[0001] La présente invention concerne un embauchoir pour botte. Comme pour les chaussures,
il est souhaitable de protéger efficacement les bottes des dommages que causent les
plis du cuir et, en partie, d'apporter une tension ferme de leurs claques à leurs
tiges.
[0002] La claque est la partie de la botte entourant le pied, et la tige la partie qui est
au-dessus du pied et qui entoure la jambe. Bien que les techniques antérieures aient
un effet de protection, il est à constater que celles-ci sont compliquées, imparfaites
et en particulier ne sont pas suffisamment adaptées aux exigences des modèles de bottes
à talons biseautés du type des bottes dites mexicaines.
[0003] Par exemple DE-A-136 305 délivré en 1901 décrit un embauchoir pour bottes dont les
possibilités d'introduction et d'auto-réglage sont limitées compte tenu de l'existence
d'une charnière fixe au niveau du pied et dont la conception est telle que si la tension
augmente en haut du mollet, elle diminue en bas du la tige.
[0004] DE-A-620 965 publié en 1935 décrit un embauchoir comprenant deux pièces de forme,
mécaniquement reliées entre elles, et une troisième pièce, totalement autonome pour
l'arrière de la tige. La pièce de tige avant comprend un parallélogramme déformable
dont un côté est mécaniquement relié à la pièce de pied articulée par une charnière
vis à vis de la pièce de tige avant. Ces dispositifs sont complexes et ne s'adaptent
pas à plusieurs pointures ou tours de jambe.
[0005] US-A-2 025 173 délivré et publié en 1935 décrit un embauchoir pour botte formé de
quelques 200 pièces différentes. Le pied n'est pas relié directement à la pièce de
tige avant, mais à un arbre central muni d'une poignée : par contre, le pied est relié
à la pièce de tige arrière. En outre, les moyens utilisés pour relier et articuler
les différentes pièces sont incompressibles. De plus, on doit changer les réglages
pour utiliser cet embauchoir pour d'autres bottes.
[0006] US-A-642 728 publié et délivré en 1900 décrit dans sa figure 2 un système de liaison
compressible utilisable dans le cadre de la présente invention.
[0007] Enfin, se référant à la demande antérieure n° 94.03626 déposée en France, le demandeur
a procédé de sa propre initiative à une limitation et présenté des revendications
séparées pour l'état contractant France.
[0008] Depuis soixante ans, soit depuis l'année 1935, on cherche donc des embauchoirs pour
bottes ou bottines pratiques à l'introduction et au retrait, adaptables à plusieurs
pointures, de construction simple, alors que le marché des bottes et bottines surtout
de type "mexicaine" s'est considérablement développé ces dernières decennies, et que
leur coût élevé rend nécessaire un bon entretien.
[0009] Conformément à la présente invention, ces problèmes et d'autres sont résolus à l'aide
d'embauchoirs constitués de trois pièces de forme à savoir des pièces épousant en
grande partie la forme de la botte, s'articulant pour procurer une simplicité de fonctionnement,
d'utilisation et de montage et l'efficacité requise.
[0010] La première pièce de forme, dénommée ci-après "pièce de pied" se loge dans la surface
de la chaque, la deuxième pièce, à savoir la pièce de tige avant assure par sa position
centrale la couverture de la paroi avant de la tige, sa base de repos incurvée étant
située sur la cambrure de la botte et, la troisième pièce ou "pièce de tige arrière"
quant à elle se fixe du talon de la botte jusqu'à la paroi arrière de ladite tige.
Les surfaces de ces deux dernières pièces, de par leurs lignes hautes, arrondies et
évasées, couvrant une large forme, de préférence au moins la moitié et notamment les
deux tiers de la surface de la tige, et contribuent ainsi à la droiture de cette dernière.
[0011] La présente invention a plus particulièrement pour objet un embauchoir pour bottes
comprenant trois pièces de forme mécaniquement liées entre elles, à savoir une pièce
de pied, liée à une pièce de tige avant, elle-même liée à une pièce de tige arrière,
caractérisé en ce que
- lesdites liaisons mécaniques ne comprennent aucune charnière liant directement la
pièce de pied (1) à la pièce de tige avant (2) et la pièce de tige avant (2) à la
pièce de tige arrière (3).
- la liaison mécanique de la pièce de pied à la pièce de tige avant comprend au moins
un élément de liaison compressible articulée, ledit élément de liaison permettant
aussi le pivotement relatif d'avant en arrière des deux pièces, la pièce de tige étant
dépourvue d'obstacle matériel pouvant entraver le pivotement de l'élément de liaison
pour permettre le pivotement relatif ci-dessus entre les positions pied au repos et
pied en pointe,
- la liaison mécanique de la pièce de tige avant à la pièce de tige arrière comprend
au moins un élément de liaison compressible articulé, ledit élément de liaison permettant
aussi le pivotement vers le haut de la pièce de tige arrière relativement à la pièce
de tige avant, les pièces de tige étant dépourvues d'obstacles matériels pouvant entraver
le pivotement de l'élément de liaison, pour permettre le pivotement relatif ci-dessus
entre les positions talon de la pièce de tige arrière en place naturelle et en position
relevée.
[0012] L'absence de charnières liant une pièce à l'autre parmi les liaisons mécaniques,
permet non seulement la rotation des pièces ci-dessus les unes par rapport aux autres,
mais aussi permet leur écartement ou leur rapprochement.
[0013] Par élément "compressible" l'on entend un élément tel qu'un ressort, dont on peut,
par rapport à une position d'extension, faire diminuer la longueur en exerçant une
force sur ledit élément. Par "articulé", l'on entend que cet élément est en outre
doté d'une possibilité de pivotement, comme autour d'un axe.
[0014] L'élément compressible articulé peut être ou peut comprendre par exemple un ressort,
un boudin en caoutchouc ou en élastomère, un dispositif de tube hydrauliques.
[0015] Dans le cas d'une pièce comprenant un ressort, ou un élément de caoutchouc ou d'élastomère
compressible, ou encore un dispositif hydraulique, le pivotement peut être obtenu
tout particulièrement grâce à un axe de pivotement ménagé aux extrémités dudit élément
de liaison.
