[0001] La présente invention a pour objet un procédé de séchage amélioré du linge et une
machine le mettant en oeuvre.
[0002] Dans la plupart des machines lavantes-séchantes ou séchantes actuelles, l'air chaud
est injecté au centre du tambour et doit sortir par la périphérie de ce tambour. Cependant,
assez souvent, le linge s'agglomère en un tas qui obture le centre du tambour pendant
la phase de séchage, empêchant ainsi l'entrée normale de l'air chaud dans le tambour,
ainsi que l'évacuation correcte de l'air chaud ayant pu pénétrer dans le centre du
tambour, et qui passe par un "court-circuit", c'est à dire sort aussitôt du tambour
en traversant le minimum de linge.
[0003] La présente invention a pour objet un procédé permettant d'améliorer le séchage du
linge d'une machine lavante-séchante ou séchante, en diminuant, à efficacité égale,
le temps de séchage, et ce, le plus simplement possible. La présente invention a également
pour objet une machine mettant en oeuvre le procédé de l'invention.
[0004] Le procédé de l'invention consiste, en phase de séchage du linge, à faire tourner
le tambour à une vitesse "de séchage amélioré" légèrement inférieure à la vitesse
de centrifugation de son contenu. De façon avantageuse, cette vitesse est comprise
entre 65 et 70 tours/mm environ.
[0005] Selon un aspect avantageux du procédé de l'invention, la phase de séchage comporte
plusieurs étapes, pendant chacune desquelles la vitesse de rotation du tambour est
différente d'une étape à la suivante, avantageusement en alternant des étapes à vitesse
supérieure, à vitesse égale et à vitesse inférieure à la vitesse de "séchage amélioré".
Dans une même étape de séchage, la vitesse peut varier, par exemple, d'une vitesse
minimale d'environ 35 à 50 t/mm à une vitesse maximale d'environ 70 à 100 t/mm.
[0006] La présente invention sera mieux comprise à la lecture de la description détaillée
d'un mode de réalisation, pris à titre d'exemple non limitatif et illustré par le
dessin annexé, sur lequel :
- les figures 1 et 2 sont respectivement une vue schématisée de côté et une vue schématisée
de dessus d'une machine lavante-séchante de l'art antérieur en phase de séchage de
linge, et
- les figures 3 et 4 sont respectivement une vue schématisée de côté et une vue schématisée
de dessus d'une machine lavante-séchante conforme à l'invention, en phase de séchage
de linge.
[0007] La présente invention se rapporte aussi bien aux machines lavantes-séchantes qu'aux
machines seulement séchantes, ces machines pouvant être à chargement frontal ou à
chargement par le dessus. Pour simplifier, dans la suite de la description, on les
qualifiera uniquement de machines.
[0008] La machine 1, représentée en figures 1 et 2, comporte, entre autres, un tambour 2
tournant autour de son axe 3 dans une cuve 4. Le circuit de brassage d'air chaud de
la machine 1 comporte une turbine 5 dont la conduite d'aspiration d'air 6 est reliée
à la partie supérieure de la cuve 4, et dont la conduite d'injection d'air 7 est reliée
à la cuve, coaxialement à l'axe 3. Pour simplifier le dessin, les autres parties du
circuit de brassage d'air chaud (éléments chauffants et condenseur) n'ont pas été
représentés.
[0009] Dans une machine de l'art antérieur (figures 1 et 2), le tambour tourne, en régime
de séchage, à la même vitesse qu'en régime de lavage ou de rinçage (dans le cas d'une
machine lavante), ce qui permet de simplifier la commande du moteur d'entraînement
du tambour. Ceci a pour effet, lorsque la quantité de linge à sécher est telle que
ce linge remplit au moins la moitié du tambour (à l'arrêt du celui-ci), de rassembler
le linge 8 en une masse relativement compacte qui obstrue au moins partiellement la
conduite d'injection d'air chaud 7. Il en résulte que l'air chaud arrivant par la
conduite 7 dans le tambour suit un trajet de "court-circuit" entre la conduite 7 et
la conduite 6, c'est à dire qu'il longe la paroi latérale du tambour 2 proche de la
conduite 7 en traversant à peine le linge 8 qui est trop tassé pour offrir un passage
à cet air chaud.
