[0001] La présente invention concerne une méthode pour préparer un vecteur viral
in vitro dans une cellule procaryote et son application pour produire une particule virale
infectieuse destinée à un usage thérapeutique et, en particulier, un usage en thérapie
génique.
[0002] La possibilité de traiter les maladies humaines par thérapie génique est passée en
quelques années du stade des considérations théoriques à celui des applications cliniques.
Le premier protocole appliqué à l'homme a été initié aux Etats Unis en septembre 1990
sur un patient génétiquement immunodéficient en raison d'une mutation affectant le
gène codant pour l'Adénine Désaminase (ADA). Le succès relatif de cette première expérimentation
a encourage le développement de nouveaux protocoles de thérapie génique pour diverses
maladies génétiques ou acquises (maladies infectieuses et notamment virales comme
le SIDA ou cancers). La grande majorité des protocoles décrits jusqu'à présent met
en oeuvre des vecteurs viraux pour transférer et exprimer le gène thérapeutique dans
les cellules à traiter.
[0003] A ce jour, les vecteurs rétroviraux sont parmi les plus utilisés du fait de la simplicité
de leur génome. Cependant, outre leur capacité restreinte de clonage, ils présentent
deux inconvénients majeurs qui limitent leur utilisation systématique : d'une part,
ils infectent majoritairement les cellules en division et d'autre part, du fait de
leur intégration au hasard dans le génome de la cellule hôte, le risque de mutagénèse
insertionnelle n'est pas négligeable. C'est pourquoi, de nombreuses équipes scientifiques
se sont attachées à développer d'autres types de vecteurs, parmi lesquels on peut
citer ceux issus des adénovirus, virus associés aux adénovirus (AAV), poxvirus et
virus de l'herpès. D'une manière générales leur organisation et leur cycle d'infection
sont largement décrits dans la littérature accessible à l'homme de l'art.
[0004] A cet égard, l'emploi des vecteurs adénoviraux est apparu comme une alternative prometteuse.
Les adénovirus ont été mis en évidence dans de nombreuses espèces animales, ont un
large spectre d'hôte, sont peu pathogènes et ne présentent pas les inconvénients liés
aux rétrovirus puisqu'ils se répliquent dans les cellules quiescentes et sont non-intégratifs.
A titre indicatif, leur génome est constitué d'une molécule d'ADN linéaire et bicaténaire
d'environ 36 kb portant plus d'une trentaine de gènes, à la fois des gènes précoces
nécessaires à la replication virale (E1 à E4) et des gènes tardifs de structure (L1
à L5) (voir Figure 1).
[0005] D'une manière générale, les vecteurs adénoviraux sont obtenus par délétion d'au moins
une partie des gènes viraux (notamment de la région E1 essentielle à la replication
virale) qui sont remplacés par les gènes thérapeutiques En conséquence, ils sont propagés
dans une lignée cellulaire, dite de complémentation, qui fournit
en trans les fonctions virales délétées pour générer une particule de vecteur viral défective
pour la replication mais capable d'infecter une cellule hôte. On utilise couramment
la lignée 293, établie à partir de cellules de rein embryonnaire humain, qui complémente
les adénovirus défectifs pour la fonction E1 (Graham et al., 1977, J. Gen. Virol.,
36, 59-72).
[0006] Les techniques de préparation des vecteurs adénoviraux sont largement décrites dans
la littérature (voir notamment Graham et Prevec, Methods in Molecular Biology, Vol
7 ; Gene Transfer and Expression Protocols ; Ed : E.J. Murray, 1991, The Human Press
Inc., Clinton, NJ). Une des méthodes les plus employées consiste à générer le vecteur
adénoviral recombinant dans les cellules de complémentation transfectées avec un plasmide
bactérien portant le gène d'intérêt sous-cloné au sein de sa région d'insertion adénovirale
et le génome adénoviral. Généralement, ce dernier est clivé par une enzyme de restriction
appropriée afin de réduire l'infectivité de l'ADN viral parental et augmenter l'efficacité
d'isolement des adénovirus recombinants. Cependant, on observe néanmoins un bruit
de fond important de particules virales infectieuses d'origine parentale, ce qui nécessite
un travail d'analyse des plages obtenues particulièrement lourd (d'un point de vue
temps et coût puisque chaque plage doit être amplifiée et analysée individuellement).
Ceci est problématique lorsque le virus parental présente un avantage sélectif sur
l'adénovirus recombinant, par exemple lorsque ce dernier se réplique plus lentement
que le virus parental, du fait de l'insertion d'un gène d'intérêt de grande taille
(Facteur VIII, dystrophine), réduisant d'autant sa probabilité d'obtention.
[0007] La ligation entre deux fragments d'ADN générés par les techniques classiques de biologie
moléculaire et portant respectivement les parties 5' et 3' du vecteur adénoviral recombinant
peut également être employée. La transfection du mélange de ligation dans les cellules
de complémentation permet en théorie d'encapsider le génome de l'adénovirus recombinant
pour former une particule infectieuse. Cette technologie est peu efficace et son application
limitée par le nombre restreint de sites de restriction appropriés et uniques.
[0008] On a maintenant montré qu'il est possible de générer dans
Escherichia coli (
E. coli) rec BC sbc BC un vecteur adénoviral recombinant par recombinaison homologue intermoléculaire
entre un plasmide contenant le génome d'un adénovirus de type 5 et un insert portant
une séquence d'ADN exogène entourée de séquences adénovirales A et B (Figure 2). Ce
procédé conduit au remplacement dans le génome adénoviral de la région ciblée située
entre A et B par la séquence exogène. La transfection du vecteur adénoviral recombinant
ainsi généré dans une lignée de complémentation adéquate donne lieu à une particule
virale infectieuse qui peut être utilisée sans étape préalable de purification pour
infecter une cellule hôte. Le bruit de fond (contamination par des particules virales
parentales) est réduit voire même supprimé. On a trouvé de manière surprenante que
l'usage de souches d'E. coli recBC sbcBC est particulièrement avantageux pour favoriser
la recombinaison intermoléculaire entre deux fragments quelconques d'ADN.
[0009] Le procédé de la présente invention repose sur l'exploitation des activités enzymatiques
endogènes des cellules procaryotes impliquées dans la recombinaison homologue, cette
technique de recombinaison intermoléculaire avait déjà été décrite pour le clonage
de petits inserts dans les vecteurs bactériens (Bubeck et al . 1993, Nucleic Acids
Research,
21, 3601-3602) ou pour générer par recombinaison intramoléculaire des gènes hybrides
(Calogero et al., 1992, FEMS Microbiology Letters,
97, 41-44 ; Caramori et al., 1991, Gene,
98, 37-44). Cependant, cette technologie de recombinaison n'avait jamais été mise en
oeuvre dans des cellules procaryotes pour générer des vecteurs viraux infectieux (capables
d'être encapsidés en particules virales infectieuses).
[0010] Le procédé de l'invention présente l'avantage sur les techniques antérieures d'être
rapide, particulièrement efficace et de ne requérir que peu de manipulations
in vitro. De plus, il peut être mis en oeuvre avec des fragments d'ADN générés par PCR (Polymerase
Chain Réaction) évitant ainsi les étapes de sous-clonage de la séquence d'ADN exogène
dans la région d'insertion du génome viral. Enfin, il apporte une solution avantageuse
au problème de bruit de fond clairement identifié dans la littérature. Par conséquent,
il s'avère particulièrement performant pour les vecteurs issus de virus de grande
taille ou dans lesquels on envisage d'insérer une séquence d'ADN exogène de grande
taille.
[0011] C'est pourquoi la présente invention a pour objet un procédé pour préparer dans une
cellule procaryote un vecteur viral recombinant d'au moins 20 kb dérivé d'un virus
parental dans le génome duquel est insérée une séquence d'ADN exogène, par recombinaison
intermoléculaire entre (i) un premier fragment d'ADN comprenant tout ou partie dudit
génome du virus parental et (ii) un second fragment d'ADN comprenant ladite séquence
d'ADN exogène entourée de séquences flanquantes A et B homologues à (i), caractérisé
en ce que la cellule procaryote est dérivée d'une souche d'
Escherichia coli rec BC sbc BC.
