Domaine Technique
[0001] L'invention concerne le domaine des sports de glisse, notamment sur eau et sur neige.
Elle vise plus précisément une chaussure destinée à la pratique du surf de neige ou
du ski de piste.
Dans ce qui suit, on décrira plus en détails l'invention dans son application au surf
de neige, bien qu'elle soit immédiatement transposable pour la pratique du ski alpin.
Techniques antérieures
[0002] Comme on le sait, il existe plusieurs techniques de pratique du surf de neige. On
peut citer notamment une première forme appelée "surf alpin" qui se pratique sur des
pistes de ski de descente traditionnelles, sur de la neige damée. Par ailleurs, on
connait également une deuxième forme appelée "surf artistique" qui se déroule sur
des pistes particulières formant des vallées semi-cylindriques, généralement creusées
à façon, et que l'on appelle communément par l'expression anglaise de "half-pipe".
Enfin, on sait également que le surf se pratique sur des pentes de neige poudreuse.
[0003] Il est bien évident que chacun de ces modes d'utilisation requiert un certain nombre
de qualités au niveau de l'articulation entre la jambe de l'utilisateur et la planche,
notamment en ce qui concerne la flexion vers l'avant et les appuis vers l'arrière.
[0004] Chronologiquement, quatre types différents de chaussure ont été proposés, pour être
associés avec des fixations correspondantes également différentes.
[0005] Tout d'abord, les chaussures les plus anciennes utilisées pour pratiquer le surf
sont dérivées de celles utilisées pour le ski alpin, c'est-à-dire présentant une coque
rigide, permettant une inclinaison limitée de la jambe vers l'avant. Ces chaussures
s'adaptent sur des fixations comportant deux éléments, à savoir un étrier fixe dans
laquelle vient s'encastrer le talon de la chaussure, et une butée avant articulée
en forme d'étrier, apte à crocheter la portion avant de la pointe de la chaussure.
Bien évidemment, ce type de chaussure s'avère trop rigide, notamment dans les disciplines
requérant de grandes angulations du tibia par rapport au pied, tel que la pratique
dans des "half-pipe". En outre, ce type de chaussure se révèle mal adapté pour la
marche.
[0006] Par la suite, il a été proposé l'utilisation de chaussures souples, le plus généralement
ayant la forme d'une botte, avantageusement pratique pour la marche. Malheureusement,
compte tenu de cette souplesse, il a fallu faire évoluer les fixations pour leur permettre
d'assurer la prise en compte des appuis vers l'arrière. Ainsi, on a développé un certain
nombre de fixations présentant une plateforme sur laquelle la chaussure est fixée
par plusieurs sangles, et qui comporte une tuile arrière rigide fixée sensiblement
perpendiculairement à la planche et qui remonte en direction du mollet. Malheureusement,
bien que satisfaisant, ce type de fixation constitue une pièce de moulage particulièrement
complexe à réaliser, volumineuse et génante pour le transport. En outre, elle ne permet
pas un chaussage automatique. Ainsi, à chaque bas de piste, le surfeur est obligé
de défaire les sangles pour se dégager, puis à l'arrivée du remonte-pente, il doit
refixer les sangles et en régler le serrage, ce qui s'avère pénible et fastidieux.
[0007] En outre, on connait un troisième type de fixation, associant un plot fixé sur la
planche et qui coopère avec des agencements complémentaires, avantageusement rétractables,
solidaires de la chaussure. On a affaire en ce cas à une chaussure relativement rigide,
soit proche d'une chaussure de ski traditionnelle, soit présentant une semelle en
matériau dur et une tige arrière rigide pour permettre les appuis arrières. Ainsi,
on voit que l'utilisation de ce type avantageux de fixation nécessite l'emploi d'une
chaussure rigide, donc présentant des inconvénients pour la marche et ne permettant
pas d'obtenir les performances optimales lors de la pratique du surf.
[0008] Enfin, on connaît, notamment par le document EP-A-0 646 334, une chaussure de surf
du type botte, à l'intérieur de laquelle est insérée une coque, intercalée entre la
tige extérieure et le chausson interne. Cette coque comprend une semelle destinée
à recevoir la plante du pied de l'utilisateur et une gouttière arrière destinée à
enserrer l'arrière du bas de la jambe de l'utilisateur jusqu'à hauteur du bas du mollet.
