[0001] L'invention concerne un panneau vitré comportant un cadre dans lequel est installé
un vitrage isolant comportant deux ou plusieurs feuilles de matériaux transparents.
Les panneaux du type précédent sont destinés à constituer des vantaux fixes ou des
vantaux mobiles de fenêtre. Les cadres sont faits de matériaux divers : bois, métal
tel que l'aluminium, ou matières plastiques. Les vitrages sont faits le plus souvent
de verre silicosodo-calcique.
[0002] Le plus souvent, traditionnellement, les panneaux vitrés possèdent un cadre qui a
une section en forme de L, le vitrage, comme par exemple, un vitrage isolant venant
s'installer à l'intérieur du L par l'intermédiaire de cales à sa périphérie et de
produits d'étanchéité sur ses faces. Du côté du vitrage opposé au coin du L, la fixation
se fait à l'aide d'une baguette dite pareclose. Les panneaux vitrés du type précédent
ont ainsi des cadres dans lequel le vitrage vient s'insérer. Il est donc nécessaire
que l'épaisseur du cadre terminé avec sa pareclose soit nettement supérieure à l'épaisseur
du vitrage.
[0003] Lorsque le vitrage est un verre simple, de 2 ou 3 millimètres, l'épaisseur du cadre
reste raisonnable et correspond aux nécessités mécaniques pour que le vitrage puisse
résister aux sollicitations diverses comme celles du vent, ou aux chocs liés à l'ouverture
et la fermeture d'un ouvrant. Il en va différemment lorsque le vitrage est un vitrage
isolant et spécialement du type de ceux qui comportent une lame d'air de 12 mm ou
davantage puisqu'alors le vitrage atteint et dépasse des épaisseurs de l'ordre de
20 mm, ce qui nécessite d'augmenter très sensiblement l'épaisseur des cadres des panneaux
vitrés.
[0004] On a vu ainsi apparaître récemment des vitrages isolants à isolation thermique améliorée,
l'une des parois du vitrage isolant est recouverte intérieurement d'une couche mince
à basse émissivité et l'espace intercalaire, porté à 15 mm est rempli d'argon. Par
rapport à certains vitrages isolants de la première génération 4 (6) 4, on a là aussi
un accroissement important de l'épaisseur.
[0005] L'augmentation des épaisseurs des châssis nécessitée par l'accroissement proportionnel
des épaisseurs des vitrages a entraîné une augmentation des coûts. Par ailleurs, les
préoccupations concernant l'environnement poussent à limiter les quantités de matières
utilisées pour remplir une fonction donnée. Il serait très important - en particulier
avec le bois - de pouvoir revenir à des épaisseurs de châssis aussi faibles que possible.
En effet, les autres fonctions exigées de la fenêtre et que le châssis contribue à
remplir telles que tenue au vent, résistance mécanique, étanchéité pourraient l'être
avec des épaisseurs de châssis bien inférieures à celles qu'impose l'accroissement
d'épaisseurs des vitrages.
[0006] On connaît des techniques qui permettent d'associer mécaniquement et structurellement
un vitrage et des profilés qui constituent le cadre dans lequel il doit être inséré.
Dans le document US-4 134 238 on présente ainsi un vitrage équipé de cavaliers en
général métalliques, collés à sa périphérie sur les quatre côtés du vitrage dans lesquels
il est possible de venir visser différents éléments et en particulier des profilés,
notamment en aluminium, qui constituent le cadre d'une fenêtre ou d'un vantail de
fenêtre. Cette technique qui est particulièrement bien adaptée aux menuiseries métalliques
présente cependant quelques inconvénients. La technique de collage des cavaliers à
la périphérie du vitrage n'est pas très simple. C'est une opération qui nécessite
une reprise du vitrage isolant après sa fabrication et qui est coûteuse en main d'oeuvre.
Par ailleurs, il est nécessaire de prévoir les trous par où vont passer des vis qui
viennent fixer les profilés sur les chants du vitrage avec une grande précision de
manière à ce qu'il n'y ait pas de contraintes latérales qui s'exercent sur les cavaliers
lorsque l'on procède au vissage. Par ailleurs, la technique précédente nécessite de
cacher la partie des cavaliers qui se trouve sur la surface externe du vitrage. D'autre
part, traditionnellement, dans une fenêtre, l'ouvrant et le dormant sont ajustés l'un
à l'autre et les tolérances de fabrication sont rattrapées grâce au jeu qui existe
entre le vitrage et son châssis, des cales assurant l'immobilisation de l'un dans
l'autre. Avec la méthode proposée dans US 4 134 238 c'est entre le dormant et l'ouvrant
qu'il s'agissait de prévoir cet ajustement ce qui posait des problèmes délicats au
fabricant de châssis.