[0012] Bubeck et al., Nucleic Acids Research, vol 21, n° 15, 25 juillet 1993, pp. 3601-3602
: « Rapid cloning by homologous recombination in vivo », décrivent des techniques
de clonage permettant d'obtenir des plasmides recombinants (vecteurs de clonage) utilisables
dans le cadre de techniques de biologie moléculaire et reposant notamment sur l'introduction
dans lesdits plasmides de fragments d'ADN de petites tailles (variant de 0,3 à 1,8
kb). A la même époque, Oliver et al., Nucleic Acids Research, vol 21, 1993, pp. 5192-5197
publiaient des travaux comparables et reconnaissaient que l'efficacité du clonage
de fragments d'ADN issus de la PCR était inversement proportionnelle à la taille desdits
fragments.
[0013] La présente invention s'avère particulièrement avantageuse lorsqu'il s'agit de préparer
un vecteur viral recombinant d'au moins 20 kb et plus particulièrement d'un vecteur
ayant un génome d'une longueur de 80 à 120% de celle du génome du virus sauvage correspondant,
notamment de 90 à 110% et, de préférence, de 95 à 105%.
[0014] Au sens de la présente invention, un vecteur viral recombinant est obtenu à partir
d'un virus parental modifié de manière à porter en un site approprié du génome viral
et exprimer une séquence d'ADN exogène. Les virus parentaux susceptibles d'être utilisés
dans le cadre de l'invention sont, par exemple, les alphavirus, les rétrovirus, les
poxvirus et notamment le virus de la vaccine ou le canarypox les virus de l'herpès,
les virus associés aux adénovirus (AAV) et tout particulièrement les adénovirus.
[0015] A cet égard, le choix de l'adénovirus parental est très large. Il peut s'agir d'un
adénovirus d'origine humaine, canine, aviaire, bovine, murine, ovine, porcine ou simienne
ou encore d'un adénovirus hybride comprenant des fragments de génome adénoviral de
différentes origines. On préférera tout particulièrement un adénovirus d'origine humaine
de sérotype C et de préférence un adénovirus de type 2 ou 5 ou encore un adénovirus
d'origine animale de type CAV-1 ou CAV-2 (canine), DAV (aviaire) ou encore BAd (bovine).
Ces virus et leur génome sont décrits dans la littérature (voir par exemple Zakharchuk
et al., 1993, Arch. Virol.,
128, 171-176 ; Spibey et Cavanagh, 1989, J. Gen. Virol.,
70, 165-172 ; Jouvenne et al., 1987, Gene,
60, 21-28 ; Mittal et al., 1995, J. Gen. Virol.,
76, 93-102).
[0016] Un procédé selon l'invention a pour objet la préparation d'un vecteur viral recombinant
pour le transfert et l'expression d'une séquence d'ADN exogène dans une cellule hôte.
Par "séquence d'ADN exogène", on entend un acide nucléique qui comprend des séquences
codantes et des séquences régulatrices permettant l'expression desdites séquences
codantes et dans lequel les séquences codantes sont des séquences qui ne sont normalement
pas présentes dans le génome d'un virus parental en usage dans la présente invention
ou si elles le sont dans un contexte génomique différent. Dans le cadre de l'invention,
la séquence d'ADN exogène peut-être constituée d'un ou plusieurs gènes. Les séquences
régulatrices peuvent être d'origines quelconques.
[0017] D'une manière préférée, la séquence d'ADN exogène peut coder pour un ARN anti-sens
et/ou un ARNm qui sera ensuite traduit en protéine d'intérêt. Elle peut être de type
génomique, de type ADN complémentaire (ADNc) ou de type mixte (minigène, dans lequel
au moins un intron est délètè). Elle peut coder pour une protéine mature, un précurseur
d'une protéine mature, notamment un précurseur destiné à être sécrété et comprenant
de ce fait un peptide signal, une protéine chimérique provenant de la fusion de séquences
d'origines diverses ou un mutant d'une protéine naturelle présentant des propriétés
biologiques améliorées ou modifiées. Un tel mutant peut être obtenu par mutation,
délétion, substitution et/ou addition d'un ou plusieurs nucléotide(s) du gène codant
pour la protéine naturelle.
[0018] Dans le cadre de la présente invention, il peut être avantageux d'utiliser :
- les gènes codant pour des cytokines ou des lymphokines, comme les interférons α, β
et γ, les interleukines et notamment l'IL-2, l'IL-6 ou l'IL-10, les facteurs nécrosant
des tumeurs (TNF) et les facteurs stimulateurs de colonies (CSF) ;
- les gènes codant pour des récepteurs cellulaires, comme les récepteurs reconnus par
des organismes pathogènes (virus, bactéries, ou parasites), de préférence par le virus
VIH (Virus de l'Immunodéficience Humain), ou les ligands de récepteurs cellulaires
;
- les gènes codant pour les hormones de croissance (HGF) ;
- les gènes codant pour des facteurs de coagulation, comme le facteur VIII et le facteur
IX;
- le gène codant pour la dystrophine ou la minidystrophine ;
- le gène codant pour l'insuline ;
- les gènes codant pour des polypeptides intervenant directement ou indirectement dans
les canaux ioniques cellulaires, comme la protéine CFTR (Cystic Fibrosis Transmembrane
Conductance Regulator) ;
- les gènes codant pour des ARN anti-sens ou des protéines capables d'inhiber l'activité
d'une protéine produite par un gène pathogène, présent dans le génome d'un organisme
pathogène, ou par un gène cellulaire, dont l'expression est dérègulée, par exemple
un oncogène ;
- les gènes codant pour un inhibiteur de protéase comme l'α1-antitrypsine ou un inhibiteur
d'une protéase virale ;
- les gènes codant pour des variants de protéines pathogènes qui ont été mutées de façon
à altérer leur fonction biologique, comme par exemple des variants trans-dominants
de la protéine TAT du virus VIH capables de compétition avec la protéine naturelle
pour la liaison à la séquence cible, empêchant ainsi la réplication du VIH ;
- les gènes codant pour des épitopes antigéniques afin d'accroître l'immunité de la
cellule hôte ;
- les gènes codant pour des polypeptides ayant des propriétés anticancéreuses et notamment
des suppresseurs de tumeurs comme la protéine p53 ;
- les gènes codant pour les protéines du complexe majeur d'histocompatibilité des classes
I et II, ainsi que les gènes codant pour les protéines régulatrices de l'expression
de ces gènes ;
- les gènes codant pour des enzymes cellulaires ou produites par des organismes pathogènes
; et
- les gènes suicides. On peut citer plus particulièrement le gène TK-HSV-1. L'enzyme
TK virale présente une affinité nettement supérieure par rapport à l'enzyme TK cellulaire
pour certains analogues de nucléosides (comme l'acyclovir ou le gancyclovir). Elle
les convertit en molécules monophosphatées, elles-mêmes convertibles par les enzymes
cellulaires, en précurseurs de nucléotides, qui sont toxiques Ces analogues de nucléotides
sont incorporables dans les molécules d'ADN en voie de synthèse, donc principalement
dans l'ADN des cellules en état de réplication Cette incorporation permet de détruire
spécifiquement les cellules en division comme les cellules cancéreuses.
- les gènes codant pour un anticorps, un fragment d'anticorps ou une immunotoxine.
- les gènes rapporteurs comme le gène Lac-Z, codant pour la β-galactosidase ou le gène
luciférase.
[0019] Cette liste n'est pas limitative et bien entendu d'autres gènes peuvent être également
employés.
[0020] Par ailleurs, une séquence d'ADN exogène en usage dans la présente invention peut
en outre comprendre un gène non-thérapeutique, par exemple un gène codant pour un
marqueur de sélection permettant de sélectionner ou identifier les cellules hôtes
transfectées. On peut citer le gène
néo (codant pour la néomycine phosphotransférase) conférant une résistance à l'antibiotique
G418, le gène
dhfr. (Dihydrofolate Réductase), le gène CAT (Chloramphenicol Acetyl transférase), le gène
pac (Puromycine Acétyl-Transferase) ou encore le gène
gpt (Xanthine Guanine Phosphoribosyl Transferase).
