[0001] La présente invention est relative à une poignée de commande pour porte, fenêtre
ou analogue, notamment en menuiserie métallique, en particulier du type dit à frappe
à ouverture oscillo-battante ou à la française.
[0002] Dans les dispositifs de fermeture usuels pour porte ou fenêtre classique de ce type,
on met généralement en oeuvre une crémone actionnée par un mécanisme de commande logé
à l'intérieur d'un profilé de l'ouvrant de cette porte ou fenêtre, cette crémone comportant
des tiges ou similaires propres à culisser vis-à-vis de l'ouvrant pour faire saillie
ou se rétracter hors ou dans le profilé à ses extrémités, généralement haute et basse,
le cas échéant latérales, en pénétrant ou en se dégageant de logements de réception
prévus dans le dormant fixe par rapport auquel se débat l'ouvrant.
[0003] Le mécanisme de commande de la crémone est habituellement actionné par une poignée
qui fait saillie à l'extérieur de l'ouvrant dans une des faces de celui-ci, en étant
monté dans la partie centrale du profilé correspondant et qui transmet le mouvement
provoquant l'ouverture ou la fermeture par l'intermédiaire de la crémone, consécutivement
à une rotation relative de cette poignée, du type comportant notamment un bec de canne
ou encore du genre dit à espagnolette.
[0004] En pratique, la poignée comporte un corps permettant sa manoeuvre en rotation, qui
se prolonge par une tige, usuellement à section carrée, cette tige pénétrant dans
le profilé par un perçage de celui-ci pour venir coopérer avec un logement ou une
denture de même profil prévu dans le mécanisme d'actionnement de la crémone, monté
à l'intérieur du profilé.
[0005] L'agencement d'une poignée classique de ce genre exige, en règle habituelle, le perçage
de trois trous, en face avant du profilé vers l'extérieur de celui-ci dans la région
de montage de la poignée, respectivement pour le passage de la tige prolongeant le
corps de cette dernière et pour la mise en place de vis d'immobilisation d'un support
ou embase, à l'intérieur duquel peut pivoter la tige, qui entraîne par sa section
carrée le mouvement de la crémone de la façon rappelée ci-dessus, le mécanisme de
commande étant monté dans un boîtier introduit dans un logement du profilé par le
côté de celui-ci. Les têtes des vis peuvent ensuite être dissimulées par un cache
approprié, recouvrant ou s'étendant à partir du support.
[0006] Un perfectionnement à un tel montage consiste à concevoir et à utiliser une poignée
qui soit encliquetable, de telle sorte qu'elle puisse être aisément mise en place
ou retirée du profilé. En effet, lorsque les portes ou fenêtres sont transportées
de leur lieu de fabrication au chantier de construction où elles doivent être utilisées,
la proéminence de la poignée constitue un inconvénient puisqu'elle empêche d'appliquer
les châssis les uns contre les autres.
[0007] Il est donc souhaitable que la poignée puisse être démontable et que l'intervenant
qui assure la mise en place de ces portes ou fenêtres, réalise lui-même l'adaptation
sur celles-ci de la poignée, ce qui exige que cette dernière comporte un système de
fixation simple et rapide. Une poignée encliquetable répond à ces objectifs, en éliminant
en outre l'usage de vis de fixation.
[0008] On connaît déjà diverses réalisations de poignées encliquetables pour portes ou fenêtres
en menuiserie métallique.
[0009] En général, les systèmes connus sont conçus de telle sorte que la tige de la poignée
comporte un alésage transversal pour le montage d'une bille de verrouillage ou analogue,
notamment du genre d'un pion s'étendant latéralement par rapport à la tige, soumis
à la poussée d'un ressort de manière à pouvoir s'effacer dans son logement ou à faire
saillie à l'extérieur de celui-ci, pour permettre ou au contraire empêcher le retrait
de la tige vis-à-vis du profilé dans lequel elle pénètre afin d'actionner le mécanisme
de commande de la crémone.
[0010] Dans ce cas toutefois, le déverrouillage de la poignée exige de prévoir dans le côté
du profilé un orifice par lequel un outil peut avoir accès à la bille ou pion de verrouillage
pour permettre son effacement dans le logement de la tige prévue à cet effet, en libérant
la poignée qui peut être retirée avec la tige par un déplacement selon la direction
de celle-ci.