[0007] Le document EP-A-0 412 669 propose une technique qui permet de rattraper les jeux
existant entre un vitrage de dimensions données et un cadre constituant un châssis
de fenêtre de dimensions intérieures légèrement supérieures à celles du vitrage. Dans
ce document, on propose des cales ajustables constituées de deux parties à section
triangulaires qui forment à elles-deux une cale plate à faces parallèles mais qui
permettent, grâce au déplacement d'une partie par rapport à l'autre, de varier l'épaisseur
de la cale.
[0008] Dans EP-A-0 412 669, la conception des cales réglables en épaisseur ne permet pas
d'assurer la fixation latérale des vitrages dans le châssis en l'absence de tout maintien
extérieur dépassant des surfaces externes des vitrages. Il est nécessaire selon la
technique de EP-A-0 412 669, de prévoir des systèmes de maintien latéral qui accroissent
l'épaisseur hors tout de l'ensemble vitrage-profilés du cadre.
[0009] Le problème technique que l'invention se donne pour tâche de résoudre est de trouver
un système de fixation d'un vitrage dans une baie qui permette de diminuer sensiblement
l'épaisseur des châssis mais qui soit compatible avec les techniques de montage traditionnelles.
[0010] D'autre part, l'invention doit permettre d'obtenir toutes les caractéristiques du
panneau vitré nécessaires, telles que la tenue mécanique ou l'étanchéité du panneau.
Pour atteindre ce but, l'invention propose un panneau vitré comportant un vitrage
et des éléments de cadre fixés le long des côtés du vitrage de manière à limiter leurs
déplacements relatifs perpendiculairement au vitrage, dans lequel le vitrage est un
vitrage isolant et où le vitrage et les éléments de cadre sont associés mécaniquement
par l'insertion au moins locale entre deux vitres du vitrage isolant d'un organe lié
audits éléments de cadre.
[0011] Une telle disposition qui fixe le vitrage dans son plan permet de réaliser la liaison
vitrage et éléments de cadre, sans surépaisseur par rapport au vitrage et, ainsi,
de diminuer sensiblement l'épaisseur des cadres par rapport à l'art antérieur.
[0012] De préférence, les organes sont solidaires des éléments de cadre et notamment ils
ont la forme de baguettes et font partie intégrante desdits éléments qui sont assemblés
dans les angles.
[0013] Dans une première variante, le panneau vitré de l'invention est tel que les éléments
de cadre constituent un cadre assemblé où les organes ont la forme de baguettes insérées
entre les vitres et où les organes sont associés mécaniquement audits éléments ; de
préférence l'interface entre les baguettes et au moins l'une des vitres est équipée
d'un moyen d'étanchéité et notamment d'un joint souple ; de même, il est prévu que
des pièces de quincaillerie telles que pentures, paumelles, serrures soient associées
mécaniquement à l'intercalaire rigide du vitrage isolant. Eventuellement, c'est la
baguette elle-même, solidaire des éléments du cadre qui constitue l'intercalaire rigide
du vitrage isolant, alors les vitres sont collées sur la baguette. Dans un exemple
de réalisation, l'une des vitres, et de préférence, celle destinée à être placée du
côté extérieur, est de dimensions supérieures à l'autre et notamment elle recouvre
au moins un élément de cadre.
[0014] Dans une seconde variante de l'invention, le panneau vitré est tel que l'organe inséré
entre deux vitres du vitrage isolant appartient à une pièce mécanique intermédiaire
et que les éléments de cadre constituent un cadre assemblé.
[0015] De préférence, la pièce mécanique est fixée par collage grâce à un organe qui pénètre
entre les vitres du vitrage isolant et, c'est la colle du vitrage isolant elle-même
qui assure la fixation par collage de la pièce mécanique.
