[0001] La présente invention a trait à un thermostat à sonde destiné par exemple à la régulation
de la température de l'eau contenue à l'intérieur d'un chauffe-eau électrique.
[0002] Les thermostats sont des dispositifs de commande thermo-sensibles à action cyclique
destinés à maintenir la température entre deux valeurs particulières dans des conditions
de fonctionnement normal et dans lequel un réglage par l'utilisateur peut être prévu.
[0003] Les thermostats à sonde sont des systèmes électro-mécaniques de régulation de la
température comprenant d'une part un tube métallique à fort coefficient de dilatation
(cuivre, laiton) à l'intérieur duquel est placée une tige de métal à faible coefficient
de dilation (invar) et d'autre part un contact électrique commandant le courant à
envoyer dans la résistance de chauffage et actionné grâce à la dilatation différentielle
des deux métaux constituant la sonde.
[0004] Les thermostats à sonde connus destinés aux chauffe-eau électriques fonctionnant
sous pression comportent généralement un dispositif de sécurité permettant de couper
l'alimentation électrique destinée au chauffage de l'enceinte dans laquelle est disposée
la sonde en cas d'élévation intempestive de la température à l'intérieur de cette
enceinte.
[0005] On connaît des thermostats de ce genre qui sont décrits par exemple dans le brevet
d'invention 2 579 013 appartenant à la Demanderesse et qui comprennent plus particulièrement
une rondelle cloquante qui se déforme sous l'action d'une température déterminée en
vue d'actionner un coulisseau dont le déplacement provoque la coupure du circuit de
chauffage de l'enceinte dans laquelle est disposée la sonde du thermostat.
[0006] Ce genre de thermostat transmet la chaleur de l'eau contenue dans l'enceinte par
conduction à l'embase métallique du corps de ce dernier où est logée la rondelle cloquante.
Cette dernière doit être prévue pour se déformer lorsque la température, en bout de
sonde, à l'intérieur d'un chauffe-eau, atteint un seuil critique en vue de couper
les circuits électriques.
[0007] Pour obtenir un parfait fonctionnement, il faut prévoir une rondelle cloquante qui
se déforme à une température bien inférieure à celle du seuil critique du fait de
la distance séparant le bout de sonde et l'embase du thermostat fixée contre l'enceinte.
[0008] Les perfectionnements qui font l'objet de la présente invention visent à permettre
la réalisation d'un dispositif de sécurité agissant en bout de la sonde, donc au coeur
du système à réguler.
[0009] A cet effet, le thermostat suivant la présente invention comporte à proximité de
l'extrémité libre de la sonde et entre le tube et la tige un dispositif de sécurité
constitué d'un ressort réalisé en alliage à mémoire de forme qui agit par l'intermédiaire
d'une entretoise sur un coulisseau dont le déplacement provoque l'ouverture des rupteurs
électrique lors d'une élévation intempestive de la température à l'intérieur de l'enceinte
dans laquelle est plongée ladite sonde.
[0010] Le dessin annexé, donné à titre d'exemple, permettra de mieux comprendre l'invention,
les caractéristiques qu'elle présente et les avantages qu'elle est susceptible de
procurer :
[0011] Fig. 1 est une vue en perspective éclatée illustrant le dispositif de sécurité suivant
la présente invention.
[0012] Fig. 2 est une coupe représentant un thermostat à sonde muni du dispositif de sécurité
en position de fonctionnement.
[0013] Fig. 3 est une coupe semblable à celle de fig. 2, mais illustrant les rupteurs électriques
ouverts du fait de la dilatation du dispositif de sécurité lors d'une augmentation
intempestive de la température.
[0014] On a réprésenté en fig. 1 à 3 un thermostat à sonde 1 comportant un socle 2 réalisé
en matière plastique et qui porte d'une part le mécanisme de commande du circuit d'alimentation
d'un système de chauffage et d'autre part une sonde métallique 3.
[0015] La sonde 3 comporte un tube 3
a à fort coefficient de dilatation qui est assujetti à une cuvette métallique 3
b comprenant deux pattes diametralement opposées 3
c et 3
d qui viennent se loger respectivement dans des fentes 2
a et 2
b ménagées dans le socle 2.
[0016] La patte 3
c comporte un prolongement vertical 3
e dont la base est adjacente à deux ailes 3
f et 3
g orientées dans le même sens que le prolongement 3
e. Les ailes 3
f et 3
g sont aplaties à l'intérieur de la fente 2
a de manière à retenir axialement la cuvette 3
b par rapport au socle 2.
[0017] De même, la patte 3
d comprend deux ergots parallèles 3
h et 3
i séparés par une saignée centrale 3
i pour permettre le rabattement desdits ergots à l'intérieur de la fente 2
b pour constituer la deuxième fixation de la cuvette 3
b par rapport au socle 2.
[0018] A l'intérieur du tube 3
a est placée une tige de métal 4 à faible coefficient de dilatation dont l'une des
extrémités est sertie au tube 3
a, tandis que l'autre extrémité coopère avec un organe de réglage 5. On observe également
que le prolongement 3
e de la patte 3
c dépasse au-dessus du socle 2 pour servir d'articulation à l'une des extrémités d'un
levier amplificateur isolant 6
a d'un contact électrique 6 qui est actioné par la tige 4 lors des variations de températures
régnant à l'intérieur de l'enceinte dans laquelle est disposée la sonde 3.
[0019] Cette dernière comporte à son extrémité libre et entre le tube 3
a et la tige 4 un dispositif de sécurité 7. Le dispositif est constitué d'un ressort
7
a réalisé dans un alliage à mémoire de forme qui est traversé par la tige 4. Le ressort
7
a vient prendre appui sur une rondelle 7
b elle-même traversée par la tige 4 et qui est disposée à proximité du sertissage du
tube 3a avec la tige 4. Il peut être prévu en variante que le ressort 7
a vienne prendre appui directement contre la partie conique 3
k du tube 3
a sans que cela intervienne dans le bon fonctionnement du dispositif de sécurité 7.