Cette gouttière est articulée sur la partie arrière remontante de la semelle de façon
à permettre l'inclinaison transversale de cette gouttière. Malheureusement, cette
solution n'est pas totalement satisfaisante en ce sens que la coque intermédiaire
est simplement posée à l'intérieur de la tige et n'est en aucun reliée de façon rigide
à la planche. La transmission des efforts depuis la fixation se fait donc au travers
des sangles d'accrochage de la botte et de la semelle souple. On conçoit aisément
que la souplesse de ces différents éléments amortit les sensations et ne permet pas
une pratique optimale. En outre, de par la latitude de mouvement de cette coque à
l'intérieur de la botte, lors des prises d'appui arrière, l'avant du pied se soulève
et se trouve comprimé sous les sangles formant la fixation. Il s'ensuit une gène et
un inconfort.
[0009] L'invention pallie ces inconvénients.
Brève description de l'Invention
[0010] Le problème que se propose de résoudre l'invention est l'utilisation d'une chaussure
accouplable à une fixation simple, du type à fonctionnement par encliquetage, cette
chaussure étant souple en direction de l'avant tout en présentant une rigidité vers
l'arrière pour permettre la prise des appuis.
[0011] Un autre problème que se propose de résoudre l'invention est celui de la transmission
efficace des efforts depuis la planche vers le pied de l'utilisateur, afin de permettre
une bonne perception des sensations en provenance du surf.
[0012] Ainsi, l'invention concerne une chaussure pour la pratique d'un sport de glisse au
moyen d'une planche, cette chaussure présentant une capacité à la flexion vers l'avant
et comportant des agencements destinés à coopérer avec une fixation, du type comprenant
:
- une botte souple et un chausson souple amovible placé à l'intérieur de la botte souple
;
- une coque placée à l'intérieur de la botte souple, entre cette botte et le chausson,
et comportant au moins une semelle destinée à recevoir la plante du pied de l'utilisateur,
et une gouttière destinée à enserrer l'arrière du bas de la jambe de l'utilisteur,
jusqu'à hauteur du bas du mollet.
[0013] Cette chaussure se
caractérise en ce que l'ensemble semelle-gouttière présente des capacités d'inclinaison de la
gouttière vers l'avant de la semelle et une rigidité apte à limiter l'inclinaison
de la gouttière vers l'arrière, et en ce que les agencements destinés à coopérer avec
la fixation sont fixés sur la semelle de la coque, à travers la botte souple.
[0014] Autrement dit, pour combiner une souplesse vers l'avant et une rigidité vers l'arrière,
la chaussure selon l'invention présente une coque servant d'armature et présentant
une capacité d'articulation dans le sens longitudinal uniquement orientée vers l'avant.
Cette armature est fermement et rigidement associée aux organes d'accrochage à la
fixation à travers la semelle de la botte souple servant d'enveloppe extérieure, préférentiellement
au niveau de la voute plantaire, voire dans la zone du talon ou de la pointe.
[0015] En d'autres termes, contrairement à tous les types de chaussures existants, l'invention
propose une chaussure souple, donc pratique pour la marche, apte à s'accoupler avec
une fixation simple, et combinant une flexibilité vers l'avant avec une rigidité vers
l'arrière et une transmission optimale des efforts.
[0016] Pour résoudre le problème de la coopération de la chaussure avec la fixation, les
agencements destinés à coopérer avec la fixation sont fixés sur la coque de la chaussure
à travers la botte, soit au niveau de la voute plantaire, soit au niveau du talon,
soit conjointement au niveau de l'extrémité avant et du talon. Autrement dit, la pièce
de liaison avec la fixation est solidarisée par vissage ou tout autre moyen, directement
avec la coque rigide, et non pas sur la botte, ce qui permet d'employer pour cette
dernière un matériau plus souple. Cette disposition permet une transmission directe
des efforts entre le pied et la fixation, en s'affranchissant de la souplesse de la
botte, ce qui améliore les sensations de l'utilisateur.
[0017] Dans une première forme de réalisation, l'arête inférieure de la gouttière est solidaire
et épouse le contour d'au moins la partie postérieure de la semelle tandis que l'arête
supérieure de la gouttière est libre, de sorte que la partie haute de la gouttière
possède un rayon de courbure largement supérieur à celui de la partie basse.
[0018] De cette manière, la gouttière présente une courbure générale tournée vers l'avant
de la semelle, ce qui en empêche les déformations orientées vers l'arrière. La différence
de courbure entre le haut et le bas de la gouttière favorise la flexibilité de celle-ci
vers l'avant. Ainsi, la forme de la gouttière associe les deux fonctions de souplesse
et de rigidité.
[0019] Dans une une autre forme de l'invention, la chaussure est équipée de moyens d'articulation
aptes à permettre l'inclinaison de la gouttière vers l'avant de la semelle et de moyens
aptes à limiter l'inclinaison de la gouttière vers l'arrière. De cette manière, les
deux fonctions de souplesse et rigidité sont remplies pas des zones distinctes de
chaque partie de la coque.