[0016] Avantageusement, dans cette seconde variante, la pièce mécanique intermédiaire comporte
un élément déformable pour, après mise en place du vitrage dans le cadre, le bloquer
perpendiculairement à sa surface et, de préférence après sa déformation et sa mise
en place en position de blocage du vitrage, l'élément déformable ne peut plus quitter
cette position. Ce système de blocage des pièces mécaniques intermédiaires, collées
ou au moins liées au vitrage, permet de fixer le vitrage dans son plan d'une manière
très simple. Selon une première variante, le cadre possède une huisserie équipée d'au
moins une rainure et alors, l'élément déformable est une patte qui s'insère dans la
rainure. L'autre variante, dans laquelle le cadre possède une huisserie équipée d'au
moins une nervure et où l'élément déformable est une patte qui, en position de blocage,
enserre ladite nervure fonctionne exactement selon le même principe. Avantageusement,
la pièce mécanique intermédiaire a une dimension réglable dans la direction du plan
du vitrage. Pour réaliser ce réglage, on propose que la pièce mécanique comporte deux
parties prismatiques comportant chacune un plan incliné en contact avec celui de l'autre
partie, et que le déplacement d'un plan incliné par rapport à l'autre modifie la dimension
de la pièce mécanique dans le plan du vitrage. Pour éviter tout déréglage, l'invention
prévoit que les plans inclinés comportent des gradins dont la forme est telle que
le déplacement d'un plan en contact avec l'autre n'autorise que l'accroissement de
la dimension de la pièce mécanique dans le plan de vitrage.
[0017] On voit qu'ainsi l'invention résout parfaitement le problème technique posé.
[0018] La description et les figures qui suivent permettront de comprendre l'invention et
d'en saisir tous les avantages.
- La figure 1 représente un panneau vitré, équipé d'un vitrage isolant traditionnel,
- la figure 2 et la figure 3 montrent des variantes de l'invention avec une baguette insérée entre les deux vitres
du vitrage isolant,
- la figure 4 montre un système dissymétrique avec une vitre de dimension plus grande que l'autre,
- la figure 5 montre une pièce mécanique intermédiaire entre le vitrage et le cadre selon l'invention,
- la figure 6 la même pièce installée sous un vitrage isolant dans une huisserie en bois,
- sur les figures 7 et 8, on a représenté les deux parties prismatiques d'une pièce de liaison dont la dimension
est réglable dans la direction du plan du vitrage,
- la figure 9 montre, elle, une variante de la pièce de liaison adaptée à un profilé comportant
des nervures.
[0019] La
figure 1 représente un cadre de fenêtre traditionnel, en bois dans lequel est installé un
vitrage double. On voit en 1 le cadre support qui a une section en L, en 2 le vitrage
isolant avec ses vitres 3. Le vitrage est posé sur la partie horizontale du L, en
général par l'intermédiaire de cales non représentées. Il est maintenu latéralement
d'une part par la partie verticale du L et d'autre part, par une pareclose 7 fixée
rigidement à la partie horizontale du L. Le vitrage isolant est réalisé à l'aide de
deux éléments, d'une part un cadre intercalaire rigide, notamment métallique 5 rempli
de desséchant dont la fonction est de maintenir écartées les deux vitres et d'autre
part, une colle 6 qui assure à la fois la tenue mécanique et l'étanchéité à l'eau
liquide.
[0020] Pour réaliser l'étanchéité entre l'intérieur et l'extérieur du local, on voit en
4 un mastic qui empêche la pénétration de l'eau. En général, le cadre métallique 5
est séparé des surfaces internes des vitres par l'interposition d'un joint butyl qui
participe également, avec le joint en élastomère 6, à l'étanchéité du vitrage isolant.
[0021] La
figure 2 montre la coupe d'une variante d'un panneau vitré selon l'invention. On voit cette
fois-ci que l'intercalaire métallique du vitrage isolant a été reportée vers l'intérieur
du vitrage. Le décalage est de l'ordre de quelques millimètres, compris en général
entre 2 et 6 mm. Sur la figure, l'élément de cadre 8 selon l'invention comporte en
9 une baguette intégrée qui pénètre entre les deux vitres du vitrage isolant. Elle
constitue avec l'élément de cadre 8 un ensemble structurellement lié. La fonction
première de cette baguette 9 est d'assurer la liaison mécanique latérale entre le
vitrage isolant et l'élément de cadre 8. Pour exercer cette fonction, il n'est pas
nécessaire que la baguette 9 soit continue, elle peut être interrompue en certains
endroits. Entre les faces latérales de la baguette 9 et les surfaces internes des
vitres 3 on prévoit, lorsque la baguette est continue, un ou deux systèmes d'étanchéité,
soit avec des systèmes élastomères qui sont pressés entre les deux surfaces, soit
avec des systèmes de mastic qui restent plastiques, du type butyl, et qui adhèrent
aux surfaces. Lorsque la baguette 9 est discontinue, un système d'étanchéité indépendant
est prévu, il s'agit par exemple d'une baguette analogue à la baguette 7 de la
figure 1 mais qui, à la différence de celle-ci, ne joue aucun rôle de maintien latéral du
vitrage isolant. Il s'agit simplement d'assurer le maintien du mastic 4 en place et
son épaisseur est réduite à un minimum.
