[0001] L'invention concerne un conteneur combustible de charge propulsive pour une munition
d'artillerie de campagne.
[0002] D'une manière générale, une munition d'artillerie de campagne est réalisée en deux
parties, l'une constituée par un projectile, par exemple du type incendiaire, explosif,
éclairant, etc..., et l'autre par une charge propulsive.
[0003] La charge propulsive est le plus souvent fractionnée de manière à pouvoir ajuster
la portée du projectile suivant la stratégie militaire appliquée. Il est connu de
réaliser ce fractionnement sous la forme de gargousses constituées chacune d'un sac
de toile renfermant une quantité de poudre propulsive, mais on voit maintenant apparaître
de plus en plus un fractionnement sous la forme de conteneurs combustibles. En jouant
sur le nombre des gargousses ou des conteneurs (de 1 à 6), on modifie la quantité
de poudre utilisée et on règle ainsi la portée du tir.
[0004] Cependant, à l'heure actuelle, on recherche une certaine polyvalence des artilleries
de campagne qui sont essentiellement utilisées pour des tirs de longue portée, au-delà
de 15 km, afin de pouvoir les utiliser pour effectuer des tirs à courte portée sur
des distances inférieures à 10 km, par exemple.
[0005] Cette polyvalence des artilleries de campagne se heurte toutefois au problème de
la nature de la poudre à utiliser car le fonctionnement de l'artillerie ne doit pas
être perturbé. Pour un tir de longue portée, on utilise une poudre lente, c'est-à-dire
à débit gazeux faible, mais cette poudre n'est pas adaptée à un tir de courte portée.
En effet, si on réduit la quantité de poudre lente en n'utilisant que deux ou trois
conteneurs par exemple, la pression qui est alors engendrée dans la chambre de l'arme
au moment du tir est relativement faible et entraîne des problèmes de combustion incomplète,
ce qui se traduit par la présence d'imbrûlés.
[0006] Par contre, les poudres vives à débit gazeux relativement important sont parfaitement
adaptées pour des tirs de courte portée, alors qu'elles ne le sont pas pour des tirs
de longue portée.
[0007] Des conteneurs combustibles sont par exemple décrits dans les documents WO-A-8500433
et EP-A-475 207.
[0008] Le document WO-A-8500433 décrit des modules de charge propulsive sous la forme de
conteneurs combustibles remplis de poudre, avec un canal axial dans lequel est placée
une charge d'allumage.
[0009] Le document EP-A-475 207 décrit un conteneur combustible qui est constitué de deux
parties d'enveloppe emboîtées l'une dans l'autre, avec un canal central renfermant
une charge d'aide à l'allumage. On notera toutefois que la charge est une poudre lente
compactée et que la surface externe du conteneur présente une aspérité susceptible
de poser des problèmes lors de la phase d'alimentation de l'arme.
[0010] Le but de l'invention est de proposer un conteneur combustible utilisable dans une
artillerie de campagne pour effectuer des tirs de courte portée sans pour autant modifier
le mécanisme de chargement de l'arme.
[0011] A cet effet, l'invention propose un conteneur combustible de charge propulsive pour
une munition d'artillerie de campagne, qui est caractérisé en ce que la charge propulsive
est une poudre vive, et en ce que le conteneur :
- présente le même encombrement qu'un conteneur classique de charge propulsive à poudre
lente et utilisé pour effectuer des tirs de longue portée,
- comprend des moyens de réduction de son volume intérieur pour renfermer la quantité
de poudre vive nécessaire pour que l'artillerie de campagne soit également utilisée
pour effectuer des tirs de courte portée, et
- comprend des moyens pour pouvoir le différencier visuellement et tactilement d'un
conteneur classique à poudre lente.
[0012] Selon une autre caractéristique de l'invention, les moyens de réduction du volume
intérieur du conteneur forment également les moyens pour pouvoir différencier le conteneur
d'un conteneur classique.
[0013] D'une manière générale, le conteneur est constitué d'un fût central, d'une enveloppe
latérale coaxiale et concentrique extérieurement au fût central, un fond et un couvercle,
les moyens de réduction du volume intérieur du conteneur étant situé au niveau de
son enveloppe, de son fond et/ou de son couvercle.
