(19)
(11) EP 0 753 635 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
15.01.1997  Bulletin  1997/03

(21) Numéro de dépôt: 96420237.8

(22) Date de dépôt:  12.07.1996
(51) Int. Cl.6E05B 63/00
(84) Etats contractants désignés:
BE DE ES FR GB IT PT

(30) Priorité: 13.07.1995 FR 9508770

(71) Demandeur: MECELEC INDUSTRIES
F-07300 Tournon sur Rhône (FR)

(72) Inventeurs:
  • Senebier, Claude
    26000 Valence (FR)
  • Sage, Michel
    07300 Tournon (FR)

(74) Mandataire: Monnier, Guy et al
Cabinet Lavoix Lyon 62, rue de Bonnel
69448 Lyon Cédex 03
69448 Lyon Cédex 03 (FR)

   


(54) Serrure de sûreté pour coffrets d'appareillages techniques


(57) L'actionnement du pène coulissant (10) est opéré à l'aide d'un mécanisme du type à vis sans fin (6b) qui agit sur deux pignons latéraux (8b) solidaires de la roue creuse dudit mécanisme. Ces pignons actionnent une crémaillère double (9a) liée au pène tout en étant apte à se dégager automatiqurement desdits pignons en cas de couple résistant trop élevé, notamment en fin de course dudit pène à la fermeture.




Description


[0001] La présente invention a trait aux serrures montées sur les portes des coffrets ou armoires renfermant des appareillages techniques (électricité, téléphone, eau, gaz, audio-visuel, etc...), en vue d'interdire aux personnes non autorisées l'accès à l'espace intérieur desdits coffrets ou armoires.

[0002] Si pour certains coffrets on a recours à des serrures simples du type à loquet basculant, dans d'autre cas et notamment lorsque les coffrets concernés sont destinés à recevoir des appareillages coûteux ou dangereux qu'il est indispensable de soustraire aux actes de vandalisme ou autres risques, on fait appel à des serrures de sûreté comprenant un pêne coulissant dont le déplacement longitudinal dans un sens et dans l'autre est assuré à l'aide d'une came commandée en rotation par une tige, l'extrémité de celle-ci tournée vers l'extérieur étant profilée pour coopérer avec une clef de manoeuvre correspondante.

[0003] Ces serrures de sûreté présentent certains inconvénients, non négligeables en pratique.

[0004] En premier lieu la course du pêne est fixe, alors que l'agencement interne des coffrets varie et implique des courses différentes pour la fermeture efficace des portes. Par ailleurs, le déplacement du pêne nécessite une rotation de la tige de commande sur 90 ou 180° seulement (serrures ¼ ou ½ tour), ce qui se révèle insuffisant pour que le plomb de garantie très fréquemment associé à la tige assure efficacement sa fonction compte tenu du "mou" nécessaire à sa mise en place.

[0005] C'est à ces inconvénients que la présente invention entend remédier, et ce à l'aide d'une serrure de sûreté à pêne coulissant dont la structure particulière permet l'auto-réglage de la course du pêne, la manoeuvre de celui-ci impliquant préférablement plusieurs tours de la tige de commande en conférant ainsi toute son efficacité au plomb de garantie.

[0006] La serrure de sûreté suivant l'invention est définie à la revendication 1.

[0007] En fait l'invention consiste principalement, tout en ayant avantageusement recours à un mécanisme de commande du type à vis sans fin et à roue dentée pour l'actionnement du pène à l'aide d'un système de crémaillère, à agencer ce dernier de façon à ce qu'il opère le débrayage automatique du pène sous l'effet d'un couple plus important que le couple d'actionnement, notamment lorsque ce pène arrive en butée de fin de course.

[0008] A cet effet la crémaillère est constituée par une pièce mobile indépendante qui est susceptible de basculer transversalement par rapport au pêne tout en étant liée en translation à ce dernier. Cette crémaillère, avantageusement prévue sous forme double, est normalement maintenue en position embrayée par au moins un appui susceptible de se déformer élastiquement, afin que lorsque le pêne arrive en fin de course, la crémaillère puisse basculer sous l'effet d'un couple plus important que le couple normal d'actionnement, et échapper ainsi à son pignon d'entraînement, lui-même prévu sous forme double, en assurant le débrayage automatique dudit pêne et de la tige de commande.