[0011] D'autres variantes ont déjà été envisagées, comportant un dispositif muni d'une rondelle
montée sur la poignée et propre à indexer le mouvement de celle-ci avec un organe
d'entraînement solidaire de la crémone, un ressort de rappel disposé coaxialement
à la tige entre le corps de la poignée et le support ou l'embase contre laquelle il
s'applique, permettant de déplacer la tige et d'accéder à la bille de verrouillage
précitée pour faire échapper cette dernière et libérer la tige et la poignée. Néanmoins,
dans ce cas, il est encore nécessaire de prévoir à travers le profilé des moyens d'accès
d'un outil agissant sur la bille.
[0012] Dans un autre cas, on a également prévu de réaliser la tige en deux parties coaxiales,
l'une étant en prise avec le mécanisme d'actionnement de la crémone, l'autre avec
le corps de la poignée, avant que ces parties ne soient alignées et solidarisées ensemble
par un système encliquetable. Toutefois, outre le coût plus élevé d'un tel dispositif
et son assemblage plus complexe, on rencontre là également des difficultés pour séparer
de façon simple et rapide la poignée du profilé.
[0013] La présente invention est relative à une poignée démontable, notamment par encliquetage,
propre à réaliser sa mise en place par une opération très simple, pouvant être effectuée
par l'utilisateur lui-même, l'ensemble étant adaptable à tout type de crémone et ne
nécessitant aucun outil spécifique pour assurer l'effacement de la bille de verrouillage
à l'encontre de son ressort.
[0014] A cet effet, la poignée considérée, du type comportant un corps de manoeuvre, muni
axialement d'une tige apte à pénétrer à travers un orifice de passage pratiquement
de même section que la tige, prévu dans un profilé de l'ouvrant d'une porte ou fenêtre,
l'extrémité de cette tige étant aménagée pour venir en prise, lorsque la poignée est
appliquée contre le profilé, avec un mécanisme monté dans un boîtier logé à l'intérieur
du profilé pour l'actionnement d'une crémone, réalisant l'ouverture ou la fermeture
de l'ouvrant mobile par rapport à un dormant fixe, la tige comportant un pion transversal
de verrouillage soumis à l'action d'un ressort de poussée de manière à faire saillie
vers l'extérieur de la tige ou à s'effacer dans celle-ci à l'encontre de ce ressort
afin de permettre le franchissement de l'orifice de passage par ce pion lors de la
mise en place de la poignée, avant que ce pion, à l'intérieur du profilé, ne revienne
en saillie par rapport à la tige pour empêcher son retrait en sens inverse, et une
embase de positionnement, de forme générale cylindrique, disposée en regard de l'orifice
de passage du côté extérieur de l'ouvrant et traversée en son centre par la tige,
cette embase s'emboîtant à l'extrémité du corps de la poignée qui peut néanmoins tourner
dans celle-ci pour actionner la crémone, se caractérise en ce que l'embase comprend
des moyens propres à la bloquer en rotation par rapport au profilé et en ce que la
poignée comporte, d'une part une rondelle intercalaire, présentant un alésage de même
section que la tige qui la traverse, logée dans l'embase et soumise à l'effet d'un
ressort de compression qui l'applique contre le fond de l'embase, lui-même en appui
contre le profilé, la rondelle et l'embase comprenant dans leurs faces en regard,
un système de crabot propre à limiter la rotation du corps de manoeuvre et de la tige
portant la rondelle, transmise à la crémone, et d'autre part une butée de blocage
amovible, portée par l'embase, propre à modifier la course possible du corps de manoeuvre
en translation selon l'axe de la tige à l'encontre du ressort de compression, l'extrémité
de la tige étant selon le cas, en prise avec le mécanisme d'actionnement de la crémone
ou dégagée de celui-ci, la tige et le corps étant alors libres en rotation.
[0015] Dans un mode de réalisation préféré de l'invention, la tige solidaire du corps de
manoeuvre présente une partie courante de section droite circulaire et comporte à
son extrémité une clé d'entraînement ou similaire, apte à venir coopérer avec une
forme homologue prévue dans le mécanisme d'actionnement de la crémone, la partie courante
et l'extrémité de la tige étant séparées par une zone de liaison de plus faible section.
[0016] De préférence également et dans le même mode de réalisation, le boîtier contenant
le mécanisme d'actionnement de la crémone est adapté de telle sorte que, selon la
position axiale de la tige, ce mécanisme soit en prise avec la clé d'entraînement
ou dégagé de celle-ci lorsque la zone de liaison est amenée au droit de ce mécanisme.
