[0001] La présente invention concerne une boîte de montre selon le préambule de la revendication
1. Plus précisément, cette invention concerne une boîte de montre comprenant une carrure
en métal précieux fabriquée par électroformage, dans laquelle des moyens d'emboîtage
peuvent être introduits pour supporter les autres composants de la montre. En particulier,
cette invention concerne le problème de la fixation de la carrure avec les moyens
d'emboîtage.
[0002] Par boîtier, on entendra dans la suite de la description et dans la revendication
l'ensemble des parties métalliques enrobant la montre, la protégeant des chocs et
lui donnant un aspect esthétique aussi plaisant que possible. Dans le cas général,
le boîtier est constitué par l'ensemble carrure-lunette-fond, ces éléments pouvant
être distincts ou au contraire intégrés.
[0003] De telles montres sont bien connues. Afin de diminuer la quantité de métal précieux
utilisé, on réalise par électroformage des carrures qui au lieu d'être massives sont
évidées. On réduit ainsi simultanément le poids et le prix du boîtier. Des moyens
d'emboîtage, par exemple un cercle d'emboîtage, sont alors fixé sur ce boîtier et
maintiennent le mouvement de la montre et les autres composants internes. Ces moyens
d'emboîtage peuvent être réalisés en un matériau plus économique que le métal de la
carrure.
[0004] Dans certains modèles, l'espace évidé entre la carrure et le cercle d'emboîtage reste
creux, ce qui permet de réduire le poids de la montre. On constate cependant qu'aucun
de ces modèles ne propose de solution satisfaisante au problème de la fixation de
la carrure avec les moyens d'emboîtage.
[0005] Les opérations d'usinage de métaux précieux sont généralement très coûteuses. On
cherche donc à obtenir une carrure pouvant être fabriquée avec un minimum d'opérations
d'usinage, si possible uniquement par électroformage. D'autre part, on vise également
à simplifier au maximum la fabrication du cercle d'emboîtage, qui est fabriqué par
des opérations classiques d'usinage dont on souhaite réduire le nombre.
[0006] Différentes solutions ont été proposées dans l'art antérieur pour la fixation des
moyens d'emboîtage. Cependant, aucune de ces solutions n'est réellement adaptée à
des boîtiers comprenant des carrures évidées creuses réalisées par électroformage.
La plupart nécessitent en effet des opérations d'usinage supplémentaires de la carrure,
ou des perçages ou taraudages multiples du cercle d'emboîtage.
Vissage direct
[0007] Le brevet CH79203 décrit un boîtier mince vissé sur le cercle d'emboîtage directement
par sa surface périphérique interne. Un filetage de grand diamètre doit par conséquent
être usiné sur le boîtier en métal précieux aussi bien que sur le cercle d'emboîtage.
Cette solution n'est donc pas adaptée à des montres devant être fabriquées à faible
coût.
Vissage dans le boîtier à travers le fond et le cercle
[0008] Le brevet CH667966 enseigne de visser le boîtier, ou coiffe, sur le cercle, ou corps
au moyen de plusieurs vis traversant le fond et le corps de la boîte et engagées dans
des trous filetés dans le boîtier. Cette solution nécessite donc d'effectuer des taraudages
dans le boîtier et des perçages dans le corps de la boîte. Cette solution n'est donc
pas adaptée à des montres devant être produites à un prix minimum.
[0009] Le brevet CH343939 utilise le même principe de vissage du boîtier, mais afin d'économiser
de la matière sur le boîtier suggère de visser le cercle d'emboîtage sur quatre plots
percés d'un trou taraudé. La fabrication de ces plots, ainsi que leur maintien solidaire
avec le boîtier, constituent un obstacle supplémentaire. De plus, pour mériter l'appellation
boîte en or, ces plots doivent également être en or. En outre, des moyens distincts
doivent être prévus pour fixer le cercle d'emboîtage avec le boîtier et pour assembler
le fond de la montre. Cette solution est donc assez compliquée.
Vissage dans le cercle d'encageage
[0010] Les brevets CH427658 et GB2157029 décrivent un boîtier dans lequel des vis traversent
le boîtier en métal fin et sont engagées dans des trous filetés dans le cercle d'encageage.