[0021] Bien entendu, un gène en usage dans la présente invention peut être placé sous le
contrôle d'éléments appropriés à son expression dans une cellule hôte. Par "éléments
appropriés", on entend l'ensemble des éléments nécessaires à sa transcription en ARN
(ARN anti-sens ou ARNm) et à la traduction d'un ARNm en protéine. Parmi les éléments
nécessaires à la transcription, le promoteur revêt une importance particulière. Il
peut s'agir d'un promoteur constitutif ou d'un promoteur régulable et il peut être
isolé d'un gène quelconque d'origine eucaryote ou même virale Alternativement, il
peut s'agir du promoteur naturel du gène en question D'une façon générale, un promoteur
en usage dans la présente invention, peut être modifié de manière à contenir des séquences
régulatrices. A titre d'exemples de promoteurs tissus-spécifiques, on peut citer ceux
des gènes d'immunoglobulines lorsque l'on cherche à cibler l'expression dans des cellules
hôtes lymphocytaires et du gène α 1-antitrypsine pour une expression foie-spécifique.
On peut également mentionner les promoteurs constitutifs du gène TK-HSV-1 (thymidine
kinase du virus de l'herpès de type 1), du gène PGK (Phospho Glycerate kinase) murin
ou humain, le promoteur précoce du virus SV40 (Simian Virus 40), un LTR rétroviral,
ou encore le promoteur adénoviral MLP, notamment de adénovirus humain de type 2.
[0022] Le procédé selon l'invention met en oeuvre un mécanisme de recombinaison homologue
intermoléculaire. D'une manière générale, il consiste en l'échange de séquences homologues
entre deux fragments d'ADN. Ces séquences peuvent être identiques ou substantiellement
homologues. En d'autres termes le degré d'homologie des séquences A et B avec la partie
correspondante du premier fragment d'ADN peut être variable mais doit être suffisant
pour permettre la recombinaison intermoléculaire. Aux fins de la présente invention,
il est préférable qu'il soit supérieur à 70%, avantageusement supérieur à 80%, de
préférence supérieur à 90% et de manière tout à fait préférée aux environs de 100%.
De plus, une courte région d'homologie peut être suffisante (au moins 10 nucléotides
consécutifs communs entre les séquences A et B et leurs séquences homologues dans
le premier fragment d'ADN). Dans le cadre de la présente invention, la longueur des
séquences A et B est de préférence comprise entre 10 pb et 10 kb, avantageusement
20 pb et 5 kb, de préférence 30 pb et 2 kb et, de manière tout à fait préférée, 40
pb et 1 kb.
[0023] Selon un mode avantageux, un procédé selon l'invention conduit au remplacement du
matériel génétique localisé entre les séquences du premier fragment d'ADN homologues
aux séquences A et B par la séquence exogène. Cet échange intermoléculaire permet
de générer un vecteur viral recombinant circulaire sous forme d'un vecteur procaryotique
(plasmide, cosmide ou phage) permettant sa manipulation et/ou sa propagation dans
la cellule procaryote Un mode de réalisation du mécanisme mis en oeuvre dans le cadre
de la présente invention est illustré dans la Figure 2.
[0024] Bien que la région d'insertion de la séquence exogène puisse être située à n'importe
quelle position du génome viral, on préfère éviter les régions agissant
en cis nécessaires à la replication. Ces dernières comprennent notamment les LTRs 5' et
3' ainsi que le signal d'encapsidation dans le cas des rétrovirus et les ITRs 5'et
3'et la région d'encapsidation s'agissant des adénovirus On indique que la région
d'insertion peut être dirigée en des positions variées en fonction des séquences homologues
A et B choisies.
[0025] Comme indiqué précédemment, le premier fragment d'ADN comprend tout ou partie du
génome du virus parental en usage dans le cadre de l'invention. Il peut s'agir du
génome d'un virus sauvage ou du génome d'un virus en dérivant modifié par délétion,
addition et/ou substitution d'un ou plusieurs nucléotides. En particulier, il peut
être délété d'un ou plusieurs gènes en totalité ou en partie
[0026] Le premier fragment d'ADN est de préférence inclu dans un vecteur conventionnel Le
choix de celui-ci est très large, mais on peut citer plus particulièrement le pBR322,
le p polyII ou encore le p poly III*I (Lathe et al., 1987, Gene,
57, 193-201). Selon un mode de réalisation avantageux du procédé selon l'invention,
le premier fragment d'ADN est de préférence linéarisé au niveau de la région dans
laquelle on envisage de cibler l'insertion. En particulier, il peut être clivé par
une ou plusieurs enzymes de restriction dont les sites sont localisés entre les séquences
du premier fragment d'ADN homologues aux séquences A et B, mais également au niveau
de ces dernières bien que ce mode de réalisation ne soit pas préféré. Le choix des
sites de restriction à utiliser selon le virus parental retenu est à la portée de
l'homme du métier. Avantageusement, on préférera utiliser des sites peu représentés
dans le premier fragment d'ADN et en particulier uniques. Par ailleurs, de tels sites
peuvent également être crées par les techniques classiques de mutagenèse dirigée.
[0027] Le second fragment d'ADN en usage dans la présente invention porte notamment la séquence
d'ADN exogène entourée des séquences A et B impliquées dans la recombinaison intermoléculaire
On préfère employer un fragment d'ADN linéaire. Il peut être généré par PCR, excisé
d'un vecteur quelconque ou produit par voie synthétique ou toute méthode conventionnelle
dans le domaine de l'art. A titre d'exemple, un second fragment d'ADN en usage dans
le cadre de la présente invention peut être obtenu par amplification de la séquence
d'ADN exogène à partir d'un vecteur de l'art antérieur ou d'une banque génomique ou
d'un ADNc adéquat à l'aide d'amorces appropriées munies à leurs extrémités 5' des
séquences A et B. En outre, un second fragment d'ADN peut également comprendre des
séquences plasmidiques à ses extrémités 5'et 3', qui peuvent éventuellement être utilisées
à titre de séquences A et B dans la mesure où elles sont homologues aux séquences
plasmidiques contenues dans le premier fragment d'ADN.
[0028] Selon un mode de réalisation particulier, un procédé selon l'invention est mis en
oeuvre pour la préparation d'un vecteur viral recombinant défectif pour la replication.
Ce terme désigne un vecteur incapable d'achever un cycle infectieux autonome dans
une cellule hôte. Généralement, le génome de ces vecteurs défectifs est dépourvu d'un
ou plusieurs gènes essentiels à la replication, gènes précoces et/ou gênes tardifs.
Ils peuvent être délétés en totalité ou en partie ou rendus non fonctionnels par mutation
(addition, délétion et/ou substitution d'un ou plusieurs nucléotides). A cet égard,
un procédé selon l'invention peut permettre la préparation d'un vecteur adénoviral
recombinant dépourvu de tout ou partie des régions E1, E2, E3 et/ou E4.
[0029] A titre illustratif, on peut citer les modes de réalisation suivants. Lorsqu'il s'agit
de préparer dans une cellule procaryote un vecteur adénoviral recombinant dérivant
d'un adénovirus humain de type 5 (Ad5) dans lequel on envisage d'insérer une séquence
d'ADN exogène à la place de la région E1, on peut mettre en oeuvre (i) un vecteur
comportant le génome de l'Ad5 clivé par l'enzyme
ClaI (site de restriction situé en position 918 du génome Ad5 tel que divulgué dans la
banque de données Genebank sous la référence M73260) et (ii) un fragment d'ADN comprenant
une séquence A homologue à la région d'encapsidation adénovirale, la séquence d'ADN
exogéne suivie d'une séquence B homologue à la séquence codant pour la protéine pIX.
Par ailleurs, l'usage d'un vecteur ponant le génome adénoviral clivé par l'enzyme
SpeI (position 27082 du génome Ad5) et d'un fragment d'ADN comprenant une séquence A
homologue à l'extrémité 5' de la région E2, la séquence d'ADN exogène et une séquence
B homologue à l'extrémité 3' de la région E4 permettra de préparer un vecteur adénoviral
recombinant dans lequel la séquence d'ADN exogène est insérée à la place de la région
E3. Bien entendu, ces modes de réalisation particuliers ne sont cités qu'à titre d'exemples.