[0017] Selon une autre caractéristique, le pion transversal de verrouillage de la tige est
monté dans un logement borgne, ménagé perpendiculairement à celle-ci et contre le
fond duquel est appliqué le ressort de poussée qui s'appuie à l'opposé sur une portée
épaulée du pion, en exerçant un effort propre à faire saillir celui-ci hors du contour
de la tige.
[0018] Avantageusement, le pion transversal est associé à une bague de maintien, cylindrique,
traversée par la tige et disposée au droit du pion, lequel s'engage à son extrémité
faisant saillie dans un orifice prévu dans la bague, qui maintient le pion prisonnier
dans le logement de la tige par sa portée épaulée.
[0019] Selon une autre caractéristique également, l'embase de positionnement comporte un
lamage circulaire dans sa face opposée à la rondelle intercalaire, ce lamage étant
adapté à recevoir la bague de maintien cylindrique qui peut librement tourner avec
la tige par rapport à l'embase.
[0020] De préférence, la butée de blocage amovible portée par le corps de manoeuvre est
constituée par une vis transversale, notamment du genre vis sans tête à commande au
moyen d'une clé dite "Allen", qui coopère avec un trou taraudé prévu latéralement
dans l'embase de positionnement de manière à amener son extrémité sur une distance
suffisante à l'intérieur de celle-ci pour constituer une portée sur laquelle s'appuie
l'extrémité du corps de manoeuvre.
[0021] De préférence également, la tige est solidarisée en permanence du corps de manoeuvre
au moyen d'une autre vis de fixation transversale portée par le corps et qui vient
bloquer l'extrémité de la tige qui pénètre dans une cavité adaptée du corps.
[0022] D'autres caractéristiques d'une poignée démontable pour porte ou fenêtre, établie
conformément à l'invention, apparaîtront encore à travers la description qui suit
d'un exemple de réalisation, donné à titre indicatif et non limitatif, en référence
aux dessins annexés sur lesquels :
- La Figure 1 est une vue éclatée en coupe partielle des diverses pièces qui constituent
la poignée conforme à l'invention.
- La Figure 2 est une vue extérieure et en coupe partielle, à plus grande échelle, du
pion transversal de verrouillage et de la bague cylindrique de maintien de ce dernier
vis-à-vis de la tige, cette bague étant représentée en appui contre l'embase de positionnement.
- La Figure 3 est une vue en coupe transversale de l'embase de positionnement et de
la rondelle intercalaire illustrant le système à crabot porté par celle-ci.
- La Figure 4 illustre les pièces de la poignée dans leur position de montage relatif,
une fois ces pièces convenablement assemblées.
- La Figure 5 montre très schématiquement en coupe le mécanisme d'actionnement de la
crémone commandant l'ouverture ou la fermeture de la porte ou fenêtre.
- Les Figures 6 à 9 sont des vues qui représentent de façon plus synthétique les différents
éléments de la poignée, en permettant d'expliciter la manière dont celle-ci est mise
en place et encliquetée en position par le pion de verrouillage.
- Les Figures 10 à 12 sont des vues analogues explicitant la manière dont la poignée
peut être démontée après sa mise en place, sans nécessiter l'intervention d'aucun
outil particulier.
[0023] En se référant aux Figures 1 à 4, on voit que la poignée considérée, désignée dans
son ensemble sous la référence 1, comporte un corps de manoeuvre 2, ici de forme sensiblement
cylindrique, prolongé par une extension transversale 3 formant bec de canne, pour
commander la rotation de cette poignée.
[0024] Le corps 2 comporte à son extrémité opposée au bec 3 une virole cylindrique 4 délimitant
un logement interne 5 dans lequel est monté un ressort de compression 6, en spirale,
appuyé contre une portée transversale 7 du corps 2 dans le fond du logement 5. Ce
dernier présente, selon l'axe de la poignée, une partie épaulée 8 au centre duquel
est prévu un trou axial 9 destiné à recevoir l'extrémité 10 d'une tige 11, prolongeant
ainsi le corps 2.
[0025] L'extrémité 10 de la tige 11 s'engage à l'intérieur du trou axial 9, la tige et le
corps 2 étant ensuite solidarisés l'un à l'autre par une vis latérale 12, qui débouche
dans le trou 9 et immobilise à force la tige préalablement enfoncée dans celui-ci.