[0020] Dans une première forme de réalisation, la coque est monobloc et :
- les moyens d'articulation sont constitués par une portion de liaison souple reliant
la semelle et la gouttière ;
- et les moyens limiteurs d'inclinaison sont constitués par au moins un câble reliant
un bord de la semelle à l'avant d'un bord de la gouttière.
[0021] Dans une variante, les moyens limiteurs d'inclinaison sont constitués par deux voiles
latéraux inextensibles reliant un bord de la portion de liaison, la partie postérieure
de la semelle et l'avant d'un bord de la gouttière.
[0022] Dans une seconde forme de réalisation dans laquelle la coque est formée de deux pièces
distinctes, respectivement la semelle et la gouttière:
- les moyens d'articulation sont constitués par deux ensembles pivot-lumière situés
respectivement en partie latérale arrière de la semelle et en partie latérale basse
de la gouttière, au niveau des malléoles, et aptes à autoriser l'inclinaison et l'articulation
de la gouttière par rapport à la semelle ;
- et les moyens limiteurs sont constitués d'une portion en saillie située sur la semelle,
destinée à coopérer avec une portion complémentaire de la gouttière pour servir de
butée de manière à empêcher l'inclinaison de la gouttière vers l'arrière.
[0023] Pour améliorer le confort de l'utilisateur lors de la marche, la portion complémentaire
de la gouttière est articulée sur ladite gouttière selon un axe transversal de manière
à basculer entre deux positions pemettant ou non la butée avec la saillie, et cette
portion complémentaire présente des moyens de rappel la ramenant dans la position
formant butée, de sorte que les moyens limiteurs d'inclinaison sont débrayables sur
action de l'utilisateur. Ainsi, lors des phases de marche, la partie de la portion
complémentaire en regard de la saillie est escamotée par simple pression et la gouttière
retrouve sa liberté de rotation vers l'arrière par rapport à la semelle.
[0024] Dans une variante avantageuse de réalisation, permettant non seulement une articulation
dans le sens longitudinal mais aussi dans le sens transversal, les moyens d'articulation
de la gouttière par rapport à la semelle de la coque sont constitués par :
- un étrier reliant les malléoles passant derrière le tendon d'Achille, et articulé
par rapport à la semelle de la coque autour d'un axe transversal disposé sensiblement
au niveau des malléoles ;
- un pivot longitudinal situé à l'arrière de l'étrier et recevant la partie basse de
la gouttière pour lui permettre une inclinaison transversale.
[0025] Dans une variante de réalisation équivalente, dans laquelle les axes d'articulation
précités sont intervertis, les moyens d'articulation sont constitués par :
- un étrier reliant les malléoles passant derrière le tendon d'Achille, et articulée
par rapport à la semelle de la coque autour d'un axe longitudinal disposé sur la partie
arrière de la semelle de la coque, au niveau du tendon d'Achille ;
- deux ensembles pivots lumières situés respectivement sur les extrémités de l'étrier,
au niveau des malléoles et sur les parties latérales basses de la gouttière, également
au niveau des malléoles.
[0026] Dans une forme d'exécution, pour faciliter la mise en place de la gouttière et sa
fabrication, la coque est amovible et extractible de la botte. Dans une forme d'exécution
opposée, la partie basse de la botte est surmoulée sur la coque. Ainsi, dans certains
cas, l'armature pourra être retirée de la botte pour une utilisation de celle-ci pour
d'autres activités.
[0027] Toujours dans le but de faciliter la marche, tout en permettant la prise des appuis
arrière, dans une variante, la semelle s'étend à l'avant au niveau et légèrement en
retrait de l'articulation métatarsophalangienne.
[0028] Dans une autre variante, la semelle présente au niveau et légèrement en retrait de
l'articulation métatarsophalangienne, une zone de moindre épaisseur destinée à faciliter
l'articulation de l'avant de la semelle.
[0029] Pour améliorer la fermeté de la partie haute de la chaussure, la gouttière présente
des moyens de serrage autour du bas du mollet. De même, dans le même but, la semelle
présente des moyens de maintien du pied au niveau du cou de pied.
[0030] Pour faciliter la solidarisation et améliorer l'étanchéité, la semelle de la botte
présente une zone d'épaisseur réduite au niveau de l'accrochage desdits agencements
coopérant avec la fixation.
[0031] A cet effet, la semelle peut également comporter des inserts métalliques ou composites,
mâles ou femelles, destinés à servir de points d'accrochage.
[0032] Avantageusement, on utilise comme matériau pour réaliser la coque du polyuréthanne
ou du polyéthylène ou toute autre matière plastique similaire, voire composite. Bien
entendu, pour obtenir des performances optimales, on peut choisir des matériaux différents
pour les diverses parties de la coque, à savoir la semelle et la gouttière.