[0014] Selon une première forme de réalisation de l'invention, les moyens de réduction du
volume intérieur du conteneur sont constitués par un rétreint formé au niveau de l'enveloppe
du conteneur, ce rétreint étant par exemple réalisé par une réduction de diamètre
de la partie centrale de l'enveloppe du conteneur.
[0015] Suivant un mode de réalisation du conteneur, le fond et le couvercle sont deux pièces
annulaires sensiblement identiques qui sont pourvues de deux rebords circulaires interne
et externe au moyen desquels ils sont emboîtés entre le fût central et l'enveloppe,
cet assemblage par emboîtement étant un ajustage serré qui est éventuellement complété
par une opération de collage.
[0016] En variante, le fond et le couvercle du conteneur ne peuvent former qu'une seule
pièce.
[0017] Suivant un autre mode de réalisation, l'enveloppe du conteneur est formée de deux
tronçons coaxiaux, axialement alignés l'un avec l'autre et assemblés l'un à l'autre
par emboîtement à ajustement serré.
[0018] Dans cette forme de réalisation, chaque tronçon comprend une première partie cylindrique
dans laquelle vient s'emboîter le fond ou le couvercle du conteneur, et une seconde
partie cylindrique de diamètre réduit formant une partie du rétreint, ces première
et seconde parties étant reliées l'une à l'autre par une paroi de liaison de forme
globalement tronconique.
[0019] Pour assurer l'assemblage entre les deux tronçons d'enveloppe, l'extrémité de la
seconde partie cylindrique de diamètre réduit de l'un des tronçons de l'enveloppe
présente une légère augmentation de diamètre formant une jupe dans laquelle vient
s'emboîter la seconde partie cylindrique de diamètre réduit de l'autre tronçon.
[0020] En variante, les deux tronçons de l'enveloppe sont sensiblement identiques. A cet
effet, la seconde partie cylindrique de diamètre réduit de chaque tronçon comprend
une demi-enveloppe ayant une légère augmentation de diamètre vers son extrémité libre
pour former une demi-jupe dans laquelle vient s'emboîter la demi-enveloppe de l'autre
tronçon qui n'est pas pourvu de la demi-jupe.
[0021] Selon une seconde forme de réalisation, les moyens de réduction du volume intérieur
du conteneur sont constitués par au moins une empreinte réalisée dans le fond et/ou
le couvercle, cette empreinte délimitant un bossage qui fait saillie à l'intérieur
du conteneur, cette empreinte étant sous la forme d'une gorge annulaire centrée autour
du fût central, par exemple.
[0022] Suivant un mode de réalisation, l'enveloppe du conteneur est cylindrique, et le fond
et le couvercle sont deux pièces annulaires semblables et pourvues de rebords circulaires
interne et externe au moyen desquels ils sont assemblés par emboîtement entre l'enveloppe
et le fût central.
[0023] En variante, le fût, le fond et l'enveloppe du conteneur ne peuvent former qu'une
seule pièce.
[0024] Selon une autre caractéristique de l'invention, les moyens de réduction du volume
intérieur du conteneur comprennent également des cales intérieures en un matériau
combustible pour caler la poudre vive sous la forme de grains, lorsque le volume intérieur
du conteneur n'est que partiellement rempli.
[0025] A titre d'exemple, une cale intérieure est par exemple constituée par un cylindre
monté coaxialement au fût central en prenant appui contre les moyens de réduction
du volume intérieur du conteneur, la poudre vive étant chargée du côté du fût central.
[0026] D'une manière générale, la poudre vive utilisée se présente sous la forme de grains,
de sticks ou de brins pré-divisés, et le conteneur est fabriqué en un matériau combustible
tel que du carton chargé de nitrocellulose avec une épaisseur de l'ordre de 3 mm.
[0027] Selon un premier avantage de l'invention, le conteneur peut être pris en charge par
le dispositif de chargement automatique qui équipe les artilleries de campagne pour
permettre à celles-ci d'effectuer indifféremment des tirs de longue ou de courte portée.
