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que,
le fond étant rendu indéformable sous l'action des contraintes périphériques créées
par la thermorétraction dudit film grâce auxdits reliefs, l'ensemble desdits compartiments,
créés par lesdits reliefs, constitue un réseau dans chacune des mailles duquel débouche
au moins un desdits orifices, pour y canaliser, isoler et immobiliser en autant de
fractions individuelles la portion desdits liquides ayant traversé le faux fond par
lesdits orifices en interdisant auxdites fractions de se déplacer dans l'ensemble
du volume dudit fond en étant susceptibles de s'y accumuler dans une zone ou une autre,
où elles pourraient contaminer ledit produit.
8. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que
chacun desdits reliefs s'étend depuis le voisinage d'un premier bord dudit fond jusqu'au
voisinage d'un second bord adjacent, en étant sensiblement perpendiculaire au premier
bord d'où il est issu et au second bord où il aboutit, en suivant une courbe adaptée
à la relation dimensionnelle entre les deux bords, lesdits reliefs étant suffisamment
rapprochés l'un de l'autre pour créer entre deux reliefs voisins un volume creux de
dimensions suffisamment petites pour isoler et immobiliser des portions de l'exsudat
de l'ordre de 1-1,5 cm3.
9. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que,
à chaque compartiment correspond au moins un orifice du faux fond, et chaque orifice
se prolongeant vers le bas par une goulotte d'écoulement tronconique, il est prévu,
pour amorcer ledit écoulement, de pratiquer dans la surface supérieure du faux fond
au moins une rigole inclinée débouchant dans l'embouchure de chaque orifice, la profondeur
de cette rigole étant croissante pour atteindre, à l'emplacement dudit orifice, pratiquement
la hauteur de ladite goulotte.
10. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que,
entre le faux fond et la surface supérieure des reliefs est disposé un tampon intermédiaire
permettant d'utiliser au moins partiellement la zone située entre le fond et le faux
fond, aussi bien à des fins d'absorption que pour une meilleure conservation par échange
gazeux avec ladite zone.
11. Dispositif selon la revendication 10, caractérisé en ce que la goulotte tronconique
de chaque orifice pénètre dans l'épaisseur dudit tampon intermédiaire, perforé à cet
effet.
12. Dispositif selon la revendication 10, caractérisé en ce que ledit tampon contient,
outre des substances hydrocaptrices pour retenir l'exsudat, d'autres substances antibactériennes
et/ou hydroréactives régénérant l'atmosphère et contribuant à la conservation desdits
produits après conditionnement.
13. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, caractérisé en ce que,
le fond étant subdivisé en quatre quadrants par ses deux axes de symétrie, les reliefs
sont répartis en quatre groupes correspondants dont la concavité des courbures est
tournée vers le coin correspondant à chaque quadrant respectif.
14. Dispositif selon la revendication 13, caractérisé en ce que la concavité des courbures
des reliefs est inversée et tournée vers le centre.
15. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 14, caractérisé en ce que
les nervures s'arrêtent à une certaine distance du bord supérieur du fond, permettant
d'obtenir un empilage d'encombrement réduit et facilitant le désempilage des barquettes.
16. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 15, caractérisé en ce qu'une
portion seulement du fond comporte des nervures, et une autre constitue une zone surélevée
continue de même hauteur que les nervures, cette zone pouvant représenter une fraction
quelconque de la surface du fond.
17. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 16, caractérisé en ce que
le faux fond et le fond sont assemblés par tout moyen assurant l'étanchéité de l'assemblage,
le rebord de l'assemblage étant tourné vers l'intérieur, de préférence d'environ 45°.
18. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 17, caractérisé en ce que
le fond de la barquette est réalisé par toute technique connue en un matériau thermoplastique
tel que le polystyrène, le polyéthylène, le PVC, le polyéthylène-téréphtalate et analogue,
formant barrière ou non.
19. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 18, caractérisé en ce que
la pellicule transparente consiste en une pellicule de polyéthylène, de polyéthylène
thermorétractable, de PVC, de PET ou analogue, formant barrière ou non.
20. Dispositif selon la revendication 19, caractérisé en ce que la pellicule transparente
est mise en place sur la barquette garnie par thermorétraction ou soudage à l'état
tendu ou non.