[0022] En partie basse de l'élément de cadre 8 qui est ici représenté droit, se trouvent
habituellement les systèmes qui permettent de rendre étanche la liaison entre l'élément
de cadre 8 et le dormant s'il s'agit d'un panneau vitré ouvrant ou entre le panneau
vitré et la structure qui l'encadre lorsqu'il s'agit d'un élément fixe. L'homme du
métier connaît ces systèmes et sait les réaliser.
[0023] Avec le dispositif représenté
figure 2 on doit construire le châssis autour du vitrage, c'est-à-dire que dans le cas d'un
vitrage rectangulaire, on va équiper les quatre côtés du vitrage d'éléments de cadre
analogues à l'élément 8, ces éléments de cadre ont été préparés à leurs extrémités
avec des systèmes d'assemblage d'angle par exemple du type tenon et mortaise, dans
le cas du bois, de manière à pouvoir être assemblés dans les angles après avoir été
posés à la périphérie du vitrage.
[0024] En revanche, le système représenté
figure 3 se rapproche beaucoup plus des systèmes de montage de vitrages isolants traditionnels.
Ici, l'élément de cadre est en deux parties : d'une part, un élément de cadre proprement
dit 11, et d'autre part une baguette séparée 12. Il est possible de procéder à l'assemblage
des éléments analogues à l'élément 11 qui constitueront un châssis, semblable aux
châssis traditionnels, dans l'atelier de menuiserie, et c'est seulement au moment
de la pose du vitrage dans ce cadre que les baguettes 12 vont être introduites puis
finalement fixées aux éléments de cadre 11 à l'aide de fixations telles que des vis
13.
[0025] Dans le cas d'un vitrage rectangulaire, lorsque les quatre baguettes ont été introduites
dans les logements prévus à la périphérie du vitrage, on peut introduire l'ensemble
du vitrage équipé de ses quatre baguettes à l'intérieur du cadre constitué par les
éléments de cadre 11 assemblés dans les coins. Cette technique de montage est ainsi
peu différente de la technique habituelle schématisée
figure 1.
[0026] Dans le cadre de l'invention, on peut utiliser comme matériaux pour réaliser l'élément
de cadre et les baguettes, des matériaux habituellement utilisés pour réaliser des
encadrements de fenêtre, tels que le bois, le plastique, le métal et spécialement
l'aluminium ou tout autre matériau qui peut remplir cette fonction.
[0027] Dans une variante de l'invention non représentée, l'élément de cadre et sa baguette
faits de préférence en une seule pièce, sont constitués d'un matériau susceptible
de constituer le cadre intercalaire 5 de la
figure 2. Dans ce cas, c'est la baguette elle-même introduite à la périphérie du double vitrage
qui constitue le cadre intercalaire du vitrage isolant si bien que dans ce cas les
étanchéités du vitrage isolant, c'est-à-dire celles entre les vitres et le cadre intercalaire
d'une part et les étanchéité du vantail de la fenêtre entre le vitrage et son châssis
de l'autre, seront réalisées en une seule opération.
[0028] La description à laquelle on vient de procéder a été faite avec un vitrage isolant
constitué de deux vitres, un double vitrage. L'invention n'est pas limitée à deux
vitres mais elle concerne également tout vitrage multiple. Il suffit pour être dans
le cadre de cette première variante de l'invention qu'une baguette soit introduite
entre au moins deux vitres du vitrage isolant multiple.
[0029] Sur la
figure 4 on a représenté une variante du système de l'invention. On voit en 14 un élément
de cadre d'une forme particulière dont il sera question plus loin, en 15, la baguette
située entre les deux verres du vitrage isolant et en 16 la fixation qui les relie
l'un à l'autre. Le vitrage isolant est constitué de deux vitres associées à l'aide
d'un cadre intercalaire 17 qui est relié aux vitres par l'intermédiaire d'un joint
butyl 19 tandis qu'en 18 on voit un élastomère tel que par exemple un polysulfure
qui constitue le joint mécanique reliant les vitres du vitrage isolant et le cadre
intercalaire. On voit également en 21 des joints en élastomère qui assurent l'étanchéité
entre l'élément de cadre et le vitrage. Le vitrage de la
figure 4, à la différence des vitrages précédents, est dissymétrique, c'est-à-dire que l'un
des verres est de dimension plus grande que l'autre et vient s'insérer ainsi dans
la partie prévue sur l'élément de cadre, dissymétrique ici.
