[0001] Le domaine de l'invention est celui du conditionnement d'articles issus par exemple
d'une chaîne de fabrication industrialisée. Plus précisément, l'invention concerne
une machine et un procédé de tri et de regroupement d'articles individuels, de façon
que ces derniers puissent être conditionnés par quantité prédéterminée.
[0002] Il existe de nombreuses applications dans lesquelles des articles sont regroupés
par lots afin d'être conditionnés ensemble, par exemple dans des sachets. Le respect
d'un nombre donné d'articles dans chaque lot permet de ne léser ni le client ni le
fabricant.
[0003] L'invention s'applique notamment, mais non exclusivement, au tri et au regroupement
de produits surgelés de viennoiserie, boulangerie ou encore patisserie (des croissants
par exemple) en vu de leur ensachage, chaque sachet devant contenir un nombre donné
de produits surgelés. Dans ce cas, l'opération de tri et de regroupement et l'opération
d'ensachage sont effectuées dans une salle de conditionnement, située entre un surgélateur
et une chambre froide de stockage. Les produits surgelés arrivent généralement dans
la salle de conditionnement disposés en vrac sur un convoyeur. Habituellement, le
surgélateur et la chambre froide de stockage se trouvent à une très basse température
(généralement - 40° C), alors que la salle de conditionnement se trouve à une température
plus élevée (généralement + 10° C). En effet, il doit être possible, à l'intérieur
de cette salle de conditionnement, de faire travailler des gens et des machines comportant
de l'électronique. Pour des raisons de conservation, les produits surgelés ne peuvent
rester que quelques minutes dans la salle de conditionnement et, par conséquent, les
opérations de tri et de regroupement ainsi que d'ensachage doivent être effectuées
très rapidement.
[0004] L'opération de conditionnement, est effectuée par une machine appropriée, par exemple
une ensacheuse dans l'application précitée. L'invention portant uniquement sur l'opération
de tri et de regroupement, l'opération de conditionnement n'est pas discutée plus
en détail dans la suite de la présente description.
[0005] On connaît, dans l'état de la technique, plusieurs techniques permettant d'effectuer
l'opération de tri et de regroupement d'articles.
[0006] Une première solution connue consiste à utiliser une centrifugeuse du type comprenant
un plateau légèrement conique alvéolé sur son pourtour. Le plateau est alimenté verticalement,
par le dessus, et tourne lentement. Sa faible pente combinée à sa rotation assure
un écoulement et une distribution des articles aux alvéoles. Un tapis d'évacuation
des articles vers un dispositif de conditionnement est disposé sous le plateau de
la centrifugeuse. Chaque alvéole, lorsqu'elle passe au-dessus du tapis d'évacuation,
s'ouvre de façon à laisser tomber l'article qu'elle contient. Ainsi, les articles
sont déposés un par un sur le tapis d'évacuation et il est donc aisé de les compter.
Lorsque la quantité prédéterminée d'articles à mettre dans un sachet est atteinte,
la centrifugeuse est bloquée. Dès que l'ensachage en cours est terminé, le cycle suivant
de conditionnement peut débuter : on débloque la centrifugeuse qui libère à nouveau
les articles un à un sur le tapis d'évacuation.
[0007] Cette première solution connue permet de toujours avoir le bon nombre d'articles
dans chaque sachet. En revanche, elle ne permet pas, du fait de son principe de libération
des articles un à un, d'atteindre de fortes cadences. Par ailleurs, la centrifugeuse
ne peut être utilisée qu'avec des articles présentant une taille donnée, qui est imposée
par la dimension des alvéoles.
[0008] Selon une seconde technique connue de tri et de regroupement, les articles arrivent
sur un tapis roulant d'amenée unique. A un point d'embranchement, deux portes permettent
de diriger les articles vers l'une ou une l'autre de deux installations parallèles
de conditionnement. Un système de vision, comprenant notamment des moyens de traitement
d'image et une caméra linéaire placée en amont du point d'embranchement entre les
deux installations, permet de détecter et de compter les articles qui arrivent. Tous
les articles qui passent sont d'abord dirigés vers l'une des installations de conditionnement.
Lorsque le nombre d'articles passés atteint la quantité prédéterminée d'articles à
conditionner ensemble, le tapis roulant d'amenée est arrêté après que les derniers
articles permettant de faire l'appoint au nombre désiré aient passé le point d'embranchement.
Puis les portes sont déplacées, de façon que tous les articles suivants soient dirigés
vers l'autre installation de conditionnement, et le tapis roulant d'amenée redémarre.
Ainsi, les deux installations de conditionnement sont sensées recevoir alternativement
une quantité prédéterminée d'articles.
[0009] Cette seconde technique connue de tri et de regroupement présente l'inconvénient
majeur de ne pas pouvoir traiter un flux d'articles continu alors que presque tous
les flux de productions en sortie des chaînes de fabrication industrialisée sont précisément
du type continu. En effet, l'arrêt périodique du tapis roulant d'amenée dans le cas
d'un flux d'articles continu se traduirait par un entassement inacceptable des articles
sur ce tapis d'amenée.
[0010] Du fait de l'utilisation d'une caméra linéaire, le comptage des articles est entâché
d'erreurs. En effet, si les articles se déplacent sur le tapis lorsque ce dernier
avance, sur l'image reconstituée à partir d'une succession de lignes de pixels, ces
articles apparaissent soit plus grands soit plus petits qu'ils ne le sont en réalité.