[0016] L'absence d'obstacles matériels pouvant entraver le pivotement desdits éléments de
liaisons permet le pivotement relatif ci-dessus entre les position pied au repos et
pied en pointe.
[0017] Dans le cas où par exemple la pièce de tige avant est réalisée en bois massif, il
est nécessaire par exemple d'évider celle-ci en direction du bas, comme on le verra
ci-après dans les exemples, pour ne pas gêner le pivotement de la pièce de liaison
ou des pièces complémentaires de l'articulation ainsi obtenue.
[0018] Dans le cas où l'on veut réaliser un modèle économique, par exemple en matière plastique,
pour minimiser les quantités de matériaux, la pièce de tige pourra avoir essentiellement
une forme de demi-cylindre creux, des doigts de matière plastique pouvant être prévus
à partir de ce tube et comprenant à leur extrémité le passage d'un axe par exemple
destiné à recevoir l'axe d'un élément de liaison. Dans un tel cas, il y a en fait
essentiellement du vide à l'intérieur de la pièce de forme, les doigts étant placés
pour ne pas entraver le pivotement ci-dessus.
[0019] Il en est de même pour la tige avant et la tige arrière qui sont également reliées
par au moins un élément de liaison compressible du type indiqué ci-dessus.
[0020] Dans certains cas, par exemple dans le cas où l'élément de liaison est constitué
essentiellement d'un ressort, afin d'éviter le déplacement inutile dans toutes les
directions du pied par rapport à la pièce de tige ou de la pièce de tige arrière par
rapport à la pièce de tige avant, l'embauchoir selon l'invention peut en outre comprendre
un dispositif apte à limiter ou à empêcher le pivotement relatif dans la direction
gauche ou droite, afin de préserver essentiellement le pivotement dans la direction
haut-bas. Ainsi par exemple le pied conserve une direction physiologique normale par
rapport à un pied humain.
[0021] Ce dispositif est de tout type connu, par exemple à glissière, à tubes formant piston,
à lame évidée guidée par un axe entre deux parois, etc ...Bien évidemment aucun obstacle
matériel ne doit entraver le mouvement de pivotement.
[0022] Dans certains cas, en particulier dans le cas où l'on utilise de simples ressorts
pour réaliser les liaisons mécaniques ci-dessus évoquées, lors du retrait de l'embauchoir
d'une botte s'exercerait une traction très importante sur lesdits dispositifs. C'est
pourquoi dans des conditions préférentielles de mise en oeuvre de l'embauchoir ci-dessus,
celui-ci présente une protubérance sur le côté intérieur d'une pièce de tige, coopérant
avec une cavité de forme complémentaire sur le côté intérieur de l'autre pièce de
tige lorsque la pièce de tige arrière est en position talon relevé et en fin de rotation
relative vers le haut, à la manière d'un crochet, de telle sorte qu'une traction vers
le haut sur la pièce de tige arrière accroche la pièce de tige avant sans qu'une traction
soit exercée par l'intermédiaire des liaisons mécaniques ou par l'intermédiaire du
dispositif apte à limiter ou empêcher le pivotement relatif dans la direction gauche-droite
des deux pièces de tige.
[0023] La protubérance peut avoir par exemple la forme d'un doigt, ou d'un crochet.
[0024] Ainsi, lorsque l'on veut ôter l'embauchoir, l'élément de liaison compressible situé
entre la pièce de tige avant et la pièce de tige arrière est comprimé, dans un premier
temps seule la pièce de tige arrière est déplacée et celle-ci, par rotation, à la
fois remonte et se rapproche de la pièce de tige avant, jusqu'au niveau d'une butée,
par exemple constituée par les parois des pièces de tige avant et arrière elles-mêmes
dans le cas de pièce de forme massives globalement semi-tubulaires.
[0025] A ce moment, la protubérance s'est introduite dans une cavité de forme complémentaire
ménagée dans l'autre pièce de tige, et ainsi les deux pièces précitées se crochètent
l'une l'autre, le crochet, à savoir la protubérance en tant que telle pouvant être
situé aussi bien sur la pièce de tige avant que sur la pièce de tige arrière. De préférence
cette protubérance a une forme générale émoussée pour éviter de blesser celui qui
manipule l'embauchoir. Ainsi, lorsque l'on continue à tirer vers le haut la pièce
de tige arrière, la traction ne s'exerce pas sur l'élément compressible de liaison
mais par l'intermédiaire du crochet, évitant d'abîmer ou ménageant ainsi l'élément
de liaison précédemment décrit ou les autres pièces d'articulation éventuelles. La
protubérance est de préférence située dans la moitié supérieure d'une pièce de tige.
Si la protubérance et la cavité ont une fonction au moment du retrait de l'embauchoir,
ces éléments peuvent avoir en outre une fonction au moment de l'introduction de l'embauchoir
dans une botte.
[0026] En effet, dans des conditions préférentielles de mise en oeuvre de l'invention, la
protubérance formant crochet a sa face opposée à celle réalisant l'accrochage inclinée
vers le talon. Ainsi, lors de l'introduction de l'embauchoir dans la botte, lorsque
l'on appuie sur la pièce de tige arrière, le haut de la cavité vient appuyer sur la
paroi inclinée de la protubérance et ainsi facilite l'écartement des deux pièces de
tiges l'une de l'autre. Si un tel effet peut être obtenu en ménageant une paroi inclinée
du haut vers le bas au niveau de la protubérance, il est possible également de ménager
une paroi inclinée au niveau de la cavité coopérant avec la protubérance. Ainsi, lorsque
les deux parois inclinées appuient l'une sur l'autre, elles écartent naturellement
les deux pièces de tige et ainsi facilitent également le pivotement relatif desdites
deux pièces de tiges.
[0027] Les éléments de liaison compressibles articulés selon l'invention peuvent prendre
des formes variées. Dans leur forme la plus simple, les éléments de liaisons sont
constitués uniquement de ressorts, par exemple un ressort situé entre la pièce de
pied et la pièce de tige avant et un ressort situé au niveau de la pièce de tige arrière.
Il joue à la fois le rôle d'élément compressible et d'articulation.