Enfin, le procédé selon l'invention peut être utilisé pour introduire des délétions,
mutations et/ou substitutions dans une région particulière d'un génome viral.
[0030] Selon un autre mode de réalisation, un procède selon l'invention peut également être
employé pour insérer au moins deux fragments d'ADN au sein du génome viral, par recombinaison
intermoléculaire entre (i) un premier fragment d'ADN comprenant tout ou partie dudit
génome du virus parental, (ii) un second fragment d'ADN comprenant une première partie
de ladite séquence d'ADN exogène munie à son extrémité 5' de ladite séquences flanquantes
A et (iii) un troisième fragment d'ADN comprenant une deuxième partie de ladite séquence
d'ADN exogène munie à son extrémité 3' de ladite séquences flanquantes B ; lesdits
seconds et troisièmes fragments d'ADN comportant une séquence homologue se recouvrant
à leurs extrémités 3' et 5' respectives. A titre indicatif, ces séquences homologues
entre les seconds et troisièmes fragments d'ADN répondent aux mêmes critères d'homologie
et de longueur que les séquences A et B. Ce mode de réalisation spécifique est particulièrement
avantageux pour le clonage des séquences exogènes de grande taille.
[0031] Le procédé selon l'invention est mis en oeuvre dans une bactérie dérivée d'une souche
d'Escherichia coli recBC sbcBC comme par exemple les souches CES200, CES201, W5449 et BJ5183 (Hanahan,
1983, J. Mol. Biol.,
166, 557-580).
[0032] Une procédure typique d'un procédé selon l'invention comprend les étapes suivantes
:
(a) on co-introduit ou on introduit de manière séparée dans une cellule d'Escherichia coli rec BC sbc BC un premier fragment d'ADN et (ii) un second fragment d'ADN tels que
définis précédemment,
(b) on cultive la cellule d'Escherichia coli rec BC sbc BC obtenue à l'étape (a) dans des conditions appropriées pour permettre
la génération du vecteur viral recombinant par recombinaison intermoléculaire, et
(c) on récupère le vecteur viral recombinant.
[0033] Dans le cadre d'un procédé selon l'invention, les quantités de premiers et seconds
fragments d'ADN peuvent varier. On préfère employer une concentration 10 fois plus
importante de second fragment par rapport au premier. L'introduction des fragments
d'ADN dans une cellule
d'Escherichia coli rec BC sbc BC et la récupération du vecteur de ces mêmes cellules sont réalisées
selon les techniques générales de génie génétique et de clonage moléculaire détaillées
dans Maniatis et al. (1989, Laboratory Manual, Cold Spring Harbor, Laboratory Press,
Cold Spring Harbor, NY).
[0034] Une particule virale infectieuse contenant un vecteur viral recombinant peut être
obtenu en mettant en oeuvre un procédé selon lequel :
(a) on introduit ledit vecteur viral recombinant dans une cellule mammifère pour générer
une cellule de mammifère transfectée,
(b) on cultive ladite cellule de mammifère transfectée dans des conditions appropriées
pour permettre la production de ladite particule virale, et
(c) on récupère ladite particule virale de la culture cellulaire obtenue à l'étape
(b).
[0035] Les cellules peuvent être transfectées selon les techniques standards bien connues
de l'homme du métier. On peut citer notamment la technique au phosphate de calcium,
la technique au DEAE dextran, l'électroporation, les méthodes basées sur les chocs
osmotiques, la microinjection ou les méthodes basées sur l'emploi de liposomes. Selon
un mode de réalisation préféré, la cellule mammifère est avantageusement une cellule
de complémentation et notamment la cellule 293 dans le cadre d'un vecteur dérivant
d'un adénovirus Les particules virales peuvent être récupérees du surnageant de culture,
mais également des cellules selon les protocoles conventionnels.
[0036] Une particule virale infectieuse ou un vecteur viral recombinant préparé selon un
procédé selon l'invention peut être utilisé pour le traitement thérapeutique ou chirurgical
du corps humain et notamment par thérapie génique. Ledit traitement est plus particulièrement
un traitement préventif ou curatif de maladies telles que les maladies génétiques
(hémophilie ; thalassémies, emphysème, maladie de Gaucher, mucoviscidose, myopathie
de Duchène ou de Becker...) les cancers, les maladies virales (SIDA., infections herpétiques
ou dues au cytomégalovirus ou au papillomavirus). Les vecteurs et particules virales
peuvent être introduits soit
in vitro dans une cellule hôte prélevée du patient, soit directement
in vivo dans l'organisme à traiter. De préférence, la cellule hôte est une cellule humaine
et, de manière préférée une cellule pulmonaire, fibroblastique, musculaire, hépatique,
lymphocytaire ou une cellule de la lignée hématopoïétique.
[0037] Une composition pharmaceutique comprenant une quantité thérapeutiquement efficace
d'une particule virale infectieuse ou d'un vecteur viral recombinant prépare selon
un procédé selon l'invention peut être préparée en association avec un véhicule acceptable
d'un point de vue pharmaceutique Une telle composition pharmaceutique peut être préparée
selon les techniques communément en usage et administrée par toute voie d'administration
connue, par exemple parvoie systémique (notamment intraveineuse, intratrachéale, intrapéritonéale,
intramusculaire, sous-cutanée intratumorale ou intracranienne) ou par aérosolisation
ou instillation intrapulmonaire.
[0038] Une particule virale infectieuse ou un vecteur viral recombinant préparé selon un
procédé selon l'invention peut être utilisé pour l'expression d'une séquence d'ADN
d'intérêt dans un système cellulaire.
[0039] La présente invention est plus complètement décrite en référence aux figures suivantes
et à l'aide des exemples suivants.
[0040] La Figure 1 est une représentation schématique du génome de l'adénovirus humain de
type 5 (représenté en unités arbitraires de 0 à 100), indiquant l'emplacement des
différents gènes.
[0041] La Figure 2 illustre un procédé de recombinaison intermoléculaire entre deux fragments
d'ADN. les séquences plasmidiques sont représentées par un trait fin, les séquences
virales par un trait gras et la séquence exogène par une boite hachurée.
[0042] La Figure 3 est une représentation schématique du vecteur pTG3614 correspondant au
p polyII dans lequel est cloné le génome d'un adénovirus recombinant modifié dans
la région E1 par insertion d'une cassette d'expression du gène FIX humain.
[0043] La Figure 4 est une représentation schématique du vecteur pTG4652 correspondant au
p polyII dans lequel est cloné le génome d'un adénovirus recombinant modifié dans
les régions E1, E3 et E4 par insertion d'une cassette d'expression du gène CF humain
et délétions partielles.
EXEMPLES
[0044] Les exemples suivants n'illustrent qu'un mode de réalisation de la présente invention.
[0045] Les constructions décrites ci-après sont réalisées selon les techniques générales
de génie génétique et de biologie moléculaire détaillées dans Maniatis et al (1989,
supra). Les sites de restriction protubérants en 5' peuvent être convertis en sites francs
par traitement par le grand fragment Klenow de l'ADN polymérase d'
E.coli alors que les sites protubérants en 3' sont traités par la T4 polymérase. En ce qui
concerne les étapes d'amplification par PCR, on applique le protocole tel que décrit
dans PCR Protocols-A guide to methods and applications (1990, ed Innis, Gelfand, Sninsky
et White, Academic Press Inc). Les cellules sont transfectées par les méthodes conventionnelles
et sont cultivées selon les recommandations du fournisseur. Les fragments insérés
dans les différentes constructions décrites ci-après sont indiqués précisément selon
leur position dans le génome de l'Ad5 telle que divulguée dans la banque de données
Genebank sour la référence M73260.