[0026] Le corps de manoeuvre 2 est par ailleurs associé à une embase de positionnement 13,
qui comporte une collerette externe 14 propre à venir entourer par l'extérieur la
virole cylindrique 4 du corps lorsque les pièces sont mutuellement assemblées, comme
illustré sur la Figure 4.
[0027] Dans le fond 15 de l'embase, est prévu un passage 16, sensiblement de même section
que la partie courante 17 de la tige 11, afin que celle-ci puisse librement traverser
l'embase. Celle-ci comporte par ailleurs dans la face du fond 15 opposée au corps
2 un lamage circulaire 18, de section droite légèrement supérieure à celle de la partie
courante 17 de la tige et dont le rôle sera explicité plus loin.
[0028] A l'opposé du lamage 18, le fond 15 de l'embase 13 comporte un anneau 19, lequel
est muni d'un système à crabot dont les crans 20 et les creux intermédiaires 21 sont
répartis sur la périphérie de cet anneau à 90°, comme le représente schématiquement
la vue en coupe de la Figure 3.
[0029] Le système à crabot de l'anneau 19 est prévu pour coopérer avec une rondelle intercalaire
22, comportant elle-même des crans 23, cette rondelle étant disposée dans le logement
5 du corps 2 et présentant, d'une part un alésage interne 24 pour le passage de la
tige 11, présentant à cet effet sensiblement la même section que celle-ci, et d'autre
part une portée d'appui 25 pour le ressort de compression 6.
[0030] La partie courante 17 de la tige comporte par ailleurs un pion de verrouillage transversal
26, lequel est monté dans un logement borgne 27 prévu dans la tige perpendiculairement
à sa direction axiale, à un endroit approprié selon la longueur de celle-ci de telle
sorte que, une fois les diverses éléments de la poignée 1 assemblés mutuellement comme
représenté sur la Figure 4, le pion 26 soit disposé légèrement derrière le fond 15
de l'embase 13, en faisant saillie vers l'extérieur de la tige.
[0031] Le pion de verrouillage 26 est creux et présente-une cavité 28 dans laquelle s'engage
un petit ressort de rappel 29, en appui à l'opposé contre le fond du logement 27 de
manière à exercer en permanence un effort sur ce pion, tendant à le repousser vers
l'extérieur de la tige 11.
[0032] Pour éviter toutefois que le pion ne s'échappe et assurer son maintien dans son logement,
la tige 11 est associée à une bague cylindrique 30, dont le diamètre est déterminé
pour lui permettre de venir coiffer la tige en se disposant au droit du pion, lequel
comporte avantageusement une collerette latérale 31 venant coopérer avec la surface
correspondante 32 de la bague 30, tandis que la tête du pion peut librement traverser
un trou 33, en venant ainsi affleurer à l'extérieur de cette dernière, comme représenté
sur la Figure 2.
[0033] Le diamètre extérieur de la bague 30 est par ailleurs déterminé de telle sorte que,
en position d'utilisation de la poignée, elle s'applique dans le lamage circulaire
18 du fond 15 de l'embase, en assurant ainsi le guidage de la tige.
[0034] L'équipement de la poignée se complète par une vis 34, montée dans un trou taraudé
35 de la collerette externe 14 de l'embase 13, cette vis, de préférence du type vis
sans tête et à commande par clé "Allen", étant prévue pour venir déborder à l'intérieur
de la collerette, en regard de l'extrémité de la virole 4 du corps 2, en constituant
pour celui-ci une butée transversale, limitant le déplacement maximal de ce corps
en direction de l'embase, le rôle de cette butée étant précisé dans la suite de la
description.
[0035] A l'opposé du corps de manoeuvre 2, la tige 11 comporte une extrémité profilée 36,
jouant le rôle d'une clé, ici en forme de carré et dont la dimension transversale
maximale est cependant au plus égale à celle de la partie courante 17 de la tige,
de telle sorte que cette extrémité puisse sans encombre franchir le passage 16 de
l'embase 13 lorsque la tige est mise en place à travers celle-ci.
[0036] La clé 36 et la partie courante 17 de la tige 11, qui de préférence présente une
section carrée, sont réunies par une zone de liaison 37, également à section circulaire.