[0028] Selon un autre avantage de l'invention, le servant peut facilement différencier de
jour comme de nuit ce type de conteneur par rapport à un conteneur de poudre lente
de même encombrement qui ne présente pas des caractéristiques de forme telles que
celles envisagées dans l'invention pour réduire le volume intérieur du conteneur.
[0029] Selon encore un autre avantage de l'invention, le conteneur est réversible, c'est-à-dire
qu'il n'y a pas lieu de distinguer une extrémité avant ou arrière avant de procéder
à son chargement.
[0030] Selon encore un autre avantage de l'invention, le conteneur peut être réalisé avec
un nombre de pièces réduit fabriquées par moulage, ce qui permet une simplification
des outillages et donc de réduire le coût de fabrication.
[0031] D'autres avantages, caractéristiques et détails de l'invention ressortiront de la
description explicative qui va suivre, faite en référence aux dessins annexés, donnés
à titre d'exemple et dans lesquels :
- la figure 1 est une vue en coupe longitudinale d'un premier mode de réalisation du
conteneur selon l'invention,
- la figure 2 est une vue en coupe suivant la ligne II-II de la figure 1,
- la figure 3 est une vue en coupe suivant la ligne III-III de la figure 4 d'un second
mode de réalisation du conteneur selon l'invention,
- la figure 4 est une vue en coupe suivant la ligne IV-IV de la figure 3,
- la figure 5 est une vue en coupe longitudinale d'un troisième mode de réalisation
du conteneur selon l'invention,
- la figure 6 est une vue en coupe longitudinale d'un quatrième mode de réalisation
du conteneur selon l'invention,
- la figure 7 est une vue en coupe longitudinale d'un cinquième mode de réalisation
du conteneur selon l'invention, et
- la figure 8 est une vue en coupe suivant la ligne VIII-VIII de la figure 7.
[0032] Les conteneurs à poudre vive selon l'invention et tels que schématisés sur les différentes
figures présentent le même encombrement que des conteneurs classiques à poudre lente
utilisés dans les munitions d'une artillerie de campagne qui effectue des tirs de
longue portée, c'est-à-dire qu'ils présentent globalement les mêmes dimensions en
hauteur et en diamètre extérieur que celles d'un conteneur classique pour qu'une artillerie
de campagne puisse également effectuer des tirs de courte portée.
[0033] D'une manière générale et dans tous les modes de réalisation qui vont être décrits,
un conteneur 1 selon l'invention est constitué de plusieurs pièces, à savoir : un
fût central 2 dont la hauteur définit ici la hauteur du conteneur, une enveloppe latérale
3 globalement cylindrique, coaxiale et concentrique extérieurement au fût 2, un couvercle
4 à une extrémité et un fond 5 à l'autre extrémité. Ces différentes pièces, une fois
assemblées les unes aux autres, délimitent entre elles un volume intérieur 7 de forme
annulaire et destiné à contenir de la poudre vive.
[0034] Etant donné que pour un même encombrement, ces conteneurs 1 vont être chargés d'une
quantité de poudre vive inférieure à la quantité de poudre lente chargée dans un conteneur
classique, le volume intérieur 7 de ces conteneurs va être réduit à l'aide de moyens
dénommés ci-après moyens de réduction du volume intérieur du conteneur.
[0035] Selon une première forme de réalisation de l'invention, les moyens de réduction du
volume intérieur 7 d'un conteneur 1 sont constitués par un rétreint R formé au niveau
de l'enveloppe latérale 3 du conteneur.
[0036] Selon un premier mode de réalisation illustré sur les figures 1 et 2, le fût central
2 et le fond 4 du conteneur ne forment qu'une seule pièce. Plus précisément, une extrémité
du fût central 2 se prolonge radialement vers l'extérieur par une paroi de fond 8
plane et de forme annulaire. La partie périphérique externe de la paroi de fond 8
est bordée par une paroi latérale qui forme un rebord circulaire 9.
[0037] Le couvercle 5 est constitué par une paroi de fond 10 plane et de forme annulaire.