[0028] Pour éviter toute extension anormale des ressorts lors du retrait de l'embauchoir,
il est donc préférable en outre de prévoir des dispositifs limitant l'écartement des
pièces les unes par rapport aux autres et donc l'élongation du ressort. Dans leur
forme la plus simple, ces dispositifs peuvent être par exemple constitués par de simple
liens ou lanières, d'une longueur déterminée telle qu'elle correspond à la capacité
maximum d'extension d'un élément de liaison compressible, de telle sorte qu'il n'y
ait pas de ballottement libre d'une pièce par rapport à l'autre. De tels liens souples
ne gênent par contre pas la compression de l'élément de liaison compressible lors
de l'introduction de l'embauchoir selon l'invention dans une botte. Ces dispositifs
par contre ne limitent que peu et n'empêchent pas le pivotement relatif dans la direction
gauche-droite des pièces entre elles.
[0029] C'est pourquoi les liens souples peuvent prendre la forme de liens rigides, par exemple
de type piston, glissière, articulation de retenue coopérant avec des axes ménagés
sur les différentes pièces de forme.
[0030] Dans des conditions préférentielles de réalisation, le dispositif apte à empêcher
ou à limiter le pivotement relatif dans la direction gauche droite des pièces et l'élément
de liaison permettant aussi le pivotement vers le haut des pièces entre elles sont
un seul et même élément.
[0031] On peut citer par exemple un piston muni d'un guide, de telle sorte que les deux
tubes dudit piston ne puissent pas tourner l'un par rapport à l'autre, les extrémités
des pistons étant maintenues par des axes à leurs places respectives.
[0032] Dans des conditions tout à fait préférentielles de mise en oeuvre, ladite pièce est
constituée d'un élément tel que décrit dans la figure 2 de US-A 642.728, à savoir
un élément tubulaire traversé à une de ses extrémités par un axe transversal fixé
sur une pièce de tige, comprenant à son extrémité opposée deux fentes longitudinales
opposées, diamétralement dans le cas d'un tube de section circulaire, traversées par
un second axe transversal fixé sur l'autre pièce de tige, un élément compressible
tel qu'un ressort étant placé dans l'élément tubulaire entre les deux axes, la longueur
des fentes déterminant ainsi les positions extrêmes en extension de l'élément compressible,
et ledit élément compressible écartant ainsi les pièces de forme l'une de l'autre
pour les mettre en contact avec les surfaces en vis à vis de la botte lorsque l'embauchoir
est en place, et ainsi conférer à ces surfaces une tension. L'élément tubulaire peut
avoir toute forme, mais a de préférence une forme cylindrique.
[0033] L'élément compressible peut être tout élément compressible cité ci-dessus tel qu'un
élément compressible hydraulique, en caoutchouc, élastomère et de préférence un ressort.
[0034] Compte tenu du fait que les deux fentes dans lesquelles passe l'axe sont opposées
dans le tube, les mouvements relatifs des pièces sont limités à des déplacement avant-arrière,
correspondant au rapprochement ou à l'éloignement des pièces l'une de l'autre ainsi
qu'à la rotation haut-bas.
[0035] On peut prévoir par exemple un élément de liaison entre la pièce de pied et la pièce
de tige avant ainsi qu'un seul élément entre la pièce de tige avant et la pièce de
tige arrière.
[0036] Toutefois dans des conditions préférentielles, les pièces de tige comprennent un
élément de liaison situé vers le haut desdites pièces et un autre élément de liaison
situé vers le bas desdites pièces.
[0037] Dans d'autres conditions préférentielles de mise en oeuvre, ces éléments de liaison
sont en tandem, c'est à dire qu'on les trouve deux par deux.
[0038] Dans des conditions tout a fait avantageuses de réalisation, l'embauchoir selon l'invention
comprend trois paires d'éléments de liaison compressibles articulés, à savoir une
paire entre la pièce de pied et la pièce de tige avant et deux paires entre la pièce
de tige avant et la pièce de tige arrière.
[0039] Afin de ranger les embauchoirs selon l'invention dans le minimum d'espace, il devrait
être possible de pouvoir installer la pièce de pied sous les pièces de tige. C'est
pourquoi, dans d'autres conditions préférentielles de mise en oeuvre, la pièce de
tige avant et la pièce de tige arrière sont dépourvues d'obstacles matériels au pivotement
avant-arrière de l'élément de liaison, de telle sorte que la pièce de pied peut pivoter
sous la tige.
[0040] Comme on l'a déjà vu, il est soit possible de prévoir des évidements dans une pièce
pleine, par exemple du bois massif, ou alors dans le cas où l'on utilise des pièces
de tige généralement tubulaires, il suffit d'installer des doigts servant de points
d'ancrage aux axes utilisés pour les pièces de liaison à des emplacement tels qu'ils
ne gênent pas les mouvements précisés ci-dessus. Afin de faciliter la rentrée de la
pièce de pied lors de l'introduction de l'embauchoir dans la botte, on pourra alors
prévoir des surfaces formant butée notamment à l'arrière de la pièce de pied et à
l'avant de la pièce de tige avant puisque la surface de la pièce de tige puisse pousser
la pièce de pied.
[0041] Afin de faciliter l'installation et le retrait de l'embauchoir selon l'invention,
on peut ménager par exemple un crochet, une boucle ou une pièce à main pouvant prendre
par exemple les formes habituelles des pommeaux de cannes, installée sur le sommet
de la pièce de tige arrière.
[0042] Les embauchoirs selon l'invention peuvent être utilisés comme suit :
[0043] Compte tenu de l'important écart entre les pièces de forme en position de repos,
hors d'une botte, éléments compressibles détendus, il est impératif pour la phase
d'introduction dans la botte de placer verticalement les pièces de forme. L'absence
d'obstacle matériel, par exemple obtenue à l'aide d'évidements ou d'encoches dans
le cas de formes "pleines" permet notamment grâce au plaquage des deux pièces de tige
l'une contre l'autre de fournir la moindre épaisseur nécessaire tant pour la phase
d'introduction dans la botte que pour la sortie.