[0037] La poignée 1 comportant comme décrit ci-dessus le corps de manoeuvre 2, la tige 11,
l'embase 13 et la rondelle intercalaire 22, est prévue, une fois mise en place, pour
venir agir sur un mécanisme 38 d'actionnement d'une crémone, en lui-même bien connu
dans la technique, et dont la Figure 5 illustre à titre d'exemple très schématique
la structure.
[0038] Ce mécanisme 38 comporte un boîtier 39 dans lequel est logé un pignon 40 présentant
axialement un alésage traversant 41, ayant le profil d'un écrou et dont la forme et
homologue de celle de la clé 36 prévue en bout de la tige 11, ici à profil carré,
ce pignon 40 étant aménagé pour coopérer avec des dentures, respectivement 42 et 43,
prévues en regard sur des barres 44 et 45, aptes en conséquence à coulisser l'une
par rapport à l'autre vis-à-vis du boîtier 39, mais dans des directions opposées,
de telle sorte que ces barres puissent émerger ou s'effacer dans un profilé de l'ouvrant
de la porte ou fenêtre, en permettant leur engagement ou leur retrait vis-à-vis de
gâches prévues dans le dormant correspondant, pour l'ouverture ou la fermeture de
l'ouvrant.
[0039] Les Figures 6 à 8 d'une part, 10 à 12 d'autre part, permettent d'expliciter comment
la poignée ainsi réalisée est respectivement mise en place dans le profilé 46 de l'ouvrant
de la porte ou fenêtre, avec encliquetage automatique de cette poignée grâce au pion
de verrouillage 26, puis éventuellement retirée en effaçant ce pion et en permettant
l'extraction de la tige, ceci sans intervention d'aucun outil complémentaire.
[0040] Sur ces Figures, on a représenté les éléments essentiels de la poignée décrite précédemment
et également illustré le profilé 46 de l'ouvrant sur lequel elle doit être montée,
ce profilé comportant une structure interne 47 propre à permettre le support et l'immobilisation
du boîtier 39 contenant le mécanisme d'actionnement de la crémone, tel que décrit
succinctement plus haut.
[0041] Sur ces Figures également, on voit que l'embase de positionnement 13 comporte une
extension latérale 48, laquelle est aménagée pour venir coopérer avec une surface
49 de même contour du profilé 46 de telle sorte que, lorsque la poignée est en place,
l'embase soit bloquée par rapport à ce profilé et notamment ne puisse pas tourner
avec la poignée.
[0042] Le profilé 46 comporte une toile 50 avec un orifice de passage 51, dont le diamètre
correspond à celui de la bague cylindrique de maintien 30, de manière à ce que celle-ci
puisse traverser cet orifice, de l'intérieur vers l'extérieur du profilé, lorsque
le pion 26 est totalement effacé dans la bague, la saillie de ce pion de l'autre côté
de la toile empêchant normalement le retrait de la tige.
[0043] Dans un premier temps et comme illustré sur la Figure 6, la poignée avec ses diverses
pièces assemblées selon la Figure 4, est approchée du profilé 46, la clé 36 puis la
partie courante de la tige 11 passant librement dans l'orifice 51 prévu dans la toile
50.
[0044] Le mouvement se poursuit jusqu'à ce que la clé 36 commence à s'engager dans l'écrou
41 du mécanisme d'actionnement 38 de la crémone, logé dans le boîtier 39. A cet instant,
le pion de verrouillage 26 se présente devant l'orifice 51 et est progressivement
amené à s'effacer dans le logement 27 de la tige 11, pour faciliter à celle-ci de
continuer son mouvement. Avantageusement, la tête du pion 26 est arrondie pour lui
permettre cet effacement progressif.
[0045] Sur la Figure 8, le déplacement de la tige s'est poursuivi jusqu'à ce que l'extrémité
de la virole 4 du corps de manoeuvre 2 à l'intérieur de la collerette 14 de l'embase
13 vienne au contact de la butée formée par la vis de blocage 34 portée par cette
dernière. A cet instant, la clé 36 dépasse très légèrement du boîtier 39, tout en
restant en prise avec l'écrou 41 du mécanisme d'actionnement 38. Simultanément, le
pion de verrouillage 26 qui a franchi l'orifice 51 de la toile 50, se détend sous
la poussée du ressort 29 et fait à nouveau saillie à l'extérieur de la bague 30.