Cette paroi de fond 10 est bordée intérieurement et extérieurement par deux parois
latérales qui s'étendent d'un même côté de la paroi de fond 10 et parallèlement à
l'axe du fût central 2 pour former respectivement un rebord interne circulaire 11
et un rebord externe circulaire 12. Le diamètre intérieur du rebord circulaire interne
11 est ajusté au diamètre extérieur du fût central 2, alors que le diamètre extérieur
du rebord circulaire externe 12 est sensiblement égal à celui du rebord circulaire
9 du fond 4.
[0038] L'enveloppe 3 est formée de deux tronçons 3a et 3b qui comprennent chacun :
- une première partie cylindrique 15 dont le diamètre extérieur délimite le diamètre
du conteneur 1 et il est égal au diamètre extérieur d'un conteneur classique à poudre
lente, et dont le diamètre intérieur est sensiblement ajusté au diamètre extérieur
du rebord circulaire 9 du fond 4 ou du rebord circulaire externe 12 du couvercle 5,
- une seconde partie cylindrique 17 de diamètre réduit et qui forme une partie du rétreint
R, et
- une troisième partie de liaison 19 de forme tronconique qui relie les parties cylindriques
15 et 17.
[0039] Vers son extrémité libre, la seconde partie cylindrique 17 du tronçon 3a présente
une augmentation de diamètre à partir d'un rebord 20 pour former une jupe 22 dont
le diamètre intérieur est ajusté au diamètre extérieur de la seconde partie cylindrique
17 de l'autre tronçon 3b. En variante, la jupe 22 peut être prévue sur le tronçon
3b.
[0040] Le conteneur 1 comprend donc quatre pièces, en l'occurrence : le fût central 2 prolongé
à une extrémité par le fond 4, deux tronçons 3a et 3b qui forment l'enveloppe 3, et
le couvercle 5. Ces quatre pièces sont fabriquées par moulage et leur assemblage s'effectue
comme décrit ci-après.
[0041] Le tronçon 3a de l'enveloppe 3 du conteneur est rapporté autour du fût central 2
de manière à ce que le rebord 9 du fond 4 vienne s'emboîter par un ajustement serré
dans la partie cylindrique 15 du tronçon 3a.
[0042] D'une manière analogue, le tronçon 3b de l'enveloppe 3 du conteneur est rapporté
autour du fût central 2 de manière à ce que sa partie cylindrique 17 de diamètre réduit
vienne s'emboîter par un ajustement serré dans la jupe 22 du tronçon d'enveloppe 3a
précédemment assemblé au fond 4 du conteneur.
[0043] Le fût central 2, le fond 4 et l'enveloppe 3 du conteneur ainsi assemblés, délimitent
entre eux le volume intérieur 7 du conteneur dont la capacité de charge, pour un encombrement
donné du conteneur, est fonction de la profondeur du rétreint R qui est formé dans
l'enveloppe 3 et de la forme donnée à la partie de liaison 19 qui réunit les deux
tronçons d'enveloppe 3a et 3b.
[0044] Le volume intérieur 7 du conteneur est chargé de poudre vive selon des modalités
qui seront précisées plus loin, et est ensuite fermé au moyen du couvercle 5 qui vient
s'emboîter avec un ajustement serré entre le fût central 2 et le tronçon d'enveloppe
3b au moyen de ses deux rebords circulaires interne 11 et externe 12.
[0045] Les opérations d'assemblage des différentes pièces du conteneur 1 peuvent être améliorées
par des opérations de collage, connues en soi.
[0046] Un second mode de réalisation illustré sur les figures 3 et 4 diffère du précédent
essentiellement dans les moyens utilisés pour réaliser l'assemblage entre les deux
tronçons d'enveloppe 3a et 3b.
[0047] Sur la figure 3, la partie cylindrique 17 de diamètre réduit du tronçon d'enveloppe
3b comporte une jupe 24 qui ne s'étend que sur une demi-circonférence et, d'une façon
symétrique, la partie cylindrique 17 de diamètre réduit de l'autre tronçon 3a comporte
également une demi-jupe 24 qui ne s'étend que sur une demi-circonférence. Ainsi, les
deux tronçons d'enveloppe 3a et 3b ont des formes identiques mais chacun d'eux présente
une dissymétrie par rapport à l'axe du fût central 2, disymétrie qui disparaît lorsque
les deux tronçons d'enveloppe 3a et 3b sont assemblés l'un à l'autre par emboîtement.