[0044] L'installation à leur place des différentes pièces est obtenue dès l'introduction
de la pièce de tige avant dans la botte, celle-ci servant d'appui pour permettre à
la pièce de tige arrière d'être installée dans son emplacement en entraînant le déploiement
de la pièce de tige arrière par un mouvement de rotation vers le bas, en écartant
les deux pièces de tige.
[0045] Immobilisés en position de préférence horizontale, les éléments compressibles comprimés
au moins en partie, apportent la tension nécessaire aux pièces pour mouler la botte
en s'opposant à toutes pliures, depuis la claque jusqu'à la tige de la botte, en respectant
ses courbes et lignes.
[0046] La forme proéminente du talon que possède de préférence la pièce de tige arrière
à sa base, est une sécurité de fixation pour les pièces, compte tenu qu'il s'oppose
à tout glissement de ladite pièce, résultant de la poussée des éléments compressibles.
[0047] En phase de sortie, la traction sur la pièce tige arrière entraîne le mouvement de
rotation vers le haut de l'articulation arrière et la décompression de l'élément ou
des éléments compressibles qui se replient diagonalement dans les encoches prévues
en l'absence d'obstacle matériel pour obtenir le rapprochement des deux pièces de
tige.
[0048] Les deux pièces de tige rapprochées procurent une moindre épaisseur et offrent l'espace
nécessaire dans la botte pour que l'utilisateur puisse procéder à la sortie aisée
de la pièce de pied de la claque.
[0049] Pour la préservation de l'hygiène dans les bottes, les embauchoirs sont de préférence
équipés d'un système d'aération pour l'humidité que cause la transpiration du pied.
Ce dispositif se compose par exemple de canaux, notamment au nombre de deux, dont
les extrémités sont communes et qui creusés sur la base de repos de la première pièce,
sont en charge de conduire l'humidité, pour l'évacuer à l'extérieur de la botte.
[0050] Les embauchoirs disposent d'une position de rangement pour être placés dans un coffret
et/ou emballage, par le pivotement de la pièce de pied que l'on place au dessous de
la base de repos de la pièce de tige avant.
[0051] Des supports peuvent accompagner les embauchoirs et leur fourniront une position
graduelle. Ceux-ci dont la forme représente par exemple une semelle sans pointe munie
d'un talon biseauté, peuvent être pourvus de trois surfaces de différents niveaux
qui acceptent les bases de repos des pièces. Une tige ou double tige verticale disposée
au bord de la surface du talon du support, permet d'être introduite entre les liaisons
compressibles inférieures et supérieures liant les pièces de tige arrière, de servir
d'appui à la troisième pièce pour articuler les précédentes pièces en les empêchant
de glisser.
[0052] Les pièces ainsi échelonnées sur leurs supports, procureront aux embauchoirs la possibilité
d'être appréciés sous leurs aspects.
[0053] Selon des modes particuliers de réalisation, la pointe de la pièce de pied pourra
se concevoir de différentes formes pour fournir aux embauchoirs la possibilité de
s'adapter à tous modèles de bottes. L'invention sera mieux comprise si l'on se réfère
aux dessins ci-après annexés, sur lesquels :
Les figures 1, 2 et 3 représentent en coupe le dispositif selon l'invention.
Les figures 4, 5 et 6 représentent en coupe la première pièce de forme ou pièce de
pied.
Les figures 7, 8, 9 et 10 représentent en coupe la deuxième pièce de forme ou pièce
de tige avant.
Les figures 11, 12 et 13 représentent en coupe la troisième pièce de forme ou pièce
de tige arrière.
La figure 14 représente en coupe le placement vertical de l'embauchoir sur un support.
Les figures 15 et 16 représentent la phase d'introduction de l'embauchoir dans la
botte.
La figure 17 représente la phase d'ouverture du dispositif de sécurité de l'embauchoir.
La figure 18 représente la fixation de l'embauchoir dans la botte.
Les figures 19 et 20 représentent la phase de sortie de l'embauchoir.
La figure 21 représente en coupe la position de rangement de l'embauchoir.
Les figures 22, 23 et 24 représentent en coupe le support de l'embauchoir.
La figure 25 représente une variante de l'embauchoir sur son support.
Les figures 26 à 31 illustrent des formes possibles de la pointe de la pièce de pied.
[0054] Les figures ci-dessus se rapportent à un modèle en matière plastique ou en bois massif,
ou en matière plastique moulée suivant les formes indiquées.
[0055] En référence à ces dessins, et selon les figures 1, 2 et 3, ce dispositif comporte
trois pièces de forme 1, 2 et 3, articulées entre elles par six éléments de liaison
compressibles articulés, ici des tubes 5 en métal dont les deux premiers 4 placés
en juxtaposition, relient les cavités d'admission 6 aux entailles 7 pour former les
articulations avant. Les quatre autres tubes 5, disposés par paires en superposition
rattachent les cavités d'admission 8 aux encoches 9, pour constituer les articulations
arrière des pièces. Ces tubes 4, 5, disposent de rainures 10 à l'une de leurs extrémités
et sont garnis d'un ressort 11 et sont liés aux pièces de forme par six tiges de fixation
12 en métal placées dans la largeur des pièces, dont trois traversent de part en part
les rainures pour favoriser le glissement des tubes 4, 5, et compresser leurs ressorts
11 placés entre les tiges 12. Les extrémités arrondies des tubes peuvent permettre
de meilleurs mouvements.
[0056] Selon les figures 4, 5 et 6, la pièce 1 au sommet 13 élevé et au profil long, recourbé,
se finissant par une pointe 14 à la pointe du pied, possède une surface intérieure
ondulée et pourvue de deux cavités d'admission 6 identiques, symétriques et parallèles
dont le sommet 16 incliné dispose d'une ouverture 17 convexe, pour faciliter le placement
des articulations avant 4, et l'intérieur 18 concave creusé en arc. A chacune des
bases, une encoche 19 est concue en s'ouvrant sur la base de repos de la pièce, la
tige de fixation 12 quant à elle traverse horizontalement l'entrée des cavités d'admission.
Sur la base de repos 20, deux canaux 21 inférieur et supérieur aux extrémités 22 communes
sont creusés en reliant chaque encoche 19 et ceux-ci ont une forme semblable à celle
de la base de repos.