[0030] Sur la
figure 4, la vitre 20 ne s'étend pas jusqu'à la périphérie de l'élément de cadre 14. En réalité,
il est également possible dans le cadre de l'invention d'avoir une vitre 20 qui recouvre
complètement le cadre 14.
[0031] L'avantage d'une disposition où la vitre extérieure recouvre partiellement ou totalement
le châssis est qu'elle assure une protection complète du cadre de la paroi vitrée.
Non seulement la protection est assurée mais également l'étanchéité à l'eau liquide,
à la pluie en particulier, est améliorée lorsque le vitrage 20 de plus grande dimension
est situé du côté extérieur de la paroi vitrée. Il est également possible de réaliser
grâce à cette disposition un effet esthétique tout à fait particulier. Il est même
possible d'imaginer une vitre 20 qui ait des dimensions supérieures à celles du cadre
14 de manière à venir recouvrir non seulement la partie ouvrante d'une fenêtre mais
également son dormant (cas d'une ouverture du vantail vers l'extérieur).
[0032] Dans tous les systèmes de l'invention que l'on vient de décrire, il est souvent préféré
que les vitres soient équipées à leur périphérie d'un cadre décoratif, de préférence
situé sur la face intérieure de la vitre et constitué d'un émail, en particulier d'un
émail cuit à chaud qui permet de cacher à la vue les éléments du vitrage isolant et
de l'ouvrant et de l'élément de cadre qui sont situés à l'intérieur du vitrage isolant
Cet encadrement peut être coloré et constitue à son tour un élément de décor.
[0033] La variante de l'invention que l'on vient de décrire permet la réalisation de fenêtres
extrêmement légères dans lesquelles l'encadrement du vantail ouvrant ne possède que
les dimensions minimum nécessaires qui permettent ainsi d'éviter des cadres très épais
qui sont habituellement indispensables, en particulier lorsqu'on utilise des vitrages
isolants avec un espace d'air intérieur de 12 mm ou plus.
[0034] Les
figures 5 à 8 concernent une deuxième variante de l'invention dans laquelle on vient poser un vitrage
isolant traditionnel dans le cadre d'un vantail de fenêtre.
[0035] Sur la
figure 5, on voit en 31 une pièce mécanique intermédiaire selon l'invention. Il s'agit ici
d'une pièce adaptée d'une part à un vitrage isolant double et d'autre part à une huisserie
comportant une rainure longitudinale comme par exemple un châssis de fenêtre en bois.
[0036] La pièce de liaison 31 est destinée à être collée sur le vitrage double. Celui-ci
est du type collé, en particulier avec un cadre intercalaire métallique, mais les
vitrages isolants à intercalaire plastique du type butyl sont parfaitement compatibles
avec l'invention. On verra plus loin que l'invention procure même un avantage supplémentaire
dans le cas de tels vitrages.
[0037] La pièce de liaison 31 est en matière plastique rigide, notamment matière adaptée
à l'injection comme par exemple en polyamide.
[0038] La partie supérieure extérieure 32, de part et d'autre de la pièce 31 sert de support
aux plaques de verre. La nervure centrale 33 et son embase 34 sont toutes deux noyées
dans la colle du vitrage isolant. En effet, la liaison entre la pièce 31 et le vitrage
isolant se fait de préférence au moment de la fabrication de ce dernier, juste après
le dépôt de la colle extérieure (en général du polysulfure ou exceptionnellement,
du silicone). De cette manière, c'est la colle du vitrage isolant elle-même qui assure
la fixation par collage de la pièce mécanique . Des pièces de liaison telles que celles
de la
figure 5 sont posées de place en place sur les quatre côtés du vitrage isolant. La largeur
des pièces de liaison 31 dans le plan du vitrage est telle qu'elle permette au vitrage
d'être relié sans contrainte aux quatre côtés du châssis.
[0039] La nervure centrale 33 est équipée de dents longitudinales qui accroissent la surface
de collage et améliorent l'accrochage de la pièce au vitrage.
