[0001] La présente invention concerne d'une façon générale les feux de signalisation pour
véhicules automobiles.
[0002] Une préoccupation qui de nos jours prend une importance croissante dans la conception
des feux de signalisation est celle de l'aspect extérieur du feu lorsqu'il est éteint.
[0003] On recherche notamment, dans certains feux, à créer une illusion de profondeur de
la cavité du feu située en arrière du voyant, la profondeur réelle de cette cavité,
délimitée par le socle du feu, étant quant à elle de l'ordre de grandeur de la dizaine
de centimètres.
[0004] On connaît déjà dans l'état de la technique un feu de signalisation destiné à restituer
cette illusion de profondeur. Un tel feu est représenté schématiquement sur les figures
1 et 2.
[0005] Il comprend un socle 10 définissant au moins une cavité 11 dont le fond constitue
un miroir généralement parabolique 12. Une lampe 20 est montée dans le fond 12 du
socle et un voyant 30 ferme le socle à l'avant (par rapport à la direction d'émission
de la lumière) de celui-ci. Pour atteindre l'effet de profondeur, le miroir 12 présente
sur sa surface des stries 13 en forme de bandes verticales, réalisés par projection
normale sur sa surface de stries cylindriques horizontales, tandis que le voyant 30
est équipé sur sa surface interne de stries cylindriques horizontales.
[0006] Lorsque le socle 10 est métallisé ou peint avec une peinture brillante, la conjugaison
de la brillance obtenue avec les éléments optiques cylindriques du voyant permet de
"voir" à l'intérieur du feu, et donne un effet de style dit "de profondeur".
[0007] Plus généralement, l'effet de profondeur est réalisé lorsque les bandes 13 du miroir
12 et les stries 31 du voyant présentent une orientation généralement perpendiculaire
les unes par rapport aux autres.
[0008] Pour obtenir un effet de profondeur tout en conservant un miroir lisse, plus facile
à fabriquer et moins coûteux, on pourrait utiliser les enseignements de FR-A-2 427
549, qui décrit un feu de signalisation conforme au préambule de la revendication
1.
[0009] Toutefois, lorsqu'un tel feu connu comporte une zone adjacente non fonctionnelle,
définie par le socle, l'aspect de profondeur du feu tranche considérablement avec
l'aspect de cette zone non fonctionnelle.
[0010] La présente invention vise à pallier cette limitation de l'état de la technique et
en particulier à proposer un feu de signalisation qui présente un aspect de profondeur
régulier et uniforme même sur une étendue plus grande que la cavité proprement dite
du feu.
[0011] Ainsi la présente invention propose un feu de signalisation tel que défini dans la
revendication 1.
[0012] Des aspects préférés, mais non limitatifs, de l'invention sont définis dans les sous-revendications.
[0013] D'autres aspects, buts et avantages de la présente invention apparaîtront mieux à
la lecture de la description détaillée suivante de formes de réalisation préférées
de celle-ci, donnée à titre d'exemple non limitatif et faite en référence aux dessins
annexés, sur lesquels, outre les figures 1 et 2 décrites plus haut :
la figure 3 est une vue schématique en perspective éclatée d'une partie d'un feu de
signalisation à aspect de profondeur selon une première forme de réalisation de l'invention,
la figure 4 est une vue schématique en coupe horizontale d'un feu de signalisation
à aspect de profondeur selon ladite première forme de réalisation,
la figure 5 est une vue schématique en perspective éclatée d'une partie d'un feu de
signalisation à aspect de profondeur selon une deuxième forme de réalisation de l'invention,
la figure 6 est une vue schématique en perspective éclatée d'une partie d'un feu de
signalisation à aspect de profondeur selon une troisième forme de réalisation de l'invention,
et
la figure 7 est une vue schématique en coupe horizontale d'un feu de signalisation
selon une quatrième forme de réalisation de l'invention.