[0011] Encore un autre inconvénient de cette seconde technique connue de tri et de regroupement
est de ne pas assurer un nombre exact d'articles par cycle de conditionnement. En
effet, du fait des contraintes mécaniques, il est difficile de parfaitement synchroniser
le déplacement des portes avec le passage du dernier article permettant d'atteindre
la quantité prédéterminée.
[0012] De plus, si plusieurs articles sont accolés sur le tapis roulant, et si la quantité
prédéterminée est atteinte avec seulement une partie d'entre eux, les portes ne peuvent
pas les séparer et les dirigent tous vers l'installation associée au cycle de conditionnement
en cours. Dans ce dernier cas, l'installation associée au cycle de conditionnement
en cours reçoit un nombre d'articles trop élevé, et l'autre installation, associée
au cycle de conditionnement suivant, reçoit un nombre d'articles trop faible. Pour
éviter cela, une personne doit lire sur un écran d'affichage le nombre réel d'articles
reçus par chaque installation de conditionnement, et ôter ou ajouter à la main des
articles de façon à atteindre la quantité prédéterminée. Une telle opération manuelle
d'ajustement du nombre d'articles augmente fortement le coût du conditionnement.
[0013] L'invention a notamment pour objectif de pallier ces différents inconvénients de
l'état de la technique.
[0014] Plus précisément, l'un des objectifs de la présente invention est de fournir une
machine et un procédé de tri et de regroupement d'articles individuels qui permettent
de s'assurer que le nombre d'articles conditionnés ensemble est toujours égal ou supérieur
d'une unité au maximum à une quantité prédéterminée.
[0015] L'invention a également pour objectif de fournir une telle machine et un tel procédé
qui soient configurables, de façon à pouvoir être utilisés avec n'importe quel type
d'article.
[0016] Un autre objectif de l'invention est de fournir une telle machine et un tel procédé
qui soient auto-adaptifs en fonction de la nature des articles.
[0017] Encore un autre objectif de l'invention est de fournir une telle machine et un tel
procédé présentant un fonctionnement très souple et permettant d'atteindre des cadences
très élevées.
[0018] Un objectif complémentaire de l'invention est de fournir une telle machine et un
tel procédé permettant de réduire les coûts de conditionnement.
[0019] Ces objectifs, ainsi que d'autres qui apparaîtront par la suite, sont atteints selon
l'invention à l'aide d'une machine de tri et de regroupement d'articles individuels
en vu de leur conditionnement par quantité prédéterminée lors de cycles de conditionnement
successifs, ladite machine étant du type comprenant notamment des moyens d'amenée
desdits articles vers un dispositif de conditionnement,
ladite machine comprenant :
- un système de vision artificielle comprenant notamment une caméra matricielle dont
la zone de vision englobe au moins une portion desdits moyens d'amenée, ledit système
de vision artificielle permettant de repérer et de compter les articles passant dans
ladite zone de vision ;
- un peigne de rétention temporaire d'articles entraînés par lesdits moyens d'amenée,
ledit peigne étant placé en aval de ladite zone de vision et comportant une pluralité
de dents pouvant prendre chacune deux positions, à savoir une position de repos et
une position de rétention, dans lesquelles ladite dent n'entrave pas et entrave respectivement
le passage des articles ;
ledit système de vision artificielle délivrant une information de commande du peigne
afin que les dents du peigne soient abaissées, de la position de repos à celle de
rétention, jusqu'à la fin du cycle de conditionnement en cours, l'abaissement de certaines
dents étant retardé de façon à autoriser sélectivement le passage du ou des derniers
articles permettant de faire l'appoint du nombre d'articles à ladite quantité prédéterminée
pour le cycle de conditionnement en cours.
[0020] Ainsi, le principe général de l'invention consiste à asservir un peigne de rétention
temporaire des articles à une information de commande générée par un système de vision
artificielle. Pour chaque cycle de conditionnement, on abaisse sélectivement les dents
du peigne, pour faire passer le bon nombre d'articles. Le peigne retient les autres
articles, de façon que le cycle de conditionnement se termine avec le bon nombre d'articles,
et jusqu'à ce que le dispositif de conditionnement soit prêt à entamer un nouveau
cycle.
[0021] Contrairement au bras mécanique de la seconde solution connue de l'état de la technique,
le peigne permet de laisser passer certains articles et de bloquer les autres, de
façon à atteindre, pour le cycle de conditionnement en cours, le bon nombre d'articles
(où à s'en approcher le plus possible par excès). Ceci est possible grâce aux dents
qui peuvent être abaissées sélectivement et à la prise en compte de la disposition
des articles sur les moyens'd'amenée.
[0022] La machine de l'invention peut fonctionner à des cadences très élevées puisqu'aucune
interruption n'est nécessaire. En effet, les moyens d'amenée transportent des articles
en permanence vers le dispositif de conditionnement, et le peigne assure une rétention
simplement temporaire de certains de ces articles, en fin de cycle de conditionnement,
de façon à laisser passer le bon nombre d'articles.
[0023] La machine de l'invention ne nécessite pas la présence d'une personne pour ajuster
manuellement le nombre d'articles pour chaque cycle de conditionnement. Par conséquent,
les coûts de conditionnement sont réduits.
[0024] Si le pas du peigne, c'est-à-dire l'écartement entre deux dents successives, est
suffisamment faible, la machine de l'invention peut fonctionner quel que soit le type
et la taille des articles. En effet, seul le système de vision artificielle doit être
configuré en fonction de la nature des articles à repérer et à compter. En d'autres
termes, le système de vision artificielle rend la machine de l'invention très souple
d'utilisation.