On évite ainsi d'effectuer des opérations de taraudage dans le métal noble du boîtier.
Dans l'exemple décrit, les têtes de vis apparaissent sur les surfaces latérales du
boîtier, ce qui est généralement considéré comme inesthétique. En outre, des taraudages
doivent être usinés dans le cercle d'emboîtage.
[0011] Le brevet CH681414 constitue une variante dans laquelle le boîtier est vissé aux
moyens d'encageage par le dessous de la montre, ce qui permet de cacher les vis. Le
boîtier doit cependant dans ce cas être prolongée sous le dessous de la montre, ce
qui entraîne un gaspillage de métal précieux. En outre, des trous de passage pour
les vis doivent être percés à travers le boîtier en métal précieux, ainsi que des
taraudages dans les moyens d'emboîtage, ce qui renchérit également le coût de la montre.
Maintien par des plots
[0012] Le brevet EP379974 décrit un boîtier évidé vers l'intérieur de la boîte. Le boîtier
est maintenu par au moins trois pots conformés pour positionner axialement les composants
dans le boîtier. Les moyens d'emboîtage sont donc maintenus par leur périphérie au
moyen des plots. Cette solution nécessite donc l'utilisation de plots devant être
fabriqués spécialement, et ne permet pas un montage ni un démontage très facile de
la boîte de montre.
Maintien par des inserts synthétiques
[0013] La demande de brevet EP626625 décrit un boîtier constitué par un corps périphérique,
en métal noble, fixé de manière amovible sur un corps central en matériau bon marché.
Le corps périphérique, ou boîtier, est maintenu sur le corps central, ou cercle, grâce
à des inserts synthétiques à l'intérieur de la carrure. Ces inserts comportent des
renflements qui correspondent à des gorges usinées dans le cercle. Ce mode de fixation
ne convient donc pas à des carrures dont l'évidement reste vide. En outre, des gorges
doivent être usinées dans le cercle. Des moyens d'assemblage supplémentaire sont en
outre nécessaires pour la fixation du fond au cercle.
Maintien entre le fond et une plaque frontale
[0014] Dans le brevet EP150746, en particulier dans la réalisation illustrée par la figure
2 de ce brevet, la carrure, ou bague externe, en saphir est simplement pincée entre
la plaque frontale en saphir et le fond métallique de la montre. Toutefois, le fond
de la montre est fixé à la plaque frontale au moyen de vis et de tenons traversant
le cercle d'emboîtage, ou bague interne. Des perçages à travers le cercle d'emboîtage
sont donc nécessaires. Les tenons métalliques sont fixés par soudage à la plaque frontale
en saphir. La carrure ainsi que le cercle sont tous deux simplement maintenus par
pinçage entre la plaque frontale et le fond. Il est donc nécessaire que la carrure
aie rigoureusement la même épaisseur que le cercle d'emboîtage, ce qui peut être difficile
à garantir notamment lors de variations de température lorsque ces deux éléments sont
réalisés dans des matériaux différents présentant des coefficients de dilatation distincts.
La carrure ne participe donc pas au maintien axial du cercle. A nouveau, cette solution
est coûteuse à usiner et à mettre en oeuvre.
[0015] On notera qu'aucune des solutions décrites jusqu'ici ne se rapporte à des montres
à carrure évidée, comportant un espace vide entre la face interne de la carrure et
les moyens d'emboîtage. Toutes ces montres seront donc nécessairement assez lourdes,
et beaucoup d'entre elles nécessitent des carrures à parois épaisses, forcément très
coûteuses à réaliser en métal précieux.
[0016] Le but de la présente invention est donc de proposer une montre qui ne présente pas
les inconvénients mentionnés des solutions de l'art antérieur.
[0017] En particulier, un but de la présente invention est de proposer une montre comportant
un boîtier avec une carrure à parois minces, spécialement en métal précieux, nécessitant
un minimum d'opérations d'usinage, en particulier de perçage et de taraudage, pour
la fixation aux moyens d'emboîtage. De manière générale, le but de la présente invention
est de réduire tous les coûts de fabrication de la carrure et du cercle d'emboîtage,
et de simplifier l'assemblage de ces deux éléments.