[0040] La nervure 33 et son embase 34 constitue un organe en ressaut qui, en plus de faciliter
l'adhérence vitrage-pièce de liaison joue un rôle important de transmission des efforts
latéraux entre le vitrage et le châssis. Une fois le vitrage avec ses pièces de liaison
31 posé dans la baie et la baie dans la façade du bâtiment, c'est non seulement le
collage de l'organe en ressaut dans le vitrage mais ce sont aussi les bords de l'embase
34 voisins des plaques de verre qui permettront de transmettre les efforts comme ceux
du vent, du vitrage au châssis. Les emplacements des pièces de liaison 31 à la périphérie
du vitrage sont choisis par le spécialiste de la pose des vitrages isolants en fonction
de ses connaissances de la résistance des matériaux et de la réglementation. D'autre
part, dans le cas où le vitrage isolant ne possède pas d'intercalaire métallique mais
simplement un cordon de butyl, les pièces de liaison 31 permettent, grâce à leur ressaut
40 sur lequel s'appuient les vitres, de garantir l'uniformité et la stabilité de l'épaisseur
du vitrage.
[0041] A la différence de ce qui était connu, et de ce qui est pratiqué avec les baguettes
rapportées 12 de la
figure 3 qui sont vissées dans le cadre, les pièces de liaison de l'invention ne sont pas
fixées dans la baie par vissage mais elles sont immobilisées latéralement grâce à
des éléments déformables tels que des pattes ou taquets qui viennent s'encliqueter
soit dans des logements creux, soit sur des reliefs.
[0042] Sur la
figure 5 des taquets 35 sont prévus aux extrémités de la pièce de liaison 31. De préférence,
ces taquets 35 sont faits de la même matière que la pièce 31 et ils lui sont liés
par une languette 36 qui permet de faire effectuer au taquet une rotation dans le
sens de la flèche 37 mais qui, une fois que le taquet a pris une position perpendiculaire
à la base de la pièce 31, assure, sans se rompre ni se déformer, une transmission
complète des efforts latéraux.
[0043] Dans sa position perpendiculaire à la base de la pièce 31, le taquet 35 pénètre et
s'ajuste dans une rainure prévue dans la feuillure du châssis.
[0044] Sur la
figure 6, on voit un exemple de mise en oeuvre du système de fixation de vitrage de l'invention.
La mise en oeuvre est ici plus traditionnelle que dans la première variante de l'invention,
objet des
figures 2 à 4, en effet, le dormant 43 et la partie extérieure de l'ouvrant 42 sont tout à fait
analogues à ce qui est schématisé
figure 1. Mais ici, le vitrage 39 repose sur la pièce de liaison 31 dont le ressaut 40 pénètre
entre les deux plaques de verre et y adhère. La patte 35 est logée dans la rainure
38.
[0045] Sur la
figure 5 on voit deux crochets 41 dont la fonction est de bloquer le taquet 35 une fois qu'il
est logé dans la rainure 38. Ce blocage des éléments déformables tels que les taquets
35 garantit que dès que le vitrage est en position dans son châssis, il ne bougera
plus. Il garantit également l'inviolabilité de la fermeture du local par le vitrage.
Même si un voleur réussissait à accéder aux pièces de liaison 31, l'ouverture de tous
les crochets tels que 11, si elle est théoriquement possible, demanderait beaucoup
de temps. En revanche, pour l'homme du métier de la fenêtre qui connaît le système
de l'invention et qui dispose de temps, l'échange du vitrage est aisé, il suffit,
comme on le voit
figure 6, après avoir enlevé le cache de protection enjoliveur 44, de couper depuis l'intérieur
du local tous les éléments déformables 35 pour pouvoir extraire le vitrage 39 du cadre.
Une telle opération n'est pas faisable de l'extérieur.
[0046] Toujours sur la
figure 6, on voit que vue de l'extérieur, l'huisserie avec son ouvrant 42 et son dormant 43,
offre un aspect traditionnel. Le système de fixation de vitrage de l'invention a simplement
permis de supprimer la pareclose intérieure. Comme il n'est plus besoin de supporter
le vitrage latéralement, il a été possible d'amincir sensiblement l'élément de cadre,
en l'occurrence la traverse basse 42 et de remplacer la pareclose par un enjoliveur
44 dont la seule fonction technique est d'assurer l'étanchéité vitrage-huisserie grâce
au joint butyl 45. L'amincissement des éléments du cadre de l'ouvrant est le même
sur les montants et sur la traverse haute que sur la traverse basse et les techniques
de mise en oeuvre sont également les mêmes.
[0047] Sur la
figure 6 on a supprimé une pareclose, du côté intérieur mais une étude nouvelle complète de
la fenêtre permettra également d'amincir le profilé de l'autre côté, à l'extérieur.