Description sommaire des figures
[0033] Les avantages et les modes d'exécution de l'invention ressortiront bien de la description
des modes de réalisation qui suivent, à l'appui des figures annexées.
[0034] La figure 1 est une vue en perspective sommaire montrant les différents sous-ensembles
de l'invention.
[0035] La figure 2 est une vue en perspective sommaire d'une coque monobloc présentant une
forme particulière d'articulation, dont une variante est illustrée, en perspective
sommaire à la figure 3.
[0036] La figure 4 est une vue en perspective sommaire d'une coque en deux parties articulées.
[0037] La figure 5 est une vue en coupe d'un détail de réglage de l'articulation d'une coque
du type de celle de la figure 4.
[0038] La figure 6 est une vue en coupe d'un détail de l'articulation d'une coque du type
de celle de la figure 4, illustrant le débrayage des moyens limiteurs d'inclinaison.
[0039] Les figures 7 et 8 sont des vues en perspective sommaire de variantes de réalisation
de coques présentant des capacités d'articulation longitudinale vers l'avant et également
transversale.
[0040] La figure 9 est une vue en coupe de la chaussure et de la fixation montrant la coopération
entre ces deux éléments.
[0041] La figure 10 est une vue en coupe selon le plan X-X' de la figure 9.
[0042] Les figures 11 à 15 sont des vues en perspective sommaire de dessous de chaussure
présentant trois types d'agencements fixés sur la semelle de la coque et destinés
à coopérer avec des fixations.
Manières de réaliser l'invention
[0043] Comme déjà dit, l'objectif de l'invention est de fournir une chaussure de surf présentant
une capacité de flexion vers l'avant ainsi qu'une forte rigidité vers l'arrière pour
permettre les appuis.
[0044] Comme on le voit en figure 1, la chaussure (1) se décompose en trois sous-ensembles
essentiels, à savoir, une botte (2) souple, une coque (3) interne amovible et un chausson
(4) intérieur.
[0045] La botte souple (2) présente une forme extérieure classique connue dans le domaine
du surf. Ainsi, cette botte comporte dans sa partie inférieure, une semelle (5) présentant
un talon (6), et à sa partie supérieure, une tige (7) présentant deux flancs latéraux
(8,9), chacun de ces flancs présentant dans sa partie avant, une zone de laçage (10)
permettant de recouvrir une languette interne (11). La tige (7) est légèrement orientée
vers l'avant.
[0046] A l'intérieur de cette botte (2), se trouve la coque interne (3) (en traits mixtes
épais sur la figure 1) qui se décompose en deux parties principales, à savoir une
semelle (12) et une gouttière (13). La semelle (12) présente une forme générale anatomique.
Elle présente des rebords qui épousent les contours du pied en remontant légèrement
pour assurer un bon maintien.
[0047] De façon générale, la semelle (12) doit permettre simultanément la prise des appuis
arrière lors de la pratique du surf et l'articulation de l'avant du pied pendant les
phases de marche. Ainsi, dans une première forme de réalisation (cf figure 4), l'extrémité
avant de la semelle (12) se trouve légèrement en retrait du niveau de l'articulation
métatarsophalangienne. Dans une autre forme de réalisation, la semelle (12) s'étend
sous tout le dessous du pied mais présente, au niveau de l'articulation métatarsophalangienne,
une zone (39) de moindre épaisseur facilitant l'articulation de l'avant du pied (cf
figure 3).
[0048] Dans la forme de réalisation illustrée à la figure 1, la gouttière (13) est une plaque
incurvée, dont le bord inférieur (40) est relié à l'arrière de la semelle en entourant
le talon jusqu'à hauteur du milieu de la voute plantaire. Le rayon de courbure de
cette portion est inférieur à 5 centimetres. La partie haute (14) est de largeur inférieure.
Elle constitue une extrémité libre dont le rayon de courbure est beaucoup plus important.
La configuration de cette gouttière lui permet donc une flexion facile vers l'avant
tandis que l'inclinaison vers l'arrière est impossible.
[0049] Dans une première variante illustrée à la figure 2, la gouttière présente une forme
générale s'inscrivant dans un cylindre vertical, avec une partie (14) ouverte vers
l'avant. La largeur de cette ouverture est déterminée pour faciliter la mise en place
du chausson (4) ainsi que pour des questions de confort. La coque (2) est constituée
d'une seule pièce, la gouttière (13) et la semelle (12) étant reliées par une portion
flexible (15) de faibles dimensions, située au niveau du tendon d'Achille. Cette portion
flexible (15) permet l'inclinaison de la gouttière (13) vers l'avant.