[0014] En référence aux figures 3 et 4, on a représenté un feu de signalisation qui comprend
un socle 10 qui définit au moins une cavité 11 dont le fond constitue un miroir 12
par exemple du genre parabolique et qui reçoit une source lumineuse telle qu'une lampe
à filament 20.
[0015] En avant du socle (par rapport à la direction d'éclairement), le feu comprend une
glace ou voyant de fermeture 30. Entre le voyant et le socle est prévu, au voisinage
et à distance essentiellement constante du voyant, un écran intermédiaire 40.
[0016] Pour donner au feu de signalisation un aspect de profondeur homogène et indépendant
de l'angle d'observation, l'écran intermédiaire 40 possède, en l'espèce sur sa face
intérieure, des stries verticales convexes 41 ayant de préférence toutes même largeur
et même courbure, tandis que le voyant 30 possède, également sur sa face intérieure,
des stries horizontales convexes 31 ayant également de préférence toutes même largeur
et même courbure.
[0017] L'aspect de profondeur est réalisé par la seule présence de l'écran intermédiaire
et du voyant, conjointement au fait qu'en arrière de ces éléments, le socle présente
un aspect au moins relativement brillant, en étant de préférence aluminié, de façon
indépendante de la distance entre le socle et l'écran intermédiaire. Ainsi l'aspect
de profondeur est obtenu dans le cas de la figure 4 non seulement au niveau de la
cavité 11, mais également au niveau d'une zone non fonctionnelle dans laquelle le
socle 10 comporte un prolongement 10' s'étendant à proximité de l'écran 40, grâce
au fait que des stries 31', 41' identiques aux stries 31, 41 sont prévues également
dans cette région sur le voyant et sur l'écran.
[0018] De façon préférée, la distance entre l'écran intermédiaire 40 et le voyant 30 est
comprise entre 0,5 et 3 mm, tandis que le pas des stries 31, 31' et 41, 41' est compris
entre 3 et 12 mm. Bien entendu, les pas des stries horizontales et des stries verticales
peuvent être différents l'un de l'autre.
[0019] Par ailleurs, l'écran et le voyant peuvent comporter des stries d'orientations quelconques
pour autant que les stries de l'un des éléments soient orientées essentiellement perpendiculairement
à celles de l'autre élément.
[0020] En outre, selon une variante non illustrée, les stries du voyant et de l'écran peuvent
être concaves. Selon une autre variante, les stries de l'écran peuvent être prévues
sur la face de celui-ci tournée vers le voyant.
[0021] En référence maintenant à la figure 5, on a représenté une forme de réalisation de
l'invention dans laquelle le voyant comporte non seulement les stries 31, mais également
des trièdres catadioptriques indiqués en 32.
[0022] De préférence, ces trièdres sont organisés en bandes de deux rangées de catadioptres
parallèles et alternées avec une strie 31 (comme illustré sur la figure 5) ou un groupe
de telles stries.
[0023] Dans cette réalisation, l'écran intermédiaire 40 est de façon préférée raccordé de
façon étanche au voyant au niveau de leurs bords, de manière à former avec lui une
enceinte étanche protégeant les trièdres catadioptriques vis-à-vis des poussières,
des salissures, etc..., comme l'exigent les règlements.
[0024] La figure 6 illustre une variante de réalisation de la figure 5 dans laquelle les
stries 41 de l'écran intermédiaire sont remplacés par des tores 42, c'est-à-dire par
des éléments présentant une courbure à la fois en direction horizontale et en direction
verticale. Par exemple, les tores peuvent présenter un pas horizontal de 3 à 6 mm
et un pas vertical de 6 à 24 mm.
[0025] Dans ce cas, l'effet de profondeur continue à être assuré, tandis que les tores 42
permettent de concentrer la lumière issue du miroir 12 vers les régions du voyant
30 où se trouvent les stries 31, en évitant au moins partiellement les éléments catadioptriques
32.