[0057] Selon les figures 7, 8, 9 et 10, la pièce 2 dont la ligne est haute, arrondie et
évasée, présente une légère incurvation 23 lui permettant de bien adhérer au cou de
pied de la botte ; au dessous, la surface inférieure 24 est ondulée inversement au
relief de la surface 15 de la pièce 1. Sur celle-ci on découvre deux entailles 7 de
forme conique, sensiblement identiques et globalement parallèles, dont le sommet 25
bombé se prolonge par un orifice 26; ces entailles disposent de parois intérieures
27 inclinées et ouvertes sur la base de repos 28 qui dispose d'une incurvation 29.
[0058] Cette incurvation 29, est nécessaire à certains modèles de bottes dites mexicaines
pour l'adaptation de la pièce sur la forte cambrure de la botte, qui est la partie
courbée entre la semelle et le talon, et qui pour ces modèles de bottes est prononcée
par le fait qu'une tige de métal et/ou plastique appelée cambrion y est introduite.
[0059] L'arrière (30) de la pièce de tige arrière (3) vient en contact avec la partie arrière,
jusqu'au talon, de la botte.
[0060] La tige de fixation 12 traverse horizontalement l'intérieur des entailles 7.
[0061] Dans la surface intérieure plane de la pièce 2, quatre encoches 31 allongées, sensiblement
identiques et disposées par paires en superposition, sont ouvertes dans le sens de
la hauteur. Celles-ci creusées obliquement dans la surface depuis leurs sommets 32
correspondent par leurs bases avec le sommet 33 des cavités d'admission 8, dont l'intérieur
34 est arqué.
[0062] Les cavités d'admission 8 inférieures, ont la particularité de communiquer avec les
entailles 7 par les orifices 26.
[0063] Au sommet de la pièce 2, se trouve une pièce en forme de fer à cheval 35, par exemple
en métal dont les extrémités 36 sont saillantes et forment deux protubérances 36.
Cette pièce est fixée par quatre vis 37, et comporte des attaches 38 introduites dans
le sommet de la pièce de tige 2 avant sont retenues par une tige de fixation 39, disposée
dans la largeur et permettant d'obtenir une fixation très efficace.
[0064] Les extrémités 36, dont les bords 40 sont rentrants, disposent d'une partie supérieure
41 en pente, recourbée jusqu'à la base 42 plane, ou elle même également inclinée dans
le même sens.
[0065] Les deux tiges de fixation 12 superposées, parcourent l'entrée des cavités d'admission
8 horizontalement.
[0066] Selon les figures 11, 12 et 13, la pièce 3 également haute, arrondie et évasée possède
à sa base un talon 43 dont la forme est proéminente; sur son sommet une pièce en forme
de fer à cheval 44 en métal est fixée par quatre vis 45 et est surmontée par un pommeau
46 dont la vis de fixation 47 est solidement ancrée dans la pièce 3.
[0067] Ce pommeau étant le levier de l'embauchoir, est de forme permettant de bien s'adapter
à la main de l'utilisateur.
[0068] Dans la surface intérieure 48 plane, quatre encoches 9 allongées, symétriques et
placées par paires en superposition sont ouvertes également dans le sens de la hauteur
et sont creusées obliquement depuis leurs bases 49 en formant un angle aigu à leurs
sommets 50.
[0069] Les encoches 9 inférieures sont légèrement ouvertes sur la base de repos 51 et les
deux tiges de fixation 12 superposées, traversent le sommet 50 des encoches.
[0070] Au dessus des encoches 9 supérieures et délimitées à chaque bord, deux renforcées
de métal 52 de forme rectangulaire, aux bordures 53 saillantes, sont encastrées dans
la pièce. Celles-ci dont l'ouverture 54 est bombée et inclinée au sommet, se prolonge
par un intérieur 55 dont l'arrondi se poursuit jusqu'à la base 56 plane éventuellement
inclinée elle aussi dans le même sens. Chacune de leurs parois extérieures 57 présente
une courbe, tandis que leurs parois intérieures 58 sont droites.
[0071] Ces cavités destinées à recevoir les extrémités 36 de la pièce en forme de fer à
cheval 35 sont de préférence en métal ou plaques de métal pour procurer une efficacité
tout en protégeant la surface dans laquelle elles sont introduites. Un avantage est
de pouvoir les remplacer en cas d'usure.
[0072] Les trois pièces étant ainsi constituées, leurs cavités d'admission 6, 8, les entailles
7, leurs encoches 31, 9 sont concues pour la taille des tubes 4, 5 ainsi que leurs
formes cylindriques.
[0073] Les surfaces ondulées 15, 24 des pièces 1 et 2, ont été choisies dans un but esthétique.
[0074] Les pièces 2 et 3, occupent par exemple par leur hauteur la moitié de la tige de
la botte en couvrant les deux tiers de sa surface.
[0075] Les embauchoirs s'utilisent par paire; chaque élément de la paire convient respectivement
pour le pied droit et gauche. Comme leurs systèmes de fonctionnement sont identiques,
on prendra à titre d'exemple pour les phases d'utilisation, l'un d'eux, pour modèle
de bottes à talons biseautés, possédant une pointe dite pointe pointue-carré.
[0076] Selon les figures, les pièces 1, 2 et 3 ayant un long développement sur leurs bases
de repos 20, 28 et 51, leurs liaisons avant et arrière 4, 5 en position horizontale,
leurs ressorts 11 détendus, il est essentiel de les placer verticalement pour obtenir
une moindre épaisseur pour procéder à la phase d'introduction dans la botte, comme
illustré sur les figures 14, 15 et 16.
[0077] L'utilisateur, par sa traction sur le pommeau 46 permet l'ascension de la pièce 3;
celle-ci entraîne les liaisons arrière 5 dans un mouvement de rotation vers le haut,
les obligeant à se replier dans les encoches 9, 31 pour plaquer la surface 48 de la
pièce 3 contre la surface 30 de la pièce 2, et procurer le logement diagonal desdites
articulations.
[0078] La pièce 3 s'étant surélevée, la configuration oblique et inverse de ses encoches
9 par rapport aux encoches 31 procure dès la réunion des pièces 2 et 3, des habitacles
pour loger les articulations arrière 5.