[0050] L'un des buts de l'invention étant d'interdire totalement l'inclinaison de la gouttière
vers l'arrière, la coque possède également un cable (16) qui relie la semelle (12)
à la gouttière (13). Ce but peut également être atteint en reliant les bords (41,42)
de la gouttière et de la semelle en regard, par un voile (28) textile ou une feuille
en matériau inextensible et souple.
[0051] Bien entendu, on ne sort pas du cadre de l'invention en remplaçant le cable précité
par une bande issue du moulage de la coque, donc constituée du même matériau, et qui
relie la semelle et la gouttière.
[0052] Dans une forme de réalisation, les deux extrémités (17,18) du cable (16) sont reliées
à la partie médiane de la semelle, dans les zones latérales, tandis que le cable (16)
parcourt l'arrière de la gouttière (13) en prenant appui sur des plots (19) d'ancrage.
La longueur du cable est déterminée pour que celui-ci soit en position tendue lorsque
la gouttière (13) est dans la position arrière maximale.
[0053] Bien entendu, l'invention couvre toutes les variantes de passage de cable (16) permettant
de limiter cette inclinaison vers l'arrière.
[0054] Dans la variante d'exécution illustrée à la figure 4, la semelle (12) et la gouttière
(13) forment deux éléments distincts reliés par une articulation classique. Il peut
s'agir par exemple d'une association (20) de pivots et de lumières placés avantageusement
au niveau des malléoles. Ainsi, cette articulation (20) permet l'orientation relative
de la gouttière (13) par rapport à la semelle (12). Comme pour la variante précédente,
l'appui arrière est obtenu par la présence d'une portion (21) en saillie à l'arrière
de la semelle (12) sur laquelle vient prendre appui l'extrémité arrière (22) de la
gouttière. Bien entendu, on ne sort pas du cadre de l'invention en donnant à ces différentes
extrémités toutes les formes susceptibles de créer cet effet de butée.
[0055] Comme on le voit à la figure 5, on peut donner à la coque une possibilité de réglage
en positionnant la butée arrière (21) à une hauteur variable. A cet effet, la partie
arrière de la semelle présente des trous (29) dans lesquels on insère la butée (21)
équipée d'un doigt d'accrochage. Bien entendu, ce réglage peut être réalisé par tout
autre moyen connu tel que plots vissés ou surface crenelée.
[0056] Une variante de l'invention illustrée en figure 6 prévoit la possibilité de débrayer
les moyens limiteurs d'inclinaison. A cet effet, la gouttière présente une portion
(40) articulée au moyen d'une chape (45). Un ressort (44) est placé entre la gouttière
et l'extrémité haute de la portion articulée, de sorte que l'extrémité basse (46)
de cette portion articulée (40) soit en regard de la saillie (21) de la semelle (12).
Par une simple pression sur l'extrémité haute (43), l'extrémité basse (42) s'escamote
et déborde la saillie (21), ce qui débraye le mécanisme de butée. Cela permet d'améliorer
le confort de l'utilisateur lors du chaussage et de la marche.
[0057] Comme on le voit à la figure 4, une autre caractéristique de l'invention est de permettre
un bon maintien du pied, que ce soit sur la semelle, par une sangle (23) située au
niveau du cou de pied, ou bien encore au niveau du bas de la jambe grâce une sangle
(24) reliant les deux faces (25,26) inclinées de la gouttière (13). Bien entendu,
ces sangles peuvent être réalisées en un matériau élastique, ou bien en une bande
rigide, voire encore comme illustré, avec un système (27) de réglage permettant d'ajuster
la chaussure au pied de l'utilisateur. On peut encore prévoir une lumière dans les
flancs (8,9) de la botte (2) pour permettre le passage de la sangle (24) pour ménager
l'élément de réglage à l'extérieur de la chaussure, et ainsi faciliter son actionnement.
[0058] Par ailleurs, cette coque (3) étant en place à l'intérieur de la botte (2), elle
est destinée à recevoir le chausson (4).
[0059] Dans la variante perfectionnée illustrée à la figure 7, la semelle (12) de la coque
comporte une partie (71) remontant vers l'arrière et entourant le talon. Cette partie
remontante (71) comporte vers le haut un rivet (73) assurant l'articulation d'un étrier
(72). Ce rivet (73) est disposé longitudinalement de manière à autoriser le pivotement
transversal de l'étrier (72).
[0060] A partir de la zone du tendon d'Achille, cet étrier (72) comporte deux branches (74)
s'étendant jusqu'au niveau des malléoles. Ainsi, comme illustré à la figure 7, cet
étrier (72), et plus précisément les branches (74) présentent à leurs extrémités des
rivets (75) assurant l'accrochage et l'articulation de la gouttière (13), au niveau
de ses prolongements latéraux (76). Les deux rivets (75) constituent donc un axe virtuel
d'articulation orienté transversalement par rapport à la chaussure. Ils permettent
donc l'inclinaison de la gouttière (13) dans le sens longitudinal. L'utilisation de
l'étrier (72) assure quant à elle, de par son articulation avec la semelle (12), la
possibilité d'inclinaison transversale de la gouttière (13).