Cela est d'autant plus aisé qu'à l'extérieur, les problèmes d'étanchéité sont plus
simples dans le cas de feuillures drainantes comme ici. Le fait d'avoir choisi une
largeur de la pièce de liaison 1 qui soit au maximum égale à l'épaisseur du vitrage
permet de diminuer l'épaisseur de l'huisserie jusqu'à cette largeur si la chose est
possible compte-tenu des autres exigences liées à l'étanchéité, à la tenue mécanique
de l'ouvrant en position d'ouverture, à l'esthétique, etc...
[0048] La
figure 7 et la
figure 8 présentent chacune une partie d'une pièce de liaison dont la dimension dans le plan
du vitrage est réglable. Chaque partie a la forme d'un prisme à section triangulaire
et le déplacement des deux rampes inclinées l'une par rapport à l'autre permet d'ajuster
l'épaisseur. Les rampes inclinées comportent en plus, des gradins avec un côté incliné
et l'autre droit. Les gradins sont inclinés de telle manière qu'il est facile de faire
glisser une rampe sur l'autre lorsqu'on veut accroître l'épaisseur de la pièce de
liaison. Le mouvement dans l'autre direction ne serait possible qu'après avoir écarté
les rampes l'une de l'autre.
[0049] Sur la
figure 7 on voit le vitrage 39 avec ses plaques de verre 48, 49 qui reposent sur les parties
supérieures 32 de la moitié 50 de la pièce de liaison qui est collée au vitrage. Cette
moitié 50 comporte des guides 51. Leur fonction est temporaire, elle ne joue qu'au
moment du collage de la moitié 50 sur le vitrage, ils permettent de maintenir la pièce
en place en attendant la prise de la colle, en effet, ils exercent une certaine pression
sur les faces du vitrage ce qui centre la pièce et la maintient immobile le temps
nécessaire.
[0050] Sur la
figure 8 l'autre moitié 52 est représentée avec ses gradins 47 en relief (les gradins 46 de
la moitié 51 sont, eux, en creux, et ainsi, tout déplacement latéral d'une moitié
par rapport à l'autre est impossible). La moitié 52 possède bien entendu des organes
déformables sous la forme ici également de pattes 35 attachées par une languette 36
au corps de la moitié 52.
[0051] L'installation de la pièce de liaison en deux parties 50, 52 peut se faire de la
manière suivante : le vitrage étant équipé du nombre de moitiés 50 voulu, par exemple
deux par côté pour un vitrage de 50 x 80 cm, est présenté horizontalement au dessus
du châssis 42 (
figure 6) placé sur une table, avec la feuillure en dessous. Des cales temporaires placées
sous le vitrage permettent de le situer de manière symétrique par rapport à la rainure
38. Le vitrage 39 est centré dans la baie avec par conséquent toutes les moitiés 50
de pièce de liaison à la même distance de la feuillure. Les moitiés 52 sont alors
mises en place sans les serrer et les taquets 35 à leurs extrémités sont insérés dans
les rainures 38. Pour finir, le serrage des pièces de liaison est terminé et le vantail
redressé.
[0052] La technique de pose qui vient d'être décrite et qui est adaptée aux vantaux des
fenêtres dites « à la française» de dimension moyenne, dans lesquelles le vitrage
est installé dans l'huisserie sur le lieu de fabrication de cette dernière, est une
possibilité parmi d'autres. Pour les grands vitrages, la pose se fait, vitrage vertical.
[0053] La
figure 9 montre une variante dans laquelle, l'huisserie ne comporte pas de rainure mais au
contraire, des nervures en relief sur lesquelles reposent les pièces mécaniques de
liaison.
[0054] On voit sur la figure en 53 une partie de l'huisserie en aluminium avec ses nervures
54, 55. La pièce de liaison 56 comporte un taquet 57 de forme adaptée et qui comporte
donc deux échancrures 58, 59 destinées à enserrer les nervures 54, 55. Le système
de verrouillage est identique à celui des
figures 5 et 8 mais tout système équivalent convient.
[0055] Le système de fixation d'un vitrage dans une baie qu'on vient de décrire dans cette
deuxième variante de l'invention, outre qu'il est particulièrement simple à mettre
en oeuvre, présente l'avantage d'être réglable. Son utilisation permet, comme celle
de la première variante, de réduire les épaisseurs des huisseries à ce qui est strictement
nécessaire d'un point de vue mécanique, toutes les questions liées à la fixation du
vitrage dans son huisserie étant résolues par le système de l'invention.