Un tel assemblage permet de réduire le nombre de pièces constituant un conteneur.
[0048] Selon un troisième mode de réalisation illustré à la figure 5, l'enveloppe 3 du conteneur
est formée en une seule pièce qui comprend une première partie cylindrique 15 à chaque
extrémité, une partie cylindrique centrale 17 de diamètre réduit et deux parois de
liaison 19 globalement tronconiques entre les deux parties 15 et 17. Dans ce mode
de réalisation, le fond 4 est dissocié du fût central 2, c'est-à-dire que le fond
4 est sensiblement identique au couvercle 5 et présente un rebord circulaire interne
11 et rebord circulaire externe 12 au moyen desquels le fond 4 vient s'emboîter entre
le fût central 2 et l'enveloppe 3.
[0049] Une fois le fond 4 assemblé au fût central 2 et à l'enveloppe 3, on procède au remplissage
du volume intérieur 7 du conteneur par de la poudre vive, et on rapporte ensuite le
couvercle 5, comme précédemment.
[0050] Dans les trois modes de réalisation précédemment décrits, le rétreint R formé par
une réduction de diamètre de la partie centrale de l'enveloppe 3, donne au conteneur
une forme de bobine qui permet de le différencier immédiatement aussi bien visuellement
que tactilement, par rapport à un conteneur à poudre lente de même encombrement dont
l'enveloppe latérale est parfaitement cylindrique.
[0051] Suivant une deuxième forme de réalisation de l'invention, les moyens de réduction
du volume intérieur 7 du conteneur 1 sont constitués par au moins une empreinte E
réalisée dans le fond et/ou le couvercle du conteneur.
[0052] Selon le quatrième mode de réalisation illustré sur la figure 6, le conteneur 1 comprend
un fût central 2, une enveloppe latérale cylindrique 3 coaxiale et concentrique extérieurement
au fût 2, un couvercle 5 avec une paroi de fond 10 annulaire bordée de chaque côté
par un rebord circulaire interne 11 et un rebord circulaire externe 12, et un fond
4 avec une paroi de fond 8 annulaire bordée de chaque côté par un rebord circulaire
interne 11 et un rebord circulaire externe 12. Ces quatre pièces sont assemblées par
emboîtement comme précédemment.
[0053] Une empreinte E est réalisée dans la paroi de fond 8 du fond 4 et dans la paroi de
fond 10 du couvercle 5. Chaque empreinte E sous la forme d'une gorge annulaire 25
qui délimite un bossage qui fait saillie à l'intérieur du volume 7 du conteneur.
[0054] Selon le mode de réalisation illustré aux figures 7 et 8, le conteneur 1 ne diffère
de celui représenté à la figure 6 que par le fait que le fût central 2, la paroi de
fond 4 et l'enveloppe latérale cylindrique 3 ne forment qu'une seule pièce pour limiter
à deux le nombre de pièces à assembler. En variante, ce nombre pourrait être de trois
en séparant l'enveloppe 3 et le fond 4 du conteneur.
[0055] Dans ces deux derniers modes de réalisation, le volume intérieur 7 du conteneur a
une capacité de charge, pour un encombrement donné du conteneur, qui est fonction
du nombre, de la forme et de la profondeur des empreintes E. Ces dernières donnent
au conteneur une forme de couronne qui permet de le différencier aussi bien visuellement
que tactilement, par rapport à un conteneur à poudre lente dont le fond et/ou le couvercle
ne présentent pas de telles empreintes.
[0056] Dans tous les modes de réalisation, la poudre vive qui est chargée dans le conteneur
peut se présenter sous la forme de grains, de sticks ou de brins pré-divisés, et le
conteneur est fabriqué avantageusement en un matériau combustible comme du carton
chargé de nitrocellulose, par exemple.