[0025] Il est également à noter que la machine de l'invention n'utilise pas une caméra linéaire
mais une caméra matricielle, qui est beaucoup plus avantageuse. En effet, l'utilisation
d'une caméra matricielle permet notamment de tolérer un glissement des objets sur
le tapis (puisqu'on raisonne en termes d'objets sur des images). Or un tel glissement,
qui est fréquent, se traduit si l'on utilise une caméra linéaire par des erreurs de
comptage.
[0026] Avantageusement, ladite machine comprend une barrière de rétention temporaire d'articles
entraînés par lesdits moyens d'amenée, ladite barrière étant placée en aval dudit
peigne de rétention temporaire, l'abaissement de ladite barrière jusqu'à la fin du
cycle de conditionnement en cours étant retardé par rapport à l'abaissement du peigne,
de façon à autoriser le passage dudit ou desdits derniers articles permettant de faire
l'appoint, l'abaissement de ladite barrière autorisant la remontée dudit peigne avant
la fin du cycle de conditionnement en cours.
[0027] Ainsi, selon cette variante, on a deux temps de blocage des articles :
- tout d'abord, le peigne assure un premier blocage sélectif des articles, en laissant
passer le ou les derniers articles permettant d'atteindre le bon nombre d'articles
pour le cycle de conditionnement en cours ;
- puis la barrière assure un second blocage non sélectif des articles libérés par le
peigne ainsi que de tous ceux arrivant par la suite.
[0028] De cette façon, le peigne peut être remonté avant la fin du cycle de conditionnement
en cours, ce qui évite une accumulation d'articles dans la zone de vision, et donc
des erreurs de repérage et de comptage des articles. En effet, la zone de vision se
trouve généralement assez proche du peigne, en amont, pour diminuer les risques de
mouvement d'articles entre la zone de vision et le peigne, de tels mouvements pouvant
entraîner des erreurs dans les articles effectivement retenus par le peigne.
[0029] Préférentiellement, ladite machine comprend, en amont de ladite zone de vision, une
brosse placée au-dessus desdits moyens d'amenée et tournant dans le sens inverse du
sens d'entraînement desdits moyens d'amenée, de façon à supprimer toute superposition
d'articles sur lesdits moyens d'amenée.
[0030] De façon préférentielle, lesdits moyens d'amenée comprennent, en amont de ladite
zone de vision, une zone d'accélération, permettant d'étaler lesdits articles sur
lesdits moyens d'amenée.
[0031] La brosse et la zone d'accélération, qui sont deux moyens pouvant être combinés,
facilitent d'une part le repérage et le comptage des articles par le système de vision
artificielle, et d'autre part le blocage sélectif de certains articles par le peigne.
[0032] L'invention concerne également un procédé de tri et de regroupement d'articles individuels
en vu de leur conditionnement par quantité prédéterminée lors de cycles de conditionnement
successifs, lesdits articles étant entraînés vers un dispositif de conditionnement
par des moyens d'amenée,
ledit procédé comprenant, pour chaque cycle de conditionnement, les étapes suivantes
:
- repérage et comptage, par un système de vision artificielle comprenant notamment une
caméra matricielle dont la zone de vision englobe au moins une portion desdits moyens
d'amenée, des articles passant dans ladite zone de vision ;
et, lorsque ladite quantité prédéterminée d'articles est atteinte pour ledit cycle
de conditionnement :
- calcul, par ledit système de vision artificielle, d'une information de commande d'un
peigne de rétention temporaire d'articles entraînés par lesdits moyens d'amenée,
ledit peigne étant placé en aval de ladite zone de vision et comportant une pluralité
de dents pouvant prendre chacune deux positions, à savoir une position de repos et
une position de rétention, dans lesquelles ladite dent n'entrave pas et entrave respectivement
le passage des articles,
ladite information de commande du peigne étant telle que l'abaissement de certaines
dents est retardé de façon à autoriser sélectivement le passage du ou des derniers
articles permettant de faire l'appoint du nombre d'articles à ladite quantité prédéterminée
;
- abaissement des dents du peigne, de la position de repos à celle de rétention, jusqu'à
la fin du cycle de conditionnement en cours, en fonction de ladite information de
commande du peigne.
[0033] Avantageusement, lesdites étapes mises en oeuvre dans ledit système de vision artificielle
pour chaque cycle de conditionnement constituent un processus itératif dont chaque
itération est chaînée à la précédente et comprend :
- ladite étape de repérage et comptage des articles passant dans la zone de vision
et, uniquement lorsque ladite quantité prédéterminée d'articles est atteinte pour
le cycle de conditionnement en cours :
- ladite étape de calcul d'une information de commande du peigne.
[0034] Ainsi, le système de vision artificielle fonctionne selon un processus itératif dont
les itérations ne sont pas répétées à période prédéterminée mais de façon continue,
chaque nouvelle itération étant chaînée à la précédente. De plus, toutes les itérations
ne présentent pas la même durée. En effet, certaines comprennent uniquement l'étape
de repérage et de comptage des articles, et sont donc plus courtes que d'autres qui
comprennent en plus l'étape de calcul d'une information de commande du peigne.
[0035] De façon avantageuse, ladite étape de repérage et comptage des articles passant dans
la zone de vision comprend les étapes suivantes :
- mémorisation d'une image numérique prise par ladite caméra ;
- calcul du nombre de nouveaux articles apparus dans la zone de vision, par comparaison
de la dernière image mémorisée avec la précédente image mémorisée ;
- calcul du nombre cumulé d'articles passés dans la zone de vision depuis le début du
cycle de conditionnement en cours ;
- comparaison dudit nombre cumulé d'articles avec ladite quantité prédéterminée d'articles.