[0009] Le dessin annexé, donné à titre d'exemple, permettra de mieux comprendre l'invention, les caractéristiques qu'elle présente et les avantages qu'elle est susceptible de procurer :

Fig. 1 est une vue éclatée, montrant en perspective les pièces principales d'une serrure de sûreté établie conformément à l'invention.

Fig. 2 est une coupe longitudinale de cette serrure, le pêne supposé à la position d'ouverture.

Fig. 3 est une coupe transversale suivant le plan indiqué en III-III en fig. 2.

Fig. 4 reproduit fig. 2 à la position de fermeture de la serrure.

Fig. 5 est une coupe transversale analogue à celle de fig. 3, les pièces étant présentées à la position débrayée.

Fig. 6, 7 et 8 sont des coupes schématiques de détail suivant les plans longitudinaux respectivement indiqués en VI-VI (fig. 3), VII-VII et VIII-VIII (fig. 5), destinées à faire apparaître le fonctionnement du système de débayage de la crémaillère.



[0010] En fig. 1, la référence désigne le boîtier du bâti de la serrure, auquel est associé un couvercle démontable 2. En fig. 2 à 5, ce bâti 1-2, supposé réalisé en matière plastique, est fixé contre la paroi intérieure d'une porte articulée 3 dont le bord libre vient normalement prendre appui contre une feuillure 4a du corps 4 d'un coffret technique. L'assemblage des deux éléments 1 et 2 est opéré à l'aide des vis 5 qui assurent la fixation de l'ensemble contre la porte 3.

[0011] Le couvercle 2 comporte un bossage tubulaire 2a qui s'étend vers l'extérieur et dans lequel tourillonne la tige de commande 6 destinée à l'actionnement de la serrure. L'extrémité 6a de cette tige 6 qui est tournée vers l'extérieur est profilée pour coopérer avec une clef spéciale de manoeuvre indiquée en 7 en fig. 2, tandis que l'extrémité opposée est conformée pour constituer une vis sans fin 6b. On notera que la tige 6 est supportée par un goujon 1a qui fait saillie sur la paroi intérieure du boîtier 1 et qui est engagé dans un logement axial borgne prévu à cet effet dans la vis sans fin 6b.

[0012] Cette dernière engrène avec une roue dentée correspondante 8a constituée par la partie centrale d'un organe denté 8, lequel est guidé à rotation dans le fond d'entailles 1b prévues à cet effet dans deux rebords opposés du boîtier 1. De part et d'autre de cette partie centrale ou roue 8a, l'organe 8 comporte deux dentures ou pignons 8b identiques l'un à l'autre.

[0013] Ces pignons 8b coopèrent avec une crémaillère double constituée en fait par deux dentures parallèles 9a ménagées sur une pièce mobile 9 pourvue d'un relief semi-cylindrique 9b orienté perpendiculairement auxdites dentures. Ce relief 9b est introduit à jeu réduit dans un logement correspondant 10a pratiqué dans l'extrémité arrière d'un pène coulissant 10 guidé à l'intérieur d'une ouverture latérale définie entre le boîtier 1 et le couvercle 2.

[0014] Il convient ici d'observer que le maintien coulissant de la pièce mobile 9 au contact des deux pignons 8b est opéré à l'aide de deux languettes déformables 1c découpées dans le boîtier 1. Ces languettes 1c sont profilées pour former appuis élastiques pour les crémaillères 9a, comme on le comprendra mieux ci-après.

[0015] Le fonctionnement de la serrure découle des explications qui précèdent et se comprend aisément.