[0018] Un autre but est de proposer une montre légère, nécessitant en particulier un minimum
de métal précieux, mais présentant une rigidité suffisante.
[0019] Les boîtes en or méritent cette appellation seulement à certaines conditions fixées
par les lois nationales. En particulier, la carrure, ou le boîtier, doivent avoir
une teneur en or fin conforme à l'indication du titre mentionné. En outre le fond,
s'il est distinct de la carrure, doit la recouvrir partiellement. Un autre but de
l'invention est donc de proposer une construction de boîte de montre qui, si elle
est réalisée en or, mérite l'appellation et le poinçon boîte en or.
[0020] Ces objectifs sont atteints grâce aux éléments de la revendication 1, ou dans une
variante selon les éléments de la revendication 5. Des formes de réalisation particulières
préférentielles sont décrites dans les revendications dépendantes.
[0021] En particulier, ces objectifs sont atteints au moyen d'une boîte de montre comportant
une carrure évidée et munie de parois minces, garantissant un poids minimal. Pour
obtenir une épaisseur minimale, la carrure est fabriquée par électroformage. Sa face
interne est principalement concave. Elle supporte des moyens d'attache pour un bracelet.
Un fond est assemblé à la carrure. Les moyens d'emboîtage, qui servent à maintenir
les composants internes de la montre, peuvent être introduits dans le boîtier, en
laissant un évidement entre la face interne et les moyens d'emboîtage. Les moyens
d'emboîtage sont fabriqués dans un matériau moins coûteux que la carrure et sont maintenus
à l'intérieur du boîtier par compression entre une surface d'appui inférieure et une
surface d'appui supérieure, la surface d'appui inférieure étant définie par une portion
de la face interne du fond et la surface d'appui supérieure étant définie par une
portion de la face interne de la carrure. Les moyens d'emboîtage sont introduits ou
extraits de la carrure en désassemblant le fond.
[0022] Dans la variante correspondant à la revendication 5, la surface d'appui supérieure
est définie par une portion de la face interne de la lunette. Les moyens d'emboîtage
sont introduits ou extraits de la carrure en désassemblant la lunette, et/ou en désassemblant
le fond dans les variantes à fond amovible.
[0023] De préférence selon l'invention, les moyens d'emboîtage sont fixés à la carrure sans
utiliser de moyens d'assemblage traversant les moyens d'emboîtage. On évite ainsi
des perçages ou des taraudages à travers les moyens d'emboîtage.
[0024] L'invention sera mieux comprise à l'aide de la description donnée à titre d'exemple
et des figures, qui illustrent.
- la figure 1 une coupe en profil d'une boîte de montre dans une première variante de
l'invention utilisant un fond fixé par des vis,
- la figure 2 une coupe en profil d'une boîte de montre dans une deuxième variante de
l'invention utilisant un fond fixé par des vis engagées dans une colonnette intégrée
à la carrure,
- la figure 3 une coupe en profil d'une boîte de montre dans une troisième variante
de l'invention utilisant un fond vissé,
- la figure 4 une coupe en profil d'une boîte de montre dans une quatrième variante
de l'invention utilisant un fond fixé à cran,
- la figure 5 une coupe en profil d'une boîte de montre dans une cinquième variante
de l'invention utilisant un fond fixé par des vis engagées dans une colonnette réalisée
dans un matériau différent du boîtier,
- la figure 6 une coupe en profil d'une boîte de montre dans une sixième variante de
l'invention utilisant un fond fixé par des vis engagées dans une vis - colonnette
réalisée dans un matériau différent du boîtier,
- la figure 7 une coupe en profil d'une boîte de montre dans une septième variante de
l'invention utilisant un fond fixé par des vis et une clavette,
- la figure 8 une coupe en profil d'une boîte de montre dans une huitième variante de
l'invention utilisant un fond fixé par des vis et une lunette amovible,
- la figure 9 une coupe en profil d'une boîte de montre dans une neuvième variante de
l'invention utilisant une lunette fixée par des vis.