[0036] Ainsi, les articles passant dans la zone de vision sont comptés lors de leur première
apparition sur une image. Si des articles n'ont pas eu le temps de traverser toute
la zone de vision avant la prise de l'image numérique suivante, ils sont encore présents
sur l'image suivante, mais à des emplacements différents. Le système de vision artificielle
les reconnaît et ne les prend pas en compte une nouvelle fois.
[0037] Il est à noter qu'une étape de binarisation de l'image numérique mémorisée peut avantageusement
précéder les étapes de calcul portant sur l'image.
[0038] Préférentiellement, ladite étape de calcul d'une information de commande du peigne
comprend les étapes suivantes :
- recherche de groupes d'articles sur ladite dernière image mémorisée, chaque groupe
comprenant un ou plusieurs articles adjacents et constituant un ensemble indivisible
par ledit peigne ;
- calcul, selon une stratégie prédéterminée, d'une sélection d'au moins un groupe et
d'un ordre d'abaissement des dents associé autorisant sélectivement le passage dudit
groupe de la sélection, le ou les articles dudit groupe de la sélection constituant
ledit ou lesdits derniers articles permettant de faire l'appoint du nombre d'articles
à la quantité prédéterminée.
[0039] Ainsi, tous les articles présents sur une image sont répartis dans un ou plusieurs
groupes. Chaque groupe d'articles apparaît pour le peigne comme un unique élément
qu'il ne peut que laisser passerou retenir en bloc. La notion de groupe d'articles
est directement liée aux contraintes mécaniques, telles que notamment l'écartement
et l'inertie des dents du peigne, et la vitesse d'entraînement des moyens d'amenée.
[0040] Lors de l'étape de calcul d'une sélection d'un ou plusieurs groupes et d'un ordre
d'abaissement des dents, on tient compte de certaines contraintes mécaniques (notamment
celles précitées) ainsi que d'un jeu autorisé de mouvement des articles sur les moyens
d'amenée, entre la zone de vision et le peigne.
[0041] La stratégie prédéterminée de calcul consiste par exemple à calculer toutes les possibilités
envisageables avec les groupes trouvés lors de l'étape précédente, et à choisir celle
qui conduit à un nombre d'article égal ou le plus proche par excès de la quantité
prédéterminée.
[0042] De façon préférentielle, ladite étape de calcul du nombre de nouveaux articles apparus
dans la zone de vision comprend les étapes suivantes :
- recherche de tâches sur ladite dernière image mémorisée, chaque tâche comprenant un
ou plusieurs articles adjacents et étant vue par ledit système de vision artificielle
comme possédant un contour unique ;
- détermination des nouvelles tâches apparues dans la zone de vision, par comparaison
des tâches de la dernière image mémorisée avec celles de la précédente image mémorisée
;
- calcul du nombre de nouveaux articles contenus dans lesdites nouvelles tâches, le
nombre de nouveaux articles contenus dans chaque nouvelle tâche étant obtenu par division
de la surface de ladite tâche par une surface d'article prédéterminée.
[0043] Ainsi, tous les articles présents sur une image sont répartis dans une ou plusieurs
tâches. Une tâche peut ne comprendre qu'un article, si celui-ci est isolé des autres
articles. Tous les articles qui sont accolés les uns aux autres appartiennent à une
même tâche, du fait qu'un même contour permet de les englober tous.
[0044] Avantageusement, chaque groupe est constitué d'un nombre entier de tâches.
[0045] De cette façon, le nombre d'articles dans un groupe donné se déduit facilement du
nombre d'articles contenus dans chacune des tâches formant ce groupe.
[0046] Préférentiellement, ledit procédé comprend, suite à ladite étape d'abaissement des
dents du peigne et lorsque ladite quantité prédéterminée d'articles est atteinte pour
le cycle de conditionnement en cours, une étape supplémentaire d'abaissement d'une
barrière de rétention temporaire d'articles entraînés par les moyens d'amenée, ladite
barrière étant placée en aval dudit peigne de rétention temporaire, l'abaissement
de ladite barrière jusqu'à la fin du cycle de conditionnement en cours étant retardé
par rapport à l'abaissement du peigne, de façon à autoriser le passage dudit ou desdits
derniers articles permettant de faire l'appoint, l'abaissement de ladite barrière
autorisant la remontée dudit peigne avant la fin du cycle de conditionnement en cours.
[0047] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de
la description suivante d'un mode de réalisation préférentiel de l'invention, donné
à titre d'exemple indicatif et non limitatif, et des dessins annexés, dans lesquels
:
- la figure 1 présente une vue de dessus schématique d'un mode de réalisation particulier
de la machine de tri et de regroupement de l'invention ;
- la figure 2 présente une vue en perspective partielle de la machine de la figure 1
;
- les figures 3A à 3E présentent plusieurs vues successives correspondant à des états
intermédiaires de la machine des figures 1 et 2, dans un exemple de fonctionnement
;
- la figure 4 présente un schéma synoptique d'un mode de réalisation du procédé de tri
et de regroupement de l'invention ;
- les figures 5, 6 et 7 présentent chacune en détail une des étapes du procédé de la
figure 4 ; et
- la figure 8 illustre les notions de groupe et de tâche.
[0048] L'invention concerne donc une machine et un procédé de tri et de regroupement d'articles
individuels en vu de leur conditionnement par quantité prédéterminée lors de cycles
de conditionnement successifs.