[0079] Les surfaces 30, 48 étant planes, le plaquage est réalisé et les ouvertures des encoches
9 inférieures sur la base de repos 51 sont nécessaires au placement des articulations
inférieures arrière 5.
[0080] Les extrémités 36 du fer à cheval 35 s'introduisent dans leurs cavités 52 respectives.
[0081] Soulevant ainsi les pièces 1 et 2, l'utilisateur permet à la pièce 1, de se placer
à son tour verticalement au dessous de la base de repos 28 de la pièce 2. Son placement
saillant est obtenu depuis les parois 27 qui tendent à incliner les articulations
avant 4.
[0082] Dès lors et selon la figure 15 l'utilisateur procède à l'introduction des pièces
1, 2 et 3 dans la botte.
[0083] La pièce 1 glisse de son sommet 13 contre la paroi avant de la tige 59 pour se placer
à l'entrée de la claque 60, les pièces 1 et 2 s'inclinant légèrement au sommet de
ladite tige.
[0084] Selon la figure 16, le glissement circulaire qu'effectue la pièce 1 autour du coup
de pied 61 de la botte pour s'introduire dans la claque 60, apporte le basculement
des pièce 2 et 3 qui se placent diagonalement sur les parois avant et arrière de la
tige 59.
[0085] Leur placement aura pour effet de faciliter la phase d'introduction, compte tenu
du fait que l'utilisateur prendra appui sur la tige 59 pour les introduire tout en
contrôlant dans sa poussée le logement de la pièce 1.
[0086] Ceci préservera également d'une éventuelle séparation des deux pièces, qui libéreraient
les liaisons arrière 5 empêchant ainsi l'introduction.
[0087] Selon la figure 17, la pièce 1 introduite dans la claque 60, la pièce 2 inclinée
sur la paroi avant de la tige 59, dépose sa base de repos 28 offrant ainsi le support
nécessaire pour la phase d'ouverture.
[0088] Le sommet 25 bombé des entailles 7, bloquant les articulations avant 4 en venant
en contact avec elles 4, a la particularité de s'opposer à une inclinaison prononcée
de la pièce, qui pourrait porter préjudice au déroulement de ladite phase.
[0089] Disposant de suffisamment d' espace, l'utilisateur par sa poussée sur le pommeau
46 provoque le glissement des extrémités 36 du fer à cheval 35 de leurs cavités 52
fournissant ainsi un élan à la pièce 3, pour s'écarter de la surface 30 et être introduite
dans son emplacement.
[0090] Le glissement des extrémités 36 vis à vis des cavités 52 est facilité par le contact
du sommet 54 incliné des cavités sur la partie supérieure 41 elle aussi inclinée desdites
extrémités. Cette action est d'autant plus simplifiée qu'une légère compression des
ressorts 11 des articulations arrière 5 apparait. On peut installer sur ces surfaces
un traitement lubrifiant tel que le Téflon®.
[0091] La pièce 3 tout en glissant, libère les liaisons arrière pour les déployer des encoches
9, 31; celles-ci effectuant un mouvement de rotation vers le bas écartent les deux
pièces en se décomprimant. La surface de la tige 59, s'opposant à une extension, les
tubes de liaison arrière 5 glissent par leurs rainures 10 sur les tiges de fixation
12 pour compresser leurs ressorts 11 tout en s'introduisant dans les cavités d'admission
8. Leur évolution horizontale conduit à une compression des ressorts 11 plaquant les
pièces 2 et 3 contre leurs parois respectives.
[0092] Le placement en contact intime de la pièce 2 contre la paroi avant de la tige 59,
sa base de repos 28 disposée par son incurvation 29 sur la cambrure 62, provoque la
compression des ressorts des tubes de liaisons avant 4 qui s'introduisant dans les
cavités d'admission 6 permettent le logement complet de la pièce 1 dans la claque
60.
[0093] Le placement définitif de la pièce 3, immobilise les pièces de liaison arrière 5
en position horizontale.
[0094] Selon la figure 18, la pièce 1 est logée dans la claque 60, la pièce 2 contre la
paroi avant de la tige 59 sa base de repos 28 incurvée sur la cambrure 62 et la pièce
3 est plaquée depuis son talon 43 jusqu'à la paroi arrière de ladite tige. les trois
pièces constituant cet embauchoir sont installés solidement dans la botte.
[0095] La tension que produisent les ressorts 11 des articulations 4, 5, logées dans leurs
cavités d'admission 6, 8 en position horizontale, permet aux trois pièces de tendre
fermement le cuir de la botte de la claque 60 à la tige 59, maintenant celle-ci droite,
tout en respectant ses courbes et lignes.
[0096] La disposition des cavités d'admission 6, 8 à la base des encoches 31 procure dès
le mouvement de rotation vers le bas des articulations arrière 5, l'écartement des
pièces 2 et 3 pour fixer l'embauchoir en un seul mouvement.
[0097] En effet, ces cavités sont arrondies, et leur diamètre par rapport à l'axe 12 est
sensiblement égal à la longueur d'un élément 4, 5 entre son extrémité arrondie munie
de rainures et l'extrémité de ladite rainure située vers l'arrière.
[0098] Les éléments de liaisons 4, constitués de paires de tubes, confèrent une meilleure
répartition des poussées de leurs ressorts 11, l'embauchoir fixe.
[0099] Le talon 43 à la particularité d'être une sécurité de fixation pour les embauchoirs,
car sa forme proéminente s'opposera au glissement de la pièce 3 résultant de la poussée
émise par les ressorts 11.
[0100] Selon les figures 19 et 20 en phase de sortie, les pièces 2 et 3 procurant par leur
plaquage l'une contre l'autre une moindre épaisseur. L'utilisateur délogeant la pièce
3, par sa traction sur le pommeau 46, obtient son ascension pour la décoller de la
paroi de la tige.
[0101] Celle-ci entraîne de nouveau les éléments de liaison arrière 5 dans un mouvement
de rotation vers le haut qui en sortant de leurs cavités d'admission 8 apportent la
décompression de leurs ressorts 11, facilitant ainsi la remontée de ladite pièce.
[0102] Les éléments de liaisons arrière 5 sont alors logées en position diagonale dans les
encoches 31, 9 qui forment leurs habitacles.