[0046] Dans la phase finale de la mise en place de la poignée, l'effort de poussée sur celle-ci
est interrompu, le ressort de compression 6 repoussant légèrement le corps 2, tandis
que la clé 36 reste en prise avec l'écrou 41. Le pion de verrouillage 26, qui s'est
détendu dans la phase précédente, vient buter derrière la toile 50 et bloque en conséquence
la poignée en position.
[0047] Pour manoeuvrer la poignée 1 et commander par la tige 11 le mécanisme d'actionnement
38 de la crémone, on fait tourner le bec de canne 3 de telle sorte qu'on entraîne
à la fois la tige 11 qui commande l'écrou 41 et la rondelle intercalaire 22 dont le
cran 23 coopère avec le système de crabot 20, 21 de l'anneau 19, en provoquant un
léger recul de cette rondelle, absorbé par le ressort de compression 6.
[0048] Lorsque la poignée a effectué une rotation de 90°, le cran de la rondelle se trouve
en regard des creux suivants de l'anneau, en réalisant une indexation classique de
la poignée selon l'angle précité. Au cours de cette rotation, l'embase de positionnement
13 est immobilisée par son extension 48 qui ne peut tourner par rapport à la surface
en regard 49 du profilé 46. En revanche, la rondelle intercalaire 22 est en permanence
appliquée sur l'anneau 19 grâce au ressort 6.
[0049] Lorsqu'enfin on désire retirer la poignée, il suffit à l'utilisateur d'enlever par
une simple clé "Allen" la vis de blocage 34 pour l'extraire de son alésage 35.
[0050] Dans ces conditions, la virole 4 de la poignée 22 peut être enfoncée plus profondément
dans l'embase 13, la course complémentaire ainsi offerte étant suffisante pour que
la clé 36 à l'extrémité de la tige 11 échappe à l'écrou 41, en amenant à l'intérieur
de celui-ci la zone de liaison 37 de plus faible diamètre. La tige 11 peut alors tourner
librement, indépendamment du mécanisme d'actionnement 38, de telle sorte que la bague
30 et le pion de verrouillage 36 pivotent à nouveau de 90°, soit de 180° vis-à-vis
de la position illustrée sur la Figure 10, en se disposant de la façon représentée
sur les Figures 11 et 12.
[0051] Dans cette position, le pion de verrouillage 26 est à nouveau rétracté à l'intérieur
de la bague 30 par appui sur une portée en regard 52, prévue à l'intérieur du profilé
46, la bague solidaire de la tige 11 pouvant alors être extraite en traversant l'orifice
51 de la toile 50.
[0052] On réalise ainsi un dispositif de poignée encliquetable très simple et qui en particulier
présente un encombrement réduit, ce qui permet de le monter sans difficulté sur un
profilé de faible section. Le seul usinage nécessaire dans ce dernier correspond à
la réalisation de l'orifice 51 qui est constitué par un simple trou, usuellement circulaire,
correspondant au diamètre de la tige 11.
[0053] Le montage de la poignée peut s'effectuer en une seule opération et ne nécessite
aucune fixation. Enfin, la poignée peut s'enlever par une simple vis de déverrouillage,
formant butée de fin de course, montée sur l'embase et dont le démontage est à la
fois simple et susceptible d'être effectué aussi rapidement que nécessaire.
[0054] Bien entendu, il va de soi que l'invention ne se limite pas à l'exemple de réalisation
plus spécialement décrit ci-dessus en référence aux dessins annexés ; elle en embrasse
au contraire toutes les variantes.