[0026] Grâce à cette solution, le rendement lumineux du feu est amélioré dans la mesure
où la lumière qui est normalement perdue (par réflexion totale ou par dispersion horizontale
ou verticale importante) lorsqu'elle arrive sur les trièdres cadadioptriques est en
partie récupérée.
[0027] Maintenant en référence à la figure 7, on a illustré une autre forme de réalisation
de l'invention dans laquelle on donne au feu lorsqu'il est éteint une teinte différente
de la couleur de la lumière émise. En l'espèce, l'écran intermédiaire 40 comporte
sur sa face extérieure un revêtement coloré (réalisé par sérigraphie, par marquage
à chaud, etc...) sous forme de bandes horizontales rouges 43 alternées avec des bandes
dépourvues de revêtement. En outre, l'écran intermédiaire 40 est teinté en jaune-vert,
tandis que le voyant est teinté en rose.
[0028] Dans ce cas, la lumière ayant traversé l'écran 40 et le voyant 30 est ambre, tandis
que le feu éteint présente un aspect rose.
[0029] Bien entendu, d'autres combinaisons sont possibles.
[0030] On observera ici que l'importance en surface des bandes de revêtement 43 par rapport
aux bandes dépourvues de revêtement est choisie de manière à laisser passer une quantité
suffisante de flux lumineux tout en donnant une teinte aussi marquée que possible
à l'état éteint.
[0031] Bien entendu, la présente invention n'est nullement limitée aux formes de réalisation
décrites et représentées, mais l'homme de l'art saura y apporter toute variante ou
modification conforme à son esprit.
1. Feu de signalisation pour véhicule automobile, du type comprenant un socle (10) définissant
au moins une cavité (11) dans le fond de laquelle est formé un miroir concave et généralement
lisse (12) pourvu d'un revêtement brillant, une source lumineuse (20) montée dans
la cavité et un voyant transparent (30) recouvrant le socle et comportant un ensemble
de premiers éléments optiques parallèles (31) d'une première orientation générale
donnée, et comprenant en outre un écran intermédiaire transparent (40) directement
exposé au rayonnement issu du miroir et disposé au proche voisinage du voyant et à
distance essentiellement constante de celui-ci, ledit écran intermédiaire comportant
sur l'une de ses faces des seconds éléments optiques (41: 42) d'orientation générale
sensiblement perpendiculaire à celle des premiers éléments optiques, caractérisé en
ce que le socle (10) comprend au voisinage de la cavité (11) au moins une zone non
fonctionnelle (10') située à proximité de l'écran intermédiaire (40), en ce que la
ou les zones non fonctionnelles comportent également un revêtement brillant, et en
ce que les premiers et seconds éléments optiques (31, 31'; 41, 41', 42) s'étendent
au droit de la cavité et de la ou des zones non fonctionnelles.
2. Feu de signalisation selon la revendication 1, caractérisé en ce que les premiers
et seconds éléments optiques (31, 41; 31, 42) sont constitués par des stries cylindriques.
3. Feu de signalisation selon la revendication 1, caractérisé en ce que le voyant (30)
comporte des bandes alternées d'éléments catadioptriques (32) et de premiers éléments
optiques (31), et en ce que le voyant et l'écran intermédiaire (40) forment ensemble
une enceinte étanche de protection des éléments catadioptriques.
4. Feu de signalisation selon la revendication 3, caractérisé en ce que les premiers
éléments optiques sont constitués par des stries cylindriques (31) et en ce que les
seconds éléments optiques sont constitués par des tores (42) concentrant la lumière
issue du miroir en direction des premiers éléments optiques (31).
5. Feu de signalisation selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que l'écran
intermédiaire (40) présente sur sa face tournée vers le voyant (30) un motif de zones
opaques colorées (43), en ce que les teintes du voyant (30) et de l'écran intermédiaire
(40) coopèrent pour donner un faisceau lumineux d'une couleur donnée, et en ce que
la teinte du voyant (30) et la couleur des zones opaques (43) coopèrent pour donner
au feu lorsqu'il est éteint une couleur différente de la couleur du faisceau lumineux.