[0049] Dans le mode de réalisation présenté sur les figures 1 et 2, la machine de l'invention
comprend :
- des moyens 1 d'amenée d'articles 2 vers un dispositif de conditionnement (non représenté),
dans le sens de la flèche référencée 6 ;
- un système de vision artificielle 3 ;
- un peigne 4 de rétention temporaire d'articles ;
- une barrière 5 de rétention temporaire d'articles.
[0050] Les articles 2 sont par exemple des viennoiseries surgelées et le dispositif de conditionnement
est par exemple une ensacheuse.
[0051] Un tapis roulant constitue par exemple les moyens 1 d'amenée.
[0052] Le système de vision artificielle 3 comprend notamment une caméra 7 et des moyens
8 de traitement d'image. La caméra 7 est par exemple une caméra matricielle. Ainsi,
même si des articles ne sont pas immobiles sur le tapis roulant, ils n'apparaîssent
pas déformés sur les images.
[0053] La caméra 7 est fixe et située en regard du tapis roulant 1. La zone de vision 9
de la caméra 7 englobe une portion du tapis roulant 1 de façon que tous les articles
2 passent dans cette zone de vision 9. Chaque image prise par la caméra 7 comporte
par exemple 200 000 pixels. Les moyens 8 de traitement d'image sont par exemple réalisés
sous la forme d'une carte câblée, de façon à augmenter la rapidité de traitement.
[0054] Comme expliqué en détail dans la suite de la description, le système de vision artificielle
3 permet de repérer et de compter les articles passant dans la zone de vision 9, c'est-à-dire
tous les articles entraînés par le tapis roulant 1 vers le dispositif de conditionnement
(non représenté).
[0055] Par ailleurs, le système de vision artificielle 3 délivre une information 14 de commande
du peigne 4 et une information 15 de commande de la barrière 5.
[0056] Le peigne 4 est placé en aval de la zone de vision 9 de la caméra 7, c'est-à-dire
entre la zone de vision 9 et le dispositif de conditionnement (non représenté). Il
comporte une pluralité de dents 10, 11. Les dents 10, 11 sont par exemple des vérins.
Le pas du peigne 4 est par exemple égal à la moitié de la largeur des articles les
plus petits.Chaque dent 10, 11 peut prendre chacune deux positions, à savoir :
- une position de repos (ou position haute), dans laquelle elle n'entrave pas le passage
des articles ;
- une position de rétention (ou position basse), dans laquelle elle entrave le passage
des articles.
[0057] Sur la figure 1, les dents 11 en position de repos sont représentées par un cercle,
alors que les dents 10 en position de rétention sont représentées par un disque noir.
[0058] La barrière 5 est placée en aval du peigne 4. Elle peut prendre deux positions, à
savoir une position de repos et une position de rétention. Contrairement au peigne
4, dont les dents 10, 11 sont indépendantes et peuvent ne pas être abaissées simultanément,
la barrière 5 est monobloc.
[0059] Optionnellement, et comme représenté sur la figure 1, la machine de l'invention peut
comprendre une brosse 12 et/ou le tapis roulant 1 peut comprendre une zone d'accélération
13.
[0060] La brosse 12 est placée au-dessus du tapis roulant 1, en amont de la zone de vision
9. Elle tourne en sens inverse du sens d'entraînement du tapis roulant. Elle permet
de supprimer les éventuelles superpositions d'articles, et donc de rendre tous les
articles visibles par le système de vision artificielle 3.
[0061] La zone d'accélération 13 du tapis roulant 1 est située en amont de la zone de vision
9 de la caméra 7. Elle permet d'étaler les articles sur le tapis roulant 1, et donc
de faciliter leur discernement par le système de vision artificielle 3. Par exemple,
le tapis roulant 1 peut passer, dans la zone d'accélération 13, d'une vitesse de 10m/mn
à 70m/mn.
[0062] Le fonctionnement de la machine de l'invention présentée sur les figures 1 et 2 est
maintenant expliqué en relation avec la figure 4, qui présente un schéma synoptique
d'un mode de réalisation du procédé de l'invention.
[0063] Ce procédé comprend, pour chaque cycle de conditionnement, les étapes suivantes :
- repérage et comptage (41), par le système de vision artificielle, des articles passant
dans la zone de vision 9 ;
- comparaison (42) du nombre N d'articles déjà passés pour le cycle de conditionnement
en cours avec la quantité prédéterminée N0 d'articles à atteindre ;
et, lorsque cette quantité prédéterminée N
0 d'articles est atteinte :
- calcul (43), par le système de vision artificielle 3, de l'information 14 de commande
du peigne 4 ;
- abaissement (45) de la barrière 5 en fonction de l'information 15 de commande de la
barrière 5, jusqu'à la fin du cycle de conditionnement en cours, et remontée du peigne
4 ;
- remontée (46) de la barrière 5.
[0064] Les étapes 41 et 42 mises en oeuvre dans le système de vision artificielle 3 constituent
un processus itératif comprenant une (41) ou deux (41 et 42) étapes, selon que la
quantité prédéterminée N
0 d'articles est atteinte ou non. Chaque itération du processus mis en oeuvre dans
le système de vision artificielle 3 présente par exemple une durée environ égale à
90 ms, si elle comporte une seule étape 41, ou à 150 ms, si elle comporte deux étapes
41 et 42.