[0016] Si l'on part de la position d'ouverture illustrée en fig. 2 et 3, on conçoit que lors de la manoeuvre en rotation de la tige 6 à l'aide de la clef 7, la vis sans fin 6b provoque la rotation de l'organe 8 dont les pignons latéraux 8b opérent le déplacement longitudinal de la pièce mobile 9, les languettes ou appuis élastiques 1a assurant l'application des deux dentures 9a contre les pignons précités. Le coulissement de cette pièce 9 provoque la sortie du pène 10 qui vient affecter la position de fermeture illustrée en fig. 4, pour laquelle son extrémité vient se disposer en arrière de la feuillure 4a du corps 4 du coffret. Bien évidemment, la manoeuvre de la clef 7 en sens inverse assure le retour du pêne 10 à la position d'ouverture initiale.

[0017] on comprend que le mécanisme constitué par la vis sans fin 6b et la roue dentée 8a introduit une forte démultiplication dans le dispositif d'actionnement de la serrure, de sorte que la course totale du pêne 10 implique plusieurs tours de la tige de commande 6. Si l'on suppose qu'à l'extrémité 6a de cette tige 6 est associé un plomb de garantie, la rupture de celui-ci intervient immanquablement en cas de manoeuvre de la serrure par une personne non autorisée.

[0018] Par ailleurs et surtout, l'actionnement de la tige 6 peut être arrêté à tout moment, sans que la sécurité de la fermeture en soit affectée. On obtient ainsi un auto-réglage de la course du pêne 10 qui permet l'adaptation immédiate de la serrure à différents types de coffrets. Si l'on suppose que par inadvertance l'opérateur exerce un couple important sur la tige 6 alors que le pêne 10 est en butée contre une partie fixe ou est en fin de course, cet effort est transmis aux pignons 8b dont les dents tendent à chasser les dents des crémaillères 9a, si bien que l'ensemble de la pièce mobile 9 bascule, à l'encontre de la réaction des languettes ou appuis 1c, le relief cylindrique 9b se comportant dans le logement 10a à la manière d'un pivot. Ce basculement provoque ainsi le débrayage automatique des crémaillères 9a et des pignons 8b, en évitant tout endommagement de l'ensemble du dispositif. Les appuis 1c ramènent la pièce 9 à sa position d'origine dès que l'effort cesse.


Revendications

1. Serrure de sûreté pour coffrets d'appareillages techniques, du genre comprenant un péne coulissant (10) dont l'actionnement est opéré à l'aide d'une crémaillère (9) coopérant avec un pignon (8b) qui est entraîné par une tige tournante de commande (6) associée à une clef de manoeuvre (7), caractérisée en ce que la crémaillère est constituée par une pièce mobile (9) qui est liée en translation avec le péne (10) tout en étant libre de basculer transversalement sous l'effet d'un couple plus important que le couple normal d'actionnement, afin d'assurer le débrayage automatique dudit péne et de la tige de commande (6).
 
2. Serrure suivant la revendication 1, caractérisée en ce que la pièce mobile (9) est maintenue en position par deux appuis (1a) susceptibles de céder élastiquement en permettant la basculement de ladite pièce et le débrayage automatique de la crémaillère (9) et du pignon (8b).
 
3. Serrure suivant l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisée en ce que la pièce mobile (9) est liée au pène (10) par un relief semi-cylindrique (9b) solidaire de ladite pièce et engagé à jeu réduit dans un logement (10a) prévu dans la pièce, afin de former pivot.
 
4. Serrure suivant l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que La tige tournante (6) est reliée au pignon (8b) par un mécanisme de vis sans fin (6b) et de roue dentée (8a).
 
5. Serrure suivant la revendication 4, caractérisée en ce que la vis sans fin (6b) est directement aménagée à l'extrémité de la tige de commande (6) opposée à celle (6a) qui est profilée pour coopérer avec la clef (7).
 
6. Serrure suivant l'une quelconque des revendications 4 et 5, caractérisée en ce que la roue dentée du mécanisme de vis sans fin est constituée par la partie centrale (8a) d'un organe denté (8) pourvu de deux pignons latéraux (8b) aptes à coopérer avec les deux crémaillères parallèles (9a) qui constituent la crémaillère (9), prévue sous forme double.
 




Dessins



















Rapport de recherche