1. Panneau vitré comportant un vitrage et des éléments de cadre fixés le long des côtés
du vitrage de manière à limiter leurs déplacements relatifs perpendiculairement au
vitrage, caractérisé en ce que le vitrage est un vitrage isolant (2, 39) et en ce que le vitrage et les éléments de cadre (8, 11, 14, 42) sont associés mécaniquement par
l'insertion au moins locale entre deux vitres (3) du vitrage isolant d'un organe (9,
12, 15, 40) lié audits éléments de cadre (8, 11, 14, 42).
2. Panneau vitré selon la revendication 1, caractérisé en ce que les organes (9) sont solidaires des éléments de cadre (8) et notamment, qu'ils ont la forme de baguettes et qu'ils font partie intégrante desdits éléments et en ce que lesdits éléments de cadre sont assemblés dans les angles.
3. Panneau vitré selon la revendication 1, caractérisé en ce que les éléments de cadre (11, 14) constituent un cadre assemblé et en ce que les organes (12, 15) ont la forme de baguettes insérées entre les vitres et qu'ils sont associés mécaniquement audits éléments (11,14).
4. Panneau vitré selon l'une des revendications 2 ou 3, caractérisé en ce que l'interface entre les baguettes et au moins l'une des vitres est équipée d'un moyen
d'étanchéité (21) et notamment d'un joint souple.
5. Panneau vitré selon l'une des revendications 2 à 4, caractérisé en ce que des pièces de quincaillerie telles que pentures, paumelles, serrures sont associées
mécaniquement à l'intercalaire rigide (5) du vitrage isolant.
6. Panneau vitré selon la revendication 2, caractérisé en ce que c'est la baguette elle-même, solidaire des éléments du cadre, qui constitue l'intercalaire
rigide du vitrage isolant et en ce que les vitres sont collées sur la baguette.
7. Panneau vitré selon l'une des revendications 2 à 6, caractérisé en ce que l'une des vitres, et de préférence, celle (20) destinée à être placée du côté extérieur,
est de dimensions supérieures à l'autre et notamment qu'elle recouvre au moins un
élément de cadre (14).
8. Panneau vitré selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisé en ce que l'organe (40) inséré entre deux vitres du vitrage isolant (39) appartient à une pièce
mécanique intermédiaire (31, 52, 56) et en ce que les éléments de cadre constituent un cadre (42) assemblé.
9. Panneau vitré selon la revendication 8, caractérisé en ce que la pièce mécanique (31, 50) est fixée par collage grâce à un organe (40) qui pénètre
entre les vitres du vitrage isolant (39).
10. Panneau vitré selon la revendication 9, caractérisé en ce que c'est la colle du vitrage isolant (39) elle-même qui assure la fixation par collage
de la pièce mécanique (31, 50).
11. Panneau vitré selon l'une des revendications 8 à 10, caractérisé en ce que la pièce mécanique intermédiaire (31, 52, 56) comporte un élément déformable (35,
37) pour, après mise en place du vitrage (39) dans le cadre, le bloquer perpendiculairement
à sa surface.
12. Panneau vitré selon l'une des revendications 8 à 11, caractérisé en ce que après sa déformation et sa mise en place en position de blocage du vitrage, l'élément
déformable (35, 57) ne peut plus quitter cette position.
13. Panneau vitré selon l'une des revendications 8 à 12, caractérisé en ce que le cadre possède une huisserie (42) équipée d'au moins une rainure (38) et en ce que l'élément déformable est une patte (35) qui s'insère dans la rainure (38).
14. Panneau vitré selon l'une des revendications 8 à 12, caractérisé en ce que le cadre possède une huisserie (53) équipée d'au moins une nervure (54, 55) et en ce que l'élément déformable est une patte (57) qui, en position de blocage, enserre ladite
nervure (54, 55).
15. Panneau vitré selon l'une des revendications 8 à 14, caractérisé en ce que la pièce mécanique intermédiaire a une dimension réglable dans la direction du plan
du vitrage.
16. Panneau vitré selon la revendication 15, caractérisé en ce que la pièce mécanique comporte deux parties prismatiques (50, 52) comportant chacune
un plan incliné en contact avec celui de l'autre partie, et en ce que le déplacement
d'un plan incliné par rapport à l'autre modifie la dimension de la pièce mécanique
dans le plan du vitrage.
17. Panneau vitré selon la revendication 16, caractérisé en ce que les plans inclinés comportent des gradins (46, 47) dont la forme est telle que le
déplacement d'un plan en contact avec l'autre n'autorise que l'accroissement de la
dimension de la pièce mécanique dans le plan du vitrage.