[0065] L'information 14 de commande du peigne 4 est telle que l'abaissement de certaines
dents est retardé, de façon à autoriser sélectivement le passage du ou des derniers
articles permettant de faire l'appoint du nombre N d'articles à la quantité prédéterminée
N
0.
[0066] L'information 15 de commande de la barrière 5 est telle que l'abaissement de la barrière
5 est retardé par rapport à l'abaissement complet du peigne 4, de façon à autoriser
le passage du ou des derniers articles permettant de faire l'appoint (et que le peigne
4 a également laissé passer). L'instant d'abaissement de la barrière 5 est par exemple
calculé, à partir de l'instant d'abaissement complet du peigne 4, en tenant compte
de la vitesse du tapis roulant 1 et de la distance entre le peigne 4 et la barrière
5, de façon que les derniers articles que le peigne 4 a laissé passer passent la barrière
5 avant que cette dernière soit abaissée.
[0067] Il est à noter que le peigne 4 peut être remonté avant que la barrière 5 soit abaissée.
En effet, la durée minimale pendant laquelle le peigne 4 doit rester en position abaissée
est celle qui permet d'écarter suffisamment le dernier article d'un cycle et le premier
article du cycle suivant, pour que la barrière 5 ait le temps de descendre entre les
instants de passage de ces dernier et premier articles de deux cycles successifs.
[0068] Un exemple de fonctionnement est maintenant présenté en relation avec les figures
3A à 3E, qui présentent différentes vues de dessus de la machine, correspondant à
des instants de fonctionnement successifs.
[0069] Sur chaque figure (3A à 3E), on a représenté le tapis roulant 1, la zone de vision
9, le peigne 4, la barrière 5, et les articles individuels 2. Chaque zone du peigne
4 est représentée soit par un cercle, si elle est en position de repos, soit par un
disque noir, si elle est en position de rétention. La barrière 5 est représentée soit
en pointillés, si elle est en position de repos, soit en trait plein, si elle est
en position de rétention.
[0070] Afin de pouvoir les distinguer aisément, on a marqué d'une croix les articles 2 concernés
par le cycle de conditionnement en cours.
[0071] Sur la figure 3A, on se place dans le cas où le système de vision artificielle, après
avoir constaté que le nombre N d'articles passés dans la zone de vision était égal
à la quantité prédéterminée N
0, a calculé que cette quantité prédéterminée N
0 était atteinte par exemple en laissant passer les trois articles référencés 32 et
en bloquant les autres articles. Dans ce but, certaines dents 31 du peigne 4 n'ont
pas été abaissées en même temps que les autres 33.
[0072] Après que les articles 32 permettant de faire l'appoint sont passés, toutes les dents
du peigne 4 sont abaissées (cf fig. 3B) et assurent la rétention de tous les articles
non concernés par le cycle de conditionnement en cours (c'est-à-dire, sur la figure
3B, ceux non marqués d'une croix).
[0073] Ensuite (cf fig. 3C), afin d'éviter une accumulation d'articles devant le peigne
4 qui pourrait atteindre la zone de vision 9 proche, la barrière 5 est abaissée, et
les dents du peigne 4 sont remontées. Cette barrière 5 (cf fig. 3D) permet de retenir
tous les articles non concernés par le cycle de conditionnement en cours.
[0074] Enfin (cf fig. 3E), lorsque le cycle de conditionnement en cours est terminé, la
barrière 5 est remontée.
[0075] Il est à noter que, dans un mode de réalisation plus simple de l'invention, la machine
ne comporte pas de barrière 5. Dans ce cas, le peigne 4 est abaissé jusqu'à la fin
du cycle de conditionnement en cours.
[0076] On présente maintenant en détail, en relation avec la figure 5, l'étape 41 de repérage
et de comptage du procédé de la figure 4. Cette étape 41 comprend par exemple les
étapes suivantes :
- mémorisation (51) d'une image numérique prise par la caméra 7 et représentant la zone
de vision 9 à un instant donné. On prend par exemple une image tous les 15 cm d'avancement
si la zone de vision 9 est longue d'environ 80 cm ;
- binarisation (52) de l'image mémorisée ;
- calcul (53) du nombre de nouveaux articles apparus dans la zone de vision 9 ;
- calcul (54) du nombre cumulé N d'articles passés dans la zone de vision depuis le
début du cycle de conditionnement en cours, par addition du nombre cumulé précédent
avec le nombre de nouveaux articles.
[0077] Comme présenté sur la figure 7, l'étape 53 de calcul du nombre de nouveaux articles
apparus dans la zone de vision 9 comprend par exemple les étapes suivantes :
- recherche (71) de tâches sur la dernière image mémorisée ;
- détermination (72) des nouvelles tâches apparues dans la zone de vision 9, par comparaison
des tâches de la dernière image mémorisée avec celles de l'image mémorisée précédente
;
- calcul (73) du nombre de nouveaux articles contenus dans les nouvelles tâches.
[0078] Par tâche, on entend ici un ensemble d'un ou plusieurs articles adjacents ou accolés,
qui est vu par le système de vision artificielle 3 comme possédant un contour unique.
En d'autres termes, le système de vision artificielle ne sait pas distinguer individuellement
chacun des articles d'une tâche et traite donc celle-ci comme un élément en tant que
tel, possédant des coordonnées (par exemple des abscisses minimale et maximale, et
des ordonnées minimale et maximale) et une surface.