[0061] L'inclinaison de la gouttière (13) vers l'arrière est limitée grâce à la présence
d'ergots (77) disposés en excroissance sur la face extérieure des prolongements latéraux
(76) de la gouttière, et qui viennent au contact de l'arête supérieure de l'étrier
(72) dans la position d'inclinaison arrière maximale. Dans le même ordre d'idées,
des ergots (78) sont disposés latéralement sur la partie remontante (71) de la semelle
(12) pour limiter l'inclinaison transversale de l'étrier (72).
[0062] Dans une variante dérivée illustrée à la figure 8, l'étrier (72) est articulé par
ses rivets (75) sur deux prolongements verticaux (80, 81) de la semelle (12), situés
sensiblement au niveau des malléoles. Complémentairement, la gouttière (13), présente
un prolongement (82) recouvrant le tendon d'Achille. Ce prolongement (82) est articulé
sur l'étrier (72) par le rivet (83). Ainsi, cette architecture similaire permet d'obtenir
les mêmes capacités d'inclinaison transversale et latérale que celles illustrées à
la figure 7. Dans ce cas de figure, les ergots (87,88) remplacent les ergots (77,78)
de l'armature illustrée à la figure 7.
[0063] Bien entendu, l'articulation de l'étrier (72), vis à vis de la gouttière (13) et
de la semelle (12) ne se limite pas à une réalisation par rivet mais peut être assurée
par tous moyens équivalents tels que jeu de lumière et pivot ou autres.
[0064] Un autre objectif essentiel de l'invention est de permettre l'utilisation de cette
chaussure sur des fixations (30) particulièrement simples et d'assurer une transmission
optimale des efforts depuis la planche vers le pied.
[0065] Dans la forme de réalisation illustrée à la figure 9, la fixation se présente sous
la forme générale d'une plateforme (31) comportant un ensemble de bras (32,33) articulés
destinés à venir enserrer une portion proéminente (34) de la chaussure (voir figures
9 et 10).
[0066] Cette partie proéminente (34) de la chaussure se présente sous la forme d'un plot
conique ou trapézoïdal dont la face supérieure (35) est au contact de la semelle (5),
le plot (34) étant solidaire de la semelle (5). Deux des faces (36,37) latérales présentent
des formes ou des inclinaisons coopérant avec la fixation (33,32) en vue de son accrochage.
[0067] Ce plot s'insère avantageusement dans l'espace compris à l'avant du talon, de sorte
qu'il ne dépasse pas la face inférieure de la semelle, et ne cause aucune gêne lors
de la marche.
[0068] Bien entendu, l'invention embrasse toutes les variantes de fixation de ce type, c'est-à-dire
présentant une seule zone d'accrochage localisée du type décrit plus haut, ou similaire
aux fixations évoluées utilisées sur les pédales de bicyclette, par opposition aux
fixations classiques qui retiennent la chaussure par ses extrémités avant et arrière.
[0069] On peut à cet égard citer cinq types d'agencements représentés aux figures 11 à 15.
Tout d'abord, la figure 11 montre une plateforme (50) qui est fixée sur la semelle
(12), au niveau de la voute plantaire, à travers la botte (2) par des vis (54). Sur
cette plateforme (50) est montée un plot (51) qui présente deux axes (52,53) en excroissance
de ses deux faces latérales. Ces axes (52,53) sont destinés à coopérer avec une fixation
complémentaire.
[0070] Dans la variante montrée en figure 12, la coopération avec la fixation est réalisée
conjointement par une languette antérieure (60) et par un couple d'axes (62,63) émergeant
des faces latérales d'une plateforme (61) fixée sur la semelle (12) au travers du
talon de la botte.
[0071] Par ailleurs, dans la variante illustrée en figure 13, la voute plantaire de la botte
reçoit une plateforme (65) solidaire de la semelle (12) et présentant deux plots (66,67)
emprisonnant les deux extrémités d'un axe longitudinal (68).
[0072] Dans une variante d'exécution, la plateforme fait partie de la semelle (12) de la
coque (3) et traverse la semelle de la botte par une lumière ménagée à cet effet.
[0073] Dans la variante illustrée à la figure 14, la voute plantaire de la botte reçoit
une cale transversale (90) d'une largeur supérieure à celle de la semelle (5) et dont
les débordements latéraux (91,92) sont destinés à coopérer avec la fixation située
sur la planche.