[0057] Plus précisément, en ce qui concerne le chargement de la poudre vive sous la forme
de grains, le volume intérieur 7 du conteneur 1 peut être complètement ou partiellement
rempli. Au contraire d'un remplissage complet, comme illustré sur la figure 1, un
remplissage partiel nécessite la présence de moyens complémentaires de réduction du
volume intérieur 7 du conteneur 1 pour caler les grains de poudre
g et assurer la cohésion du conteneur 1. Comme illustré aux figures 5 et 6, ces moyens
sont constitués par au moins une cale intérieure 30 en un matériau combustible, cette
cale 30 étant montée à l'intérieur du conteneur 1 de manière à ce que les grains de
poudre
g soit de préférence au contact du fût central 2. La cale 30 est par exemple un tube
monté coaxialement au fût 2 en prenant appui contre la partie cylindrique 17 de diamètre
réduit de l'enveloppe 3 du conteneur 1 (figure 5) ou contre la paroi latérale de la
gorge 25 (figure 6). En outre, des cales peuvent s'avérer nécessaires dans le cas
où, pour un même conteneur et pour les mêmes caractéristiques de poudre, la masse
et le volume de cette poudre peuvent être différents suivant les lots de fabrication.
[0058] Par contre, lorsque la poudre vive est sous la forme de sticks, c'est-à-dire de la
poudre agglomérée sous la forme de cylindres 32 qui sont tronçonnés à la longueur
désirée, des cales intérieures ne sont pas nécessaires. En effet, ces cylindres 32
sont montés parallèlement au fût central 2 en prenant directement appui contre ce
dernier et la partie cylindrique 17 de diamètre de l'enveloppe 3 du conteneur 1 ou
la paroi latérale de la gorge 25 (figure 7).
[0059] D'une manière générale, le fût central 2 du conteneur est destiné à contenir une
charge d'allumage, d'une façon connue en soi, et c'est pour cette raison que, dans
le cas de la présence de cales intérieures 30, le chargement de poudre est avantageusement
situé du côté du fût central 2 du conteneur 1. La hauteur des rebords circulaires
du fond 4 et du couvercle 5 est ajustée de manière à conférer au conteneur une rigidité
ou robustesse suffisante, et le conteneur est parfaitement réversible, c'est-à-dire
qu'il peut être indifféremment chargé par une extrémité (côté fond) ou l'autre extrémité
(côté couvercle).
1. Conteneur combustible de charge propulsive pour une munition d'artillerie de campagne,
caractérisé en ce que la charge propulsive est une poudre à combustion vive, et en ce que le
conteneur :
- présente le même encombrement qu'un conteneur classique de charge propulsive à poudre
de combustion lente et utilisé pour effectuer des tirs à longue portée,
- comprend des moyens de réduction (R, E) de son volume intérieur (7) pour renfermer
la quantité de poudre vive nécessaire pour que l'artillerie de campagne soit également
utilisée pour effectuer des tirs de courte portée, et
- comprend des moyens (R, E) pour pouvoir le différencier visuellement et/ou tactilement
d'un conteneur classique à poudre lente.
2. Conteneur combustible selon la revendica-tion 1, caractérisé en ce que les moyens de réduction (R, E) du volume intérieur du conteneur forment également
les moyens pour pouvoir différencier le conteneur d'un conteneur classique.
3. Conteneur combustible selon la revendica-tion 1 ou 2, caractérisé en ce qu'il est constitué d'un fût central (2), d'une enveloppe latérale (3) cylindrique, coaxiale
et concentrique extérieurement au fût central (2), un fond (4) et un couvercle (5),
et en ce que les moyens de réduction (R, E) du volume intérieur (7) du conteneur sont
situés au niveau de son enveloppe (3), de son fond (4), et/ou de son couvercle (5).
4. Conteneur combustible selon la revendica-tion 3, caractérisé en ce que les moyens de réduction du volume intérieur (7) du conteneur sont constitués par
un rétreint (R) formé au niveau de l'enveloppe (3) du conteneur.