EXEMPLE 1 : Construction d'un vecteur viral recombinant dérivé d'un adénovirus humain de type
5 sous forme d'un plasmide bactérien
A. Clonage du génome d'Adénovirus 5 (Ad5) dans p polyII
[0046] On synthétise l'extrémité gauche du génome d'Ad5 (nucléotides 1 à 935) par PCR à
l'aide des amorces oligonucléotidiques oTG6597(SEQ ID NO: 1) et oTG6598 (SEQ ID NO:
2) La première s'hybride aux 21 premiers nucléotides de l'ITR 5' et présente un site
PacI, immédiatement en amont des séquences virales, et un site
EcoRI utilisé pour le clonage. La deuxième amorce permet l'introduction des sites
SalI puis
BglII en aval des séquences virales La matrice engagée dans cette réaction est l'ADN
genomique d'Ad5 préparé selon les méthodes conventionnelles On digère le fragment
ainsi amplifié par
EcoRI et
BgIII et on le clone dans le plasmide p polyII (Lathe et al., 1987.
supra) préalablement clivé par ces deux mêmes enzymes de restriction pour obtenir le pTG1692.
[0047] On prépare le fragment d'ADN correspondant à l'extrémité droite du génome d'Ad5 (nucléotides
35103 à 35935) suivant le même principe en utilisant le couple d'oligonucléotides
oTG6599 (SEQ ID NO: 3) et oTG6597 (SEQ ID NO: 1). On construit le pTG1693 en insérant
le fragment amplifié digéré par
EcoRI et
BglII dans les mêmes sites de p polyII. On excise de pTG1693 un fragment
BglII-
BamHI portant les séquences amplifiées de façon à l'introduire dans le site
BglII de pTG1692 en aval des séquences 5' adénovirales Le pTG3601 ainsi obtenu est linéarisé
entre les extrémités gauche et droite du génome d'Ad5 pardigestion avec les enzymes
de restriction
BglII ou
SalI. Les extrémités ainsi générées sont rendues franches par l'action du fragment klenow
de l'ADN polymérase I d'
E.
coli. Des bactéries BJ5183 (Hanahan, 1983
supra) rendues compétentes par un traitement au chlorure de calcium sont co-transformées
avec la préparation précédente et l'ADN génomique d'Ad5. Les colonies obtenues sont
analysées par cartographie de restriction. On sélectionne un clone désigné pTG3602
généré par recombinaison homologue intermoléculaire dans lequel les séquences adénovirales
(nucléotides 936 à 35102) ont été insérées entre les deux fragments produits par PCR,
de manière à générer un vecteur plasmidique comprenant le génome complet de l'Ad5
- pTG3602 est produit dans les bactéries C600 (Huynh et al., 1985 DNA cloning, Volume
1, ed. Glover, IRL Press Limited : Oxford, England p56-110).
B. Evaluation du pouvoir infectieux de p TG3602
[0048] On libère le génome viral par l'action de l'enzyme de restriction
PacI. Des cellules 293 cultivées en monocouche sont transfectées avec le produit de cette
digestion par la technique de précipitation au phosphate de calcium. On peut également
utiliser d'autres cellules sensibles, par exemple les cellules A549 (ATCC CCL185).
On fait croître les cellules sous agar pendant 9 à 14 jours, période durant laquelle
l'apparition de plages de lyse sur le tapis cellulaire témoigne de la production de
particules virales infectieuses et donc, de la capacité du génome d'Ad5 issu de pTG3602
à se répliquer.
C. Construction d'un vecteur adénoviral recombinant défectif dans lequel le gène exogène
remplace la région précoce E1.
[0049] On utilise un plasmide dans lequel le gène rapporteur Lac Z codant pour la β-galactosidase
est placé dans un contexte viral ; par exemple un plasmide dérivé du pMLP-Adk7 (Stratford-Perricaudet
et Perricaudet, 1991, Human Gene Transfer, 219, 51-61) comprenant les séquences 5'
de l'Ad 5 (nucléotides 1 à 458), le promoteur MLP Ad2, le gène Lac Z, le signal de
polyadénylation du virus SV40 et les séquences Ad5 comprises entre les nucléotides
3329 à 6241.
[0050] La cassette d'expression du gène Lac Z ceinte de séquences adénovirales est excisée
par l'action des enzymes de restriction
BsrGI (position 192 sur le génome d'Ad5) et
PstI (position 3788) puis purifiée. Le pTG3602 est linéarisé au niveau du site
ClaI (position 918) puis traité avec la klenow Les deux fragments obtenus sont co-transformés
dans des bactéries BJ5183 compétentes. Une recombinaison au niveau des séquences adénovirales
homologues entraîne le remplacement de la région E1 d'Ad5 (nucléotides 459 à 3328)
par la cassette d'expression du gène rapporteur dans le plasmide pTG3603.
[0051] Son pouvoir infectieux est vérifié par transfection d'un tapis de cellules 293 transfectées
avec pTG3603 préalablement digéré par
PacI. Les plages de lyse formées sont alors piquées et les particules virales remises
en suspension et utilisées pour infecter une monocouche de cellules 293. La coloration
des cellules en bleu après addition de X-Gal témoigne de l'expression du gène Lac
Z.
D. Construction d'un vecteur adénoviral recombinant dans lequel le gène exogène remplace
la région précoce E3
[0052] Une cassette d'expression du gène codant pour la protéine gp19 de la région E3 d'Ad5
(nucléotides 28731 à 29217) est assemblée dans le bactériophage M13mp18 (Gibco BRL)
par clonage de deux fragments PCR l'un correspondant au LTR 3' de RSV (Rous Sarcoma
Virus) (amorces oligonucléotidiques oTG5892-SEQ ID NO: 4 et 5893-SEQ ID NO: 5) et
l'autre à la séquence codant pour la gp19 (oTG5455-SEQ ID NO: 6 et 5456-SEQ ID NO:
7). On obtient le vecteur M13TG1683, dont on excise la cassette d'expression par une
digestion
XbaI. Après traitement avec la klenow, il est introduit dans le site
BsmI (rendu franc par action de l'ADN polymérase du phage T4) de pTG8519. Celui-ci dérive
du plasmide puc19 (Gibco BRL), dans lequel on a inséré les séquences adénovirales
comprises entre le site
SpeI et l'extrémité droite du génome (nucléotides 27082 à 35935) mais dépourvues de la
majorité de la région E3 (nucléotides 27871 à 30758). On obtient le pTG1695 dont on
remplace le fragment
ScaI-
SpeI, porteur des séquences plasmidiques, par un fragment équivalent purifié de pTG1659.
Celui-ci correspond au pucI9 comprenant les séquences de l'Ad5 s'étendant des nucléotides
21562 à 35826. Le pTG1697 ainsi obtenu présente des séquences adénovirales qui s'étendent
du site
BamHI (position 21562) à l'ITR 3' (position 35935) dans lesquelles la région E3 est remplacée
par une cassette d'expression de la gp19 sous contrôle du promoteur constitutif RSV
Le fragment
DraI (position 22444 et 35142 sur le génome d'Ad5) est purifié, et co-introduit dans
les bactéries BJ-5183 compétentes avec pTG3602 linéarisé par
SpeI et traité par la klenow. Les recombinants porteurs d'un plasmide généré par recombinaison
sont criblés pour la présence du promoteur RSV. Le pTG3605, vecteur plasmidique porteur
du génome d'Adgp19+, est ainsi mis en évidence.
[0053] Le pouvoir infectieux génome viral excisé du plasmide pTG3605 est testé suivant le
protocole déjà décrit précédemment. La production d'une protéine gp19 fonctionnelle
est suivie par co-immunoprécipitation des antigènes du complexe majeur d'histocompatibilité
de classe I et de celle-ci (Burgert et Kvist, 1985, Cell,
41, 987-997).
E. Construction d'un vecteur adénoviral recombinant défectif dans lequel les deux
régions précoces E1 et E3 sont remplacées par des gènes exogènes
[0054] Les cellules BJ-5183 sont co-transformées par le fragment
DraI isolé de pTG1697 mentionné ci-dessus et le fragment
SpeI (Klenow) isolé de pTG3603. Le plasmide résultant est testé dans les mêmes conditions
que précédemment.