[0103] La mise en place des protubérances 36 dans les cavités 52 assure dans cette phase
une sécurité de sortie des pièces tout en s'opposant à la sollicitation directe des
liaisons arrière 5 qui risqueraient d'être endommagées par les tractions.
[0104] Cette sécurité est obtenue par le crochetage de la surface 42 des extrémités 36 sur
la surface 56 des cavités 52. Comme on l'a vu, une inclinaison de ces surfaces procure
un crochetage encore meilleur.
[0105] Les liaisons avant 4 également délogées par la décompression de leurs ressorts 11,
l'utilisateur tout en sortant les pièces 2 et 3 procède à la sortie de la pièce 1
de la claque 60.
[0106] Celle-ci, glissant de son sommet 13 autour du coup de pied 61 facilite le placement
des liaisons avant 4 grâce à l'ouverture convexe 17 du sommet de ses cavités d'admission
6. Les pièces 2 et 3 ayant évolué au sommet de la tige 59 procurent la sortie définitive
de la botte. Les différents mouvements de rotation des liaisons arrière 5 sont permis
par les axes que forment les deux tiges de fixation 12 de la pièce 2.
[0107] Selon la figure 21, ces embauchoirs disposent d'une position de rangement pour les
adapter dans un coffret et/ou emballage ; il suffira de placer verticalement la pièce
1, les liaisons avant 4 étant suffisamment longues, et la faire pivoter au dessous
de la base de repos 28 pour la placer en position de rangement.
[0108] Son placement est permis grâce aux encoches 19 qui permettent la rotation de la liaison
4 sur près de 180°, l'autre position extrême étant limitée par la surface 17.
[0109] Pour préserver l'hygiène dans les bottes, les embauchoirs sont munis d'un dispositif
d'aération pour l'humidité qui résulte de la transpiration du pied.
[0110] Composé de deux canaux 21 inférieur et supérieur dont les extrémités 22 communes
reliant les encoches 19 de la pièce 1, sont chargés de conduire l'humidité pour l'évacuer
par les orifices 26 de la pièce 2 à l'extérieur de la botte.
[0111] Selon les figures 22, 23, 24 les embauchoirs seront accompagnés de supports.
[0112] Ils sont constitués de deux pièces, dont la première représente la forme d'une semelle
63 munie d'un talon 64 biseauté. Celle-ci étant sans pointe et inclinée se compose
d'une surface 6 inclinée et plane pour la base de repos, et d'une seconde surface
66 également plane et droite d'un niveau supérieur pour la base de repos 28. La surface
67 du talon 64 d'un degré supérieur, est creusée pour permettre une bonne assise de
la pièce 3.
[0113] Au bord de la surface 67 un orifice 68 est conçu au centre pour accepter la seconde
pièce, représentée par une tige 69 cylindrique dont la vis 70 permet de fixer ladite
tige.
[0114] L'utilisateur glissant cette tige 69 entre les doubles liaisons inférieures et supérieures
arrière, procurera la possibilité à la pièce 3 dès son dépôt, d'y prendre appui par
sa surface 48 articulant ainsi les pièces 1 et 2 sur leurs surfaces 6, 66 en les empêchant
de glisser. La base de repos 71 est biseautée pour procurer un bon équilibre au support.
Selon la figure 25 représentant une variante de l'embauchoir sur son support,l'échelonnement
des pièces 1, 2 et 3 sur leurs surfaces 6, 66 et 67, permet d'apprécier les embauchoirs
sous leurs aspects.
[0115] La pièce de pied constituant le support est concue en un seul élément et pourra être
recouverte d'une matière procurant la protection des bases de repos, 28 et 1.
[0116] Les embauchoirs selon l'invention ont une grande facilité d'utilisation et efficacité
et peuvent être remarquablement esthétiques.
[0117] La fabrication de ces embauchoirs ainsi que de leurs supports peut être réalisée
en métal, en matière plastique et de préférence en bois.
[0118] Le dispositif selon l'invention est particulièrement adapté pour les bottes à talons
biseautés.
[0119] L'homme de l'art fera sans difficulté les adaptations nécessaires à l'utilisation
par exemple de formes creuses au lieu de pièces de forme massives et évidées, en prévoyant
des nervures de renfort, des doigts pour maintenir des axes tels que les tiges 12
; les encoches, entailles, cavités d'admission correspondent à l'absence de matière
dans le cas d'un modèle creux.
[0120] Dans le cas de formes creuses, on pourra avoir une continuité entre les pièces 2
et 3, masquant ainsi les mécanismes. Pour cela il y a lieu de prévoir que le diamètre
de la pièce de tige avant ou arrière est légèrement plus réduit que celui de l'autre,
les bords externes de forme glissant l'une sur l'autre sur toute la hauteur. Dans
ce cas, on prévoira alors une ou des butées, par exemple réalisées dans la pièce de
tige de plus grand diamètre, pour limiter la rotation relative des deux pièces. Il
n'y a donc pas de réel plaquage d'une pièce sur l'autre, mais seulement une position
équivalente.
[0121] Les protubérances 36 et la cavité correspondante 55 pourront être ménagés à tous
niveaux, en haut des pièces 2 et 3 comme illustré ci-dessus, ou à des niveaux plus
bas, par exemple et de préférence au moins à un niveau médian entre les deux pièces
de liaisons 5 illustrées ci-dessus.
[0122] Comme on l'a vu, au lieu de pièces massives, on peut réaliser des formes moulant
la forme de pièces massives, par exemple de manière à imiter le bois, avec un poids
moindre. L'avantage par rapport à des formes complètement creuses et de prévoir plus
facilement des surfaces telles que les surfaces 25, 27, 33, 34 et 54 et plus généralement
les surfaces des différentes cavités évoquées ci-dessus. Les protubérances 36 peuvent
être directement réalisées par moulage de même que les cavités correspondantes etc....
[0123] En effet, dans le cas de formes totalement creuses, grossièrement en forme de demi-tube,
il y a lieu de prévoir par exemple les supports des axes 12, les protubérances 36
ou la cavité correspondante.