[0025] La figure 1 illustre une coupe en profil d'une boîte de montre. Seuls les éléments
essentiels à la compréhension de l'invention proprement dite ont été représentés.
La boîte de montre 1 comporte une carrure 2 en métal, de préférence en métal noble
tel que or, argent ou platine. La carrure peut présenter différentes formes et structures
en fonction de considérations esthétiques et de manière à limiter le poids en matière
première. Afin d'économiser de la matière, les parois de la carrure sont aussi minces
que la résistance du matériau le permet. De préférence, les parois minces de la carrure
sont bombées afin d'améliorer la résistance aux chocs mécaniques. La face interne
20 de la carrure 2 peut comprendre des nervures 23. Ces nervures peuvent par exemple
présenter une structure en nid d'abeille, ou un autre motif adapté à la forme particulière
de la carrure.
[0026] La carrure est fabriquée par des opérations d'électroformage permettant d'obtenir
une minceur des parois compatible avec la gamme de prix visée. La face interne 20
de la carrure est évidée et présente donc un profil principalement concave. Un bracelet
4 est fixé par n'importe quels moyens connus à la carrure, par exemple grâce à des
cornes 3. Si nécessaire, la carrure comporte des renforcements non représentés à proximité
des cornes.
[0027] Dans la variante illustrée sur la figure 1, la carrure présente une ouverture dans
le fond par laquelle les différents composants de la montre, notamment le mouvement
11, peuvent être introduits. Des moyens d'emboîtage 5 sont introduits par cette ouverture,
qui permettent de supporter les composants de la montre. Dans la littérature, on désigne
aussi ces moyens, ou des moyens analogues, en parlant de conteneur, de structure de
renforcement, de corps de la boîte, de cercle, de cadre ou de bague d'emboîtage, d'encageage
ou porte-mouvement. Lorsque ces moyens d'emboîtage 5 sont constitués essentiellement
par un élément monobloc ayant approximativement la forme de la pièce 5 sur les figures,
on parle généralement de cercle d'emboîtage 5.
[0028] La boîte comporte en outre un fond 6 qui ferme l'ouverture dans la partie inférieure
de la carrure. Le fond est fixé au cercle d'emboîtage 5 par des vis 60. Un joint de
fond 10 prévient les infiltrations d'eau entre le cercle d'emboîtage 5 et le fond
6. Sur la face supérieure de la montre, le cadran 14 est visible à travers la glace
7 supportée par le rehaut 8. Un joint de glace 9 est maintenu comprimé entre la glace
7, le cercle d'emboîtage 5 et le boîtier 2. Pour éviter de comprimer selon deux directions
différentes le joint de glace, celui-ci pourrait aussi être disposé uniquement entre
le cercle d'emboîtage 5 et la périphérie de la glace 7.
[0029] Lors de l'assemblage de la montre, le cercle d'emboîtage 5 est tout d'abord introduit
avec les autres composants de la montre par le fond de la boîte, et vient buter contre
une surface d'appui supérieure 21 constituée par la partie supérieure de la face interne
20 de la carrure 2. Le fond 6 est ensuite mis en place et fixé au moyen de vis 60
traversant le fond et engagées dans des bagues 24 munies d'un filetage interne et
réalisées par électroformage dans la carrure. Les parois latérales internes des bagues
24 forment une surface de guidage 26 facilitant l'introduction du cercle d'emboîtage
5 dans la carrure 2. Le cercle d'emboîtage 5 vient s'insérer entre les bagues 24.
D'autres configurations des moyens de guidage peuvent bien entendu être imaginées.
[0030] Le cercle d'emboîtage 5 est ainsi fermement comprimé entre la surface d'appui supérieure
21 et une surface d'appui inférieure 22 définie par une portion de la face interne
du fond 6. Aucun perçage ni taraudage ne sont nécessaires dans le cercle d'emboîtage
5. La carrure 2 en métal précieux peut être entièrement réalisée par électroformage.
[0031] La figure 2 illustre un deuxième mode de réalisation d'une boîte de montre 1 selon
l'invention. Dans cette variante, la bague filetée 24 est remplacée par une colonnette
25 munie d'un filetage interne. La surface de guidage 26 est ainsi plus grande, ce
qui rend l'introduction du cercle d'emboîtage extrêmement aisée. En outre, ces colonnettes
donnent à la carrure une rigidité supplémentaire, au prix cependant d'un surcroît
de métal précieux pour la carrure.