F. Construction d'un vecteur adénoviral recombinant exprimant le gène FIX
[0055] Le cDNA codant pour le FIX humain a été cloné sous forme d'un fragment
BamHI dans le plasmide pTG381. Dans ce dernier, l'extrémité 5' non codante du gène FIX
a été modifiée de manière à être conforme aux règles de Kozak. Le plasmide pTG381
est décrit dans la publication du brevet FR 2 600 334. Le gène FIX est recloné dans
le site
BamHI de pTG6512, pour donner pTG4375. pTG6512 dérive du vecteur pTG6511 après délétion
du promoteur tardif majeur (MLP) de l'Ad2 et remplacement par un polylinker. A titre
indicatif, la construction du pTG6511 est détaillée à l'exemple 1 de la demande internationale
WO 94/28152. Le promoteur PGK murin est isolé par les méthodes conventionnelles à
partir d'ADN génomique de souris selon Adra et al. (1987, Gene
60, 65-74) ou à l'aide d'amorces adéquates créées à partir des données de séquence divulguées
dans la banque de données Genebank sous la référence XI5339. Des sites de restriction
PstI sont inclus aux extrémités 5' des amorces afin de faciliter les étapes de clonage
ultérieures. Le fragment portant le promoteur PGK est traité par la T4 polymérase
puis introduit en amont du gène humain FIX dans le site
HpaI de pTG4375 dont on excise par digestion
MscI un fragment dit "de remplacement" comportant la cassette FIX entourée de séquences
adénovirales E1 (185pb en 5' et 2045pb en 3').
[0056] Celui-ci est cotransformé dans le bactéries BJ5183 en présence du vecteur pTG3602
digéré par
ClaI (position 918). Les transformants sont sélectionnés sur ampicilline et analysés
par cartographie de restriction On retient le clone désigné pTG3614 correspondant
à un vecteur adénoviral comportant le gène thérapeutique FIX à la place de la région
E1 (Figure 3). Un stock viral est constitué de manière conventionnelle, par transfection
du génome adénoviral libéré par digestion
PacI dans la lignée 293. Après une étape d'amplification, les cellules sont lysées et
les particules virales AdTG3614 purifiées par centrifugation sur chlorure de césium.
La capacité à transférer et exprimer le gène FIX est évaluée en modèle animal souris.
Pour ce faire, 1,5 x 10
9 ufp sont injectées dans la veine caudale de souris femelles C57 Black 6 âgées de
5 à 6 semaines. Des échantillons de sang sont prélevés régulièrement sur lesquels
on dose la quantité de FIX humain par ELISA (Kit Diagnostica Stago, Asnières, France
; Asserachirom
R IX : Ag 00564). Le FIX est detecté dans le serum de souris pendant plusieurs semaines
avec un maximum à 5 jours.
G. Construction d'un vecteur adénoviral modifié dans la région E2
[0057] Lors du cycle viral normal, l'expression des gènes de la région E2 est induite par
les produits précoces de E1 et E4 et on observe une production abondante des protéines
codées par E2 et, en particulier, de la protéine DBP (pour DNA Binding Protein). Or,
cette expression élevée peut être problématique
in vivo (induction de réponses inflammatoires ou interférence avec l'expression du transgéne).
C'est pourquoi, des vecteurs adénoviraux défectifs pour la fonction E2A ont été construits
soit par introduction d'une mutation thermosensible dans E2A (position 22795 ; C en
T résultant en un changement Pro en Ser) ou par d'une délétion partielle du gène DBP
[0058] Le vecteur pTG9551 portant la mutation thermosensible est généré par recombinaison
homologue dans les cellules BJ entre pTG3601 digéré par
BglII et l'ADN génomique purifié du virus Ad5Hts 125 (Ensinger et Ginsberg, 1972, J.
Virol. 10, 328-339). Le génome ainsi reconstitué est libéré par digestion
PacI et tranfecté dans les cellules 293 qui sont incubées à 32°C pour la production des
particules virales (la température non permissive est 39°C).
[0059] La défectuosité de E2A peut également être générée par délétion partielle des régions
codantes du gène DBP en évitant les régions recouvrant d'autres cadres de lecture.
La construction est réalisée par recombinaison homologue entre pTG3601
BglII et l'ADN viral préparé à partir du virus H5d1802 (Rice et Klessig, 1985, J.Virol.
56, 767-778). Les virus peuvent être produits dans une lignée de complementation appropriée
trans-complémentant la fonction DBP, par exemple la lignée,293 transfectée par un
vecteur permettant l'expression constitutive ou régulée du gène DBP.
H. Construction d'un vecteur adénoviral modifié dans la région E4
[0060] Dans un premier temps, on construit un vecteur dit "de remplacement" comprenant une
cassette d'expression du gène codant pour la protéine CFTR placée au sein de la région
adénovirale E1. Ce vecteur désigné pTG8585 contient les éléments suivants, tous décrits
dans la littérature :
- l'ITR 5' Ad5 (positions 1 à 458),
- le promoteur MLP Ad2,
- le cDNA CFTR humain,
- le signal de polyadenylation du gène de la β-globine de lapin,
- le LTR 3' du virus RSV (Rous Sarcoma virus),
- les séquences adénovirales codant pour la protéine gp 19 (positions 28731 à 29217
de l'Ad5), et
- la partie 3' de la région E1B (position 3329 à 6241).
[0061] En parallèle, les séquences adénovirales recouvrant les régions E3 et E4 sont sous-clonées
dans le vecteur p poly Il et déletées par les techniques classiques de biologie moléculaire.
On élimine les séquences E3 (positions 28592 à 30470) par digestion
XbaI et les séquences E4 (positions 32994 à 34998). Le génome adénoviral ainsi modifié
est reconstituté par recombinaison homologue entre un fragment de remplacement portant
ces modifications isolé du vecteur précédent et pTG3603 digéré par
SpeI. On obtient pTG8595 portant un génome adénoviral recombinant (gène Lac Z à la place
de la région E1) et défectif pour les fonctions E3 et E4.
[0062] Les cassettes d'expression des gènes CFTR et gp19 indiquées ci-dessus sont introduites
dans pTG8595 en remplacement du géne Lac Z par co-transformation des cellules BJ5183
par le fragment
PacI
- BstEII isolé de pTG8585 et le vecteur pTG8595 linéarisé par
ClaI. On génère pTG4652 (Figure 4) qui peut être propagé dans une lignée cellulaire complémentant
les fonctions E1 et E4 défectives telles que décrites dans la demande internationale
WO94/28152.
[0063] Les particules virales sont amplifiées, les cellules lysées et les extraits cellulaires
totaux sont analysés pour l'expression du gène CFTR par Western blot (gel SDS-PAGE
8 %). Les filtres sont incubés en présence d'une dilution au 1/5000 de l'anticorps
monoclonal MAB 1104 dirigé contre un peptide synthétique correspondant aux acides
aminés 722 à 734 de la protéine CFTR humaine. La détection est réalisée par la méthode
ECL (Enhanced ChemiLuminescence ; kit Amersham). On observe dans les extraits de cellules
infectées par AdTG4652 une bande de forte intensité et assez diffuse correspondant
à un produit de poids moléculaire élevé comigrant avec un témoin CFTR. Cette bande
n'est pas présente dans les extraits issus du virus parental pTG8595 qui ne contient
pas la cassette d'expression CFTR.
EXEMPLE 2 : Construction d'un vecteur viral recombinant dérivé de l'Adénovirus canin 2 (CAV2)
sous forme d'un plasmide bactérien
A. Clonage du génome de CAV2 dans p poly II
[0064] Le génome de CAV 2 est cloné dans ppolyII SfiI-NotI 14 (Lathe et al., 1987,
supra) et modifié pour générer des vecteurs recombinants en utilisant les sites adéquats
suivant les mêmes procédés que ceux utilisés dans le cas de la manipulation d'Ad5.