[0020] Une entretoise cylindrique 7
c est introduite dans la partie restante de la sonde 3 entre le tube 3
a et la tige métallique 4. L'entretoise 7
c est d'une longueur légèrement supérieure à celle du tube 3
a pour venir déboucher dans l'espace délimité par la cuvette 3
b. L'entretoise 7
c est en appui contre le ressort 7
a et reste libre dans ses déplacements verticaux à l'intérieur de la sonde 3.
[0021] Au-dessus de l'entretoise 7
c se trouve un coulisseau 8 en matière isolante telle que du plastique, traversé par
la tige 4 et qui peut se déplacer en va-et-vient de manière verticale à l'intérieur
d'une ouverture appropriée 2
c ménagée dans le socle 2. Le coulisseau 8 comporte une partie centrale 8
a qui se prolonge par deux ailes 8
b, 8
c diamétralement opposées et solidaires chacune d'une butée 8
d, 8
e s'étendant verticalement et parallèlement à l'axe de déplacement du coulisseau 8.
[0022] L'une des ailes et plus particulièrement celle référencée 8
c comporte à proximité de la butée 8
e un doigt de réarmement 8
f qui se dirige en direction de l'extérieur du boîtier 9 représenté en traits mixtes
(fig. 2 et 3).
[0023] Au-dessus des butées 8
d et 8
e sont disposées des lames élastiques et métalliques 10
a et 11
a, appartenant respectivement aux rupteurs de sécurité 10 et 11 du thermostat 1. Chaque
rupteur de sécurité 10 et 11 est monté sur les phases d'alimentation en courant électrique
de la résistance d'un chauffe-eau ou d'un appareil analogue, non représenté.
[0024] Les extrémités des lames élastiques 10
a et 11
a portent un contact mobile 10
b et 11
b propre à coopérer avec un contact fixe 10
c et 11
c solidaire des bornes de connexion 12 dont une seule est réprésentée en fig. 2 et
3.
[0025] Le fonctionnement du thermostat 1 résulte des explications qui précèdent. On comprend
que le contact 6 est commandé par le levier amplificateur 6
a en fonction de la dilatation relative du tube 3
a par rapport à la tige 4. Le réglage du thermostat 1 s'effectue par le bouton 5.
[0026] Celui-ci peut porter un index se déplaçant en face d'une graduation prévue sur le
boîtier 9. Si pour une raison quelconque la température de l'installation vient à
s'élever anormalement, en dépassant celle du seuil thermique minimal du ressort 7
a, ce dernier se dilate pour déplacer verticalement en direction du haut l'entretoise
7
c à l'intérieur du tube 3
a. Le déplacement vers le haut de l'entretoise 7
c entraîne dans le même sens le coulisseau en matière plastique 8 qui, par l'intermédiaire
des butées 8
d et 8
e, soulève les lames élastiques 10
a et 11
a pour ouvrir les rupteurs de sécurité 10 et 11 assurant la coupure du courant dans
l'installation de chauffage.
[0027] Il suffit alors d'appuyer sur le doigt de réarmement 8
f pour contraindre le ressort 7
a dans sa position initiale pour que les rupteurs de sécurité 10 et 11 viennent en
contact. Le retour du ressort 7
a à sa position initiale ne peut être assuré que lorsque la température en bout de
sonde 3
a c'est à dire à l'intérieur du chauffe-eau est redescendue en dessous d'un seuil critique.
[0028] Le doigt de réarmement 8
f peut être supprimé pour éviter d'utiliser des thermostats ayant subi une élévation
de température intempestive.
1. Thermostat à sonde du genre comprenant un système électromécanique de régulation de
la température pourvu d'une sonde constitué d'un tube métallique à fort coefficient
de dilatation à l'intérieur duquel est placée une tige de métal à faible coefficient
de dilatation et au moins un rupteur électrique de sécurité commandant le courant
électrique employé dans la résistance de chauffage, caractérisé en ce que la sonde
(3) comporte à son extrémité libre et entre le tube (3a) et la tige (4) un dispositif de sécurité (7) constitué d'un ressort (7a) réalisé en alliage à mémoire de forme qui agit par l'intermédiaire d'une entretoise
(7c) sur un coulisseau (8) dont le déplacement provoque l'ouverture des rupteurs électriques
(10 et 11) lors d'une élévation de température dépassant celle du seuil thermique
minimal du ressort (7a).
2. Thermostat à sonde suivant la revendication 1, caractérisé en ce que le ressort (7a)
prend appui sur une rondelle percée (7b) disposée à proximité du sertissage permettant la fixation du tube (3a) avec la tige (4).
3. Thermostat à sonde suivant la revendication 1, caractérisé en ce que le ressort (7a) prend appui directement sur la partie conique (3k) du tube (3a), de la sonde (3).
4. Thermostat à sonde suivant la revendication 1, caractérisé en ce que l'entretoise
(7c) dépasse au-dessus de la cuvette (3b) pour venir en contact avec le coulisseau (8).
5. Thermostat à sonde suivant la revendication 1, caractérisé en ce que le coulisseau
(8) comporte une partie centrale (8a) solidaire de deux ailes (8b) et (8c) diamétralement opposées se prolongeant chacune par une butée verticale (8d) et (8e).
6. Thermostat à sonde suivant la revendication 5, caractérisé en ce que le coulisseau
(8) comporte sur son aile (8c) et à proximité de sa butée (8e) un doigt de réarmement (8f) s'étendant verticalement suivant l'axe de dépacement dudit coulisseau.