[0032] La figure 3 illustre un troisième mode de réalisation d'une boîte de montre selon
l'invention. Dans cette variante, le fond 6 est muni d'un filetage intégré 61 correspondant
à un filetage équivalent sur la carrure 2. Le fond est donc fixé par vissage direct
après l'introduction du cercle d'emboîtage 5. A nouveau, le cercle d'emboîtage 5 est
fermement comprimés entre la surface d'appui supérieure 21 et une surface d'appui
inférieure 22 définie par une portion de la face interne du fond 6.
[0033] Cette variante permet d'éviter la présence de vis inesthétiques et inconfortables
sur le fond de la montre. La fabrication du fond, muni d'un filetage de grand diamètre,
risque cependant d'être plus coûteuse, d'autant plus que n'étant pas d'épaisseur uniforme
le fond ne pourra pas être fabriqué simplement par des opérations d'étampage. De préférence,
le fond aussi bien que la carrure sont entièrement fabriqués par électroformage, ce
qui évite de devoir utiliser des outils de coupe pour réaliser les filetages.
[0034] La figure 4 illustre un quatrième mode de réalisation d'une boîte de montre selon
l'invention. Dans cette variante, le fond 6 est monté à cran sur la carrure évidée
2. On notera que le fond recouvre partiellement la carrure, et que le cran de fixation
offre également une surface de guidage 26 pour le cercle d'emboîtage.
[0035] Cette solution est relativement économique et simple à mettre en oeuvre, mais il
peut être difficile d'ajuster correctement la pression de maintien exercée par la
surface d'appui inférieure 22 du fond 6 sur le cercle d'emboîtage 6.
[0036] La figure 5 illustre une variante de la réalisation de la figure 2, mais dans laquelle
au lieu de colonnettes 25 intégrées au boîtier on utilise des colonnettes 27 amovibles.
Les colonnettes 27 peuvent avantageusement être fabriquées en un matériau plus économique
que la carrure 2, par exemple en acier. Dans l'exemple illustré, les colonnettes sont
fixées par des vis 28 traversant la face supérieure de la carrure, et engagées dans
un filetage à l'intérieur de chaque colonnette. D'autres modes de fixation des colonnettes
28 au boîtier sont naturellement imaginables. De préférence toutefois, les colonnettes
sont fixées de manière amovible, et non pas soudées ni collées par exemple, afin que
la boîte de montre puisse mériter l'appellation boîte en or, qui n'est dans la plupart
des législations délivrée que si toutes les pièces solidaires de la boîte sont en
or.
[0037] La figure 6 illustre une variante de la figure 5, dans laquelle chaque ensemble vis
28 - colonnette 27 est remplacé par une seule pièce 29, munie d'une fente dans sa
partie supérieure et d'un filetage interne dans sa partie inférieure. Lors de l'assemblage,
la pièce 29 est tout d'abord enfilée par l'ouverture correspondante dans la partie
supérieure de la carrure 2. Le cercle d'emboîtage est ensuite introduit avec les autres
composants de la montre. On place ensuite le fond 6, qui est maintenu par des vis
60 permettant également de maintenir les pièces 29.
[0038] La figure 7 illustre une variante de l'invention sans filetage. Le cercle d'emboîtage
5 est maintenu entre la surface d'appui supérieure 21 et le fond 6, lui même fixé
à la carrure 2 par des vis traversant à la fois le fond et la carrure, et retenues
par des clavettes correspondantes 62. Cette solution est particulièrement économique,
puisque aucun filetage n'est nécessaire. Toutefois, le placement de la clavette lors
de l'assemblage de la montre peut représenter une difficulté. Il est possible de mettre
provisoirement la clavette en place avant l'introduction du cercle d'emboîtage, et
de la maintenir pendant le montage au moyen d'un point de colle par exemple.