[0074] Enfin, dans la variante illustrée à la figure 15, la semelle (12) est associée à
une pièce (95) qui présente deux logements latéraux (96) au niveau des zones latérales
de la voute plantaire. Ces logements (96) sont destinés à accueillir des machoires
de la fixation (non représentées).
[0075] L'une des caractéristiques essentielle de l'invention est donc de permettre l'accrochage
de ce plot (34) ou des organes équivalement (50,60,61,65,90,95) directement sur la
semelle rigide en traversant la botte souple (2) au niveau d'une zone de moindre épaisseur.
Cet accrochage, de préférence amovible, se fait par tous moyens connus, notamment
par vissage.
[0076] A cet effet, la semelle (5) est prépercée et la semelle (12) peut présenter des inserts
(38) de vissage en aluminium ou en alliage léger.
[0077] Le caractère amovible permet l'interchangeabilité du plot pour l'adapter à différents
types de fixation ainsi que la possibilité de remplacement en cas d'usure.
[0078] Avantageusement, le support (34) peut constituer un prolongement de la semelle (12)
qui traverse la semelle de la botte. Cependant, dans cette forme de réalisation, on
peut se trouver confronté à des problèmes d'étanchéité.
[0079] Ainsi, selon une autre forme de réalisation, il peut donc s'avérer avantageux de
réaliser la botte en deux étapes, dont une consiste à surinjecter la partie basse
en caoutchouc ou PVC, autour de la coque (3). On s'affranchit ainsi des problèmes
d'étanchéité au niveau du passage des agencements (34,37) à travers la semelle de
la botte.
[0080] En ce qui concerne les matériaux utilisés pour la semelle, on peut avantageusement
combiner des zones en matériau souple pour favoriser le confort, avec des parties
en matériau rigide, voire renforcé d'inserts composites ou métalliques, afin d'améliorer
la transmission des efforts.
[0081] Ainsi que cela ressort de ce qui précède, la chaussure de surf conforme à l'invention
présente de multiples avantages, dont notamment la possibilité d'utiliser une chaussure
présentant une souplesse orientée vers l'avant et une rigidité pour les appuis arrières,
le tout en combinaison avec une fixation à un seul point d'accrochage. Il convient
également de noter que la solidarisation directement sur la semelle du plot d'accrochage
permet d'améliorer fondamentalement les sensations grâce à une transmission directe
des efforts du pied vers le surf.
[0082] Comme énoncé précédemment, l'invention a été décrite en détail dans son application
à une chaussure de surf, mais grâce à la souplesse combinée à une certaine rigidité
arrière et la transmission directe des efforts de la planche vers le pied, elle peut
naturellement trouver des avantages à être employée pour des chaussures de ski traditionnel.
1. Chaussure (1) pour la pratique de sport de glisse au moyen d'au moins une planche,
présentant une capacité à la flexion vers l'avant, et comportant des agencements destinés
à coopérer avec une fixation, du type comprenant :
- une botte souple (2) et un chausson (4) souple amovible placé à l'intérieur de la
botte (2) souple;
- une coque (3) placée à l'intérieur de la botte souple (2), entre cette botte (2)
et le chausson (4), et comportant au moins une semelle (12) destinée à recevoir la
plante du pied de l'utilisateur, et une gouttière (13) destinée à enserrer l'arrière
du bas de la jambe de l'utilisteur, jusqu'à hauteur du bas du mollet,
caractérisée en ce que l'ensemble semelle-gouttière (12,13) présente des capacités d'inclinaison
de la gouttière (13) vers l'avant de la semelle (12) et une rigidité apte à limiter
l'inclinaison de la gouttière (13) vers l'arrière, et en ce que les agencements (34-37,50,60,61,65,90,95)
destinés à coopérer avec la fixation sont fixés sur la semelle (12) de la coque à
travers la botte (2) souple.
2. Chaussure selon la revendication 1,
caractérisée
- en ce que l'arête inférieure de la gouttière est solidaire et épouse le contour
de la partie postérieure de la semelle (12);
- et en ce que l'arête supérieure de la gouttière est libre, de sorte que la partie
haute de la gouttière possède un rayon de courbure largement supérieur à celui de
la partie basse.
3. Chaussure selon la revendication 1, caractérisée en ce que la coque est équipée de
moyens d'articulation (15,20) aptes à permettre l'inclinaison de la gouttière (13)
vers l'avant de la semelle (12) et de moyens (16-19, 21,22) aptes à limiter l'inclinaison
de la gouttière (13) vers l'arrière.
