[0001] La présente invention concerne d'une façon générale les feux de signalisation comportant
une pluralité de sources lumineuses de faible puissance et de petites dimensions,
alignées, et des moyens de traitement de la lumière émise par ces sources pour former
un faisceau de signalisation de photométrie adéquate.
[0002] Il peut s'agir par exemple des feux stop complémentaires, disposés au voisinage de
la lunette arrière des véhicules automobiles. Les sources sont de préférence des diodes
électroluminescentes.
[0003] Un feu stop doit émettre un faisceau lumineux relativement intense, aussi il est
nécessaire de prévoir un nombre de sources relativement important, et proches les
unes des autres.
[0004] Les moyens connus pour former le faisceau à partir de la lumière diffusée par les
sources sont de plusieurs types.
[0005] Dans le document DE-A-43 05 585, on associe à chaque diode électroluminescente un
dispositif optique du genre lentille de Fresnel disposée en avant de la diode. Cette
solution est cependant désavantageuse en ce que pour récupérer la plus grande partie
du flux lumineux émis par chaque diode électroluminescente, la hauteur de chaque lentille
doit être importante, ce qui accroît l'encombrement du feu.
[0006] Dans le document JP-A-61 113290, qui correspond au préambule de la revendication
1, les diodes sont associées à un miroir récupérateur cylindrique à section du genre
parabolique au foyer duquel sont placées les diodes.
[0007] Une telle solution est cependant tout à fait inadaptée lorsque l'on utilise des diodes
de type "Brewster", c'est-à-dire comportant un corps plus large que leur surface émissive.
En effet, le miroir récupérateur devrait alors être largement sur-dimensionné pour
accueillir les diodes, très encombrantes, et la partie de fond de ce miroir, masquée
par les corps des diodes, ne serait pas à même de remplir son rôle de récupération.
[0008] Avec ces moyens optiques, il est généralement nécessaire de prévoir de seize à vingt
diodes électroluminescentes, espacées d'environ 15 mm.
[0009] Afin de diminuer le coût de revient du feu, on peut chercher à diminuer le nombre
diodes électroluminescentes, en les espaçant davantage les unes des autres pour une
largeur de feu donnée. Mais dans ce cas, pour éviter une perte rédhibitoire de rendement
optique, on est amené à accroître sensiblement la hauteur optique du feu, comme évoqué
plus haut, et donc sa hauteur physique, pour récupérer une proportion accrue de la
lumière émise par les sources.
[0010] La présente invention vise à pallier ces limitations de l'état de la techniquen,
et à proposer un feu de signalisation dans lequel l'espacement entre les différentes
sources puisse être augmenté, tout en conservant une faible hauteur et sans perte
significative de rendement optique.
[0011] L'invention propose à cet effet un feu de signalisation tel que défini dans la revendication
1.
[0012] Des aspects préférés, mais non limitatifs, du feu de signalisation selon l'invention
sont définis dans les sous-revendications.
[0013] D'autres aspects, buts et avantages de la présente invention apparaîtront mieux à
la lecture de la description détaillée suivante d'une forme de réalisation préférée
de celle-ci, donnée à titre d'exemple non limitatif et faite en référence au dessin
annexé, sur lequel :
la figure 1 est une vue en coupe horizontale médiane d'un feu de signalisation selon
la présente invention,
la figure 2 est une vue de face du feu de la figure 1,
la figure 3 est une vue en coupe selon la ligne III-III de la figure 1,
la figure 4 est une vue en coupe selon la ligne IV-IV de la figure 1,
la figure 5 illustre schématiquement des zones de traitements optiques différents
du feu de la présente invention, et
la figure 6 est une vue en coupe transversale à échelle agrandie illustrant le principe
optique de la présente invention.
[0014] En référence aux figures, on a représenté un feu de signalisation, en l'espèce un
feu stop complémentaire pour lunette arrière, qui comprend un boîtier 10 de forme
allongée, fermé à l'avant (par rapport à la direction d'émission de la lumière, c'est-à-dire
à gauche sur la figure 1 et à droite sur les figures 3 et 4) par un voyant 60 de profil
en forme générale de "U". Le boîtier est fixé sur le véhicule par des vis V engagées
dans des trous formés dans le boîtier.
[0015] Dans le boîtier 10 est monté, par des moyens classiques, un circuit imprimé allongé
30 sur lequel sont soudées en alignement une pluralité de diodes électroluminescentes
20 de type classique, c'est-à-dire comportant un boîtier 21, une partie hémisphérique
22 d'émission de la lumière et deux pattes de connexion 23. La référence R désigne
une résistance fixant le courant traversant les diodes 20.
[0016] Les diodes électroluminescentes 20 sont en l'espèce espacées d'environ 25 mm, et
au nombre de douze, ces valeurs n'étant toutefois nullement limitatives.
[0017] De façon connue en soi, chaque diode électroluminescente 20 émet de la lumière dans
une indicatrice d'émission (angle solide couvert par le rayonnement) en forme de cône
possédant un demi-angle au sommet θ d'environ 50°. Bien entendu, des sources possédant
d'autres indicatrices d'émission peuvent être employées.
[0018] Selon la présente invention, des doubles moyens optiques sont utilisés pour obtenir
un faisceau de signalisation de photométrie appropriée.
[0019] Ces moyens consistent premièrement en un miroir 40, et secondement en une plaque
50 située entre les bords antérieurs du miroir et portant une série de reliefs formant
des lentilles de Fresnel individuelles pour chacune des sources 20.
[0020] Le miroir 40 est en l'espèce un miroir cylindro-parabolique, dont la directrice est
parallèle à la ligne passant par les différentes sources, et dont la génératrice est
une parabole. Son équation dans un repère orthonormé est donc du type y
2 = Ax (l'axe y s'étendant horizontalement suivant la direction générale d'émission,
l'axe x étant vertical, et l'axe z s'étendant horizontalement suivant la ligne des
sources). Le miroir 40 est focalisé sur la ligne passant par les différentes sources
20.