Les extrémités gauche (nucléotides 1 à 810 suivant la numérotation de la séquence
D04368 de Genebank) et droite (nucléotides -27600 à la fin) sont synthétisées par
PCR entre les couples d'amorces oligonucléotidiques oTG6974 (SEQ ID NO: 8) et oTG6975
(SEQ ID NO: 9) et oTG6976 (SEQ ID NO: 10) et oTG6974, respectivement. Elles sont assemblées
par l'intermédiaire du site
PstI introduit lors de la PCR à la suite des séquences virales, dans le cas de l'extrémité
gauche, et cartographié à approximativement 1200 pb de la fin du genome, dans le cas
de l'extémité droite. Des bactéries compétentes BJ5183 sont co-transformées avec le
plasmide ainsi obtenu linéarisé par
PstI et l'ADN de CAV2. L'introduction des séquences virales manquantes (nucléotides 811
à 27600) est réalisée par recombinaison homologue. Le génome de CAV2 porté par le
piasmide résultant est excisé par l'intermédiaire des sites
NotI introduits lors de la PCR puis transfecté dans une monocouche de cellules MDCK (ATCC
CCL34). Les étapes suivantes sont décrites dans l'exemple 1.
B. Construction d'un vecteur adénoviral recombinant d'origine canine
[0065] L'ADN génomique de virus CAV2 (souche Toronto A 26/61 ; ATCC VR-800) est préparé
par la technique classique (amplification sur lignée rénale de chien MDCK GHK ...,
lyse des cellules, purification des virus par centrifugation sur chlorure de césium,
traitement à la protéinase k et enfin extraction au phénol / chloroforme). Le génome
CAV2, qui a une longueur de 31 kpb est introduit dans un vecteur plasmidique par recombinaison
homologue. Pour ce faire, on isole les extrémités gauche et droite du génome CAV2
par PCR et digestion enzymatique en incorporant un site
NotI immédiatement au-delà des ITRs 5' et 3'. Le vecteur pTG4457 est obtenu par introduction
dans p poly II de la partie 5' du génome viral jusqu'au site
BstBI (position 870) suivie de la partie 3' à partir du site
SalI (position 27800). Le génome complet peut être reconstitué par cotransformation entre
l'ADN génomique (100 à 500 ng) et pTG4457 digéré par
BstBI (10 à 100 ng). Le génome viral peut être excisé du vecteur précèdent pTG5406 par
digestion
NotI. On vérifie que l'ADN est infectieux par transfection de 1 à 5 µg dans les cellules
de chien MDCK ou GHK. On observe la production de plages.
[0066] Le vecteur recombinant est obtenu de la façon suivante :
[0067] L'extrémité gauche du CAV2 est sous clonée et modifiée de manière à déleter les séquences
codantes E1A en totalité et E1B partiellement Ceci est effectué par digestion
NarI puis réintroduction d'un fragment amplifié par PCR recouvrant la région d'encapsidation,
la région promotrice E1A et le site d'initiation de la transcription Les amorces sont
conçues de manière a intégrer également un site de restriction unique
XbaI
. On obtient pTG5407 dans lequel on introduit au niveau du site
XbaI le gène CAT ou Lac Z (pTG5408). Ce dernier est digéré par
XhoI et on insère la partie 3' du génome viral sous forme d'un fragment
SalI (position 27800 à la fin de l'ITR 3'). Le vecteur pTG5409 ainsi obtenu est linéarisé
par
SalI et cotransformé dans
E.coli BJ5183 avec le génome CAV-2 digéré par
SwaI. On obtient un vecteur adénoviral d'origine canine portant le gène reporteur CAT
à la place de la région E1.
LISTE DE SEQUENCES
[0068]
(1) INFORMATION GENERALE:
(i) DEPOSANT:
(A) NOM: Transgene S.A.
(B) RUE: 11 rue de Molsheim
(C) VILLE: Strasbourg
(E) PAYS: France
(F) CODE POSTAL: 67082
(G) TELEPHONE: (33) 88 27 91 00
(H) TELECOPIE: (33) 88 22 58 07
(ii) TITRE DE L' INVENTION: Nouveau procède de préparation d'un vecteur viral
(iii) NOMBRE DE SEQUENCES: 10
(iv) FORME LISIBLE PAR ORDINATEUR:
(A) TYPE DE SUPPORT: Tape
(B) ORDINATEUR: I3M PC compatible
(C) SYSTEME D' EXPLOITATION: PC-DOS/MS-DOS
(D) LOGICIEL: PatentIn Release #1.0, Version #1.25 (OEB)
(2) INFORMATION POUR LA SEQ ID NO: 1:
(i) CARACTERISTIQUES DE LA SEQUENCE:
(A) LONGUEUR: 38 paires de bases
(B) TYPE: acide nucléique
(C) NOMBRE DE BRINS: simple
(D) CONFIGURATION: linéaire
(ii) TYPE DE MOLECULE: ADN (génomique)
(iii) HYPOTHETIQUE: NON
(iii) ANTI-SENS : NON
(vi) ORIGINE :
(A) ORGANISME: adenovirus humain
(B) SOUCHE: serotype 5
(C) INDIVIDUEL ISOLE: oligonucleotide de synthèse OTG6597
(xi) DESCRIPTION DE LA SEQUENCE: SEQ ID NO: 1:

(2) INFORMATION POUR LA SEQ ID NO: 2:
(i) CARACTERISTIQUES DE LA SEQUENCE:
(A) LONGUEUR: 35 paires de bases
(B) TYPE: acide nucléique
(C) NOMBRE DE BRINS: simple
(D) CONFIGURATION: linéaire
(ii) TYPE DE MOLECULE: ADN (génomique)
(iii) HYPOTHETIQUE: NON
(iii) ANTI-SENS: OUI
(vi) ORIGINE:
(A) ORGANISME: adenovirus humain
(B) SOUCHE: serotype 5
(C) INDIVIDUEL ISOLE: oligonucleotide de synthese OTG6598
(xi) DESCRIPTION DE LA SEQUENCE: SEQ ID NO: 2:

(2) INFORMATION POUR LA SEQ ID NO: 3:
(i) CARACTERISTIQUES DE LA SEQUENCE:
(A) LONGUEUR: 35 paires de bases
(B) TYPE: acide nucléique
(C) NOMBRE DE BRINS: simple
(D) CONFIGURATION: linéaire
(ii) TYPE DE MOLECULE: ADN (génomique)
(iii) HYPOTHETIQUE: NON
(iii) ANTI-SENS: NON
(vi) ORIGINE:
(A) ORGANISME: aàenovirus humain
(B) SOUCHE: serotype 5
(C) INDIVIDUEL ISOLE: oligonucleotide de synthese OTG6599
(xi) DESCRIPTION DE LA SEQUENCE: SEQ ID NO: 3:

(2) INFORMATION POUR LA SEQ ID NO: 4:
(i) CARACTERISTIQUES DE LA SEQUENCE:
(A) LONGUEUR: 47 paires de bases
(B) TYPE: acide nucléique
(C) NOMBRE DE BRINS: simple
(D) CONFIGURATION. linéaire
(ii) TYPE DE MOLECULE: ADN (génomique)
(iii) HYPOTHETIQUE: NON
(iii) ANTI-SENS: NON
(vi) ORIGINE:
(A) ORGANISME: Rous sarcoma virus
(C) INDIVIDUEL ISOLE: oligonucleotide de synthese OTG5892
(xi) DESCRIPTION DE LA SEQUENCE: SEQ ID NO: 4:

(2) INFORMATION POUR LA SEQ ID NO: 5:
(i) CARACTERISTIQUES DE LA SEQUENCE:
(A) LONGUEUR: 47 paires de bases
(B) TYPE: acide nucléique
(C) NOMBRE DE BRINS: simple
(D) CONFIGURATION: linéaire
(ii) TYPE DE MOLECULE: ADN (génomique)
(iii) HYPOTHETIQUE: NON
(iii) ANTI-SENS: OUI
(vi) ORIGINE:
(A) ORGANISME: Rous sarcoma virus
(C) INDIVIDUEL ISOLE: oligonucleotide de synthese OTG5893
(xi) DESCRIPTION DE LA SEQUENCE: SEQ ID NO: 5:

(2) INFORMATION POUR LA SEQ ID NO: 6:
(i) CARACTERISTIQUES DE LA SEQUENCE:
(A) LONGUEUR: 25 paires de bases
(B) TYPE: acide nucléique