[0039] La figure 8 illustre une variante de réalisation de la figure 1, dans laquelle la
boîte de montre est en outre munie d'une lunette amovible 15. Cette lunette peut par
exemple être réalisée dans un autre métal que la carrure 2, par exemple en platine
tandis que la carrure est en or. Il est aussi possible de réaliser la lunette dans
le même métal que la carrure, mais de lui donner un aspect esthétique différent au
moyen d'un traitement de surface approprié.
[0040] Lors du montage, on introduit tout d'abord la lunette 15 dans la carrure 2, puis
le cercle d'emboîtage 5 qui vient s'appuyer contre une surface d'appui supérieure
21 constituée par une portion de la face interne de la lunette 15. Le fond 6 est ensuite
vissé sur la carrure 2 au moyen des vis 60, et vient comprimer et maintenir le cercle
d'emboîtage 5 par l'intermédiaire de la surface d'appui 22.
[0041] Cette variante comportant une lunette amovible 15 pourrait naturellement être adaptée
à des boîtiers comprenant un fond 6 vissé directement, comme sur la figure 3, ou fixé
à cran comme sur la figure 4.
[0042] Dans l'exemple illustré, la lunette 15 est maintenue uniquement par appui contre
la carrure 2. Il est naturellement possible de fixer la lunette à la carrure, par
exemple par vissage ou fixation à cran.
[0043] Dans toutes les variantes illustrées jusqu'à présent, le cercle d'emboîtage est introduit
par le fond du boîtier, et maintenu appuyé contre la surface d'appui supérieure 21
par le fond 6. Toutefois, l'invention s'applique sans difficultés à des boîtes de
montre dans lesquelles le cercle d'emboîtage est introduit par la face supérieure
de la montre. A titre d'exemple, la figure 9 illustre une boîte de montre dans laquelle
le fond 6 est intégré à la carrure 2, et donc réalisé par la même opération d'électroformage.
Le cercle d'emboîtage 5 est introduit par la face supérieure de la montre et vient
s'appuyer contre la surface d'appui 22 constituée par une portion de la face interne
du fond 6. Le cercle est ensuite maintenu en place par le montage de la lunette 15,
qui offre une autre surface d'appui supérieure 21. La lunette est elle-même fixée
au boîtier 2, dans cet exemple par des vis 16 engagées dans des bagues 30 munies d'un
filetage interne, et offrant une surface de guidage 26 facilitant l'introduction du
cercle d'emboîtage 5. D'autres moyens de fixation de la lunette au boîtier sont naturellement
envisageables, par exemple n'importe lequel des moyens décrits en relation avec les
figures 1 à 8 pour la fixation du fond au boîtier.
[0044] D'autres variantes de l'invention sont à la portée de l'homme de l'art. En particulier,
d'autres moyens peuvent être imaginés pour la fixation du fond et/ou de la lunette
à la carrure, tout en offrant des surfaces d'appui supérieure et inférieure entre
lesquels sont maintenus les moyens d'emboîtage. En outre, le terme lunette doit être
compris au sens large, l'invention pouvant être adaptée à l'utilisation d'éléments
analogues assemblés sur la face supérieure de la carrure, par exemple des plaque frontales
de protection ou de décoration, pouvant comporter une surface d'appui supérieure pour
le cercle d'emboîtage.
[0045] Finalement, les moyens d'emboîtage peuvent selon les variantes être réalisés à partir
de plusieurs éléments éventuellement composés de matériaux différents, par exemple
en acier et/ou en matériau synthétique.
1. Boîte de montre (1) comportant:
- une carrure (2) évidée et munie de parois minces, définissant une face interne (20)
principalement concave, ladite carrure (2) étant fabriquée par électroformage et supportant
des moyens d'attache (3) pour un bracelet (4)
- un fond (6) assemblé de manière amovible à la carrure (2),
- des moyens d'emboîtage (5) pouvant être introduits dans la carrure, de manière à
laisser un évidement entre ladite face interne (20) et les moyens d'emboîtage (5),
les moyens d'emboîtage (5) servant à maintenir les composants internes de la montre
(7,8,11,14), les moyens d'emboîtage (5) étant fabriqués dans un matériau moins coûteux
que la carrure (2), les moyens d'emboîtage (5) étant maintenus à l'intérieur de la
carrure par compression entre une surface d'appui inférieure (22) et une surface d'appui
supérieure (21),
- la surface d'appui inférieure (22) étant définie par une portion de la face interne
du fond (6) et la surface d'appui supérieure (21) étant définie par une portion de
ladite face interne (20) de la carrure (2)
- les moyens d'emboîtage (5) pouvant être introduits ou extraits de la carrure (2)
en désassemblant le fond (6).