4. Chaussure selon la revendication 3, caractérisée :
- en ce que la coque (3) est monobloc,
- et en ce que les moyens (15-20) d'articulation sont constitués par une portion (15)
de liaison souple reliant la semelle (12) et la gouttière (13);
5. Chaussure selon la revendication 4, caractérisée en ce que les moyens limiteurs (21,22)
d'inclinaison sont constitués par au moins un câble (16) reliant un bord de la semelle
(12) à l'avant d'un bord de la gouttière (13).
6. Chaussure selon la revendication 4, caractérisée en ce que les moyens limiteurs (21,22)
d'inclinaison sont constitués par deux voiles latéraux inextensibles reliant un bord
de la portion de liaison, la partie postérieure de la semelle (12) et l'avant d'un
bord de la gouttière (13).
7. Chaussure (1) selon la revendication 3, caractérisée
- en ce que la coque (3) est formée de deux pièces distinctes, respectivement la semelle
(12) et la gouttière (13) ;
- en ce que les moyens d'articulation (20) sont constitués par deux ensembles pivot-lumière
situés respectivement en partie latérale arrière de la semelle et en partie latérale
basse de la gouttière, au niveau des malléoles, et aptes à autoriser l'inclinaison
et l'articulation de la gouttière par rapport à la semelle;
- et en ce que les moyens limitateurs sont constitués d'une portion (21) en saillie
située sur la semelle, destinée à coopérer avec une portion complémentaire (22) de
la gouttière (13) pour servir de butée de manière à empêcher l'inclinaison de la gouttière
vers l'arrière.
8. Chaussure selon la revendication 7,
caractérisée
- en ce que la portion complémentaire (40) de la gouttière (13) est articulée sur
ladite gouttière selon un axe transversal de manière à basculer entre deux positions
pemettant ou non la butée avec la saillie (21),
- et en ce que cette portion complémentaire (40) présente des moyens de rappel (44)
la ramenant dans la position formant butée, de sorte que les moyens limitateurs d'inclinaison
sont débrayables sur action de l'utilisateur.
9. Chaussure selon la revendication 3,
caractérisée en ce que les moyens d'articulation sont constitués par :
- un étrier (72) reliant les malléoles en passant derrière le tendon d'Achille, et
articulé par rapport à la semelle (12) de la coque autour d'un axe transversal (75)
disposé sensiblement au niveau des malléoles ;
- un pivot longitudinal (73) situé à l'arrière de l'étrier (72) et recevant la partie
basse (82) de la gouttière (13) pour lui permettre une inclinaison transversale.
10. Chaussure selon la revendication 3,
caractérisée en ce que les moyens d'articulation sont constitués par :
- un étrier (72) reliant les malléoles passant derrière le tendon d'Achille, et articulé
par rapport à la semelle (12) de la coque autour d'un axe longitudinal (73) disposé
sur la partie arrière (71) de la semelle (12) de la coque, au niveau du tendon d'Achille
;
- deux ensembles pivots lumières (75) situés respectivement sur les extrémités de
l'étrier (72), au niveau des malléoles et sur les parties latérales basses (76) de
la gouttière, également au niveau des malléoles.
11. Chaussure selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisée en ce que la coque (3) est amovible de la tige (2).
12. Chaussure selon l'une des revendications 1 à 11, caractérisée en ce que la partie basse de la botte est surmoulée sur la coque (3).
13. Chaussure selon l'une des revendications 1 à 12, caractérisée en ce que la gouttière présente des moyens de serrage (24,27) autour du bas du mollet.
14. Chaussure selon l'une des revendications 1 à 13, caractérisée en ce que la semelle présente des moyens (23) de maintien du pied au niveau du cou
de pied.
15. Chaussure selon la revendication 1, caractérisée en ce que la semelle de la botte présente une zone d'épaisseur réduite au niveau
de l'accrochage des agencements (34-37) destinés à coopérer avec la fixation.
16. Chaussure selon l'une des revendications 1 à 15, caractérisée en ce que les agencements (34-37) destinés à coopérer avec la fixation forment un
prolongement issu de moulage de la semelle (12) de la coque amovible, ces agencements
passant à travers la botte (2) souple.
17. Chaussure selon l'une des revendications 1 à 16, caractérisée en ce que la semelle comporte des inserts métalliques ou composites destinés à servir
de points d'accrochage des agencements (34-37).
18. Chaussure selon l'une des revendications 1 à 17, caractérisée en ce que la semelle (12) s'étend à l'avant au niveau et légèrement en retrait de
l'articulation métatarsophalangienne.
19. Chaussure selon l'une des revendications 1 à 17, caractérisée en ce que la semelle (12) présente au niveau et légèrement en retrait de l'articulation
métatarsophalangienne, une zone de moindre épaisseur destinée à faciliter l'articulation
de l'avant de la semelle (12).