1. Embauchoir pour bottes comprenant trois pièces de forme mécaniquement liées entre
elles, à savoir une pièce de pied (1), liée à une pièce de tige avant (2), elle-même
liée à une pièce de tige arrière (3), caractérisé en ce que
- lesdites liaisons mécaniques ne comprennent aucune charnière liant directement la
pièce de pied (1) à la pièce de tige avant (2) et la pièce de tige avant (2) à la
pièce de tige arrière (3) ;
- la liaison mécanique de la pièce de pied (1) à la pièce de tige avant (2) comprend
au moins un élément de liaison (4) compressible articulé, ledit élément de liaison
permettant aussi le pivotement relatif d'avant en arrière des deux pièces, la pièce
de tige avant (2) étant dépourvue d'obstacle matériel pouvant entraver le pivotement
de l'élément de liaison (4) pour permettre le pivotement relatif ci-dessus entre les
positions pied au repos et pied en pointe ;
- la liaison mécanique de la pièce de tige avant (2) à la pièce de tige arrière (3)
comprend au moins un élément de liaison (5) compressible articulé, ledit élément de
liaison permettant aussi le pivotement vers le haut de la pièce de tige arrière (3)
relativement à la pièce de tige avant (2), les pièces de tige étant dépourvues d'obstacles
matériels (7,9) pouvant entraver le pivotement de l'élément de liaison (5), pour permettre
le pivotement relatif ci-dessus entre les positions talon de la pièce de tige arrière
(3) en place naturelle et en position relevée.
2. Embauchoir selon la revendication 1, caractérisé en ce que, en outre, il comprend
un dispositif apte à limiter ou à empêcher le pivotement relatif dans la direction
gauche-droite des deux pièces de tige, pour préserver essentiellement le pivotement
dans la direction haut-bas.
3. Embauchoir selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que, en outre, il comprend
un dispositif apte à limiter ou à empêcher le pivotement relatif dans la direction
gauche-droite de la pièce du pied par rapport à la pièce de tige avant, pour préserver
essentiellement le pivotement dans la direction haut-bas.
4. Embauchoir selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce qu'il présente
une protubérance (36) sur le côté intérieur d'une pièce de tige, coopérant avec une
cavité (55) de forme complémentaire sur le côté intérieur de l'autre pièce de tige
lorsque la pièce de tige arrière est en position talon relevé et en fin de rotation
relative vers le haut, à la manière d'un crochet, de telle sorte qu'une traction vers
le haut sur la pièce de tige arrière (3) accroche la pièce de tige avant (2) sans
qu'une traction soit exercée sur ladite pièce de tige avant (2) par l'intermédiaire
des liaisons mécaniques (4,5) ou par l'intermédiaire du dispositif apte à limiter
ou empêcher le pivotement relatif dans la direction gauche-droite des deux pièces
de tige.
5. Embauchoir selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le dispositif
apte à limiter ou empêcher le pivotement relatif dans la direction gauche-droite des
deux pièces de tige et l'élément de liaison permettant aussi le pivotement vers le
haut de la pièce de tige arrière relativement à la pièce de tige avant sont un seul
et même élément (5).
6. Embauchoir selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que le dispositif
apte à limiter ou empêcher le pivotement relatif dans la direction gauche-droite des
deux pièces de tige et l'élément de liaison permettant aussi le pivotement vers le
haut de la pièce de pied relativement à la pièce de tige avant sont un seul et même
élément (4).
7. Embauchoir selon la revendication 5 ou 6, caractérisé en ce que le dispositif apte
à limiter ou empêcher le pivotement relatif dans la direction gauche-droite des deux
pièces de tige et l'élément de liaison permettant aussi le pivotement vers le haut
de la pièce de pied relativement à la pièce de tige avant sont constitués d'un élément
tubulaire (4,5) traversé à une de ses extrémités par un axe transversal (12) fixé
sur une pièce de tige (1,2,3), comprenant à son extrémité opposée deux fentes (10)
longitudinales opposées traversées par un second axe transversal (12) fixé sur l'autre
pièce de tige, un élément compressible tel qu'un ressort (11) étant placé dans l'élément
tubulaire entre les deux axes, la longueur des fentes (10) déterminant ainsi les positions
extrêmes en extension de l'élément compressible (4,5), et ledit élément compressible
écartant ainsi les pièces de forme l'une de l'autre pour les mettre en contact avec
les surfaces de la botte en vis à vis lorsque l'embauchoir est en place, et ainsi
conférer à ces surfaces une tension.
8. Embauchoir selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce qu'il comprend
un élément de liaison compressible (5) situé vers le haut des pièces de tige (2,3)
et un autre élément de liaison compressible (5) situé vers le bas desdites pièces
de tiges (2,3).
9. Embauchoir selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce qu'il comprend
trois paires d'éléments de liaison compressibles (4,5) à savoir une paire (4) entre
la pièce de pied et la pièce de tige avant et deux paires (5) entre la pièce de tige
avant et la pièce de tige arrière.
10. Embauchoir selon l'une des revendications 4 à 9, caractérisé en ce que la protubérance
(36) formant crochet a sa face (41) opposée à celle (42) réalisant l'accrochage inclinée
vers le talon de l'embauchoir.
11. Embauchoir selon l'une des revendications 4 à 10, caractérisé en ce que la cavité
(55) a une taille à peine supérieure à celle de la protubérance (36) formant crochet,
et a sa face opposée à celle où est réalisé l'accrochage inclinée vers le talon, de
telle sorte que lors de l'introduction de l'embauchoir dans une botte, une pression
exercée sur la pièce de tige arrière (3) provoque un glissement l'une sur l'autre
des faces de la cavité (41,54) ne réalisant pas l'accrochage, écartant les deux pièces
de tige (2,3) l'une de l'autre, et facilitant ainsi le pivotement relatif desdites
deux pièces de tige.
12. Embauchoir selon l'une des revendications 1 à 11, caractérisé en ce que en outre la
pièce de tige avant (2) et la pièce de tige arrière (3) sont dépourvues d'obstacles
matériels (7) au pivotement avant arrière de l'élément de liaison (4), de telle sorte
que la pièce de pied (1) peut pivoter de manière à se trouver placée sous la tige.