(C) NOMBRE DE BRINS: simple
(D) CONFIGURATION: linéaire
(ii) TYPE DE MOLECULE: ADN (génomique)
(iii) HYPOTHETIQUE: NON
(iii) ANTI-SENS: NON
(vi) ORIGINE:
(A) ORGANISME: adenovirus humain
(B) SOUCHE: serotype 5
(C) INDIVIDUEL ISOLE: oligonucleotiàe de synthese OTG5455
(xi) DESCRIPTION DE LA SEQUENCE: SEQ ID NO: 6:

(2) INFORMATION POUR LA SEQ ID NO: 7:
(i) CARACTERISTIQUES DE LA SEQUENCE:
(A) LONGUEUR: 28 paires de bases
(B) TYPE: acide nucléique
(C) NOMBRE DE BRINS: simple
(D) CONFIGURATION: linéaire
(ii) TYPE DE MOLECULE: ADN (génomique)
(iii) HYPOTHETIQUE: NON
(iii) ANTI-SENS: OUI
(vi) ORIGINE:
(A) ORGANISME: adenovirus humain
(B) SOUCHE: serotype 5
(C) INDIVIDUEL ISOLE: oligonucleotide de synthèse OTG5456
(xi) DESCRIPTION DE LA SEQUENCE: SEQ ID NO: 7:

(2) INFORMATION POUR LA SEQ ID NO: 8:
(i) CARACTERISTIQUES DE LA SEQUENCE:
(A) LONGUEUR: 36 paires de bases
(B) TYPE: acide nucléique
(C) NOMBRE DE BRINS: simple
(D) CONFIGURATION: linéaire
(ii) TYPE DE MOLECULE: ADN (génomique)
(iii) HYPOTHETIQUE: NON
(iii) ANTI-SENS: NON
(vi) ORIGINE:
(A) ORGANISME: adenovirus canin
(B) SOUCHE: CAV-2
(C) INDIVIDUEL ISOLE: oligonucleotide de synthèse OTG6974
(xi) DESCRIPTION DE LA SEQUENCE: SEQ ID NO: S:

(2) INFORMATION POUR LA SEQ ID NO: 9:
(i) CARACTERISTIQUES DE LA SEQUENCE:
(A) LONGUEUR: 29 paires de bases
(B) TYPE: acide nucléique
(C) NOMBRE DE BRINS : simple
(D) CONFIGURATION: linéaire
(ii) TYPE DE MOLECULE: ADN (génomique)
(iii) HYPOTHETIQUE: NON
(iii) ANTI-SENS: OUI
(vi) ORIGINE:
(A) ORGANISME: adenovirus canin
(B) SOUCHE: CAV-2
(C) INDIVIDUEL ISOLE: oligonucleotide de synthese OTG6975
(xi) DESCRIPTION DE LA SEQUENCE: SEQ ID NO: 9:

(2) INFORMATION POUR LA SEQ ID NO: 10:
(i) CARACTERISTIQUES DE LA SEQUENCE:
(A) LONGUEUR: 27 paires de bases
(B) TYPE: acide nucléique
(C) NOMBRE DE BRINS: simple
(D) CONFIGURATION: linéaire
(ii) TYPE DE MOLECULE: ADN (génomique)
(iii) HYPOTHETIQUE: NON
(iii) ANTI-SENS: NON
(vi) ORIGINE:
(A) ORGANISME: adenovirus canin
(B) SOUCHE: CAV-2
(C) INDIVIDUEL ISOLE: oligonucleotide de synthese OTG6976
(xi) DESCRIPTION DE LA SEQUENCE: SEQ ID NO: 10:

1. Verfahren zur Herstellung eines rekombinanten viralen Vektors von mindestens 20 kb
in einer prokaryotischen Zelle, wobei der Vektor von einem Stammvirus abgeleitet wird,
in dessen Genom durch intermolekulare Rekombination zwischen
(i) einem ersten DNA-Fragment, welches das gesamte oder einen Teil des Genoms des
Stammvirus umfasst, und (ii) einem zweiten DNA-Fragment, welches eine exogene DNA-Sequenz,
die von den zu (i) homologen, flankierenden Sequenzen A und B eingerahmt wird, umfasst,
eine exogene DNA-Sequenz eingefügt wird, dadurch gekennzeichnet, dass die prokaryotische Zelle von einem Escherichia coli recBC sbcBC-Stamm abgeleitet ist.
2. Verfahren gemäß Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass es sich bei dem Stammvirus um ein Adenovirus, Retrovirus, ein mit dem Adenovirus
verwandtes Virus, ein Pockenvirus oder ein Herpesvirus handelt.
3. Verfahren gemäß Anspruch 2, dadurch gekennzeichnet, dass es sich bei dem Stammvirus um ein menschliches, ein Hunde-, Vogel-, Rinder-, Maus-,
Schafs-, Schweine- oder Affenadenovirus oder ein hybrides Adenovirus handelt.
4. Verfahren gemäß Anspruch 3, dadurch gekennzeichnet, dass das Stammvirus ein Hundevirus des CAV-2-Typs ist.
5. Verfahren gemäß Anspruch 3, dadurch gekennzeichnet, dass das Stammvirus ein humanes Adenovirus des Serotyps C ist.
6. Verfahren gemäß Anspruch 5, dadurch gekennzeichnet, dass das Stammvirus ein humanes Adenovirus des Typs 5 ist.
7. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 6, dadurch gekennzeichnet, dass die exogene DNA-Sequenz für ein Polypeptid von therapeutischem Interesse aus der
Gruppe der Koagulationsfaktoren, Wachstumshormone, Zytokine, Lymphokine, tumorsuppressiven
Polypeptide, zellulären Rezeptoren, zellulären Rezeptorliganden, Proteaseinhibitoren,
Antikörper, Toxine, Immunotoxine, Dystrophine oder Polypeptide, die in die zellulären
Ionenkanäle eingreifen, wie das CFTR-Protein, kodiert.
8. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 7, dadurch gekennzeichnet, dass die homologen, flankierenden Sequenzen A und B eine Länge von 10 bp bis 10 kb, vorteilhafterweise
von 20 bp bis 5 kb, bevorzugt von 30 bp bis 2 kb, und besonders bevorzugt von 40 bp
bis 1 kb, aufweisen.
9. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 8, dadurch gekennzeichnet, dass das erste DNA-Fragment auf Höhe des Insertionsbereichs der exogenen Sequenz linearisiert
ist.
10. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 9 zur Herstellung eines rekombinanten viralen
Vektors, der für die Replikation defektiv ist.
11. Verfahren gemäß Anspruch 10 zur Herstellung eines rekombinanten adenoviralen Vektors,
dem die gesamte oder ein Teil wenigstens eines für die Replikation essentiellen Bereichs
E1, E2 und/oder E4 fehlt.
12. Verfahren gemäß Anspruch 11, dadurch gekennzeichnet, dass dem rekombinanten adenoviralen Vektor außerdem ein Teil oder der gesamte Bereich
E3 fehlt.
13. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 12 zur Herstellung eines rekombinanten viralen
Vektors von wenigstens 30 kb.
14. Verfahren nach den Ansprüchen 1 bis 13 durch intermolekulare Rekombination zwischen
(i) einem ersten DNA-Fragment, welches das gesamte oder einen Teil des Genoms des
Stammvirus umfasst, (ii) einem zweiten DNA-Fragment, welches einen ersten Teil der
DNA-Sequenz von Interesse, welche an ihrem 5'-Ende mit der flankierenden Sequenz A
versehen ist, enthält, und (iii) einem dritten DNA-Fragment, welches einen zweiten
Teil der DNA-Sequenz von Interesse, welche an ihrem 3'-Ende mit der flankierenden
Sequenz B versehen ist, enthält, wobei die zweiten und dritten DNA-Fragmente an ihren
jeweiligen 3'- und 5'-Enden eine homologe Sequenz aufweisen.
15. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 14 zum Einführen einer Modifikation durch
Deletion, Mutation und/oder Substitution eines oder mehrerer Nukleotide oder einer
exogenen DNA-Sequenz in ein virales Genom.
16. Verwendung eines E. coli recBC sbcBC-Stammes zur Klonierung von DNA-Fragmenten in einen Vektor gemäß Anspruch
1 durch intermolekulare homologe Rekombination.