[0021] Le miroir 40 est fixé sur le circuit imprimé 30 par des entretoises 41 situées entre
des diodes 20 adjacentes et reliées au miroir au niveau d'un fond plat 42 dudit miroir,
inopérant du fait du cône d'émission réduit des sources.
[0022] Les reliefs de la plaque optique 50 sont désignés par la référence 51 sur la figure
6, et peuvent se situer soit sur sa face interne, soit sur sa face externe (comme
illustré). Les différentes lentilles de Fresnel formées par ces reliefs sont focalisées
sur les sources respectives et possèdent des axes perpendiculaires à la ligne des
sources.
[0023] Comme le montre bien la figure 6, l'agencement du miroir 40 et de la plaque à lentilles
de Fresnel 50 est tel qu'une partie du rayonnement conique émis par chaque source
rencontre directement la lentille de Fresnel associée, et qu'une autre partie de ce
rayonnement, plus à l'extérieur, rencontre les parties supérieure et inférieure du
miroir 40 pour être redirigé, sensiblement horizontalement, vers les lentilles de
Fresnel respectives.
[0024] Plus précisément, les zones Z1 illustrent, dans un plan perpendiculaire à l'axe d'une
source respective, la partie du rayonnement réfléchie par le miroir puis traversant
la lentille de Fresnel, tandis que la zone Z2 illustre la partie du rayonnement arrivant
directement sur la lentille de Fresnel.
[0025] La lumière émise vers la zone Z2 contribue principalement à permettre au feu de satisfaire
à la grille photométrique règlementaire, en conjonction avec des billes ou tores 61
de diffusion de lumière formés sur la face interne du voyant, tandis que la lumière
émise vers les zones Z1 contribue à un surcroit d'intensité lumineuse, ainsi qu'à
rendre la plage éclairante du feu allumé plus homogène, notamment par le fait que
le miroir est de type cylindrique et ne rabat pas la lumière émise latéralement vers
l'axe optique.
[0026] Le contour de la fenêtre de sortie de lumière pour la source considérée est désignée
par F.
[0027] L'angle des plans de transition, au-dessus et au-dessous de l'horizontale, entre
les zones Z1 et Z2 est désigné par ϕ. Sa valeur est bien entendu inférieure à θ et
de préférence de l'ordre de 30 à 40°.
[0028] Grâce à la présente invention, on a pu réaliser un feu de signalisation comportant
douze diodes électroluminescentes standard espacées de 25 mm, possédant une hauteur
(au niveau du miroir 40 et de la plaque 50) de 10 mm, satisfaisant aux règlements
en matière de photométrie, présentant une intensité plus que satisfaisante et une
plage éclairante homogène. Le tirage des lentilles de Fresnel était égal à 11 mm et
l'équation du miroir 40 était y
2 = 2x.
[0029] Bien entendu, la présente invention n'est nullement limitée à la forme de réalisation
décrite et représentée, mais l'homme de l'art saura y apporter toute variante ou modification
conforme à son esprit.
[0030] Ainsi, de façon non illustrée, le miroir 40 peut venir de moulage lors de la fabrication
du boîtier 10.
1. Feu de signalisation, notamment feu stop complémentaire, pour véhicule automobile,
du type comprenant un boîtier (10) de faible hauteur, une pluralité de sources lumineuses
(20) généralement alignées et émettant chacune de la lumière dans une indicatrice
d'émission donnée, des moyens optiques (40, 50) pour redresser la lumière émise par
les sources vers une direction générale d'émission, et un voyant (60) pourvu d'éléments
optiques de diffusion de la lumière, caractérisé en ce que les sources lumineuses
sont constituées par des diodes électroluminescentes (20) comportant un corps (21)
plus large qu'une surface émissive (22), et en ce que les moyens optiques de redressement
de la lumière comprennent des lentilles (51) focalisées au voisinage des sources respectives
(20) et directement exposées au rayonnement émis par les sources respectives dans
une partie centrale (Z2) de leur indicatrice d'émission, ainsi qu'un miroir cylindrique
(40) s'étendant vers les lentilles à partir des corps (21) des diodes électroluminescentes
et rabattant vers lesdites lentilles la lumière émise par les sources dans au moins
une partie de bord de leur indicatrice d'émission.
2. Feu de signalisation selon la revendication 1, caractérisé en ce que les lentilles
(51) sont des lentilles de Fresnel disposées sur une plaque commune (50).
3. Feu de signalisation selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que
le miroir (40) présente un profil parabolique et est focalisé au voisinage d'une ligne
passant par les différentes sources (20).
4. Feu de signalisation selon la revendication 3, caractérisé en ce que l'indicatrice
d'émission de chaque source est un cône présentant un demi-angle au sommet (θ) d'environ
50°, et en ce que le miroir couvre une étendue angulaire d'émission vers le haut et
vers le bas limitée à un angle (ϕ) d'environ 30 à 40° par rapport à la direction générale
d'émission.
5. Feu de signalisation selon la revendication 4, caractérisé en ce que les diodes électroluminescentes
(20) sont espacées les unes des autres d'environ 25 mm.
6. Feu de signalisation selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que les
diodes électroluminescentes (20) sont soudées sur un circuit imprimé commun (30),
et en ce que le miroir (40) est monté sur le circuit imprimé.
7. Feu de signalisation selon la revendication 6, caractérisé en ce que le miroir (40)
possède un fond plat (42) au niveau duquel il est monté sur le circuit imprimé (30)
par l'intermédiaire d'entretoises (41).