[0079] Pour réaliser la comparaison des tâches, d'une image à l'autre, le système de vision
artificielle 3 peut par exemple gérer une liste de tâches, en associant à chaque tâche
sa surface, ses coordonnées et le nombre de produits qu'elle contient. Pour retrouver
une tâche d'une image à l'autre, on considère que la tâche subit essentiellement un
mouvement de translation. Toutefois, on peut admettre une capacité de mouvement d'un
autre type, ainsi qu'une légère variation de surface.
[0080] Le calcul (73) du nombre de nouveaux articles contenus dans chaque nouvelle tâche
consiste à diviser la surface de cette dernière par une surface d'article prédéterminée.
En d'autres termes, on définit un article comme un élément possédant une surface donnée.
On peut également effectuer les calculs avec des surfaces d'article minimale et maximale,
de façon à approximer au mieux la réalité.
[0081] On présente maintenant en détail, en relation avec la figure 6, l'étape 43 de calcul
de l'information de commande du peigne de la figure 4. Cette étape 43 comprend par
exemple les étapes suivantes :
- recherche (61) de groupes d'articles sur la dernière image mémorisée ;
- calcul (62), selon une stratégie prédéterminée, d'une sélection d'un ou plusieurs
groupes et d'un ordre d'abaissement des dents tel qu'il autorise le passage du ou
des groupes sélectionnés. Le ou les articles du ou des groupes sélectionnés constituent
le ou les derniers articles permettant de faire l'appoint du nombre N d'articles à
la quantité prédéterminée N0.
[0082] Par groupe, on entend ici un ensemble d'un ou plusieurs articles adjacents ou accolés,
qui est indivisible par le peigne 4. En d'autres termes, le peigne 4, du fait notamment
de l'inertie des dents, de la vitesse du tapis roulant ou encore du jeu autorisé de
mouvement des articles, ne permet pas de laisser passer une partie des articles du
groupe et de retenir les autres : il ne peut traiter tous ces articles que comme un
même ensemble, qu'il retient ou laisse passer.
[0083] Afin de simplifier les calculs de nombre d'articles par groupe, on considère par
exemple qu'un groupe est constitué d'un nombre entier de tâches.
[0084] Ainsi, comme illustré sur la figure 7, le système de vision artificielle voit des
tâches 81, qu'il réunit en groupes 82 en fonction notamment des contraintes mécaniques
(inertie des dents, pas du peigne, vitesse du tapis roulant), du jeu autorisé de mouvement
des tâches, et de la disposition et de la taille des tâches. Le système de vision
artificielle 3 ne distingue pas les articles à l'intérieur des tâches, ces articles
étant simplement définis, d'une façon générale, par une surface et éventuellement
une capacité de mouvement.
[0085] Pour calculer une sélection d'un ou plusieurs groupes et un ordre d'abaissement des
dents correspondant, une stratégie peut consister à calculer toutes les possibilités,
et à retenir celle qui conduit à un nombre N d'articles égal à la quantité prédéterminée
N
0, ou bien à un nombre N qui s'en approche le plus par excès.
1. Machine de tri et de regroupement d'articles individuels en vu de leur conditionnement
par quantité prédéterminée lors de cycles de conditionnement successifs, ladite machine
étant du type comprenant notamment des moyens (1) d'amenée desdits articles (2) vers
un dispositif de conditionnement,
caractérisée en ce qu'elle comprend :
- un système de vision artificielle (3) comprenant notamment une caméra matricielle
(7) dont la zone de vision (9) englobe au moins une portion desdits moyens d'amenée
(1), ledit système de vision artificielle (3) permettant de repérer et de compter
les articles passant dans ladite zone de vision (9) ;
- un peigne (4) de rétention temporaire d'articles entraînés par lesdits moyens d'amenée
(1), ledit peigne (4) étant placé en aval de ladite zone de vision (9) et comportant
une pluralité de dents (10, 11 ; 31, 33) pouvant prendre chacune deux positions, à
savoir une position de repos et une position de rétention, dans lesquelles ladite
dent n'entrave pas et entrave respectivement le passage des articles ;
ledit système de vision artificielle (3) délivrant une information (14) de commande
du peigne (4) afin que les dents du peigne soient abaissées, de la position de repos
à celle de rétention, jusqu'à la fin du cycle de conditionnement en cours, l'abaissement
de certaines dents étant retardé de façon à autoriser sélectivement le passage du
ou des derniers articles (32) permettant de faire l'appoint du nombre (N) d'articles
à ladite quantité prédéterminée (N
0) pour le cycle de conditionnement en cours.
2. Machine selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle comprend une barrière
(5) de rétention temporaire d'articles entraînés par lesdits moyens d'amenée (1),
ladite barrière (5) étant placée en aval dudit peigne de rétention temporaire (4),
l'abaissement de ladite barrière (5) jusqu'à la fin du cycle de conditionnement en
cours étant retardé par rapport à l'abaissement du peigne (4), de façon à autoriser
le passage dudit ou desdits derniers articles (32) permettant de faire l'appoint,
l'abaissement de ladite barrière (5) autorisant la remontée dudit peigne (4) avant
la fin du cycle de conditionnement en cours.
3. Machine selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisée en ce qu'elle
comprend, en amont de ladite zone de vision (9), une brosse (12) placée au-dessus
desdits moyens d'amenée (1) et tournant dans le sens inverse du sens d'entraînement
desdits moyens d'amenée, de façon à supprimer toute superposition d'articles sur lesdits
moyens d'amenée.
4. Machine selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que lesdits
moyens d'amenée (1) comprennent, en amont de ladite zone de vision (9), une zone d'accélération
(13), permettant d'étaler lesdits articles sur lesdits moyens d'amenée.