[0010] Par contre, grâce au procédé de l'invention, (figures 3 et 4) selon lequel on fait
tourner le tambour, en phase de séchage, à une vitesse de "séchage amélioré" inférieure
à la vitesse de centrifugation de son contenu, fonction du diamètre du tambour, typiquement
d'environ 65 à 70 t/mm, on répartit sensiblement uniformément le linge 8' en couronne
autour d'un "tuyau" central 9 vide de linge, qui constitue le prolongement de la conduite
7. L'air chaud passe naturellement dans ce tuyau 9 et traverse le linge 8' dans tout
son volume, puisque celui-ci, du fait qu'il est beaucoup moins tassé que dans le cas
précédent (figures 1 et 2), offre relativement peu de résistance au passage de l'air
chaud. En outre, du fait qu'il est moins tassé, le linge est moins froissé après séchage.
Le "tuyau" 9 a un diamètre qui dépend de la vitesse de rotation du tambour, et qui
est égal ou légèrement supérieur au diamètre de la conduite 7. Ainsi, par rapport
à l'art antérieur, on améliore le séchage du linge et on diminue le temps de séchage
à degré de séchage égal, et par conséquent on diminue aussi la consommation en énergie
électrique. De plus, les pièces de linge se trouvant près du tuyau 9 sont beaucoup
moins sujettes à la force centrifuge que celles qui sont les plus éloignées de ce
tuyau, et peuvent se déplacer par rapport aux autres pièces de linge, en migrant de
l'axe vers la périphérie du tambour, assurant ainsi un brassage de linge et améliorant
l'homogénéité du séchage.
[0011] Selon un aspect avantageux du procédé de l'invention, la vitesse de rotation du tambour
en régime de séchage n'est pas maintenue constante. Elle peut varier par paliers ou
progressivement autour de la vitesse de séchage amélioré, entre deux limites qui sont
par exemple 35 t/mm et 100 t/mm environ, et peut alternativement augmenter et diminuer
entre ces deux limites. On peut avantageusement prévoir de courtes pauses durant la
phase de séchage, permettant au linge de retomber au fond du tambour à l'arrêt de
celui-ci, et de se répartir différemment lorsque le tambour reprend sa rotation. Les
différents paliers de vitesse ou les différentes vitesses de rotation du tambour peuvent
correspondre à différentes étapes de séchage du linge : début, milieu et fin du séchage,
et refroidissement du linge. A chaque arrêt, le tambour peut changer de sens de rotation,
de manière à ne pas emmêler le linge, à favoriser l'homogénéité du séchage et à limiter
le froissage de ce linge.
1. Procédé de séchage amélioré du linge dans une machine lavante-séchante ou séchante,
caractérisé en ce que pendant la phase de séchage du linge, on fait tourner le tambour
à une vitesse de "séchage amélioré" légèrement inférieure à la vitesse de centrifugation
de son contenu.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la vitesse de séchage amélioré
est comprise entre 65 et 70 t/mm environ.
3. Procédé selon la revendication ou 2, caractérisé en ce que pendant la phase de séchage
on fait varier la vitesse de rotation du tambour autour de la vitesse de séchage amélioré.
4. Procédé selon la revendication 3 caractérisé en ce que la vitesse de rotation du tambour
varie entre 35 et 100 t/mm environ.
5. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la phase
de séchage comporte plusieurs étapes pendant chacune desquelles la vitesse de rotation
du tambour est différente d'une étape à la suivante.
6. Procédé selon la revendication 5, caractérisé en ce que l'on alterne des étapes à
vitesse supérieure, à vitesse égale et à vitesse inférieure à la vitesse de séchage
amélioré.
7. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'on ménage
des pauses pendant la phase de séchage du linge.
8. Procédé selon la revendication 7, caractérisé en ce qu'à chaque arrêt du tambour on
change son sens de rotation.
9. Lave-linge séchant ou sèche-linge caractérisé en ce qu'il met en oeuvre le procédé
selon l'une des revendication 1 à 8.