5. Conteneur combustible selon la revendica-tion 4, caractérisé en ce que le rétreint (R) est réalisé par une réduction du diamètre de la partie centrale de
l'enveloppe (3) du conteneur.
6. Conteneur combustible selon la revendica-tion 5, caractérisé en ce que le fond (4) et le couvercle (5) du conteneur sont deux pièces semblables, annulaires
et pourvues de rebords circulaires interne (11) et externe (12) au moyen desquels
ils sont assemblés par emboîtement entre l'enveloppe (3) et le fût central (2).
7. Conteneur combustible selon la revendica-tion 6, caractérisé en ce que le fût central (2) et le fond (4) du conteneur ne forment qu'une seule pièce.
8. Conteneur combustible selon l'une quel-conque des revendications 4 à 7, caractérisé en ce que l'enveloppe (3) du conteneur est formée de deux tronçons (3a, 3b), coaxiaux, axialement
alignés l'un avec l'autre et assemblés l'un à l'autre par emboîtement.
9. Conteneur combustible selon la revendica-tion 8, caractérisé en ce que chaque tronçon d'enveloppe (3a, 3b) comprend une première partie cylindrique (15)
dans laquelle vient s'emboîter le fond (4) ou le couvercle (5), et une seconde partie
cylindrique (17) de diamètre réduit formant une partie du rétreint (R), ces première
et seconde parties (15, 16) étant reliées l'une à l'autre par une paroi de liaison
(19) globalement tronconique.
10. Conteneur combustible selon la revendica-tion 9, caractérisé en ce que l'extrémité de la seconde partie cylindrique (17) de diamètre réduit de l'un des
deux tronçons d'enveloppe (3a, 3b) présente une augmentation de diamètre formant une
jupe (22) dans laquelle vient s'emboîter la seconde partie cylindrique (17) de l'autre
tronçon d'enveloppe.
11. Conteneur combustible selon la revendica-tion 8, caractérisé en ce que la seconde partie cylindrique (17) de diamètre réduit de chaque tronçon d'enveloppe
(3a, 3b) comprend une demi-enveloppe ayant une légère augmentation de diamètre vers
son extrémité libre pour former une demi-jupe (24) dans laquelle vient s'emboîter
la demi-enveloppe de l'autre tronçon non pourvu de la demi-jupe.
12. Conteneur combustible selon la revendica-tion 3, caractérisé en ce que les moyens de réduction du volume intérieur (7) du conteneur sont constitués par
au moins une empreinte (E) réalisée dans le fond (4) et/ou le couvercle (5), cette
empreinte (E) délimitant un bossage qui fait saillie à l'intérieur du conteneur.
13. Conteneur combustible selon la revendica-tion 12, caractérisé en ce que l'empreinte (E) est sous la forme d'une gorge annulaire (25).
14. Conteneur combustible selon la revendica-tion 12 ou 13, caractérisé en ce que l'enveloppe (3) est cylindrique, et en ce que le fond (4) et le couvercle (5) sont
deux pièces semblables pourvues de rebords circulaires respectivement interne (11)
et externe (12) au moyen desquels ils sont assemblés par emboîtement entre l'enveloppe
(3) et le fût central (2).
15. Conteneur combustible selon la revendica-tion 12 ou 13, caractérisé en ce que le fût central (2), le fond (4) et l'enveloppe (3) du conteneur forment une seule
pièce, le couvercle (5) étant muni de deux rebords circulaires respectivement interne
(11) et externe (12) au moyen desquels il est assemblé par emboîtement entre le fût
central (2) et l'enveloppe (3).
16. Conteneur combustible selon l'une quel-conque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les moyens de réduction (R, E) du volume intérieur (7) du conteneur comprennent également
des cales intérieures (30) en un matériau combustible pour caler la poudre vive sous
la forme de grains, lorsque le volume intérieur (7) du conteneur n'est que partiellement
rempli.
17. Conteneur combustible selon la revendication 16, caractérisé en ce qu'une cale intérieure (30) est constituée par un cylindre monté coaxialement au fût central
(2) en prenant appui contre les moyens de réduction (R, E) du volume intérieur (7)
du conteneur, la poudre vive étant chargée du côté du fût central (2).