5. Procédé de tri et de regroupement d'articles individuels en vu de leur conditionnement
par quantité prédéterminée lors de cycles de conditionnement successifs, lesdits articles
(2) étant entraînés vers un dispositif de conditionnement par des moyens d'amenée
(1),
caractérisé en ce qu'il comprend, pour chaque cycle de conditionnement, les étapes
suivantes :
- repérage et comptage (41), par un système de vision artificielle (3) comprenant
notamment une caméra matricielle (7) dont la zone de vision (9) englobe au moins une
portion desdits moyens d'amenée (1), des articles passant dans ladite zone de vision
;
et, lorsque ladite quantité prédéterminée (N
0) d'articles est atteinte pour ledit cycle de conditionnement :
- calcul (43), par ledit système de vision artificielle (3), d'une information (14)
de commande d'un peigne (4) de rétention temporaire d'articles entraînés par lesdits
moyens d'amenée (1),
ledit peigne (4) étant placé en aval de ladite zone de vision (9) et comportant une
pluralité de dents pouvant prendre chacune deux positions, à savoir une position de
repos et une position de rétention, dans lesquelles ladite dent n'entrave pas et entrave
respectivement le passage des articles,
ladite information (14) de commande du peigne étant telle que l'abaissement de certaines
dents est retardé de façon à autoriser sélectivement le passage du ou des derniers
articles (32) permettant de faire l'appoint du nombre d'articles (N) à ladite quantité
prédéterminée (N0) ;
- abaissement (44) des dents du peigne (4), de la position de repos à celle de rétention,
jusqu'à la fin du cycle de conditionnement en cours, en fonction de ladite information
(14) de commande du peigne.
6. Procédé selon la revendication 5, caractérisé en ce que lesdites étapes (41 à 43)
mises en oeuvre dans ledit système de vision artificielle (3) pour chaque cycle de
conditionnement constituent un processus itératif dont chaque itération est chaînée
à la précédente et comprend :
- ladite étape (41) de repérage et comptage des articles passant dans la zone de vision
et, uniquement lorsque ladite quantité prédéterminée (N
0) d'articles est atteinte pour le cycle de conditionnement en cours :
- ladite étape (43) de calcul d'une information de commande du peigne.
7. Procédé selon la revendication 6, caractérisé en ce que ladite étape (41) de repérage
et comptage des articles passant dans la zone de vision (9) comprend les étapes suivantes
:
- mémorisation (51) d'une image numérique prise par ladite caméra (7) ;
- calcul (53) du nombre de nouveaux articles apparus dans la zone de vision (9), par
comparaison de la dernière image mémorisée avec la précédente image mémorisée ;
- calcul (54) du nombre cumulé d'articles passés dans la zone de vision (9) depuis
le début du cycle de conditionnement en cours ;
- comparaison (42) dudit nombre cumulé d'articles avec ladite quantité prédéterminée
d'articles.
8. Procédé selon la revendication 7, caractérisé en ce que ladite étape (43) de calcul
d'une information de commande du peigne comprend les étapes suivantes :
- recherche (61) de groupes d'articles sur ladite dernière image mémorisée, chaque
groupe (82) comprenant un ou plusieurs articles adjacents et constituant un ensemble
indivisible par ledit peigne (4) ;
- calcul (62), selon une stratégie prédéterminée, d'une sélection d'au moins un groupe
et d'un ordre d'abaissement des dents associé autorisant sélectivement le passage
dudit groupe de la sélection, le ou les articles dudit groupe de la sélection constituant
ledit ou lesdits derniers articles (32) permettant de faire l'appoint du nombre (N)
d'articles à la quantité prédéterminée (N0).
9. Procédé selon l'une quelconque des revendications 7 et 8, caractérisé en ce que ladite
étape (53) de calcul du nombre de nouveaux articles apparus dans la zone de vision
(9) comprend les étapes suivantes :
- recherche (71) de tâches sur ladite dernière image mémorisée, chaque tâche (81)
comprenant un ou plusieurs articles adjacents et étant vue par ledit système de vision
artificielle (3) comme possédant un contour unique;
- détermination (72) des nouvelles tâches apparues dans la zone de vision (9), par
comparaison des tâches de la dernière image mémorisée avec celles de la précédente
image mémorisée ;
- calcul (73) du nombre de nouveaux articles contenus dans lesdites nouvelles tâches,
le nombre de nouveaux articles contenus dans chaque nouvelle tâche étant obtenu par
division de la surface de ladite tâche par une surface d'article prédéterminée.
10. Procédé selon les revendications 8 et 9, caractérisé en ce que chaque groupe (82)
est constitué d'un nombre entier de tâches (81).
11. Procédé selon l'une quelconque des revendications 5 à 10, caractérisé en ce qu'il
comprend, suite à ladite étape (44) d'abaissement des dents du peigne (4) et lorsque
ladite quantité prédéterminée (N0) d'articles est atteinte pour le cycle de conditionnement en cours, une étape supplémentaire
(45) d'abaissement d'une barrière (5) de rétention temporaire d'articles entraînés
par les moyens d'amenée (1), ladite barrière (5) étant placée en aval dudit peigne
de rétention temporaire (4), l'abaissement de ladite barrière (5) jusqu'à la fin du
cycle de conditionnement en cours étant retardé par rapport à l'abaissement du peigne,
de façon à autoriser le passage dudit ou desdits derniers articles (32) permettant
de faire l'appoint, l'abaissement de ladite barrière (5) autorisant la remontée dudit
peigne (4) avant la fin du cycle de conditionnement en cours.