1. Poignée démontable, du type comportant un corps de manoeuvre (2), muni axialement
d'une tige (11) apte à pénétrer à travers un orifice de passage (51) pratiquement
de même section que la tige, prévu dans un profilé (46) de l'ouvrant d'une porte ou
fenêtre, l'extrémité (36) de cette tige étant aménagée pour venir en prise, lorsque
la poignée est appliquée contre le profilé, avec un mécanisme (38) monté dans un boîtier
(39) logé à l'intérieur du profilé pour l'actionnement d'une crémone, réalisant l'ouverture
ou la fermeture de l'ouvrant mobile par rapport à un dormant fixe, la tige comportant
un pion transversal de verrouillage (26) soumis à l'action d'un ressort de poussée
(29) de manière à faire saillie vers l'extérieur de la tige ou à s'effacer dans celle-ci
à l'encontre de ce ressort afin de permettre le franchissement de l'orifice de passage
par ce pion lors de la mise en place de la poignée, avant que ce pion, à l'intérieur
du profilé, ne revienne en saillie par rapport à la tige pour empêcher son retrait
en sens inverse, et une embase de positionnement (13), de forme générale cylindrique,
disposée en regard de l'orifice de passage du côté extérieur de l'ouvrant et traversée
en son centre par la tige, cette embase s'emboîtant à l'extrémité du corps de la poignée
qui peut néanmoins tourner dans celle-ci pour actionner la crémone, caractérisée en
ce que l'embase comprend des moyens (48, 49) propres à la bloquer en rotation par
rapport au profilé et en ce que la poignée comporte, d'une part une rondelle intercalaire
(22), présentant un alésage (24) de même section que la tige qui la traverse, logée
dans l'embase et soumise à l'effet d'un ressort de compression (6) qui l'applique
contre le fond (15) de l'embase, lui-même en appui contre le profilé, la rondelle
et l'embase comprenant dans leurs faces en regard, un système de crabot (20, 21),
propre à limiter la rotation du corps de manoeuvre et de la tige portant la rondelle,
transmise à la crémone, et d'autre part une butée de blocage amovible (34), portée
par l'embase, propre à modifier la course possible du corps de manoeuvre en translation
selon l'axe de la tige à l'encontre du ressort de compression, l'extrémité de la tige
étant selon le cas, en prise avec le mécanisme d'actionnement de la crémone ou dégagée
de celui-ci, la tige et le corps étant alors libres en rotation.
2. Poignée démontable selon la revendication 1, caractérisée en ce que la tige (11) solidaire
du corps de manoeuvre (2) présente une partie courante (17) de section droite circulaire
et comporte à son extrémité une clé d'entraînement (36) ou similaire, apte à venir
coopérer avec une forme homologue (41) prévue dans le mécanisme (38) d'actionnement
de la crémone, la partie courante et l'extrémité de la tige étant séparées par une
zone de liaison (37) de plus faible section.
3. Poignée démontable selon la revendication 2, caractérisée en ce que le boîtier (39)
contenant le mécanisme (38) d'actionnement de la crémone est adapté de telle sorte
que, selon la position axiale de la tige, ce mécanisme soit en prise avec la clé d'entraînement
(36) ou dégagé de celle-ci lorsque la zone de liaison (37) est amenée au droit de
ce mécanisme.
4. Poignée démontable selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en
ce que le pion transversal de verrouillage (26) de la tige (11) est monté dans un
logement borgne (27), ménagé perpendiculairement à celle-ci et contre le fond duquel
est appliqué le ressort de poussée (29) qui s'appuie à l'opposé sur une portée épaulée
(31) du pion, en exerçant un effort propre à faire saillir celui-ci hors du contour
de la tige.
5. Poignée démontable selon la revendication 4, caractérisée en ce que le pion transversal
(26) est associé à une bague de maintien (30), cylindrique, traversée par la tige
(11) et disposée au droit du pion, lequel s'engage à son extrémité faisant saillie
dans un orifice (33) prévu dans la bague, qui maintient le pion prisonnier dans le
logement (27) de la tige par sa portée épaulée (31).
6. Poignée démontable selon la revendication 5, caractérisée en ce que l'embase de positionnement
(13) comporte un lamage circulaire (18) dans sa face opposée à la rondelle intercalaire
(22), ce lamage étant adapté à recevoir la bague de maintien cylindrique (30) qui
peut librement tourner avec la tige (11) par rapport à l'embase.
7. Poignée démontable selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisée en
ce que la butée de blocage amovible (34) portée par l'embase de positionnement (13)
est constituée par une vis transversale, notamment du genre vis sans tête à commande
au moyen d'une clé dite "Allen", qui coopère avec un trou taraudé (35) prévu latéralement
dans l'embase de manière à amener son extrémité sur une distance suffisante à l'intérieur
de celle-ci pour constituer une portée sur laquelle s'appuie l'extrémité du corps
de manoeuvre (2).
8. Poignée démontable selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisée en
ce que la tige (11) est solidarisée en permanence du corps de manoeuvre (2) au moyen
d'une autre vis de fixation transversale (12) portée par le corps et qui vient bloquer
l'extrémité de la tige qui pénètre dans une cavité adaptée (9) du corps.