2. Boîte de montre selon la revendication précédente, caractérisée en ce que le fond
(6) est assemblé à la carrure (2) au moyen d'au moins une vis (60) traversant le fond
et engagée dans un filetage correspondant dans la carrure.
3. Boîte de montre selon la revendication 1, caractérisée en ce que le fond (6) est assemblé
à la carrure (2) au moyen d'au moins une vis (60) traversant le fond et engagée dans
un filetage correspondant réalisé dans une pièce (27; 29) solidaire de la carrure.
4. Boîte de montre selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle
comporte en outre une lunette amovible (15).
5. Boîte de montre (1) comportant:
- une carrure (2) évidée et munie de parois minces, définissant une face interne (20)
principalement concave, ladite carrure (2) étant fabriquée par électroformage et supportant
des moyens d'attache (3) pour un bracelet (4),
- une lunette (15) fixée de manière amovible à la carrure (2),
- un fond (6),
- des moyens d'emboîtage (5) pouvant être introduits dans la carrure, de manière à
laisser un évidement entre ladite face interne (20) et les moyens d'emboîtage (5),
les moyens d'emboîtage (5) servant à maintenir les composants internes de la montre
(7,8,11,14), les moyens d'emboîtage (5) étant fabriqués dans un matériau moins coûteux
que la carrure (2), les moyens d'emboîtage (5) étant maintenus à l'intérieur de la
carrure par compression entre une surface d'appui inférieure (22) et une surface d'appui
supérieure (21),
- la surface d'appui inférieure (22) étant définie par une portion de la face interne
du fond (6) et la surface d'appui supérieure (21) étant définie par une portion de
la face interne de la lunette (2),
- les moyens d'emboîtage (5) pouvant être introduits ou extraits du boîtier (2, 6,
15) en désassemblant le fond (6) et/ou la lunette (15).
6. Boîte de montre selon la revendication 5, caractérisée en ce que le fond (6) est assemblé
à la carrure (2) par des moyens d'assemblage (60) ne traversant pas les moyens d'emboîtage
(5).
7. Boîte de montre selon la revendication 5 ou 6, caractérisée en ce que la lunette (15)
est assemblée à la carrure (2) par des moyens d'assemblage (16) ne traversant pas
les moyens d'emboîtage (5).
8. Boîte de montre selon l'une des revendications 5 à 7, caractérisée en ce que la lunette
(15) est assemblée à la carrure (2) au moyen d'au moins une vis (60) traversant la
lunette et engagée dans un filetage correspondant dans la carrure.
9. Boîte de montre selon l'une des revendications 7 à 8, caractérisée en ce que le fond
(6) est intégré à la carrure (2).
10. Boîte de montre selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que
les moyens d'emboîtage sont essentiellement constitués par un cercle d'emboîtage monobloc
(5).
11. Boîte de montre selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle
est munie de moyens de guidage (26) facilitant l'introduction des moyens d'emboîtage
(5) dans le boîtier (2, 6, 15).
12. Boîte de montre selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que
les parois minces de la carrure (2) sont munies de nervures de renforcement (23).
13. Boîte de montre selon l'une des revendications 4 à 11, caractérisée en ce que la lunette
(15) est réalisée dans un matériau différent de la carrure (2), ou dans le même matériau
traité de manière à présenter un aspect esthétique différent.
14. Boîte de montre selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que
lesdites surfaces d'appui (21, 22) sont approximativement horizontales lorsque la
montre (1) est posée sur son fond (6) ou sur sa glace (7).
15. Montre comportant une boîte de montre selon l'une des revendications précédentes.